La lignée des EUZET du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc (34).

Les branches de Saint-Martin-de-Londres.
(T 17)



Pour mieux situer les EUZET de Saint-Martin-de-Londres, il est suggéré:

1/ De regarder le schéma de la lignée dans le fichier appelé "Les lignées issues de l'Hérault" .
2/ De retrouver les EUZET de Saint-Martin-de-Londres dans la généalogie de la lignée des EUZET du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc [générations 10 à 12 pour a) et 15 à 17 pour b)] : "la lignée".



Signification des abréviations :
° : naissance
b : baptême
p : parrain
m : marraine
fs : fils
fa : fille
test : testament
x : mariage
Cm : contrat de mariage
+ : décès
(+) : enterrement
AD : Archives départementales
ca : environ, vers




La présentation du lieu.
L'état des connaissances.
Questions.













XVIIe siècle (un EUZET d'origine inconnue).
XVIIe siècle (branche venue du Triadou).
XVIIe siècle (branche venue du Mas-de-Londres).
XVIIIe siècle (branche venue de Viols-le-Fort).
XVIIIe siècle (une EUZET venue de Saint-Gély-du-Fesc).
XIXe siècle (branche venue de Cazevieille).



La présentation du lieu


Saint-Martin-de-Londres n'est qu'à 16 km du Triadou

L'état des connaissances

Un EUZET d'origine inconnue, au XVIIe siècle

Jean (fs ?)

1634-1635 ; le 25.03.1634, dans un acte de lods en faveur de Marie de CALADON, veuve d'Henri de SARRET, seigneur de Fabrègues, fait dans son château au Vigan (30), il y a parmi les présents "Jean HEUZET, praticien de Saint-Martin-de-Londres" (notaire du Vigan, Pierre VIVENS). La même Marie de CALADON fait de Jean HEUZET son procureur spécial et général pour des affaires qu'elle a au Vigan ; il est alors indiqué comme "consul habitant de la ville du Vigan (notaire Etienne MARTIN, de Fabrègues et Montpellier). Le premier acte analysé par l'archiviste CHASSIN du GUERNY doit être recherché aux AD 30, afin de comparer la signature de ce praticien avec celle de l'autre acte où il est dit habitant du Vigan. Compte tenu que les deux actes concernent Marie de CALADON, il est quasiment certain qu'il s'agit de la même personne qui, le 21.06.1635, signe d'une signature très compliquée, digne d'un notaire ou du moins d'un praticien. A noter aussi des actes des 03-04.02.1686 montrant l'importance des biens venant des CALADON, au Vigan ; Il s'agit d'un inventaire des propriétés venant de François de CALADON, seigneur de la Valette (testament du 14.10.1605), qui a eu comme héritier François Antoine de SARRET puis François de SARRET de CALADON, seigneur et baron de Fabrègues, arrière-petit-fils de François de CALADON (notaire Jacques VINCENS, de Saint-Jean-de-Buèges : 2 E 77/185, aux AD 34).

Le 01.10.1671, Marguerite TRIAL, habitante de Laroque-Aynier, fait la donation de tous ses biens en faveur d'Etienne TRIAL, prêtre et prieur de Saint-Martin-de-Corconac ; l'acte est fait dans la maison d'Etienne TRIAL, un homonyme qui est chanoine de l'église cathédrale de Montpellier ; dans cet acte, Marguerite TRIAL est dite "veuve de Me Jean EUZET, praticien" (notaire Jean COULET, de Corconne, résidant à Pompignan). Manifestement, il s'agit encore de la même personne. Cet acte, également analysé par l'archiviste CHASSIN du GUERNY doit être recherché aux AD 30.

