La lignée des EUZET du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc (34).

La branche du Triadou.
(T 1)



Pour mieux situer les EUZET du Triadou, il est suggéré:

1/ De regarder le schéma de la lignée et de ses branches dans le fichier appelé "les lignées EUZET issues de l'Hérault" .
2/ De parcourir ensuite la généalogie de la lignée des Euzet de Saint-Gély-du-Fesc et du Triadou, dans le dossier sur "la lignée".



Signification des abréviations :
° : naissance
b : baptême
p : parrain
m : marraine
fs : fils
fa : fille
test : testament
x : mariage
Cm : contrat de mariage
+ : décès
(+) : enterrement
AD : archives départementales
ca : environ, vers
TD : tables décennales












La présentation du lieu.
L'état des connaissances.


1/ La présentation du lieu.


(carte de Cassini, au XVIIIe siècle)

Le Triadou est, en France, une commune de 412 habitants (en 2010), dans le
canton des Matelles du département de l'Herault, à 14 kilomètres de Montpellier.



Le Triadou
(renseignements divers sur la commune dans : "Annuaire-Mairie.fr")

2/ L'état des connaissances.

Pour toute la lignée, voir :
"La lignée"
Pour les conjoint(e)s, voir : "Triadou 1 suite 1"
Pour les références et la chronologie des actes, voir : "Triadou 1 suite 4"



Génération 1 ; Génération 2 ; Génération 3 ; Génération 4 ; Génération 5 ; Génération 6 ; Génération 7 ; Génération 8 ; Génération 9 ; Génération 10 ; Génération 11 ; Génération 12 ; Génération 13 ; Génération 14 ; Génération 15 ; Génération 16 ; Génération 17 ; Génération 18 ;



- Génération 1 (génération 2 de La lignée)

Bernard (fs de Jean ou de Raymond ?), frère de Raymond du mas d'Euzet, de Saint-Gély-du-Fesc ; ° estimée ca 1343 ; il passe un accord de partage de leurs biens indivis avec son frère Raymond, à une date qui n'est pas connue (indiqué dans le double Cm du 26.10.1423 - voir la traduction et l'analyse de cet acte dans Saint-Gély-du-Fesc (suite 2)) ; 1x ? ; 2x Probe de PRAT (de Pratis) (veuve de Guillaume du TRIADOU), probablement ca 1368, au Triadou, selon le dossier des censives du Triadou (aux AD 34) ;



Le premier acte qui indique que Bernard EUZET est au Triadou
Sentence pour le syndic du Chapitre cathédral St Pierre de Montpellier
contre Jean EUZET du Triadou (le 03.02.1723, p. 25)

le 17.08.1376, Guillaume de PIAN, seigneur du château de la Roquette, de Notre-Dame-de-Londres, fait cession à Mathieu RICOME des biens du mas de Peirescanes et dans ses environs, dont Roussières ; parmi les confronts de ces biens, on y trouve "l'honneur de Bernard EUZET au nom de son épouse" (1 E 919, Fonds de Cambous, aux AD 34) ; l'explication de cette phrase est donnée par les actes qui suivent et qui montrent que son mariage avec Probe de PRAT lui a apporté le mas du Triadou, le mas de Prat (Prax) et le mas de Malpertrach ; son influence doit donc être forte, ce qui explique qu'il soit syndic de la val de Montferrand (et indiqué comme habitant le Triadou), le 14.04.1382 ; il est possesseur, par son épouse du mas de Prax (à Viols-le-Fort), en 1384 mais aussi, on voit que, la même année, le 14.02.1384, il fait une reconnaissance (féodale) à l'évêque de Montpellier pour le mas de Malpertrach ; en réalité, il s'agit d'une partie de ce mas qui se trouve du côté du mas de Peirescane, et il le reconnaît en tant que " mari de Probe de Pratz" (notaire LONGUEVILLE, des Matelles : minutier perdu mais dont l'extrait est rappelé dans G 1628, aux AD 34) ; + avant 1423 : signalé au Cm 26.10.1423, au mas d'Euzet de Saint Gély-du-Fesc. Saint Gély-du-Fesc



La directe sur le Triadou appartenait à Probe de PRAT, veuve de Guillaume (du) TRIADOU
C'est par son mariage avec Bernard EUZET que cette directe passa sur sa tête. Elle avait appartenu aux
AGHULON qui l'avaient vendue à Bringuier du TRIADOU, en 1323, lequel en fit hommage en 1332
(mémoire de Jean EUZET, contre le Chapitre, le 28.06.1726 - procès sur les censives du Triadou)

Le 14.04.1382, il est donc syndic de la Val de Montferrand, avec Jean DUMAS (de Saint-Jean-de-Cuculles) ; son patronyme est écrit DEUZET ; il s'agit d'une obligation envers le juif Sampson FRANCÉS (notaire Pons E(S)MERIC, de Montpellier).

Le 14.02.1384, il fait une reconnaissance au seigneur évêque de Maguelone d'une partie du mas de Malpertrach, "du côté du mas de Peirescanes", en tant que mari de Probe de Pratz (G 1628) ; cet acte est rappelé à propos de la directe du seigneur évêque sur un grand tenement de terre en devois appelé Malavarit où jadis était un mas appelé de Malpertrach situé dans la paroisse de Viols, dans la juridiction et mandement de la val de Montferrand, contenant 655 sétérées ou environ [confrontant les terres du mas de Lavit, du mas de Cardaillac, du mas de Pratz (Prax) et du mas de Peirescanes]. Il est aussi rappelé que ce mas fut reconnu le 04.03.1384 par Marie, fille de Jean de MALPERTRACH et femme de Jean de PEIRESCANES et aussi, le 23.01.1442 par RICOME, cependant qu'une autre partie fut reconnue, le 28.02.1385 par Marie, veuve de Jean FAVERIÉ et par Etienne FAVERIÉ, le 22.01.1442 et enfin par Barthélémy EUZET, le 04.03.1504, sous le nom de champ de la Pousaranque.

- Génération 2 (génération 3 de La lignée)

Mathieu (fs Raymond, neveu de Bernard) ; ° estimée vers 1385 ; il est signalé pour la première fois au Triadou pour sa reconnaissance du mas de Malpertrach, à Viols-le-Fort, le 16.11.1416 ; on voit, dans cet acte que ce mas contronte l'honneur de Mathieu, ce qui ne peut être que le mas de Prat ou Prax (dont il a dû hériter de son oncle Bernard EUZET) ; parmi les témoins, il y a Guillaume de MALPERTRACH mais qui est au mas de Peirescane, de Viols-le-Fort (notaire Jean FONTANILHON, des Matelles, porté au registre 1 J/1233, aux AD 34) ; il est possible que cette reconnaissance ne concerne que la partie de ce mas qui a été reconnue par Bernard EUZET, en 1384 (à compléter) ; il est ensuite indiqué dans un acte de tutelle de 1419, comme habitant du Triadou ; il reconnaît des biens dans le diocèse de Saint Flour, en tant qu'héritier universel de l'ancien prieur de Cazevieille, le 15.06.1420 ; il est présent et acteur lors du double contrat de mariage de 1423 de ses deux nièces, au mas d'Euzet de Saint Gély-du-Fesc mais il réside au Triadou ; il est toujours indiqué comme habitant du Triadou dans une liste d'habitants de la val de Montferrand, en 1425 ; il conclut un compromis avec Guillaume LATOUR, Mathieu DUMAS et Guillaume BERTIN, au sujet d'une place à Saint-Jean-de-Cuculles, le 14.05.1429 ; il est toujours indiqué comme habitant du Triadou dans une liste d'habitants de la val de Montferrand, en 1430 ; la même année, il participe à une information avec son fils Guillaume ; il rend hommage au seigneur évêque de Maguelone, en 1442, pour des "fiefs et directes" possédés "depuis l'an 1442" : ce sont ces biens qui seront reconnus par les successeurs de Mathieu jusqu'à la Révolution ; il constitue son procureur aux avocats de Montpellier et à son fils Guillaume pour récupérer les droits de Louise (fille de Guillaume et veuve d'Hermengaud RICOME), le 09.06.1447 (Jean SABATIER, notaire de Sauve) ; il fait son testament, le 05.05.1450 chez le même notaire de Sauve ; + probable en 1450, peu après son testament. Saint Gély-du-Fesc



"La clastre", au Triadou, qui est l'ancien prieuré
de la paroisse Saint-Sébastien-de-Cassagnas

(photo J.C.E., le 18.09.2009)

- Génération 3 (génération 4 de La lignée)

Guillaume (fs Mathieu) ) naissance estimée vers 1400-1410 ; il apparaît dans une procédure "d'information" le 27.11.1430 avec son père, Mathieu (ce qui laisse supposer qu'il est déjà majeur) ; x Guillerme ..... (son patronyme n'est jamais indiqué dans les actes notariés), le ? ; il est indiqué comme témoin dans un compromis du 15.02.1438 n.s., pour des terres à Saint-Martin-de-Tréviers : il est indiqué comme témoin dans un acte du 01.05.1447 avec un certain Jean EUZET, de Saint Gély (son fils ?) et Guillaume LATOUR, des Matelles ; son père, Mathieu, fait une constitution de procureur en sa faveur, pour préserver les droits de Louise, fille de Guillaume et veuve d'Hermengaud RICOME ; témoin, le 24.02.1449 n.s., dans un acte d'achat de Pierre ADHEMAR, le verrier de Sueilles (de Notre-Dame-de-Londres) ; auteur d'une série de reconnaissances féodales, le 25.04.1450, dans la suite de l'hommage de 1442 par son père (notaire Jean SABATIER, de Sauve) ; il habite au mas du Triadou ; il est héritier de son père Mathieu, par le testament de ce dernier, le 05.05.1450 ; il fait une donation à ses deux fils Arnaud et Jean dans leurs Cm (notaire Jean SABATIER, de Sauve), le 06.08.1450 ; il est un des représentants des familles lors de la réunion du "syndicat" des habitants de la val de Montferrand, le 10.11.1450 ; + avant 1456.

- Génération 4 (génération 5 de La lignée)

Louise (fa Guillaume) ; x1 Hermengaud RICOME, de Saint-Jean-de-Cuculles, en ? (avant 1447) ; Mathieu constitue ses procureurs pour récupérer les droits échus à Louise par la mort d'Hermengaud RICOME sur les biens qui furent à celui-ci, le 09.06.1447 (acte dans la maison de Mathieu EUZET, au Triadou, en présence des frères Guillaume et Arnaud (de) LATOUR) ; x2 Jacques CARLET, de Vendargues (avant 1457) ; compromis le 14.11.1457 entre Louise EUZET, Jacques CARLET, Pierre CARLET (héritier), d'une part, et Pierre DUMAS marié à Marthe SALLELES, d'autre part, pour un litige à la suite du testament d'Hermengaud RICOME.

Jean (fs Guillaume), frère d'Arnaud ; c'est peut-être lui qui est témoin dans un acte du 01.05.1447, bien que ce Jean soit indiqué comme étant de Saint Gély (un autre témoin étant Guillaume EUZET qui, lui, est bien dit du Triadou) ; Cm Catherine REDIER, le 06.08.1450 ; bénéficiaire de la donation de son père, le 06.08.1450 (pour ces deux actes, notaire Jean SABATIER, de Sauve) ; il reconnaît une portion du mas du Triadou au Chapitre, en 1456 (procès des censives du Triadou) ; compromis avec Arnaud, le 16.12.1456 ; reconnaissance féodale (avec Arnaud), en 1457 ; bail d'une place à bâtir à Saint-Jean-de-Cuculles, le 02.03.1472 ; il accorde un nouveau bail emphytéotique d'une terre à Saint-Jean-de-Cuculles à Antoine ROQUET, de Saint-Jean-de-Cuculles, le 28.05.1474, en son nom et au nom de Pierre EUZET, son neveu dont il est le tuteur, fils et héritier universel d'Arnaud EUZET, son frère décédé ; les confronts sont multiples : l'honneur de Pierre DUMAS, l'honneur d'Antoine, Jean et Raymond FLAVARD, le valat appelé le bolhidor, etc. ; est présent à l'acte : Pierre ANDRÉ, du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc ; il est encore vivant en 1482, où il est témoin dans plusieurs actes.


La constitution de dot, au mariage de Jean EUZET
avec Catherine REDIER (fille de Pons), en 1450

(début de l'acte)



Arnaud (fs Guillaume), frère de Jean ; Cm Antonie REDIER, le 06.08.1450 bénéficiaire de la donation de son père, le 06.08.1450 (pour ces deux actes, notaire Jean SABATIER, de Sauve) ; il reconnaît une portion du mas du Triadou au Chapitre, en 1456 (procès des censives du Triadou) ; compromis avec Jean, le 16.12.1456 ; il habite au mas du Triadou ; reconnaissance féodale (avec Jean), en 1457 ; + probable en mars 1457 (après avoir écrit son testament) ; déclaration post mortem de ce testament par son frère Jean, devant le bayle de la cour, de la val et du château de Montferrand, le 24.03.1457.


Le contrat de mariage d'Arnaud EUZET
avec Anthonie REDIER (fille de Pons), en 1450

(début de l'acte)



Bérenguier ou Bringuier ou Béranger (fs de Guillaume ?) ; frère de Jean et d'Antoine, il réside au mas de Sueilles, à Cazevieille (dès 1464) ; x Catherine FIGAREDE, le ? (avant le compromis de 1464) ; compromis du 02.04.1464 avec son frère Antoine et sa belle-mère Marthe de VAUX, veuve de Jean FIGAREDE, contre Mathieu et Antoine ROUX, de Cazevieille (notaire Antoine BERAUD, de Saint-Martin-de-Londres) ; cité dans le testament de Marguerite, le 15.07.1471 (notaire Marcel RO(U)BAUD, des Matelles : 2 E Mi 219 R 177, aux AD 34) ; déjà père de trois filles en 1471 : Guilhermete, Andrine et Agnete ; compromis des 17.11.1490, 10.04.1491 et 10.07.1494 (notaire Jean FABRE, des Matelles : 2 E 95/273 et 2 E 95/278, aux AD 34) ; reconnaissance de juillet 1494, 2 E 95/273 (notaire Jean FABRE, des Matelles) ; il est alors père de trois fils : Pierre, Antoine et Guillaume ; il est témoin pour un acte concernant Pierre ROUX du mas de Fédière, à Cazevieille, le 01.06.1494 et pour un contrat de mariage concernant Marguerite FLAVARD, des Matelles, le 09.10.1494 ; dans les deux cas, il est dit du mas de Sueilles, à Saint-Etienne-de-Cazevieille (notaire Pierre FULLOSI, de Montpellier) ; il est témoin pour le contrat de mariage de Guillaume DUMAS (de Saint-Jean-de-Cuculles) avec Jeanne ROSSET (de Teyran), le 31.11.1497 (même localisation et même notaire) ; il est témoin pour deux actes concernant Jean, sa soeur Marguerite GARONE et Pierre ETIENNE de Saint-Jean-de-Cuculles, les 17.03.1502 et 25.03.1503 ; il est toujours indiqué comme étant du mas de Sueilles (notaire Bertrand BARRAUDE, de Saint-Martin-de-Londres). Cazevieille

Antoine (fs de Guillaume ?) ; frère de Béringuier, il réside au mas de Sueilles, à Cazevieille (dès 1462) ; x Marguerite FIGAREDE, le ? (avant le compromis de 1464) ; il est témoin dans le contrat de mariage d'Anthonie COURTES (du mas du même nom, à Cazevieille), le 22.10.1462 où il est indiqué comme "habitant au mas de Sueilles" (notaire Guillaume MARCHAND, de Saint-Martin-de-Londres) ; compromis du 02.04.1464 avec son frère Bringuier et sa belle-mère Marthe de VAUX, veuve de Jean FIGAREDE, contre Mathieu et Antoine ROUX, de Cazevieille (notaire Antoine BERAUD, de Saint-Martin-de-Londres) ; signalé dans le compromis entre Catherine et Marguerite FIGAREDE, le 16.05.1468 (notaire Marcel ROUBAUD, des Matelles) ; cité dans le testament de Marguerite (15.07.1471) : il est alors père d'un fils, André et d'une fille, Marguerite (2 E 95/605, notaire Marcel RO(U)BAUD, des Matelles) ; compromis des 17.11.1490, 10.04.1491 10.07.1494 (notaire Jean FABRE, des Matelles : 2 E 95/273 et 278) ; reconnaissance de juillet 1494 : il est alors père d'un fils, André (notaire Jean FABRE, des Matelles). Cazevieille

- Génération 5 (génération 6 de La lignée)

Mathieu (fs de Jean), la confrérie de Saint Sébastien, au Triadou, baille sa maison et ses terres à Mathieu (et à Pierre), en 1482 et la même année, il est cité à deux reprises dans le codicille au testament du prieur Bringuier MARRE comme étant le fils de Jean (notaire Jean FABRE, des Matelles) ; le 29.01.1492, avec son cousin Pierre, il reçoit en donation une maison située au Triadou, par les confrères de Saint Sébastien de Cassagnas, pour la réparer et y avoir une chambre pour leur confrérie ; dans cet acte, le patronyme est écrit HEUZET (notaire Guillaume AMOROSI, de Montpellier) ; le 18.04.1492, avec son cousin Pierre, il procède à un échange de terres au Triadou avec Guillaume DUMAS (de Saint-Jean-de-Cuculles) qui traite pour son fils, Jean DUMAS, également cultivateur à Saint-Jean-de-Cuculles ; la ratification par ce dernier est faite le 13.07.1493 (ces deux actes chez le notaire Guillaume AMOROSI, de Montpellier) ; dans ces deux actes, la graphie du patronyme est HEUZET (de Heuzeto) et il habite au mas du Triadou ; en octobre 1505, il devient pour 4 ans le rentier du domaine de Saint Agnès (notaire Louis de LESTRADE, de Montpellier) ; Cm avec Catherine CABANIS, le 31.01.1506 a.s. = 31.01.1507 n.s. (notaire Pierre ESTIENNE, de Ganges mais la liasse correspondante n'est pas communicable) ; il habite toujours au Triadou ou, plus exactement dans le lieu de Sébastien de cassagnas, en 1513 (notaire Antoine BOUET, de Montpellier)



La croix de la confrérie de l'ancienne paroisse,
à l'entrée de l'impasse de la confrérie
(photo J.C.E., le 18.09.2009)



Pierre, ( fs de Jean ? et Catherine REDIER ?) prêtre au Triadou, collégial de Saint Sauveur, oncle des deux Antoine de la génération suivante (indiqué ainsi dans le dossier du procès concernant les censives du Triadou) ; le 11.01.1518 (a.s.), il accorde une procuration et est indiqué en tant que prêtre du collège Saint Sauveur de Montpellier [notaire Benoît de Molino (du MOULIN), de Montpellier] ; censive ecclésiastique du 29.10.1520 (notaire, Guillaume VITALIS, de Montpellier) ; il habite au Triadou, au moins entre entre 1518 et 1521 ; il est présent au testament de Gabrielle EUZET et dans un acte pour Pons REDIER, en 1518 ; le 08.05.1521, Guillaume SABATIER (laboureur) lui vend une "piece terre champ herme" de "dix cesterées" dans la paroisse et terroir de Saint-Jean-de-Cuculles, au lieu appelé "Fanabregol", confrontant Mathieu FLAVARD et Jean MONTELS (notaire Antoine BOUET, de Montpellier) ; dans cet acte, il est indiqué avec le nom de LEUZET, comme prêtre de Saint-Sébastien-de-Cassagnas ", Collegie de Saint Sauveur" ; le 07.09.1523, acte d'arrentement à Saint Sébastien de Cassagnas à Pierre EUZET (de Heuseto), prêtre, collège Saint Sauveur [notaire Benoît de Molino (MOULIN), de Montpellier] ; indiqué seulement comme prêtre, il est mis en possession de la chapelle du Triadou, à partir du 08.10.1568 (dossier des censives du Triadou) ; il signe un bail (avec d'autres représentants du collège Saint Sauveur, de Montpellier), le 12.02.1575 (n.s.) (notaire Pierre DENEMAUZE, de Montpellier) ; il assiste sa nièce, Jaumette GREFUELHE (fille de feu Michel GREFUELHE et de Marqueze EUZET) pour son contrat de mariage avec François OLIVET, le 28.01.1576 (notaire Antoine COMTE, de Montpellier) ; il prend possession de la chapelle Sainte Catherine, dans l'église Notre-Dame-des-Tables, de Montpellier, le 12.12.1584 ; cet acte est passé dans la maison d'Etienne PLANTADE, marchand de Montpellier, à qui il donne procuration, le 07.02.1585 (ces deux actes chez le notaire Etienne d'ARLES, de Montpellier) : il est toujours indiqué comme religieux de Saint Sauveur et on peut supposer qu'il est alors âgé d'environ 86-87 ans (en supposant qu'il ait eu environ 20 ans en 1518).



La signature du prêtre Pierre EUZET
(le 12.12.1584)

Jurion ou Jaurion, (fa de Jean ? et Catherine REDIER ?) x Pierre FOURNEL (écrit FORNEL), du mas de Fournel à Saint Clémens (de Rivière, le 01.08.1540 (acte indiqué dans la transaction du 13.09.1561 entre le prêtre Pierre EUZET, son frère, et Claude FOURNEL, du même mas (à compléter).

Jacques (fs de Jean ?) ; cité dans le codicille au testament du prieur Bringuier MARRE, en 1482, il est partie prenante avec Mathieu EUZET, les deux étant du mas du Triadou, dans un acte notarié de 1490 (notaire Jean FABRE, des Matelles)

Jean (fs Jean et Catherine REDIER, du Triadou) ; présent comme témoin à un mariage au mas de Prat, le 11.11.1483 (notaire Antoine BERAUD, de Saint-Martin-de-Londres) ; x Catherine LATOUR (des Matelles), probablement en 1495 ; règlement de la dot de 30 livres, le 29.06.1495 (notaire Jean FABRE, des Matelles) ; dans cet acte, il est indiqué comme fils de Jean EUZET, de Saint-Sébastian-de-Cassagnas (Le Triadou), son frère est Mathieu EUZET et sa mère, veuve, a pour prénom Catherine ; c'est certainement lui qui est témoin dans un compromis concernant les MICHEL, des Matelles ; dans cet acte qui est de 1498 ou 1499 du notaire Pierre FULLOSI (de Montpellier), il est signalé comme Jean EUZET "alias Richome", demeurant à Saint-Jean-de-Cuculles ; Mathieu EUZET (du Triadou) est également témoin ; il s'installe aux Matelles ; acte de reconnaissances, le 16.03.1502 (notaire Bertrand BERAUD - ou BARRAUDE - de Saint-Martin-de-Londres) ; dans cet acte, on voit qu'il habite toujours aux Matelles ; acte d'acapte (bail à cens perpétuel en Languedoc), le 11.01.1503 (notaire Pierre BOUSQUET, de Cournonterral) de Jean EUZET et d'Antoine MARTINIER, des Matelles, d'un lieu appelé Cayrols, à Saint-Gély-du-Fesc ; + probable en 1509, comme on le voit dans l'acte du 11.11.1509 [notaire Antoine BOUET (Boeti), de Montpellier] où Mathieu EUZET (du Triadou) et Antoine EUZET (des Matelles) sont les tuteurs de sa fille Alayssete, suite à son testament. (voir Les Matelles et Saint-Jean-de-Cuculles )

Antoine (fs Jean et Catherine REDIER) ; x Guillaumete LATOUR ; Cm le 27.11.1498 ; il est dit de Saint Sébastien de Cassagnas (le Triadou) dans ce Cm et Mathieu EUZET y est clairement indiqué comme son frère ; le même acte comprend un afrairement, ce qui explique qu'ensuite, Antoine soit resté installé aux Matelles (notaire Pierre FULLOSI, de Montpellier) ; il est cotuteur d'Alayssate en 1509 ; son nom apparaît dans (au moins) 18 autres actes, jusqu'en 1529, dans le minutier d'Antoine BOUET (Boeti), de Montpellier, parfois avec Mathieu EUZET (du Triadou) ; dans un acte d'achat d'une terre aux Matelles, le 20.03.1515, il a le surnom de "Moyne" (notaire Antoine BOUET, de Montpellier) ; il est cultivateur aux Matelles ; le 03.04.1524, le couple vend une terre à Pierre LATOUR, agriculteur des Matelles ; cet acte rappelle son surnom, "Moyne" ; parmi les témoins, il y a Pierre EUZET, Guillaume LATOUR, Pierre ARLERI et Firmin DUMAS, tous des Matelles (notaire Antoine BOUET, de Montpellier) ; le nom de Guillaumete LATOUR est encore confirmé dans le brouillon du Cm de leur fille Marquese mais il est barré car la coutume est d'indiquer seulement le prénom des épouses - c'est d'ailleurs ce qui est fait dans l'acte complet qui se trouve chez le même notaire dans une autre liasse) ; Antoine est indiqué plusieurs fois dans les comptes du fonds du greffe de la maison consulaire de Montpellier pour des sommes relatives aux herbages de "Valène". Voir Les Matelles (la branche du XVIe siècle).


Pierre (fs d'Arnaud) signalé au testament d'Arnaud, en 1457 ; la confrérie de Saint Sébastien, au Triadou, baille sa maison et ses terres à Pierre (et à Mathieu), en 1482 : 1 E 1419 (AD 34) ; il habite au Triadou ; x Catherine MARTIN (manse des Matelettes, paroisse de Viols-le-Fort), le 20.07.1484 : régime dotal ; la dot est de 48 livres tournois, plus les clauses habituelles (gonelle, robes, fustain ...) ; le mariage a eu lieu après le Cm ; il manque la dernière page à l'acte (notaire Antoine BERAUD, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 29.01.1492, avec son cousin Mathieu, il reçoit en donation une maison située au Triadou, par les confrères de Saint Sébastien de Cassagnas, pour la réparer et y avoir une chambre pour leur confrérie ; dans cet acte, le patronyme est écrit HEUZET (notaire Guillaume AMOROSI, de Montpellier) ; le 18.04.1492, avec son cousin Mathieu, il procède à un échange de terres au Triadou avec Guillaume DUMAS (de Saint-Jean-de-Cuculles) qui traite pour son fils, Jean DUMAS, également cultivateur à Saint-Jean-de-Cuculles ; la ratification par ce dernier est faite le 13.07.1493 (ces deux actes chez le notaire Guillaume AMOROSI, de Montpellier) ; dans ces deux actes, la graphie du patronyme est HEUZET (de Heuzeto) ;

Jean (fs d'Arnaud) x Jeanne (de) GARD(I)ES : Cm 11.01.1488 (n.s.), notaire Jean BLANCHI, de Cournonterral ; dans la reconnaissance de dette qui suit, est présent Mathieu EUZET, son cousin, et, dans la quittance qui suit, est présent son frère Pierre EUZET, tous du mas du Triadou.

Barthélémy (fs ?) : il y a un mystère autour de ce personnage que nous indiquons ici mais sans assurance formelle sur sa place dans la lignée. Nous savons de lui qu'il a reconnu un champ qui faisait partie de l'ancien mas de Malpertrach : "Autre partie dudit tenement fust recogneu par Marie veuve de Jeaques FAVERIÉ tant en son nom que pour Estienne son fils le dernier jour de ladite année 1385 et par Estienne FEVERIÉ le 22 janvier 1442 et par Barthélémy EUSET soubs le nom de champ de la pousaranque le 4 mars 1504" (G 6128, aux AD 34). Le tènement dont il est question au début de cet extrait est : "un grand tenement de terre devois appelle Malavarre ou jadis estoit un mas appellé de Malpertrach situé dans la parroisse Saint Estienne de Viol dans la juridiction et mandement de la val de Montferrand contenant 655 sesterées ou environ confronté du levant avec le seigneur de CAMBOUX pour les terres du mas de Lavit qui fust du sieur de MURLES et pour les terres du mas de Cardaillac qui fust de Pons de LAVAL du marin avec les terres du mas de Pratz du vent droit avec les terres du mas de Peirescanes (...)" Les terres de cet ancien mas furent donc divisées en trois parties. La plus grande fut reconnue par Marie, fille de Jean de MALPERTRACH et femme de Jean de PEIRESCANES, le 04.03.1385, puis par Pierre et Guiraud RICOME le 23.01.1442, puis par Pierre RICOME le 09.03.1504. Nous avons vu (article de Bernard EUZET) qu'une autre partie fut reconnue par Bernard EUZET, le 14.02.1384. Cependant, alors que ce Bernard EUZET est bien indiqué du Triadou, cette mention n'est pas signalée pour Barthélémy. C'est d'alleurs le seul acte où il est nommé. Cependant, dans une lettre concernant les EUZET du Triadou, Madame François EUZET, de Sainte-Croix-de-Quintillargues, avait écrit : "A la fin du XVIe siècle, cette famille représentée par Barthélémy EUZET est sur le déclin, celui-ci chargé de famille 11 enfants ne cesse de vendre ses biens." En 2000, nous avions essayé d'obtenir des précisions mais sans succès. Par ailleurs, comme nous n'avions jamais trouvé d'acte concernant ce Barthélémy ou sa descendance, nous avions conclu à une erreur. La mention retrouvée en 2014 de la reconnaissance de 1504 montre qu'il a bien existé mais le mystère s'épaissit autour des trois reconnaissances féodales des terres ayant appartenu au mas de Malpertrach (celle de Bernard EUZET en 1385, celle de Mathieu en 1416 et celle de Barthélémy en 1504) ; il est aussi signalé comme habitant de Viols-le-Fort, ayant fait une reconnaissance en 1503 (G/1477, aux AD 34)


Génération 6 (génération 7 de La lignée)

Antoine (fs Mathieu) dit "Antoine jeune" ou encore "Antoine jeune dit Biron" ; cousin d'Antoine (le fils de Pierre), avec lequel il reconnaît le quart du mas au chapitre, en 1520 et 1523 (procès des censives du Triadou) ; c'est certainement lui qui fait son "manifest" pour le mas de Prat (Prax) en 1520, que l'on retrouve dans la matrice du compoix d'Argelliers (avec Mathieu EUZET) ; x1 Jeanne ANDRÉ ou ANDRIEU (fa Jean ANDRÉ, de Lavérune), en 1526 ? ; Cm, le 26.08.1526 (notaire Antoine BOUET ou Boeti, de Montpellier - à compléter) ; x2 Marguerite BOSC (dot de 120 livres) ; le 15.11.1563, conjointement avec son fils François, il fait un échange de terres avec Jaume VINCENT et André PERIDIER, de Cécelles, paroisse de Trevies ; de son côté, il s'agit de terres qui ont été "divisé et desparti avec Anthoine HEUZET plus vieulx son cousin estant assiz et situé audit lieu de Cesselles et paroisse de Cassagnas" ; il s'agit de toutes les possessions qu'ils possèdent au Triadou et à Ceceles (la moitié d'un champ, la moitié d'un deves, une pinède, un cazal, un patus et un herme) ; du côté de VINCENT, il y a, notamment une terre au Triadou (appelée Restinclière), le tout pour la même valeur, soit 60 livres tournois (notaire Guillaume SOLIER, de Montpellier) ; le 15.10.1564, avec son fils François, il vend plusieurs terres hermes et champs à Jaume VINCENT pour une valeur de 60 livres ; c'est dans cet acte que son surnom, Biron, est indiqué (notaire Jean GARNIER, de Montpellier) ; c'est probablement lui ("Anthoine HEUZET du Triador, en la Val de Montferrand") - plutôt qu'Antoine vieux qui a fait son testament en février - qui, le 25.09.1565 reconnaît devoir et paye 25 livres tournois à Pierre CAUSSE, marchand de Sumène (notaire Jean SOLIER, de Montpellier) ; le 20.11.1571, il est partie prenante à la reconnaissance faite en faveur de son fils François par Alecete BALMES, veuve de Gaspard RAMPON - voir à l'article de François (notaire Dominique DUPUY, de Montpellier) ; + ab intestat.

Gabrielle (fa Mathieu) x Jean REDIER, Cm 14.05.1508 ; test. 28.09.1518 (à compléter).

Jeanne (fa Mathieu) ; x Claude ORGEUILH, de Prades (à compléter).

Claudia (fa Mathieu) ; x Jean DOMERGUE Cm, le 26.10.1512, notaire Antoine BOUET (Boéti), de Montpellier (à compléter).

Jeanne (fa Mathieu ?) ; x André RAFINESQUE ; le 30.12.1546, une transaction a lieu entre, d'une part, André RAFINESQUE marié avec Jeanne EUZET (hôtes du logis de la salamandre, à Montpellier - demandeurs) et Antoine EUZET, du mas du Triadou (défendeur), d'autre part ; il s'agit, en fait, d'une sentence arbitrale avec ratification ; les deux parties s'en remettent à des "sages hommes" qui sont Pierre DAUSSARGUES, Laurens de LEQUES, Mathieu EUZET et Honorat BRUGUIÈRE ; la contestation porte sur les droits légitimes paternels de Jeanne et aussi sur une somme de 30 livres donnée par son oncle "feu messire Pierre EUZET" dans son Cm ; il est également précisé qu'Antoine est le frère de Jeanne (notaire Pierre de CABANIS, de Montpellier) ; bien que ces données ne soient pas suffisantes pour affirmer que Jeanne était la fille de Mathieu (et non de Pierre), la probabilité va dans ce sens ; de même, rien ne prouve qu'il ne s'agit pas de la même Jeanne qui s'est mariée avec Claude ORGEUILH (dans ce cas, Jeanne se serait mariée deux fois) ; enfin, les mentions relatives à son oncle Pierre EUZET, portent à penser que celui-ci était le prêtre Pierre EUZET de la génération précédente (ce qui, dans ce cas, pose le problème de sa durée de vie puisqu'il était déjà décédé en 1546). Montpellier


Mathieu (fs Pierre) ; x Jeanne DESPUECH : Cm, le 29.10.1522 (notaire Pierre MATHEY, de Montpellier) ; la date qui est indiquée par Pierre MATHEY est aussi le 25 octobre mais ce contrat de mariage se trouve à trois endroits dans le minutier de ce notaire ; or, dans deux copies sur trois, la date est le pénultième jour d'octobre, c'est-à-dire le 29, ce que nous avons retenu ici ; la quittance de dot ne se trouve que dans une version, à la date du 15.03.1523, chez le même notaire ; de plus, dans une des copies, Mathieu est indiqué comme étant du Triadou, paroisse Saint-Sébastien-de-Cassagnas, ce qui, en fait, représente son lieu d'origine ; par contre, dans les deux autres copies, il est dit des Matelles, lieu qui est probablement celui où il a habité avant de s'installer à Assas ; d'autres différences apparaissent encore ; en effet, dans l'acte dont le début est repris ci-dessous, les témoins Pierre et Antoine EUZET sont présentés comme étant les oncles de Mathieu ; or, si c'est bien le cas pour Pierre (qui est prêtre au Triadou), ce n'est pas le cas pour Antoine qui est son frère et présenté comme tel dans les autres copies ; il semble donc que l'acte dont le début est mis ici en extrait soit une première mouture incomplète (deux pages seulement) mais elle est utile car c'est celle qui donne le lieu d'origine de Mathieu ; à noter, aussi, que deux versions sont en partie en français (notamment pour les donations et l'afrairement) ; sont présents au contrat : Pierre EUZET, prêtre (au Triadou), Barthélémy DESPUECH (au mas de Doscarès), Etienne DOMERGUE (prieur de Montferrier) et Jean DESPUECH (ces deux derniers, oncles et amis de Jeanne) ; "son frère Antoine" EUZET lui donne 100 livres, représentant tous ses droits paternels et maternels ; par contre, dans la quittance de ces 100 livres, Mathieu confesse avoir reçu cette somme d'"Antoine et autre Antoine DEUZET, cousins, habitant des Matelles" ; il y a une clause d'afrairement entre Mathieu EUZET et Jeanne DESPUECH, chacun ayant la moitié des biens, à condition qu'il réside désormais dans la maison de Jeanne DESPUECH, ce qu'il a dû faire puisqu'il n'est plus signalé, ni au Triadou ni aux Matelles, après l'abandon de ses autres droits éventuels (à la succession de ses parents) et l'acceptation de la donation de ses beaux-parents ; il est aussi précisé que dans la maison de son épouse, il y a encore des enfants mineurs de Jacques DESPUECH, ainsi que de Sauvaire DESPUECH ; l'acte précise qu'en cas de décès de Jeanne DESPUECH, sans enfants, Mathieu pourrait se remarier mais à condition de rester dans ladite maison et de continuer à gérer les biens de Jeanne ; à noter enfin que le dernier des signataires de la quittance est le notaire Antoine RICARD ; pour résumer l'esprit de ce contrat de mariage, on voit bien qu'il s'agit d'une donation importante qui est ainsi faite à Mathieu EUZET mais que la condition de résider sur place, à Assas, est irrévocable, dans tous les cas de figure (notaire Pierre MATHEY, de Montpellier) ; à noter que, le 15.02.1522 (1523, selon notre numérotation), il habite Assas et il délivre une quittance à Antoine et autre Antoine EUZET pour une somme de 50 livres qu'il reconnaît avoir reçue ; le notaire qui a rédigé l'acte est Antoine RICARD mais la copie se trouve dans le minutier de Pierre MATHEY, notaire de Montpellier (toute l'analyse du Cm et des quittances doit être complétée) ;

laboureur ; c'est peut-être lui qui a une maison à Montpellier, en 1538-1539, dans l'île de Bertrand CAYLAR ou de Béringuier AUCELLIER (documents comptables, tome XI, aux AM 34) ; il assiste aux contrats de mariage de Jeanne EUZET (du Triadou) avec Jean ROUSSET et d'Alix EUZET (du Triadou) avec Hugues ROUSSET, les 18 et 19.02.1546 (notaire Guillaume SOLIER, de Montpellier) ; le 16.08.1547, il achète un cazal qui confronte sa maison à Assas, pour un montant de 37 livres (notaire Guillaume SOLIER, de Montpellier) ; le 10.02.1548, Jean DESPUECH (fils de Jaume - c'est-à-dire Jacques) et Jean DESPUECH (fils de Sauveur) reconnaissent que Mathieu EUZET a apporté 100 livres aux biens et maison de Jeanne DESPUECH, son épouse, contenues dans son contrat de mariage ; il est précisé que ces biens et maison étaient indivis entre Jeanne et les deux Jean et qu'à l'époque, ces derniers étaient enfants, leur tuteur étant Antoine DESPUECH (de Doscares) ; l'acte est passé à Assas, en présence, notamment, de Sauveur DESPUECH, Antoine DESPUECH et Barthélémy DESPUECH (notaire Guillaume SOLIER, de Montpellier) ; il fait son testament, le 27.11.1570 (notaire Guillaume SOLIER, de Montpellier) : dans cet acte, il lègue à sa soeur Florence (or, celle-ci est la fille de Pierre EUZET du Triadou, ce qui est indiqué dans son contrat de mariage : en conséquence, Mathieu est lui-même fils de Pierre) ; il est certainement devenu protestant, compte tenu de sa descendance que l'on retrouve au temple de Montpellier ; + avant le 03.06.1576 (contrat de mariage de son fils Pascal).
Assas (la 1ère branche).

Florence (fa Pierre), signalée comme soeur de Mathieu, citée dans le testament d'Antoine vieux en 1565 et dans celui de Mathieu, en 1570 ; x Guillaume BONNEL, de Cournonsec ; Cm, le 07.08.1519 (notaire Antoine BOUET ou Boeti, de Montpellier) ; en 1565, elle est veuve de Guillaume BONNEL, "a présent demeurant à la ville de Montpellier" ; probablement protestante.

Antoine (fs Pierre) dit "Antoine vieux" ; cousin d'Antoine (le fils de Mathieu) et de Mathieu (le fils de Mathieu) reconnaît (avec Antoine, fils de Mathieu), le quart du mas du Triadou au chapitre, en 1520 et 1523 (procès des censives du Triadou) ; censive ecclésiastique du 29.10.1520 : notaire, Guillaume VITALIS ; il habite au Triadou ; x Anthonie BONNEL, Cm 31.07.1519, notaire Antoine BOET, de Montpellier ; filiation confirmée par le notaire Bermond de LAVAL, acte de 1594, concernant le fils de sa fille Jeanne ; testament le 08.02.1565 ; la rubrique de ce testament est attribuée par erreur à Jean vieux mais le testataire est bien Antoine EUZET et il apparaît bien positionné avec le nom de son épouse et de ses enfants ; il a pour héritiers particuliers ses enfants, Jacques (100 livres payables le jour de ses noces ou un an après le décès du testateur), Marcelline (20 sous tournois payables un an après le décès du testateur), Jeanne 1 (20 sous tournois payables un an après le décès du testateur), Alix (20 sous tournois payables un an après le décès du testateur) et Jeanne 2 (20 sous tournois payables un an après le décès du testateur), plus son cousin Mathieu EUZET (d'Assas, une livre payable un an après le décès du testateur) et sa soeur Florence (veuve de Guillaume BONNEL, de Cournonsec, à présent demeurant à Montpellier, une livre payable un an après le décès du testateur) ; son héritier universel est son fils Jean ; la règle de substitution prévoit son fils Jacques ou sinon au plus proche de la parentèle ; dans ce testament, Mathieu EUZET est indiqué comme son frère (et non son cousin) et, parmi les témoins, Jean GUIZARD comme son beau-fils (alors que son fils Jean a pour épouse Jaumette GUIZARD) ; le testament est passé dans sa maison, au Triadou, en présence, notamment, d'Etienne et Jacques LATOUR (écrit DE LA TOUR) ; à noter que pour la plupart des actes de cette année, il est indiqué : l'an de grace 1565 (ou l'an de l'incarnation de notre Seigneur 1565), "comptant du premier jour du mois de janvier dernier", ajoutant parfois "suivant l'ordonnance" ou, mieux, comme pour ce testament : "suivant l'ordonnance du roy donnée à la ville d'orléans", c'est-à-dire faisant désormais commencer l'année le premier janvier ; comme toujours dans ces testaments, il y a une ou des clauses charitables, ici le testateur prévoit deux cestiers de blé pour faire du pain à donner aux "pauvres de Dieu" (notaire Jean MARTIN, de Montpellier) ; + probable après ce testament, en 1565.

Pierre (fs Pierre) Cm Marguerite MARAZEL (d'Assas), le ?? 12.1525 (notaire Antoine BOUET, de Montpellier); le jour n'est pas pris dans la photo du microfilm ; l'année est soit 1525, soit 1526, avec une forte probabilité pour la première (à compléter) ; il habite ensuite à Assas et les D'ANDREA (Guillaume, Catherine, ...) lui arrentent le mas de Buzarens, d'Assas, le 26.10.1535 [notaire Jean TRIAL, de Laroque (Aynier)]. A compléter. Assas (la branche du XVIe siècle).


- Génération 7 (génération 8 de La lignée)

(à compléter en fonction du testament d'Antoine vieux, en 1565)


Jean (fs Antoine vieux et Anthonie BONNEL) x Jaumette GUIZARD ; habite au Triadou ; filiation dans une transaction du 29.01.1565 et dans l'acte du 24.05.1594 indiqué ci-après ; la transaction de 1565 montre la gestion en commun entre Antoine vieux et son fils Jean, d'une part, Antoine jeune et son fils François, d'autre part ; inventaire de ses biens 06.12.1574, notaire Jean GARNIER, des Matelles (AD 34).

Jacques (fs Antoine vieux et Anthonie BONNEL) il n'est pas marié en 1565 quand son père fait son testament ; + avant 1594 et probablement sans descendance puisque sa soeur Jeanne réclame le cinquième des biens de leur père et qu'il n'est pas cité parmi les enfants survivants.

Jeanne 1 (fa Antoine vieux et Anthonie BONNEL) x André RAIDON (de Clermont) ; était veuve en 1594 : Anthoine RAIDON, procureur de sa mère pour réclamer la 5e partie des biens d'Anthoine EUZET : 2 E 58/4, 24.05.1594, notaire Bermond de LAVAL (AD 34).

Marcelline (fa Antoine vieux et Anthonie BONNEL) x1 Blaise BONNIÉ Cm 17.02.1543 (notaire Antoine BOUET, de Montpellier) ; x2 Jacques GAY (de Montferrier), selon le testament d'Antoine EUZET, son père, en 1565 ; accord sur la tutelle de son fils Jean BOIER, le 28.01.1595, celui-ci fils de Blaise BOIER et de Marcelline EUZET, mais il ne faut pas exclure une erreur de lecture ou de graphie - à vérifier (notaire Bermond de LAVAL, de la val de Montferrand).

Alix (fa Antoine vieux et Anthonie BONNEL) : 3e fille, sans indication du prénom, citée dans l'acte de 1594 concernant sa soeur Jeanne (AD 34) ; Cm Hugues RO(U)SSET 18.02.1546, notaire DEGAN

Jeanne 2 (fa Antoine vieux et Anthonie BONNEL) x Jean GUIRAUD (de Combaillaux), d'après le testament de 1565 de son père, Antoine ; citée sans indication du prénom dans l'acte de 1594 concernant sa soeur Jeanne.


François (fs Antoine jeune et Jeanne ANDRIEU) le 15.11.1563, conjointement avec son père, il fait un échange de terres avec Jaume VINCENT et André PERIDIER, de Cécelles, paroisse de Trevies ; de son côté, il s'agit de terres qui ont été "divisé et desparti avec Anthoine HEUZET plus vieulx son cousin estant assiz et situé audit lieu de Cesselles et paroisse de Cassagnas" ; il s'agit de toutes les possessions qu'ils possèdent au Triadou et à Ceceles (la moitié d'un champ, la moitié d'un deves, une pinède, un cazal, un patus et un herme) ; du côté de VINCENT, il y a, notamment une terre au Triadou (appelée Restinclière), le tout pour la même valeur, soit 60 livres tournois (notaire Guillaume SOLIER, de Montpellier) ; x1 Jeanne de LAVAL le ? (avant janvier 1565) ; filiation dans une transaction du 29.01.1565 qui montre la gestion en commun entre Antoine vieux et son fils Jean, d'une part, Antoine jeune et son fils François, d'autre part (il est déjà marié), notaire Jacques BARTHELEMY, de Montpellier ; reconnaissance de dettes envers Antoine MONTEL, le 07.02.1566 (notaire Jacques BARTHELEMY, de Montpellier) ; le 20.11.1571, une reconnaissance de dette est faite en sa faveur par Pierre BALMES et Alecete BALMES, veuve et héritière de Gaspard RAMPON (18 livres et aussi 10 livres 2 sols ...), le tout du vivant de Gaspard RAMPON : une quittance est établie au profit, non seulement de François EUZET mais aussi de son père, Antoine EUZET (notaire Dominique DUPUY, de Montpellier) ; x2 Diane FANIER, le ? ; x3 Anne POUZANCRE ; Cm, le 07.11.1574 (notaire Jean GARNIER, des Matelles - à compléter) ; le 4 mai 1582, il arrente le mas de Prax (Prat) pour cinq ans à Jean REBOUL (du Château de Londres), mari de Dauphine EUZET, soeur de François (notaire MALIEN, de Viols-le-Fort - à compléter ) ; le 31.07.1583, il paye "20 escus sol en doubles sols parisis" à André REYNOL (laboureur de Montaud), qui viennent en déduction d'une obligation contractée près le notaire Pierre GARDEL, de Montpellier, pour un montant de 21 écus un tiers ; une quittance est délivrée pour ces 20 écus ; les parties ne savent pas signer ; l'acte est passé en présence de François DEVAUL et de Jean TROSSEL qui signent (notaire Antoine COMTE, de Montpellier) ; il participe à l'acte "Accord de droits de légitime" du 27.08.1585, soit 600 livres en faveur de ses trois soeurs, Dauphine et les deux Jeanne (notaire Noêl PLANQUE, de Montpellier) ; François est aussi redevable des dettes contractées par son père, Antoine jeune (pour Antoine FLAVARD, des Matelles et pour d'autres personnes), pour lesquelles il ne peut pas s'acquitter sans vendre une partie de ses biens ; c'est cette situation déficitaire qui explique qu'à la même date (le 27.08.1585) et chez le même notaire (Noêl PLANQUE, de Montpellier), il est obligé de vendre le mas du Triadou au laboureur Jacques BRISSAC (du moins la part dont il est propriétaire) pour un montant de 2000 livres (en réalité, un huitième de la valeur totale de ce mas situé dans la paroisse de Saint Sébastien de Cassagnas) ; le 23.02.1589, il vend des mules et des boeufs à Pierre BREMOND, laboureur de Sainte-Croix-de-Quintillargues (30 écus et demi 30 sols pour deux mules et 22 écus pour une paire de boeufs) ; une partie est payée immédiatement et le reste à la fête de la Madeleine puis un an plus tard ; c'est son fils Gaspard qui le représente pour ces deux règlements, le 12.08.1589 et le 23.10.1590 (notaire Théodore DEGAN, de Montpellier) ; le 08.02.1590, c'est encore son fils Gaspard qui le représente pour l'acte notarié enregistrant la dernière quittance relative à la vente de sa part du mas du Triadou (notaire Bermond de LAVAL, de la val de Montferrand) ; il est partie au procès puis à l'accord fait avec Jean ROUX et Antoine DUMAS, suite au décès de son fils Jacques - septembre 1590 - avril 1591 - (notaire Noël PLANQUE, de Montpellier) ; + avant le 15.08.1598 (Cm d'Anne POUZANCRE avec Pierre PERTRACH) ; à noter le testament de 1584, d'un François EUZET du Triadou, qui est soit le sien, soit celui d'un de ses fils ayant le même prénom (rubrique du notaire DEDET, du château de Londres). Voir Saint-Bauzille-de-Putois (la branche du XVIe siècle).

La marque de François EUZET, le 16.09.1590
(notaire Noël PLANQUE, de Montpellier)



La marque de François EUZET, le 22.04.1591
(notaire Noël PLANQUE, de Montpellier)



Jeanne (fa Antoine jeune et Jeanne ANDRIEU) x Jean RO(U)SSET (laboureur, de Teyran) ; Cm 19.02.1546, notaire DEGAN ; filiation au 14.02.1574 pour le contrat de mariage de Dauphine RO(U)SSET, leur fille , avec Jehan NORRYT, de Chasteauneuf ; elle participe à l'acte "Accord de droits de légitime" du 27.08.1585 et est déjà mariée avec Jean ROUSSET.

Dauphine (fa Antoine jeune et Marguerite BOSC) x1 Jean REBOUL (du château de Londres) : Cm le 22.01.1558 (notaire Guillaume TORRENT, de Montpellier) ; dans ce Cm elle reçoit en dot de son père : 50 livres, deux robes nuptiales (dont une en gonnelle drap de Bourges), un fustain et un demi quintal de laine (pour ce dernier à payer dans deux ans et pour le reste "de jour en jour"), cependant que Jean REBOUL paye à Dauphine, au titre de "croix et augmant dotal", une somme de 20 livres ; sont notamment présents au Cm : Barthélémy et Jaume LATOUR (écrit DELATOUR), du Triadou, l'acte étant passé dans la maison d'Antoine EUZET, au Triadou ; elle ne sait pas signer ; elle habite au mas de Prat avec son mari, au moins à partir de 1582, après avoir acheté la part de Jacques EUZET de ce mas ; citée au partage du 03.06.1603, avec son fils Audibert REBOUL ; x2 Jean PAUGET : quittance du 08.08.1594, par les héritiers de feu Jean REBOUL, du château de Londres, contre Jean PAUGET, époux de Dauphine EUZET (notaire MALIEN, de Viols-le-Fort) ; le 05.09.1597, elle est dite veuve et héritière de Jean REBOUL et elle reconnaît une dette de 50 livres à la veuve de Gaspard MARIOTTE, de Montpellier (notaire Pierre GALLET, de Montpellier) ; en marge de cet acte, le 31.05.1612, Jean MARIOTTE confesse qu'il a reçu 60 livres (capital et intérêts) des héritiers de Dauphine EUZET (qui est donc décédée entretemps), par les mains d'Audibert REBOUL (fils de Dauphine EUZET) ; le second mariage a eu lieu après l'acte "Accord de droits de légitime" du 27.08.1585 où elle apparaît encore mariée avec Jean REBOUL ; accord sur sa succession entre les REBOUL et Jean EUZET "dit Mortiers", le 29.11.1619 ; c'est dans cet acte (du notaire Guillaume MONTET, de Montpellier) où l'on voit que Dauphine est décédée : "il y a vingt ans et davantage" (les détails dans les références de "la suite 1 de Viols-le-Fort".) ; + entre septembre 1597 et mai 1612.

Jeanne (fa Antoine jeune et Marguerite BOSC) x Guilhaume ESTEVE, de Villeneuve-les-Maguelone ; elle habite à Villeneuve ; testament le 04.06.1580 (elle est déjà mariée avec Guilhaume ESTEVE) et est "malade de la maladie contagieuse de peste" ; elle en réchappe puisqu'elle participe à l'acte "Accord de droits de légitime" du 27.08.1585 ; c'est dans cet acte que l'on voit qu'il y a bien deux Jeanne issues chacune d'un lit différent de leur père Antoine jeune ; elle a deux enfants : Sanson et Jacques ESTEVE et un oncle, François DUGET, du lieu du Triadou, en la val de Montferrand. Voir Villeneuve-lès-Maguelone.

Jean dit Biron (fs ? Antoine jeune dit Biron et Marguerite BOSC ou Jeanne ANDRIEU) ; c'est peut-être lui qui reconnaît devoir 30 livres pour un prêt fait par Guilhemete VOUSSERE, veuve d'André de BRONZE (ou BROUZE), le 13.03.1559 ; dans cette obligation, il est dit habitant Assas et l'acte, passé à Combaillaux, est fait en présence d'Antoine EUZET, du Triadou (notaire Pierre de GANGE, de Montpellier) ; il habite au Triadou et arrente le mas de la salade le 10.09.1566 ; il emprunte 67 livres à Jean GUISARD dit Paugue, par contrat ("oblige") passé le 12.12.1566 ; mort avant d'avoir remboursé et probablement célibataire : en effet, par acte passé le 30.08.1598, son héritier, "Jean EUSET viel fils à François nepveu dudit Biron" rembourse la somme au fils de Jean GUISARD dit Paugue qui porte les mêmes prénom, nom et surnom. Cet acte qui vaut quittance du notaire ROUSSEL de Montpellier, démontre que Jean EUZET dit Biron devait être un frère de François EUZET, ce qui est logique puisqu'Antoine jeune avait le même surnom : Biron (les deux actes de 1566 sont passés chez le notaire Jean GARNIER, des Matelles) ; par contre, il devait déjà être mort en 1585 puisqu'il n'est pas indiqué dans l'acte "Accord de droits de légitime" du 27.08.1585.