Enfin, le registre paroissial de Saint-Jean-de-Buèges, à la date du 08.12.1612, indique, pour le baptême d'Anthonie ROUVEIROLLIS (fille d'André et de "Susanne HEUSETTE que le parrain est "Jean HEUZET de Saint Roman". Est-on en présence de la même personne, sachant que Saint-Roman-de-Codières est très proche du Vigan ? Une chose est certaine, en ce début du XVIIe siècle, il y a une famille EUZET à Saint-Jean-de-Buèges. En effet, Catherine EUZET, fille d'Antoine et de Jeanne SAGNE est de cette commune ; elle se marie une première fois avec Jean BALESTIER (+ avant 1617) et une seconde fois avec Jean DALMAS vieux (Cm le 21.05.1628 chez le notaire Jacques BARRAL, de Lavérune) ; du premier mariage, il y a deux enfants : Anne BALESTIER qui fait son contrat de mariage le 12.01.1617 (notaire Antoine COMTE, de Montpellier) et Bernard BALESTIER qui fait son contrat de mariage le 05.04.1631 (notaire Etienne MARTIN, de Fabrègues et Montpellier). Cette famille a-t-elle un lien avec le praticien Jean EUZET ? Celui-ci a-t-il changé plusieurs fois de lieu de résidence : Saint-Roman, Le Vigan, Saint-Martin-de-Londres ? Tous ces points restent, pour le moment, en suspens.

Pour plus de détails sur cette question : se reporter au fichier
Enigmes

Une branche venue du Triadou, au XVIIe siècle

Génération 1 : La lignée ( génération 9)

Antoine (fs François et d'Anne POUZANCRE) Il est bénéficiaire de 10 livres par testament de Jean jeune, le 28.07.1597 ; x Jaumette CRESPIN ; Cm, le 02.05.1614 (notaire Guillaume MALIEN Viols-le-Fort - à compléter) ; dans son testament du 06.09.1627, Anne POUZANCRE lègue 20 livres "aux enfants à feu Antoine" (notaire Bernard FESQUET, Saint-Bauzille-de-Putois) ; il est donc décédé avant le 06.09.1627 ; Le Triadou

Génération 2 : La lignée ( génération 10)

Jean (fs Antoine et Jaumette CRESPIN) x Anne ALEGRE ; il habite Saint-Martin-de-Londres ; cardeur, facturier de laine ; frère d'Anne EUZET (indiqué dans son Cm du 31.08.1653) ; le 08.10.1644, il est l'un des confrères de l'archiconfrérie du Saint-Rosaire de la chapelle de l'église de Saint-Martin-de-Londres ; le 04.12.1670, son procureur en la cour du petit scel royal de Montpellier (procuration du 03.12.1670, reçue par le notaire LISSORT, de Montpellier) reçoit 18 livres, payées en 6 écus blancs, d'Alix JULIANNE, de Saussan ; en marge, le 05.12.1670, Jean EUZET reconnaît avoir reçu cette somme en louis d'argent de son procureur ; l'acte est fait dans l'étude du notaire, en présence de Fulcrand ALEGRE, du château de la Roquette, et de Pierre GAUTERON, de Montpellier ; (notaire Jean GUION, de Montpellier) ; il fait une reconnaissance féodale pour dom Joseph MOMET (religieux scindic de l'abbaye Saint Guilhem le désert) pour une maison et des biens fonciers à Saint-Martin-de-Londres, le 31.12.1673 ; la maison est dans la rue de la confrérie appelée rue basse, confrontant du levant Denis REBOUL, du couchant la maison appelée de la confrérie, du marin la muraille du lieu et de vent droit la rue, à l'usage annuel de 3 deniers ; d'autres biens ont été reconnus en 1606 par Jean DEVAL, un champ au tènement appelé Claman pour un cens de un denier maille, d'autres biens ont été reconnus par CARDONNET en 1606 pour un cens annuel de 3 deniers et encore des biens (un jardin au tènement des Orts de Rieutort) reconnus par Antoine BOUDON alias Boudonier, en 1606, pour un cens annuel d'un denier ; on voit que aucun des biens fonciers reconnus en 1606 ne l'ont été par un EUZET, ce qui paraît conforme au fait qu'Antoine EUZET s'est marié en 1614 : il est donc probable que son installation à Saint-Martin-de-Londres date de cet évènement ; l'acte est passé dans la maison de Jean PRUNET, en présence de Jean OULLIER et de Jean CLAPAREDE qui signent (notaire Pierre-Henri CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; il ne sait pas signer dans l'acte de 1670 mais dans la copie du Cm d'Anne EUZET, le notaire indique que ledit EUZET a signé (bien entendu la copie ne reprend pas les signatures, ce qui ne permet pas de vérifier)