Jean dit Petit (fs Antoine - jeune ou vieux ? - et ?) c'est peut-être lui qui reconnaît devoir 30 livres pour un prêt fait par Guilhemete VOUSSERE, veuve d'André de BRONZE (ou BROUZE), le 13.03.1559 ; dans cette obligation, il est dit habitant Assas et l'acte, passé à Combaillaux, est fait en présence d'Antoine EUZET, du Triadou (notaire Pierre de GANGE, de Montpellier) ; x Catherine ESTEVE, en 1566 ? ; procès et accord entre les parties en 1565 et 1566, après que Jean ait mis enceinte Catherine.

Jacques (fs de ?) "du mas du Triadou" ; x en 1548 (rubrique du minutier du notaire DEDET, de Notre-Dame-de Londres) ; "manifest" au compoix de la val de Montferrand, ca 1550

Pierre (fs de ?); signalé au compoix de la val de Montferrand, ca 1550 ; Cm Marceline DESFOURS, en 1552 (rubrique du notaire DEDET, de Notre-Dame-de-Londres).


- Génération 8 (génération 9 de La lignée)

Gaspard (fs François et ? Jeanne de LAVAL) ; le 18.08.1567, il rembourse 6 livres dues à Jean LAFON par Bastian MATHIEU (en marge d'une obligation du 21.04.1566, notaire Jacques BARTHELEMY, de Montpellier) ; le 12.08.1589, il est le procureur de son père pour le paiement de 10 écus par Jean BREMOND (fils de Pierre, de Sainte-Croix-de-Quintillargues), suite à la vente de mules et boeufs qu'avait faite François EUZET le 23.09.1589 et encore le 23.10.1590 pour le restant de 4 écus et demi pour le solde de la même créance (notaire Théodore DEGAN, de Montpellier, en marge de l'obligation d'origine) ; le 08.02.1590, il est rentier du mas du Triadou (pour la part acquise par Jacques BRISSAC) avec son père, dans un acte qui enregistre les quittances clôturant la vente du mas (notaire Bermond de LAVAL, pour la val de Montferrand) ; le fait qu'il soit seul à acter pour son père montre qu'il était certainement l'aîné des garçons, fils probable de Jeanne de LAVAL ; ceci est conforté par son prénom (unique pour la lignée) car, le 04.11.1624, un Gaspard de LAVAL habitait Saint-Jean-de-Cuculles, au mas de Molière nègre (notaire Antoine FAGES, de Montpellier) ; + avant le 28.07.1597, puisqu'il n'est pas évoqué dans le testament que fait Jean jeune (alors que ses 7 autres frères sont, chacun, bénéficiaires du testataire).

Jacques (fs François et ? Jeanne de LAVAL) + avant le 15.09.1590, date de l'accord entre son père, François (laboureur du mas du Triadou), et Jean ROUX (des Matelles) puis, après le décès de ce dernier, avec Antoine DUMAS (laboureur de Saint-Jean-de-Cuculles). Un procès avait été ouvert auprès des officiers ordinaires de la val de Montferrand entre les parties, Jacques EUZET ayant été tué par Jean ROUX. Pour mettre fin à ce procès, un accord a été trouvé et Antoine DUMAS devait payer 60 écus (acte du 16.09.1590, à Montpellier, auprès du notaire Noël PLANQUE). Le paiement devait se faire dans les quatre mois suivant l'acte. En marge de l'acte, à la date du 22.04.1591, chez le même notaire l'acquit du paiement est noté. Les conditions du décès ne sont pas indiquées.

Jean dit Jean vieux (fs François et Jeanne de LAVAL ) ° au Triadou ; il habite au mas du Triadou puis au mas de Prat ; x Catherine LISSORT, Cm, le 30.12.1595 (notaire Bermond de LAVAL, de la Val de Montferrand) ; à leur mariage, Jeanne EUZET, tante de Jean et habitant à Villeneuve, est présente ; cette présence suppose donc qu'elle ne soit pas morte en 1580 (ce que son testament pouvait laisser croire) ; héritier de François, pour le Cm d'Anne POZANCRE et de Pierre PERTRACH, le 15.08.1598 (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles) ; héritier de Jean EUZET dit Biron, son oncle (quittance du 30.08.1598, notaire ROUSSEL, de Montpellier) ; partage des biens (Prat et Triadou) avec Jacques EUZET, son cousin, le 11.03.1601 (notaire Bernard CHAMBERLAIN, de Prades-le-Lez : minutier disparu, signalé dans le cahier de généalogie familiale de Gaston Jean Joseph EUZET, de Béziers, ainsi que dans les informations données par Mme François EUZET, de Sainte-Croix-de-Quintillargues) ; le 20.05.1603 et 28.05.1603, enregistrement de déclarations pour constater les résultats de la gestion du mas de Prat par Jean REBOUL et Dauphine EUZET, sa tante (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles) ; partage du mas de Prat, le 03.06.1603, avec Audibert REBOUL, fils de Jean REBOUL et de Dauphine EUZET (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles) ; avec son cousin Jacques EUZET, le 31.08.1604, il fait une donation à Antoine de LAURIER de leurs biens à Saint-Jean-de-Cuculles qu'ils ne gèrent pas directement ; dans cet acte, il est assisté par son beau-frère, Isaac LISSORT, notaire à Villeneuve-lès-Maguelone ; il s'agit, en fait, d'une donation forcée pour récupérer leurs titres conservés par Antoine de LAURIER pendant la guerre (notaire Antoine COMTE, de Montpellier : 2 E 57/24) ; le 12.04.1605, reconnaissance de dette à Jean RIEUSSET pour une mule (notaire Bermond de LAVAL, de la val de Montferrand) ; le 12.08.1606, il rembourse Jean RIEUSSET (notaire Bermond de LAVAL, de la val de Montferrand) ; le 19.08.1606, il accorde un prêt de 60 livres à son cousin Jacques EUZET (notaire Antoine COMTE, de Montpellier : 2 E 57/28) ; le 30.12.1606, il reconnaît une dette de 100 livres envers Anne POUZANCRE (notaire Bermond de LAVAL, de la val de Montferrand : 2 E 58/8) ; il fait son testament le 05.03.1613, au mas de Prat (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles : 2 E 47/50, f° 34) : il lègue à ses enfants, Pierre (60 livres), Guillaume (60 livres), Antoine (60 livres), Marguerite (100 livres, 2 robes cadis, 1 fustain, 1 coffre), son épouse a l'usufruit et l'administration de ses biens après son décès, l'héritier universel et général est son fils aîné, Sébastien ; il est prévu une clause de substitution en cas de décès de Sébastien sans enfants, dans l'ordre : Pierre, Guillaume, Antoine, Marguerite ; son frère, Jean jeune, est surintendant aux affaires concernant ses enfants et ses biens ; sont présents à l'acte : Jean EUZET dit Mortiers (qui ne sait pas signer), Pierre CAMBON (prêtre, vicaire), Etienne SOULAS, Etienne CAMBON (de Viols-le-Fort), Guillaume PRUNET (fils d'autre Guillaume, de Saint-Martin-de-Londres), Pierre SERANE (du mas de Prat, qui ne sait pas signer) ; il souhaite être enterré à Viol, dans le tombeau de ses prédécesseurs ; avec son cousin Jacques, le 21.07/1613, il fait un accord avec le notaire Claude LEBLANC (de Sallecrup, diocèse du Puy) pour que celui-ci renouvelle le terrier et les reconnaissances qu'ils ont sur le Triadou, Saint-Jean-de-Cuculles et Saint-Mathieu-de-Tréviers, lesdites reconnaissances féodales n'ayant plus été faites depuis 29 ans ; présents à l'acte : Arnaud LATOUR (prêtre curé de Cazevieille), Charles CROSAT (prêtre curé des Matelles), Etienne SOULAS, de Viols-le-Fort (fils de Vincent), Jean ROUX (baille de Cazevieille), notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles : 2 E 47/50, aux AD 34 ; les EUZET ne savent pas signer et n'apposent pas de marque ; le 20.06.1637, il est représenté par son fils Pierre (procuration chez le notaire Guillaume CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres, le 30.07.1636) pour un accord avec Jean jeune, concernant une directe au Triadou concernant Marcelin PLAGNIOL, du Triadou ; ce dernier est assigné par les EUZET pour lui faire passer une nouvelle reconnaissance pour une jasse, un devois et un petit cazal, au Triadou, qui avaient fait l'objet d'une transaction ; cette propriété avait été acquise par PLAGNIOL auprès de Jacques et Antoine BOUGETTE ; le droit de lods étaient dus et les arrérages n'avaient pas été payés depuis 21 ans ; il est notamment rappelé la reconnaissance faite par Antoine BOUGETTE (notaire Claude LEBLANC, de laval de Montferrand, le 14.02.1617) ; l'accord se fait sur un montant amiablement modéré de 28 livres à payer à la fête Saint Michal prochaine ; l'acte est passé en l'étude du notaire, en présence de Jean HEBRARD (praticien de Montpellier) et de Jean QUERELLE (de Valflaunès) ; Plagnol ne sait pas signer ; par contre, les deux EUZET présents signent ; cet acte est le dernier connu pour Jean vieux. voir Viols-le-Fort et Villeneuve-lès-Maguelone



"Les signatures des LISSORT, de Villeneuve-lès-Maguelone
(Cm de Jean EUZET et de Catherine LISSORT, le 30.12.1595)



Jean dit Jean jeune (fs François et Jeanne FANIER) ° au Triadou ; le 18.09.1596, il reçoit de Pierre DAVID et d'Ysarn VIDAL (de Lavérune), 40 écus sol et 60 sous, prix d'une vente de bois ; cet acte est intéressant car s'il est dit qu'il ne sait pas signer, il appose une marque (un "A"), ce qu'il ne fera plus par la suite, sauf dans une reconnaissance de dette de 1620 ; dans cet acte, il confesse avoir reçu cette somme tant en son nom que de celui de son frère Jean, fils de feux François et de Jeanne de LAVAL, ce qui pourrait faire croire que sa mère était aussi Jeanne de LAVAL : c'est formellement contredit par le testament qui suit, un an plus tard (notaire Pierre GALLET, de Montpellier) ; il habite au Triadou quand il teste, le 28.07.1597, avant de partir à la guerre, "pour y porter les armes au service du roi" (troupes du duc de VENTADOUR, le commandant de compagnie étant de RESTINCLIÈRES), son héritier universel et général est son frère aîné, Jean vieux, il lègue à ses 6 autres frères, François 1, Guillaume, Antoine, Jacques, François 2, Etienne, pour chacun 10 livres, ainsi qu'à "sa marâtre" Annete POSANCRE, et à "sa belle-soeur" Catherine LISSORT (femme de Jean vieux), pour chacune une robe ; les 6 frères sont dits "utérins", cependant que les 2 Jean sont dits "germains" ; cet acte est suivi d'une obligation et d'une procuration au profit de Jean vieux par Jean jeune. (notaire Noël PLANQUE, de Montpellier) ; laboureur ; catholique ; le testament de 1597 est le seul connu qui donne sa filiation complète, en particulier le nom de sa mère ; au Triadou, il est témoin au Cm du 15.08.1598 entre Anne POUZANCRE et Pierre PERTRACH ; le 17.09.1605, il est dit "du lieu du Triadou demeurant à son mas de Pradz" (à Viols-le-Fort) pour une reconnaissance de dette de Jean GAUCH, du même mas ; le 30.08.1607, ce dernier règle le solde de 48 livres tournois de ce qu'il lui doit pour le prix de la vente d'une paire de boeufs aratoires (le règlement est en marge de l'acte initial - notaire Bermond de LAVAL, de Montpellier) ; le 16.04.1606, avec Pierre REYNOL, de Viols, il achète de la laine, brebis ou montons, à Antoine DOUCHON (ou DAUCHON), de Villeneuve, 20 sols pour chaque bête, soit 186 livres ; le même jour, vente de moutons à Antoine DOUCHON pour 328 livres 12 sols, par Jean EUZET jeune et Pierre REYNOL ; en marge, règlement au 26.08.1606 (notaire Bermond de LAVAL, de Montpellier) ;



Extrait du testament de Jean jeune, en 1597)
(sa filiation, son départ à la guerre)

x Catherine SOULAS (fille de Vincent) le ? (après le 26.01.1604, date du premier testament de Vincent SOULAS, père de Catherine, et avant le 04.01.1614, date du deuxième testament de Vincent SOULAS) ; il habite Viols dès 1614, comme c'est indiqué avec cette localisation et signalé marié à Catherine SOULAS dans le 2ème testament de son beau-père Vincent SOULAS, le 04.01.1614 (notaire MALIEN, de Viols-le-Fort, aux AD 30) ; on peut dire aussi que son installation à Viols ne devait pas être forcément très récente car le testament indique simplement qu'il est du "lieu de Viols", alors que pour François SABATIER (mari de Jeanne SOULAS, soeur de Catherine), celui-ci est indiqué comme étant "a present habitant audit lieu de Viols" (formule voulant signifier une présence récente) ; le leg, en plus de la dot donnée à leur Cm, est de 100 livres tournois payables dans deux ans après la mort du testateur ; le 03.03.1614, il est effectivement dit "habitant de Viols-le-Fort" et Pierre CAMBON (prêtre et chapelain de la chapelle fondée en l'église Saint Etienne de Viols) arrente à Jean jeune et à Etienne SOULAS (fils de Vincent) une pièce de terre appartenant à ladite chapelle (terres labourables et vigne, au terroir de Viols), pour 5 ans, au prix de 90 livres, payables chaque année par avance (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles) ; il fait un testament le 31.08.1616 (jour et mois à vérifier) où il est indiqué comme étant "résidant a present au lieu de Viols" (ce qui nuance la période effective de son installation à Viols, par rapport à la mention de 1614) et lègue à sa femme, Catherine SOULAS, à son frère, Jean vieux, et à ses deux enfants, Jean et Catherine - ce qui veut dire que son fils François n'était pas encore né (notaire Fulcrand COMBES, de Puéchabon) ; le 16.10.1617, son beau-père, Vincent SOULAS, fait un 3ème testament dans lequel il lègue à sa fille Catherine, femme de Jean EUZET, "une maison appelée des Clauzels avec un ort (un jardin) y joignant", en plus de la constitution (la dot) qu'il a faite pour leur Cm (notaire Antoine COMTE, de Montpellier) ; il achète une maison et des terres à Viols, le 12.11.1618, à Gracie de PLANQUE mariée avec Michel de LAVAL (bourgeois de Montpellier) ; l'acte est passé dans la maison du vendeur en présence d'Etienne SOULAS, de Viols, de Pierre MARSAL et d'Etienne MASSOL ; le montant de la vente s'élève à 2400 livres ; Jean EUZET "plus jeune" paye immédiatement 1000 livres tournois avec 100 doublons d'or d'Espagne, le solde devant être réglé en deux fois : 750 livres le jour de Paques 1620 (en marge de l'acte, il y a la reconnaissance de ce paiement au 09.05.1620) et le jour de Paques 1621 ; la maison et son étable sont ainsi situés : "dans les murs de Viol, ladite maison d'hault en bas avec tous ses membres et entrées et issues, confrontant avec autre maison de Jacques RICOME de Roussières, autre maison de Gaspar GLEYSES donnateur de François, et autre maison de Claude SERVEL et la grand rue qui vient du grand portal allant au petit portal dudit Viol, et l'estable avec sa pallière par dessus et un petit sallestre, se confronte avec la muraille dudit lieu, la maison de François PLANQUE dudit Viol, autre maison de Pierre SERANNE, avec l'étable de Pierre ROQUES" ; la plupart de ces indications se retrouvent parfaitement dans le plan de Viols-le-Fort de 1625 (notaire MONTET, de Montpellier) ; plus de détails sur cette vente dans Viols-le-Fort (suite 1)



La marque de Jean jeune, le 09.05.1620
(le notaire a écrit son nom sous la forme "AUZET", à côté de la marque qui est donc un "A" et non un "E")

Le 09.05.1620, avec Pons SOULAS (de Viols-le-Fort, comme lui) et les deux frères Etienne et Fulcrand LEQUES (de Montferrier), ils empruntent solidairement 800 livres à Jean d'ESTIENNE de CARLENCAS (de Montpellier), avec la caution apportée par Michel de LAVAL (bourgeois de Montpellier) ; dans cet acte, il appose sa marque d'une lettre "A", rappelant son nom orthographié "AUZET" par le notaire, ce qui doit correspondre à la prononciation (notaire Gabriel BONNEL, de Montpellier) ; le 20.06.1637, avec Pierre EUZET qui représente son père, Jean vieux, il conclut un accord concernant une directe au Triadou pour Marcelin PLAGNIOL, du Triadou ; ce dernier est assigné par les EUZET pour lui faire passer une nouvelle reconnaissance pour une jasse, un devois et un petit cazal, au Triadou, qui avaient fait l'objet d'une transaction ; cette propriété avait été acquise par PLAGNIOL auprès de Jacques et Antoine BOUGETTE ; le droit de lods étaient dus et les arrérages n'avaient pas été payés depuis 21 ans ; il est notamment rappelé la reconnaissance faite par Antoine BOUGETTE (notaire Claude LEBLANC, de laval de Montferrand, le 14.02.1617) ; l'accord se fait sur un montant amiablement modéré de 28 livres à payer à la fête Saint Michal prochaine ; l'acte est passé en l'étude du notaire, en présence de Jean HEBRARD (praticien de Montpellier) et de Jean QUERELLE (de Valflaunès) ; Plagnol ne sait pas signer ; par contre, les deux EUZET présents signent (ce qui est nouveau pour Jean jeune) ; cet acte est le dernier connu pour Jean jeune (notaire Etienne MARTIN, de Montpellier). Voir Viols-le-Fort



La signature de Jean jeune, le 20.06.1637
(signature bien tracée qui surprend, alors qu'il ne savait pas signer, 17 ans avant !)

François 1 (fs François et Anne POUZANCRE) Il est bénéficiaire de 10 livres par testament de Jean jeune, le 28.07.1597 ; "oncle de Sébastian" (fils de Jean vieux) à son contrat de mariage avec Gracie CAMBON, le 25.06.1623 (notaire LISSORT, de Villeneuve-les-Maguelone) ; légataire particulier au testament d'Anne POUZANCRE, le 06.09.1627, elle lui lègue 20 livres (notaire Bernard FESQUET de Saint-Bauzille-de-Putois) ; il est mort avant le 01.06.1651 ; en effet, à cette date, il est indiqué dans une quittance qu'il a fait un testament dans lequel il a légué 30 livres à son neveu et filleul, François EUZET (fils de son frère, Jean jeune) ; cette somme est alors payée par Sébastien EUZET (son neveu, fils de Jean vieux), remplacé, en fait, par Pierre EUZET (son neveu, fils de Jean vieux), dans la maison que ce dernier habite à Montpellier ; le fait que le legs soit effectivement versé prouve son décès à une date qui n'est pas indiquée dans la quittance correspondante ; par contre, il est signalé que son testament a été reçu par le notaire Etienne CAMBON mais sans précision de date ; ce minutier est perdu (notaire Etienne MARYÉ, de Montpellier) ; il faut aussi rappeler que les actes de 1623, 1627 et 1651 ne permettent pas de savoir s'il s'agit de François 1 ou de François 2, les actes indiquant seulement le prénom François. Voir Viols-le-Fort

Guillaume (fs François et Anne POUZANCRE) ; ° ca 1578 (en fonction de l'âge indiqué à son décès) ; il est bénéficiaire de 10 livres par testament de Jean jeune, le 28.07.1597 (notaire Noël PLANQUE, de Montpellier) ; il habite au Triadou et est témoin dans un accord passé entre la communauté des habitants du Triadou et leur seigneur, Jean AUZEMAR, le 21.01.1601 (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles) ; x Gracie CAUSSEL, le 12.04.1616, à Saint-Mathieu-de-Tréviers (l'acte se trouve dans le registre paroissial de cette commune mais dans le Cm du 31.05.1617, il est écrit que le mariage a été fait "accompli et solennellement en l'église paroissiale de Saint Bauzille de Puthoys, il y a un an ou environ") ; dans ce Cm, Bertrand CAUSSEL, père de Gracie et "procureur en la val et cour de Montferrand" donne à sa fille 400 livres tournois, cependant que 100 livres viennent de feue Jeanne de ROGIERS (sa femme, de Saint-Jean-de-Cuculles), veuve en premières noces de Jean BARY qui lui avait donné ces 100 livres en augment dotal ; les augments dotaux respectifs sont de 60 et 30 livres ; le Cm est passé dans la maison de Guillaume, en présence de Pierre du CAILAR, Sr d'Anglas, de noble Jean du CAILAR, de la métairie d'Anglas et de Jacques CLAPAREDE (notaire Bernard FESQUET, de Saint-Bauzille-de-Putois) ; dans son testament du 06.09.1627, Anne POUZANCRE en fait son héritier universel et général (notaire Bernard FESQUET de Saint-Bauzille-de-Putois) ; tisserand ; il réside à Saint-Bauzille-de-Putois ; le 10.11.1627, il achète des prés à Marcelin OLIVIER et Jean DESHEUZE (notaire Bernard FESQUET, de Saint-Bauzille-de-Putois) ; le 10.08.1638, il fait un accord avec le berger de Françoise GAY, d'Agonnes (notaire Antoine BANNAL, de Saint-Bauzille-de-Putois) ; le 19.09.1640, Jacques de VALAT, procureur général de l'évêque-comte de Montpellier, gouverneur pour le roi à Montferrand, inféode (à Guillaume) "la faculté et la permisssion de faire un arc et voûte dans la ruelle qui est entre la maison dudit HEUZET et celle d'Antoine MATHIEU, assise audit Saint Bauzille, allant de la grande rue à l'église et le devant l'étendue de ladite maison dudit MATHIEU jusqu'à la grande rue" (notaire Bernard FESQUET, de Saint-Bauzille-de-Putois) ; le compoix d'Agonès de 1644 montre que Guillaume y avait des possessions : au numéro 417 : "une part de terre vigne et rebeyral" appelée "les Costes", alivrée 2 deniers ; au numéro 418 : "une piece de terre vigne assize au terroir del fraisse", alivrée 2 deniers, obole, pite 2 quarts ; au numéro 419 : "une terre vigne et ollivete" au terroir appelé "de la salle", alivrée 6 deniers, obole, pite 2 quarts ; le 20.04.1647, acte de déclaration de Guillaume devant Antoinette OLIVIER de Saint-Bauzille-de-Putois, veuve d'Etienne DESHEUZE (de Saint-Guilhem-le-Désert) ; il reconnaît lui devoir 30 livres qu'elle lui a prêté 12 ou 13 ans avant et qu'il "employa au paiement du prix d'un jardin qu'il acheta de Jean COULET ou bien pour le paiement des droits de légitime de ses frères qu'il liquida environ de ce temps, non estant parfaitement bien mémoratif mais bien se souvenant qu'il estoit quelques années avant que colloque en mariage Anne HEUZETTE sa fille avec noble Jacob de LA ROQUE" (notaire Antoine BANAL, de Saint-Bauzille-de-Putois) ; il ne sait pas signer ; (+) 28.03.1653, à Saint-Bauzille-de-Putois, "aagé de soixante quinze ans ou environ" Voir Saint-Bauzille-de-Putois. et Saint-Mathieu-de-Tréviers

Antoine (fs François et d'Anne POUZANCRE) Il est bénéficiaire de 10 livres par testament de Jean jeune, le 28.07.1597 ; x Jaumette CRESPIN ; Cm, le 02.05.1614 (notaire Guillaume MALIEN Viols-le-Fort - à compléter) ; dans son testament du 06.09.1627, Anne POUZANCRE lègue 20 livres "aux enfants à feu Antoine" (notaire Bernard FESQUET, Saint-Bauzille-de-Putois) ; il est donc décédé avant le 06.09.1627 ; voir Saint-Martin-de-Londres.

Jacques (fs François et Anne POUZANCRE) Il est bénéficiaire de 10 livres par testament de Jean jeune, le 28.07.1597 ; "oncle de Sébastian" (fils de Jean vieux, marié avec Gracie CAMBON), cité dans le Cm de Sébastian du 25.06.1623 (notaire Sébastian LISSORT, de Villeneuve-les-Maguelone) ; légataire particulier au testament d'Anne POUZANCRE, le 06.09.1627, elle lui lègue 20 livres (notaire Bernard FESQUET de Saint-Bauzille-de-Putois) ; c'est peut-être lui qui est cordier à Saint-Bauzille-de-Putois, le 10.11.1627 et qui signe comme témoin dans un acte de vente à Guillaume, son frère (notaire Bernard FESQUET, de Saint-Bauzille-de-Putois) ; ensuite, aucun acte ne le signale à Saint-Bauzille-de-Putois ; une hypothèse serait qu'il se soit installé à Villeneuve-lès-Maguelone et qu'il se soit marié avec Jeanne VIDAL, à Villeneuve-les-Maguelone (après 1627 ?) ; cependant, cette hypothèse pose problème car le Jacques EUZET de Villeneuve ne savait pas signer, comme on le voit dans son testament du 02.09.1653, à Villeneuve-lès-Maguelone (notaire André DARLES, de Villeneuve-lès-Maguelone) ; dans ce testament, le patronyme est écrit AUSET, ce qui devait correspondre à la prononciation, d'où la "marque à deux lettres", J. A., de Jacques EUZET qui ne savait pas signer ; il lègue à ses deux filles, Marguerite et Jeanne, ainsi qu'à sa petite-fille, Jeanne LAURENS ; c'est sa femme, Jeanne VIDAL qu'il désigne comme héritière universelle et générale et tutrice de leur fille Jeanne (non mariée) ; + avant le 13.10.1655 (contrat de mariage de Jeanne EUZET, sa fille - notaire Pierre MARSAL, de Montpellier). Voir Saint-Bauzille-de-Putois. et Villeneuve-lès-Maguelone.

François 2 (fs François et Anne POUZANCRE) Il est bénéficiaire de 10 livres par testament de Jean jeune, le 28.07.1597.

Etienne (fs François et Anne POUZANCRE) Il est bénéficiaire de 10 livres par testament de Jean jeune, le 28.07.1597 ; "oncle de Sébastian" (fils de Jean vieux), à son contrat de mariage avec Gracie CAMBON, le 25.06.1623 (notaire LISSORT, de Villeneuve-les-Maguelone) ; x Jeanne DUBOIS, le 23.06.1620 (probablement à Murles) ; légataire particulier au testament d'Anne POUZANCRE, le 06.09.1627, elle lui lègue 20 livres (notaire Bernard FESQUET de Saint-Bauzille-de-Putois) ; il habite Viols-le-Fort, en 1631 et y achète une maison : "située aux faubourgs dudit lieu au devant de la place des Fanabregues, confrontant Vidal GLAIZES et Estienne GLAIZES, du marin Jacques GROS, de vent droit ladite place, consistant icelle maison en quatre membres, deux du bas et deux par dessus, y ayant trois degrés par derrière, icelle maison à luy vendue par Pierre SEGURET et Gracie SEGURET, sa filhe, habitants dudit lieu de Viol, pour la somme de 340 livres". cet acte a été passé auprès du notaire Guillaume CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres (minutier disparu) ; tout ceci est indiqué dans un autre acte notarié passé auprès du notaire Pierre MAIGRET, de Montpellier, le 30.10.1631, acte qui enregistre le droit de lods dû au seigneur de Viols-le-Fort, Paul de BOUQUET, seigneur de POUS. Le montant payé par Etienne EUZET est de 25 livres (il est précisé que le seigneur lui fait grâce et don du surplus), ce qui représente environ 7,35 % du montant de la vente. Sont présents et signent : David ROUSSEL (marchand épicier) et Jean DURANTET jeune. Trois points sont à souligner : le patronyme est écrit EAUZET, il est dit qu'il est "habitant du lieu de Viol" et, surtout, il ne sait pas signer ; cité au testament d'Anne POUZANCRE, le 06.09.1627, notaire Bernard FESQUET, de Saint-Bauzille-de-Putois ; à noter aussi qu'un certain Etienne EUZET, de Viols, est présent au mariage de Jean MARTINIER, le 02.10.1634, à Murles. L'épouse est Catherine COMBE, de Saint Bauzille. Il s'agit donc vraisemblablement de cet Etienne, car c'est à Murles que l'on trouve des DUBOIS. Ce lien avec les DUBOIS de Murles est également souligné par le baptême du 08.09.1630 de Jeanne DUBOY, fille de Jacques, dont le parrain est un EUZET (sans précision de prénom mais on peut supposer qu'il s'agit toujours d'Etienne) ; voir
Viols-le-Fort.


Jacques (fs Jean et Jaumette GUIZARD, + avant le mariage de Jacques) ; laboureur au Triadou ; x Marthe ROUX Cm 01.05.1594 (notaire MALIEN, de Viols-le-Fort) ; il habite au Triadou ; accord concernant "sa cousine", Marcelline EUZET : notaire Bermond de LAVAL, de la val de Montferrand, du 28.01.1595, 11.09.1597, 17.08.1598 et 25.08.1599 ; vente à Dauphine EUZET de sa part du mas de Prat, le 23.11.1596 ; le registre de cet acte, reçu par le notaire Barthélémy GREGOIRE, est en déficit aux AD 34 ; il est signalé dans la quittance générale de cette vente à Audibert REBOUL, "son cousin" (fils de Jean, mari de Dauphine EUZET), le 26.11.1602, pour un montant de 150 livres dont déjà 99 livres ont été payées le 22.07.1602, lors de la fête de la sainte Magdelaine ; l'acte est passé aux Matelles, en présence de Guillaume RICOME et Gaspar SABATIER, habitants des Matelles, qui signent (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles), des quittances partielles étant enregistrées chez le même notaire, le 11.09.1599 et le 05.12.1600 ; dans tous ces actes, il est dit ne pas savoir signer et il n'appose pas de marque ;

accord pour un partage des titres (Triadou et Prat) avec Jean EUZET dit Jean vieux, le 11.03.1601 : les deux cousins se partagent les titres concernant le mas du Triadou et le mas de Prat ; l'acte rappelle qu'un relevé de ces titres a été fait lors de l'inventaire des biens réalisé après le décès de Jean EUZET (génération 7, père de Jacques) par le notaire Jean GRANIER (ou GARNIER), alors notaire substitué au greffe de la val de Montferrand, le 06.12.1574 (cet acte n'a pas été conservé dans le minutier de ce notaire) ; cet acte a été signé par le notaire ROUSSEL, subrogé au notaire GRANIER (ce qui explique peut-être la perte de cette minute) ; l'accord de 1601 rappelle les points essentiels de cette partie de l'inventaire de 1574, à savoir qu'il y avait 217 "instruments" grossoyés en parchemin de diverses natures de contrats mais sans donner le détail de ces actes notariés ; de même, l'inventaire indiquait la présence d'un livre de reconnaissances en parchemin de 49 feuillets mais, là-aussi, sans mentions de dates, de sujets et de noms des notaires qui les avaient reçus ; l'accord de 1601 rappelle également que c'est François EUZET (génération 7, père de Jean dit Jean vieux) qui se chargea de ces titres et il est indiqué, que ces biens étaient indivis et partagés entre les deux branches cousines ; depuis lors, le livre de reconnaissances a disparu, perdu à cause des guerres ; les deux cousins ont donc d'abord fait inventorier les titres restants par maître Bertrand CHAMBERLIN, de Prades, lequel a fait deux lots, l'un concernant le domaine du Triadou et l'autre le domaine du mas de Prat avec ses dépendances ; l'accord s'est fait pour que Jacques retienne en son pouvoir les titres dépendant du Triadou (au nombre de 43) et que Jean fasse de même pour les titres concernant le mas de Prat (au nombre de 49) ; les deux ont promis de se les montrer en cas de nécessité ; comme pour l'inventaire de 1574, il est indiqué que ces "instruments" n'ont pas été spécifiés (donc pour les dates, sujets et noms des notaires) mais qu'ils les ont néanmoins, l'un et l'autre, reçus et retenus ; de plus, l'accord prévoit que Jacques reçoit une série d'autres reconnaissances contenues dans des "peaux parchemin" (probablement des sacs en peau contenant des parchemins), à savoir : 5 instruments de reconnaissances l'un desquels contiens 5 peaux parchemin dans lesquelles sont compris 8 contrats de l'an 1450 faits par diverses personnes à Guillaume EUZET, reçu par maître Jean SABATIER, notaire (il s'agit de Guillaume, de la génération 3, reconnaissances passées auprès de Jean SABATIER, notaire de Sauve, en même temps que le testament de Mathieu - père de Guillaume - et des deux contrats de mariage de Jean et Arnaud EUZET - fils de Guillaume : c'est manifestement le passage de pouvoir entre Mathieu et Guillaume, en 1450 qui explique ces reconnaissances) ; l'accord de 1601 continue avec les autres reconnaissances : contenues dans 9 peaux parchemin, comprenant 9 contrats de reconnaissances faites à Bringuier du TRIADOU, reçu par le notaire Bringuier ARNAUD, en 1332 et puis encore d'autres instruments contenant 5 peaux parchemin comprenant 15 contrats de reconnaissance audit Bringuier du TRIADOU, reçu par le notaire Raymond de MORTIERS, en 1339 (il est précisé que le dernier est "imparfait, la peau s'estant rompue") et puis encore autres instruments contenant 5 contrats dans 5 peaux parchemin pour diverses reconnaissances faites par diverses personnes à Bringuier du TRIADOU, reçu par le notaire Bringuier ARNAUD, en 1332, et puis encore un autre contenant 15 contrats de reconnaissance dans 4 peaux parchemin (la première et le premier contrat "rompu de vieillesse"), en faveur de Bertrand AGUILHON, seigneur de Montferrier, reçu par le notaire Pons de Manse (DUMAS), en 1278 (il s'agit des prédécesseurs des EUZET au Triadou : les AGULHON puis les TRIADOU ; ce sont ces reconnaissances que les EUZET ont mis en avant dans le procès concernant les censives du Triadou - voir Triadou 1 (suite 2) ; l'accord de 1601 est passé au Triadou dans la maison de Jacques EUZET, en présence de Durand GIRAL (de Saint-Jean-de-Cuculles, qui signe), de Jean ROUX (baille de Cazevieille), de Jean JULIAN dit SIMON (berger demeurant au mas de Cuculles - écrit Coculles), de Marcelin PLAIGNOL (baille du Triadou) qui ne savent pas signer (Jacques et Jean EUZET ne savent pas non plus signer et n'apposent pas de marque) ; cet acte est logique dans la mesure où le père de Jean, François, avait dû vendre sa part du domaine du mas du Triadou à Jacques BRISSAC, en 1585 et que, de son côté, Jacques avait vendu sa part du mas de Prat, en 1596, à Dauphine EUZET, la soeur de François ; cet acte consacre ainsi la séparation des deux branches et l'installation d'une partie des EUZET à Viols-le-Fort au tout début du XVIIe siècle ; cet acte prépare aussi le grand procès sur les censives du Triadou contre le chapitre cathédral de Montpellier : pour résister au puissant chapitre encore fallait-il pouvoir prouver ses droits avec des titres en ordre ; notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles (mais dans cet acte comme dans ceux de la même époque, il est dit "notaire royal de Londres") ; cet acte avait été consulté par Gaston Jean Joseph EUZET (1889-1967) quand il a constitué son "cahier généalogique" (à une époque où les outils modernes de la généalogie n'existaient pas) mais il n'avait pas précisé quel notaire avait passé l'acte ;

le 31.08.1604, avec "son cousin" Jean EUZET, il fait une donation à Antoine de LAURIER de leurs biens à Saint-Jean-de-Cuculles qu'ils ne gèrent pas directement (notaire Antoine COMTE, de Montpellier) ; dans cet acte, il est assisté par son beau-père, Jean ROUX du Causse de Cazevieille ; dans cet acte, sa marque est un triangle, la pointe tournée vers le haut ; (on peut mettre cette donation en perspective avec ce qui est écrit dans un mémoire des EUZET à propos du procès sur les censives du Triadou (et, notamment, pour les droits des EUZET à Saint-Jean-de-Cuculles) : "Durant les guerres civiles du XVIe siècle, la plupart des titres de ce fief furent perdus mais en 1604 Jean EUZET, fils de François, et Jacques EUZET, fils de Jean, successeurs de Mathieu, en réunirent une bonne partie des mains de noble Antoine de LAURIER, seigneur de Valras et de Saint-Jean-de-Cuculles, qu'il avoit sauvés des mains des gens de guerre, et ils furent obligés pour les avoir de luy céder et donner tous les droits de directe, lods, usages, tasques et autres qu'ils avoient dans la paroisse de Saint-Jean-de-Cuculles, à l'exception des terres qu'ils possedoient en propriété." ;

La marque de Jacques EUZET, le 31.08.1604
(notaire Antoine COMTE, de Montpellier)



le 29.12.1605, il convient avec Bertrand ESTEVE de mettre court à un procès pendant entre eux [ce procès remontait à Antoine EUZET - grand-père de Jacques - et à Fulcrand ESTEVE puis Claude ESTEVE (du mas de Fesc, à Notre-Dame-de-Londres) ; procès repris par Jean EUZET, le père de Jacques] ; ils décident de passer un compromis et, pour cela, désignent leurs experts, deux docteurs et avocats de Montpellier : Antoine ANDRIEU pour Bertrand ESTEVE et Jean AZEMART pour Jacques EUZET ; il ne met pas sa marque (notaire Bermond de LAVAL, de Montpellier) ; le 19.08.1606, François EUZET (du Triadou) lui accorde un prêt de 60 livres qu'il s'engage à rembourser en 1607, jour et fête de la Madelaine ; dans cet acte, sa marque est un triangle, la pointe tournée vers la droite (cependant, comme on ne peut situer exactement quel est ce François, on ne peut exclure que ce soit la marque de ce dernier, ce qui expliquerait l'orientation du triangle) ; il engage sa personne et ses biens et les soumet aux rigueurs des cours, sénéchal, petit scel royal de Montpellier ; sont présents, deux praticiens de Montpellier, Pierre CROUZET et Pierre SAPORTE (notaire Antoine COMTE, de Montpellier)

La marque (probable) de Jacques EUZET, le 19.08.1606
(notaire Antoine COMTE, de Montpellier)



le 27.12.1610, il reconnaît devoir 330 livres à Jean ROUX, son beau-père, baille de Cazevieille, soit 100 livres qu'il vient de lui prêter, 187 livres pour le prix de 2 mules qu'il lui a vendues et 43 livres suite à des ventes de blé thouzelle et de 20 bottes de laine ; il s'oblige à le rembourser en 6 ans, en 6 versements égaux de 66 livres ; il oblige et hypothèque ses biens et se soumet aux rigueurs des cours (présidial et petit scel de Montpellier) ; l'acte est passé dans la maison de Jean ROUX, à Cazarils, en présence de Jacques DUMAS (prêtre et curé de Cazevieille) et Pierre COULET (du mas de Roubiac) qui signent (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles) ; avec son cousin Jean vieux, le 21.07/1613, il fait un accord avec le notaire Claude LEBLANC (de Sallecrup, diocèse du Puy) pour que celui-ci renouvelle le terrier et les reconnaissances qu'ils ont sur le Triadou, Saint-Jean-de-Cuculles et Saint-Mathieu-de-Tréviers, lesdites reconnaissances féodales n'ayant plus été faites depuis 29 ans ; présents à l'acte : Arnaud LATOUR (prêtre et curé de Cazevieille), Charles CROSAT (prêtre et curé des Matelles), Etienne SOULAS, de Viols-le-Fort (fils de Vincent), Jean ROUX (baille de Cazevieille), notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles ; les EUZET ne savent pas signer et n'apposent pas de marque ; le 01.01.1616, il emprunte 190 livres à son beau-père, Jean ROUX ; au bas de cet acte, il appose sa marque, un triangle dont la pointe est vers le haut (notaire Antoine COMTE, de Montpellier) ; le 24.04.1618, il accorde un prêt de 116 livres à Jacques et Antoine BOUGETTE, père et fils du Frouzet, paroisse de Saint-Martin-de-Londres, en présence de Bertrand CAUSSEL, procureur juridictionnel en la val de Montferrand et de Melchior GRAS, des Matelles ; dans cet acte, il n'appose pas de marque (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles) ; le 01.05.1618, il emprunte 60 livres à Fulcrand ROUX (fils de Jean) du lieu de Casarilz, paroisse de Cazevieille, qu'il promet de rembourser à la fête de Sainte Madelaine prochaine ; dans cet acte, il n'appose pas de marque (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles) ; à la même date, chez le même notaire, il obtient de son beau-père, Jean ROUX, baille de Cazevieille, un supplément de dot et de légitime, soit 291 livres ; pour cela, la somme de 60 livres qu'il doit à son beau-père (contrat du 01.01.1616, notaire Antoine COMTE, de Montpellier) est annulée et la différence lui est due, soit 231 livres (il est aussi fait référence à un contrat du 27.12.1610 qui reste à consulter) ; il est décidé d'augmenter en conséquence le droit d'augment, soit 100 livres pour lui et 50 livres pour elle ; il n'appose pas sa marque au bas du contrat ; le 04.03.1620, il reconnaît devoir 37 livres tournois à Pierre BARNIER (marchand poudrier de Montpellier) suite à un prêt amiable ; BARNIER est absent et est représenté par Georges RAFFIN (docteur en médecine) ; il promet de rembourser entre ce jour et la fête de la sainte Madeleine prochaine, sous l'obligation de sa personne et de ses biens présents et avenir ; il se soumet aux rigueurs des cours du gouverneur de Montpellier, siège présidial royal de Montpellier ; fait et récité dans la botique du notaire en présence de Jean SEGUIER (procureur en la cour des Aydes) et de François RICOLIN, qui signent ; il déclare ne savoir signer mais au bas de l'acte, on reconnaît sa marque : un triangle ; en marge, est indiqué le paiement fait le 15.08.1620, dans la même botique (notaire Jean VIGNES, de Montpellier) ;

le 22.04.1623, avec Pierre PLAIGNOL (du Triadou) et solidairement, ils sont bénéficiaires d'un prêt par Pierre VALAT (marchand de Montpellier) ; le montant est de 217 livres 9 sols 9 deniers que VALAT paye en "pistolles espagne" ; l'acte est passé en présence du prêtre et prieur de Saint Hilaire, Guillaume MALRIC ; EUZET et PLAIGNOL font leurs marques (notaire Antoine FAGES, de Montpellier) ; le 26.12.1623, règlement définitif pour les tailles dues ; Jean BRESSON (maréchal-ferrant, des Matelles, contrôleur des tailles pour l'année 1620), suite à un arrêt de la cour des aides et chambre des comptes de Montpellier, s'engage à lui payer 190 livres (dont 115 pour les tailles et 75 pour les frais de justice) ; l'acte est passé chez le notaire, en présence de Jean DUPONT (notaire Jean FAGES, de Montpellier) ; le 26.12.1623, avec Jean ROUX, baille de Cazevieille, ils estiment les trois devois vendus par Jeanne DAUSSARGUES, veuve de Michel PERTRACH, du mas de Molière Nègre, de Saint-Jean-de-Cuculles (notaire Antoine FAGES, de Montpellier) ; le 23.03.1624, avec Pierre PLAIGNOL, ils remboursent Pierre VALAT pour le prêt consenti, solidairement, en 1623 (notaire Antoine FAGES, de Montpellier, en marge de l'acte initial) ; le 09.06.1627, son beau-père Jean ROUX, constitue à sa fille Marthe ROUX 255 livres pour droit de légitime, tant paternel que maternel ; c'est son mari, Jacques EUZET qui est présent à l'acte et qui s'engage à la faire ratifier, la somme lui étant réservée ; pour la sûreté de l'opération, il oblige ses biens présents et futurs ; l'acte est passé dans la maison de Jean ROUX, en présence des mêmes témoins que pour l'acte précédent, Antoine COURTES (du mas du même nom, à Cazevieille) et Jean SABATIER maître d'école ; ROUX et EUZET sont dits illettrés et n'apposent pas de marques (notaire royal de Londres, Guillaume GREGOIRE) ; le 09.06.1627, il rembourse 190 livres à son beau-père, Jean ROUX, somme qu'il lui avait empruntée le 01.01.1616 ; dans cet acte, ROUX et EUZET sont dits illettrés et n'apposent pas de marques (notaire royal de Londres, Guillaume GREGOIRE) ; le 12.06.1627, acte de rémission pour Jean BRESSON vis-à-vis de Jacques EUZET à qui il doit 190 livres (suite au contrat du 26.12.1623) ; pour acquitter ce paiement, il lui vend un plantier aux Matelles (tenement de Coste Palade) et quatre journaux d'une vigne aux Matelles (tenement Despereviols ou la croix du moulin) ; ces immeubles ont été estimés d'une valeur de 190 livres par deux prudhommes nommés par les parties, André DUMAS (baille des Matelles) et Antoine CASALITZ, des Matelles (qui signe CAZARILZ) ; l'acte est fait dans la maison consulaire des Matelles, en présence de François FABRE (de Ganges) et de Claude TOUTJEAN (de Montpellier) qui signent avec les deux experts ; Jacques EUZET déclare ne savoir écrire et il n'appose pas de marque (notaire Antoine FAGES, de Montpellier) ; le 17.07.1628, son beau-père, Jean ROUX, fait son testament et lègue à sa fille, Marthe ROUX, 30 livres qui s'ajoutent aux 1000 livres qu'il lui avait constituées le jour de ses noces ; de plus, Jean ROUX lègue à sa petite-fille, Gracie EUZET, 100 livres qui resteront entre les mains de Jacques EUZET, lequel devra les lui payer quand elle se mariera (notaire royal de Londres, Guillaume GREGOIRE).

Jean dit Mortiès (fs ?) x Catherine REBOUL, vers 1592 ? ; il est à la croix de Mortiers en 1595 (acte du 30.12.) où il est désigné en tant que Jean EUZET du crois de Mortier" et, d'autre part, en tant que "cousin" de Jean EUZET (plus vieux) et donc mari de Catherine LISSORT. Sur la localisation de "Mortiers", il s'agit probablement du mas du même nom à Cazevieille et, sur le cousinage, on peut logiquement penser qu'il est un frère de Jacques EUZET, le mari de Marthe ROUX, les deux étant fils de Jean EUZET et de Jaumette GUIZARD ; il est au Castel de Londres, en 1600 (acte du 20.08.) et à Viols-le-Fort, en 1619 (acte du 29.11.) où il est dit Mortiers et "du lieu de Viol" ; il est alors veuf de Catherine REBOUL (elle-même fille de Jean REBOUL et de Dauphine EUZET) et il a trois enfants, Etienne (àgé de 26 ans), Jean (qui est mineur) et Jeanne (qui n'est pas encore mariée) Voir Viols-le-Fort.

- Génération 9 (génération 10 de La lignée)

Jean (fs Jacques et Marthe ROUX) ° ca 1600 ? ; il est procureur juridictionnel de la val de Montferrand et habite le Triadou ; x Françoise QUERELLE, le ? (vers 1631 ?) ; le 13.02.1652, il est témoin avec ses trois fils au testament de Jacques LATOUR - que le notaire écrit de LA TOUR (notaire Guillaume GREGOIRE, des Matelles - en réalité, il indique : de Londres) ; le 07.03.1657, les frères Antoine et Fulcrand DELMAS (de Saint-Jean-de-Cuculles) lui payent 100 livres qui viennent en déduction de la dette qu'ils ont envers lui, suite à une obligation de 200 livres contractée le 06.09.1647 devant le notaire Pierre MAIGRET, de Montpellier ; l'acte est passé à la métairie de la Salade, en présence de Jacques EUZET (son fils) et de Jean et autre Jean ROUBIEU, rentiers de cette métairie ; il est le seul à signer (notaire Guillaume GREGOIRE, des Matelles) ; le 10.04.1657, Jeanne QUERELLE (de Valflaunès, veuve de François DOMBRAS) reconnaît qu'elle lui doit 150 livres et promet de les remburser dans un an à compter de ce jour ; clauses habituelles de soumission au droit, en particulier au Sénéchal de Montpellier et siège présidial ; l'acte est fait dans la maison de la débitrice à Valflaunès, en présence de Jacques QUERELLE (son frère) et de Pierre DUFFOUR (de Londres) qui signent (notaire Guillaume GREGOIRE, "de Londres", résidant aux Matelles) ; il fait un premier testament le 20.07.1658 : il lègue à Pierre et Jean, ses deux fils (et de feue Françoise QUERELLE) et à chacun d'eux 1000 livres payables après son décès ; il lègue à Isabeau, sa fille (et de feu Françoise QUERELLE) 1200 livres, "deux habits complets", l'un sarge et l'autre buisatte (?) "de la couleur qu'elle voudra" et deux coffres bois noyer dhoneste grandeur et valleur et garny de son fermoir serrure et clef", ainsi que des bijoux qu'il avait donnés à sa femme, la remise étant pour son mariage ou quand elle aura 25 ans ; cinq sols vont aux autres prétendants ; son héritier universel et général est son fils aîné, Jacques ; il signe avec CAUSSEL, PELEGRIN et PERTRACH ; passé au Triadou en présence de témoin, dont : François CAUSSEL, Jean PELEGRIN (prêtre et vicaire perpétuel de Saint-Jean-de-Cuculles), Jean ARNAUD (baille dudit lieu), Marcellin PLAGNOL (illettré), Michel PERTRACH (maître chirurgien) ; le notaire est Guillaume GREGOIRE, de la val de Montferrand, habitant aux Matelles ; le 03.02.1666, François HOUY, prieur du Triadou, lui arrente pour deux ans le bénéfice du lieu (fruits décimaux et vigne du prieuré qui confronte l'église, à l'exception des droits sur les terres du château de Restinclières) ; le prix annuel est de 335 livres payables en 3 fois chaque année (le 1er juin, le 1er septembre et le 1er décembre) ; le bail commence le 01.01.1666 et se termine le 01.01.1668 ; les parties obligent et hypothèquent leurs biens ; ils se soumettent aux rigueurs des cours (le Sénéchal et siège présidial, petit scel royal de Montpellier) ; fait en l'étude du notaire, en présence de Jean BARNIER et de Gabriel VALLIBOUZE (praticiens de Montpellier) ; Jean est absent et représenté par Jacques EUZET, son fils ; tous signent (notaire Philippe BERTRAND, de Montpellier) ;

le 01.07.1668, il achète des terres au Triadou à Jean AUZEMAR, seigneur du Triadou : 1/ une olivette "appelée de Montalet", 2/ un champ "appelé la ronpude delpy", 3/ "la moitié d'une ayre", 4/ Une portion de salabert (?) ; pour cette dernière, il est précisé que "ledit EUZET avoit usurpé audit vendeur et enfermé de murailles" pour joindre avec une autre portion "que ledit EUZET avait acquis de Marguerite de BERTIN" et dans ses confronts il est dit : "du vent droit la maison dudit AZEMARD pour ce qui a esté de ladite BERTIN" ; On voit donc par cet acte que les familles EUZET et AUZEMAR sont héritières des biens ayant appartenu aux de BERTIN (Marguerite, fille de Pierre de BERTIN, étant probablement la dernière à habiter au Triadou est encore signalée dans le compoix de la val de Montferrand en 1550-54). Ce qui apparaît aussi dans cet acte, c'est la très grande intrication des terres appartenant aux deux familles. Le montant de l'achat est de 300 livres et le paiement se fait de la façon suivante : 13 livres 14 sols 11 deniers "payés réellement en 4 escus blancs" et la différence, soit 486 livres 14 sols 11 deniers pris sur la taille due par le vendeur, retirée par Jean EUZET "comme collecteur au lieu du Triadou par payement de pareille somme que se monte la parcelle des tailles dudit ASEMARD" ; présents : Jean PELEGRIN (prêtre et vicaire de Saint-Jean-de-Cuculles), Georges COULET, du mas de Roubiac, paroisse de Cazevieille (expert choisi par Jean EUZET pour l'estimation des biens), Jacques DESFOURS, menager de Saint-Jean-de-Cuculles (expert choisi par Jean AUZEMAR pour l'estimation des biens) ; tous signent ; il y a deux signatures EUZET, Jean et son fils Jacques (notaire Gilbert SALOMON, des Matelles) ; il fait un second testament le 29.01.1669 qui casse les testaments précédents : formule rituelle : "scachant qu'il n'y a rien de plus certain a lhomme que la mort et rien de plus incertain que lheure dicelle a voulu disposer des biens quil a plu a dieu luy despartir en ce monde pendant quil est en bonne sante de corps et d'esprit memoire et entendement, afin quil ny ayt proces ny differend entre ses enfans et autres pretendans" ; ce sont ensuite les autres formules religieuses, le signe de la croix, etc. ; "il a ordonné et ordonne que son corps soit enterré et inhumé au cimetiere dudit lieu du Triadou au tombeau de ses predecesseurs" ; il lègue à Jean et Pierre, ses deux fils (et de feu Françoise QUERELLE) et à chacun d'eux 800 livres payables un an après son décès ; et il veut qu'ils soient "nourris et entretenus dans sa maison jusque a ce quils se colloqueront en mariage ou quil se voudront retirer de la maison en travaillant de tout leur pouvoir au proffit de sondit heritier" ; il lègue à Isabeau, sa fille (et de feu Françoise QUERELLE) 1000 livres, plus "un habit complet de sarge ou burate (?) et de couleur" et "un coffre bois noyer fermant a clef dhoneste grandeur et valeur", le tout payable un an après son décès ou "quand elle se colloquera en mariage" ; en attendant, elle devra être nourrie et entretenue dans la maison "en travaillant de son pouvoir au proffit de son heritier" ; il donne cinq sols aux autres prétendants ; il confirme à Jacques, son fils aîné sa donation de la moitié de tous ses biens faite dans son contrat de mariage reçu par le notaire ALAZARD, notaire de Nizas, le 14.03.1667 et il l'institue son héritier général et universel ; fait et récité dans la maison du notaire, aux Matelles ; présents, notamment : Jean PELEGRIN (prêtre et vicaire perpétuel de Saint-Jean-de-Cuculles), Claude GELY (prêtre et vicaire perpétuel de Saint-Martin-de-Londres), Antoine ROUX (baille du Causse de Cazevieille), Pierre CASAREL (baille des Matelles), Georges COULET (habitant du mas de Roubiac), Folcrand CABANES (cordonnier des Matelles) ; il signe ; les témoins signent aussi ; le notaire est Gilbert SALOMON, de la val de Montferrand, habitant des Matelles [Note : ce testament donne moins d'avantages qu'en 1658 aux cadets et surtout à Isabeau] ; + 31.12.1670, au Triadou.