Anne (fa Antoine et Jaumette CRESPIN) x Antoine DUFFOURS ; Cm, le 31.08.1653 : sa mère et son frère lui constituent une dot de 300 livres, plus un coffre de valeur de 10 livres, un habit cadis, deux linceuls toiles de maison et six serviettes ; sa tante, Jeanne de ROQUEFEUIL (veuve de Fulcrand de MONTFALCON) lui donne 60 livres payables dans un an à compter de ce jour ; son père lui donne 13 livres pour en disposer selon son plaisir et volonté ; les paiements de la dot tiennent compte des 100 livres que leur doit Jean CLAPAREDE (de Saint-Martin-de-Londres) et des 54 livres que leur doit Jean CRESPIN ; en résumé, la moitié de la dot sera payée le jour des noces et le reste un an plus tard ; Antoine DUFFOURS prévoit un augment dotal de 200 livres, plus les bijoux et joyaux achetés pendant le mariage (notaire Guillaume CAUSSE, Saint-Martin-de-Londres) ; l'information se trouve dans une copie faite par le notaire Pierre Henri CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres, le 29 avril 1667 ; il est indiqué dans ce Cm qu'elle a un frère, Jean, et un cousin, Sébastian EUZET (ce ne peut-être que le fils de Jean vieux, du mas de Prat) ; en mai 1681, elle est l'une des "confréresses" de l'archiconfrérie du Saint-Rosaire de la chapelle de l'église de Saint-martin-de-Londres ; elle fait son testament, le 26.08.1694 (notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres).

Génération 3 :
La lignée ( génération 11)

Jeanne (fa Jean et Anne ALEGRE) x Anthoine DUFFOURS (fils de Louis et d'Isabeau BOUGETTE) ; Cm le 28.09.1680 : lui agit de la licence et autorité de ses père et maire, de Guillaume et Jacques DUFFOURS (ses frères) et d'Antoine DUFFOURS (procureur juridictionnel de Saint-Martin-de-Londres) ; elle agit avec le consentement de ses père et mère, d'Antoine et Louis CRESPIN (ses cousins) ; ses parents donnent à Jeanne, leur fille unique, la moitié de leurs biens, meubles et immeubles, présents et à venir, avec la moitié des charges et hypothèques correspondantes ; les donateurs et donataires trouveront tous ensemble "dans leur maison n'en faisant qu'un même pot et feu et ordinaire en mangeant et buvant d'un même pain, vin et viande et, en cas de désunion ne pouvant vivre ensemble les donateurs s'en réservent leur vie durant les fruits des biens donnés" ; Louis DUFFOURS a donné et constitue à son fils la somme de 80 livres et, en outre, déclare lui devoir la somme de 30 livres que messire Pierre de ROQUEFEUIL (prieur de Saint-Martin-de-Londres) lui avait payé de ses gages, faisant le tout 110 livres ; le paiement se fera ainsi : de ce jour à dans un an, 30 livres, sans intérêts et 80 livres à la fin de ses jours ; le futur époux s'en contente et en a humblement remercié sondit père et s'oblige d'apporter dans la maison dudit EUZET, son beau-père, le "vaillant" de 200 livres en cadis laine et, en partie, en fils d'argent, dès la comsommation du présent mariage ; en augment dotal, Antoine donne à Jeanne 50 livres, ensemble toutes les bagues, robes et joyaux qu'il lui pourra avoir acquis pendant son mariage ; Jeanne donne à Antoine 25 livres (augment à payer au bout de l'année du décès) ; toute donation entre vifs devant être insinuée en cour royale, les donateurs ont constitué leur procureur : Me DUBOIS, et la donataire, Me BARRAL ; les parties ont obligé et hypothéqué leurs biens, présents et futurs, soumis aux rigueurs des cours du sénéchal, siège présidial, petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait dans la maison des constituants, en présence de Jean PRUNET (marchand), Fulcrand ROUX fils d'autre (marchand), Denis et Jean PRUNET (frères, de Saint-Martin-de-Londres) qui signent ; les parties ne savent pas signer (notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort).