Gracie (fa Jacques et Marthe ROUX) ° ? ; le 17.07.1628, Jean ROUX (grand-père maternel de Gracie) fait son testament et lui lègue 100 livres qui resteront entre les mains de son père, Jacques EUZET, lequel devra les lui payer quand elle se mariera (notaire royal de Londres, Guillaume GREGOIRE) ; c'est probablement elle qui se marie ensuite avec Guillaume AVINENS, de Viols-le-Fort (la date reste à trouver) ; en effet, dans une obligation de 1663, Jean EUZET, procureur juridictionnel au Triadou, est dit "beau-frère" de Guillaume AVINENS (notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort) et, dans une quittance de dot de Jeanne AVINENS (fa de Guillaume) mariée avec Pierre BECAT, le 26.09.1677, Jacques EUZET, ménager au Triadou, est dit "cousin" de Pierre BECAT (notaire Jean-Jacques PRUNET, de Saint-Martin-de-Londres) ; certes, c'est peut-être une autre fille de Jacques EUZET qui s'est mariée avec Guillaume AVINENS mais aucune archive n'indique son existence. Sauf, preuve contraire, il s'agit donc bien de Gracie, encore célibataire en 1628.


- Génération 10 (génération 11 de La lignée)

Jacques (fs Jean et Françoise QUERELLE) ° ca 1632 ? ; "procureur juridictionnel pour le seigneur évêque en sa comté de Montferrand", habitant le Triadou ; le 13.02.1652, il est témoin avec son père et ses deux frères au testament de Jacques LATOUR - que le notaire écrit de LA TOUR (notaire Guillaume GREGOIRE, des Matelles - en réalité, il indique : de Londres) ; le 29.11.1663, au nom de son père Jean, avec Pierre et Sébastien EUZET du mas de Prax (eux-mêmes, au nom de leur père Jean vieux) font un acte de "déguerpissement" à l'encontre de Paul TREVIÉS, de Sainte-Croix-de-Quintillargues, pour une terre champ située au terroir de Cecellés et au lieu appelé "à la rivière de Cecellés" ; cette terre d'environ 8 cétérées avait été reconnue par Antoine TREVIÉS, le 13.03.1616 (notaire Claude LEBLANC, de la val de Montferrand) ; en tant qu'héritier de son grand-père Antoine TREVIÉS, par l'intermédiaire de son père, François TREVIÉS, Paul TREVIÉS paye aux EUZET 7 livres 5 sols d'arrérages correspondant à l'usage, jusqu'à ce jour, fixé à "une douzaine bled" pour cette terre qui est "mouvante de la seigneurie directe desdits EUZET" ; le paiement est effectué en écus blancs et autre bonne monnaie, à la vue du notaire et des témoins ; l'acte est fait et récité en l'étude, en présence de Jean TREVIÉS (fils dudit Paul), de Pierre MADIERES et de Jacques DROUET (praticiens de Montpellier) qui signent avec les parties (notaire Jacques DURRANC, de Montpellier) ; x Marguerite GELY 01.05.1667, à Nizas (34) ; Cm 14.03.1667, consentants pour lui : Antoine ROUX (baille de Saint Etienne de Cazevielle, son cousin), Pierre BANCAL (bourgeois de Lunel, son cousin), Folcrand ROUX (du mas de Bousenac, son cousin), Georges COULET (de la métairie de Roubiac, son cousin) ; du côté de l'épouse : sa mère, Claude GELY (prêtre et vicaire perpétuel de Saint-Martin-de-Londres), Jean et Isaac GELY (ses frères), Antoine PELEGRIN (son oncle), Jean PELEGRIN (prêtre et vicaire perpétuel de Saint-Jean-de-Cuculles), Guillaume GELY (son cousin), Jacques PELEGRIN (son cousin) ; Jean et Isaac GELY donnent à leur soeur 550 livres (tant par le légat fait par ledit feu GELY, leur père, par son dernier testament du 28.07.1663, reçu par le notaire ALAZARD, de Nizas, que pour tous autres droits paternels, et en outre, "un garderobbe", valeur 40 livres, "un habit complet de sarge ou burate au choix de sa dite soeur", le tout payable le jour de la consommation du présent mariage ; sa mère donne et constitue pour tous droits qu'elle pourrait prétendre sur ses biens 50 livres et "six linceuls thoille" et "six cerviettes" aussi bonnes valeur, payables le jour de la consommation ; le prêtre GELY lui donne 400 livres, à prendre sur Jacques PRUNET (baille ordinaire du lieu du Frouset, paroisse de Saint-Martin-de-Londres, somme due par PRUNET par le contrat devant le notaire Guillaume CAUSSE, le 26 octobre 1663) ; le prêtre Jean PELEGRIN donne 100 livres (qu'il promet de payer dans deux ans à compter du jour de la consommation) ; du côté des EUZET, le père donne à son fils la moitié de tous ses biens, jouissance à prendre le jour de la consommation ; le futur époux donne à la future 200 livres et elle lui donne 100 livres, payables dans l'an du décès au survivant (clause "daument dotal") ; l'époux donne à l'épouse les robbes, bagues et joyaux qu'il luy pourra avoir acquis pendant ledit mariage" ; fait et récité dans la maison desdits GELY frères, en présence de M. Pierre RIBES (prêtre et vicaire de Saint Ferriol et Cissan, de Jean PALADILHE jeune, de Fontez, de Guillaume LEDOS, de Nizas ; il signe (notaire royal Jacques ALAZARD, de Nizas) ; le 12.05.1667, quittance de dot pour 400 livres (notaire Jacques ALAZARD, de Nizas - indiqué dans la quittance finale qui suit) ; le 16.03.1669, le prieur du prieuré du Triadou, François HOUY, lui arrente le bénéfice du prieuré, à compter du 01.01.1669 ; le prix ou rente est de 300 livres payables chaque année, de 3 en 3 mois et d'avance ; le bénéfice comprend une vigne d'environ 12 journeaux et il appartiendra à Jacques EUZET de l'entretenir en bon père de famille et de la rendre dans son état d'origine ; les parties obligent leurs biens et se soumettent aux rigueurs des lois ; l'acte est fait en l'étude du notaire, en présence de Jean DAUBRY (procureur en la cour des comptes, aides et finances de Montpellier) et de David DUMAS (praticien de Montpellier) ; tous signent (notaire Jacques MONTET, de Montpellier) ; le 22.04.1669, quittance finale de dot versée par les frères Jean et Isaac GELY pour un montant de 140 livres qui se décomposent en 150 livres (pour reste des 550 livres constituées pour les droits paternels de Marguerite GELY) et 40 livres pour la valeur d'un "garderobbe bois noyer" et encore 50 livres constituées par Marguerite PELEGRIN pour sa fille, Marguerite GELY, conformément au Cm ; il est rappelé aussi le "droit de retour" de toutes les constitutions en cas de décès de la mariée sans héritiers ; l'acte est passé chez le notaire, en présence de Pierre DAUDE et de Pierre BOUYALLA (notaire Antoine PONS, de Lézignan-la-Cèbe) ; le 12.05.1669, Jacques PRUNET, pour Claude GELY (frère de Marguerite, prêtre et vicaire perpétuel de Saint-Martin-de-Londres) paye les 400 livres constituées par Claude GELY au Cm de Marguerite ; une quittance est délivrée ; Jacques EUZET oblige cette somme sur ses biens, présents et futurs et les soumet aux rigueurs des cours du sénéchal de Montpellier ; l'acte est fait à Saint-Martin-de-Londres, en présence de Jacques PRUNET (baille du Frouzet), François DESPUECH (praticien) et Henri ROUSSEL (habitant de Saint-Martin-de-Londres) qui signent avec les parties (notaire Pierre Henri CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres)

La signature de Jacques EUZET, le 22.04.1669
(notaire Antoine PONS, de Lézignan-la-Cèbe)


le 25.06.1671, Jean PELEGRIN (curé de Popian, ancien curé de Saint-Jean-de-Cuculles) paye les 100 livres promises au Cm de Marguerite GELY et de Jacques EUZET ; celui-ci reconnaît cette somme en faveur de son épouse, pour lui être rendue si le cas de restitution devait arriver ; il oblige et hypothèque ses biens présents et à venir et les soumet aux rigueurs des cours ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Fulcrand et Antoine FLAVARD, des Matelles, qui signent avec lui (notaire Gilbert SALOMON, des Matelles) ; le 02.11.1671, le notaire Gilbert SALOMON (des Matelles) enregistre la transaction conclue entre les deux frères, Jean et Jacques, à propos du supplément de légitime demandé par Jean ; en effet, celui-ci estimait que la somme de 800 livres léguée par leur père (dans son testament du 29.01.1669) était insuffisante ; à cela, Jacques répondait que Jean oubliait ce que leur père lui avait donné le jour de son émancipation ; finalement, Jacques estimait que la légitime de Jean ne valait pas plus de 600 livres ; "lesdites parties étaient sur le point de se plonger dans un long et facheux procès dont les frais auraient consommé la moitié de leurs biens" ; voulant éviter cela, la transaction suivante est donc conclue : Jacques cède à Jean, en plus des 800 livres et autres choses contenues au testament de leur père, "la somme principale et intérêts qui lui sont dus en qualité d'héritier par Guillaume TOURRIERE, laboureur des Matelles" (le montant n'est pas précisé dans l'acte) ; en conséquence, Jean quitte Jacques pour sa demande de supplément de légitime ; Jean reconnaît aussi avoir reçu de Jacques 206 livres tournois en louis d'or, argent et autre monnaie, ainsi qu'une mule poil rouge estimée à la somme de 96 livres, soit un total de 302 livres tournois qui viennent en déduction du paiement des 800 livres léguées ; pour le reste du paiement, il est prévu le mois prochain ; pour la sûreté de l'opération, les parties obligent leurs biens qui sont soumis aux rigueurs de cours de M. le sénéchal, gouverneur, présidial, petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait en l'étude, en présence de François JARET (prêtre, aux Matelles) et de Michel PERTRACH (du mas de Molière nègre, à Saint-Jean-de-Cuculles), qui signent avec les parties ; le 04.09.1672, le notaire Gilbert SALOMON établit la quittance finale pour les 800 livres prévues au Cm de son frère Jean, avec un dernier paiement de 98 livres qu'il lui fait ; à cette occasion, il est rappelé les paiements précédents, reçus par le même notaire : 100 livres le 12.09.1670, 302 livres le 02.11.1671, 200 livres le 11.01.1672 et 100 livres le 14.06.1672 (par un billet écrit de la main de leur père, billet qui est lacéré et coupé en présence du notaire et des témoins) ; suite à ces paiements, Jean quitte son frère Jacques pour l'ensemble de ses droits paternels et maternels et aussi du supplément de légitime, compte tenu de la transaction passée entre eux le 02.11.1671 ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Pierre Cazarilz (baille des Matelles) et Gaspar RAMEL (praticien) qui signent avec les parties ; le 15.02.1674, il paye 135 livres pour la fin de l'arrentement du bénéfice du Triadou, signé avec le prieur François HOUY (le 10.03.1669) ; ce paiement est fait entre les mains d'André ACHARD (prêtre et vicaire à Argelliers) qui a une procuration faite en sa faveur par François HOUY, auprès de notaires du châtelet de Paris (le 17.11.1673) ; en effet, celui-ci est prêtre du diocèse de Chartres, demeurant rue Saint Jacques, à Paris, paroisse Saint Benoît ; de plus, cette procuration concerne plus largement les habitants du Triadou, de façon à ce qu'André ACHARD fasse payer les habitants des dépens auxquels ils ont été condamnés par justice pour la construction de la maison claustrale du Triadou (notaire Philippe BERTRAND, de Montpellier) ;

le 03.12.1676, double testament de Jacques et de son épouse Marguerite ; "lesquels scachant avoir déjà passé et vescu ensemble dans les liens du mariage plusieurs années en bonne amitié et concorde ou dieu leur a donné deux enfans males a leur en pouvoir donner davantage sil est dans son plaisir mais comme tout le genre humain est subjet à la mort et que l'heure dicelle est du tout incertaine, ils ont désiré pendant quils sont en bonne santé de corps et desprit (...)", de disposer de leurs biens pour éviter des procès, etc ; suivent les formules religieuses habituelles ; ils veulent être enterrés au cimetière du Triadou dans le tombeau des EUZET, "et que leurs funérailles y soient celebrees neufvaine et bourdon dans leglise parroissialle dudit lieu avec tel nombre de prestres quil plaira au survivant dy convoquer laissant le tout a la discretion de leurs heritiers bas nommés" ; il donne 1200 livres à chacun de leurs fils, Jean et Claude, payables à leur mariage ou à l'âge de 25 ans ; dans l'attente, il veut qu'ils soient nourris, entretenus et élevés et qu'ils travaillent de tout leur pouvoir au profit de la famille ; il donne à chacun des enfants posthumes ou futurs qui pourront venir au monde de leur mariage, 1200 livres avec la même clause pour leur entretien ; il donne aux autres parents et prétendants 5 sols (pour éviter les revendications sur les biens) ; pour le cas où leurs enfants mourraient mineurs ou sans faire de testament, il y aurait substitution de l'héritage à Jean EUZET son frère et sinon à Isabeau EUZET, sa soeur ; en ce qui concerne les biens propres de Marguerite GELY, elle lègue à Claude et Jean, leurs enfants, à chacun 200 livres, payables quand ils auront 25 ans ; pour les enfants à venir, il est prévu la légitime proportion ; elle "nomme de sa propre bouche son héritier universel ledit mr Jacques EUZET son mari" ; inversement et selon la même formule, il fait de Marguerite GELY son héritier général et universel ; le testament est établi selon les statuts municipaux de Montpellier ; Jacques signe mais Marguerite ne sait pas, étant illettrée ; fait et récité à Montpellier, maison de Jean DESFOURS (maître gippier de Montpellier) qui signe ; est aussi présent, notamment : François MASSIP (praticien) ; (notaire Gilbert SALOMON, de la comté de Montferrand, habitant les Matelles) ; le 26.08.1677, codicille à ce testament qu'il confirme, "sauf la clause de substitution y apozée en ce que il est dit qua desfaut de ses enfans ou iceux venant a deceder en pupillarité minorité sans enfans ou sen faire testemant il sustitue de biens a Jean EUZET son fraire et aux siens et a deffaux diceux a Izebeau EUZETTE sa soeur ou aux siens" ; il explique et déclare n'avoir entendu ni n'entend que ladite substitution passe au-delà des enfants et de ses dits frère et soeur, annulant toute autre substitution, son testament devant avoir un plein effet ; fait et récité dans sa maison au Triadou ; présents, notamment : Jean Louis PALIASSY (prêtre et prieur du Triadou), Jean AUZEMAR (docteur et avocat de Montpellier), Antoine ROUX (baille de Cazevielle), Jean PLAGNIOL (du Triadou) (notaire Gilbert SALOMON, des Matelles) ; le 26.04.1678, il fait faire l'inventaire de ses "meubles, denrées et cabaux, de façon que sa femme et héritière fiduciaire puisse en jouir sans difficultés après son décès (y compris en cas de problèmes avec des gens de guerre ou autres cas fortuits) ; il est indiqué que Jacques est "anciennement indisposé de sa personne" mais il fait l'inventaire avec le notaire et les témoins ; pour rendre l'inventaire plus valable encore, le baille de Cazevieille, Antoine ROUX, y ajoute son autorité judiciaire ; l'acte est passé dans sa maison, au Triadou, en présence de Jean AZEMAR, docteur à Montpellier (en fait, AUZEMAR), Jean Victor PRAIN (de Montferrier), Jean PLAGNIOL (du Triadou) qui signent, plus Pierre VIDAL (de Chastelnouvel, diocèse de Mende) et Jacques JEAN, de Saint-Jean-de-Coculles (Cuculles), qui ne savent pas signer (notaire Gilbert SALOMON, des Matelles - pour plus de détails sur l'inventaire, voir dans
"la suite 4") ; le 05.08.1678, il signe un billet pour une reconnaissance de dette de 230 livres envers François QUERELLE (cousin de Marguerite GELY, habitant à Cournonsec) ; le règlement incombera à Marguerite GELY, après le décès de Jacques (voir à son article dans "la suite 1") ; + 28.08.1678, au Triadou.

Pierre (fs Jean et Françoise QUERELLE) ° ? ; le 13.02.1652, il est témoin, au Triadou, avec son père et ses deux frères au testament de Jacques LATOUR (que le notaire écrit de LA TOUR), ce qui montre qu'il était sain d'esprit, à l'époque (notaire Guillaume GREGOIRE, des Matelles - en réalité, il indique : de Londres) ; il est devenu handicapé physiquement et mentalement, probablement vers les années 1665-1666, comme on le voit dans les pièces du procès devant le sénéchal de Montpellier, sur sa succession, entre Jean et Elisabeth EUZET, d'une part, et Jacques EUZET, d'autre part (en l'occurence, il s'agit des pièces en faveur de Jacques EUZET, appelé ici le produisant : "(il) seroit tombé dans limbecilité nayant pas esté du depuis en estat de travailler ni raisoner ayant demeuré en cet estat 13 ou 14 ans apres ce quel temps il perdit la veuue tellement quil a demuré imbecille ou avugle durant 27 ans durant lesquels il a esté nouri et entretenu vestu et chaussé et servi du vivant du pere du produisant et depuis son deceds par la mere du produisant qui estoit sa tutrice ; il est vrai quil estoit son debiteur des interests des dits droits qui ne suffirent pas a paier le quart dudit entretenement. Ledit Pierre EUZET seroit decedé attaqué de ces deus maladies lune desprit et lautre davuglement le 12 janvier 1693") ; bien que ce texte ne soit pas parfaitement clair, on peut conclure que les 14 ans pendant lesquels il a été aveugle sont compris dans les 27 ans de son incapacité ; c'est ce qui ressort aussi de l'extrait qui suit : "nouriture entretenement et service qui luy esté rendu pendant 27 ans quil a demuré malade attaqué de deux maladies lune dimbecilité durant lesdits 27 ans et lautre davuglement durant 14 ans ; un troisième extrait montre la vie difficile qui a été celle de cette famille (même si Jacques EUZET avait intérêt à forcer le trait pour obtenir gain de cause contre son frère et sa soeur) : "Pierre EUZET estoit une charge insuportable dans la maison par ces estrangetés quil faisoit, menassant de tuer et batre le produisant et sa maire, faisant une depence extraordinaire tant de bouche que habits, jestant la viande par terre, brullant les habits" (dossier de la famille EUZET, aux AD 34) ; dans le compte rendu de la visite paroissiale de l'évêque au Triadou, en 1684, le prieur Jean Louis PALHASSY précise que Pierre n'a pas communié à Paques "depuis vingt ans ou environ" car il "n'en est pas en estat" ; + 12.01.1693,au Triadou, " en l'état duquel il ne pouvait tester" - à compléter avec les actes concernant sa succession, en particulier le 16.04.1698 et le 08.01.1699.

Elisabeth (fa Jean et Françoise QUERELLE) ° ca 1644, au Triadou ? ; x Jacques AIGOUY (au plus tard, le 27.08.1669) ; Cm le 14.05.1669 : Jean EUZET lui constitue en dot 1000 livres, plus 36 livres "pour un garderobe et un habit sarge de la couleur que sa fille voudra faire et garni a son usage" ; il paiera 536 livres le jour des noces et 500 livres dans un an à partir du mariage, moyennant quoi Elisabeth renonce à tous autres droits paternels ; Jean EUZET lui lègue aussi 200 livres au titre des droits maternels, moyennant quoi Elisabeth renonce à tous autres droits maternels ; elle même se constitue 32 livres que lui doit Jacques LATOUR, ensemble deux habits (l'un de sarge grise) qu'elle a présentement et que le futur époux accepte ; ses trois frères, Jacques, Jean et Pierre EUZET lui cèdent en accroissement de dot la part qu'ils auraient eu quant à la chaîne d'argent de feue leur mère ; de son côté, le père de Jacques AIGOUY cède à son fils la moitié de tous ses biens, sans préjudice de la donation précédente et émancipation qu'il lui a faite le 01.12.1668 devant DUCROSE, juge en la justice de Puéchabon ; de même, son oncle Gabriel AIGOUY confirme la donation qu'il lui a faite le 01.12.1668 ; il est prévu un droit d'augment pour le premier décédé : 200 livres du futur à la future, "ensemble les bagues, robes, joyaux qui lui pourra avoir acquis pendant son mariage" et, 100 livres de la future à son futur, à faire payer "au bout de l'année du décès" ; l'acte est fait dans la maison de Jean EUZET, en présence de Jean GELY (vicaire de Saint-Martin-de-Londres), Jean PELEGRIN (vicaire de Saint-Jean-de-Cuculles), Affrique JUGLA (curé du Triadou), Guillaume GALHAC (cousin de Jacques AIGOUY), Etienne VIDAL (d'Aniane), Louis VIALA (du causse de Cazevieille), MARRE (frère de Saint Guilhem), Jean AUZEMAR (docteur et avocat, habitant du Triadou), Antoine ROCQUE, Fulcrand ROUX (de Bousenac), etc. (notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort) ; la première quittance de dot est actée le 27.08.1669 pour 536 livres, en l'étude du notaire, en présence d'Antoine ROUX (baille ordinaire de la justice de Saint Etienne de Cazevieille), de François RICOME (ménager de Viols-le-Fort) et d'Antoine ROCQUES (marchand facturier de laine de Viols-le-Fort) qui signent (notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort ; le 29.06.1671, Jacques EUZET (son frère, héritier de Jean, leur père), paye à Jacques AIGOUY, les 200 livres prévues au Cm au titre des droits maternel de feue Françoise QUERELLE (notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort) ; le 03.03.1678, le couple fait baptiser deux enfants jumeaux, nés le 24.02.1678, à Viols-le-Fort ; le premier, Guillaume, "avait reçu l'eau du baptême à la maison à raison du danger de mort" ; le second s'appelle Etienne ; le couple a encore une fille, Anthoinette, née le 22.07.1679 et baptisée le 30.07.1679, à Viols-le-Fort ; + 11.06.1694, à Viols-le-Fort, "âgée d'environ 50 ans". Voir Viols-le-Fort.

Jean (fs Jean et Françoise QUERELLE, du Triadou) ° ? ; le 13.02.1652, il est témoin, au Triadou, avec son père et ses deux frères au testament de Jacques LATOUR - que le notaire écrit de LA TOUR (notaire Guillaume GREGOIRE, des Matelles - en réalité, il indique : de Londres) ; émancipé par son père, Jean, procureur juridictionnel de la val de Montferrand, le 31.03.1669, notaire Gilbert SALOMON, des Matelles ; présent à l'émancipation : Jean ARNAUD (baille de Saint-Jean-de-Cuculles) qui a donné l'autorisation : son père "a déclaré être de la volonté de l'émanciper, ledit Jean EUZET son fils puisné le mettant hors de sa puissance a en signe de vraye émancipation, en présence de Jacques EUZET, fils aisné et donnataire dudit EUZET, par et du consentement d'icelluy a disjoing les mains de son fils puisné et mis dans les dites mains sur la teste dicelluy, lui dispartant sa bénédiction paternelle, ledit Jean EUZET a remercié très humblement sondit père et a promis ne se despartir jamais de l'honneur et secours qu'il luy doibt, requerant lesdits EUZET père et fils ledit Mr ARNAUD, bailhe d'authoriser ladite émancipation et y apporter son décret judiciaire, jurant que icelle n'est intervenu aucun dol ny fraude pour personne, ce qu'a esté fait par ledit baille" ; cet acte a été fait dans la maison dudit EUZET en présence de Yves de MICHEL, sr de Serre, docteur et avocat de Montpellier, et Jean AUZEMAR, docteur et avocat de Montpellier, qui ont signé ; x Jeanne DESFOURS le 20.08.1670 [cette date reste à vérifier] ; Cm 29.05.1670, notaire Gilbert SALOMON, des Matelles ; dans ce Cm, Jean EUZET (le père) prévoit pour son fils 800 livres tournois (qu'il lui avait léguées dans son testament du 29.01.1669), à savoir 200 le jour des noces, 200 deux ans après et 400 "dans autres trois ans après" ; le même notaire, Gilbert SALOMON, le 12.09.1670, enregistre le détail des quittances entre les deux Jean, père et fils (y compris 187 livres 10 sols "pour son quart de l'héritage et dot que Françoise QUERELLE, sa mère, avait porté dans la maison de M. Jean EUZET son père" ; le 02.11.1671, le notaire Gilbert SALOMON (des Matelles) enregistre la transaction conclue entre les deux frères, Jean et Jacques, à propos du supplément de légitime demandé par Jean ; en effet, celui-ci estimait que la somme de 800 livres léguée par leur père (dans son testament du 29.01.1669) était insuffisante ; à cela, Jacques répondait que Jean oubliait ce que leur père lui avait donné le jour de son émancipation ; finalement, Jacques estimait que la légitime de Jean ne valait pas plus de 600 livres ; "lesdites parties étaient sur le point de se plonger dans un long et facheux procès dont les frais auraient consommé la moitié de leurs biens" ; voulant éviter cela, la transaction suivante est donc conclue : Jacques cède à Jean, en plus des 800 livres et autres choses contenues au testament de leur père, "la somme principale et intérêts qui lui sont dus en qualité d'héritier par Guillaume TOURRIERE, laboureur des Matelles" (le montant n'est pas précisé dans l'acte) ; en conséquence, Jean quitte Jacques pour sa demande de supplément de légitime ; Jean reconnaît aussi avoir reçu de Jacques 206 livres tournois en louis d'or, argent et autre monnaie, ainsi qu'une mule poil rouge estimée à la somme de 96 livres, soit un total de 302 livres tournois qui viennent en déduction du paiement des 800 livres léguées ; pour le reste du paiement, il est prévu le mois prochain ; pour la sûreté de l'opération, les parties obligent leurs biens qui sont soumis aux rigueurs de cours de M. le sénéchal, gouverneur, présidial, petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait en l'étude, en présence de François JARET (prêtre, aux Matelles) et de Michel PERTRACH (du mas de Molière nègre, à Saint-Jean-de-Cuculles), qui signent avec les parties ;

le 18.01.1672, Françoise GRAS (veuve de Folcrand ROUMIEU) lui vend une terre champ, "située au terroir et juridiction des Matelles, tenement appelé le plan de Liron, contenant une émine ou environ ; elle confronte du levant Jean DELMAS, du couchant Olivier DESFOURS, du marin la terre de la chapelle et de vent droit les hoirs de Gervais ROUBERT" ; le prix est de 12 livres 10 sols que Jean paye immédiatement ; une quittance lui est délivrée ; la terre a été estimée par deux prudhommes, experts des Matelles, choisis par les parties, Jean CHALIER et Jacques DELMAS, qui signent ; pour la sûreté de l'opération, elle oblige et hypothèque ses biens, lesquels sont soumis à la rigueur de la justice, spécialement le petit scel royal de Montpellier ; l'acte est passé en l'étude, en présence d'Antoine FLAVARD (marchand facturier) et Jacques LEQUES (ménager), des Matelles, qui signent avec Jean EUZET ; Françoise GRAS a été obligée de vendre cette terre pour payer les tailles et usages (notaire Gilbert SALOMON, des Matelles) ; le 04.09.1672, le notaire Gilbert SALOMON établit la quittance finale pour les 800 livres (prévues à son Cm) avec un dernier paiement de 98 livres que lui fait son frère Jacques (du Triadou) ; à cette occasion, il est rappelé les paiements précédents, reçus par le même notaire : 100 livres le 12.09.1670, 302 livres le 02.11.1671, 200 livres le 11.01.1672 et 100 livres le 14.06.1672 (par un billet écrit de la main de leur père, billet qui est lacéré et coupé en présence du notaire et des témoins) ; suite à ces paiements, Jean quitte son frère pour l'ensemble de ses droits paternels et maternels et aussi du supplément de légitime, compte tenu de la transaction passée entre eux le 02.11.1671 ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Pierre Cazarilz (baille des Matelles) et Gaspar RAMEL (praticien) qui signent avec les parties ; "travailleur" aux Matelles ; le 02.10.1672, il achète à Françoise GRAS (veuve de Folcrand ROUMIEU), quatre terres aux Matelles (tenements de la Raboude, de Pereyrol, des Moulins et près du portail de l'église), pour le prix de 55 livres (53 livres 10 sols + 30 sols de plus value) ; les terres ont été examinées et évaluées par deux prudhommes, experts choisis par les deux parties : Jean ARNAUD, baille de Saint-Jean-de-Cuculles et Pierre ARNAUD, aussi de Saint-Jean-de-Cuculles ; Françoise GRAS a été obligée de vendre ces terres pour payer le menuisier qui a fait des réparations à sa maison ; Jean EUZET paye les 55 livres à ce menuisier de Montpellier, Pierre MOUCHE ; la quittance est en marge de l'acte, au 28.12.1673, suite à la quittance faite par le notaire DURRANC, de Montpellier, le 08.11.1673 (notaire Gilbert SALOMON, des Matelles) ; le 04.12.1673, il délivre une quittance à Guillaume TOURRIERE, pour un paiement de 140 livres ; cette somme correspond d'abord à une obligation d'un montant de 120 livres 15 sols, reçue par le notaire GARDEL, de Montpellier, par feu Pierre TOURRIERE, père de Guillaume TOURRIERE ; la différence de montant correspond aux affaires faites ensemble par Jean EUZET et ledit TOURRIERE ; enfin, Jean EUZET est ayant droit car son frère lui a fait antérieurement cession de ses droits (l'obligation remontant à leur père) ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Jacques EUZET (son frère) et de Fulcrand CABANES, maître cordonnier, qui signent ; Guillaume TOURRIERE ne sait pas signer (notaire Gilbert SALOMON, des Matelles) ;

il est "rentier à Courpouiran" (Courpouyran, à Juvignac), de fin 1677 à fin 1680 environ ; en effet, le 04.09.1677, Jeanne (de) DUNANT, femme de Michel PERTRACH, sr de la Mouliere, habitant Saint-Jean-de-Cuculles, lui arrente "tout le bien et domaine appartenant audit PERTRACH qu'il a situé dans les lieux et terroirs de Courpoiran, paroisse de Juvignac, Saint George et Moussons ; cet arrentement est signé pour "quatre années complètes et révolues" mais le bail commence immédiatement (notaire Jean AMYER, de Montpellier) ; son nom n'apparaît plus après 1680 dans le registre paroissial de Juvignac ; le 02.02.1683, il reconnaît devoir 150 livres à Jean GRAS dit Petit et il promet de rembourser dans un an ; pour la sûreté de l'opération, il hypothèque trois terres qu'il possède aux Matelles ; l'acte est passé en présence de Jacques LEQUES et de Jean ROUBIEU, des Matelles, qui signent avec lui (notaire Gilbert SALOMON, des Matelles) ; à la même date et chez le même notaire, il rembourse 118 livres 15 sols à Folcrand CABANES (maître cordonnier, aux Matelles) suite à deux obligations de 50 livres chacune qu'il avait souscrites auprès du même notaire, les 23.12.1675 et 07.09.1676 (notaire Gilbert SALOMON, des Matelles) ; le 06.09.1677, il vend à André FLAVARD (cardeur aux Matelles), une terre vigne au terroir des Matelles pour le prix de 30 livres ; il perçoit 10 livres, plus 30 sols de plus value ; l'acheteur promet de rembourser "au jour et feste Saint Michel venant" (29.09.1677) les 20 livres restantes ; l'acte est passé en l'étude du notaire, en présence d'Antoine FLAVARD (qui signe) et de Jullien CHALIER (qui signe) ; André FLAVARD ne sait pas signer (notaire Gilbert SALOMON, des Matelles) ; le 02.03.1683, Folcrand ROUMIEU (ménager des Matelles) lui vend une terre au terroir des Matelles, tènement dit la Cauquière ("environ deux cesterés") et une petite terre ("contenant un carton ou environ") pour un montant de 10 livres tournois ; le paiement est prévu pour le 01.06.1683 ; l'acte est passé dans la maison du notaire, en présence de Jean PLAIGNIOL (du Triadou) et de Barthélémy SALOMON, des Matelles (notaire Gilbert SALOMON, des Matelles) ; le 19.08.1697, il conclut un accord avec son beau-frère, Jacques AIGOUY ; l'accord prévoit un partage égal entre les deux parties pour tout ce qui proviendra du droit de succession de Pierre EUZET, son frère, à charge pour AIGOUY de faire l'avance des frais, conformément à une procuration qu'il vient de faire avant cet acte ; les frais exposés seront partagés également ; le droit de succession est évalué à la somme de 150 livres ; pour la sûreté de cet accord, les deux parties hypothèquent leurs biens présents et futurs et les soumettent aux rigueurs des cours du sénéchal, siège présidial, petit scel royal de Montpellier ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Pierre MARRE (ménager à Viols) et François HOUSTET (maître apothicaire de Viols) qui signent avec les parties (notaire Jean Baptiste EUZET, de Viols-le-Fort) ; le 08.01.1699, il est partie prenante avec son beau-frère, Jacques AIGOUY, au compromis conclu à l'encontre de son neveu, Jean EUZET (fils de Jacques et de Marguerite GELY) et concernant leurs droits relatifs à la succession de Pierre EUZET, son frère ; ses droits sont établis à hauteur de 200 livres qui lui sont immédiatement payées, "en louis d'or d'argent et autre bonne monnoye" (notaire Raymond MARGOUËT, de Montpellier) ; le 28.01.1699, en tant que maître des biens dotaux de son épouse, il cède, remet et transporte à Fulcrand RICOME (conseiller du roi et commissaire aux revenus et logement des troupes au département de Montpellier), une petit lopin de terre herme faisant, suivant le compoix "deux cannes seitterée" ; sur ce lopin, il y a eu un creux à fumier qui a été abandonné ; ce lopin est proche du chemin du Triadou et a été du compoix d'Olivier DESFOURS ; il n'y a aucun prix d'indiqué dans l'acte, sauf la condition pour l'acquéreur d'en payer les tailles, usages et autres charges ; l'acte est passé dans la maison de Fulcrand RICOME, aux Matelles, en présence de Charles MARTIN (habitant des Matelles) et Noël CRES (procureur juridictionnel de laval de Montferrand) qui signent avec les parties (notaire Jean MAUMEJAN, notaire royal des lieux de laval de Montferrand) ; il est encore vivant quand sa femme meurt aux Matelles le 17.04.1706 ; il participe à une délibération communale du Conseil général des Matelles, le 12.03.1710, avec son neveu homonyme du Triadou, Jean EUZET, fils de Jacques ; il semble bien que Jean EUZET, des Matelles, soit toujours resté habitant des Matelles, même pendant la période de Juvignac ; son décès ne paraît pas avoir été enregistré dans ce qui est conservé du registre paroissial des Matelles (il y a une lacune entre le 13 septembre 1710 et le 12 novembre 1718, période probable de son décès) ; le 09.06.1721, son neveu du Triadou, Jean EUZET, procureur juridictionnel de la val de Montferrand, signe un bail à Bertrand DESFOURS d'une maison et de tous les biens qu'il possède aux Matelles (terres, champs, olivettes, vignes, jardin, devois, etc.), c'est-à-dire "tout ce qu'il jouit et possède ayant appartenu de feu Jean EUZET son oncle" (notaire Jean MAUMEJEAN, des lieux de la val de Montferrand, habitant aux Matelles) ; cela veut donc dire probablement que tous les biens de Jean EUZET sont allés à son neveu du Triadou et donc que tous ses enfants ont dû décéder sans descendance. Voir
Les Matelles (la branche du XVIIe siècle) et Juvignac


- Génération 11 (génération 12 de La lignée)

Jean (fs Jacques et Marguerite GELY) b 22.10.1668, au Triadou, "le jour de Saint Luc" ; le 25.05.1690, il est nommé prévôt de la confrérie du Saint Sacrement au Triadou ; il succède à Marcellin PLAGNIOL ; il est remplacé à cette fonction, le 17.06.1691, par le prieur Louis PAILHASSY ; x Estienne PLAGNIOL Cm 12.03.1693, notaire Raymond MARGOUET, de Montpellier : quand il se marie, il est ménager et habite au Triadou ; il est assisté par sa mère (veuve), son frère Claude EUZET et son oncle, Claude GELY, prêtre et vicaire perpétuel de Saint-Martin-de-Londres ; Jean PLAGNIOL donne à sa fille 1530 livres et en paye immédiatement 230 "en louis d'or escus blancs et monnoye" ; il promet de payer le restant, 300 en mai prochain "lors de la réception", 500 en mai 1694 et 500 en mai 1695 (en fait, il est indiqué en marge un paiement de 800 livres le 25.05.1694 et de 500 livres le 13.02.1696), le tout sans intérêt ; Margerite GELY donne à son fils 400 livres "pour luy être payée à la fin des jours de ladite GELLIE qui s'en réserve les fruits sa vie durant" ; elle donne aussi à sa belle-fille "un ceinturon d'argent avec ses attaches et une petite bague d'or montée d'un diamant de quoi ladite PLAGNIOL la remerciée" ; pour "croit et augmant dottal", Jean donne à Estienne 200 livres et elle lui donne 100 livres ; l'acte est passé dans la maison de Jean MICHEL, maître plombier, en présence de François FABRE, procureur, et de Philippe RECOULY qui signent avec Jean EUZET, Claude GELY et PLAIGNOL père et fils ; le 13.06.1694, il est nommé prévôt de la confrérie du Saint Sacrement au Triadou ; il succède à Jean PLAIGNOL ; à l'issue de sa fonction, il ne rend aucun compte, n'ayant pas perçu de revenu et ayant fourni l'huile pour la lampe ; il est remplacé par le prieur le 5 juin 1695 ; le 03.10.1694, il paye une dette de sa mère, Marguerite GELY, dette contractée le 29.06.1689 (notaire DURRANC, de Montpellier) ; cette somme de 211 livres 2 sols est payée à Barthélémy LAFOUX, jardinier de Montpellier, mari de Marie VERDIER(E), pour son fils Jean QUERELLE, héritier lui-même de sa soeur Isabeau QUERELLE, les deux succedant à François QUERELLE, leur père ; cet accord suit un procès devant le juge du petit scel royal de Montpellier qui a condamné Marguerite GELY et qui a ordonné une saisie "sur les effets de ladite GEILLE" ; le paiement se fait devant notaire, y compris 14 livres pour les frais et dépens du procès et saisie, soit 225 livres 2 sols ; cette somme, Barthélémy LAFOUX s'engage à les reverser à son épouse, conformément à leur contrat de mariage ; la signature de Jean est particulièrement imposante (notaire Raymond MARGOUËT, de Montpellier) ; cet acte montre clairement que Marguerite GELY, veuve, était financièrement aux abois : son fils Jean n'a pas les fonctions paternelles de procureur de l'évêque pour la val de Montferrand, le chapitre cathédral de Montpellier et l'avocat AUZEMAR en profitant pour la dépouiller de ce qui faisait le capital financier de cette famille, les censives du Triadou, remontant aux acquis des XIVe et XVème siècles ; c'est la fin d'une époque, même s'il y a encore de beaux restes ! ; en 1698, on lui demande de payer 23 livres pour des armoiries mais il refuse de payer disant qu'il n'en a pas, qu'il n'est qu'un travailleur labourant actuellement dans son bien ; le 26.05.1698, le curé du Triadou, CARIBAIN, fait une attestation pour confirmer qu'il est "un pauvre laboureur qui travaille sur son bien et dans celluy des autres ce quest obligé de faire pour nourrir sa mère, sa femme, son frère et deux enfants, ayant peine à payer la taille" ; finalement, le 11.06.1698, il est dispensé du paiement de cette taxe (1 E 1417, aux AD 34).



Jean demande à être dispensé de la taxe sur les armoiries
(première page, en 1698)


Le 07.04.1698, il signe un compromis avec Jacques AIGOUY (habitant de Viols-le-Fort, mari d'Isabeau EUZET), lequel représente aussi Jean EUZET (des Matelles), de façon à régler les litiges qui existent pour la succession de Pierre EUZET (mort ab intestat, incapable de tester) ainsi que de la succession de Jean EUZET et Françoise QUERELLE ; pour cela, ils nomment leurs arbitres : pour lui, maître Jean François CAUSSE (notaire de Saint-Martin-de-Londres), et pour AIGOUY, Jean ICARD vieux (habitant des Matelles) qui doivent rendre une sentence arbitrale dans le délai d'un mois ; l'acte est passé auprès du notaire Jean MAUMEJAN, en présence de Jacques SERANE (prêtre et prieur de Murles), de Charles LAFON (prêtre et prieur de Valhauquès), de Claude GELLY (prêtre et vicaire de Saint-Martin-de-Londres) et de Fulcrand ROUX (habitant le mas de Bouzenac, à Saint Clément) ; dans cet acte, il est indiqué comme greffier consulaire ;



Les signatures de Jean EUZET et de Jacques AIGOUY
(le 07.04.1698)


le 08.01.1699, en suite du compromis de 1698, il est partie prenante avec son beau-frère, Jacques AIGOUY, au compromis conclu à son encontre ; les droits de son oncle Jean sont établis à hauteur de 200 livres qu'il paye immédiatement, "en louis d'or d'argent et autre bonne monnoye", cependant que les droits de Jacques AIGOUY (veuf d'Elisabeth EUZET) s'établissent aussi à 200 livres et qu'il lui paye, en acompte, 50 livres (notaire Raymond MARGOUËT, de Montpellier) ; le 12.06.1699, acquisition et bénédiction d'une petite cloche en remplacement de celle dont l'évêque avait ordonné la remise aux habitants des Matelles. (...) "Mes paroissiens sieur Jean EUZET et Jean PLAIGNOL en ont acheté une fort petite, au moyen d'argent qui estoit entre les mains du sieur EUZET depuis longtemps ; l'ont fait mettre sur le clocher et ont pris l'autre, le 12.06.1699. Cette petite cloche a esté par moy bénie, par la permission de mon dit seigneur ; - le susdit Jean EUZET et Jeanne ARNEVIEILLE luy imposèrent le nom de Jeanne ; - le 8° susdit de juin (...)" (Archives communales du Triadou) ; le 21.06.1699, il est nommé prévôt de la confrérie du Saint Sacrement au Triadou, succèdant à Jean PLAGNIOL ; le 29.06.1699, noble Jean de COURSAC, prêtre et prieur de Montaud et Montlaur, afferme la métairie de la Salade à Jean EUZET, greffier et habitant le Triadou ; le prieur agit au nom de noble Théophile de DAMPMARTIN, seigneur de Saint Hillaire et de la Salade, auquel il fera approuver l'afferme en question ; le seigneur et Pierre de DAMPMARTIN se réservent, notamment, deux chambres au haut de la maison dont ils pourront jouir quand ils viendront et de même pour la paille nécessaire pour le cheval de DAMPMARTIN ; l'afferme est pour 4 ans, au prix de 500 livres annuelles, à payer en trois termes égaux chaque année : 166 livres 13 sols 4 deniers à chaque fois, fin mai, fin août et à Noël ; le contrat comprend 7 conditions : 1/ En déduction du prix, Jean EUZET sera tenu de payer les tailles de la métairie et les intérêts que DAMPMARTIN doit à une créancière ; c'est le surplus qu'il paiera à DAMPMARTIN ; 2/ Jean EUZET sera tenu de tenir annuellement à la Salade 350 gros bétail à laine, pour y fumer et bonifier les herbes ; ce bétail restera et mangera sur la terre affermée ou sur celle de Jean EUZET, au Triadou ; accord aussi qu'il y aura 700 bêtes grosses sur les terres de la Salade et sur celles du Triadou, par moitié à chaque saison ; Jean EUZET pourra tenir des chèvres à la Salade pourvu qu'elles ne fassent aucun dommage aux bois taillis, auquel cas il serait obligé de payer les dommages ; 3/ Le bailleur se réserve les coupes de bois taillis ; 4/ Jean EUZET sera tenu de venir moudre les olives, qu'il recueillera à la Salade, au moulin banal du sieur de COURSAC ; 5/ Il est convenu de s'en remettre à des experts pour évaluer l'état du domaine, de façon à ce que Jean EUZET le rende dans le même état à la fin du bail ; Jean ALLEGRE (hôte à Saint-Mathieu-de-Tréviers) est choisi par Jean de COURSAC, cependant que Fulcrand ROUX (de la métairie de Bouzenac) est choisi par Jean EUZET ; 6/ Théophile de DAMPMARTIN a donné l'ordre à Jean de COURSAC de faire faire les réparations nécessaires aux communs de la maison, pallière, jasse, écurie, portes et fenêtres ; 7/ les parties obligent et hypothèquent leurs biens et se soumettent aux rigueurs de la loi du Sénéchal de Montpellier ; l'acte est passé à Montaud, maison de COURSAC, en présence de Fulcrand JEAN (baille du Lirou), Jean JEAN (son fils) et Marcelin PLAGNIOL (du Triadou) qui signent avec les parties (notaire Jean MAUMEJAN, des Matelles)

le 30.10.1699, il est indiqué comme exécuteur testamentaire de Gabriel BOYER qui a fait son testament auprès du notaire Jean MAUMEJAN, le 08.10.1699 ; il paye d'abors à ses héritiers 96 livres 8 sols (85 livres 18 sols en écus blans et monnaie et 10 livres 10 sols par une quittance pour les frais de sépulture de Gabriel BOYER) ; cette somme vient en déduction d'un total de 404 livres 8 sols qu'il doit comme exécuteur testamentaire (86 livres 14 sols ainsi qu'il l'a déclaré dans le testament, 167 livres 14 sols pour le prix de vente de 43 bêtes à laine achetées à la foire de Sommières, 150 livres pour 25 cétiers de blé thouzelle, 260 livres ayant fait l'objet d'un legs pour lui-même, sa mère, Marguerite GELY et sa femme Etienne PLAGNIOL, 23 livres pour le prieur du Triadoun 6 livres pour la messe de neuvaine, 6 livres pour Dauphine BOSC, 6 livres pour Jeanne BOSC ...) ; l'acte est passé aux Matelles, en présence des viguiers du lieu, Fulcrand CABANES et Jacques François CAMUS (notaire Jean MAUMEJAN des lieux de laval de Montferrand) ; le 25.06.1701, à la métairie de la Figarède, François CHALIÉ (rentier d'AUZEMAR, au Triadou) reconnaît devoir 97 livres à Jean EUZET, greffier ; cette somme comprend 44 livres "pour restes du bled que ledit sieur EUZET luy a cy devant bailhé pour ensemancer le bien dudit sieur AUZEMAR quil tient en afferme", la récolte étant pendante ; s'ajoutent 53 livres qui représentent le montant amiablement fixé entre les parties pour les frais de la procédure engagée par Jean EUZET contre François CHALIÉ devant les officiers ordinaires de la temporalité de l'évêché de Montpellier ; il promet de "payer et porter audit sieur EUZET le jour et feste de St Pierre daoust prochain" (01.08.1701) ; jusqu'au paiement, Jean EUZET se réserve "le privilège et droit qu'il a sur lesdits grains quy proviendront cette année de ladite semance" ; sous cette réserve, il accorde main levée ; pour le surplus, il a précompté l'argent de la laine de sa portion de bétail que CHALIÉ a au Triadou ; Etienne et Pierre BESTION (rentiers de la Figarède) se portent caution et obligent leurs biens avec les parties qui se soumettent aux rigueurs des cours du sénéchal de Montpellier (notaire Jean MAUMEJAN des lieux de laval de Montferrand) ; le 01.11.1701, en tant qu'héritier de son père (suivant la rémission que lui a fait sa mère, dans un acte retenu par le notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres), il paye à son frère Claude, 1200 livres, en louis d'or, écus blancs et monnaie, dont il reçoit quittance, suite au légat fait par leur père, Jacques EUZET, dans son dernier testament reçu par le notaire Gilbert SALOMON, des Matelles ; l'acte est passé dans la maison du notaire, en présence de Jean RICARD (marchand de Montpellier) et de Jean BARRAL (demeurant à la métairie de Montallet, paroisse de Saint-Jean-de-Cuculles) ; tous signent (notaire Jean MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 19.01.1703, il emprunte 400 livres à Pierre BROUSSE (notaire Raymond MARGOUËT, de Montpellier - à rechercher) ;

le 19.08.1703, il s'acquitte du solde de sa dette envers Jacques AIGOUY pour les droits de celui-ci, suite à la succession de son oncle, Pierre EUZET ; il lui paye 69 livres 4 sols qui s'ajoutent aux versements précédents (50 livres le 08.01.1699, plus trois versements les 08.11.1699, 12.10.1702 et 03.06.1703 pour un montant de 80 livres 16 sols, soit, au total, 200 livres) ; les billets sont biffés et cancellés et il donne pouvoir au notaire Raymond MARGOUËT d'indiquer ce paiement en marge du contrat initial ; l'acte est fait à Viols-le-Fort en présence de ROUEL EUZET et de SABATIER (notaire Jean MAUMEJAN, de laval de Montferrand) ; le 07.08.1704, le seigneur de la Salade et de Saint Hillaire, noble Théophile DAMPMARTIN lui rembourse 1350 livres, suite à un prêt passé auprès du notaire BRESSON, de Montpellier (celui-ci a officié de 1698 à 1701) ; noble Jean de COURSAC (prêtre et prieur de Montlaur et Montaud), en tant que caution, assure le remboursement, "en conséquence du commandement qu'il lui a fait faire" (ce qui veut dire que Jean EUZET a forcé le seigneur à le rembourser) ; il est aussi entendu que Jean EUZET se fera précompter 67 livres d'intérêts (pour la somme remboursée) "sur la rante de la Salade dont il jouit verballement", que le seigneur de la Salade lui doit "d'une année eschue le huitième juillet dernier" (soit, le 08.07.1704) ; l'acte est passé aux Matelles, en l'étude, en présence de Claude VEYRIÉ (cordonnier) et Jean SADDE vieux, des Matelles ; les parties signent (notaire Jean MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 07.08.1704, il rembourse 1350 livres, en louis d'or, écus blancs et monnaie, à son beau-frère, Guillaume PLAGNIOL, des Matelles ; il avait emprunté cette somme selon un acte du notaire Raymond MARGOUËT, de Montpellier, à une date qui n'est pas indiquée ; PLAGNIOL le tient quitte et le contrat d'obligation est barré et cancellé ; l'acte est passé chez le notaire, en présence de Claude VEYRIÉ et Jean SADDÉ vieux, des Matelles (notaire Jean MAUMEJAN, de laval de Montferrand) ; le 17.11.1705, transaction entre Fulcrand DUFFOURS, écuyer, secrétaire du roi, contrôleur des gabelles du Languedoc, et noble Théophile DAMPMARTIN, seigneur de saint Illaire et la Salade, habitant audit Saint Illaire ; ce dernier était débiteur envers DUFFOURS de 1200 livres, plus 120 livres d'intérêt ; comme il ne pouvait payer, DUFFOURS a fait procéder à une saisie "entre les mains de Jean EUZET, son rentier de la meterie et domaine de la Salade" ; ainsi, cet acte nous apprend que Jean était le fermier de la métairie de la Salade, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; l'acte indique qu'il "avait jouy six années qui ont fini l'année dernière" et que l'arrentement s'était fait "sur le pied de 500 livres par an" ; il est dit que Jean doit alors à SAINT ILLAIRE 488 livres 8 sols 5 deniers, "laquelle somme l'a payé comptant en louis d'or, d'argent et autre bonne monnoye", savoir la moitié à DUFFOURS et la moitié à SAINT ILLAIRE ; moyennant quoi, il est quitte de l'afferme pour les six ans ; il a même anticipé le payement de la dernière part qu'il ne devait régler qu'à Noël prochain ; SAINT HILLAIRE délègue Jean EUZET "qui jouira de ladite afferme pendant l'année prochaine et les fermiers qui lui succederont" de payer le solde au sieur DUFFOURS ; tous signent devant le notaire Raymond MARGOUËT, de Montpellier ; le 05.05.1706, signature d'une quittance entre noble Théophile DAMPMARTIN, seigneur de saint Illaire et la Salade et Jeanne RICARD(E), veuve d'André RICARD, ménager de Montaud et fermier du domaine de Saint Illaire (leurs relations étant fixées par contrat du 18.02.1705) ; la dame Jeanne de COURSAC, femme du seigneur de SAINT ILLAIRE paye 453 livres dues à la veuve RICARD, à ce titre ; il est précisé que sur ces 453 livres, elle "y a employé celle de 403 livres des deniers que sieur Jean EUZET son fermier de la métairie de la Sallade luy a payé par advance sur le prix de l'afferme et dont il se remboursera sur ledit prix l'année prochaine 1707 et 1708" ; tous signent, dont Jean EUZET ; cet acte , ajouté à celui du 17.11.1705, montre à la fois, que Jean EUZET est dans une situation financière suffisamment confortable pour payer ses loyers à l'avance et aussi que, grâce à cette politique, il peut être assuré de rester le fermier de la métairie de la Salade, ce qui lui assure des revenus réguliers et importants, très près du Triadou où il habite (notaire Raymond MARGOUËT, de Montpellier) ;

Le 14.06.1710, le greffier commis par le subdélégué de l'intendant certifie que Jean EUZET, greffier consulaire du Triadou, lui a remis l'état des olivettes du Triadou (archives de la famille EUZET, du Triadou - aux AD 34) ; le 20.11.1710, Jean de TOURIERE de LANBRIS (fils de feu Antoine), seigneur de la Bastide, habitant du lieu des Badieux, paroisse des Bondons, diocèse de Mende, se trouve "dans la necessité d'aller au service de sa majesté (...) sachant qu'il a receu plusieurs bons et agreables services de Sr Jean EUZET greffier et habitant du lieu du Triadou en la val de Montferrand au diocese de Montpellier, quy la toujours regardé et servi depuis la mort dudit seigneur de TOURRIERE son pere a cause de lamitié quils ont eu lun pour lautre (...)", il lui donne, par donation entre vifs et à cause de mort tous ses biens et droits paternels, maternels, fraternels et autres droits successifs, portion civile d'augment dotal de sa mère, Marie de MARTIN, etc. l'acte prévoit des conditions de paiements à ses frères, soeurs et nièce (Marie Anne SADDE) ainsi qu'une réserve pour lui-même (notaire Jean MAUMEJAN, de la val de Montferrand) ; le 26.02.1714, il rembourse à Pierre BROUSSE (qui habite Saint-Jean-de-Cuculles) les 400 livres qu'il lui a empruntées le 19.01.1703 ; BROUSSE le tient quitte et lui délivre quittance ; l'acte est passé dans la maison du notaire, en présence de Pierre GERVAIS (maître chirurgien) et Jean GERVAIS (son frère, des Matelles) qui signent avec les parties (notaire Jean MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 16.03.1714, Benoît de REILHAN (de Montpellier, procureur d'Etienne IGOUNENC, de Narbonne) baille des terres pour 9 ans à Jean EUZET "procureur juridictionnel de la val de Montferrand, habitant le lieu du Triadou" (cette précision veut donc dire que Jean a pu reprendre la fonction qu'avait son père auprès de l'évêque) ; ces terres se trouvent à Assas (un champ, un jardin, une aire) qu'IGOUNENC (le notaire écrit ce patronyme tantôt avec un seul N, tantôt avec deux N), pour le prix de 950 livres ; au moment de l'acte, Jean paye 229 livres 5 sols à de REILHAN, "en louis d'or écus blancs et monnaie" et s'engage à payer le solde, 700 livres 15 sols à Jean BADAROUX, d'Assas (pour le prix de tailles, frais et lods dus par IGOUNENC, années 1703-1704 et engagement de 1708), plus 20 livres à BRUN (pour la valeur de 30 quintaux de foin, suivant un bail de BADAROUX à BRUN), le tout faisant donc 950 livres ; pour l'observation de l'acte, les parties obligent et hypothèquent leurs biens, présents et à venir et se soumettent aux rigueurs des lois, par exprès le petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait dans la maison du sieur VALADE, au pont de Castelnau, en présence de Jean MICHEL jeune et de Jean VIRGILLE, de Montpellier, qui signent avec les parties (notaire Jean MAUMEJAN, de la val de Montferrand) ; le 01.07.1716, il est chargé d'expertiser le domaine de Morties, à la demande de la veuve de Guillaume QUERELLES et suite à une ordonnance du présidial et juge mage de Montpellier (son rapport se trouve dans le dossier de la famille EUZET, du Triadou, aux AD 34) ; le 23.08.1716, il paye à Marie BRUGUIERE, veuve de Paul TREVIER, 115 livres, somme fixée par une sentence de la cour des Comptes, Aides et Finances de Montpellier du 15.12.1703. la Cour a fixé ce montant pour le remboursement des tailles dues (à Paul TREVIER) pour une pièce (de terre), selon l'acte reçu par Me DARRANE, de Montpellier (minutier en déficit), le 22.11.1668 pour les " autheurs dudit feu EUZET" ainsi qu'à feu Sébastian EUZET du mas de Prats (Prax) ; cette somme de 115 livres correspond à 83 livres 6 sols 4 deniers (montant des tailles) et 31 livres 13 sols 8 deniers pour les frais, modérés devant les officiers de la temporalité de Montpellier ; l'acte est passé en présence de Pierre POUDEROUX et de Fulcrand REMIHAC (prêtre) qui signent avec les parties (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 07.06.1717, il règle à André SALLES, prieur du Triadou, les "honneurs funebres" pour sa mère (5 livres) et les legs prévus par Marguerite GELY dans son testament, dont "un cestier bled" pour les pauvres.



Le règlement du testament de Marguerite GELY

le 09.06.1721, il afferme à Bertrand DESFOURS (habitant la métairie de Cazarels, paroisse de Saint-Jean-de-Cuculles, demeurant à présent aux Matelles), des biens aux Matelles, "tout ce qu'il jouit et possede ayant apparteneu de feu Jean EUZET son oncle" : une maison "proche le puits commun et la maison de Barthélémy ROUMIEU avec tous les membres cour escurie et bassecour en deppendant, et tout le bien qu'il a situé dans le terroir dudit lieu des Matelles comptant en terres, champs, pres, vignes, jardin, hiere, ollivettes, bois et debvois" ; cependant, il se réserve la maison "qui touche celle de Guillaume DELMAS ; le bail est fait pour 8 ans "qui commencent le jour de Saint Michel prochain (le 29 septembre) et a pareil jour finiront" ; d'autres précisions sont données sur les récoltes en cours ou à venir, sur la nécessité de labourer les terres, etc. ; sont notamment présents à l'acte : Pierre DOUMERGUE (baille), Jean MAUMEJEAN jeune, habitant Saint-Martin-de-Londres (notaire Jean MAUMEJEAN des lieux de la val de Montferrand, habitant des Matelles) ; le 15.05.1722, avec le consentement de sa cousine germaine, Françoise EUZET, il vend à Guillaume GRANIER (des Matelles), pour 200 livres, la maison qu'il avait réservée dans le bail à Bertrand DESFOURS, maison confrontant du couchant Guillaume DELMAS ; l'acte précise qu'il fait cette vente en qualité de "donnataire de feu Jean EUZET son oncle et de Françoise EUZET sa cousine par acte receu par moy notaire soubs sa datte" ; Françoise EUZET (fille de son oncle Jean EUZET) est présente (notaire Jean MAUMEJEAN, des Matelles) ; au début du mois d'octobre 1723, de violentes inondations font de gros dégâts dans la paroisse du Triadou ; l'Intendant de Languedoc, M. de BERNAGE, fait procéder à la vérification et l'estimation des dommages causés aux terres ; le rapport de l'expert, après quatre jours sur place est établi le 18.11.1723 ; ce rapport (incomplet) se trouve dans le dossier famille EUZET aux Archives départementales de l'Hérault ; il en ressort que les dégâts subis par les trois habitants ont été ainsi totalisés : 4040 livres pour les demoiselles AUZEMAR, 1865 livres pour Jean PLAGNIOL et 1575 livres pour Jean EUZET (procureur juridictionnel et greffier) ; le prieur , André SALLES, a suivi toute l'expertise (il a servi en quelque sorte de caution pour l'appartenance et l'indication des parcelles) ; dans le document conservé, les dégâts sur les biens fonds de Jean EUZET concernent 7 champs : un premier de 9 sétérées (7 semées de blé touzelle et 2 d'avoine, la plus grande partie emportée) estimé 450 livres ; un 2ème champ dit "le grand champ" de 10 sétérées (avoine ; la plus grande partie de la bonne terre emportée ; une partie ne peut se semer cette année) estimé 450 livres ; 3 sétérées semées de seigle (le nom du champ n'est pas donné) emporté par les inondations, estimé 450 livres ; un champ appelé "le champ de la Confrérie", de 3 sétérées (semé de seigle (la plus grande partie emportée avec les semences) estimé 150 livres ; un autre champ appelé "le champ de Lauziere" de 3 sétérées (semées de seigle), estimé 150 livres ; le "champ de la Tour" de 3 sétérées (qui était prêt à semer, emporté en partie), estimé 75 livres ; un dernier champ dit le "champ de la rivière" de 3 sétérées (toute la bonne terre emportée) estimé 150 livres ; le total des estimations des dégâts fait bien 1575 livres ; le 05.11.1725, il procède à l'expertise du domaine des Vautes, à Saint-Gély-du-Fesc, à la demande de Françoise de LEQUES (veuve de Gaspard de BEAULAC, président en la cour des comptes, aides et finances de Montpellier) qui est la propriétaire du domaine ; il fait cette expertise avec Laurent QUISSAC, cependant qu'assiste Etienne GALIBERT, ménager, fermier de cette métairie ; sont joints, l'acte de compromis du 23.10.1725 entre Françoise de LEQUES et Etienne GALIBERT (notaire Jean François CHARDENOUX, de Montpellier) et une quittance du 10.12.1725 (dossier de la famille EUZET, du Triadou, aux AD 34) ; le 10.09.1726, avec le consentement de sa cousine germaine, Françoise EUZET, il vend au même Guillaume GRANIER (des Matelles), pour 1800 livres, la totalité de ces biens issus de la donation de son oncle Jean EUZET ; Guillaume GRANIER lui paye tout de suite 800 livres (en louis d'or, écus blancs et autres monnaies ayant cours et il promet de payer les 1000 livres restantes dans trois ans à compter de ce jour ; l'acte est passé dans la maison de Jean EUZET, au Triadou, en présence, notamment, de François DELPON, prêtre et prieur du Triadou, de Pierre CAMAS dit George (et qui signe GEORGE), maître chirurgien habitant des Matelles, et des deux experts choisis par les parties qui ont expertisé les biens (Bertrand GREGOIRE pour EUZET et Jean GALABERT, du mas de Galabert, pour GRANIER) ; il signe l'acte, ainsi que Françoise EUZET (notaire Jean MAUMEJEAN, des lieux de la val de Montferrand) ; la quittance finale pour le solde des 1000 livres se trouve au 02.07.1730 du minutier du notaire Fulcrand MAUMEJEAN (des lieux de la val de Montferrand), acte passé dans la maison claustrale des Matelles, en présence de Pierre FLAVARD et de Pierre GALLABERT, habitants des Matelles ; il est précisé que le paiement a été effectué en diverses fois et qu'il concerne les "restes et fin de payement du prix de la maison et bien fonds et fruits" que Jean EUZET a vendu à Guillaume GRANIER le 10.09.1726.



Les signatures de Jean EUZET, et Françoise EUZET (en 1726) et aussi celles de
Guillaume GRANIER, François DELPON (prieur) et Bertrand GREGOIRE (expert)


Le dossier du long procès des censives du Triadou (voir Le Triadou (suite 2)) montre que les propriétaires fonciers du Triadou devaient la censive au Chapitre cathédral de Montpellier. Ces propriétaires, au nombre de trois, étaient dans la première partie du XVIIIe siècle : Jean EUZET, Jean PLAGNIOL et Mme de VEYSSIÈRE. Le dossier de la famille EUZET du Triadou (aux AD 34) a conservé une quittance les concernant, pour les années 1739 à 1743.



Quittances par le Chapitre cathédral de Montpellier
(1 E/1418)


Il fait son testament, dans sa maison du Triadou, le 27.12.1737 : il lègue 6 livres à la confrérie du Saint Sacrement établie dans l'église du lieu ; il confirme les réserves qu'il a faites en faveur de son épouse (héritière particulière) dans le Cm de son fils Claude avec Marguerite DELGIRARD, il confirme les donations faites à ses filles, Marguerite (épouse de Laurens CAUSSEL) et Jeanne (épouse de Pierre SERANNE) dans leurs Cm (héritières particulières) et il donne à Marguerite 200 livres, savoir 100 livres qui lui sont dues par Jean GALABERT (du mas de Galabert, à Saint-Gély-du-Fesc) à payer immédiatement et 100 livres payables dans l'an de son décès, il confirme les donations faites (dans le Cm de Claude) à ses enfants Jean et Laurens (héritiers particuliers) et il lègue à chacun 100 livres payables quand ils se marieront ou plus tôt s'ils veulent apprendre un métier, il lègue 5 sols aux autres parents et prétendants (à se partager), il fait de son fils aîné, Claude, son héritier universel ; il signe son testament en présence du prieur du lieu, Joseph POUDEROUX, de Jean PUECH (greffier, à Assas), Jean ARNAUD (marchand à Montpellier), Pierre MASCLA, Jean ARNAUD, Pierre DEJEAN, André CHAUVET, travailleurs de Saint-Jean-de-Cuculles, qui signent avec lui (notaire Fulcrand MAUMEJAN, de la val de Montferrand) ; + probable fin 1737 ou début 1738 ; un inventaire de ses biens est fait après son décès (non daté, il est probablement établi par le notaire Fulcrand MAUMEJAN, de la val de Montferrand, et se trouve dans le dossier de la famille EUZET, aux AD 34) ; toutes les estimations ne sont pas visibles ou lisibles dans cet état mais on peut résumer ainsi : il y a d'abord la maison (avec le détail des chambres, plus une écurie, un petit grenier à foin, un four, une pâture et une bergerie attenantes (le tout estimé 200 livres), puis ce sont les terres (champs, vignes, jardin, olivettes, hermes ...) dont le nombre est d'environ 34 et dont le montant est supérieur à 6388 livres (il manque l'estimation de trois éléments) ; les montants les plus élevés sont les suivants : 1288 livres pour un devois et un pré appelés "Tartigous" (on retrouve cet item dans le compoix de la val de Montferrand pour le Triadou et les EUZET, au XVIe siècle), 700 livres pour un pré et "feragere" à Assas, 525 livres pour un devois dit "Restinclou" qui est, peut-être à Restinclières ; d'autres noms de terres sont parfois indiqués : un champ et herme à "Male taverne", un devois appelé "la Rompude", un champ et herme appelé "le camp de Leusiere", un herme appelé le champ de "la Rivière", etc ; sont ensuite listés les "cabaux" comprenant 500 bêtes à laine pour 2500 livres, deux paires de boeufs pour 300 livres, deux mules (dont une aveugle) pour 150 livres, des semences pour 300 livres ("50 cetiers tousele semes a la metherie de la Salade ou au Triadou"), et encore 50 cetiers d'une "misture pour semer ou pour manger" (200 livres), et puis des muids de vin, cornues, entonnoir etc. pour un montant de 109 livres ; viennent ensuite les meubles de la maison : les lits et leurs garnitures (y compris leurs rideaux), des linges, etc. le tout pour 320 livres ; enfin, sont estimés les outils aratoires et autres dont un "char pour les beufs et un tomberau" mais il manque des estimations ; l'ensemble - même si c'est certainement sous-évalué - donne une impression d'opulence mais il faudrait comparer avec ce que possèdent les autres propriétaires du Triadou ; à noter, cependant, qu'en dehors de la terre qui est sur le terroir d'Assas (et aussi un herme estimé à 60 livres qui est à Cécéles), le domaine est réduit au Triadou, ce qui s'explique par les partages familiaux antérieurs. Saint-Mathieu-de-Tréviers.

Claude (fs Jacques et Marguerite GELY) b 19.11.1672 au Triadou ; x Marie LEBOUS, le ?, entre le 18.12.1701 (date de son Cm) et le 27.03.1702 (date de la naissance de Jean, son premier fils), à ? (c'est probablement à Saint-Mathieu-de-Tréviers mais le registre paroissial s'arrête pour 1701 au 5 mars et il reprend, pour 1702, au 29 mars) ; le 01.11.1701, son frère Jean, en tant qu'héritier de leur père (suivant la rémission que lui a fait leur mère, dans un acte retenu par le notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres et au légat fait par leur père, dans son dernier testament reçu par le notaire Gilbert SALOMON, des Matelles ), lui paye 1200 livres, en louis d'or, écus blancs et monnaie, dont il donne quittance ; l'acte est passé dans la maison du notaire, en présence de Jean RICARD (marchand de Montpellier) et de Jean BARRAL (demeurant à la métairie de Montallet, paroisse de Saint-Jean-de-Cuculles) ; tous signent (notaire Jean MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand) ; Cm, le 18.12.1701 (notaire Raymond MARGOUËT, de Montpellier) ; cet acte est passé "entre les deux guichets de la conciergerie de la cour présidiale de cette ville où ledit EUZET est détenu prisonnier à la requête de ladite LEBOUZE". C'est une plainte de grossesse, afin que Claude EUZET reconnaisse qu'elle était enceinte "de ses oeuvres comme il a déjà fait par son audition". Il lui avait fait des "promesses verbales de mariage futur" ; ceci explique la naissance de leur premier fils, fin mars, c'est-à-dire trois mois après leur mariage qui a dû se passer très peu de temps après le contrat de mariage, peut-être à Montpellier où il était retenu prisonnier et peut-être le jour même du contrat, compte tenu de l'état avancé de la grossesse ; pour plus de détails sur le Cm, voir "La suite 1" ; il habite à la métairie de Lebous, à Saint-Mathieu-de-Tréviers (certainement à partir de son mariage) ; le 23.05.1706, il paye 600 livres à Laurent LEBOUS, sur les 1200 de la donation de son père ; ces 600 livres se décomposent 1/ en 296 libres en louis d'or; écus blancs et monnaie (et correspondant à 4 billets qui ont été faits antérieurement, le 16..06.1703, le 04.08.1703, le 10.12.1705 et le 03.02.1706 - ces billets sont biffés et rompus) 2/ 228 livres en louis d'or; écus blancs et monnaie et 3/ 76 livres par la cession d'une obligation que possède son frère Jean EUZET envers Pierre MARTIN de Restinclières ; dans le même acte, il est dit qu'une somme de 240 livres payées par Jean EUZET à Laurent LEBOUS l'a été avec l'argent de Claude EUZET ; sur cette somme, 40 livres ont servi à l'achat d'un habit et les 200 livres devront s'imputer sur les 1200 livres de la donation à Laurent LEBOUS ; l'acte est fait au mas de Lebous, dans la maison Lebous, en présence de Jacques RICOME et de Jacques ESTEVE, habitants de ladite métairie qui signent avec Claude et Jean EUZET ; Laurent LEBOUS ne sait pas signer (notaire Jean MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 12.09.1712, il paye 50 livres à son beau-frère Antoine LEBOUS, à valoir sur la donation de 300 livres faite par Pierre LEBOUS en faveur d'Antoine, son fils (lors du Cm de Claude EUZET) ; le paiement se fait en écus blancs et monnaie ayant cours, dans la maison de Pierre POUDEROUX, à Tréviers, en présence de Pierre BROUSSE (de Saint-Jean-de-Cuculles) et de Pierre GERVAIS (chirurgien aux Matelles) qui signent avec Claude EUZET ; Antoine LEBOUS ne sait pas signer (notaire Jean MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand) ;

le 12.09.1712, il paye 50 livres à sa belle-mère, Gilette PERAS (veuve de Pierre LEBOUS), habitant, comme lui, la métairie de Lebous ; le paiement se fait en écus blancs et monnaie ayant cours, dans la maison de Pierre POUDEROUX, à Trévies, en présence de Pierre BROUSSE (de Saint-Jean-de-Cuculles) et de Pierre GERVAIS (chirurgien aux Matelles) qui signent avec Claude EUZET ; elle ne sait pas signer ; cette somme vient en déduction de celle de 300 livres qu'elle s'est réservée lors de son contrat de mariage avec Marie LEBOUS (notaire Jean MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 13.03.1714, il paye 75 livres à sa belle-mère, Gilette PERAS (veuve de Pierre LEBOUS), habitant, comme lui, la métairie de Lebous ; le paiement se fait en écus blancs et monnaie ayant cours, dans la maison de de Guillaume COSTE, à Saint Mathieu, en présence de Pierre COSTE (fils de Guillaume) et d'Antoine PERIDIER (fils de Jacques), de Saint Mathieu, qui signent avec Claude EUZET ; elle ne sait pas signer ; cette somme vient 1/ pour 50 livres, des restes qu'il lui devait suite à son contrat de mariage et 2/ 25 livres, pour un billet écrit et signé de sa main mais qu'elle dit avoir perdu et égaré ; elle lui donne quittance pour ces deux sommes (notaire Jean MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 30.09.1717, il paye 50 livres à son beau-frère, Antoine LEBOUS (sur la somme de 300 livres réservées à son profit dans le contrat de mariage de Claude) ; une quittance est délivrée ; l'acte est passé en l'étude du notaire, aux Matelles ; sont présents : Antoine GRAS (viguier) et Pierre AZEMAR, des Matelles, qui signent avec Claude EUZET (notaire Jean MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 22.04.1732, Jacques ESTEVE (du mas de Courtes, à Cazevieille) lui vend un enclos et un champ qui sont à la métairie de Lebous (pour 110 livres) et deux champs qui sont au terroir de la salade (pour 250 livres) ; pour ce règlement, il est chargé de payer 233 livres à Jeanne CARTAYRADE, veuve de Jean ESTEVE (frère du vendeur) et il paye la différence à Jacques ESTEVE, l'acte étant passé dans la maison de Jean EUZET, procureur juridictionnel, au Triadou, en présence de Jean PLAGNIOL, du Triadou (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) ; le 29.04.1732, le même notaire enregistre la quittance correspondante pour le paiement que Claude EUZET fait à Jeanne CARTAYRADE, dans la maison de Claude EUZET, en présence du chirurgien Antoine LASSERRE et d'Antoine PEIRIDIER, de Saint Mathieu ; le 23.01.1737, il paye 98 livres à Fulcrand ROUX (de Saint-Mathieu-de-Tréviers, ancien contrôleur des gabelles du Languedoc), "en escus blancs et monnoye" ; cette somme a été fixée amiablement entre les parties pour estimers les frais du procès civil et criminel existant entre ROUX, d'une part, Claude EUZET et ses enfants, d'autre part (le litige portait sur la possibilité pour ROUX de passer par une pièce de terre - ROUX l'a manifestement emporté) ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Pierre FORTIER et de Pierre IMBERT (praticiens de Montpellier), qui signent avec les parties (notaire Antoine PERIDIER, de Montpellier) ; le 02.06.1737, il achète un champ situé dans le terroir de Trevies, "tenemant appelé le Poucet", d'une contenance de "3 cartes ou environ", pour un montant de 69 livres ; le vendeur est Claude MASSADOR qui habite comme lui au mas de Lebous ; l'acte est passé dans la maison claustrale de Saint-Jean-de-Cuculles, en présence de François Antoine AIGOUY (prêtre et curé de Saint Jean) et Jean ARNAUD, de Saint Jean (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand) ;

La signature de Claude EUZET
(le 02.06.1737)

le 21.11.1737, il conclut le Cm de sa fille Marie avec François FERRIER (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 13.11.1742, il paye le solde de la dot due à sa fille Marie, plus les intérêts (notaire étant Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 02.12.1742, son neveu, Claude EUZET (du Triadou) lui paye 166 livres, en espèces de cours, qui comprennent : 1/ 50 livres (solde des 200 livres léguées par Marguerite GELY dans son testament du 05.02.1712 et dont le surplus de 150 livres a été payé par son frère, Jean, le 14.03.1720 - pour le règlement de ce solde, les parties biffent le reçu correspondant aux 150 livres) ; 2/ 50 livres pour les intérêts sur les 50 livres qui étaient dues ; 3/ 66 livres pour sa portion de l'augment dotal gagné par Marguerite GELY pour avoir succédé à son mari ; pour le total des sommes payées (150 livres et 166 livres, soit 316 livres), Claude EUZET (oncle) quitte Claude EUZET (neveu) ; il est précisé que les 166 livres lui sont payées comme supplément de légitime maternelle, attendu que la somme du légat de 200 livres (fait par Marguerite GELY) "ne faisait point sa légitime", c'est-à-dire ne constituait pas un montant suffisant ; l'acte est passé à Saint Mathieu, dans la maison d'Antoine VIEILLE (cordonnier), en présence de Fulcrand TEYSSEDRE (de Londres) et de François ROUVIERE (fils de Jacques, maçon, de Saint Mathieu) qui signent avec les parties (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 08.12.1751, en tant que tuteur des enfants de feu Joseph VINCENT (premier mari de sa fille Marguerite, remariée avec Pierre PLANCHON), il donne pouvoir à Pierre PLANCHON (qui habite au mas de Laval, paroisse de Saint-Gély-du-Fesc), d'obtenir de Pierre DOUMERGUE (du mas de Laval, débiteur par billet privé de la succession de Joseph VINCENT), une somme de 225 livres plus les intérêts et d'en fournir quittance ; ces intérêts serviront à couvrir la dépense de Pierre VINCENT (un des enfants de Joseph VINCENT) que PLANCHON nourrit et entretient ; pour cela, PLANCHON pourra agir en justice, afin de contraindre DOUMERGUE ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Jean VEIRIÉ (cordonnier) et Fulcrand CELLIER (travailleur), habitants des Matelles, qui signent avec Claude EUZET ; PLANCHON ne sait pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 08.12.1751, Jean DOUMERGUE (travailleur habitant de la métairie des Vautes, paroisse de Saint-Gély-du-Fesc) reconnaît lui devoir 30 livres pour le prix d'une mule "hors dage poil chatein quil luy a vendûe il y a environ quinze jours avec ses vices et tares aparens et non aparens" ; DOUMERGUE promet de le payer "par tout le mois de juillet prochain" (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 03.04.1752, Jacques COULOMBET (travailleur à Saint-Mathieu-de-Treviers) lui "baille en afferme a prix d'argent", pour 6 ans, à raison de 13 livres par année (soit 78 livres au total) : 1/ les herbages du devois appelé la Gravairasse (environ 70 ceterées), 2/ les herbages du bois appelé les Avans (environ 4 ceterées), 3/ les herbages du devois appelé le claux du verdier (environ 3 ceterées), 4/ "les herbages et restouble de toutes les terres labouratives", 5/ tous les feuillages de ses vignes, excepté celle du claux qui est vigne et olivette ; le début du bail sera le 15 juillet prochain pour les champs, le 15 juin prochain pour les bois et devois, après la vendange pour les vignes ; pour le claux du verdier : aucun bétail ne devra s'y trouver du 15 décembre à la fin janvier ; Claude EUZET promet de payer la moitié en août prochain et la moitié un an plus tard, sans intérêts ; il sera tenu de fumer les terres louées tous les ans 45 nuits avec son troupeau composé de 200 bêtes à laine ; COULOMBET lui indiquera quelles terres seront concernées, savoir 15 nuits en septembre ou octobre, 15 en hiver et 15 en mai, à partir de septembre prochain ; les parties obligent leurs biens et les soumettent aux rigueurs des lois ; l'acte est passé dans la maison de COULOMBET, en présence de Pierre ROUX (habitant du lieu) et de Pierre ROUCHÉR (travailleur de Sainte-Croix-de-Quintillargues) qui signent avec Claude ; COULOMBET ne sait pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 16.08.1756, il fait son testament à la métairie de Lebous où il habite ; il lègue 3 livres à la confrérie du Très Saint Sacrement érigée dans l'église de Trevies, payables dans l'année de son décès à son prévôt ; il confirme les donations faites dans les contrats de mariage de ses enfants, Jean, Marguerite, Cécile et Marie (celle-ci décédée, la donation étant faite à ses enfants et de François FERRIER) ; tous ces Cm ont été passés auprès du notaire Fulcrand MAUMEJEAN qui enregistre aussi le testament ; il confirme également l'avancement d'hoirie de 200 livres à son fils aîné, Jean, pour son droit de légitime paternelle (même notaire) ; il donne à ses enfants Claude et Marguerite, 200 livres chacun (à payer dans l'année de son décès pour Claude et quand elle se mariera pour Marguerite) ; il désigne son fils Laurent en tant qu'héritier universel et général ; il signe avec les témoins qui sont : Mathieu RICOME (habitant du mas de Lebous), Jacques ESTEVE (de la Matte, à Saint-Mathieu-de-Tréviers), Antoine ESTEVE et Jacques JUSTY (travailleurs de Saint-Mathieu-de-Tréviers) et Pierre GERVEAUD, ecclésiastique du diocèse de Rodez (demeurant à Aspères) ; à la suite de son testament, il y a le testament de Gilette (Marie) LEBOUS, son épouse, à la même date ; + 29.08.1757, à Saint-Mathieu-de-Tréviers. Voir Saint-Mathieu-de-Tréviers.


- Françoise (fa Jean et Jeanne DESFOURS) b 12.12.1677, à Juvignac, "âgée de sept jours" (donc une naissance probable le 06.12.1677) ; le baptême a été fait en urgence à la naissance, à Courpouiran où Jean, le père était rentier ; il y avait danger de mort et ce baptême fut considéré comme légitime le 12 décembre quand le curé a fait officiellement la cérémonie ; les noms des parrain et marraine ne sont pas indiqués ; elle bénéficie d'un don (maison, vigne ...) de Henrie DESFOURS, veuve de Pierre BASTIDE, des Matelles, tante de Françoise, le 29.01.1702 ; elle est supposée avoir environ 30 ans, le 14.11.1709 quand elle est émancipée ; elle sait signer ; elle fait son testament le 29.03.1742, au Triadou, dans la maison de Claude EUZET "ou ladite testatrice est detenüe malade" : elle désire être enterrée dans le cimetière du Triadou ; elle lègue 30 sols à la confrérie du Très Saint Sacrement érigée dans l'église, payables au prévot de la confrérie dans l'année de son décès ; elle lègue 5 sols à tous ses parents et prétendants, à se partager entre eux ; elle institue comme son héritier universel et général, Claude EUZET, ménager, habitant du Triadou, son cousin, fils de feu Jean et d'Etienne PLAGNIOL (chez qui est fait le testament) ; elle casse tout autre testament ; l'acte est fait en présence de Jacques REBOUL (bourgeois de la métairie de la Liquière, paroisse du château de la Roquette), messire Joseph POUDEROUX (prêtre et prieur du Triadou - il signe POUDEROUS), Jean Louis CALMET (travailleur au Triadou), Jean et Jacques ARNAUD, Guillaume MASCLA et André CHAUVET (habitants de Saint-Jean-de-Cuculles) qui signent ; elle déclare qu'elle ne sait pas signer - ce qui n'était pas le cas auparavant (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand) ; c'est probablement elle qui meurt le 21.10.1746, au Triadou, àgée de 70 ans environ.
Voir
Les Matelles et Juvignac




L'impasse de la confrérie, au Triadou
(photo J.C.E., le 18.09.2009)



- Génération 12 (génération 13 de La lignée)

Marguerite (fa Jean et Estienne PLAGNIOL) ° Le Triadou, ca 1700 ? ; x Laurent CAUSSEL, Cm, le 01.01.1720 : ses parents sont présents et consentants et elle est notamment assistée par son oncle, Claude EUZET du Lebous et par Jean PLAGNIOL, son grand-père ; de son côté, le père du fiancé est présent et consentant et il est natamment assisté par Fulcrande RICARD, "sa marastre", Laurent CAUSSEL son oncle, Pierre et François CAUSSEL ses cousins ; les parents de Marguerite lui donnent en dot, pour tous droits paternels et maternels, "1000 livres, un garderobe bois noyer tout neuf fermant à clef de valeur de 60 livres, un crochet et une boucle dargent et une croix d'or, le tout de valeur de 65 livres et plusieurs habits et nippes esvaluées entre parties à la somme de 175 livres" ; sur le total, 200 livres sont du chef de sa mère et le reste du chef de son père ; ce dernier paye en "louis d'or escus blancs et monnoye"qui sont retirés et dont le fiancé tient quitte Jean EUZET et assure le total de la dot sur tous ses biens, en particulier ceux qui lui sont donnés par son père, au profit de Marguerite (voir l'article de Laurent CAUSSEL en "suite 1") ; il lui donne, en augment dotal "200 livres et toutes les robes, bagues et joyaux qu'il lui aura fait faire et donner durant le cours de leur mariage" ; elle lui donne en augment dotal 100 livres ; ces sommes seront payables par les héritiers du premier décédé au survivant dans l'an du décès ; ils obligent et hypothèquent leurs biens et les soumettent au jugement du sénéchal, juge présidial, et par exprès au petit scel royal de Montpellier ; l'acte est passé au Triadou dans la maison de Jean EUZET, en présence de Guillaume PLAGNIOL (des Matelles), d'André SALLES (du Triadou), d'André FÉDIÈRE (de Saint-Martin-de-Londres), d'Antoine LASERRE (chirurgien de Saint-Mathieu-de-Tréviers), de Fulcrand JEAN (facturier de laines de Montaud), etc. qui signent ; elle ne sait pas signer (notaire Jean MAUMEJAN, de laval de Montferrand) ; le 29.04.1766, un accord est conclu par son mari et leur fils Fulcrand avec Jean Jacques EUZET, son neveu, pour éviter un procès entre eux (voir les détails à l'article de Jean Jacques EUZET, en génération 13) ; cet acte, qui lui permet d'obtenir un supplément de légitime paternelle et un supplément d'augment dotal maternel, est passé dans la maison des CAUSSEL, mas de Favas, à Saint-Bauzille-de-Montmel. Saint-Bauzille-de-Montmel

Jeanne (fa Jean et Estienne PLAGNIOL) ° ca 1704 Le Triadou ; x Pierre SERANNE (probablement en 1727 au Triadou car leur premier enfant naît le 29.01.1728, à Grabels) ; elle a 9 enfants, entre 1728 et 1740 mais 8 meurent en bas âge ou très jeunes : la survivante est la dernière, Catherine SERANNE, née en 1740 et mariée en 1763, à Grabels, avec Guillaume REBOUL ; elle signe EUSETTE ; + 06.12.1779, veuve de Pierre SERANNE, "âgée d'environ 75 ans", à Grabels

Claude (fs Jean et Estienne PLAGNIOL) ° Le Triadou, le ? ; x Marguerite de GIRARD ; les bans sont passés pendant trois dimanches consécutifs au Triadou et à Ferrières (les Verreries), avant le Cm ; Cm le 16.06.1727 : assistent, notamment, pour lui, Claude EUZET (son oncle) et Jean EUZET (son frère), Laurent CAUSSEL (son beau-frère) et, pour elle, noble François et Sébastian de GIRARD, de la Combe et de la Plane (ses oncles) ; noble Claude de GIRARD et Marie RICOME donnent à leur fille, en dot, 1500 livres (1150 du chef paternel et 350 du chef maternel) payables en 3 règlements égaux, le premier à la fête de la Madelaine prochaine, le deuxième dans un an à compter de ce jour et le troisième le même jour de l'an 1729 ; Marguerite se constitue 50 livres pour la valeur de ses bijoux : une croix en or, une émeraude avec une pierre verte, un petit anneau en or et un crochet en argent ; Jean EUZET donne à son fils les biens fonds qu'il a au Triadou avec la moitié des meubles et cabaux qui dépendent de ces biens, sous trois conditions : 1/ réserver 2000 livres pour Jean et Laurent EUZET, ses autres enfants (1000 livres pour chacun) à leur payer lorsqu'ils auront atteint l'âge de 25 ans ou plus tôt s'ils viennent à se marier et qu'ils "puissent recevoir ou employer valablement ladite somme" 2/ pouvoir jouir avec sa femme des entiers fruits des biens donnés en fournissant, néanmoins, la nourriture et l'entretien aux futurs mariés et à leur famille ; au cas "où ils ne pourraient compatir ensemble", il se réserve pour lui et sadite femme la moitié des fruits des biens donnés la vie durant de l'un et de l'autre, en supportant la moitié des charges et, pour le logement, se réservant la chambre où il y a une cheminée avec le haut et le dessous de celle-ci ; 3/ au titre de "droit d'augment" en cas de prédécès, Claude donne à Marguerite 200 livres "et toutes les dorures et autres nippes qu'il lui aura faites et données pendant la durée de leur mariage" ; de son côté, elle lui donne 99 livres payables dans l'an du décès ; Estienne PLAGNIOL donne à son fils 500 livres "sur les reconnaissances qu'elle a sur ses biens" pour en jouir après son décès ; Jean EUZET déclare une valeur de 500 livres pour ses biens ; ils obligent leurs biens soumis aux rigueurs des cours ; l'acte est passé à Ferrières (les Verreries) dans la maison du sieur de GIRARD, en présence de Jean GRANIER (bourgeois de Ferrières), Joseph RICOME (de Roussières), etc., qui signent ; au début de l'acte, il est indiqué que Claude EUZET et Marguerite de GIRARD sont "dans le dessein de recevoir la benediction nuptiale pour l'accomplissement dudit mariage" : le mariage a donc été célébré après ce Cm (notaire Jean Jacques PRUNET, de Saint-Martin-de-Londres) ;



Les signatures au contrat de mariage de
Claude EUZET et de Marguerite de GIRARD

(16.06.1727)

Le 02.06.1738, François BANCAL (boucher à Saint-Martin-de-Londres) reconnaît lui devoir 133 livres, provenant du prix de 28 moutons hors d'âge qu'il lui a vendu, ce jour, "pour tuer á ladite boucherie audit St Martin", à raison de 4 livres 15 sols pièce ; BANCAL promet de payer le jour de la fête Notre Dame d'août prochain (15.08.1738), à peine de tous dépens, dommages et intérêts ; pour la sûreté de l'opération, il oblige ses biens et se soumet aux rigueurs des cours ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Marc Antoine MARTIN (ménager) et Guillaume GRANIER (ménager), habitants des Matelles, qui signent avec Claude EUZET ; BANCAL déclare qu'il ne sait pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 17.09.1738, Claude EUZET délivre la quittance à François BANCAL qui a payé les 133 livres, "réellement en pièces de cours" ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Jacques GRAS, père et fils (travailleurs des Matelles) qui signent avec Claude EUZET (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 07.05.1739, il constitue une rente annuelle et perpétuelle de 50 livres au bénéfice de Jean GRANIER (bourgeois de Ferrières), suite au prêt de 1000 livres que son père, Jean EUZET, avait fait et pour lequel il avait consenti un billet le 15.03.1734, billet dont Claude reconnaît "lecriture et saing de sondit feu pere duquel il est heritier suivant son testament" ; l'acte indique qu'il pourra racheter la rente en remboursant les 1000 livres mais uniquement en pièces d'or ou d'argent "et non en aucune sorte de papier" ; par contre, GRANIER ne pourra pas l'obliger à la racheter, "á moins quil ne fut en demeure de payemant pendant trois années consecutives" ; l'acte est fait au Triadou, dans la maison de Claude EUZET, en présence de Joseph POUDEROUX, prêtre et prieur du Triadou (qui signe POUDEROUS) et Jean PLAGNIOL (ménager du Triadou) ; tous signent (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 02.12.1742, il paye 166 livres à son oncle, Claude EUZET, pour supplément de sa légitime maternelle (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand - voir les détails à l'article de Claude EUZET, génération 11) ; le 10.03.1743, il vend à André CHAUVET (de Saint-Jean-de-Cuculles), une coupe de bois taillis au tenement Tartugous (= Tartigous) qui confronte du levant le conseiller de VEISSIERE et soi-même, de vent droit ledit conseiller et du couchant le grand chemin qui vient de Montpellier au Triadou ; le prix est de 250 livres ; CHAUVET paye tout de suite 100 livres et il est entendu qu'il payera les 150 livres restantes à la Saint Michel prochaine (le 29.09.1743) ; il sera tenu de faire la coupe en bon père de famille ; le contrat commence en 1743 et se terminera en 1745 (billet privé, dans 1 E 1418, aux AD 34) ; . .le 26.04.1759, il émancipe son fils aîné Jean Jacques et en fait son héritier universel en lui donnant tous ses biens et droits, avec prise de possession et jouissance immédiate, sous cinq conditions : 1/ que son fils le nourrisse, le loge et l'entretienne, "sain et malade au même pôt et feu" de son donataire et, en cas de discorde et de séparation, qu'il ait le tiers des "fruits, usufruits, rentes et revenus" des biens donnés, libres de charges, 2/ que lui soit réservé "la jouissance de la chambre de sa maison audit Triadou, le haut et le dessous dont la porte est à main gauche de la cuisine", garnie de meubles, linges et effets nécessaires, 3/ qu'il puisse prendre "du bois tout fait et des herbes du jardin pour son usage, 4/ qu'il réserve 2450 livres en faveur de ses sept autres enfants légitimes et de ladite feue de GIRARD, à savoir Claude, Louis, Laurent, Pierre, Marie Anne, Jeanne et Catherine, c'est-à-dire "350 livres pour chacun qu'il leur donne pour leur tenir lieu de toute légitime paternelle et portion d'augment", payable la moitié à l'âge de 30 ans, voire plus tôt pour les filles venant à se marier, et l'autre moitié trois ans après le premier payement, sans intérêts, et il précise que jusque là, ses enfants seront logés, nourris et entretenus et qu'ils travailleront au profit de sa maison tant qu'ils y resteront, 5/ qu'il se réserve "la somme de 600 livres pour en faire et disposer comme il avisera", sachant que tout appartiendra à son donataire après son décès ; le même acte donne la valeur des biens qui font l'objet de la donation : 3000 livres pour l'immobilier et 1000 livres pour le mobilier et les animaux, ceux-ci comprenant "160 bêtes à laine" et deux mules " hors d'âge" - à compléter - (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) ; le 29.06.1760, il accorde une procuration à Fulcrand GREGOIRE (de Saint-Jean-de-Cuculles) en lui donnant pouvoir de consentir au mariage de son fils Louis (qui habite à la métairie de Lebous, à Saint-Jean-de-Cuculles) avec Marieanne ARNAUD (de Saint-Jean-de-Cuculles) ; l'acte est passé à Saint-Jean-de-Cuculles, en présence de Joseph ESTEVE et Jacques MASCLA, de Saint-Jean-de-Cuculles (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de la val de Montferrand) ; il signe cette procuration et assiste au contrat de mariage qui suit, le même jour mais sans signer ; + 07.07.1762 (selon l'acte du 08.12.1792 concernant le supplément de droit de légitime de ses filles Jeanne et Marie Anne - notaire Jacques CHALAT, de Castries), au Triadou ? (l'acte ne se trouve pas dans le registre paroissial).

Laurent (écrit Laurens) (fs Jean et Estienne PLAGNIOL) ; ° ?, au Triadou ? ; ménager puis marchand quincailler, à Montpellier ; x Rose COL, le 24.06.1741, à Montpellier, paroisse Notre-Dame-des-Tables ; Cm le 12.06.1741 qui prévoit qu'il a la jouissance pendant quatre ans et sans charges d'une boutique "joignant la grande porte de l'église paroissiale Notre Dame de cette ville" : il est donc probable qu'il a dû installer son négoce de quincailler dans cette boutique qui est une partie de la dot dont le total s'élève à 550 livres ; le contrat prévoit un augment dotal de 200 livres pour lui et 100 livres pour elle, à payer au survivant dans l'année du décès ; au contrat assistent, notamment, Jacques ARGELLIERS (qui signe ARGELLIÉS), conseiller du roi, contrôleur général des domaines du roi de la généralité de Montpellier et province de Roussillon, Paul BAUMEZ, praticien de Montpellier, Claude EUZET (frère de Laurent) etc. ; il signe (notaire Antoine BAUMEZ, de Montpellier) ; le 28.06.1759, il est indiqué comme marchand quand il assiste comme témoin au mariage d'Antoine EUZET, de Saint-Jean-de-Védas (église de Notre-Dame-des-Tables, à Montpellier) ; le 29.06.1768, il achète à Marguerite TROUSSEL, veuve de Jacques de PEYSSONNEL, une métairie et les terres en dépendant (vignes, olivette, champ), "située dans le taillable de cette ville et sur le compoix de Jean TROUSSEL, procureur du Sénéchal, sixain Sainte Anne, f° 456", pour une somme de 1200 livres (notaire Barthélémy PERIDIER, de Montpellier) ; le 14.02.1770, Marie Madeleine ESCUYER (de Montpellier, procuratrice de Jacques VERGILLE) vend à Laurent EUZET, "une pièce de terre vigne située dans le taillable de cette ville, juridiction de Celleneuve, tenement de las Terrieu(r)" ; la vigne est complantée d'oliviers ; le prix est de 560 livres, montant payé en espèces de cours ; une quittance est délivrée ; les parties nomment amiablement deux experts pour évaluer l'état de la vigne ; ces experts sont Joseph AYMAR et Fulcrand MONTELS (ménagers de Montpellier) qui devront remettre leur rapport à Laurent EUZET, lequel en payera les frais et il les dispense de prêter serment en justice ; les parties obligent leurs biens, soumis à toute rigueur de justice et, par exprès, au petit scel royal, gouverneur, sénéchal de Montpellier ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Jacques AUDIBERT et de Jean CASTEL (praticiens de Montpellier) qui signent avec les parties (notaire Barthélémy PERIDIER, de Montpellier) ; le 29.08.1772, son neveu Jean Jacques EUZET reconnaît lui devoir 924 livres, en tant qu'héritier de son père, lui-même l'étant de sa mère, Estienne PLAGNIOL par son testament du 02.05.1751, enregistré le 13.10.1751 par le notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles ; ces 924 livres se décomposent en 1/ 200 livres du legs que lui a fait Estienne PLAGNIOL dans son testament, 2/ 200 livres pour les intérêts (modérés) depuis la mort d'Estienne PLAGNIOL jusqu'à ce jour, 3/ 524 livres "qu'il lui doit par billet privé" du 01.09.1767 "qui a été à l'instant biffé et lacéré" en présence du notaire et des témoins, "après avoir ledit EUZET neveu reconnu son écriture et signature" ; il promet de rembourser cette somme "dans neuf années" sous peine de dépens, dommages et intérêts ; pour une plus grande sûreté, Jean Jacques EUZET lui baille par engagement et antichrèse plusieurs biens fonds au Triadou : 1/ Un champ complanté d'oliviers et un herme joignant, au tènement des Mazes, contenant 4 sétérées 2 cartons 2 destres (pour le champ) et 2 sétérées 1 carton 2 destres (pour l'herme), estimé 3 sols 10 deniers obole, 2/ Un champ et herme, aux Mazes, dit le champ de Lauziere, contenant 2 sétérées (pour le champ) et 3 cartons 15 destres (pour l'hezrme), estimé 6 deniers maille obole, 3/ Un devois à la Deveze, contenant 68 sétérées 2 cartons 15 destres, estimé 12 sols 5 deniers maille obole ; il pourra en jouir, à compter de ce jour, pendant ces 9 ans et, autrement jusqu'au complet remboursement ; s'il y a une coupe du bois taillis dans le devois, le montant sera imputé sur les 924 livres ; les parties hypothèquent et obligent leurs biens et les soumettent aux rigueurs de la justice ; l'acte est fait et récité au château de Fonfrède (paroisse de Saint-Clément-de-Rivière), appartenant au sieur GUIRAUD, en présence de François ROBERT (marchand de poil de chèvre, à Montpellier) et Claude COLLET (au mas de Lebous, à Saint-Mathieu-de-Tréviers) qui signent avec les parties (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ; le 07.03.1781, il achète une maison "dans l'enceinte de Montpellier, sixain St Mathieu, Isle de Madier, rue du Pila St Gely, faisant coin et confrontant d'un coin la ruelle qui va de la rue du Pila St Gely à la chapelle neuve, de l'autre coté le sieur DUGUIÉS, sur le devant la rue du Pila St Gely", au prix de 8500 livres à Pierre MAILLET ; il est chargé d'en payer 3500 livres au sieur CUSSON (docteur en médecine, précédent propriétaire) et le reste aux créanciers du vendeur suivant l'ordre des hypothèques et des privilèges ; la possession et jouissance est du jour de l'achat ; les parties obligent et hypothèquent leurs biens et les soumettent à la justice et, spécialement au petit scel royal de Montpellier ; l'acte est passé dans l'étude, en présence de François ICARD et François JAOUL, praticiens de Montpellier, qui signent avec les parties (notaire Joseph VEZIAN, de Montpellier, signalé aussi par le Journal de la Généralité du Languedoc) ; + le 20.10.1782, à Montpellier, paroisse Notre-Dame-des-Tables ; il est enterré aux "Carmes déchaussés". Voir Montpellier.



Les signatures de Laurent EUZET et de Rose COL
(le 12.06.1741)


Jean (fs Jean et Estienne PLAGNIOL) ° le ? au Triadou ; il conclut son contrat de mariage avec Françoise MONTELS, le 14.09.1743 : les parents de la fiancée lui donnent comme dot "tous et chacun leurs biens meubles et immeubles presents et avenir en quoy su'ils puissent consister", avec une possession et jouissance le jour même ; cependant, cette donation est assortie de plusieurs réserves relatives aux droits légitimes du frère et des soeurs de Françoise et à la future situation des parents donateurs (pour plus de détails, voir l'article de Françoise MONTELS en "suite 1") ; en augment dotal et gain de survie, Jean donne à Françoise 100 livres et "ses bagues et dorures qu'elle a et qu'elle aura durant le mariage", de son côté, Françoise donne à Jean 50 livres, le tout payable par les héritiers ; pour la sûreté des opérations, les parties ont obligé et hypothéqué leurs biens qui seront soumis aux rigueurs des cours, en particulier le petit scel royal de Montpellier ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Jean Jacques Henri VERCHANT (officier) et Louis MONTELS (praticien), de Montpellier, qui signent avec le fiancé et certains parents (notaire Jean Joseph BRUGUIÈRE, de Montpellier) ; x Françoise MONTELS, le 08.10.1743, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; ménager ; il fait son testament le 12.03.1760 : il légue 18 livres pour faire célébrer des messes de requiem pour le repos de son âme, il légue 3 livres à la confrérie du Très Saint Sacrement ("érigée dans l'église de Trévies"), il lègue aux pauvres de la paroisse 3 "emines de misteure pour leur être distribuées en pain par ledit curé, la moitié le jour de la neufvaine et l'autre moitié au bout de l'an", il légue à Jean, Fulcrand, Françoise, Marguerite et Roze EUZET, ses 5 enfants, la légitime de ses biens "à leur payer à l'âge de 25 ans accomplis et plus tôt [écrit "plutôt"] aux filles venant à se marier", la valeur de ses biens meubles est de 500 livres, il s'oppose à toute mise de scellés et confection d'inventaire, l'héritière universelle est Françoise MONTELS, les témoins sont Antoine ANDRIEU (régent des écoles), Antoine BALARD (chirurgien), Antoine VIEILLE (cordonnier), Pierre COMBETTES (cordonnier), Jacques VINCENT (travailleur), tous demeurant dans la paroisse, et Jean Baptiste CLAVIER (garçon cordonnier, du lieu de Garrigues [écrit "Garrigue"], diocèse de Montpellier, demeurant à Saint Mathieu), les témoins et Jean EUZET signent, contrôlé et insinué à Saint-Martin-de-Londres, le 26.07.1760, pour 13 livres 15 sols (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) ; il fait un codicille, le 13.04.1760 : il déclare que la déclaration faite dans son testament doit être complétée ; l'évaluation des "meubles, effects, cabaux et denrées" doit être portée à 1200 livres (au lieu de 500), "attendu qu'il en trouva une partie dans la maison de celle-ci lors de leurs nopces et a laquelle il ne fournit aucune reconnaissance dans leur contrat de mariage" ; si, à son décès, le montant était plus élevé, le surplus appartiendrait à son épouse ; il fait cela "pour décharger sa conscience" ; il défend que l'on appose des scellés et que l'on fasse un inventaire ; l'acte est fait dans sa maison, "pour sa dite épouse", à Saint Mathieu, en présence de Jacques JUSTIN, Jean ROUGÉ (il signe ROUGER), Jacques et Bernard VINCENT et Marcel MARQUÉS, travailleurs du lieu, qui signent avec lui (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) ; + 18.05.1760, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; l'estimation de sa maison à son décès (1500 livres) a fait l'objet d'une contestation (archive de la famille EUZET, aux AD 34). Saint-Mathieu-de-Tréviers .