Une branche venue du Mas-de-Londres, au XVIIe siècle

Génération 1 La lignée (génération 10)

Fulcrand (fs Jacques et Gellie FOURNIER) ; ° ? ; le 21.04.1652, il habite au mas d'Allegre (Alegre), paroisse du château de Londres, quand Pierre REBOUL, de ce mas, délivre une quittance à Antoine DUPIN, de Puéchabon ; il est témoin de cet acte et il signe (notaire Guillaume COMBES, de Puéchabon) ; Cm avec Jeanne PRUNET, de Saint-Martin-de-Londres, le 13.02.1654 : le père de Jeanne avait constitué en dot à sa fille la somme de 400 livres, comprenant 60 livres de Jeanne BOUDON (ayeule de Jeanne PRUNET) et, en outre, deux habits, un coffre et 24 livres en appui dudit mariage (tous ces éléments, selon la convention entre Fulcrand EUZET et Jean PRUNET fils, du 10.09.1685) ; x Jeanne PRUNET, en 1654 ? ; habitant au mas d'Alègre, Fulcrand EUZET s'est aussi installé à Saint-Martin-de-Londres, probablement dès le 24.05.1667, année où il loue une maison à Jean REBOUL (du mas de Prax ou Prats), "au faubourg de Saint-Martin-de-Londres." (notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort - à compléter) ; le 18.02.1668, c'est une autre maison "au faubourg de Saint-Martin-de-Londres.", qu'il loue pour 5 ans, à compter du 01.03.1668 ; l'acte indique qu'il est toujours habitant "au chateau de la Roquette" ; ce nouveau bien est mis à disposition par Denis ESTEVE, de Saint-Martin-de-Londres et consiste en une maison, un jardin qui est derrière, plus une vigne au même terroir "de contenance d'environ douze journaux" ; la maison, logis et jardin confrontent Guillaume VIGIÉ, Jean BERTHEZENE et Pierre VALETTE, cependant que la vigne confronte François CASTEL, Marc ROUSSEL et Fulcrand MASCLA ; l'accord se fait pour une somme de 315 livres ; Denis ESTEVE reconnaît qu'il a déjà reçu 23 livres de Fulcrand EUZET ; celui-ci s'engage ensuite à payer 80 livres à Noël ALLEGRE, du causse du Frouzet (beau-frère de Denis ESTEVE, celui-ci lui doit cette somme pour solde de la dot d'Isabeau ESTEVE, sa soeur) ; il s'engage aussi à payer 90 livres à Marguerite MASCLAC, veuve de Pierre ROBIN, de Saint-Martin-de-Londres (pour la vente d'une mule à Denis ESTEVE) et, enfin, il s'engage à payer 122 livres à Pierre CANCLAUX de la "mesterie d'Alcan, paroisse de Rouët" (pour la vente d'une mule à Denis ESTEVE) ; Fulcrand EUZET accepte la délégation de paiement, les parties obligent leurs biens qu'ils soumettent aux rigueurs des lois ; l'acte est passé en l'étude du notaire, en présence de Jean OLLIER (bourgeois de Saint-Martin-de-Londres), Pierre MADIERES et Jean FARRAN, qui signent avec les parties (notaire Jacques DURRANC, de Montpellier) ; en ce qui concerne la maison louée en 1667, un problème s'est élevé ; en effet, le 15.02.1668, Guillaume CAUSSE avait acheté cette maison à Jean REBOUL ; la maison étant alors "tenue et arrentée par ledit EUZET", CAUSSE entendait bien obliger le locataire à déguerpir, aussi le fit-il assigner devant les officiers ordinaires de Saint-Martin-de-Londres ; à l'instance, EUZET fit appeler Fulcrand REBOUL (frère de Jean) pour le voir condamner à la garantie, attendu qu'il lui avait fait l'arrentement ; sur quoi, le jugement rendu a condamné EUZET à vider les lieux dans un délai de deux mois, plus des frais évalués à 3 livres et, ensemble, CAUSSE et REBOUL furent condamnés à garantir EUZET aux dépens pour un montant de 6 livres ; le 13.05.1668, CAUSSE demanda à EUZET de partir dans un plus court délai, sinon il ferait appel ; devant le refus, il fit appel devant la cour présidiale de Montpellier, le 15.05.1668 ; Fulcrand EUZET ne s'étant pas présenté, Guillaume CAUSSE fit expédier défaut, le 01.10.1668 ; le défaut ne fut pas jugé, parce qu'EUZET se présenta ultérieurement ; CAUSSE fit dresser et communiquer ses griefs audit EUZET ; un jugement fut alors rendu contre EUZET et visant à fixer la rente de la maison, pour la jouissance de l'occupation ; finalement, le 15.10.1673, un compromis fut signé entre les deux parties pour désigner des experts, afin d'estimer la rente de 6 mois et la liquidation des frais de l'instance [il est évident qu'il doit y aavoir d'autres actes entre 1668 et 1673 (c'est le compromis qui donne les détails de la procédure en 1668) mais ils restent à trouver] ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Jacques CAUSSE (travailleur) et d'Antoine IRLES (maréchal à forge), de Saint-Martin-de-Londres, qui signent avec les parties (notaire Pierre Henri CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 09.05.1669, il est témoin pour la vente d'un jardin, à Saint-Martin-de-Londres, par Pierre VALLETTE à Denis ESTEVE, au prix de 200 livres ; "l'acte est fait et récité publiquement aux fauxbourgs bas dudit Saint Martin maison dudit ESTEVE tenue en afferme par Sr Fulcrand EUZET hoste (aubergiste) ou pand (pend) pour enseigne Saint Martin" ; Fulcrand signe avec VALLETTE (qui signe son nom avec 2 l et 2 t) et ESTEVE (notaire Pierre Henri CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 22.02.1671, Denis ESTEVE déclare devoir 400 livres à Fulcrand EUZET ("lieutenant du viguier"), somme destinée au paiement des fournitures et frais pour la maison et étable qu'ESTEVE a fait aux barris et qui est en afferme audit EUZET ; Fulcrand EUZET jouira des lieux jusqu'à l'entier paiement de 400 livres (le prêt constitue donc une avance sur les loyers que devrait payer Fulcrand) ; ESTEVE oblige et hypothèque ses biens, présents et futurs, soumis aux rigueurs des cours du sénéchal, siège présidial, petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait dans la maison d'ESTEVE, en présence d'Etienne NADAL (maçon) et de Jean OULLIE, dudit lieu, qui signent avec les parties (notaire Pierre Henri CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 15.12.1672, il est bénéficiaire d'une cession et rémission pour 95 livres que lui fait Pierre PLANCHE, maître horloger ; ce dernier lui doit cette somme mais comme les consuls lui sont débiteurs d'une somme de 270 livres pour l'horloge qu'il a fait à Saint-Martin-de-Londres, il autorise Fulcrand à prendre ces 95 livres sur la dette des consuls, représentés dans l'acte par Guillaume CAUSSE ; les parties obligent leurs biens et les soumettent à la cour présidiale, petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait dans la maison du marquis de la ROQUETTE, en présence de M. de la FRAISSINETTE et de Jean OLLIER qui signent avec Fulcrand ; PLANCHE ne sait pas signer ; dans cet acte, Fulcrand est indiqué comme hôte et résidant audit Saint Martin (notaire Pierre Henri CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ;