- Génération 13 (génération 14 de La lignée)

Jean Jacques (fs Claude et Marguerite de GIRARD) ° ca 1729 ; il est ménager au Triadou mais quand il se marie il est dit simplement "travailleur de terre" ; Cm avec Suzanne RICARD, le 18.06.1751, après l'avoir mise enceinte et qu'elle ait mis en demeure Claude EUZET, son père ; ce Cm correspond donc à un compromis entre les deux parties ; aucun des parents n'est présent : ni Jeanne MONTELS, veuve de François RICARD et mère de Suzanne (elle se fait représenter par Guillaume FOURNEL (le parâtre de Suzanne), ni Claude EUZET ni Marguerite de GIRARD (ils se font représenter par Germain FOUILHON, procureur au sénéchal de Montpellier, à qui ils ont donné procuration selon un acte du 05.06.1751, déposé chez le notaire Jean Joseph BRUGUIERE, de Montpellier) ; le consentement de Claude EUZET n'est donné que sous condition : "ledit EUZET père n'entend point se rendre en rien responsable des cas doteaux ny des gains de survie qui pourront etre cy après stipulés en faveur de ladite RICARD ny autrement directement ny indirectement sous tel droit et pretexte que ce soit sans laquelle condition il n'auroit point donné de consentement audit mariage" ; les parties ont promis de se prendre et épouser en vrai et légitime mariage, "en face de notre Sainte mère l'église catholique apostolique romaine", après publication des bans et à la première réquisition de l'un d'eux, à peine de dommages et intérêts "et de la reprise des poursuites de ladite RICARD, meme de ses droits et actions contre EUZET pere faute par ledit EUZET fils d'effectuer ledit mariage" (cette seule phrase montre qu'il a fallu forcer le père et le fils d'accepter le mariage) ; aussi, Suzanne renonce à ses "cas doteaux et gains nuptiaux" et ne se constitue que la somme de 74 livres "à laquelle ont été amiablement réglés les frais de poursuite de ladite RICARD contre ledit EUZET futur époux jusques a aujourd'hui attendu qu'il en est débiteur et qu'il ne l'a point payé" ; il tient la somme pour reçue et la reconnaît et l'assure en sa faveur ; elle déclare encore "ne pas se constituer ses autres biens et droits ny ses bagues, dorures et nippes a cause de la minorité de son futur époux, de ce qu'il n'a actuellement aucun bien et que son pere a résisté d'en etre responsable" ; pour l'observation de ces clauses, ils hypothèquent leurs biens présents et à venir et les soumettent au petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Jean Henri BELLONNET (bourgeois) et François ROUEL (procureur au sénéchal de Montpellier) qui signent avec les parties (notaire Jean Joseph BRUGUIERE, de Montpellier) ; x Suzanne RICARD, le 12.07.1751, au Triadou ; il a 22 ans environ quand il se marie ; il signe J. EUZET ; leur fils Jean Jacques naît le 18.07.1751 (un mois après le Cm, 6 jours après le mariage), à Saint-Clément-de-Rivière (probablement là où habitent Guillaume FOURNEL et Jeanne MONTELS) ; à son baptême, le parrain est Guillaume FOURNEL, de Saint-Clément-de-Rivière, la marraine est Jeanne MONTELS, sa grand-mère, un des témoins est Fulcrand FOURNEL (le lieu et les absents montrent que la situation a été particulièrement mal vécue du côté des EUZET) ; cet enfant mourra le 09.04.1757, au Triadou et ce n'est qu'ensuite que Claude EUZET émancipera son fils ; en effet, il l'émancipe et en fait son héritier par acte du 26.04.1759 ; il est alors "laboureur, originaire du Triadou, restant actuellement à ladite métairie" (de Lebous, à "Treviés"), où est traité l'acte, dans la maison de François FERRIER (notaire Fulcrand MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles - à compléter) ;

le 20.08.1763, il emprunte 280 livres à Louis ROUX (de Saint-Jean-de-Cuculles) ; il promet de rembourser en mai 1764 ; dans cet acte, il est indiqué comme travailleur habitant au Triadou ; la somme a été payée peu avant cet acte qui est fait et récité à l'étude du notaire, en présence d'Antoine BOULET et de Jean François CHABRIER, de Montpellier, qui signent ; il signe J. EUZET, ROUX ne sait pas signer (notaire Jean Joseph BRUGUIÈRE, de Montpellier) ; suite à un exploit d'huissier du 01.12.1762, il est condamné par les officiers ordinaires de la temporalité de l'évêché, le 16.04.1764, pour qu'il rembourse 133 livres à Jean PLAGNIOL, du Triadou ; cette somme représente le solde de la somme ce 400 livres due par son père à Jean PLAGNIOL, suivant une obligation du 01.11.1757 ; le conflit portait sur la véracité du billet comportant le montant à payer (dossier de la famille EUZET, du Triadou - aux AD 34) ; le 03.11.1764, Jean GRANIER de Ferrières ratifie une créance de 1000 livres en sa faveur en tant qu'héritier de son père Claude EUZET, avec une rente annuelle de 50 livres d'intérêts (notaire Jean Baptiste DESPUECH, de Pompignan) ; le 29.04.1766, en tant que donataire universel de son père, il conclut un accord avec Laurent CAUSSEL, marié avec Marguerite EUZET (sa tante) et Fulcrand CAUSSEL, leur fils, tous habitant au mas de Favas, à Saint-Bauzille-de-Montmel ; Fulcrand CAUSSEL est donataire contractuel de ses parents, suivant son Cm avec Marie Anne BERGEON, du 06.09.1742 ; il est rappelé que la dot de Marguerite EUZET était de "1000 livres argent et 300 livres en un garderobe bois noyer doreures et nipes" et que, dans le cours de leur mariage, feu Claude EUZET prêta en plusieurs fois à Laurent CAUSSEL, son beau-frère, 445 livres 10 sols, dont il lui consentit deux billets, l'un de 420 livres 10 sols et l'autre de 25 livres ; ayant trouvé ces deux billets, ""après en avoir fait demande audit Laurens CAUSSEL son oncle qui refusa de les lui payer", il les fit contrôler et fut forcé d'assigner Laurens CAUSSEL, le 02.06.1764, devant les officiers ordinaires de Saint Bauzille, en payement de la somme de 580 livres 10 sols pour les deux billets et de la somme de 135 livres ""qu'il croyait que sondit oncle lui devoit" ; Laurens CAUSSEL fit une demande reconventionnelle en paiement d'un supplément de légitime paternelle et d'une portion d'augment maternelle pour son épouse, se montant à 33 livres ; les parties décident alors d'un accord pour éviter un procès : Fulcrand CAUSSEL se retient 40 livres pour la légitime et 33 livres pour l'augment ; Jean reçoit 72 livres 10 sols et Fulcrand CAUSSEL promet de lui payer 300 livres dans 6 ans à compter de ce jour, avec un intérêt de 5 % payable chaque fin d'année ; Jean abandonne sa demande des 135 livres car il reconnaît que c'est ""mal à propos qu'il a fait cette demande" ; pour la sûreté de cet accord, les parties obligent leurs biens et les soumettent aux rigueurs des lois ; l'acte est passé au masage de Favas, dans la maison des CAUSSEL, en présence de Jean FEULLIADE (laboureur au masage) et Guillaume TIBAL (tailleur d'habits à Courconne) qui signent avec les CAUSSEL ; les EUZET ne savent pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ;

- le 05.05.1767, en tant que donataire universel de feu son père, Claude EUZET (par son testament du 26.04.1759), il paye à Laurent EUZET, son frère, ses droits de succession qui se montent à 600 livres et qui se décomposent ainsi : 1/ 350 livres pour légitime paternelle et portion d'augment, 2/ 175 livres pour 1/8ème sur les biens de Marguerite de GIRARD, sa mère, morte ab intestat, 3/ 75 livres " à quoi ils ont amiablement réglé les intérêts depuis qu'il a quitté la maison jusqu'à ce jour" ; pour cela, il lui cède une terre, champ et herme située au Triadou, "tenement de Terrouze", appelée "le camp nègre" (notaire Fulcrand MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ;
- le 05.05.1767, en tant que donataire universel de feu son père, Claude EUZET (par son testament du 26.04.1759), il paye à Louis NEUTRE (de Saint-Jean-de-Cuculles, son beau-frère, maître des biens dotaux de Jeanne, sa soeur, suivant leur Cm du 02.07.1763), 525 livres qui se décomposent ainsi : "350 livres que ledit feu Claude EUZET a donné à Jeanne pour luy tenir lieu de toutte legitime paternelle et portion d'augment dans le susdit acte de donnation et 175 livres pour le huitième compettant ladite EUZET sur les biens de Marguerite de GIRARD sa mere morte ab intestat" ; pour cela, il lui cède deux pièces de terre faisant partie de la donation, au Triadou : "Premièrement un champ en terrouze", contenant une ceterée deux cartons dix dextres, estimé un sol deux deniers maille, plus "un champ en terrouze", contenant six ceterées vingt destres, estimé quatre sols cinq deniers ; la valeur totale de ces deux champs étant de 550 livres, Louis NEUTRE lui paye immédiatement les 25 livres de différence sur les 525 livres dues ; une quittance est délivrée ; Louis NEUTRE reconnaît aussi que Jean Jacques lui a régulièrement payé les intérêts depuis son mariage ; ils obligent leurs biens ; l'acte est passé dans la maison de Jean Jacques, en présence de Jean ROUGÉ (ménager de Treviés) et de Jean CHALLIÉ (travailleur demeurant actuellement à la métairie de Laval, paroisse de Saint-Gély-du-Fesc) qui signent (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles ;
- le 06.05.1767, il rembourse à Françoise MONTELS, sa tante (veuve de Jean EUZET, habitant à Saint-Mathieu-de-Tréviers) 300 livres à déduire des 1000 livres qu'il lui doit du prêt contracté le 22.08.1763 devant le notaire Fulcrand MAUMEJEAN, plus les intérêts ; ensuite, il lui vend "une pièce terre champ faisant partye de la donnation universelle a luy faitte par feu Claude EUZET son père retenûe par nous notaire le 26 avril 1759, située au terroir et taillable dudit Triadou en terrouzes dit le grand champ", contenant neuf ceterées deux cartons dix huit destres, estimé sept sols cinq deniers ; le prix est de 585 livres qui vient en déduction du restant de la somme de 1000 livres et des intérêts qui ont couru depuis le 22.08.1763 ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Pierre AZEMAR fils (laboureur, habitant les Matelles) et Jean CHALIÉ (travailleur, habitant actuellement à la métairie de laval, paroisse de Saint-Gély-du-Fesc) ; Françoise MONTELS ne sait pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ;
- le 06.05.1767, il vend à Louis ROUX (travailleur de Saint-Jean-de-Cuculles), deux terres situées au Triadou : l'une, terre champ et herme "a las terrouses", contenant pour le champ 7 ceterées 2 cartons et, pour l'herme, une ceterée 3 cartons 16 destres, le tout estimé 6 sols 8 deniers obole, l'autre un devois dans lequel il y avait autrefois champ et vigne, appelé "la rompude daupin", contenant 88 ceterées une carte 18 destres, estimé 17 sols 5 deniers maille ; le prix de vente est de 1435 livres ; il déclare avoir reçu 180 livres et il délègue ROUX pour payer à son acquit et décharge : 1/ 300 livres à Françoise MONTELS, veuve et héritière de Jean EUZET, son oncle de Saint Mathieu de Tréviers, qu'il lui doit pour restes et fin de paiement de celle de 1000 livres et des intérêts qui ont couru depuis le 22.08.1763, qu'il lui consentit obligation devant nous notaire, 2/ 289 livres 10 sols à Jean AZEMAR, son beau-frère,, demeurant au Triadou, qu'il lui doit pour restes des droits de légitime paternelle et maternelle et portion d'augment de Marie Anne EUZET sa femme, comme mari et maître de ses cas dotaux, suivant leur contrat de mariage du 25.12.1760 et des intérêts, jusqu'au jour de la Saint Michel prochain, 3/ 145 livres au sieur JUSTIN, collecteur du Triadou de l'année dernière pour ce qui en reste de sa part de sa parcelle de taille et capitation ; ROUX s'engage à les payer : à ladite MONTELS à la Magdelaine prochaine en un an, audit AZEMAR le jour de la Saint Michel prochain, audit JUSTIN immédiatement ; sur les 521 livres restantes, ROUX se garde 280 livres que ledit EUZET lui doit par contrat d'obligation retenu par le notaire BRUGUIERE, de Montpellier, le 20.08.1763 ; pour les 241 livres du surplus, il charge ROUX de payer le collecteur du Triadou pour la taille et capitation dont il se trouvera redevable dans le rôle des impositions et de la capitation de la présente année ; s'il y a du reste, ROUX le payera audit EUZET le 01.11.1767, ainsi qu'il s'y oblige et il apportera les quittances ; les parties obligent et hypothèquent leurs biens et se soumettent aux rigueurs de justice ; jusqu'au parfait paiement, les fonds vendus restent affectés audit EUZET mais la jouissance et possession est immédiate pour l'acheteur ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Marc Antoine MARTIN, ménager des Matelles, et de Jean CHALIÉ, travailleur demeurant actuellement à la métairie de Laval, paroisse de Saint-Gély-du-Fesc ; ils signent sauf ROUX qui dit ne pas savoir (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles ;
- le 06.05.1767, il vend à Etienne TONDUT (travailleur de Saint-Jean-de-Cuculles), deux pièces de terre situées au Triadou : l'une " terre champ au chemin des jardins dit le champ de latour", contenant quatre ceterées onze destres estimé trois sols trois deniers obole et l'autre "pred as hort", contenant trois cartons douze destres et demy estimé un sol neuf deniers" ; le prix est de 600 livres ; Etienne TONDUT paye immédiatement 200 livres ; pour les 400 livres restantes, Jean Jacques EUZET délègue Etienne TONDUT pour les payer à Jean AZEMAR, son beau-frère, savoir 100 livres immédiatement (ce que fait Etienne TONDUT) et 300 livres le jour de saint Michel, 29 septembre prochain ; ledit AZEMAR reçoit les 100 livres et Etienne TONDUT s'oblige à lui payer les 300 livres restantes à ces conditions ; Jean AZEMAR, laboureur demeurant actuellement au Triadou, est mari et maître des biens dotaux de Marieanne EUZET (soeur de Jean Jacques), suivant leur Cm du 25.12.1760 ; cette somme vient en déduction des droits de légitime paternelle et maternelle de Marieanne ; ils obligent leurs biens ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Jacques GRAS, fils à feu Pierre, dit petit laboureur, et Jean CHALIÉ, travailleur demeurant à la métairie de Laval, paroisse de Saint-Gély-du-Fesc ; TONDUT ne sait pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ;
- le 06.05.1767, il loue à Jean CHALIÉ (laboureur habitant actuellement à la métairie de Laval, paroisse de Saint-Gély-du-Fesc) "toutes les terres labouratives seulement quil a scitüées au terroir et taillable dudit Triadou" ; le bail est pour une année qui a commencé le 25.09.1766 et qui finira le 01.09.1767 ; le prix est de 265 livres que CHALIÉ promet de payer le 15.08.1767 ; il baille les terres en l'état où elles se sont trouvées lorsque CHALIÉ les a semées et doit aussi les prendre en l'état qu'elles seront "moyennant une raye que ledit CHALIÉ doit donner aux terres semées seulement" ; Jean se réserve la terre qui est devant sa maison, tous les muriers, toutes les vignes et les terres que CHALIÉ n'a pas voulu semer et qu'il fera cultiver à ses frais et dépens ; ils obligent et hypothèquent leurs biens et les soumettent aux rigueurs des cours ; l'acte est fait aux Matelles, en l'étude du notaire, en présence de Jean Jospeh MAUMEJAN (praticien) et Pierre AZEMAR (laboureur des Matelles) qui signent avec les parties (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ;
- le 28.05.1767, en tant que donataire universel de son père, il paye à Claude, son frère, 675 livres : "scavoir 350 livres que ledit feu Claude EUZET son père luy a donné pour luy tenir lieu de toute légitime paternelle et portion d'augment dans ledit acte de donnation cy dessus cittée, 175 livres pour le 8ème le competant sur les biens de Marguerite de GIRARD sa mère morte ab intestat, 125 livres à quoi ils ont amiablement réglé les interets de ladite légitime paternelle et maternelle qui ont coureu depuis le décès de leur père jusques à ce jour, et 25 livres que feu Catherine EUZET sa soeur luy a legué dans son testament" ; pour ce faire, il lui cède trois pieces de terres champs et vignes faisant partie de la donation, au Triadou : la premiere "champ au chemin des Mattelles" , contenant deux ceterées et demi et cinq destres, estimé un sol dix deniers obole, la seconde aussi "champ dit le champ dalpoux", contenant une ceterée deux cartons quatre destres, estimé un sol quatre deniers obole, et la troisième, une "vigne autrefois champ en terrouze", contenant une ceterée deux cartons dix destres, estimée un sol deux deniers maille" ; le montant total est de 495 livres ; Jean s'engage à payer le solde de 180 livres à son frère "dans une annee de ce jourdhuy a payne de tous depens sans interets jusques alors" ; la possession des deux champs se fera après la récolte qui est pendante et la vigne immédiatement ; ils obligent leurs biens ; l'acte est passé en l'étude du notaire, en présence de Pierre AZEMAR fils, laboureur des Matelles et de Jean CHALLIÉ, travailleur qui signent avec les parties (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ;
- le 31.05.1767, il vend à Louis ROUX (de Saint-Jean-de-Cuculles, demeurant alors au mas de Vabre, à Sauteyrargues), "une bergerie et passage audit lieu du Triadou, confronte du levant couchant et vent droit suivant le compoix Marcelin PLAGNIOL, du marin monsieur AUZEMARD, contenant ladite bergerie ou jasse vingt, et ledit passage vingt canes, estimé un sol onze deniers (...)" ; le prix est de 120 livres qu'il "charge et délègue ledit ROUX la payé a son acquit et décharge à Antoine PEIROLLE du lieu de Lauret à compte de plus grand qu'il luy doit pour vente de bois ce que ledit ROUX promet et s'oblige de faire par tout le mois de juillet prochain sans interet a payne de tous depens (...) au moyen de quoy et de la quittance ou receu dudit PEIROLLE de ladite somme de 120 livres que ledit ROUX s'oblige de raporter audit EUZET il demeurera quitte du prix de la susdite bergerie et passage (...)" ; la possession et jouissance est immédiate ; les parties obligent leurs biens ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Fulcrand GRAS (fils de Melchior, ménager) et René GRAS (travailleur), des Matelles, qui signent avec EUZET mais ROUX ne sait pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles)
- le 01.09.1767, son oncle Laurent EUZET (marchand à Montpellier) lui accorde un prêt de 524 livres par billet privé (indiqué dans l'acte du 29.08.1772)

- le 04.10.1768, il "baille en afferme et a prix dargent toutes les terres labouratives, vignes, ollivettes et muriers" qu'il a au Triadou à François DESFOURS (travailleur habitant Saint-Jean-de-Cuculles) ; il ne se réserve que les bois, devois, jardin et maison ; le bail est pour un an qui a commencé le 15.08.1768 ; le prix est 140 livres que DESFOURS s'engage à régler "par tout le mois de juillet prochain" ; DESFOURS "ne sera tenu de donner aucune raye aux terres qui sont ensemencées aux garais et ledit EUZET prendra le tout comme se trouvera après la récolte prochaine de bled sans pouvoir pretendre aucun dommage pour la maltenüe dans lesdits biens affermés et ledit EUZET laissera enfermé audit DESFOURS le vin qui proviendra auxdites vignes affermées dans son cellier audit Triadou sans payer aucune rente" ; ils obligent et hypothèquent leurs biens "et ledit DESFOURS sa personne" et les soumettent aux rigueurs des cours ; l'acte est fait dans l'étude du notaire, en présence de Pierre AZEMAR (laboureur aux Matelles) et René GALABERT (travailleur aux Matelles) qui signent avec Jean EUZET ; François DESFOURS ne sait pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ;
- le 10.01.1771, François MASSEDOR (travailleur, masage de Lebous) lui vend une vigne plantier au tenement des Condamines ("sur le manifest de Jean ESTEVE de la MATTE f° 47"), d'une contenance de 5 journaux, au prix de 138 livres ; il paye tout de suite et en a la possession et jouissance immédiate ; l'acte est fait et récité au logis de Treviés, en présence d'Antoine ROUGER (fils d'autre, laboureur) et de Jean CLAPAREDE (travailleur de Saint Mathieu) qui signent ; MASSEDOR ne sait pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ;
- le 29.08.1772, il reconnaît devoir 924 livres à son oncle, Laurent EUZET, en tant qu'héritier de son père, lui-même l'étant de sa mère, Estienne PLAGNIOL par son testament du 02.05.1751, enregistré le 13.10.1751 par le notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles ; ces 924 livres se décomposent en 1/ 200 livres du legs que lui a fait Estienne PLAGNIOL dans son testament, 2/ 200 livres pour les intérêts (modérés) depuis la mort d'Estienne PLAGNIOL jusqu'à ce jour, 3/ 524 livres "qu'il lui doit par billet privé" du 01.09.1767 "qui a été à l'instant biffé et lacéré" en présence du notaire et des témoins, "après avoir ledit EUZET neveu reconnu son écriture et signature" ; il promet de rembourser cette somme "dans neuf années" sous peine de dépens, dommages et intérêts ; pour une plus grande sûreté, il lui baille par engagement et antichrèse plusieurs biens fonds : 1/ Un champ complanté d'oliviers et un herme joignant, au tènement des Mazes, contenant 4 sétérées 2 cartons 2 destres (pour le champ) et 2 sétérées 1 carton 2 destres (pour l'herme), estimé 3 sols 10 deniers obole, 2/ Un champ et herme, aux Mazes, dit le champ de Lauziere, contenant 2 sétérées (pour le champ) et 3 cartons 15 destres (pour l'hezrme), estimé 6 deniers maille obole, 3/ Un devois à la Deveze, contenant 68 sétérées 2 cartons 15 destres, estimé 12 sols 5 deniers maille obole ; il pourra en jouir, à compter de ce jour, pendant ces 9 ans et, autrement jusqu'au complet remboursement ; s'il y a une coupe du bois taillis dans le devois, le montant sera imputé sur les 924 livres ; les parties hypothèquent et obligent leurs biens et les soumettent aux rigueurs de la justice ; l'acte est fait et récité au château de Fonfrède (paroisse de Saint-Clément-de-Rivière), appartenant au sieur GUIRAUD, en présence de François ROBERT (marchand de poil de chèvre, à Montpellier) et Claude COLLET (au mas de Lebous, à Saint-Mathieu-de-Tréviers) qui signent avec les parties (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles)
- le 06.11.1774, il baille à Jean PLAGNIOL (du Triadou), le devois de Leuzière pour 4 années, commençant à la Saint Michel dernière (29.09.1774) et finissant à la Saint Michel de 1778 (29.09.1778) ; ce bail inclut les 5 terres qui y sont, y compris le champ de leuzière ; elles y seront à moitié fruits, chacun fournissant la moitié de la semence, à partir de la Saint-Michel prochaine (29.09.1775) ; de plus, il lui baille le bocage des vignes et terres, le tout pour 24 livres chaque année "qu'il payera au dernier cartier de la taille de chaque année" ; fait en double au Triadou ; ils signent (billet sous seing privé dans le dossier de la famille EUZET, au Triadou, aux AD 34) ;



Billet sous seing privé avec Jean PLAGNIOL
(le 06.11.1774)

- le 18.02.1791, il indique le nom de ses experts dans la contestation de ses soeurs sur le montant de leur légitime paternelle (voir les article de Marie Anne et de Jeanne) ;
- le 02.07.1791, il paye 4 livres 10 sols à Fulcrand BELLEVILLE (prieur et curé du Triadou) "pour l'acquit de la fondation faite sur le champ appelé de la Confrérie, et ce depuis le commencement de la présente année (quittance signée par le prieur, à Montpellier) ;
- + 3 brumaire an 11 (25.10.1802), à Saint-Gély-du-Fesc, "à la métairie des Vautes" ; il a 75 ans quand il meurt d'après les deux déclarants : Jean PEIRIDIER et Jean DOUMERGUE, de Saint-Gély-du-Fesc, "qui ont déclaré être amis du défunt" ; l'acte de décès indique qu'il est "professeur d'agriculture" ; dans les autres actes, il est dit "ménager" (en 1751) ou encore "laboureur" (en 1795) ; c'est justement en 1795 (le 26 messidor an 3 ou le 14.07.1795), qu'il est témoin de mariage, à Saint-Gély-du-Fesc ; il s'agit du mariage d'un travailleur de terre, Jean SAUMADE, et de Marie DOUMERGUE, fille d'André , laboureur, et d'Antoinette GUIGOU, "de la métairie des Vautes" ; Jean EUZET et André PEPIN sont témoins ; le premier est dit "laboureur, habitant la commune du Triadou" et le second, "fermier du citoyen VAQUIER" ; or, dans un acte du 11 messidor an 6 (29.06.1798), on voit que Jean SAUMADE est fermier du citoyen VAQUIER, au mas de Colondres ; en conclusion, en 1795, André PEPIN, beau-fils de Jean Jacques EUZET est fermier au mas de Coulondres, cependant que Jean Jacques EUZET habite encore au Triadou ; par contre, quand il meurt, en 1802, il est dit "natif de la commune du Triadou, domicilié dans la présente commune" (à Saint-Gély-du-Fesc) ; on peut donc facilement imaginer qu'il s'est installé au mas des Vautes, après le 14.07.1795, chez sa fille Jeanne et lieu où a dû travailler André PEPIN (après le mas de Coulondres).Voir Saint-Mathieu-de-Tréviers et Saint-Gély-du-Fesc

Claude (fs Claude et Marguerite de GIRARD) ° ca 1734, au Triadou ? (45 ans environ quand il se marie avec Anne MARTIN) ; le 26.04.1759, son père lui lègue 350 livres pour lui tenir lieu de toute légitime paternelle et portion d'augment (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) ; le 28.05.1767, en tant que donataire universel de son père, son frère Jean Jacques, lui paye ses droits de succession paternel, maternel et fraternel, soit 675 livres (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles - pour les détails de l'acte, voir l'article de Jean Jacques) ; x1 Jeanne PRIEUR, le 07.05.1778, à Jacou ; il est travailleur de terre et "habitant de la paroisse de Jacou depuis six moins" (sic) quand il se marie, en présence de Jean Pierre COMBE (jardinier de BOCAUD), d'Antoine MONTELS (paire de Jean François SOUBEYRAN, tisserand de mouchoirs) et d'Antoine COSTE (garçon jardinier), tous habitants de Jacou ; en fait, les actes qui suivent montrent qu'il était habitant de Jacou depuis six ans ; leur fils Jean Baptiste, né le 21.12.1778 au Triadou, meurt le 23.12.1778 et son épouse meurt le 26.12.1778, probablement des suites de l'accouchement ; veuf, il conclut le 02.04.1779, un contrat de mariage avec Elisabeth MASCLAC qui habite au mas de la Salade à Treviés ; celle-ci est originaire du hameau de Cazarels, paroisse de Saint-Jean-de-Cuculles ; c'est dans cette paroisse qu'est passé le Cm en présence de sa mère (Marie DAUMAS, qui demeure à Claret, son père, Barthélémy MASCLAC, étant décédé) ; Claude EUZET est indiqué de la manière suivante : "originaire du Triadou demeurant depuis six ans en qualité de chasseur au chateau de Jacou" ; en constitution de dot, Marie DAUMAS prévoit 100 livres pour sa fille (à reconnaître en privilège de dot par Claude EUZET) et il s'y ajoute 99 livres 19 sols de "dorures et nippes" ; Claude donne à Elisabeth en "augment et gain de survie 199 livres 19 sols (plus la jouissance de ses biens et revenus, dans l'hypothèse de son décès avant son épouse, à condition qu'elle vive "en viduitté) et elle lui donne en "contre augment et gain de survie", 100 livres ; ils déclarent que les biens de l'un et de l'autre n'excèdent pas la valeur de 500 livres ; l'acte est passé dans la maison de Jacques MASCLAC (cousin d'Elisabeth), en sa présence et de celle de René TONDUT qui signent avec lui mais Elisabeth ne sait pas signer (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; le 10.05.1779, Claude EUZET et Elisabeth MASCLAC "ont volontairement resillé et cancellé le contract de mariage par eux passé devant nous notaire le second avril dernier" ; Elisabeth déclare aussi "avoir en son pouvoir les dorures quelle setoit constituée lors de sondit contract de mariage" ; cet acte de résiliation est passé dans la maison de Claude EUZET, au Triadou, en présence de Pierre MARTIN (travailleur habitant Assas) et Joseph PLAGNIOL fils (ménager au Triadou) qui signent (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; x2 Anne MARTIN, le 30.05.1779, à Assas ; Cm, le 10.05.1779 ; l'acte a été passé "avant midy" et se trouve au f° 297 verso du minutier du notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort ; la résiliation du contrat précédent a été aussi passée avant midi auprès du même notaire et se trouve au f° 297, juste avant ; de plus, le futur beau-père de Claude, Pierre MARTIN, a été l'un des deux témoins de la résiliation du Cm avec Elisabeth MASCLAC ; dans ce nouveau Cm, Claude est présenté de la même façon sauf qu'il est dit demeurant depuis environ six ans au chateau de Jacou ; Pierre MARTIN n'est pas accompagné de sa fille et il fait la "promesse en son propre et privé nom de luy faire approuver le present a peine de touts depans dommages et interéts" ; il dote sa fille de 30 livres qui correspondent à l'estimation que les parties ont faite de la valeur des "dorures" de la future, à charge pour Claude de les reconnaître comme privilège de dot ; dans l'hypothèse de son décès avant celui de son épouse, celle-ci aura la jouissance de ses biens, à condition de ne pas se remarier, car "si elle convoloit a de secondes nopces ladite future n'auroit que 200 livres quy luy seroient payés dabord aprés son convol" ; il déclare que ses biens n'excèdent pas 299 livres 19 sols ; les parties obligent leurs biens ; l'acte est fait et récité dans sa maison, en présence d'Antoine DESFOUR (qui habite au masage des Cazarels, à Saint-Jean-de-Cuculles) et André PEPIN (du Triadou) qui signent ;

Les signatures de Claude EUZET et de Pierre MARTIN (son beau-père)
(le 10.05.1779)

à la naissance de son fils Antoine, en 1780, il est signalé comme "chasseur de M. de BOCAUD" (à Jacou) ; de même, au baptême de sa fille Jeanne Marie, en 1783, il est dit : "chasseur demeurant de Boucaut" (sur les de BOCAUD, voir "la suite 2 de Jacou") ; il habite à Assas, au moins de 1781 à 1798 (selon les années de naissance de ses enfants et celle de son décès) ; il connaît des personnages importants, comme on le voit, par exemple, lors du baptême de sa fille Jeanne Marie. Le parrain est Jean Jacques LACLOTTE, président de la chambre des comptes et la marraine est Jeanne Marie d'ASSAS ; cependant, dans un acte du 06.09.1792, il est dit "citoyen du lieu de Jacou" : avec son neveu Claude EUZET (du Triadou), il vend une bergerie, au Triadou, à Joseph PLAGNIOL, "citoyen du lieu du Triadou" ; elle lui appartient pour 1/4 et son neveu en est propriétaire pour les 3/4 ; son prix est de 400 livres, soit 100 livres pour lui et 300 livres pour son neveu ; elle "confronte du levant la place de l'entrée de la maison dudit PLAGNIOL, du midy le chemin de moulin, du couchant la cour de ladite bergerie et du vent droit ledit sieur PLAGNIOL." ; elle est en très mauvais état, ce qui explique le prix ; PLAGNIOL paye immédiatement "en assignats, monoye ayant cours" ; une quittance est délivrée ; la possession et jouissance du bien est du même jour pour l'acheteur ; de plus, son neveu lui paye 200 livres, "acompte du supplément de legitime qui lui est duë de l'heredité de feu Claude EUZET père de ce dernier" (on comprend que cette vente a permis de payer cet acompte sur les droits de succession de son père) ; l'opération est soumise aux rigueurs de la justice et par exprès au tribunal du district de Montpellier ; l'acte est passé dans la maison de la demoiselle ROUSSEL, en présence de Jean Baptiste CASTHANIÉ (citoyen de Montferrier) et de Jacques ROSSIGNOL (citoyen de Montpellier) qui signent avec lui (notaire Jacques CHALAT, de Castries) ; le 18.08.1793, son neveu, Claude EUZET, lui paye encore 400 livres pour le reste de son supplément de légitime paternelle ; il tient quitte son neveu et oblige, à cet effet, tous ses biens ; l'acte est passé en l'étude du notaire, en présence de Jacques ROUSSET (de Montpellier) et de Pierre Mathieu SOUBEYRAN (de Jacou), "lesquels ont attesté à nous notaire la connaissance des dits EUZET oncle et neveu" (notaire Jean Dominique AUTERACT, de Montpellier) ; le bureau de l'enregistrement de Montpellier indique un testament du 12 vendémiaire an 6 (03.10.1797) et du 26 messidor an 6 (14.07/1798) mais sans précision du notaire qui a passé l'acte ; les héritiers sont ses enfants : Antoine, Pierre, Pascal, Baptiste, Etienne, Marie, Louise et Françoise EUZET ; il y a une maison et des hermes pour un montant de 380 livres ; + 6 messidor an 6 (24.06.1798), à Assas ; dans l'acte de vente d'une maison à deux étages et de terres au Triadou à Jean François PEPIN, le 20.03.1824, il est dit que ces biens (qui étaient dans sa succession et qui avaient été donnés en usufruit et jouissance à Anne MARTIN, suivant leur contrat de mariage) lui venaient de la succession de son père, appelé aussi Claude, "au moyen du bail de paiement à lui consenti par feu Jean Jacques EUZET son frère, en sa qualité de donataire universel de Claude leur père et ce pour remplir de ses dits droits légitimaires paternels suivant acte du 28.05.1767 (notaire MAUMEJEAN, des Matelles). Voir Jacou. et Assas


Marie Anne, écrit, le plus souvent, Marianne (fa Claude et Marguerite de GIRARD) ° 11.03.1735, au Triadou ; le 26.04.1759, son père lui lègue 350 livres pour lui tenir lieu de toute légitime paternelle et portion d'augment (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) ; Cm avec Jean AZEMAR le 25.12.1760 : elle se constitue une dot de 235 livres composée de 60 livres représentant le montant des "bijoux et dorures qu'elle possède et 175 livres représentant le 8ème sur les biens de sa mère décédée ab intestat ; de son côté le fiancé reçoit deux terres aux Matelles par ses parents ; son frère Jean s'engage à payer les 175 livres à la saint Michel prochaine (29.09.1761), sans intérêts ; l'acte ne prévoit pas de droit d'augment et est passé au Triadou dans la maison EUZET, en présence de Pierre AZEMAR (frère du fiancé), Guillaume ROUMIEU, des Matelles (oncle du fiancé), Jean PLAGNIOL (ménager du Triadou, cousin de la fiancée), Joseph CLAPAREDE (prieur du Triadou) ; elle ne sait pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de la val de Montferrand) ; x Jean AZEMAR, le 22.01.1761, au Triadou ; le 06.05.1767, son frère, Jean Jacques EUZET, vend à Etienne TONDUT (travailleur de Saint-Jean-de-Cuculles), deux pièces de terre situées au Triadou pour le prix de 600 livres pour lesquelles il demande à l'acheteur d'en verser 400 à Jean AZEMAR ( maître des biens dotaux de Marie Anne et demeurant "actuellement" au Triadou) pour venir en déduction des droits de légitime paternelle et maternelle de Marie Anne ; Etienne TONDUT paye immédiatement 100 livres et s'engage à payer les 300 livres restantes le jour de la Saint Michel, 29.09.1767 ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Jacques GRAS (fils à feu Pierre, dit petit laboureur) et Jean CHALIÉ (travailleur demeurant à la métairie de Laval, paroisse de Saint-Gély-du-Fesc) ; les parties obligent leurs biens ; TONDUT ne sait pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ; le 06.05.1767, son frère, Jean Jacques EUZET, vend à Louis ROUX (travailleur de Saint-Jean-de-Cuculles), deux pièces de terre situées au Triadou pour le prix de 1435 livres pour lesquelles il demande à l'acheteur d'en verser 289 et 10 sols à Jean AZEMAR ( maître des biens dotaux de Marie Anne et demeurant au Triadou), pour "restes des droits de legitime paternelle et maternelle et portion d'augment" de Marie Anne, le jour de la Saint Michel prochain ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Marc Antoine MARTIN (ménager des Matelles) et Jean CHALIÉ (travailleur demeurant actuellement à la métairie de Laval, paroisse de Saint-Gély-du-Fesc) qui signent ; ROUX ne sait pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ; deux autres versements du 02.11.1767 sont faits pour son droit de légitime (notaire Jean Joseph BRUGUIERE, de Montpellier - à compléter) ; elle conteste le montant qui lui est versé mais il faut attendre le 26.05.1790 pour constater la dégradation des relations entre les deux parties ; en effet, à cette date, elle adresse une lettre à Claude EUZET (fils de Jean Jacques), son neveu, depuis la métairie de Lauriol où elle habite (en fait, il s'agit de la métairie de Loriol, qui se trouve à Vendargues) ; elle est alors veuve de Jean AZEMAR :



Lettre adressée par Marie Anne EUZET à son neveu, Claude EUZET
(le 26.05.1790)

Cette lettre que Marie Anne n'a pas écrit elle-même (puisqu'elle ne sait pas signer) est intéressante aussi bien sur la forme que sur le fond. Sur la forme, d'abord, elle est faussement conviviale : "Mon cher neveu" (au début) et "je suis votre tante" (à la fin) pouraient faire croire à une relation chaleureuse mais c'est tout le contraire comme le montre le texte entre ces deux mentions ; en gros, elle en a assez que son neveu la "balade" avec de bonnes paroles ! elle arrive avec son expert et elle prévient : s'il n'est pas là lundi qui suit, il peut s'attendre à des frais ; en cas d'absence, elle ira immédiatement à Montpellier faire désigner des "experts d'office". Bref, c'est une lettre comminatoire : elle entend se faire payer un supplément de son droit de légitime dans la succession de son père, Claude EUZET. Il faut croire que cette dernière tentative d'aboutir à un accord a échoué car, le 18.02.1791, Jean Jacques EUZET désigne ses experts, SERRE et PRALON, hommes de loi, qui devront travailler avec les experts de ses deux soeurs (RECH et CAIZERGUES aîné, hommes de loi), Jeanne EUZET (qui réclame aussi un supplément de légitime) et Marie Anne EUZET ; cette désignation fait suite à un exploit du 12.02.1791 dans lequel il était sommé d'indiquer les noms de ses experts, afin de terminer définitivement les contestations. L'acte est passé dans la maison presbytérale du Triadou, en présence de Fulcrand BELLEVILLE (prieur du Triadou) et Joseph CROZE (prêtre et curé de Saint-Jean-de-Cuculles) qui signent (notaire Jacques CHALAT, de Castries). La sentence arbitrale est donnée le 07.01.1792. Les résultats de cette sentence se trouvent dans un acte du 09.05.1792 du notaire Jacques CHALAT, de Castries : Marie Anne est en droit de percevoir 749 livres 17 sols 8 deniers que Jean Jacques EUZET est condamné à lui verser, ainsi que 179 livres 13 sols 4 deniers des dépens, "a ce non compris les frais d'enregistrement signification et autres" et il est indiqué que Jean Jacques EUZET est "en moment d'appeler de ladite décision et sentence par devant le tribunal de district de Montpellier". Manifestement, il n'y avait pas qu'une question d'argent entre le frère et la soeur. C'est bien ce que montre le règlement définitif qui a lieu le 08.12.1792. En effet, alors que le supplément de légitime accordé à Jeanne EUZET est payé dans sa totalité (voir à son article), Jean Jacques EUZET envisage pour son autre soeur, Marie Anne, de contester la sentence en appel ; aussi "considérant qu'un pareil procès peut être long et dispendieux", les parties décident de transiger : pour le montant demandé depuis le 07.07.1762 (date du décès de Claude EUZET, père de Marie Anne) jusqu'à ce jour, il est décidé de fixer le supplément de légitime au montant de 600 livres, y compris pour les frais et les intérêts ; la somme est vérifiée et "emboursée" devant le notaire et les témoins ; c'est Claude EUZET, son neveu, qui représente Jean Jacques EUZET, son père ; pour la sûreté de l'opération, les parties obligent et hypothèquent leurs biens ; l'acte est fait et récité "au bout du pont dudit Castelnau dans le moulin a blé dudit BARDON" (ce qui évite ainsi la maison des EUZET, au Triadou) ; sont présents : Claude Joseph DINDEPEAU (écrit aussi DINDEPOT) dit Courtois et Jacques ROSSIGNOL (maître tailleur d'habits, de Montpellier) qui signent (notaire Jacques CHALAT, de Castries) ; le 01.12.1775 , son fils, Jean André AZEMAR, naît à Vestric et Candiac (30) (Laurent EUZET, frère de Marie Anne est aussi, en 1775, à Vestric où il travaille au château) ; le 23.04.1806, elle est indiquée comme veuve de Jean AZEMAR et habitant du lieu de Saint Aunès (34) quand son fils Jean André AZEMAR (boulanger) se marie à Montpellier avec Marie DOMERGUE ; + ?, à ? Saint-Aunès et Vendargues


Louis (fs Claude et Marguerite de GIRARD) ° 11.11.1736 Le Triadou ; il est ensuite au mas de la Salade puis au mas de Lebous, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; le 26.04.1759, son père lui lègue 350 livres pour lui tenir lieu de toute légitime paternelle et portion d'augment (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) ; x Marie Anne ARNAUD, le 11.08.1760, à Saint-Jean-de-Cuculles ; Cm 29.06.1760 (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) ; l'acte de mariage précise : "Ledit Louis EUZET et Marie Anne ARNAUD ont dit avoir eu avant le présent mariage une fille née le 26 juin dernier et baptisée par nous le 27 du mois, dont le parrain fut Jean ARNAUD, son grand père, et la marraine Marguerite Angélique VIDAL, cette fille nommée Angélique, dont ledit Louis EUZET a dit être le père et a reconnu luy appartenir (...)" ; le Cm indique aussi que "comme celle cy s'est accouchée depuis deux ou trois jours d'une fille ledit EUZET fiancé la réclame sienne et de ses oeuvres et pour son enfant légitime" ; le Cm indique qu'il reçoit l'équivalent de 100 livres que la fiancée s'est constituée en dorures ; assistent au Cm : ARNAUD père, Dominique ARNAUD, fils de celui-ci, Guiraud TONDUT et Jean Louis CALMET, travailleurs habitant Saint Jean ; assiste aussi au Cm, Fulcrand GREGOIRE, qui a la procuration du père de Louis, absent ; le 04.06.1762, il signe un acte de "Reconnaissances d'effets", en faveur de son épouse pour des biens mobiliers qu'il a reçus lors de son mariage et qui doivent être rendus à celle-ci, "le cas arrivant" (sous-entendu, après son décès) ; la liste de ces biens se trouve dans "la suite 1" ; c'est dans cet acte qu'est précisée son arrivée à Saint-Mathieu-de-Tréviers : "Louis EUZET, travailleur originaire du Triadou, demeurant depuis environ dix mois audit Saint Mathieu" ; l'acte est fait et récité "dans la maison du nommé TEZIAN ou ledit EUZET reste", en présence de Jean ROUGER et de Jacques MONTELS, travailleurs habitant Saint Mathieu, qui signent (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) ; c'est peut-être lui qui décède à Viols-le-Fort, le 07.08.1772, "ancien domestique au chateau de Camboux, agé d'environ cinquante ans" : même si l'âge estimé ne correspond pas, c'est le seul EUZET avec ce prénom qui semble correspondre ; il est enterré le 08.08.1772 dans le cimetière de Viols ; Viols-le-Fort et Saint-Mathieu-de-Tréviers et Saint-Jean-de-Cuculles



La signature de Louis EUZET
(le 04.06.1762)

Laurent (fs Claude et Marguerite de GIRARD) ° 11.03.1744 Le Triadou ; le 26.04.1759, son père lui lègue 350 livres pour lui tenir lieu de toute légitime paternelle et portion d'augment (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant les Matelles) ; ses droits de succession lui sont payés par son frère Jean Jacques, le 05.05.1767 ; ils se montent à 600 livres qui se décomposent ainsi : 1/ 350 livres pour légitime paternelle et portion d'augment, 2/ 175 livres pour 1/8ème sur les biens de Marguerite de GIRARD, sa mère, morte ab intestat, 3/ 75 livres " à quoi ils ont amiablement réglé les intérêts depuis qu'il a quitté la maison jusqu'à ce jour" - voir l'acte de 1772 pour ce paiement ; il habite au Triadou quand cet acte est passé (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant les Matelles) ; le 20.08.1772, il habite encore au Triadou, il est dit travailleur et il vend à Jean ARNAUD (de Saint-Jean-de-Cuculles) une terre, champ et herme située au Triadou, "tenement de Terrouze", appelée "le camp nègre", confrontant du levant et marin AUZEMARD, du couchant et vent droit Marcelin PLAGNIOL, contenant 10 sétérées pour le champ et 15 dextres pour l'herme, le tout pour un montant de 695 livres dont l'acheteur paye immédiatement 395 livres, le reste devant être payé trois ans plus tard, à 5 % d'intérêt ; c'est son frère, Jean Jacques EUZET, qui lui a cédé cette terre en payement de ses droits de légitime, le 05.05.1767 (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant les Matelles) ; le 22.10.1772, il prête 494 livres à Jean PLAGNIOL, consul du Triadou, qui emprunte au nom de la communauté des habitants du Triadou pour faire effectuer des réparations au presbytère du Triadou, somme que le consul s'engage à lui rembourser dans le délai d'un an (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant les Matelles) ; le 08.01.1776, il reçoit de Jean PLAGNIOL, consul du Triadou, 556 livres 10 sols 9 deniers, somme déboursée par Antoine VIEILLE, caution du collecteur, soit 480 livres en capital et 72 livres en intérêts, somme due suite à l'obligation du 22.10.1772 et suite à la vérification des commissaires du diocèse, le 03.02.1775 ; passé dans la maison de PLAGNIOL, au Triadou, en présence de Jean Joseph MAUMEJAN, des Matelles et de Jean Baptiste MARTIN, ménager des Matelles, qui signent avec les parties ; l'acte est ensuite contrôlé pour un montant de 4 livres 4 sols, à Saint-Martin-de-Londres ; dans cet acte, Laurent est indiqué comme travailleur, habitant au château de Vestric, dans le diocèse de Nîmes (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; à la suite de la vente du 20.08.1772, les 300 livres restantes sont payées par Jean ARNAUD, le 16.08.1778 ; à cette date, il est dit que Laurent EUZET, ménager, originaire du Triadou, est "demeurant depuis environ quatre années au château de Vestric au diocèse de Nîmes" (aujourd'hui, la commune de Vestric-et-Candiac, dans le Gard) ; cet acte est passé chez le notaire Jean Joseph MAUMEJAN, des Matelles ; x Jeanne GONTIER, le ?, à ? ; quand le couple fait baptiser leur fille Catherine, le 26.11.1780 (le jour même de sa naissance), Laurent est "paire chez Mr PERESE, sur cette paroisse" et le couple réside à Castelnau ; il signe EUZET ou Laurent EUZET ou encore EUZET père (en 1780). Voir Castelnau-le-Lez


Les signatures de Laurent EUZET, travailleur du Triadou, de Jean PLAGNIOL, consul de la communauté des habitants du Triadou, de Guillaume ESTEVE maçon de Saint-Mathieu-de-Treviers, de Jean BESSEDE, travailleur du Castel de la Roquette, demeurant au Triadou, de Jean Joseph MAUMEJEAN, praticien des Matelles qui écrit son nom MAUMEJAN, de Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles, qui est notaire royal des lieux de la val de Montferrand (le 22.10.1772)


François (fs Claude et Marguerite de GIRARD) ° 09.01.1743 Le Triadou ; + 08.12.1748 Le Triadou.

Pierre (fs Claude et Marguerite de GIRARD) ° 23.10.1744 Le Triadou ; soldat puis cordonnier ; son père lui lègue 350 livres pour lui tenir lieu de toute légitime paternelle et de portion d'augment, par acte du 26.04.1759, à lui payer, la moitié à l'âge de 30 ans et la moitié trois ans plus tard, sans intérêts (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) ; x Catherine MOTA, le 31.01.1775, à Nancy, paroisse de Saint Sébastien (54), cependant que les fiancailles ont été célébrées le 15 ; il est grenadier dans le régiment du roi ; au mariage, assistent, notamment, un caporal (MENY) et un fourrier (ROBIN) du régiment ; il signe l'acte EUSET et un frère de l'épouse signe MOTA ; elle appose sa marque (une croix) ; lui-même est indiqué comme laboureur originaire du Triadou et son nom est écrit HEUZET ; il est soldat au moins jusqu'en 1774 mais il ne l'est plus le 13.04.1775 quand il se fait régler ses droits de légitime ; à cette date, il est garçon cordonnier et il réside à nouveau au Triadou (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) ; la quittance de paiement se fait au mas de Cécelés (à Saint-Mathieu-de-Tréviers), en présence d'André DÉSHONS et Antoine VIEILLE (habitants de la Fabrarié, à Treviés) ; en fait, il reçoit 1005 livres représentant les 350 livres de son père, plus 175 livres pour ses droits de légitime maternelle (sa mère étant morte ab intestat), plus 22 livres pour la portion de la légitime maternelle "de feu Louis EUZET son frère aussy mort ab intestat après leur mère", plus 458 livres pour les intérêts de ces sommes "qui ont couru depuis que ledit Pierre EUZET a quitté la maison paternelle jusque à aujourd'huy" (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) ; en fait, c'est Joseph VINCENT, ménager de la métairie de Cécelés qui lui délivre ces 1005 livres, comme l'avait prévu un contrat de vente de deux devois du 13.02.1774 entre Jean Jacques EUZET (son frère aîné, héritier universel de leur père) et Joseph VINCENT ; cette vente d'un devois à Tréviés (Resticlou) et au Triadou (Tartigoux) avait coûté 1500 livres : 595 payées immédiatement et 1005 réservées pour Pierre EUZET qui était alors "au service du roy" (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) ; c'est ensuite en 1780 que Pierre EUZET et Catherine MOTA apparaissent sur Castelnau-le-Lez, en étant parrain et marraine de baptême de Catherine "BALBINE", fille de Mathieu BEC, "imprimeur d'indienne", et de Marie "TRICONNE" (TRICOU), dans un acte non daté qui succède à un acte du 12 mars et qui précède un acte du 2 avril ; ils sont ensuite parrain et marraine de Catherine EUZET, fille de Laurent et de Jeanne GONTIER, le 26 novembre de la même année 1780 ; dans les deux cas, le curé souligne qu'ils sont résidents dans la paroisse ; il signe Pierre EUZET ou simplement EUZET ; + 16.09.1782, à Castelnau-le-Lez ; il est enterré "dans le cavot (caveau) de l'euvre (l'oeuvre)", comme beaucoup de paroissiens de cette époque ; sa femme, Catherine MOTA, se remarie le 14.10.1783, aux Matelles. Voir Nancy et Castelnau-le-Lez.

Jean (fs Claude et Marguerite de GIRARD) ° 05.06.1746 Le Triadou ; + avant le 26.04.1759, date de la donation de Claude EUZET à son fils aîné Jean Jacques et dans laquelle il réserve 350 livres pour chacun de ses sept autres enfants (vivants), nommément désignés ; Jean n'est pas indiqué dans cette liste.

Catherine (fa Claude et Marguerite de GIRARD) ° ca 1748 ; le 26.04.1759, son père lui lègue 350 livres pour lui tenir lieu de toute légitime paternelle et portion d'augment (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) ; + 19.11.1764 paroisse Notre-Dame-des-Tables, Montpellier.

Jeanne (fa Claude et Marguerite de GIRARD) ° 08.12.1748 Le Triadou ;


Baptême de Jeanne EUZET, au Triadou (fille de Claude et de Marguerite de GIRARD (le 12.12.1748). On y voit la signature de Jeanne EUZET (sa tante, qui signe EUSETTE), d'un de GIRARD (qui signe de GIRARD), de Claude EUZET (le père), d'Antoine BERTRAND (le parrain, de Saint-Bauzille-de-Putois) et de POUDEROUS, le prieur (qui a été curé de Grabels jusqu'en 1737). Cet acte est particulièrement intéressant par le fait - rare, à cette époque - de la signature d'une roturière (Jeanne EUZET).

le 26.04.1759, son père lui lègue 350 livres pour lui tenir lieu de toute légitime paternelle et portion d'augment (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de la val de Montferrand) ; x1 Louis NEUTRE, le 21.07.1763 au Triadou ; Cm le 02.07.1763 : elle se constitue en dot 40 livres "pour le montant des dorures qu'elle a devers elle et que ledit fiancé déclare avoir eu en son pouvoir" ; sont témoins au Cm : Jean Jacques EUZET (frère de Jeanne), Pierre AZEMAR (père, laboureur habitant aux Matelles) et Pierre AZEMAR (fils, laboureur habitant au Triadou) qui signent (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de la val de Montferrand) ; elle ne sait pas signer ; elle demeure à Saint-Jean-de-Cuculles à partir de son mariage ; le couple a un enfant, Antoine Benoît qui naît le 06.10.1766, à Saint-Jean-de-Cuculles ; le couple a un autre enfant, Suzanne Marguerite, qui naît le 03.03.1772, à Saint-Jean-de-Cuculles ; elle est veuve, le 13.06.1776 (décès de son mari à Saint-Jean-de-Cuculles) ; le 10.03.1777, elle a un enfant naturel qu'elle appelle Jean Baptiste ; l'acte de baptême du lendemain indique : "laquelle dite Jeanne EUZET a dit avoir fait sa déclaration devant mr GAUTIER juge du lieu et a nommé pour père de l'enfant Jean ARNAUD, fils de Dominique ARNAUD et de Marie ARNAUD son épouse" ; cet enfant décède le 27.09.1778 ; le 25.08.1779, toujours habitante de Saint-Jean-de-Cuculles et veuve de Louis NEUTRE, elle baille "a moitié fruits" deux terres au Triadou qui lui appartiennent en propre, d'une part une pièce "moitié champ moitié vigne près le chemin de Saint Jean", d'environ 3 cétérées, et, d'autre part, un champ d'environ 1 cétérée ; le bail est de 6 ans commençant le jour de l'acte ; les parties déclarent que les fruits desdites pièces peuvent être annuellement de valeur de 30 livres ; la récolte de vin sera partagée "a trait de cuve" et les raisins à la vigne au choix de Jeanne ; partage par moitié aussi pour le blé et les pailles ; elle payera seulement la taille et fournira la moitié du blé nécessaire pour ensemencer les champs ; les sarments appartiendront à PEPIN et les pailles serviront, au Triadou, à faire du fumier ; ils obligent leurs biens pour la sûreté du contrat ; l'acte est passé dans la maison ayant appartenu à feu M. de FIGAREDE, en présence de Jean ICARD, ménager et Pierre PLAGNIOL, travailleur, qui signent avec André PEPIN (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; elle a un autre enfant naturel qui naît le 05.04.1780 et qu'elle appelle Nicolas mais l'acte n'indique pas le nom du père ; x2 Louis BROUILLET, le 14.09.1784, à Montpellier (paroisse Saint Pierre) ; Cm 12.08.1784 (notaire Dominique AUTERACT, de Montpellier) ; avec sa soeur Marie Anne, elle réclame un supplément de légitime paternelle ; ainsi, le 12.02.1791, elle fait demander par exploit d'huissier à son frère, Jean Jacques, les noms de ses experts, ce qu'il fait par acte du 18.02.1791 (notaire Jacques CHALAT, de Castries - voir l'article de Marie Anne) ; elle habite alors à Teyran avec son mari ; la sentence arbitrale est rendue le 07.01.1792 ; son neveu, Claude EUZET, lui paye un premier acompte de 50 livres, le 02.06.1792 ; c'est ensuite par un acte du 08.12.1792 que se fait le règlement final ; son neveu Claude EUZET lui paye 500 livres "a elle duë par ledit EUZET son père ou pour les interets dicelle depuis le décès de ce dernier jusqu'au sept janvier passé, suivant la sentance arbitralle renduë a cet effet par les citoyens SERRES, CAIZERGUE, PRALON et RECH hommes de loy ledit jour sept janvier dernier" ; la somme est payée en "assignats monnoye ayant cours" ; l'acte rappelle aussi les paiements antérieurs (06.05.1767 et 02.11.1767 - voir à l'article de Marie Anne) ; dans cet acte, il est dit qu'elle habite à "Treviés" avec son mari (notaire Jacques CHALAT, de Castries) ; on peut noter que les relations entre Jeanne, d'une part, son frère Jean Jacques et son neveu Claude, d'autre part, sont moins conflictuelles que pour sa soeur Marie Anne ; en effet, le règlement intervenu ici est définitif au contentement des deux parties alors que pour Marie Anne, il faut encore que Jean Jacques menace de faire appel pour casser la sentence arbitrale et aboutir à une transaction avec Marie Anne sur un montant réduit à 600 livres (voir à l'article de Marie Anne) ; le 1er jour complémentaire de l'an III (17.09.1795), elle emprunte 4000 livres au couple Marguerite GUIBAL et Antoine PRENOT, de Montpellier [notaire Michel ALICOT, de Montpellier - indiqué dans l'acte de remboursement (y compris 57 livres d'intérêts, en assignats) par son fils Antoine NEUTRE, le 12 nivôse an IV ou O2.01.1796 (notaire François AUTERACT, de Montpellier)] ; + 2ème jour complémentaire an III (18.09.1795), "dans la maison Boret, rue de l'Aiguillerie", à Montpellier. Saint-Jean-de-Cuculles et Montpellier et Saint-Mathieu-de-Tréviers



Quittance de Louis BROUILLET à son neveu, Claude EUZET
(le 02.06.1792)



Marguerite (fa Claude et Marguerite de GIRARD) ° 25.08.1750 Le Triadou ; + avant le 26.04.1759, date de la donation de Claude EUZET à son fils aîné Jean Jacques et dans laquelle il réserve 350 livres pour chacun de ses sept autres enfants (vivants), nommément désignés ; Marguerite n'est pas indiquée dans cette liste.


- Génération 14 (génération 15 de La lignée)

Jean Baptiste (fs Claude et Jeanne PRIEUR) 21.12.1778 Le Triadou ; + 23.12.1778 Le Triadou


Jean Jacques (fs Jean Jacques et Suzanne RICARD) ° 18.07.1751, à Saint-Clément-de-Rivière ; b 20.07.1751, à Saint-Clément-de-Rivière, le p : Guillaume FOURNEL, de Saint-Clément-de-Rivière, la m : Jeanne MONTELS, sa grand-mère ; le p et les témoins, Fulcrand FOURNEL et André CHALBERT, signent ; + 09.04.1757, au Triadou ; Saint-Clément-de-Rivière

Claude (fs Jean Jacques et Suzanne RICARD) ° ca 1754 (si l'on tient compte de l'âge indiqué à son décès en 1814 : 60 ans, mais d'autres actes font supposer qu'il est né en 1757, 1760 ou 1761) ; c'est probablement lui (EUZET fils) qui est, par huissier, assigné à comparaître, à la requête de messire Joseph Etienne MOULLAIRE (habitant Montpellier), devant DARAUD, maître particulier des eaux et forêts, selon un billet donné par huissier, le 16.09.1776 (dossier famille EUZET du Triadou, aux AD 34) ; Cm avec Rose HEBRARD, le 02.02.1781 ; elle se fait une constitution de 48 livres "pour la valeur de ses bagues et joyaux qu'elle a devers elle" mais tous ses autres biens, présents ou à venir seront libres et paraphernaux ; de son côté Claude reçoit en donation la totalité des biens de son père, réserve étant faite de 300 livres pour sa soeur Jeanne et 300 livres pour son frère Louis ; sont présents : Marc Antoine PEYROLLE, ménager qui habite Lauret (34), son oncle, qui signe ; dans ce contrat, son nom est écrit IBRAR et elle est dite fille de feu Vidal IBRAR et de survivante Marguerite PEYROLLE (notaire Antoine PEYRIDIER, de Pompignan) ; x Marie Rose HEBRARD 30.10.1781, à Lauret, en présence d'habitants de Lauret : Pierre DUSFOUR, Hylaire DUSFOUR, Antoine PEYROLLE ; il ne sait pas signer ; sa mère lui lègue 100 livres pour lui tenir lieu de légitime dans son testament du 09.12.1788 (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; le 15.07.1787, il paye 200 livres à J. PLAGNIOL pour l'engagement du devois des agneaux que son père avait engagé ; une quittance est délivrée pour la remise de ce devois (famille EUZET du Triadou - aux AD 34) ; ménager au Triadou, il est en affaires avec le notaire Jacques CHALAT, de Castries ; on le voit dans deux lettres que lui adresse CHALAT ; dans la première, le 16.09.1789, celui-ci lui demande de remettre au charretier du commissionnaire BIMARD, 17 setiers de blé thouzelle qui lui appartiennent ; EUZET peut aussi lui vendre, via ce charretier, 3 ou 4 de ses propres setiers, au prix de 11 livres ; CHALAT indique qu'il pourra le voir à Teyran ou, sinon, il propose qu'EUZET vienne le voir au château de Castries. Le lendemain, 17.09.1789, CHALAT lui écrit à nouveau en s'étonnant qu'il ne lui ai remis que 13 setiers et qu'il ait gardé 4 setiers en disant que cela devait lui servir de semence. Aussi, CHALAT lui demande de venir dimanche à Castries avec ces 4 setiers car il ne veut pas qu'ils soient semés comme blé (famille EUZET du Triadou - aux AD 34) ; donataire contractuel de son père, c'est lui qui traite avec ses tantes, Jeanne et Marie Anne, qui demandent un supplément de légitime paternelle (voir à leurs articles les actes de 1790, 1791 et 1792) ; le 02.03.1792, sa fille Marguerite naît à Saint-Vincent-de-Barbeyrargues : on peut donc supposer qu'il y habite ou, au moins, qu'il y travaille (son absence du Triadou explique le bail qui suit) ; le 06.05.1792, il baille "en engagement et a titre d'antichrèse" à Joseph PLAGNIOL (ménager au Triadou), tous les herbages et dépaissances de "la pièce de terre appelée l'Euzière, des devois, ensemble le becage des terres, champs et vignes" lui appartenant au Triadou (sauf les glanes des arbres et bois taillis de cette pièce) ; il est entendu que PLAGNIOL ne pourra faire dépaitre son troupeau qu'après que les récoltes seront levées ; c'est pour assurance du payement de la somme de 700 livres que ce bail est fait pour une période de 4 ans qui commenceront le 10.06.1792, avec les intérêts ; à la fin du terme, il sera permis audit PLAGNIOL de se faire payer les 700 livres ou de continuer l'engagement en cas d'inexécution ; les parties obligent et hypothèquent leurs biens qu'ils soumettent aux rigueurs de justice et par exprès à celle du tribunal de district de Montpellier ; l'acte est passé dans le moulin du sieur BARDOU, en présence de Pierre ROUX et de René TONDUT (de Saint-Jean-de-Cuculles), qui signent avec PLAGNIOL (notaire Jacques CHALAT, de Castries) ; le 06.09.1792, avec son oncle Claude EUZET (de Jacou) il vend une bergerie, au Triadou, à Joseph PLAGNIOL, "citoyen du lieu du Triadou" ; elle lui appartient pour les 3/4 et son oncle en est propriétaire pour 1/4 ; son prix est de 400 livres, soit 300 livres pour lui et 100 livres pour son oncle ; elle "confronte du levant la place de l'entrée de la maison dudit PLAGNIOL, du midy le chemin de moulin, du couchant la cour de ladite bergerie et du vent droit ledit sieur PLAGNIOL." ; elle est en très mauvais état, ce qui explique le prix ; PLAGNIOL paye immédiatement "en assignats, monoye ayant cours" ; une quittance est délivrée ; la possession et jouissance du bien est du même jour pour l'acheteur ; de plus, Claude paye à son oncle 200 livres, "acompte du supplément de legitime qui lui est duë de l'heredité de feu Claude EUZET père de ce dernier" (on comprend que cette vente a permis de payer cet acompte sur les droits de succession de son grand-père paternel) ; l'opération est soumise aux rigueurs de la justice et par exprès au tribunal du district de Montpellier ; l'acte est passé dans la maison de la demoiselle ROUSSEL, en présence de Jean Baptiste CASTHANIÉ (citoyen de Montferrier) et de Jacques ROSSIGNOL (citoyen de Montpellier) qui signent (notaire Jacques CHALAT, de Castries) ; le 06.10.1792, il paye au receveur MASCLAC sa contribution foncière pour un montant de 7 livres 10 sols 6 deniers ; une quittance lui est délivrée (dossier de la famille EUZET du Triadou - aux AD 34) ; le 18.08.1793, il paye le reste du supplément de légitime à son oncle, Claude EUZET - voir à son article (notaire Jean Dominique AUTERACT, de Montpellier) ; le 26.11.1793 (an I de la Rémublique), J. PLAGNIOL déclare que Claude EUZET lui a payé les impositions sur les communaux (que lui-même a payé pour lui) ; une quittance est délivrée (famille EUZET du Triadou - aux AD 34) ; le 22 pluviôse an II (10.02.1794), il est cultivateur habitant de la commune du Triadou et vend à Pierre ROUX (habitant de Saint-Jean-de-Cuculles), une "piece terre herme a present devois a la Rompude Daupin située dans le territoire du lieu du Triadou", de contenance de 2 cétérées, 1 carton, 5 dextres, estimée 7 deniers, "suivant le compoix confrontant du levant, couchant et marin ledit Pierre ROUX pour les pieces qu'il a acquis de Jean Jacques EUZET pere et devant droit le devois de la Salade", le tout pour 72 livres que ROUX paye "reellement en assignats ayant cours" ; il est précisé que ce montant se décompose en 39 livres pour le prix de la vente et 33 livres "que le dit EUZET a payé pour le dit ROUX ou pour les fruits dudit herme" ; Pierre ROUX peut en prendre possession et jouissance immédiatement "comme il l'a fait par le passé" (notaire Guillaume TRIAIRE de la vallée de Montferrand, à la résidence des Matelles) ; le 4 prairial an IV (23.05.1796), Jean ROUGÉ, officier ministériel de la justice de paix du canton des Matelles, agit à la requête de Joseph PLAGNIOL et de Jean François PEPIN (cultivateurs au Triadou) car il a cultivé une partie du terrain communal et avait l'intention de se l'approprier et de l'inscrire à son compoix ; or, ce terrain (probablement une partie de l'ancien patus) servait aux requérants pour la dépaissance de leurs troupeaux ; PLAGNIOL et PEPIN s'opposent donc à cette usurpation et proposent, subsidiairement, de contribuer pour portion à la partie de semence utilisée ; à défaut, ils se pouvoiront pour se faire rendre justice (dossier de la famille EUZET, du Triadou - aux AD 34) ; ROUGÉ lui signifie l'acte à son domicile ; le 30 pluviôse an VIII (19.02.1800), le percepteur de l'an VII pour la commune du Triadou (MAUMEJAN) déclare qu'il a perçu de EUZET aîné la somme de 140,59 francs, en plusieurs fois, pour le montant de sa contribution foncière personnelle de l'an VII, en ce qui concerne sa portion du patus (dossier de la famille EUZET, du Triadou, aux AD 34) ; le 20.02.1814, il contracte un prêt d'un montant de 1657 francs auprès de son beau-fils, Jean MALET (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles - à compléter) ; + 07.09.1814 au Triadou ; inventaire, le 24.06.1818 (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles)

Guillaume (fs Jean Jacques et Suzanne RICARD) b 09.02.1754, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; + ? (avant le 09.12.1788 (testament de Suzanne RICARD) Voir
Saint-Mathieu-de-Tréviers.

Jeanne (fa Jean Jacques et Suzanne RICARD) ° 21.05.1757, au Triadou ; b 21.05.1757, au Triadou : p : Pierre AZEMAR (du Triadou, qui signe), m : Jeanne EUZET (du Triadou, tante de la baptisée, qui ne sait pas signer) ; Cm le 09.06.1779 avec André PEPIN : son père lui constitue une dot de 300 livres, payables sans intérêts dans trois années à compter de ce jour, plus un cabinet estimé entre les parties à 25 livres, qu'il promet de délivrer le jour du mariage ; elle se constitue 99 livres correspondant à la valeur de ses dorures estimées entre les parties ; ces dorures sont une croix d'or, des boucles d'argent, un clavier d'argent et des bagues d'or ; le futur les tient pour reçues et en fait reconnaissance sur ses biens présents et à venir en faveur de sa future épouse ; les futurs époux déclarent ne vouloir se donner aucun augment ; les parties obligent leurs biens ; l'acte est passé dans la maison de Jean EUZET, son père, en présence de Jean François PEPIN (frère d'André, ménager au Triadou), François PEPIN ((frère d'André, cordonnier à Saint-Gély-du-Fesc) et Jacques TEISSEDRE (ménager, au masage de la Vieille, paroisse de Saint-Mathieu-de-Tréviers) qui signent avec le père de Jeanne (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; x André PEPIN 18.01.1780, au Triadou ; à son mariage, assiste notamment, Claude EUZET, son oncle ; elle ne sait pas signer ; sa mère la déclare comme son héritière universelle et générale dans son testament du 09.12.1788 (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; le couple habite à Saint-Gély-du-Fesc, au "mas de Coulondres", en 1795, puis à la "métairie des Vautes", toujours à Saint-Gély-du-Fesc, comme on le voit dans l'acte de décès de Suzanne PEPIN, leur fille, le 3 pluviôse an 12 (24.01.1804) ; un autre acte donne la naissance de leur fille Gracie PEPIN, le 27 frimaire an 6 (16.12.1797), à Saint-Gély-du-Fesc (mais sans plus de précisions) ; le 28.12.1822, veuve d'André PEPIN, elle reconnaît avoir reçu de Louis EUZET (son frère) 191 francs et elle lui en fait quittance ; la somme correspond à une obligation consentie par feu Claude EUZET, reçue par le notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles, le 24.06.1814 ; Louis EUZET agit comme tuteur des enfants mineurs de Claude EUZET, son frère, et de Rose HEBRARD, en vertu de la ferme des immeubles dudit Claude EUZET (en faveur de Louis EUZET), passée devant le notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles, le 24.06.1818 ; dans cet acte, elle est dite habitante et domiciliée à la métairie de la Garde, commune du Rouet, et ci-devant à Grabels" ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Jean Baptiste SADDE (des Matelles) et de François ROUX (de Cazevieille) qui signent (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; auparavant, le 29.09.1822, elle a reçu dans les mêmes conditions, chez le même notaire, 290 francs de son frère Louis, au titre de tuteur des enfants mineurs de leur frère Claude ; le 15.01.1824, elle est présente lors du Cm de sa fille, Marie Anne PEPIN avec Joseph FRANCÉS (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; elle est alors veuve d'André PEPIN, habite et est domiciliée avec sa fille, à "la métairie de la Garde, commune de Rouet, canton de Saint-Martin-de-Londres" ; + 23.08.1829, au Rouet (34), "dans sa maison d'habitation sise au hameau de Masclac dépendant de la commune de Rouet, y domiciliée". Voir Saint-Gély-du-Fesc (la troisième branche venue du Triadou) et Le Rouet

Louis (fs Jean Jacques et Suzanne RICARD) ° 24.08.1759, au Triadou ; Cm, le 26 ventôse, an IV (16.03.1796) avec Marie PEPIN ; "elle se constitue en dot tous ses biens présents et avenir consistant en somme de deniers pour le recouvrement desquels elle constitue son fiancé son procureur irrévocable, à la charge pour lui en les recevant d'en fournir quittance contenant reconnaissance" ; principalement, elle se constitue "la somme de 50 livres en numéraire pour le montant de ses bijoux et dorures que le fiancé dit avoir vu, examiné et tient pour reçu" ; il reconnaît et assure ladite somme sur tous ses biens présents et futurs au profit de sa future épouse pour lui être rendue et restituée ou à qui il appartiendra, en numéraire métallique, le cas de restitution arrivant, "la future épouse se réservant ses biens fonds et immeubles comme libres et paraphernaux" ; Louis déclare qu'il ne jouit d'aucun revenu ; les parties obligent leurs biens présents et futurs qu'elles ont soumis à la justice ; l'acte est fait dans une des chambres du 3ème étage de la maison appartenant aux BILLAUD frères, négociants, rue Logis Saint-Paul ; sont présents : Claude EUZET (son frère, habitant au Triadou), Hilaire POULLAUD (tonnelier) et Pierre PORTALIER (commis marchand), habitants de Montpellier ; les futurs ne savent pas signer (notaire François AUTERACT, de Montpellier) ; x Marie PEPIN, le 28 ventôse an 4 (18.03.1796), au Triadou ; sa mère lui lègue 100 livres pour lui tenir lieu de légitime dans son testament du 09.12.1788 (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; le 25.11.1821, Jean MALET reconnaît avoir reçu de Louis EUZET 165 francs et il lui en fait quittance ; Louis EUZET agit comme tuteur des enfants mineurs de Claude EUZET, son frère, et de Rose HEBRARD, en vertu de la ferme des immeubles dudit Claude EUZET, passée devant le notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles, le 24.06.1818 ; Louis EUZET, absent, est remplacé par Jean VIDAL, résidant au Triadou ; la somme correspond à une obligation consentie par feu Claude EUZET, reçue par le notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles, le 20.02.1814 ; l'acte est fait en l'étude, en présence d'Etienne EUZET (agriculteur aux Matelles) et Jean Joseph PAGÈS (tailleur d'habits aux Matelles) qui signent avec Jean VIDAL (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 20.12.1822, Jeanne EUZET (sa soeur, veuve d'André PEPIN) reconnaît avoir reçu de Louis EUZET 191 francs et elle lui en fait quittance ; la somme correspond à une obligation consentie par feu Claude EUZET, reçue par le notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles, le 24.06.1814 ; Louis EUZET agit comme tuteur des enfants mineurs de Claude EUZET, son frère, et de Rose HEBRARD, en vertu de la ferme des immeubles dudit Claude EUZET, passée devant le notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles, le 24.06.1818 ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Jean Baptiste SADDE (des Matelles) et de François ROUX (de Cazevieille) qui signent (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 09.10.1823, toujours comme tuteur, il paye 663 francs à Jean MALET qui lui en fait quittance, suite à l'obligation de Claude EUZET du 20.02.1814 (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; de même, le 03.10.1824, Jean MALET reconnaît avoir reçu de Louis EUZET 284 francs et il lui en fait quittance (dans les mêmes conditions et pour la même obligation que les actes précédents ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Jean Baptiste SADDE père et de Jean Jacques BOUISSIERE, agriculteurs des Matelles, qui signent avec VIDAL (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; + 18.11.1824, au Triadou ; pour ses droits légitimaires (sur les biens de ses parents), voir à l'article de sa fille Jeanne, à la génération 15.


- Génération 15 (génération 16 de La lignée)

Jean Jacques (fs Claude et Marie Rose HEBRARD) ° 05.02.1782 Le Triadou ; + 14.02.1782 Le Triadou.

Marie Suzanne (fa Claude et Marie Rose HEBRARD) ° en 1782 Le Triadou (23 ans 6 mois quand elle se marie mais sa naissance n'est pas indiquée dans le registre paroissial) ; x Guillaume GAILLARD 18.12.1806 Le Triadou ; elle ne sait pas signer ; Cm, le 17.11.1806 : ; régime dotal ; Claude EUZET donne à sa fille de son chef et en avancement d'hoirie : 200 francs "en la valeur de bijoux et dorures que la future épouse a devers elle" ; sous réserve du droit de retour en cas de prédécès de sa fille sans enfant et de ceux-ci sans postérité (notaire François AUTERACT, de Montpellier) ; elle habite à Saint-Gély-du-Fesc après son mariage ; le 07.05.1826 a lieu le partage des biens immobiliers venant de la succession de Claude EUZET, son père ; avant cet acte, son mari paye 180 francs à ses 9 frères et soeurs, soit 20 francs à chacun, en remboursement des 200 francs d'avancement d'hoirie ; le paiement a lieu en numéraires et bonnes espèces de cours, à la satisfaction de chacun ; les biens sont divisés en "cinq lots égaux qui seront jouis par indivis de deux à deux" ; le lot qui lui est échu, en indivis avec sa soeur "Rosalie" (Marie Rose), comprend : 1/ Le restant de la maison (l'autre partie ayant été préalablement affectée à son frère Jean Jacques, au titre de préciput pour le quart des biens) ; 2/ Le tiers d'une terre champ située au devant de la maison paternelle, à prendre au milieu de ladite terre ; 3/ Le quart formant le dernier lot d'une terre champ et herme appelée Malataverne, confrontant du levant le patus, du couchant le Terrieu ; 4/ Le quart d'un bois taillis appelé Lauzière, confrontant du couchant la draye commune entre les copartageants ; 5/ La moitié de la vigne longue, à prendre du côté du nord, confrontant du couchant le chemin ; 6/ Un petit enclos appelé les ruches à miel, confrontant de toutes parts le patus ; 7/ La moitié d'un herme appelé la confrairie, à prendre du côté du couchant, confrontant du couchant le patus ; 8/ La moitié du champ du Roc, à prendre du côté du nord, confrontant du levant le grand chemin (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; pour les conditions générales de ce partage, voir l'article de son frère Jean Jacques (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 08.05.1826, un accord est trouvé avec, d'une part, ses 9 frères et soeurs et, d'autre part, Jeanne EUZET, sa cousine germaine (fille et succédante de Louis EUZET), pour convenir du montant correspondant à "la légitime" (droit de succession) de Louis, sur les biens de ses grands-parents (Jean Jacques EUZET et Suzanne RICARD) - voir les détails à l'article de Jeanne ; le 01.02.1827, avec sa soeur Marie Rose ("Rosalie"), elle vend à Jean VIDAL (agriculteur au Triadou) une partie des immeubles venant de la succession de leur père (suite au partage du 07.05.1826 entre frères et soeurs) ; en l'occurence, il s'agit des articles 3, 4, 7 et 8 de leur lot indivis ; le prix est de 1000 francs (soit 500 francs pour chacune) ; VIDAL a payé en pièces d'argent avant cet acte; la possession est immédiate mais, pour les herbages et pâturages, ce sera le 1er juin prochain et, pour les terres champs semées en blé, après la récolte qui est pendante ; les propriétés sont d'un revenu annuel d'un franc par an ; l'acte est fait dans la maison de Marie PEPIN (veuve de Louis EUZET, belle-mère de l'acquéreur) où VIDAL habite ; sont présents : Jean François PEPIN fils aîné (cultivateur au Triadou) et Joseph COULOUGNON (tonnelier à Saint-Geniès-de-Mourgues) qui signent ; elle ne sait toujours pas signer (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; acte identique dans la forme pour les deux soeurs qui, le 01.02.1827, vendent à Jean MALET (agriculteur au Triadou) des immeubles correspondant aux articles 1, 2, 5 et 6 du partage suite à la succession de leur père, le tout pour le prix de 1000 francs (soit 500 francs pour chacune) ; l'acquéreur s'engage à payer en plusieurs fois, la dernière étant au 01.02.1829 ; il est rappelé que les murs mitoyens qui doivent servir de séparation à la porte de la maison doivent être faits à frais communs entre l'acquéreur et leur frère aîné ; l'acte est fait dans le même lieu avec les mêmes témoins ; elle ne sait pas signer (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; signalée au recensement de 1836 de Saint-Gély-du-Fesc avec son mari (charron) et trois enfants ; veuve le 01.08.1840 ; signalée au recensement de 1841 de Saint-Gély-du-Fesc comme veuve GAILLARD avec trois enfants dont Auguste GAILLARD (charron) et un ouvrier charron ; + 04.08.1846, à Saint-Gély-du-Fesc, veuve de "Guilhaume GALLIARD" ; un des déclarants du décès est Jacques PÉRIDIER, son beau-fils (dans l'acte, l'âge indiqué est 72 ans !) Saint-Gély-du-Fesc

Marie Suzanne (fa Claude et Marie Rose HEBRARD) ° 29.05.1783 Le Triadou ; Cm, le 24.06.1813, avec Jean MALET ou MALLET : régime dotal, "les futurs époux se donnent mutuellement et réciproquement par donation entre vifs à jamais irrévocable et ce à titre de gain de survie tous et chacun leurs biens présents et avenir, meubles, immeubles, noms, voix, droits, raisons et actions et généralement en quoi que les dits biens consistent et puissent consister pour prendre possession et jouissance des susdits biens chacun après le décès de l'un d'eux, en faire et disposer à cette époque à leur plaisir et volontés comme de leur chose propre" ; acte passé aux Matelles, en présence de Fulcrand ICARD et Jean François CALAGE, cultivateurs des Matelles qui signent ; ni elle, ni son mari ne savent signer (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles - à noter aussi une signature MAUMEJEAN, avec cette graphie) ; x Jean MALET ou MALLET, le 12.08.1813 Le Triadou ; dans le partage des biens immobiliers, le 07.05.1826, entre ses frères et soeurs, elle obtient, indivis avec sa soeur Marie Anne, le lot qui comprend : 1/ Un petit bâtiment appelé "grenier à paille", divisé en deux pièces au rez-de-chaussée, plus l'aire attenant au bâtiment, ainsi qu'une partie de champ joignant à l'aire et au bâtiment, y compris trois muriers ; 2/ Le quart d'une terre champ vigne et herme située au tenement de "Malataverne", confrontant du couchant le torrent du Terrieu ; 3/ Le quart d'une partie de bois taillis et herme appelé "la terre longue" ; 4/ La moitié d'un bois et herme appelé "la confrairie" ; 5/ Une terre labourable, confrontant le patus et du nord les sieurs SERRE de la Salade ; 6/ Une vigne située au patus, confrontant du levant le chemin de Saint-Jean-de-Cuculles, du nord le patus ; pour les conditions générales de ce partage, voir l'article de son frère Jean Jacques (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 08.05.1826, un accord est trouvé avec, d'une part, ses 9 frères et soeurs et, d'autre part, Jeanne EUZET, sa cousine germaine (fille et succédante de Louis EUZET), pour convenir du montant correspondant à "la légitime" (droit de succession) de Louis, sur les biens de ses grands-parents (Jean Jacques EUZET et Suzanne RICARD) - voir les détails à l'article de Jeanne ; le 08.05.1826, il est décidé le partage des terres affectées en indivis avec sa soeur Marie Anne ; la part qui lui est affectée comprend : 1/ Une pièce du grenier à paille appelée "l'houstalet" ; 2/ Le ferragieu dans lequel se trouvent trois muriers ; 3/ Le quart d'une terre champ vigne et herme au tenement de "Malataverne" ; 4/ La moitié d'une terre labourable au patus, à prendre du côté du midi ; 5/ La moitié d'une vigne au patus, à prendre du côté du couchant ; les clauses générales sont les mêmes que celles du partage qui vient d'avoir lieu entre les 10 frères et soeurs ; l'acte est passé au Triadou, dans la maison de Jean Jacques EUZET, en présence de Jean VIDAL et Auguste PEPIN, fils cadet, cultivateurs au Triadou, qui signent (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 01.02.1827, avec son mari, elle vend à son frère Denis, une pièce ou membre sur rez-de-chaussée d'un bâtiment appelé "l'houstalet", au Triadou, et correspondant à sa part dans le partage avec ses frères et soeurs le 08.05.1826 ; Denis EUZET aura aussi "la faculté de cuire au four qui existe à la maison et basse-cour délaissés par Claude EUZET, leur père et beau-père, ainsi que du passage pour aller et revenir audit four" ; le prix est de 250 francs que Denis s'engage à rembourser dans un an, à compter de ce jour, sans intérêt jusqu'alors, puis au taux de 5 % au-delà ; la possession et jouissance est de ce jour ; l'acte est passé dans la maison des vendeurs, en présence de Jean VIDAL et d'Auguste PEPIN, qui signent (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 18.08.1828, avec son mari, elle délivre à Denis EUZET une quittance pour ces 250 francs qu'il vient de leur payer, en bonnes pièces d'argent ayant cours ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Jean François BATTAS (instituteur originaire d'Aubais) et de Jean Tournesol PLAGNIOL (agriculteur), des Matelles, qui signent avec le notaire (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; signalée comme journalière et veuve MALLET dans le recensement de 1836 du Triadou ; le 14.10.1838, veuve de Jean MALLET, elle rembourse 100 francs à Antoine BONNET (agriculteur à Saint-Jean-de-Cuculles) pour son fils aîné, Joseph MALLET (domestique, demeurant à Malarive, commune de Teyran) qui était débiteur de cette somme envers ledit BONNET, lequel lui concède une quittance ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Jean Joseph PAGÉS et Jacques ARNAUD (facteurs ruraux) qui signent (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalée au recensement du Triadou de 1841 avec deux enfants MALLET, Jean Hypolite et Julie Marthe ; signalée au recensement du Triadou de 1851 comme veuve et propriétaire cultivateur, avec sa fille Julie MALLET ; signalée au recensement du Triadou de 1856 comme veuve et chef de famille, avec sa fille Anne MALLET ; + 27.02.1859 Le Triadou.

Jean Jacques (fs Claude et Marie Rose HEBRARD) ° 06.02.1785 Le Triadou ; b 09.02.1785 ; p : Jean Jacques EUZET (son grand-père) ; m : Jeanne EUZET, épouse d'André PEPIN, "du lieu de Trevies" ; c'est, CARCASSONE, le curé de Saint-Gély-du-Fesc qui baptise et c'est PEPIN, le maire du Triadou, qui certifie l'extrait qui se trouve dans le dossier de la famille EUZET (aux AD 34) ; dossier militaire (an XIV, en 1805) : travailleur, taille 1 m 62, petite cicatrice au menton du côté gauche, estropié de la main gauche, réformé ; le 20.06.1815, le maire du Triadou (PEPIN) lui écrit pour qu'il se rende à Montpellier, devant "le maréchal de camp GUILLET commandant le département", le samedi qui suit, afin que ce dernier décide s'il est "en état de servir" et, dans l'affirmative, de l'incorporer dans "les bataillons des militaires retraités" ; le maire ajoute : "J'ai lieu d'espérer que vous ne manquerez pas d'obéir au présent ordre, afin d'éviter les poursuites qui pourraient être faites contre vous" ; il a dû être incorporé à partir de ce jour, puisqu'il obtint ensuite la médaille de Sainte Hélène (dossier de la famille EUZET du Triadou, aux AD 34 et dossier de la médaille de Sainte Hélène n° 187 437) ;



La médaille de Sainte-Hélène
(décernée à tous les combattants français et étrangers sous les drapeaux français,
de 1792 à 1815, pouvant le prouver et vivants au jour de sa création, le 12.08.1857)

x Marie Rose EUZET (branche de Cazevieille, fa Jacques et Marie SOULAS), le 12.11.1815, à Viols-le-Fort ; le 24.06.1818, avec ses frères et soeurs, il fait l'inventaire des biens du mobilier après le décès Marie Rose HEBRARD ; Jean Jacques est légataire par préciput et avantages du quart des biens par le testament de Claude du 05.09.1814 ; le tuteur des enfants mineurs est Louis EUZET (oncle des enfants) et le subrogé tuteur est Antoine HEBRARD (agriculteur à Lauret), selon la délibération du conseil de famille tenu devant le premier suppléant du juge de paix du canton des Matelles, le 14 juin 1818 ; l'expert pour l'inventaire est Jean Baptiste SADDES (des Matelles) ; les scellés n'ont pas été mis sur les meubles et effets "attendu leur peu de valeur" ; effectivement, le total se monte à 181,05 francs ; dans cet inventaire, les montants les plus élevés sont pour une "mule poil foncé hors d'âge" (72 francs) et "une jument poil gris" (20 francs) (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 28.06.1818, il signe un "bail à ferme" à Jean VIDAL (agriculteur du Triadou), agissant comme légataire perpétuel de son père, Claude (suivant son testament du 05.09.1814), en même temps Jean MALET (agriculteur au Triadou, agissant pour et au nom de son épouse, Marie, lesdits EUZET et MALET agissant pour et au nom de Denis, Marguerite (fille majeure), Joseph, Suzanne (épouse de Guillaume GAILLARD, charron) et Rosalie (épouse de Joseph Paul RAYNAUD), plus Louis (agriculteur au Triadou, oncle de cette fratrie), tuteur de Marie Anne, Benoît et François, tous les trois mineurs ; le bail concerne "les biens immeubles délaissés par ledit Claude EUZET qui sont situés audit Triadou, consistant en maisonnages, bois, devois, champs, hermes, vignes, muriers ...", pour le temps et terme de 8 années à compter du 1er juillet prochain jusqu'au 1er octobre 1826, au prix de 680 francs par année payables en deux termes égaux, le premier le 25 décembre prochain, le second et dernier le 29 septembre suivant et ainsi jusqu'à la fin du bail ; il est rappelé que ce bail est fait suivant les clauses de l'adjudication de ladite ferme faite à VIDAL, par acte reçu par le notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles, le 24.06.1818 ; en particulier est rappelé l'article 3 de cette adjudication qui indique que "le fermier pourra faire depaitre dans le bois taillis qui fait partie de la présente telle qualité de bete à laine qu'il voudra a l'exception de moutons dits bassiva" ; les parties ont désigné pour experts Jean Baptiste SADDE père et Jean AZEMAR (agriculteurs aux Matelles) pour constater l'état actuel des biens affermés et évaluer les effets mobiliers qui seront baillés ; le preneur devra laisser le tout dans le même état et valeur à l'expiration du bail ; sont présents à l'acte : Philippe CELLIER (agriculteur des Matelles) et Claude ARNAUD (agriculteur de Saint-Jean-de-Cuculles) qui signent avec les parties (sauf Jean MALET qui ne sait pas) ; pour les EUZET, il n'y a que la signature de Jean Jacques (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 07.05.1826, il procède, avec ses frères et soeurs au partage des biens communs venant de leur père ; le partage détermine d'abord les immeubles qui sont dans le quart des biens qui lui ont été accordés par préciput, par le testament de leur père, le 05.09.1814 ; il y a 12 items : 1/ Une partie de la maison ; 2/ Un devois partie en champ au "tenement dit du devois", clos de murailles, environ 80 ares (4 setérées), confrontant du levant et du nord la carriere qui va aux mazes, du couchant la terre dite des muriers ; 3/ La moitié d'un jardin sis au quartier des jardins ; 4/ Le tiers d'une terre champ situé au devant de la maison ; 5/ Le quart d'une terre champ vigne et garrigue au tenement de "Malataverne", confrontant du levant le grand chemin, du couchant le torrent du Terrieu ; 6/ Le quart d'un bois taillis, partie anciennement défrichée et présentement herme appelée la terre longue, confrontant du levant la draye ou passage de la largeur de 8 mètres (32 pans) ; 7/ Le quart d'un bois taillis appelé "Lauzière" ; 8/ La moitié d'une vigne longue, confrontant du midi la carrière ou chemin, du couchant le chemin de Montferrand ; 9/ Une portion de terre herme de "Malataverne", confrontant du levant le patus, du couchant le torrent du Terrieu ; 10/ Une terre et vigne au patus, confrontant du levant le Terrieu, du midi le patus, du couchant et nord le grand chemin ; 11/ Deux petites terres contigues situées au patus, confrontant du levant le grand chemin, du midi le patus, du couchant et du nord le chemin allant du Triadou à Trevies ; 12/ Une petite terre au patus, confrontant du levant et midi le patus, du nord le chemin de Saint-Jean-de-Cuculles qui vient joindre le grand chemin ; puis c'est le partage des 3/4 restants entre les 10 enfants ; "ils ont reconnu ensuite beaucoup de difficultés pour la formation en dix lots des dits biens, que cette division entraînerait le morcellement de toutes les propriétés, ce qui préjudicierait fortement à leurs intérêts" ; ils ont donc convenu d'un accord amiable pour le partage en 5 lots "qui seraient jouis par indivis de deux à deux" , Jean Jacques avec Marguerite (lot n° 1), Joseph avec Denis (lot n° 2), Susanne avec Rosalie (lot n° 3), Marie avec Marie Anne (lot n° 4), Benoît avec François (lot n° 5) ; son lot indivis avec Marguerite comprend : 1/ La moitié d'un champ appelé "de la rivière", confrontant du levant la rivière, du midi le chemin du moulin, du couchant le restant dudit champ non compris dans le présent partage ; 2/ La portion de champ et murier faisant partie de l'enclaux ; 3/ Le quart d'une vigne herme et garrigue au tenement de "Malataverne", confrontant du levant le grand chemin, du couchant le Terrieu, du nord le chemin de Cecelés ; 4/ Le quart d'un bois taillis appelé "Lauzière" ; 5/ Une vigne appelée du "cerisier", confrontant du levant le chemin du moulin, du midi et couchant le chemin de Montferrand ; 6/ La moitié du "champ du Roc", à prendre du côté du midi, confrontant du levant le Terrieu, du midi le Terrieu et le patus, couchant le patus ; les conditions générales du partage sont : 1/ la jouissance par indivis du passage nécessaire pour aller et revenir, dans la basse-cour partagée, au four à cuire le pain, ce dernier étant aussi joui et entretenu par indivis ; 2/ Les coupes de bois, de chêne vert ou blanc (notamment du bois de Lauzière), de frêne ou d'ormeaux (au champ de la rivière), du noyer (au jardin) , etc. seront vendues ou exploitées par les parties, chacun dans la proportion de ses droits ; 3/ Des bornes sont plantées amiablement pour limiter et former les divisions ; 4/ Un passage d'une largeur de 8 mètres (32 pans) est crée pour aller et revenir au bois de Lauzière ; 5/ Les créances et les frais seront payés dans la proportion des droits des parties mais la créance du 25.06.1820 de 200 francs, due à Jacques PEPIN cadet, sera divisé entre les dix parties car contractée par leur mère, Marie Rose HEBRARD ; 6/ les parties déclarent être entièrement remplies de la portion de leurs droits successifs sur les biens délaissés par Claude EUZET, ainsi que pour la constitution dotale ou reprises matrimoniales de leur mère ; elles déclarent qu'elles prendront possession de leurs parts à l'expiration du bail à ferme de ces biens consenti à Jean VIDAL (acte du 28.06.1818) sauf pour les vignes, la possession ayant lieu après la récolte ; 8/ François EUZET sera tenu de ratifier l'acte à sa majorité, sous peine de tous dépens, dommages et intérêts ; 9/ Les parties font toutes les soumissions de droit, affectations, hypothèques des biens partagés ; l'acte est fait au Triadou, dans la partie de maison expédiée audit sieur EUZET aîné pour son quart préciputaire, en présence de Jean François PEPIN et Jean PLAGNIOL (propriétaires fonciers, au Triadou) qui signent avec Jean Jacques EUZET, Guillaume GAILLARD et Joseph Paul RAYNAUD ; les autres parties ne savent pas signer (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 08.05.1826, un accord est trouvé avec, d'une part, ses 9 frères et soeurs et, d'autre part, Jeanne EUZET, sa cousine germaine (fille et succédante de Louis EUZET), pour convenir du montant correspondant à "la légitime" (droit de succession) de Louis, sur les biens de ses grands-parents (Jean Jacques EUZET et Suzanne RICARD) - voir les détails à l'article de Jeanne ; le 08.05.1826, il est décidé le partage des terres affectées en indivis avec sa soeur Marguerite ; la part qui lui est affectée comprend : 1/ Le restant du champ et murier faisant partie de l'aire ; 2/ Le quart d'une vigne herme et garrigue à "Malataverne", à prendre du côté du couchant ; 3/ Le quart d'un bois appelé Lauzière, à prendre du côté du couchant ; 4/ La moitié d'une vigne appelée "le cerisier", à prendre du côté du couchant ; 5/ La moitié du "champ du Roc", à prendre du côté du levant ; les clauses générales sont les mêmes que celles du partage qui vient d'avoir lieu entre les 10 frères et soeurs ; l'acte est passé au Triadou, dans la maison de Jean Jacques EUZET, en présence de Jean VIDAL et Auguste PEPIN, fils cadet, cultivateurs au Triadou, qui signent (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ;

le 03.04.1828, il vend à Jean VIDAL (son cousin, agriculteur au Triadou) : 1/ une partie anciennement défrichée et présentement herme de la pièce de terre appelée "la terre longue" (dont il fut fait 4 lots de l'entière pièce dans le partage de 1826), 2/ le quart d'un bois taillis appelé "Lauzière" (venant du partage du 07.05.1826 et aussi du partage avec Marguerite EUZET, épouse RATIER, le 08.05.1826, formant la division en 2 lots) ; le prix est de 700 francs qui ont été payés avant l'acte notarié ; la possession et jouissance sont du même jour ; l'hypothèque est sur les immeubles au Triadou, qui sont soumis à justice ; l'acte est fait aux Matelles, dans l'étude, en présence de Philippe CELLIER et de Fulcrand ICARD fils aîné (cultivateurs aux Matelles) qui signent avec les parties (notaire Fulcrand Benjamin, des Matelles) ; le 19.05.1834, "la commune du Triadou est autorisée à vendre aux héritiers EUZET, moyennant la somme de 223 francs, prix d'estimation, dix portions de terrains" contenant ensemble 3 hectares, 99 ares, 15 centiares. La copie de cette autorisation, par le préfet de l'Hérault, Achille BÉGÉ est ci-dessous :



La commune du Triadou vend des terrains
aux "héritiers EUZET"



(le 19.05.1834)

le 10.11.1835, il emprunte 250 francs à Jean Baptiste TONDUT, propriétaire agriculteur, à Saint-Jean-de-Cuculles (notaire Pascal Barthélémy PERIDIER, de Montpellier) ; le 24.10.1836, il fait un échange de terres avec Jean François PEPIN (propriétaire au Triadou) : PEPIN baille à titre d'échange "une pièce de terre herme, commune du Triadou, tènement de Malataverne" et EUZET baille "une pièce de terre herme", dans le même terroir, tènement de Cure Bousset ; chacune des deux pièces fait environ 20 ares et sont de pareille valeur, "c'est-à-dire d'un revenu de deux francs chacune" ; les frais sont payés par moitié pour chacune des parties ; l'acte est passé dans la maison de Jean François PEPIN, en présence d'Antoine VIDAL (propriétaire à Montalet, commune de Saint-Jean-de-Cuculles) et Jean PONSONNAILLE (cordonnier au Triadou) qui signent avec les parties (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 02.11.1838, il vend à son frère Benoît "une pièce de terre vigne plantier", au Triadou, faisant environ 20 ares, pour un montant de 150 francs (la terre venant de la succession de Claude EUZET, leur père) ; Benoît paye tout de suite et quittance est donnée à Jean Jacques ; l'acte est passé à Montpellier, dans l'étude du notaire (Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; le 11.11.1838, il vend à son frère André Denis "une pièce de terre champ avec un petit herme au milieu", au Triadou, faisant environ 20 ares, pour un montant de 150 francs (la terre venant de la succession de Claude EUZET, leur père) ; Denis paye tout de suite et quittance est donnée à Jean Jacques ; l'acte est passé à Montpellier, dans l'étude du notaire (Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; le 27.11.1838, il rembourse les 250 francs empruntés en 1835 à Jean Baptiste TONDUT, de Saint-Jean-de-Cuculles ; celui-ci opère la radiation définitive de l'hypothèque prise à son profit le 11.11.1835 contre lui ; l'acte est passé à l'étude du notaire (Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; le 27.11.1838, Balthazard BOUDE (plâtrier de Montpellier) donne main levée et consent à la radiation de l'inscription prise à son profit contre Jean Jacques EUZET au bureau des hypothèques (le 21.09.1835) mais seulement en tant que cette inscription porte sur 1/ - 20 ares 4 centiares d'une vigne portant le n° 122 section C du plan cadastral de la commune du Triadou, vendue par ledit EUZET à l'Etat (PV du préfet de l'Hérault du 17.02.1838), 2/ - la pièce de terre champ et herme vendue à André Denis EUZET (voir ci-dessus) et 3/ - la pièce de terre vigne vendue à Benoît EUZET (voir ci-dessus) ; l'acte est passé à l'étude du notaire (Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; le 03.08.1863, avec son épouse, il fait le partage anticipé de ses biens entre leurs enfants ; ceux-ci sont alors 9 : Jean Joseph (à Assas), Frédéric Denis (à Baillarguet, Montferrier), Fulcrand (aux Matelles), François (à Sainte-Croix-de-Quintillargues), Calixte (au Triadou), Rose (aux Cazarels, Saint-Jean-de-Cuculles), Anne (aux Cazarels, Saint-Jean-de-Cuculles), Cécile (à Sainte-Croix-de-Quintillargues) et Marie (à Prades) ; la raison du partage tient à son âge et à sa condition physique comme on le comprend à la fin de l'acte où "le donateur (Jean Jacques EUZET) a déclaré ne pouvoir signer à cause de cecité" ; de plus, ses biens sont "grevés de dettes", avec un passif de 4750 francs ; les biens partagés concernent surtout les immeubles car "les objets mobiliers sont presque sans valeur", en fait pour un montant de 63 francs comprenant surtout "un foudre de capacité d'environ 21 hectolitres évalué 40 francs" ; le partage concerne donc, essentiellement, les immeubles qui ont "un revenu annuel de 450 francs ; ces biens immobiliers sont divisés en 18 lots, non compris les objets mobiliers : 1/ une maison au village du Triadou, 2/ un jardin au "ténement des jardins", 3/ une maison servant d'écurie, au même lieu, appelé "l'oustalet", 4/ un champ aux "Costetes, 5/ une vigne appelée "la longue, 6/ une vigne "derrière les jardins", 7/ une vigne dite "de dessus le patus", 8/ un champ et vigne, dite des "muriers de ROUX", une vigne dite de "Puéchabon", 10/ une vigne au "grand chemin", 11/ une autre vigne, au même terroir, "confrontant du levant le Terrieu et du couchant la route neuve", 12/ un champ dit "du Roc", 13/ une vigne dite de "dessous le Roc", une terre, champ et vigne et une autre vigne contigue, appelé "le Flourat", 15/ une vigne dite de "l'Alicante", 16/ deux vignes contigues au "ténement de la combe de Mataverne", 17/ un champ "au devois", 18/ une terre avec mûriers, "près le Triadou" ; l'acte prévoit les réserves des donateurs, à savoir la "jouissance d'une pièce obscure au premier étage de la maison du Triadou, garnie de meubles", plus "une pension annuelle et viagère de la somme de 600 francs" (pension réduite à 300 francs au décès de l'un des donateurs) et à charge pour les enfants de payer les dettes, chacun selon ses droits ; l'acte est fait et récité dans la maison du donateur, au Triadou, en présence de Jean VIDAL et Auguste PEPIN (propriétaires fonciers) qui signent avec Pierre ROUX (mari de Marie EUZET) et Etienne FERRIER (mari d'Anne EUZET) ; le seul signataire EUZET est Calixte (qui signe Caliste EUZET) ; + 23.01.1872 au Triadou.



La signature de Jean Jacques EUZET
(le 16.08.1828)



Marie Rose (appelée "Rosalie") (fa Claude et Marie Rose HEBRARD) ° 17.11.1788, au Triadou ; Cm, le 01.05.1813, avec Joseph Paul RAYNAUD : régime dotal ; son père lui constitue en dot 300 francs pour la valeur de ses "dorures" que son fiancé reconnaît et assure sur ses biens présents et à venir ; elle a gagné cette somme "par un honnête travail et industrie", déclare son père (car si ses parents sont présents, elle-même est absente) ; la mère du fiancé, Catherine LIOURE, fait une donation entre vifs à son fils pour le quart de tous les biens, consistant en ses reprises dotales et c'est par préciput et hors part, pour en prendre possession après son décès, s'en réservant la jouissance pendant sa vie ; ce quart est de valeur de la somme de 250 francs et d'un revenu annuel de 12,50 francs ; Antoinette RAYNAUD, tante du fiancé, veuve de Paul DELON, "ayant ce mariage agréable et par amitié qu'elle a pour ledit REYNAUD" (le notaire écrit REYNAUD mais le fiancé signe RAYNAUD), lui donne la somme de 300 francs, qu'il devra s'en faire payer par les héritiers dudit DELON et correspondant à ses reprises dotales ; elle le subroge pour le montant de cette donation ; l'acte est fait à l'étude, en présence de Barthélémy CADET et de Jean SABATIER, habitants de Sommières qui signent avec le fiancé et Claude EUZET (notaire Jean POUJOL, de Sommières, notaire du Gard) ; x1 Joseph Paul RAYNAUD, le 07.05.1813, au Triadou ; sont témoins : Jean EUZET (frère de Marie Rose), Joseph PEPIN, Jean PLAGNOL et Jean ABRIC, tous habitant au Triadou ; après le mariage, elle habite à Saint Drézéry avec son mari ; le 07.05.1826 a lieu le partage des biens immobiliers venant de la succession de Claude EUZET, son père ; les biens sont divisés en "cinq lots égaux qui seront jouis par indivis de deux à deux" ; le lot qui lui est échu, en indivis avec sa soeur Suzanne, comprend : 1/ Le restant de la maison (l'autre partie ayant été préalablement affectée à son frère Jean Jacques, au titre de préciput pour le quart des biens) ; 2/ Le tiers d'une terre champ située au devant de la maison paternelle, à prendre au milieu de ladite terre ; 3/ Le quart formant le dernier lot d'une terre champ et herme appelée Malataverne, confrontant du levant le patus, du couchant le Terrieu ; 4/ Le quart d'un bois taillis appelé Lauzière, confrontant du couchant la draye commune entre les copartageants ; 5/ La moitié de la vigne longue, à prendre du côté du nord, confrontant du couchant le chemin ; 6/ Un petit enclos appelé les ruches à miel, confrontant de toutes parts le patus ; 7/ La moitié d'un herme appelé la confrairie, à prendre du côté du couchant, confrontant du couchant le patus ; 8/ La moitié du champ du Roc, à prendre du côté du nord, confrontant du levant le grand chemin ; pour les conditions générales de ce partage, voir l'article de son frère Jean Jacques (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 08.05.1826, un accord est trouvé avec, d'une part, ses 9 frères et soeurs et, d'autre part, Jeanne EUZET, sa cousine germaine (fille et succédante de Louis EUZET), pour convenir du montant correspondant à "la légitime" (droit de succession) de Louis, sur les biens de ses grands-parents (Jean Jacques EUZET et Suzanne RICARD) - voir les détails à l'article de Jeanne ; le 01.02.1827, avec sa soeur Suzanne, elle vend à Jean VIDAL (agriculteur au Triadou) une partie des immeubles venant de la succession de leur père (suite au partage du 07.05.1826 entre frères et soeurs) ; en l'occurence, il s'agit des articles 3, 4, 7 et 8 de leur lot indivis ; le prix est de 1000 francs (soit 500 francs pour chacune) ; VIDAL a payé en pièces d'argent avant cet acte; la possession est immédiate mais, pour les herbages et pâturages, ce sera le 1er juin prochain et, pour les terres champs semées en blé, après la récolte qui est pendante ; les propriétés sont d'un revenu annuel d'un franc par an ; l'acte est fait dans la maison de Marie PEPIN (veuve de Louis EUZET, belle-mère de l'acquéreur) où VIDAL habite ; sont présents : Jean François PEPIN fils aîné (cultivateur au Triadou) et Joseph COULOUGNON (tonnelier à Saint-Geniès-de-Mourgues) qui signent ; elle ne sait pas signer (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; acte identique dans la forme pour les deux soeurs qui, le 01.02.1827, vendent à Jean MALET (agriculteur au Triadou) des immeubles correspondant aux articles 1, 2, 5 et 6 du partage suite à la succession de leur père, le tout pour le prix de 1000 francs (soit 500 francs pour chacune) ; l'acquéreur s'engage à payer en plusieurs fois, la dernière étant au 01.02.1829 ; il est rappelé que les murs mitoyens qui doivent servir de séparation à la porte de la maison doivent être faits à frais communs entre l'acquéreur et leur frère aîné ; l'acte est fait dans le même lieu avec les mêmes témoins ; elle ne sait pas signer (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; veuve, le 07.07.1828 ; x2 Jean Pierre NOUET, le 06.01.1832, à Saint-Drézéry ; signalée au recensement de Saint-Drézéry de 1836, avec Catherine LIOURE, veuve RAYNAUD (sa belle-mère de son premier mariage) - dans ce recensement, son prénom est Rose ; signalée au recensement de Saint-Drézéry de 1841, avec sa fille Antoinette RAYNAUD et son gendre, Joseph GAUSSERAND (cultivateur) - dans ce recensement, son prénom est Rosalie ; signalée au recensement de Saint-Drézéry de 1846, avec son mari, Pierre NOUET (cultivateur) - dans ce recensement, son prénom est Rosalie ; signalée au recensement de Saint-Drézéry de 1851, avec son mari (indiqué par erreur avec le nom de BENOIT) et son petit-fils, Pierre GAUCÉRAN - dans ce recensement, son prénom est Rose ; + 21.03.1852, à Saint-Drézéry, dans sa maison d'habitation.