le compoix du Castel de Londres (qui deviendra le Mas-de-Londres) de 1672 comprend son manifest au faubourg du mas d'Alegre : 1/ "Sa maison d'habitation scituee aud feaubourg et palher confrontant du levant Jacques GLEIZE, du midy la rue publique du couchant lad rue et du vant droit Jacques GLEIZE contenant le maison de plai fondz six canes en prezage trois solz et le palher contenant cinq canes quatre pans en prezage onze deniers le tout trois solz onze deniers" [en marge : "tiens Fulcrand CANCEL par contrat reçu Me PRUNET notaire le 28 avril 1715, mudat (mutation) sur l'année 1717] ; 2/ un palier et jardin joignant audit faubourg, confrontant du levant la rue publique, du midi Jean CALARIÉ, du couchant Fulcrand ALEGRE ... (même mutation que pour l'article 1) ; 3/ un champ situé au terroir appelé Decantel, confrontant du levant les terres communes, du midi et couchant Guillaume CANCEL, du vent droit le chemin qui va de Sommières à Saint Martin ... (même mutation que pour l'article 1) ; 4/ un champ et herme situé au terroir appelé de Puech haut, confrontant du levant Fulcrand JEAN, du midi André JEAN, du couchant Laurent DELEUZE et Antoine ALEGRE, du levant le sieur de LA FRAISINEDE ... (même mutation que pour l'article 1) ; les n° 5 à 11 manquent (pages absentes) ; 12/ une aire indivise avec Pierre JEAN et Jacques GLEIZE, confrontant du levant Laurent DESHEUZES et en partie Raymond FLOURAC, du midi, couchant et vent droit Pierre JEAN ... (même mutation que pour l'article 1) ; 13/ un pré et herme situé à las Prades, confrontant du levant le chemin allant à Montpellier faisant division du taillable de Londres, du midi Jean SABATIER, du couchant les patus, du vent droit Jean ALARI ... (même mutation que pour l'article 1) ; les manifests qui suivent sont aussi du mas d'Alegre (Jacques GLEIZE, Antoine ALEGRE, Guillaume CANCEL, Fulcrand GLEIZE, Raimond FLOURAC ... avec, notamment, des maisons à deux étages) ; le 06.07.1674, Raymond FLOURAC (du mas d'Alègre) rembourse Fulcrand EUZET de 25 livres, montant dû suite à une obligation contractée devant le notaire Guillaume CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres (minutier perdu - la date n'est pas indiquée mais il s'agit d'un "contrat d'engagement d'un jardin") ; en fait, l'acte indique la provenance de cette somme par un contrat entre Raymond FLOURAC et Jean JEAN du Castel de Londres) ; les parties obligent leurs biens et les soumettent au petit scel royal de Montpellier ; l'acte est passé dans la maison de Jean NADAL vieux, en présence de Jean ROUBIEU, de Saint-Martin-de-Londres ; FLOURAC (écrit aussi FLARAC) ne sait pas signer (notaire Pierre Henri CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 21.04.1675, il passe un accord avec Denis ESTEVE ; ce dernier lui paiera les 544 livres 10 sols qu'il lui doit et Fulcrand se charge des deux années d'intérêts qu'ESTEVE doit à VALLETE pour l'achat de son jardin ; la "vente de fruits" découlant de l'acte du 18.02.1668 est arrêtée, l'acte en question étant barré et cancellé ; l'acte est fait en l'étude, en présence d'Etienne PRUNET (apothicaire) et de Jean OULLIÉ (notaire Pierre Henri CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ;