Marie Marguerite (fa Claude et Marie Rose HEBRARD) ° 02.03.1792, à Saint-Vincent-de-Barbeyrargues (34) (selon son acte de mariage mais le 6 mars, selon les tables décennales de Saint-Vincent ; il est impossible de vérifier car l'état civil de cette commune est en déficit pour l'année 1792) ; x Alexis RATIER 17.06.1820 au Triadou ; les publications ont été faites dans les communes du Triadou et de Claret (34) ; le jour du mariage, les actes de naissance ont été montrés (ce qui conforte la naissance de Marguerite au 2 mars) ; l'acte est passé en présence, notamment, de Jean Jacques EUZET (son frère) et de Jean VIDAL (son cousin germain), habitants du Triadou et qui signent ; elle ne sait pas signer ; le 07.05.1826, il est procédé avec ses frères et soeurs au partage des biens communs venant de leur père ; son lot indivis avec Jean Jacques comprend : 1/ La moitié d'un champ appelé "de la rivière", confrontant du levant la rivière, du midi le chemin du moulin, du couchant le restant dudit champ non compris dans le présent partage ; 2/ La portion de champ et murier faisant partie de l'enclaux ; 3/ Le quart d'une vigne herme et garrigue au tenement de "Malataverne", confrontant du levant le grand chemin, du couchant le Terrieu, du nord le chemin de Cecelés ; 4/ Le quart d'un bois taillis appelé "Lauzière" ; 5/ Une vigne appelée du "cerisier", confrontant du levant le chemin du moulin, du midi et couchant le chemin de Montferrand ; 6/ La moitié du "champ du Roc", à prendre du côté du midi, confrontant du levant le Terrieu, du midi le Terrieu et le patus, couchant le patus ; pour les conditions générales de ce partage, voir l'article de son frère Jean Jacques (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 08.05.1826, un accord est trouvé avec, d'une part, ses 9 frères et soeurs et, d'autre part, Jeanne EUZET, sa cousine germaine (fille et succédante de Louis EUZET), pour convenir du montant correspondant à "la légitime" (droit de succession) de Louis, sur les biens de ses grands-parents (Jean Jacques EUZET et Suzanne RICARD) - voir les détails à l'article de Jeanne ; le 08.05.1826, il est décidé le partage des terres affectées en indivis avec son frère Jean Jacques ; la part qui lui est affectée comprend : 1/ La moitié d'un champ appelé de "la rivière", à prendre du côté du levant ; 2/ Le quart d'une vigne herme et garrigue à "Malataverne", à prendre du côté du couchant ; 3/ Le quart d'un bois appelé Lauzière, à prendre du côté du levant ; 4/ La moitié d'une vigne appelée "le cerisier", à prendre du côté du levant ; 5/ La moitié du "champ du Roc", à prendre du côté du couchant ; les clauses générales sont les mêmes que celles du partage qui vient d'avoir lieu entre les 10 frères et soeurs ; l'acte est passé au Triadou, dans la maison de Jean Jacques EUZET, en présence de Jean VIDAL et Auguste PEPIN, fils cadet, cultivateurs au Triadou, qui signent (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; signalée au recensement de Claret de 1836, avec son mari et 4 enfants ; le 24.10.1836, elle vend à Jean VIDAL (propriétaire foncier, au Triadou), une "pièce de terre en nature de champ dite de la rivière située dans le terroir du Triadou" pour un montant de 360 francs ; cette pièce de terre lui était parvenue de la succession de son père et par suite du partage de cette hérédité avec ses frères et soeurs ; VIDAL paye immédiatement et elle lui donne quittance ; en plus, "elle renonce à exercer sur les propriétés de l'acquéreur la faculté de passage qu'elle s'était réservée sur une largeur de huit mètres pour aller à son devois dit de l'Euzière" ; l'acte est passé dans la maison d'habitation de Jean François PEPIN, au Triadou, en présence de Jacques ARNAUD (cordonnier et facteur rural, aux Matelles) et Jean PONSONNAILLE (cordonnier, au Triadou) qui signent avec l'acquéreur (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 24.10.1836, elle vend à Jean François PEPIN (propriétaire foncier, au Triadou) 4 immeubles : 1/ un devois dit de l'Euzière dans lequel se trouvent quelques défrichements, 2/ Une pièce de terre champ au tènement de Malataverne, 3/ Une pièce de terre champ dit le champ du Roc, 4/ Une pièce herme dite la vigne du cerisier au tènement de cure Boussat ; ces terres lui sont parvenues de la succession de son père et par suite du partage de cette hérédité avec ses frères et soeurs, il y a environ 12 ans ; le montant de la vente est de 540 francs qui sont immédiatement payés et elle en donne quittance ; il est précisé que l'acquéreur n'aura pas le droit de passer dans la draille que la venderesse s'est réservée dans l'acte de partage pour aller au devois de l'Euzière, attendu que ce devois confronte d'autres propriétés de Jean François PEPIN ; l'acte est passé dans la maison d'habitation de Jean François PEPIN, au Triadou, en présence de Jacques ARNAUD (cordonnier et facteur rural, aux Matelles) et Jean PONSONNAILLE (cordonnier, au Triadou) qui signent avec l'acquéreur (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 24.10.1836, Alexis RATIER "reconnaît avoir tout présentement reçu en espèces d'argent ayant cours, de Marguerite EUZET son épouse (...) la somme de 1000 francs qui est parvenue à cette dernière, savoir 900 francs de la vente de plusieurs immeubles qu'elle a consenti par acte reçu par nous notaire ce jourd'hui à M. Jean François PEPIN et Jean VIDAL, (...) et 100 francs du produit des récoltes des dits immeubles" ; cette reconnaissance est faite sur tous ses biens situés dans la commune de Claret (maison, champs, vignes, oliviers, jardin, aire et muriers) ; l'acte est passé dans la maison d'habitation de Jean François PEPIN, au Triadou, en présence de Jacques ARNAUD (cordonnier et facteur rural, aux Matelles) et Jean PONSONNAILLE (cordonnier, au Triadou) qui signent, seuls, avec le notaire (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalée au recensement de Claret de 1841, avec son mari, 3 enfants et Alexis RATIER, apparenté, cordonnier, à la "métairie dite de Foulaquier" ; signalée au recensement de Claret de 1851, avec son mari, à "Foulaquier" ; signalée au recensement de Claret de 1856, avec son mari et leur fils Hippolyte, au "hameau de Foulaquier" ; veuve le 17.02.1859 ; signalée au recensement de Claret de 1861, avec son gendre Jules MASCLA, sa fille Monique RATIER (épouse de Jules MASCLA) et leurs enfants, Charles et Jules MASCLA, "rues hautes" ; + 03.02.1862, à Claret, un des déclarants étant Jules MASCLA (cultivateur, son gendre, qui signe) ; elle décède "dans la maison d'habitation dudit Jules MASCLA son gendre, sise à Claret, rues hautes, où elle était domiciliée" (dans l'acte de décès, elle est indiquée avec les prénoms de Rose Marguerite).

Joseph (fs Claude et Marie Rose HEBRARD) ° 15 germinal de l'an 2 (04.04.1794), au Triadou ; taille 1 m 63 ; capable de servir et dirigé le 01.04.1813 sur le 101ème de ligne ; classe 1814 (1R 245, aux AD 34) ; Cm avec Antoinette NEUTRE, le 28.02.1825 : le régime est dotal ; c'est Joseph qui verse une dot ; il remet 300 francs à Antoine-Benoît NEUTRE (père d'Antoinette), somme "qui doit être employée par ledit sieur NEUTRE en achat de divers meubles et effets pour garnir la chambre que doivent occuper les futurs époux dans la maison du sieur NEUTRE son futur beau-père", à Saint-Jean-de-Cuculles ; "laquelle somme ledit EUZET aura le droit de la repeter sur les biens dudit NEUTRE son futur beau-père à l'époque de la dissolution du present mariage " ; ledit NEUTRE affecte et hypothèque à la garantie des 300 francs les immeubles qu'il possède à Saint-Jean-de-Cuculles (maison, champs, vignes et olivettes) ; il est aussi convenu que si les futurs époux veulent vivre "en leur particulier", ils auront droit de retirer les meubles et effets qui garniront leur chambre, pour la valeur de 300 francs, "à la charge que cette somme qui formera alors la dot de la future épouse sera reconnue par ledit EUZET sur tous ses biens presens et avenir ; les parties font les soumissions de droit ; seul signe le père d'Antoinette, les futurs ne sachant pas signer ; il y a encore la signature de Jean Jacques EUZET, frère de Joseph, le seul de la fratrie à savoir signer (notaire Barthélémy Pascal PERIDIER, de Montpellier) ; x Antoinette NEUTRE, le 07.06.1825, à Saint-Jean-de-Cuculles ; il demeure à Valergues, arrondissement de Montpellier, au moment du mariage ; agriculteur ; le délai relativement important entre le Cm et le mariage vient certainement du temps nécessaire pour l'achat des meubles et effets nécessaires à leur chambre ; on comprend aussi que Joseph a dû s'installer à Saint-Jean-de-Cuculles à partir du mariage ; dans le partage des biens immobiliers, le 07.05.1826, entre ses frères et soeurs, le lot qu'il obtient, en indivis avec son frère Denis, comprend : 1/ Un champ appelé "Lauzière", une partie de bois taillis et une terre herme, le tout contigu et ne formant qu'un seul corps, confrontant du levant la terre longue ; 2/ Une partie d'un champ et terre avec muriers appelé "le claux", à prendre du côté du couchant, confrontant du nord le chemin ; 3/ Un bois taillis et une terre herme ne formant en tout que deux pièces contigues ; 4/ Le quart d'un bois taillis et herme appelé "la terre longue", confrontant du couchant le champ de Lauzière ; 5/ La portion restante de la terre herme située à "Malataverne", confrontant du levant et midi le patus, du couchant le torrent du Terrieu ; 6/ La moitié d'une vigne située au patus, confrontant du midi le chemin de Mortiers ; pour les conditions générales de ce partage, voir l'article de son frère Jean Jacques (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 08.05.1826, un accord est trouvé avec, d'une part, ses 9 frères et soeurs et, d'autre part, Jeanne EUZET, sa cousine germaine (fille et succédante de Louis EUZET), pour convenir du montant correspondant à "la légitime" (droit de succession) de Louis, sur les biens de ses grands-parents (Jean Jacques EUZET et Suzanne RICARD) - voir les détails à l'article de Jeanne ; le 08.05.1826, il est décidé le partage des terres affectées en indivis avec son frère Denis ; la part qui lui est affectée comprend : 1/ Un champ appelé "Lauzière", une partie du bois taillis et une terre herme, le tout contigu et ne formant qu'un seul corps ; 2/Le quart d'un taillis herme appelé "la terre longue", à prendre du côté du couchant et la partie du bois et devois joignant ; 3/ La moitié de la portion d'une terre herme à "Malataverne", à prendre du côté du levant ; 4/ La moitié d'une vigne au patus ; les clauses générales sont les mêmes que celles du partage qui vient d'avoir lieu entre les 10 frères et soeurs ; l'acte est passé au Triadou, dans la maison de Jean Jacques EUZET, en présence de Jean VIDAL et Auguste PEPIN, fils cadet, cultivateurs au Triadou, qui signent (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ;

signalé au recensement de Saint-Jean-de-Cuculles de 1836 avec son épouse, son beau-père, Antoine NEUTRE, et 3 enfants, Jeanne Marie, Suzanne Fine et Rosalie EUZET ; signalé au recensement de Saint-Jean-de-Cuculles de 1841 comme journalier, avec son épouse et 5 enfants, Jeanne Marie, Suzanne Fine, Rosalie, Jeanne Marguerite et Fulcrand Frédéric EUZET ; signalé au recensement de Saint-Jean-de-Cuculles de 1851 comme journalier, avec son épouse et 4 enfants, Suzanne (journalière), Rose (journalière), Jeanne Marie (journalière) et Fulcrand Frédéric EUZET ; il habite Saint-Jean-de-Cuculles avec son épouse, le 30.10.1854, quand le couple vend à Jacques Auguste PEPIN (propriétaire foncier au Triadou) "les terres, champs, vignes et bois situés dans le terroir du Triadou, tènement de la clastre, contigus, confrontant du levant, du midi et du couchant, l'acquéreur, et du midi, VIDAL, Denis EUZET et Benoît EUZET" ; il est précisé que "cet immeuble fait partie des biens parvenue audit Joseph EUZET de l'hérédité de feu Claude EUZET son père, décédé depuis plus de 30 ans et par suite du partage retenu dans les minutes de Me MAUMEJAN, notaire des Matelles, il y a environ 28 ans" (à lui seul, cet acte montre bien que les propriétés des EUZET étaient, au Triadou, situées autour du prieuré dit "La Clastre", c'est-à-dire la partie la plus ancienne de la paroisse Saint Sébastien de Cassagnas) ; la vente est conclue pour un montant de 1500 francs que l'acheteur paye immédiatement et à qui il est donné quittance ; par le même acte, Antoinette NEUTRE déclare devoir à son mari la somme de 1000 francs pour prêt qu'il lui fait, somme qu'elle "s'oblige de payer et rembourser à la dissolution de leur mariage, sans intérêt jusques alors mais avec intérêt après ce délai" ; l'acte est passé dans la maison de l'acquéreur, en présence de Pierre GRAS et Philippe GRAS (propriétaires fonciers, aux Matelles) qui signent avec Jacques Auguste PEPIN (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 31.01.1855, il fait une donation entre vifs au profit de son épouse, il lui accorde "la jouissance, pendant sa vie, à partir du décès du donateur, de la moitié de tous les biens meubles et immeubles qui composeront sa succession, pour la donataire en jouir pendant sa vie" et il la dispense de fournir caution et de faire faire inventaire ; elle accepte ladite donation ; à la même date, Antoinette NEUTRE fait une donation entre vifs au profit de son mari et lui accorde "l'usufruit de la moitié de tous les biens meubles et immeubles qui composeront sa succession, pour ledit sieur EUZET jouir dudit usufruit pendant sa vie à partir du décès de sa femme" et elle le dispense de fournir caution et de faire faire inventaire ; ; il accepte sa donation ; les deux actes sont passés dans l'étude du notaire, en présence de Dominique ARNAUD (agriculteur) et Jean SERANE (instituteur communal), des Matelles (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalé au recensement de Saint-Jean-de-Cuculles de 1856 comme cultivateur, avec son épouse et 2 enfants, Jeanne Marie et Fulcrand Frédéric EUZET ; signalé au recensement de Saint-Jean-de-Cuculles de 1861 comme cultivateur, avec son épouse et 1 enfant, Jeanne Marie EUZET ; signalé au recensement de Saint-Jean-de-Cuculles de 1866 comme cultivateur, avec son épouse ; le 24.07.1870, avec son épouse, Antoinette NEUTRE, il fait le partage anticipé et entre vifs de leurs biens entre leurs cinq enfants (Jeanne, épouse d'Antoine LAUTIER ; Delphine épouse de Pierre GRANIER, Rose épouse de Jean FERRIER ; Marguerite Jeanne épouse de Daniel MINGAUD ; Frédéric Fulcrand) ; il est rappelé d'abord que 500 francs ont été donnés à Marguerite Jeanne dans son Cm et que 200 francs ont été donnés à Rose dans son Cm ; ils établissent ensuite la consistance de leurs biens : 1/ Une maison et vacant, dans le village de Saint-Jean-de-Cuculles, sur la place ; 2/ Une vigne et oliviers, terroir de Saint-Jean-de-Cuculles, à Lyorgue, confrontant du midi la rivière ; 3/ Une vigne et oliviers, terroir de Saint-Jean-de-Cuculles, tènement de Boulit ; 4/ Une terre champ, terroir de Saint-Jean-de-Cuculles, tènement de Terrouse, pour une portion de terre ayant fait partie du même corps ; 5/ Trois vignes, ne formant qu'un seul corps, terroir du Triadou, tènement de Malataverne, séparées par des fossés, confrontant du levant Jacques PEPIN, du midi Denis EUZET et la rivière, du couchant et du nord Calixte EUZET - une petite portion de cette vigne provient d'un défrichement fait dans le patus du Triadou ; tous ces immeubles déclarés sont d'un revenu annuel de 250 francs ; il est fait ensuite l'inventaire du mobilier : 2 vieux chaudrons usés (4 francs) ; 1 bois de lit garni avec paillasse, matelas, traversin et draps, le tout usé (10 francs) ; 2 vieilles armoires dites cabinets (6 francs) ; 1 table (1 franc) ; 6 chaises usées (2 francs) ; 1 maie à pétrin, très usée (2 francs) ; 1 vieux fusil (2 francs) ; 3 vieilles futailles (3 francs) ; la somme de 100 francs qui est due par Rose (100 francs) ; soit, au total : 131 francs ; Joseph et Antoinette se réservent pendant leur vie, à partir du 1er octobre prochain : 1/ Leur logement dans la maison et le mobilier qui leur sera nécessaire ; 2/ Une pension annuelle et viagère de la somme de 200 francs qui leur sera payée par quarts, de 3 en 3 mois et d'avance, à compter du 1er octobre prochain, 1/5ème par chacun de leurs enfants, payable et portable en leur domicile ; au décès d'Antoinette, la pension sera réduite de moitié et au décès de Joseph, la pension passera en entier sur la tête d'Antoinette, si elle lui survit ; [pour le partage des biens entre les 5 enfants, voir à chacun de leur article] ; l'acte est fait dans la maison de Pierre GRANIER, à Saint-Jean-de-Cuculles, en présence de Jacques Pascal MASCLA et de Pierre MASCLA (propriétaires fonciers, à Saint-Jean-de-Cuculles) qui signent avec Frédéric EUZET, les autres parties ne sachant pas signer (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; + 18.06.1871, à Saint-Jean-de-Cuculles. Voir
Saint-Jean-de-Cuculles

André Denis fs Claude x Marie Rose HEBRARD ; ° 18 vendémiaire an V (09.10.1796), au Triadou ; cultivateur; infirmité, conscrit de 1816 (1R 247, aux AD 34) ; il habite encore au Triadou en 1818 mais c'est aussi la période où il a dû partir travailler à Saint-Jean-de-Cuculles ; Cm avec Marie MALLET, le 22.03.1823, alors que "depuis environ cinq ans, il est domicilié et habitant sur la commune de Saint Jean de Cuculles" ; dans ce Cm, le père de Marie, Louis MALLET, donne à sa fille une dot de 700 francs (100 francs pour les "dorures qu'elle a devers elle" et 600 francs en argent) ; Louis MALLET s'engage à payer les 600 francs dans 4 mois, sans intérêts jusque là puis avec l'intérêt légal si le délai est dépassé ; Denis reconnaît ces sommes en faveur de sa future épouse et fait les soumissions de droit ; l'acte est fait à Saint-Jean-de-Cuculles, dans la maison de Louis MALLET, en présence de Jean VIDAL (agriculteur au Triadou) et d'Augustin CROS (propriétaire foncier à Saint-Jean-de-Cuculles) qui signent ; les futurs et la mère de la future ne savent pas signer ; Jean Jacques EUZET, frère de Denis, signe (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, de laval de Montferrand) ; x Marie MALLET, le 26.03.1823, à Saint-Jean-de-Cuculles où il habite (valet de labour) ; dans le partage des biens immobiliers, le 07.05.1826, entre ses frères et soeurs, le lot qu'il obtient, indivis avec son frère Joseph, comprend : 1/ Un champ appelé "Lauzière", une partie de bois taillis et une terre herme, le tout contigu et ne formant qu'un seul corps, confrontant du levant la terre longue ; 2/ Une partie d'un champ et terre avec muriers appelé "le claux", à prendre du côté du couchant, confrontant du nord le chemin ; 3/ Un bois taillis et une terre herme ne formant en tout que deux pièces contigues ; 4/ Le quart d'un bois taillis et herme appelé "la terre longue", confrontant du couchant le champ de Lauzière ; 5/ La portion restante de la terre herme située à "Malataverne", confrontant du levant et midi le patus, du couchant le torrent du Terrieu ; 6/ La moitié d'une vigne située au patus, confrontant du midi le chemin de Mortiers ; pour les conditions générales de ce partage, voir l'article de son frère Jean Jacques (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 08.05.1826, un accord est trouvé avec, d'une part, ses 9 frères et soeurs et, d'autre part, Jeanne EUZET, sa cousine germaine (fille et succédante de Louis EUZET), pour convenir du montant correspondant à "sa légitime" (droit de succession) de Louis, sur les biens de ses grands-parents (Jean Jacques EUZET et Suzanne RICARD) - voir les détails à l'article de Jeanne ; le 08.05.1826, il est décidé le partage des terres affectées en indivis avec son frère Joseph ; la part qui lui est affectée comprend : 1/ Une partie d'un champ et terre appelé "le claux", à prendre du côté du couchant ; 2/ Un bois taillis, deux terres hermes formant un tout contigu appelé "l'olivette" ; 3/ Le quart d'un taillis et herme appelé "la terre longue", à prendre du côté du levant ; 4/ La moitié de la terre herme à "Malataverne", à prendre du côté du couchant ; 5/ La mopitié d'une vigne située au patus, à prendre du côté du levant ; les clauses générales sont les mêmes que celles du partage qui vient d'avoir lieu entre les 10 frères et soeurs ; l'acte est passé au Triadou, dans la maison de Jean Jacques EUZET, en présence de Jean VIDAL et Auguste PEPIN, fils cadet, cultivateurs au Triadou, qui signent (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; il habite encore à Saint-Jean-de-Cuculles en 1826 mais il revient ensuite au Triadou, au moins à partir de 1830 ; valet de labour, cantonnier puis agriculteur, propriétaire exploitant ; le 01.02.1827, agriculteur à Saint-Jean-de-Cuculles, il achète à sa soeur Marie et son beau-frère, Jean MALET, une pièce dans un bâtiment dit l'Houstalet et la faculté de faire cuire au four de la maison de son feu père (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles - pour plus de détails, voir l'article de Marie) ; le 18.08.1828, il paye à sa soeur et à son beau-frère ces 250 francs, en bonnes pièces d'argent ayant cours ; ils lui délivrent une quittance ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Jean François BATTAS (instituteur originaire d'Aubais) et de Jean Tournesol PLAGNIOL (agriculteur), des Matelles, qui signent avec le notaire (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 27.09.1835, il est agriculteur au Triadou et il procède à un échange avec Jean François PEPIN ; ce dernier "baille à titre d'échange au sieur EUZET qui l'accepte, une maison située dans le terroir du Triadou composée de trois pièces, une au rez-de-chaussée, une autre au premier étage et la troisième au second étage, ensemble la cour qui est au devant de ladite maison, confrontant le tout du levant EUZET de Saint Mathieu, du midi le chemin, du couchant les héritiers MALLET et du nord PLAGNIOL" ; cette maison est parvenue à Jean François PEPIN au moyen de la vente que Claude EUZET (demeurant quand il vivait, à Assas) lui en consentit devant le notaire PERIDIER, il y a environ dix ans ; en contre-échange, Denis EUZET lui cède des immeubles situées aussi dans la commune du Triadou : "1/ Une pièce faisant partie de la maison dudit Louis EUZET appelée l'Houstalet, confrontant du levant ledit EUZET pour le restant de la même maison, du midi ledit EUZET, du couchant la veuve PEPIN, et du nord M. PEPIN (...), 2/ Une pièce de terre dite l'Olivette située au tènement des Mazes, confrontant du levant et du nord M. PEPIN, du midi Jean VIDAL, 3/ Une autre petite pièce de terre pature située au tènement de l'Euzière, confrontant du nord et du levant M. PEPIN, du midi Jean VIDAL et du couchant ledit André Denis" ; ces immeubles lui sont parvenus lors du partage de la succession de son père ; l'échange a un effet immédiat, la partie de la maison cédée n'ayant aucune faculté ou droit de passage (J.F. PEPIN pouvant y arriver par ses propriétés) ; il est convenu que "la porte de communication des deux pièces sera fermée à chaux et sable par le sieur EUZET et la fermeture lui appartiendra et à l'égard de l'autre ouverture elle sera fermée par M. PEPIN mais la porte lui appartiendra" ; l'échange est fait sans soulte, les parties baillées étant chacune d'un revenu de 20 francs ; l'acte est fait dans l'étude du notaire, en présence de Pierre RAYNAL (instituteur) et de Jean Joseph PAGÉS (tailleur d'habits et facteur rural) qui signent avec J.F. PEPIN ; il ne sait pas signer (notaire Pierre Auguste Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ;

signalé au recensement du Triadou de 1836 comme agriculteur, avec son épouse, Marie Cécile MALLET, et 4 enfants (Joséphine, Clotilde, Jacques et Pierre) - dans ce recensement et dans certains des suivants, un des prénoms ou même le seul prénom attribué à son épouse est Cécile, alors que dans l'acte de naissance de celle-ci, son seul prénom est Marie ; le 11.11.1838, son frère Jean Jacques lui vend "une pièce de terre champ avec un petit herme au milieu", au Triadou, faisant environ 20 ares, pour un montant de 150 francs (la terre venant de la succession de Claude EUZET, leur père) ; Denis paye tout de suite et quittance est donnée à Jean Jacques ; l'acte est passé à Montpellier, dans l'étude du notaire (Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; signalé au recensement du Triadou de 1841 avec son épouse, Marie Cécile MALLET, et 3 enfants (Clotilde, Jacques et Emilie) ; le 15.04.1847, malade, il fait son testament et lègue à son fils Jean Jacques "à titre de préciput un quart de tous les biens meubles et immeubles" qu'il laissera à son décès pour en jouir après sa mort et celle de sa femme et il veut aussi que son fils "prenne à concurrence dudit quart une terre dans laquelle il y a une remise et un paillis, appelée la Clausade", dans le terroir du Triadou, confrontant du levant Jean Jacques EUZET et du couchant PEPIN et du nord le chemin ; il donne à son épouse la jouissance de tous les biens meubles et immeubles qu'il laissera à son décès ; l'acte est fait "dans une pièce du premier étage de sa maison et a coté du lit placé dans cette pièce ou le testateur est retenu pour cause de maladie", au Triadou, en présence de Jean Louis BALARD (médecin, à Saint-Mathieu-de-Tréviers), Jean François PEPIN père, Jean François PEPIN fils aîné et Jacques Bruno PEPIN, propriétaires fonciers au Triadou, qui signent (notaire Pierre Auguste Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalé au recensement du Triadou de 1851 comme propriétaire agriculteur, avec son épouse, Cécile MALLET et 2 enfants (Jacques et Emilie) ; signalé au recensement du Triadou de 1856 comme agriculteur, avec son épouse, Marie MALLET, leur fils Jean et la femme de celui-ci, Marguerite ROUX ; signalé au recensement du Triadou de 1861 avec son fils (Jean Jacques), la femme de celui-ci, Marie ROUX, et ses 2 petits-enfants (Albanie et Pierre) ; le 06.09.1862, il est agriculteur au Triadou et il fait donation de ses biens à ses trois enfants vivants : Jean Jacques, Marie Clotilde et Marguerite Emilie ; ses biens sont tous au Triadou et consistent en maison, champs, vignes, olivettes, muriers et bâtiment rural "d'un montant annuel de 500 francs" ; s'ajoutent des objets mobiliers pour un montant de 238 francs (une charrette avec le harnais 40 francs, une mule 50 francs, un bois de lit, paillasse, matelas, traversin 30 francs, 8 chaises communes 4 francs, une armoire dite cabinet, en noyer 8 francs, une table à manger 2 francs, six draps de lit 15 francs, trois chaudrons en cuivre 14 francs, un foudre de capacité d'environ 21 hectolitres 60 francs, six futailles appelées demi muids en mauvais état 15 francs) ; la donation est faite avec effet immédiat, sous les trois réserves suivantes : 1/ une pension annuelle et viagère de 500 francs, exigible de trois mois en trois mois et par avance (la moitié payée par son fils et un quart par chacune de ses filles), 2/ la jouissance d'une chambre de sa maison au second étage, avec la faculté de passage par la pièce qui est sur le devant et, en outre, la faculté de se servir conjointement avec son fils de la cuisine au premier étage, avec la jouissance du mobilier les garnissant, 3/ la faculté d'aller manger du raisin dans les vignes données, à la réserve d'un revenu de deux francs par an ; la donation est acceptée avec ces réserves par ses enfants qui en font ensuite le partage ainsi que des biens de leur mère, Marie MALLET, "décédée depuis environ six ans" (notaire Pierre Auguste Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; + 19.04.1865, au Triadou. Voir
Saint-Jean-de-Cuculles

Marie Anne (fa Claude et Marie Rose HEBRARD) ° 4 ventose an 7 (22.02.1799) Le Triadou ; dans le partage des biens immobiliers, le 07.05.1826, entre ses frères et soeurs, le lot qu'elle obtient, indivis avec sa soeur Marie Suzanne, comprend : 1/ Un petit bâtiment appelé "grenier à paille", divisé en deux pièces au rez-de-chaussée, plus l'aire attenant au bâtiment, ainsi qu'une partie de champ joignant à l'aire et au bâtiment, y compris trois muriers ; 2/ Le quart d'une terre champ vigne et herme située au tenement de "Malataverne", confrontant du couchant le torrent du Terrieu ; 3/ Le quart d'une partie de bois taillis et herme appelé "la terre longue" ; 4/ La moitié d'un bois et herme appelé "la confrairie" ; 5/ Une terre labourable, confrontant le patus et du nord les sieurs SERRE de la Salade ; 6/ Une vigne située au patus, confrontant du levant le chemin de Saint-Jean-de-Cuculles, du nord le patus ; le 08.05.1826, un accord est trouvé avec, d'une part, ses 9 frères et soeurs et, d'autre part, Jeanne EUZET, sa cousine germaine (fille et succédante de Louis EUZET), pour convenir du montant correspondant à "la légitime" (droit de succession) de Louis, sur les biens de ses grands-parents (Jean Jacques EUZET et Suzanne RICARD) - voir les détails à l'article de Jeanne ; le 08.05.1826, il est décidé le partage des terres affectées en indivis avec sa soeur Marie (épouse MALET) ; la part qui lui est affectée comprend : 1/ Une petite pièce du bâtiment appelé "le grenier à paille" au rez-de-chaussée, plus l'aire attenant, une partie d'un champ joignant l'aire ou existe un murier ; elle pourra construire la porte d'entrée de la pièce à elle échue et les fenêtres ou ouvertures qu'elle voudra avec toutes les facultés nécessaires pour les égouts des toits et l'écoulement des eaux ; 2/ Le quart du bois taillis et herme appelé "la terre longue" ; 3/ La moitié d'un bois et herme appelé "la confrérie" ; 4/ La moitié d'une terre labourable au patus ; 5/ La moitié d'une vigne au patus ; les clauses générales sont les mêmes que celles du partage qui vient d'avoir lieu entre les 10 frères et soeurs ; l'acte est passé au Triadou, dans la maison de Jean Jacques EUZET, en présence de Jean VIDAL et Auguste PEPIN, fils cadet, cultivateurs au Triadou, qui signent (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; pour les conditions générales de ce partage, voir l'article de son frère Jean Jacques (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; x Jean Etienne PAGÉS 21.02.1827, au Triadou ; + 27.07.1834, à Saint Drézéry (34).

Benoît (fs Claude et Marie Rose HEBRARD) ° 11 prairial an 10 (30.05.1802) Le Triadou ; les témoins de la naissance sont "Jean François PEPIN père, âgé de 70 ans, propriétaire foncier, et (de) Jacques PEPIN fils cadet, âgé de 25 ans, cultivateur, tous habitant de la dite commune du Triadou" ; valet de labour ; taille 1 m 57 ; exempté pour défaut de taille ; conscrit de 1821 (1R 252, aux AD 34) ; partage des biens immobiliers de son père avec ses frères et soeurs, le 07.05.1826 ; il habite à Saint-Drézéry quand a lieu ce partage ; cinq lots sont attribués ; son lot est indivis avec son frère François et comprend : 1/ L'écurie et le grenier à foin par dessus, une partie de la basse-cour et la petite basse-cour, 2/ Le tiers de la terre champ qui est devant la maison paternelle, confrontant du nord le chemin, 3/ Le quart d'un bois taillis, partie en herme, appelé la terre longue, confrontant du levant la draye ou passage, 4/ Le quart d'un bois taillis appelé Lauzière, 5/ La moitié du jardin, 6/ La moitié d'une vigne située au patus, confrontant du levant le chemin, du couchant le patus (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; pour les conditions générales de ce partage, voir l'article de son frère Jean Jacques (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 08.05.1826, un accord est trouvé avec, d'une part, ses 9 frères et soeurs et, d'autre part, Jeanne EUZET, sa cousine germaine (fille et succédante de Louis EUZET), pour convenir du montant correspondant à "la légitime" (droit de succession) de Louis, sur les biens de ses grands-parents (Jean Jacques EUZET et Suzanne RICARD) - voir les détails à l'article de Jeanne ; le 01.11.1830, partage des biens indivis avec son frère François, suite au partage de 1826 : ils entendent faire cesser l'indivision qui existe entre eux deux ; deux lots égaux de leurs biens sont alors faits, amiablement ; par tirage au sort, il lui est échu le premier lot ; ce lot comprend trois éléments, à savoir : 1/ l'écurie et le grenier à foin par dessus et une partie de la basse-cour, ainsi que la petite basse-cour qui est derrière l'écurie, 2/ la terre champ qui est au devant de la maison paternelle à prendre du côté du levant, 3/ Le quart d'un bois taillis, partie en herme, ladite pièce appelée "terre longue", formant le premier lot de l'entière pièce qui a été divisée en quatre portions en 1826 ; la possession et jouissance est de ce jour ; l'acte est fait aux Matelles, en l'étude, en présence d'Etienne Jacques Joseph GRAS et de Jean Tournesol PLAGNIOL (propriétaires fonciers, aux Matelles) qui signent ; les parties ne savent pas signer ; quand cet acte est passé, il habite "depuis environ un mois à la métairie de Banniere appartenant à la dame DURAND née FAJOUS et ci devant à la métairie de Lacroix sur la commune de Mauguio, appartenant à M. COURTE, médecin à Montpellier, ladite métairie de Banniere située sur la commune de Castries en cet arrondissement" (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; x Marie ARNAUD, le 26.11.1835, à Saint-Jean-de-Cuculles ; agriculteur au Triadou ; le 03.10.1838, il vend à Raymond VIGNE (valet de labour, au Triadou) : "1/ la partie lui appartenant d'une maison située dans la commune du Triadou et se composant ladite portion d'un paillier, d'un pièce voutée formant le dessous dudit paillier et d'un poussieu ainsi que d'un pigeonnier, le tout contigu et confrontant du levant Denis EUZET, du midi le chemin, du couchant la partie de cour ci après énoncée et du nord, Marie EUZET et Jean Jacques EUZET 2/ la partie de cour lui appartenant qui est vis à vis la susdite portion de maison 3/ enfin un petit creux à fumier, situé audit lieu du Triadou, vis à vis la susdite portion de maison, chemin entre deux, confrontant du couchant, Marie EUZET, pour sa part du même creux à fumier, et du nord et levant le plan et le chemin" ; la vente se fait pour un montant de 400 francs payés immédiatement contre remise d'une quittance ; il est précisé que "dans cette vente est compris le droit et faculté qu'avait le sieur Benoît EUZET de se servir du four qui est au dessous de la plate bande de Marie EUZET" ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence d'Etienne Joseph GRAS et de Pierre GRAS (propriétaires aux Matelles) qui signent (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 02.11.1838, son frère Jean Jacques lui vend "une pièce de terre vigne plantier", au Triadou, faisant environ 20 ares, pour un montant de 150 francs (la terre venant de la succession de Claude EUZET, leur père) ; Benoît paye tout de suite et quittance est donnée à Jean Jacques ; l'acte est pasé à Montpellier, dans l'étude du notaire (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ;

le 05.05.1844, Jean GRANIER (agriculteur à Prades) lui vend un "creux à fumier et un petit clau attenant" dans lequel il y a un murier situé dans la commune de Saint-Jean-de-Cuculles, près le village ; le prix est de 80 francs qu'il paye immédiatement et dont il donne quittance ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Jean Joseph PAGÉS (tailleur d'habits et facteur rural) et Jacques ARNAUD (facteur rural) aux Matelles, qui signent (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 20.??.1860 (le jour reste à compléter), il vend à Jacques Auguste PEPIN (propriétaire au Triadou), "une vigne herme autour de laquelle existent quelques touffes chêne vert, située dans le terroir du Triadou, tènement de l'Euzière" ; la contenance est d'environ 10 ares ; ce terrain lui est parvenu de l'hérédité de son père, suite au partage (reçu par le notaire MAUMEJAN, des Matelles) il y a environ 32 ans ; le prix est de 100 francs, payés immédiatement et dont il donne quittance ; l'acte est passé dans la maison de l'acquéreur, en présence de Pierre GRAS et de Fulcrand Caliste ICARD (propriétaires fonciers aux Matelles) ; il est précisé qu'il ne sait pas signer, qu'il est agriculteur et qu'il habite à Saint-Jean-de-Cuculles (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 28.04.1868, avec son épouse, ils font donation de leurs biens à Benoît FERRIER, leur petit-neveu, âgé de "vingt ans révolus, domestique, demeurant à Saint Drézéry, domicilié à Saint Jean de Cuculles, absent mais ici présent et acceptant pour lui Etienne FERRIER son père, agriculteur, demeurant aux Cazarels, commune de Saint Jean de Cuculles" ; ce don concerne tous leurs biens ; pour la fixation des droits d'enregistrement, ils déclarent que ces biens sont d'un revenu annuel de 80 francs pour ceux de Benoît et de 120 francs pour ceux de Marie ; ces biens immeubles situés au Triadou et à Saint-Jean-de-Cuculles consistent en maison, pièces de terre, champs, vignes, olivettes, bois et pâtures ; la donation est en nue propriété à compter de ce jour et en usufruit à partir du jour du dernier décédé des donateurs ; la donation est faite sous la réserve, pendant leur vie et la vie du survivant d'eux, de la jouissance de leur maison à Saint-Jean-de-Cuculles et de toutes les récoltes, fruits et revenus qui viendront sur les biens donnés ; à la charge pour le donataire de payer leurs dettes : 400 francs à Jean Baptiste TONDUT (de Montpellier) et 130 francs à la demoiselle ALLEMAN, frère et soeur ; à la charge aussi, pour le donataire, de payer les contributions qui peuvent ou pourront grever les biens donnés ; le donataire devra entretenir la maison, cultiver les biens en bon père de famille, etc (l'acte précise les tailles, les labours, la vente des récoltes, etc.) ; des clauses prévoient le cas où FERRIER négligerait les cultures et, plus généralement, "si le donataire néglige de remplir les conditions ci-dessus, la présente donation deviendra nulle et comme non avenue" ; sont encore prévus les cas de grêle, de gelée, etc. ; sont inclues dans la donation "six futailles, moyen état, contenant chacune de trois à quatre hectolitres, estimées vingt francs" ; le donataire s'engage enfin à payer au curé de Saint-Jean-de-Cuculles la somme de 50 francs "pour être employée à dire des messes pour le repas de leur âme soit 100 francs pour les deux" ; l'acte est fait en l'étude, en présence d'Antoine Casimir DURAND (agriculteur) et de Frédéric VIDAL (cordonnier), aux Matelles, qui signent avec Etienne FERRIER ; les donateurs ne savent pas signer (notaire Pierre, Augustin, Joseph, Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) : rentier quand il meurt, le 25.11.1869, à Saint-Jean-de-Cuculles. Voir
Saint-Jean-de-Cuculles

Jean François (fs Claude et Marie Rose HEBRARD) ° 06.03.1806 Le Triadou ; sont présents à la naissance : "Louis EUZET, oncle de l'enfant, âgé de 36 ans, et (de) Jean François PEPIN père, âgé de 70 ans, tous agriculteurs habitant audit Triadou" ; il habite et est domicilié à Saint-Drézéry en 1826 quand ont lieu les partages entre ses frères et soeurs (les 7 et 8 mai) ; son lot est indivis avec son frère Benoît et comprend : 1/ L'écurie et le grenier à foin par dessus, une partie de la basse-cour et la petite basse-cour, 2/ Le tiers de la terre champ qui est devant la maison paternelle, confrontant du nord le chemin, 3/ Le quart d'un bois taillis, partie en herme, appelé la terre longue, confrontant du levant la draye ou passage, 4/ Le quart d'un bois taillis appelé Lauzière, 5/ La moitié du jardin, 6/ La moitié d'une vigne située au patus, confrontant du levant le chemin, du couchant le patus ; pour les conditions générales de ce partage, voir l'article de son frère Jean Jacques (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 08.05.1826, un accord est trouvé avec, d'une part, ses 9 frères et soeurs et, d'autre part, Jeanne EUZET, sa cousine germaine (fille et succédante de Louis EUZET), pour convenir du montant correspondant à "la légitime" (droit de succession) de Louis, sur les biens de ses grands-parents (Jean Jacques EUZET et Suzanne RICARD) - voir les détails à l'article de Jeanne ; il est encore à Saint Drézéry quand il ratifie les clauses de ces partages (étant devenu majeur), le 20.04.1827 (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles ; x Marie JEANJEAN, le 05.01.1828, à Mauguio ; domicilié à Mauguio quand il se marie ; l'acte de mariage précise qu'il est "domicilié dans cette commune depuis plus de trois ans", ce qui fait une arrivée vers 1824 ou 1825 ; dans un acte du 01.11.1830, sa domiciliation est ainsi précisée : "valet de labour, domicilié en cette qualité depuis environ treize mois à la métairie appelée le mas de Boissiere, située près le pont Juvenal, sur le terroir de la ville de Montpellier, appartenant à M. VINCENT de Pérols et ci devant demeurant dans la commune de Saint Drézéri" ; dans cet acte, il partage les biens qu'il possède jusqu'alors en indivis avec son frère Benoît, biens venant de la succession de leurs parents selon le partage du 07.05.1826 ; du partage en deux lots réalisé à l'amiable, sa part se compose : 1/ le quart d'un bois taillis appelé "Lauzière", à prendre à suite de la seconde partie dudit bois expédié à Jean Jacques EUZET, leur frère aîné, pour son quart préciputaire, par le partage de 1826, 2/ la moitié du jardin situé au tenement des jardins, à prendre du côté du nord, 3/ la moitié ou portion d'une vigne située au patus ; la possession et jouissance est de ce jour ; l'acte est fait aux Matelles, en l'étude, en présence d'Etienne Jacques Joseph GRAS et de Jean Tournesol PLAGNIOL (propriétaires fonciers, aux Matelles) qui signent ; les parties ne savent pas signer (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; il est à Montpellier de 1829 à 1834 (environ), à Pérols de 1836 à 1840 (environ), "payre chez M. VINCENT père" (probablement Joseph VINCENT), puis à Castelnau-le-Lez de 1842 à 1843 (environ), "payre à la campagne PAGEZY dite mas de Caylus" ; enfin, il est à Jacou de 1851 à 1864 (environ) - voir ce qu'écrit Antoine BLANCHEMAIN dans son livre "Jacou petit village et grands seigneurs", aux pages 93, 94, 114, 115, 118, 127, 128 et 171 ; au recensement de 1836, à Pérols, il est signalé avec l'orthographe AUZET ainsi que son épouse Marie JEANJEAN (avec l'orthographe JANJAN que l'on retrouve aussi dans l'état civil de Pérols pour les naissances et les décès des enfants) ; avec le couple, il y a quatre enfants : Jean Jacques (8 ans), Louis (6 ans), Marie (4 ans) et Thérèse (1 an 6 mois), tous avec la graphie AUZET, alors que dans les actes de l'état civil de Pérols, c'est toujours avec l'écriture EUZET ; agriculteur, métayer, payre (régisseur), il a donc passé sa vie dans ces communes, en offrant ses services aux propriétaires de terres et de domaines ; on retrouve les naissances de ses enfants dans l'état civil de ces communes ; il ne sait pas signer ; + 19.02.1864, à Jacou. Voir Mauguio et Montpellier et Castelnau-le-Lez et Jacou et Pérols


Jeanne (fa Louis et Marie PEPIN) ° 10 messidor an 7 (28.06.1799), au Triadou (la date et le lieu sont indiqués dans l'acte de mariage ; le registre de l'an 7 est en déficit) ; x Jean VIDAL, le 17.06.1817 au Triadou ; sont témoins au mariage : Jean EUZET (son cousin germain, 30 ans) et Jacques PEPIN (son oncle maternel, 40 ans) ; le 08.05.1826, un accord est trouvé avec les 10 enfants de Claude EUZET pour convenir du montant correspondant à "la légitime" (droit de succession) de son père, Louis, sur les biens de ses grands-parents (Jean Jacques EUZET et Suzanne RICARD) ; aussi, lui sont accordés les immeubles suivants : 1/ "Une vigne appelée Martignac", d'environ 60 ares (3 seterées), 2/ Une terre champ et un herme attenant, séparé par une muraille de pierre sèche, ne formant qu'un corps, situé au "tenement de l'olivette", contenant 60 ares environ pour le champ (3 seterées) et 14 ares pour l'herme (2 quartons, 4 dextres), 3/ Une portion d'un "champ appelé de la rivière", contenant environ 27 ares (1 seterée, 1 quarton, 9 dextres) ; il est convenu entre les parties la possibilité pour elle d'aller et revenir à la terre champ, avec une charrette et toutes espèces de bestiaux, le passage devant être d'une largeur de 2,5 mètres (10 pans) ; la possession est du même jour ; il est aussi déclaré que le sieur VIDAL étant fermier des biens de Claude EUZET, par acte reçu le 28.06.1818, il ne réclamera pas d'indemnités, à raison de la jouissance d'une terre labourable appelée le Pradas comprise dans ladite ferme et dont il n'a perçu le revenu que la première année de sa ferme ; le présent acte sera ratifié par François EUZET à sa majorité, ce à quoi il s'oblige ; les frais de l'acte sont à la charge de Jeanne et de son mari ; les parties ont reconnu que l'hérédité de leur grand-mère, Suzanne RICARD, consistait en la somme de 1227,55 francs (somme reconnue par son mari, par acte du 10.08.1760, reçu Fulcrand MAUMEJAN, notaire des Matelles, et le 03.06.1775, reçu Claude DEVES, notaire de Montpellier) ; les parties font les soumissions de droit ; l'acte est passé au Triadou, dans la maison appartenant à Suzanne et Rosalie EUZET, en présence de Jean PLAGNIOL (propriétaire foncier) et de Jean François PEPIN fils aîné (cultivateur), du Triadou, qui signent avec Jean Jacques EUZET aîné, GAILLARD, RAYNAUD et VIDAL, les autres parties ne savent pas signer (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 14.03.1862, elle procède à un échange de terres avec Jacques Auguste PEPIN, propriétaire au Triadou : elle cède environ 20 ares de pature contre environ 60 centiares de "terre champ", appelé "le champ du puits", au terroir du Triadou (notaire Pierre, Auguste, Joseph, Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 03.10.1868, avec son mari, elle procède au partage anticipé et entre vifs de leurs biens entre leurs enfants, à savoir : Louis Dieudonné VIDAL (propriétaire au Triadou), Fulcrand Prosper VIDAL (charron à Montpellier), Jacques Adolphe VIDAL (propriétaire agriculteur au Petit Galargues), Adrien Auguste VIDAL (propriétaire agriculteur à Saint-Mathieu-de-Tréviers), Gilette Henriette VIDAL, veuve SAUVAIRE (à Saint-Vincent-de-Barbeyrargues) et Céleste VIDAL, épouse de Louis Florian SAUMADE (propriétaire au Petit Galargues) ; leurs enfants acceptent la donation, s'engagent à payer la pension à leurs parents et en acceptent les conditions ; la jouissance des biens est du même jour ; l'acte est fait dans la maison des donateurs, au Triadou, en présence de Jacques EUZET et de Calixte EUZET (propriétaires au Triadou) qui signent avec les parties, sauf les dames SAUVAIRE, SAUMADE et VIDAL qui ne savent pas signer (notaire Pierre, Auguste, Joseph, Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; + 20.11.1881, au Triadou, dans sa maison d'habitation.


- Génération 16 (génération 17 de La lignée)

Marie Rose (fa Jean Jacques et Marie Rose EUZET) ° 06.09.1816 Le Triadou ; x Jean BACHEIRON (patronyme devenu VACHERON, VACHÉRON puis VACHER), le 22.11.1837 au Triadou ; Cm le 15.10.1837 : régime dotal, elle se constitue en dot 200 francs, "montant de la valeur des bijoux et dorures qu'elle a devers elle", cependant que les parents de Jean (patronyme écrit VACHER) lui donnent à titre de préciput et hors part, un quart de leurs biens ; l'acte est passé dans la maison de Jean Jacques EUZET, en présence de Jean VIDAL et d'Auguste PEPIN (propriétaires au Triadou) qui signent (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; elle ne sait pas signer ; signalée aux recensements de Saint-Jean-de-Cuculles de 1846 à 1876 avec son mari et ses enfants, au "hameau des Cazarels" ; le 13.07.1856, avec son mari, elle reconnaît devoir à Jean BONNET (agriculteur de Saint-Jean-de-Cuculles) 225 francs "pour prêt que celui-ci en a fait avant ce jour, en espèces d'argent ayant cours" ; le couple, qui habite "aux Cazarels, commune de Saint-Jean-de-Cuculles", s'engage à rembourser la somme le 01.07.1857 et d'en payer un intérêt de 5 % à partir de l'échéance ; pour sûreté de l'opération, ils affectent et hypothèquent les immeubles qu'ils possèdent à Saint-Jean-de-Cuculles, "consistant en champs, vignes, olivettes, muriers et maison" ; l'acte est passé en l'étude du notaire, en présence de Fulcrand Caliste ICARD et François MARTIN, propriétaires fonciers des Matelles (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; dans la donation de ses parents du 03.08.1863, il lui est attribué les terres, champs, vignes et patus dits "Le Flourat", la vigne dite de "dessous le Roc" (au Triadou) et 100 francs qui lui seront payés par ses frères Fulcrand et François, "chacun 50 francs le 15 mai prochain sans intérêts" ; dans un acte notarié du 02.09.1872, le couple reconnaît qu'un prêt de 700 francs leur a été fait par René ARNAUD ; ils s'engagent solidairement à le rembourser en deux ans, avec un intérêt de 5 % et, en garantie, le couple hypothèque ses immeubles - pour lui, au terroir de Saint-Jean-de-Cuculles : "maison, champs, vignes et olivettes" et, pour elle, terroir du Triadou : "champs et vignes" (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 27.12.1876, le couple (qui habite toujours au hameau des Cazarels) fait un partage anticipé et entre vifs de ses biens au bénéfice de leurs enfants : Clotilde Sophie (mariée avec Guillaume Auguste BRINGUIER, à Castries), Philomène (mariée avec Jean DAUDÉ, à Saint-Vincent-de-Barbeyrargues), Jules (qui demeure aux Cazarels, à Saint-Jean-de-Cuculles), Lucie (mineure, au service de M. MASSA, de Prades) et Virginie (mariée avec Antoine CHARDONNET, à Combaillaux) ; le notaire qui écrit l'acte a commis plusieurs erreurs en ce qui concerne Virginie à qui il prête le patronyme d'EUZET (au lieu de VACHER) et une fois le prénom de Marie ( au lieu de Virginie) ; dans cet acte le patronyme des parents et des enfants est VACHER (et non VACHERON) ; le montant des dettes excédant le montant des biens donnés, la totalité de l'actif et du passif est donné à Jules VACHER, moyennant des compensations financières de ses soeurs ; parmi les dettes, il y a 300 francs "au sieur EUZET aîné à Assas suivant une lettre de change notariée et enregistrée" ; pour les parents, la donation prévoit une pension annuelle et viagère et la réserve de pièces dans la maison ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Jacques GRAS et de Casimir DURAND (agriculteurs aux Matelles) qui signent avec Jules, Lucie et Virginie (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le couple n'est plus signalé dans les recensements de Saint-Jean-de-Cuculles de 1881 à 1891 ; signalée veuve VACHER au recensement de Saint-Jean-de-Cuculles de 1896 avec son fils Jules VACHER (cultivateur et chef de ménage), sa belle-fille Eulalie GUIGOU et ses quatre petits-enfants, aux "Cazarels ; + 31.08.1896, veuve VACHER, à Saint-Gély-du-Fesc ; voir Saint-Jean-de-Cuculles et Saint-Gély-du-Fesc

Jean Joseph (fs Jean Jacques et Marie Rose EUZET) ° 25.03.1819 Le Triadou ; au recensement d'Assas de 1836, il est berger à Assas, âgé de 17 ans, chez Françoise BRUN, veuve SAUVAIRE mais il est aussi indiqué au recensement du Triadou de 1836, avec ses parents (et le même âge de 17 ans) ; au recensement d'Assas de 1841, il est domestique, toujours chez Françoise BRUN qui est alors remariée avec Guillaume COULOMB ; à noter qu'en 1836 et en 1841, il est le seul EUZET vivant à Assas ; Cm avec Virginie OZIOL, le 05.10.1848 ; il est alors "depuis longtemps à Assas" ; le régime est dotal ; elle se constitue en dot 350 francs, savoir 150 francs en la valeur des bijoux et dorures qu'elle a devers elle" (Jean les tient pour reçus) et "200 francs en espèces d'argent" (que Jean déclare avoir reçus de sa future épouse) ; il lui délivre une quittance et lui reconnaît ces 350 francs en sa faveur ; de plus, les parents de Jean lui font donation, par préciput, avantage et hors part "du quart de tous les biens que chacun d'eux laissera à l'époque de son décès" (pour cette donation, Rose EUZET est autorisée par son mari, Jean Jacques EUZET) ; l'acte est passé en l'étude où seul signe Jean Jacques EUZET, les autres parties déclarant ne savoir signer (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; x Virginie OZIOL, le 17.10.1848, à Assas ; agriculteur ; le 23.01.1853, il vend à Jean Baptiste CAÏROCHE (cantonnier habitant au Triadou), une terre au Triadou, tènement de Mataborne contenant 20 ares, confrontant du levant et du nord le patus et du couchant la draille ; cet immeuble fait partie des acquis qu'il a fait de la commune du Triadou suivant un acte reçu par le notaire Jean Frédéric SARRAN (de Montpellier) il y a environ 4 ans ; le montant de la vente est de 200 francs que l'acheteur s'engage à payer dans 5 ans avec intérêt à 5 % exigible chaque année à terme échu ; il est précisé que l'acheteur pourra rembourser avant terme par acomptes mais qui ne pourront pas être inférieurs à 50 francs chacun ; il est prévu une clause de résolution du contrat en cas de non respect des engagements ; fait à l'étude du notaire, en présence de Pierre RAYNAL (instituteur) et Jacques ARNAUD (facteur rural), des Matelles qui signent (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; dans la donation de ses parents du 03.08.1863, il lui est attribué 2000 francs que son frère Calixte est tenu de lui payer, sans intérêts jusqu'au 15 mai prochain, dans un délai de 4 ans à partir de ce jour ; l'acte précise qu'il a pris la décision d'attribuer la part qui lui revient (pour les immeubles et le petit matériel) à son frère Calixte, "attendu qu'il ne lui convient point d'avoir des immeubles au Triadou où il ne pourrait les faire cultiver" (ceci s'explique par le fait qu'il habite à Assas, alors qu'en tant qu'aîné, il aurait dû se voir attribuer la maison du Triadou et, probablement, les plus belles pièces) ; le 15.05.1864, il vend "un lopin de terre autrefois jardin", au Triadou, à Jacques Bruno PEPIN (propriétaire au Triadou), pour 150 francs (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; au recensement d'Assas de 1851, il habite "16 rue Basse" (au même numéro que le ménage COULOMB), avec sa femme (à qui le recensement donne le prénom de Marguerite) et une fille, Marguerite, 2 ans (qui est certainement Marie, née en 1849) ; au recensement d'Assas de 1856, il habite le n° 67 (sans précision de nom de rue), avec deux enfants : Marie (10 ans) et Frédéric (3 ans) ; au recensement d'Assas de 1861, il n'est plus seulement cultivateur mais il est indiqué comme "payre", cependant que sa femme est indiquée comme "mayre", avec trois enfants : Marie (15 ans), Frédéric (8 ans) et Fulcrand (1 an) et ils habitent "grand chemin, n° 21" (au n° 20, il y a toujours la même famille COULON dont le patronyme a perdu son B final) ; au recensement d'Assas de 1866, il est propriétaire agriculteur et le couple est avec quatre enfants : Marie, Auguste, Fulcrand et Anne ; le 21.10.1867, Charles Félix Auguste BOUCHÉ (propriétaire à Maisons-sur-Seine, en Seine-et-Oise) lui vend une parcelle contenant 1 hectare 65 ares 59 centiares , à prendre sur une pièce de terre vigne et champ, à Assas, tenement de la Sexteirade, article 158, section D du cadastre ; le prix est de 3998,76 francs que Jean paye immédiatement et il lui est délivré une quittance définitive ; la possession et la jouissance sont de ce jour ; l'acte est passé à l'étude où signent les parties - en réalité, la signature EUZET qui se trouve au bas de l'acte est celle de Jean EUZET, marié à Marguerite FERMAUD, lequel n'est pourtant pas partie à l'acte et pas plus indiqué comme témoin ! (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier)

le 29.09.1868, Charles Félix Auguste BOUCHÉ (propriétaire à Maisons-sur-Seine, en Seine-et-Oise) lui vend une parcelle contenant 51 ares 18 centiares de terre champ et vigne, à Assas, quartier de la Cestayrade, section D, n° 164, 165 et partie des n° 158 et 166 du plan cadastral ; le prix est de 1020 francs que Jean paye immédiatement et il lui est délivré une quittance définitive ; la possession et la jouissance sont de ce jour ; il a le droit de passage pour une charrette sur un chemin de 3 m. de large dans le fonds resté au vendeur ; ce chemin va en ligne droite jusqu'à la route de Montpellier, en traversant la parcelle vendue et en longeant les terres de BAUME et de SAUVAIRE ; l'acte est passé à l'étude où signent les parties - en réalité, la signature EUZET qui se trouve au bas de l'acte est celle de Jean EUZET, marié à Marguerite FERMAUD, lequel n'est pourtant pas partie à l'acte et pas plus indiqué comme témoin ! (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 26.10.1869, Charles Félix Auguste BOUCHÉ (propriétaire à Maisons-sur-Seine, en Seine-et-Oise) lui vend une parcelle de terre vigne contenant 5 ares 8 centiares pour le prix de 254 francs qui sont payés immédiatement et dont une quittance définitive est délivrée ; la possession et la jouissance sont du même jour ; l'acte est passé à l'étude où signe le mandataire du vendeur, Pierre PLAGNES (homme d'affaires, à Assas) ; Jean Joseph déclare qu'il ne sait pas signer (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; au recensement d'Assas de 1872, il est indiqué simplement comme agriculteur et le couple est avec ses quatre enfants mais leur dernière fille est appelée Anna ; au recensement d'Assas de 1876, il est qualifié de fermier, on donne pour la première fois son lieu de naissance (Le Triadou) et il y a trois enfants : Auguste, Fulcrand et Anna-Mélanie ; le 08.03.1877, il accorde un prêt de 550 francs à Jean Jacques Hilaire BRUN (propriétaire à Assas), lequel s'engage à le rembourser dans un an avec un intérêt annuel et d'avance de 5 % ; faute de payer l'intérêt, un mois après l'échéance, le capital deviendrait exigible sur un simple commandement de mise en demeure ; en garantie, BRUN affecte et hypothèque spécialement tous les immeubles qu'il possède à Assas (maisons, jardin, aire, terres, ...) ; l'acte est passé à l'étude où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; au recensement d'Assas de 1881, le ménage habite "chemin de Montpellier à Quissac", avec sa femme et deux enfants : Fulcrand Marius (cultivateur) et Anna Mélanie, plus un domestique : Louis BAUDES, "attaché au chef" (de ménage) ; au recensement d'Assas de 1886, il est fermier avec sa femme et deux enfants : Auguste et Anna, plus un domestique : André SIMON ; au recensement d'Assas de 1891, le couple habite "route de Montpellier à Quissac, n° 13", avec leur fils Justin Auguste (cultivateur) et un domestique : Léon CAIZERGUES ; au recensement d'Assas de 1896, on trouve non seulement Jean Joseph (propriétaire, chef de ménage), Virginie OZIOL et leur fils Fulcrand (propriétaire) mais aussi Thérèse FOURNEL (belle-fille), Auguste (leur autre fils, propriétaire), Emilie DELEUZE (belle-fille), plus Baptiste MEYNIER, cultivateur et domestique ; au recensement d'Assas de 1901, il est seul avec sa femme ; au recensement de 1906, le couple sans enfants avec eux est indiqué au "chemin de Montpellier, n° 23" ; + 17.02.1908 à Assas (tables décennales de l'Etat civil) mais il est encore inscrit dans la liste des propriétaires de vignobles de 1909 où il apparaît comme producteur de 500 hectolitres (Annuaire de l'Hérault). Voir
Assas

Anne (fa Jean Jacques et Marie Rose EUZET) ° 12.09.1821 Le Triadou ; elle ne sait pas signer ; signalée aux recensements du Triadou de 1836 et de 1841, avec ses parents ; x Etienne FERRIER, le 17.09.1844 Le Triadou ; quand il se marie, Etienne vit avec ses parents au "hameau d'Escazarel", commune de Saint-Jean-de-Cuculles ; Cm le 17.09.1844 : régime dotal ; elle se constitue en dot, de son chef, "200 francs, montant de la valeur des bijoux et dorures quelle a devers elle" ; son père lui donne en dot 300 francs que son futur mari déclare avoir touché ; le père d'Etienne FERRIER donne à son fils "1/4 de tous ses biens, meubles et immeubles, presens et avenir pour le donataire en jouir seulement à partir du décès du donateur" ; le père d'Anne se réserve le droit de retour en cas de décès, avant lui, de sa fille et de ses descendants ; l'acte est passé au Triadou, dans la maison de Jean Jacques EUZET, en présence de Martin ALLEGRE (propriétaire agriculteur au Mas-de-Londres) et Casimir PIGIÈRE (bourrelier à Montpellier) qui signent (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalée au recensement de Saint-Jean-de-Cuculles de 1851 avec son mari et trois enfants, aux "Cazarels ; signalée au recensement de Saint-Jean-de-Cuculles de 1856 avec son mari et cinq enfants, aux "Cazarels ; signalée aux recensements de Saint-Jean-de-Cuculles de 1861 et 1866 avec son mari et trois enfants, aux "Cazarels ; dans la donation de ses parents du 03.08.1863, il lui est attribué la terre dite "le champ du Roc" (au Triadou) ; signalée au recensement de Saint-Jean-de-Cuculles de 1872 avec son mari et un enfant, au hameau des "Cazarels ; elle n'est pas signalée au recensement de Saint-Jean-de-Cuculles de 1876 (ni sa famille) ; signalée aux recensements de Saint-Jean-de-Cuculles de 1881 et 1886 avec son mari, au hameau des "Cazarels ; + 13.07.1890, à Saint-Jean-de-Cuculles, "dans sa maison d'habitation sise au hameau des Cazarels". Saint-Jean-de-Cuculles

Denis Frédéric (fs Jean Jacques et Marie Rose EUZET) ° 11.12.1823 Le Triadou ; signalé au recensement du Triadou de 1836 avec ses parents, frères et soeurs ; il n'est pas signalé aux recensements du Triadou et de Prades-le-Lez de 1841 ; agriculteur domicilié à Prades-le-lez quand il se marie ; x Marie Thérèse PELLAT (ou PELAT), le 12.10.1850, à Prades-le-Lez ; Cm le 12.10.1850 : il est indiqué comme "valet de labour" et "demeurant à Prades depuis près de trois ans" ; régime dotal ; elle se constitue en dot la somme de 200 francs "pour la valeur des bijoux et dorures qu'elle a devers elle et qu'elle a achetés avec le produit de ses économies dans la maison paternelle ; l'acte est passé dans la maison des parents de Thérèse et seul son père signe avec les témoins (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalé au recensement de Clapiers de 1851 comme "domestique attaché à l'exploitation", avec son épouse et leur fils Jean Jacques ; domicilié à "Baillarguet, commune de Montferrier", en 1855 ; signalé au recensement de Montferrier de 1856 comme domestique (et le prénom Jacques), avec son épouse et leur fille Marie, "au hameau de Baillarguet" ; signalé au recensement de Montferrier de 1861, avec son épouse et leur fille Marie, "au hameau de Baillarguet" ; dans la donation de ses parents du 03.08.1863, il lui est attribué "la terre muriers, près le Triadou" et 150 francs, à titre de soulte, à payer le 15 mai prochain, sans intérêts par son frère Calixte ; il ne sait pas signer ; le 08.11.1863, Charles Louis Henri Ernest DAUBESE (agriculteur aux Matelles) lui vend des immeubles à Montferrier : 1/ "une maison, remise et cour, contigus, situés au hameau de Baillarguet", confrontant du couchant RIBEMALE, des autres côtés des chemins, 2/ un jardin au tènement du fossé du Rieux ou du Pouget, 3/ une terre et herme à Cabane, le tout pour 2100 francs ; Frédéric paye et une quittance lui est délivrée ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Pierre GRAS et de Fulcrand Caliste ICARD, qui signent avec le vendeur (notaire Pierre, Auguste, Joseph, Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalé au recensement de Montferrier de 1866 comme agriculteur, avec son épouse, leurs fils Jean et Pierre et leur fille Marguerite, "au hameau de Baillarguet" ; signalé au recensement de Montferrier de 1872 comme païre, avec son épouse, leurs fils Jean et Marius et un domestique, Emmanuel CLAPAREDE, à "Baillarguet" ; le 20.04.1874, les demoiselles Angéline et Léontine FOURNEL (soeurs, majeures, nées à Prades, demeurant à Montpellier, rue des Carmes) vendent à Frédéric EUZET (agriculteur à Baillarguet) "une maison, jardin et passage du coté du couchant, le tout contigu situé dans le village de Prades, sur le Jeu du ballon, le jardin clos avec murs à chaux et sable, le tout confronte du nord, la place du Jeu du ballon, et PASCAL aîné et un chemin, du couchant et midi les venderesses pour une vigne et du levant Clément FOURNEL" ; des précisions sont aussi données sur les limites du creux à fumier qui est contigu ; le montant de la vente est de 4000 francs qui sont immédiatement payés en billets de la banque de France et une quittance est délivrée ; les venderesses ont la faculté de laisser jusqu'au premier août qui suit les quatre foudres leur appartenant, sans payer d'indemnités à l'acquéreur ; l'acte est fait à Saint-Clément-de-Rivière, en présence de Pierre GRAS et de Fulcrand Caliste ICARD , propriétaires agriculteurs demeurant aux Matelles ; tous signent (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; régisseur en 1875 ; signalé au recensement de Montferrier de 1876, comme payre chez M. GERVAIS, avec son épouse, un berger (Jean MAGUELOUP) et un domestique (François PEPIN), à "Baillarguet" ; il n'est pas signalé aux recensements de 1881 de Montferrier et de Prades-le-Lez ; signalé au recensement de Prades-le-Lez de 1891 comme propriétaire, avec son épouse, "n° 105, La Place" ; signalé au recensement de Prades-le-Lez de 1896 chez son fils Jean Jacques et sa famille, avec son épouse ; + 03.11.1900, dans sa maison d'habitation, à Prades-le-Lez. Voir Prades-le-Lez et Montferrier et Clapiers

La signature de Frédéric EUZET, le 20.04.1874
(notaire Pierre Antonin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles)



Fulcrand Raymond (fs Jean Jacques et Marie Rose EUZET) ° 21.01.1826 Le Triadou ; signalé aux recensements du Triadou de 1836, 1841 et 1851, avec ses parents ; valet de labour quand il se marie ; x Rose Pauline LAFOUX, le 10.08.1852, Les Matelles ; Cm le 20.06.1852 : régime dotal ; elle se constitue de son chef la somme de 200 francs "pour la valeur des bijoux et dorures qu'elle a devers elle" ; la mère de Rose Pauline donne à sa fille l'usufruit d'une terre située au terroir des Matelles, tènement de Roucairol, pour en jouir "à partir de la célébration dudit mariage à la mairie" ; cet immeuble est d'un revenu de dix francs par an ; acte fait dans la maison des LAFOUX (patronyme écrit LAFOUS dans le Cm), aux Matelles, en présence de Jean Baptiste BOUISSIERE (valet de labour, au Triadou) et de Pierre RAYNAL, instituteur, aux Matelles (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; il ne sait pas signer ; le 05.03.1855, Jacques LAFOUS et ses soeurs vendent à Fulcrand une maison et terre, selon un acte de partage et vente établi par le notaire notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles (acte à rechercher) ; le 18.11.1855, il rembourse 300 francs sur la somme de 1075 francs qu'il doit à Jacques LAFOUS (propriétaire agriculteur, demeurant à Saint Christol, canton de Lunel) pour cette vente ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Fulcrand Caliste ICARD et de Pierre GRAS, propriétaires fonciers des Matelles ; dans cet acte, il est indiqué comme étant le beau-frère de Jacques LAFOUS, demeurant aux Matelles "et précédemment à Jacou" (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalé au recensement des Matelles de 1856 comme agriculteur, avec son épouse, leur fille Marie Pauline Jeanne, sa belle-mère, Marie SADDE, et deux filles de celle-ci, Clotilde LAFOUX et Françoise LAFOUX, "rue droite" ; le 11.07.1858, il vend à Jean Julien ALLEGRE (garde champêtre demeurant à Saint-Mathieu-de-Tréviers), trois terres situées dans le terroir du Triadou, acquises "de la commune du Triadou, aux termes d'un acte reçu maître SARRAN, notaire de Montpellier, il y a environ huit ans" : 1/ une vigne de deux ans au tènement de la combe, près le truc de RICOME, 2/ une terre au tènement du patus, sur le chemin de Saint Mathieu, 3/ une petite terre jeune vigne au tènement de la combe, presque contigue à celle de l'article premier ; la vente se fait pour un montant de 800 francs, payés immédiatement et faisant l'objet d'une quittance ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Pierre GRAS et de Fulcrand Caliste ICARD, propriétaires fonciers aux Matelles (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 17.11.1858, Jean GALIERE (berger aux Matelles) reçoit 300 francs de Fulcrand, "en payement de pareille somme qui lui était due par la succession de feu sieur Jacques LAFOUS", ainsi qu'il résulte d'un acte reçu par le notaire MAUMEJAN le 05.03.1855, "laquelle somme de 300 francs le sieur EUZET a été chargé de payer sur le prix des meubles qui lui ont été vendus par les héritiers du sieur Jacques LAFOUS suivant le même acte du cinq mars 1855" ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de François Maurice MARTIN et de Pierre GRAS, propriétaires fonciers aux Matelles (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalé au recensement des Matelles de 1861comme agriculteur, avec son épouse, leurs filles Marie Pauline Jenny et Clotilde Marie, sa belle-mère, Marie SADDE, et deux filles de celle-ci, Clotilde LAFOUX et Françoise LAFOUX, "rue droite" ; dans la donation de ses parents du 03.08.1863, il lui est attribué "la vigne dite de Puechabon" (au Triadou), à charge pour lui de payer 50 francs à titre de soulte à sa soeur Rose, épouse VACHER ; le 08.04.1866, Noël LAFOUX (patronyme écrit LAFOUS ; beau-frère de Fulcrand ; propriétaire, agriculteur à Baillargues), lui vend : 1/ "une terre partie vigne et partie champ contenant environ 40 ares, située dans le terroir des Matelles, tenement du plan de Lirou, faisant partie du clau" et "un cinquième environ d'une terre et muriers au même lieu dépendant de la succession de sa soeur Marie LAFOUS quand vivait épouse GALIERE" ; le prix est de 400 francs que Fulcrand paye immédiatement ; une quittance est délivrée ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Jean Martin CHALIÉ et Fulcrand Caliste ICARD, qui signent ; les parties ne savent pas signer (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalé aux recensements des Matelles de 1866 et 1872 comme cultivateur, avec ses deux filles, Marie et Clotilde et ses deux belles-soeurs, Clotilde et Françoise LAFOUX, "rue droite" ; signalé aux recensements des Matelles de 1876 et 1881 comme cultivateur, avec ses deux filles, Marie et Clotilde, et sa belle-soeur, Clotilde LAFOUX, "rue droite" ; signalé au recensement des Matelles de 1886 comme agriculteur, avec sa fille Clotilde et sa belle-soeur, Clotilde LAFOUX ; signalé au recensement des Matelles de 1891 comme agriculteur, avec ses deux belles-soeurs, Clotilde et Françoise LAFOUX ; signalé au recensement des Matelles de 1896 comme agriculteur, avec sa belle-soeur, Françoise LAFOUX ; propriétaire ; + 18.12.1900, à Montpellier. Voir Les Matelles et Jacou

Jean François (fs Jean Jacques et Marie Rose EUZET) ° 15.08.1828, Le Triadou ; il ne sait pas signer ; signalé au recensement du Triadou de 1836 avec ses parents, frères et soeurs ; signalé au recensement du Triadou de 1841, avec ses parents, frères et soeurs ; signalé au recensement de Sainte-Croix-de-Quintillargues de 1851 comme domestique cultivateur pour François PLAGNOL ; x1 Rose JEANJEAN, le 17.09.1852, à Sainte-Croix-de-Quintillargues ; Cm le 22.08.1852 : régime dotal ; elle se constitue de son chef la somme de 200 francs "pour la valeur des bijoux et dorures qu'elle a devers elle" ; l'acte est fait dans la maison des JEANJEAN, en présence de Guillaume PLAGNIOL et de Jacques ROUCHER (propriétaires fonciers, à Sainte-Croix-de-Quintillargues) ; il ne sait pas signer (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 02.01.1853, il paye 150 francs à Mathieu JEANJEAN, son beau-frère, pour la cession et vente de 250 francs que celui-ci a fait à sa soeur Marie Rose le 08.12.1851 (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalé au recensement de Sainte-Croix-de-Quintillargues de 1856 comme journalier avec son épouse, leur fille Rose et sa belle-mère Marie MALASSAGNE ; le 26.07.1857, il paye 100 francs à Mathieu JEANJEAN, son beau-frère, pour le solde de la cession et vente de 250 francs que celui-ci a fait à sa soeur Marie Rose le 08.12.1851 ; l'acte est passé dans sa maison, en présence de Guillaume PLAGNIOL et de Joseph François JEANJEAN dit Xavier, tous propriétaires agricoles à Sainte-Croix-de-Quintillargues (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalé au recensement de Sainte-Croix-de-Quintillargues de 1861 comme journalier avec son épouse, leur fils Emile et sa belle-mère Marie MALASSAGNE ; le 14.07.1861, Martial REJON (propriétaire foncier à Aujargues), et son épouse Marguerite SICARD, vendent à François "une terre en nature de champ, située dans le terroir de Sainte-Croix-de-Quintillargues, tènement des clauses, appelée la Bravette", contenant environ 45 ares ; le prix est de 1400 francs qui sont immédiatement payés et dont il reçoit quittance ; l'acte est passé dans la maison REJON à Sainte-Croix-de-Quintillargues, en présence de Frédéric ROQUES (propriétaire et maire à Sainte-Croix-de-Quintillargues) et Jean Jullien ALLEGRE, garde champêtre à Sainte-Croix-de-Quintillargues (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; dans la donation de ses parents du 03.08.1863, il lui est attribué "les deux vignes derrière les jardins appelées l'une de derrière les jardins et l'autre de dessus le patus" (au Triadou), à charge pour lui de payer 50 francs à titre de soulte à sa soeur Rose, épouse VACHER ; signalé au recensement de Sainte-Croix-de-Quintillargues de 1866 comme journalier, avec son épouse, leurs fils Emile et Calixte et sa belle-mère Marie MALASSAGNE ; veuf, le 15.10.1868 ; signalé au recensement de Sainte-Croix-de-Quintillargues de 1872 comme cultivateur avec ses fils, Joseph et Calixte ; x2 Marie, Marguerite SAINT LEGER 22.06.1872 Les Matelles ; Cm, le 06.06.1872 : régime dotal ; elle se constitue de son chef, 300 francs correspondant à la valeur de ses "bijoux et dorures" ; il les tient pour reçus et les remboursera si le cas arrivait ; il fait don à Marie de "l'usufruit pendant la vie de la donatrice d'une maison appartenant au donateur à Sainte-Croix-de-Quintillargues près de l'église" ; cette maison comprend une cave, d'un rez-de-chaussée et d'un étage, formant une première moitié d'un plus grand immeuble dont l'autre moitié appartiendra aux héritiers de Marie ; fait à l'étude du notaire où elle signe ; il ne sait toujours pas signer (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; signalé au recensement de Sainte-Croix-de-Quintillargues de 1876 comme cultivateur, avec sa seconde épouse et ses fils Calixte et Léopold ; signalé au recensement de Sainte-Croix-de-Quintillargues de 1881 comme propriétaire, avec son épouse et leur fils Léopold ; signalé au recensement de Sainte-Croix-de-Quintillargues de 1886 comme cultivateur propriétaire, avec son épouse et ses fils Calixte et Léopold ; signalé au recensement de Sainte-Croix-de-Quintillargues de 1891 comme cultivateur propriétaire, avec son épouse et leur fils Léopold ; signalé au recensement de Sainte-Croix-de-Quintillargues de 1901 comme propriétaire exploitant, avec son épouse et leur fils Léopold ; signalé aux recensements de Sainte-Croix-de-Quintillargues de 1906 et 1911 comme propriétaire et patron, avec son épouse ; dans la liste des propriétaires de vignobles de 1909 (Annuaire de l'Hérault), il apparaît comme producteur de 400 hectolitres ; + 26.09.1916, à Sainte-Croix-de-Quintillargues. Voir Sainte-Croix-de-Quintillargues

Marie Cécile (fa Jean Jacques et Marie Rose EUZET) ° 21.10.1830 Le Triadou ; sans profession ; signalée aux recensements du Triadou de 1836, 1841 et 1851, avec ses parents ; x François JEAN (patronyme écrit JEANJEAN dans les publications de promesse de mariage, au Triadou), le 22.11.1853, au Triadou ; son frère, Jean EUZET est témoin au mariage, ainsi que trois autres habitants du Triadou : Augustin Dieudonné VIDAL, Jean François PEPIN et Jacques PEPIN ; elle ne sait pas signer ; Cm le même jour ; elle se constitue en dot, de son chef, 200 francs "pour la valeur des bijoux et dorures qu'elle a devers elle pour les avoir achetés des produits des économies par elle faites hors de la maison paternelle" ; son père lui constitue en dot 400 francs que le futur déclare avoir reçus avant cet acte ; son père se réserve le droit de retrait de ces 400 francs, en cas de prédécès de sa fille et de ses descendants (avant son propre décès) ; l'acte est passé dans la maison de Jean VIDAL, maire du Triadou, en sa présence et celle de Jean François PEPIN, rentier et propriétaire au Triadou (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; dans la donation de ses parents du 03.08.1863, il lui est attribué "un champ aux Costettes, une vigne appelée la longue, des champs et vignes contigus aux muriers de ROUX et la petite vigne du grand chemin" (au Triadou) ; elle revend une partie de ces immeubles, le 24.01.1764, à Marguerite ROULPH (demeurant au Triadou), à savoir "une petite terre partagée par un fossé en deux parties, au ténement des Costettes" et la vigne dite "la terre longue" ; le prix est de 200 francs que l'acquéreuse paye tout de suite ; une quittance est délivrée ; l'acte est passée dans la maison de l'acquéreuse, au Triadou, en présence de Pierre GRAS et de Fulcrand Calixte ICARD (propriétaires aux Matelles) qui signent ; les parties ne savent pas signer (notaire Pierre Auguste Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; au recensement de 1872 de Sainte-Croix-de-Quintillargues, elle apparaît avec son mari et leurs deux fils, Louis et Gustave et leur fille Valérie, Anna ; au recensement de 1896 de Sainte-Croix-de-Quintillargues, elle est signalée comme belle-mère au foyer de sa fille Anna, mariée avec Jean Michel BARANDON, ce couple ayant une fille, Anna BARANDON ; aux recensements de 1901, 1906 et 1911 de Sainte-Croix-de-Quintillargues, Cécile EUZET est toujours au foyer du couple BARANDON ; + 03.11.1919, à Sainte-Croix-de-Quintillargues (information de M. Francis PECH) ; elle n'est plus signalée au recensement de 1921 de Sainte-Croix-de-Quintillargues. Voir Sainte-Croix-de-Quintillargues

Jean Jacques (fs Jean Jacques et Marie Rose EUZET) ° ca 1832 Le Triadou ; il est signalé au recensement du Triadou de 1836, âgé de 4 ans (après Marie Cécile et avant Marie) ; il est signalé au recensement du Triadou de 1841 dans la même position de la fratrie ; il n'est plus signalé au recensement du Triadou de 1851, ni aux suivants ; + entre ces deux recensements mais son décès n'est pas indiqué dans les registres de l'état civil du Triadou ; il n'est pas parmi les enfants vivants bénéficiaires de la donation parentale de 1863.

Marie (fa Jean Jacques et Marie Rose EUZET) ° 11.06.1834 Le Triadou ; signalée aux recensements du Triadou de 1836, 1841, 1851 et 1856, avec ses parents ; x Pierre ROUX, le 24.04.1858, Le Triadou ; au mariage, assistent Jean François PEPIN et François COURNUT, du Triadou, Pierre Augustin MAUMEJAN, notaire des Matelles, et Charles LAVAL, greffier de paix à Saint-Gély-du-Fesc ; Cm le 23.04.1858, notaire Pierre Augustin MAUMEJAN, des Matelles ; dans la donation de ses parents du 03.08.1863, il lui est attribué "la vigne appelée l'alicante, au ténement de Mataverne" (au Triadou) ; elle ne sait pas signer ; signalée au recensement de Prades de 1866, avec son mari, un enfant de 2 ans 1/2, Charles ROUX, plus une fille de 16 ans, Suzanne ROUX ; signalée au recensement de Prades de 1872, avec son mari, avec un enfant de 8 ans, Jacques ROUX, une fille de 3 ans, Anna ROUX, plus une fille de 21 ans Suzanne ROUX ; signalée au recensement de Prades de 1876, avec son mari, un enfant de 12 ans, Charles ROUX et une fille de 7 ans, Anna ROUX ; signalée au recensement de Prades de 1881 comme chef de ménage avec deux enfants, Jacques ROUX (18 ans) et Anna ROUX (14 ans) ; signalée au recensement de Prades de 1886 comme chef de ménage avec deux enfants, Jacques ROUX (23 ans) et Anna ROUX (17 ans) ; elle n'est pas signalée aux recensements de Prades suivants mais son décès n'est ni sur Prades ni au Triadou ; + ? Voir Prades-le-Lez

Joseph Calixte (fs Jean Jacques et Marie Rose EUZET) ° 26.10.1838 Le Triadou ; signalé aux recensements du Triadou de 1841 et 1851 avec ses parents , frères et soeurs ; il n'est pas signalé au recensement du Triadou de 1856 ; signalé au recensement du Triadou de 1861, avec ses parents (seul enfant restant avec eux) ; x Joséphine Célestine ARCHIMBAUD 16.03.1863, à Notre-Dame-de-Londres ; Cm notaire SALZE, de Saint-Martin-de-Londres, le 05.02.1863 ; ses parents ont consenti au mariage par acte reçu, le 13.03.1863, par le notaire MAUMEJAN, des Matelles ; dans la donation de ses parents du 03.08.1863, il lui est attribué "la maison et dépendances, le jardin, l'écurie dite l'houstalet, les objets mobiliers, les deux vignes de la combe de Mataverne, la vigne au grand chemin, le champ du devois" (la vigne du grand chemin est celle de l'article 10, terroir du Triadou) ; il doit payer à titre de soulte, 150 francs à son frère Frédéric et 2000 francs à son frère Jean Joseph, au 15 mai prochain, sans intérêts jusqu'à cette date et dans un délai de 4 ans pour les 2000 francs ; dans cet acte, le notaire écrit son prénom sous la forme Caliste et lui-même signe Caliste EUZET (alors qu'il est toujours indiqué sous la forme Calixte dans les registres de l'état civil du Triadou, dans lesquels il signe C EUZET) ; le 14.01.1864, il fait une donation entre vifs à Joséphine ARCHIMBAUD "de tous ses biens meubles et immeubles qui composeront son entière hérédité" ; à cet effet, il fait de son épouse son héritière générale et universelle ; l'acte est passé dans une pièce du premier étage de sa maison, au Triadou, en présence de Jean VIDAL (propriétaire foncier au Triadou) et Prosper CAYROCHE (cultivateur au Triadou) ; tous signent sauf Joseph Calixte "qui a déclaré ne pouvoir signer à cause de la faiblesse qui lui est occasionnée par la maladie qui le retient au lit" ; le même jour, son épouse fait la même donation en sa faveur (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalé au recensement du Triadou de 1866, avec ses parents, sa femme et leur fille Léonie ; signalé au recensement du Triadou de 1872 comme cultivateur, avec sa femme et leurs filles Léonie et Anastasie ; signalé au recensement du Triadou de 1876 comme cultivateur, avec sa femme, leurs filles Léonie et Anastasie et leur fils Elie ; signalé au recensement du Triadou de 1881 comme "garde particulier", avec sa femme, leur fille Anastasie et leur fils Elie ; signalé au recensement du Triadou de 1886 comme cultivateur propriétaire, avec sa femme, leurs filles Léonie et Anastasie et leur fils Elie ; signalé aux recensements du Triadou de 1891 et 1896 comme cultivateur propriétaire avec sa femme ; conseiller municipal, il a une délégation spéciale du maire titulaire pour remplir les fonctions de maire (indiqué dans le registre de l'état civil, au 25.08.1895) ; maire à partir du 01.01.1896 (indication dans le registre de l'état civil) ; le 19.01.1899, il découvre à Saint-Jean-de-Cuculles, le corps de la veuve ARNAUD, assassinée ; le récit de cette découverte et de ses suites immédiates fait l'objet d'un article intitulé : "Un crime horrible à Saint-Jean-de-Cuculles" dans L'Eclair du 22.01.1899 (voir cet article dans Saint-Jean-de-Cuculles (suite 1)) ; + 02.02.1900 au Triadou, alors qu'il est toujours en fonction comme maire de la commune.




La signature de Calixte EUZET, maire du Triadou
(le 01.01.1897)

Joséphine (fa André Denis et Marie MALLET) ° 18.03.1824 Saint-Jean-de-Cuculles ; + 16.01.1841 Le Triadou. Voir Saint-Jean-de-Cuculles

Marie Clotilde (fa André Denis et Marie MALLET) ° 09.04.1826, à Saint-Jean-de-Cuculles ; x Marc Antoine OLIVIER, le 03.04.1844, au Triadou ; Cm le 14.03.1844 : régime dotal, "elle se constitue en dot, de son chef, la somme de 200 francs pour la valeur des bijoux et dorures qu'elle a devers elle, comme les ayant achetés du produit de ses économies faites hors la maison de ses père et mère" ; quand l'acte est passé, elle est "fille de service chez M. PEPIN" ; l'acte est passé dans la maison de Jean VINCENT (propriétaire foncier), en présence de Jean VIDAL et d'Auguste PEPIN (propriétaires fonciers, au Triadou) qui signent (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalée au recensement de Montaud (34) de 1846 avec son mari, Marc OLIVIER (paire) et leur enfant, Antoine, âgé de deux ans, dans le quartier appelé "Les Guireaux" ; le 10.07.1846, naît dans cette commune leur fille Jeanne Félicité, ce qui permet d'avoir plus de renseignements puisqu'il est écrit dans l'acte de naissance que son père est "paire chez M. TOURRET" ; signalée au recensement de Jacou de 1851 comme femme OLIVIER, avec deux enfants (Antoine et Jean), le mari n'étant pas indiqué ; signalée au recensement de Jacou de 1856, avec son mari et deux enfants (Cyprien et Félicité) ; le 19.07.1857, elle vend - "sous la seule garantie de sa qualité d'héritière pour un quart de sa mère" à Jean Jacques EUZET, son frère (agriculteur au Triadou), "tous les droits successifs mobiliers et immobiliers lui revenant dans l'hérédité de feue Marie MALLET, sa mère, domiciliée audit lieu du Triadou, où elle est décédée depuis environ un an" ; la vente est faite à forfait aux risques et périls des cessionnaires et moyennant la somme de 240 francs ; Jean Jacques EUZET paye immédiatement et elle en donne quittance ; l'acte est passé dans la maison d'habitation de son frère, au Triadou, en présence de Louis VIDAL et Joseph ANDRIEU, agriculteurs au Triadou (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalée au recensement de Jacou de 1861, avec son mari et un enfant (Cyprien) ; dans la donation-partage que Denis EUZET fait à ses trois enfants, le 06.09.1862, elle reçoit, conjointement avec son frère Jacques tous ces biens, hormis trois d'entre eux qui sont attribués à leur soeur Emilie Marguerite (ce partage concerne aussi les biens délaissés par Marie MALLET, leur mère) ; il est expliqué que ces biens "ne peuvent être partagés commodément" et, en plus, le mari de Clotilde, Marc OLIVIER est éloigné du Triadou (il est agriculteur à Jacou) et ne peut donc cultiver sa part ; il est donc décidé que Jacques EUZET rachète la part de Clotilde, sa soeur ; il paye immédiatement le montant estimé amiablement, soit 3000 francs ; l'acte groupant la donation, le partage et la vente est passé à Prades, dans la maison de Guillaume ROUX, en présence de Jean PELLAT (propriétaire foncier) et d'Alexandre SOULAS (boucher) qui habitent Prades (notaire Pierre, Auguste, Joseph, Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalée aux recensements de Jacou de 1866 et 1872, avec son mari, leur fils Cyprien et un domestique ; signalée au recensement de Jacou de 1876, avec son mari et leur fils Cyprien, "au quartier de la Fontaine" ; signalée au recensement de Jacou de 1881, avec son mari, leur fils Cyprien et leur belle-fille, Marie VERGNES, "au quartier de la Fontaine" ; veuve le 03.07.1885 ; signalée au recensement de Jacou de 1886 comme journalière chez Jules PAGESY, dans une rue dite "Viviers" ; signalée au recensement de Jacou de 1891 avec son fils Cyprien OLIVIER (propriétaire, chef de ménage), sa belle-fille, Marie VERGNES et leur enfant, François OLIVIER, "chemin de Castelnau" ; elle ne sait pas signer ; + 22.03.1895, à Jacou. Voir Saint-Jean-de-Cuculles et Jacou

Etienne Pierre (fs André Denis et Marie MALLET) ° 30.07.1830 Le Triadou ; + 19.04.1832 Le Triadou.

Jean Jacques (fs André Denis et Marie MALLET) ° 10.09.1832, Le Triadou ; x Marie ROUX, le 10.05.1855, à Prades-le-Lez ; Cm le 23.04.1855 : il est alors valet de labour, demeurant à Prades ; son père lui donne le "quart, à titre de préciput, de tous ses biens, meubles et immeubles, présents et à venir, pour le donataire jouir du quart des biens présents à partir de ce jour et du quart des biens à venir, à partir du décès du donateur" ; il est précisé que le quart des immeubles présents est d'un revenu annuel de 40 francs et qu'ils ne sont grévés d'aucune charge ; à ceci s'ajoute une dot de 1300 francs (300 du chef de Marie et 1000 francs du chef du père de Marie) ; les deux pères se réservent "le droit de retour des objets par eux ci-devant donnés" en cas de prédécès des époux et de leurs descendants ; l'acte est fait dans la maison des ROUX, en présence de Jean PELLAT, propriétaire foncier à Prades, et Pierre GRAS, propriétaire foncier aux Matelles (notaire Pierre, Auguste, Joseph, Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; la donation faite par son père à son Cm est confirmée dans la donation-partage que Denis EUZET fait à ses trois enfants, le 06.09.1862, chez le même notaire ; ce partage concerne aussi les biens délaissés par Marie MALLET, leur mère ; il reçoit, conjointement avec sa soeur Clotilde tous ces biens, hormis trois d'entre eux qui sont attribués à leur soeur Emilie Marguerite ; il est expliqué que ces biens "ne peuvent être partagés commodément" et, en plus, le mari de Clotilde, Marc OLIVIER est éloigné du Triadou (il est agriculteur à Jacou) et ne peut donc cultiver sa part ; il est donc décidé que Jacques EUZET rachète la part de Clotilde, sa soeur ; il paye immédiatement le montant estimé amiablement, soit 3000 francs ; l'acte groupant la donation, le partage et la vente est passé à Prades, dans la maison de Guillaume ROUX, en présence de Jean PELLAT (propriétaire foncier) et d'Alexandre SOULAS (boucher) qui habitent Prades ; le même jour, 06.09.1862, il assiste et autorise son épouse, Marie ROUX, à procéder à un échange de terres avec sa soeur Marguerite Emilie EUZET ; elle lui cède cinq terres dans le terroir de Prades, reçues dans la donation de son père, Denis EUZET (biens libres et paraphernaux) ; en échange, elle reçoit trois terres dans le terroir du Triadou, issues de la même succession ; l'échange est sans frais des deux côtés, "les biens échangés étant d'égale valeur, c'est-à-dire d'un revenu annuel chaque portion de 150 francs" (même notaire, même témoins, même lieu que l'acte précédent) ; le 14.06.1863, il vend un herme d'environ 21 ares, situé dans le terroir de Saint-Jean-de-Cuculles (ténement de Caramentrah) à Jérome ROUGER pour une somme de 50 francs ; ce bien fait partie de l'héritage de sa mère, Marie MALLET, "par suite des cessions que ses soeurs lui ont faites de leurs droits dans la dite hérédité" (notaire Pierre, Auguste, Joseph, Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 01.10.1865, il vend une vigne herme, située dans la commune de Saint-Clément-de-Rivière, tènement du Patus, et une terre située à Saint-Jean-de-Cuculles, tènement du Plan Gaujoux, à André CHASSARY (cultivateur demeurant à la campagne dite le mas de Martin à Grabels) pour une somme de 200 francs ; ce bien fait partie de l'héritage de sa mère, Marie MALLET, "par suite des cessions et échanges par lui faits avec ses soeurs suivant deux actes reçus par nous notaire sous leurs dates" (notaire Pierre, Auguste, Joseph, Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 01.10.1865, il vend une vigne (tènement du Plan Gaujoux) et une terre (tènement des Crouzets), situées à Saint-Jean-de-Cuculles, à Pierre CHASSARY (domestique demeurant à la campagne dite le mas de Martin à Grabels) pour une somme de 400 francs ; ce bien fait partie de l'héritage de sa mère, Marie MALLET, " par suite des cessions que ses soeurs lui ont faites de leurs droits dans la dite hérédité" (notaire Pierre, Auguste, Joseph, Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; on voit, ainsi, que de 1862 à 1865, après les successions de ses parents, il se débarrasse des biens qui sont en dehors du Triadou, soit par échange, soit par vente, et qu'au contraire, il acquiert les biens qui sont sur la commune du Triadou où il vit, également par échange ou par achat ; il signe Jacques EUZET ou Jean Jacques EUZET, selon les actes ; + 26.09.1905 au Triadou (TD). Voir Prades-le-Lez.



Les signatures de Jacques EUZET et de Guillaume ROUX
(le 06.09.1862)

Marguerite Emilie (fa André Denis et Marie MALLET) °13.11.1835 au Triadou ; x Guillaume ROUX, le 06.04.1856 au Triadou ; Cm notaire MAUMEJEAN, des Matelles, le 06.04.1856 ; ; elle ne sait pas signer ; dans la la donation-partage que Denis EUZET fait de ses biens à ses trois enfants, le 06.09.1862 (le partage concerne aussi les biens délaissés par leur mère, Marie MALLET), elle reçoit une terre au tènement du Clau, la vigne au dessus du patus et une vigne avec des muriers, au tènement de la Roumanissière, les trois au terroir du Triadou ; l'acte est passé à Prades, dans la maison de Guillaume ROUX, en présence de Jean PELLAT (propriétaire foncier) et d'Alexandre SOULAS (boucher) qui habitent Prades (notaire Pierre, Auguste, Joseph, Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le même jour, 06.09.1862, elle procède à un échange de terres avec Marie ROUX, épouse de son frère, Jacques EUZET ; elle lui cède les trois immeubles du Triadou reçus dans la donation de son père, Denis EUZET (biens libres et paraphernaux) ; en échange, elle reçoit cinq terres dans le terroir de Prades, issus de la même succession ; l'échange est sans frais des deux côtés, "les biens échangés étant d'égale valeur, c'est-à-dire d'un revenu annuel chaque portion de 150 francs" ; pour cet échange, elle est assistée et autorisée par son mari, Guillaume ROUX (même notaire, même témoins, même lieu que l'acte précédent) ; signalée au recensement de Prades de 1901 avec son mari et un fils (Léon, 27 ans) ; signalée au recensement de Prades de 1906 avec son mari, "quartier du grand chemin ; leur fille, Augustine ROUX, se marie avec Jean Antoine EUZET, d'Assas, le 13.06.1893 ; elle habite à Assas en 1911, avec Guillaume ROUX, son mari (selon le recensement d'Assas), au domicile de leur fille et de leur beau-fils, Antoine EUZET ; veuve, le 26.02.1913 (son mari meurt à Assas, selon les tables décennales) ; + 16.12.1916, à Assas (selon les tables décennales). Prades-le-Lez et Assas






L'église Saint-Sébastien qui a remplacé "la clastre"
(photo J.C.E., le 18.09.2009)



- Génération 17 (génération 18 de La lignée)

Marie Albanie Joséphine (fa Jean Jacques et Marie ROUX) ° 28.11.1856, au Triadou ; x Jean Léon JUSTIN au Triadou ; ; Cm 09.02.1877, notaire BORT, de Montpellier ; signalée au recensement de 1881 de Saint-Mathieu-de-Tréviers, avec son mari et une fille (Justine Marie), impasse de l'église ; signalée aux recensements de 1886 et 1891 de Saint-Mathieu-de-Tréviers, avec son mari et deux enfants ; signalée aux recensements de 1896, 1901 et 1906 de Saint-Mathieu-de-Tréviers, avec son mari et une fille (Justine Lucie), à Saint Mathieu (plus, par exemple en 1906, Marie ROUX, sa belle-mère, et un domestique) ; + 13.01.1938, à Saint-Mathieu-de-Tréviers.

Pierre André (fs Jean Jacques et Marie ROUX) ° 12.02.1861, au Triadou ; signalé au recensement de 1881 de Jacou, comme cultivateur domestique avec Joseph LAUTHIER, païre, au "quartier de la Mairie" ; classe 1881 ; description physique à son départ au service militaire : cheveux, sourcils et yeux : châtains, front : découvert, nez : petit, bouche : moyenne, menton : à fossette, visage : ovale, taille : 1 m 61 ; n° de tirage militaire : 14, du canton des Matelles ; incorporé le 17.11.1882 au 99ème régiment d'infanterie avec le n° matricule 2567 ; passé au 17ème régiment d'infanterie le 26.11.1883 comme soldat de 2ème classe ; soldat de 1ère classe le 07.02.1884 ; remis soldat de 2ème classe sur sa demande le 03.06.1885 ; mis en congé le 20.09.1886 ; mis à la réserve le 01.07.1887 ; mis en disponibilité au régiment d'infanterie stationné à Montpellier ; périodes militaires au 122ème régiment d'infanterie du 20.08. au 16.09. 1888, du 25.08. au 21.09.1890 ; passé dans l'armée territoriale le 01.11.1895 ; période militaire dans le 122ème régiment territorial d'infanterie du 19.10. au 01.11.1896 ; à la réserve le 01.11.1901 ; libéré du service militaire le 01.11.1907 ; x Elise Colombe PRADÉS le 18.11.1886, à Colombières (Colombières-sur-Orb, 34) publication de promesse de mariage au Triadou et à Colombières ; il signe Pierre EUZET ; Cm : il est d'abord indiqué dans l'acte qu'il n'y en a pas puis, à la dernière ligne, il est dit qu'au "dernier moment, il a été fait un contrat de mariage chez Me LAU notaire au Poujol" (Le Poujol-sur-Orb) ; cultivateur, il exploite d'abord la propriété du Triadou avec son père ; encore domicilié au Triadou en février 1893 (naissance d'un enfant mort-né) et probablement 1894 (source familiale), il se fixe ensuite à Béziers ; en 1896, il est domicilié quartier Saint Jacques, "8, rue de la Tible" (recensement) ; il est toujours à Béziers le 20.05.1900 mais, "rue Hospice Saint Joseph, n° 35" (dossier militaire) ; il devient régisseur d'une grande propriété, à Cibadiès, domaine qui dépend de la commune de Capestang, dès le 11.03.1903 (dossier militaire) ; signalé aux recensements de Capestang (pour la "campagne Cibadiés") de 1906, 1911 (son patron est BOUILLET), 1921 (son patron est BERNARD), avec sa femme et leur fils, Joseph et avec la famille de ce dernier, en 1921 ; en mars 1925, "il se retire à Béziers dans une maison qu'il a achetée avec le produit de la vente de sa part du Triadou, à sa soeur, mariée à St Mathieu avec JUSTIN (...)" (source : cahier sur l'histoire de la famille qui a été tenu par son fils Joseph) ; + 16.03.1934, à Béziers. Voir Jacou et Béziers et Capestang

Emilie Louise Anathalie (fa Jean Jacques et Marie ROUX) ° 28.12.1865, au Triadou ; + 08.01.1866 Le Triadou.


Joséphine Elisabeth Léonie (fa Joseph Calixte et Joséphine Célestine ARCHIMBAUD) ° 18.03.1864, au Triadou ; + 24.01.1887 Le Triadou

Jacques Philémond (fs Joseph Calixte et Joséphine Célestine ARCHIMBAUD) ° 26.02.1866, au Triadou ; + 03.03.1866 Le Triadou.

Anastasie (fa Joseph Calixte et Joséphine Célestine ARCHIMBAUD) ° 27.12.1867, au Triadou ; x François Marius ROUGÉ, le 21.05.1887, au Triadou ; au mariage assistent Louis VIDAL, Gabriel PEPIN et Jean EUZET (son petit-cousin), propriétaires au Triadou, et Isidore ROUGÉ, garde-champêtre (beau-frère du futur) à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; elle signe ; + 28.06.1893, au Triadou.

Marie Louise Noémie (fa Joseph Calixte et Joséphine Célestine ARCHIMBAUD) ° 27.01.1870, au Triadou ; + 25.07.1871 Le Triadou.

Elie, Vincent, Frédéric (fs Joseph Calixte et Joséphine Célestine ARCHIMBAUD) ° 22.01.1873, au Triadou ; cheveux et sourcils : châtain foncé, yeux : châtains, front : couvert, nez : petit, bouche : grande, visage : ovale, taille : 1 m 68 ; classe 1893 ; numéro de tirage au sort : 2 ; décision du conseil de révision : services auxiliaires ; ajourné à un nouvel examen en 1894 et 1895 ; classé dans les services auxiliaires en 1896 ; à la réserve le 01.11.1897 ; à l'armée territoriale le 01.11.1907 ; à la réserve de l'armée territoriale le 01.11.1913 ; maintenu dans les services auxiliaires le 20.11.1914 ; affecté au 6ème régiment d'artillerie et arrivé au corps le 17.01.1916 ; passé au 16ème escadron du Train le 31.05.1917 ; passé au 81ème régiment d'infanterie le 10.11.1917 ; en congé illimité aux Matelles le 10.01.1919 ; définitivement libéré du service militaire le 01.11.1919 ; agriculteur, propriétaire ; il signe ; domicilié au Triadou avant le mariage (signalé aux recensements du Triadou de 1876, 1881 et 1886, avec ses parents) ; domicilié aux Matelles après le mariage ; x Marie Apollonie RANQUIÉ, le 07.01.1896, Les Matelles ; Cm notaire Alphonse MARTIN, de Montpellier, le 16.12.1895 ; signalé au recensement des Matelles de 1896 avec son beau-père (Paulin RANQUIÉ) et sa femme ; "La lavande aspic et le thym étaient ramassés à la faucille pour être distillés au village. Par exemple, en 1903, deux distillateurs de plantes avaient pignon sur rue : Messieurs EUZET et RANQUIER. Un des deux alambics était situé peu en amont du village, au bord du Lirou" (CD-ROM du Foyer rural des Matelles - 2011 - voir en "suite 1", la référence complète) ; signalé aux recensementx des Matelles de 1901, 1906, 1911 et 1921, comme agriculteur, avec sa femme et deux enfants (Marie et Calixte) ; au recensement de 1906 des Matelles, l'adresse est "Le Porche n° 10" ; à partir du recensement des Matelles de 1921, son métier est courtier en vins ; signalé au recensement des Matelles de 1931 avec sa fille Marie (mais pour la même adresse, c'est le n° 9) ; possesseur d'une automobile en 1934 (annuaire de l'Hérault) ; signalé au recensement des Matelles de 1936, comme cultivateur, patron, avec sa fille Marie, à "Le Porche" ; + 17.09.1954, aux Matelles (veuf d'Apollonie RANQUIÉ), selon le bureau de Montpellier de l'Enregistrement. Voir Les Matelles


- Génération 18 (génération 19 de La lignée)

Gaston Jean Joseph (fs Pierre André et Elise Colombe PRADÉS) ° 30.01.1889 au Triadou ; avec ses parents, domicilié ensuite à Béziers ; signalé en 1896 au recensement de Béziers ; études au collège de la Trinité, de Béziers ; bachelier en 1907 ; il réside à Capestang et est étudiant quand, le 26.12.1907, il s'engage pour trois ans (démarche faite à la mairie de Béziers), au 14ème régiment d'infanterie (matricule 8389), à Toulouse ; sa description physique est alors la suivante : cheveux et sourcils : châtain foncé, yeux : châtain, front : découvert, nez : droit, bouche : moyenne, menton : rond, visage : ovale, taille : 1 m 66 ; caporal, le 01.10.1908 ; sergent, le 04.02.1910 ; envoyé en congé le 26.12.1910 ; x Clémence SALLES, le 30.01.1912, à Montady ; rappelé à la mobilisation, il arrive au corps le 04.08.1914 et il participe comme sous-officier (sergent dès le 04.08.1914, adjudant, le 15.06.1915) puis officier (sous-lieutenant à titre temporaire, le 28.08.1915) à la guerre 1914-1918 ; sa nomination comme sous-lieutenant est saluée par le journal L'Action française, dans son numéro 329 du 25.11.1915 : "Joseph EUZET, de Montady (Hérault), membre actif et dévoué de la fédération d'Action Française du Bitterois, est parti à la mobilisation comme sergent au ...e régiment d'infanterie. Il a participé à toute la campagne, d'abord en Lorraine puis en Artois et a fait preuve en toutes circonstances d'un grand courage et d'un inaltérable sang-froid. Il vient d'être nommé sous-lieutenant, en récompense de ses beaux et glorieux services. Nous lui exprimons nos plus cordiales et claleureuses félicitations." ; il combat en Alsace, en Artois, en Belgique et à Verdun où il est fait prisonnier (à la côte 304, le 25.05.1916) ; en captivité à Mayence, puis à Posen puis en Pologne ; après l'armistice, il est rapatrié par le Danemark ; il reste un mois à Copenhague ; via l'Angleterre, il débarque à Cherbourg (au centre de rapatriement, le 06.01.1919) ; il rejoint Montpellier, le 11.01.1919 ; permission d'un mois, du 13.01.1919 au 11.02.1919 ; affecté à la 31ème compagnie de réentrainement, le 27.02.1919 ; mis en congé de démobilisation, le 02.04.1919 ; en disponibilité et réserve au régiment d'infanterie de Béziers-Agde (matricule 0114) ; il est promu sous-lieutenant par décret du 22.10.1919 ; il est promu lieutenant par décret du 23.02.1922 ; définitivement libéré du service militaire, le 26.10.1934 ; rayé des cadres par décret du 12.01.1936 ; décoré de la croix de guerre avec étoile d'argent aux combats de Neuville-Saint-Vaast (62), avec cette citation : "Officier plein d'entrain, a conduit sa section à l'assaut des tranchées allemandes avec une bravoure et un sang-froid remarquables" ; le dossier militaire précise qu'il se retire à Capestang mais indique aussi une adresse à Béziers : 20, rue Guilhemin ; démobilisé, il reprend ses activités de régisseur au domaine de Cibadiès, à Capestang ; en 1924, pour l'éducation de ses enfants, il va habiter à Béziers où il exerce la profession de voyageur de commerce (produits chimiques) ; signalé au recensement de 1936 de Montady, avec son épouse, leurs deux enfants et sa belle-mère Joséphine (en réalité, Séraphine), au "quartier neuf" ; très chrétien, il offre sa croix et son épée à la Vierge de Montady ; polyglotte, il maîtrise l'espagnol, l'allemand, le latin et le grec ; + 04.02.1967, à Béziers. Son décès clôt la longue série des générations d'EUZET nés ou/et domiciliés au Triadou, depuis 1368 avec Bernard EUZET, c'est-à-dire pendant exactement 600 ans. Voir Béziers et Capestang et Montady

Un "mort-né" (fa Pierre André et Elise Colombe PRADÉS) ° et + 26.02.1893, au Triadou

Elise (fa Pierre André et Elise Colombe PRADÉS) ° en ? ; + "peu après sa naissance", le ? (information familiale).




L'église Saint-Sébastien rénovée
(photo du Midi Libre, le 11.11.2010)
- Voir le texte de l'article en "suite 2" -

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Les lignées issues de l'Hérault

Triadou 1 (suite 1) : les conjoint(e)s.

Triadou 1 (suite 2) : l'histoire.

Triadou 1 (suite 4): références et chronologie des actes.