le 28.10.1675, Denis ESTEVE vend à Fulcrand EUZET pour 9 ans, les fruits, rentes et tenure d'une ferme, maison, jardin et vigne, au tenement des Peirieres, pour une somme de 620 livres ; Fulcrand indique bien connaître la contenance et les confronts ; le paiement est effectué, à charge pour Fulcrand de payer 25 livres à Henri MALIEN pour la taille qu'ESTEVE devait à Denis PRUNET, à charge aussi de payer 50 livres à Marie de BERNADIER pour l'intérêt de la somme de 200 livres qu'ESTEVE devait à VALLETTE pour l'achat d'un jardin cédé à ladite BERNADIER, veuve de Me MARSAL (notaire de Montpellier) ; la vente est du même jour ; Fulcrand devra gérer en bon père de famille, fossoyer la vigne, etc. Les parties barrent et cancellent tous contrats passés entre eux et soumettent leurs biens aux rigieurs des cours, petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait dans la maison d'ESTEVE, en présence d'Etienne PRUNET (maître apothicaire) et de Jean OULLIÉ, de Saint-Martin-de-Londres, qui signent avec les parties (notaire Pierre Henri CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 28.10.1675, Françoise VALLETTE, créancière de Denis ESTEVE pour 200 livres (suite à la vente d'un jardin par son père), cède à Fulcrand EUZET cette créance avec l'intérêt, afin qu'il paye Marie de BERNADIER, ce qu'il s'engage à faire ; les parties obligent et hypothèquent leurs biens qu'ils soumettent aux rigueurs des cours, présidial, petit scel royal de Montpellier ; une quittance est délivrée ; l'acte est fait en l'étude, en présence d'Etienne PRUNET (maître apothicaire) et de Jean OULLIÉ, de Saint-Martin-de-Londres, qui signent avec les parties (notaire Pierre Henri CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; dans les deux actes de 1675, Fulcrand est indiqué comme "lieutenant de viguier", à Saint-Martin-de-Londres ; le 04.09.1679, Marie MICHEL, veuve de Jean PRUNET, afferme à Fulcrand EUZET le domaine acquis de CALATGES par son défunt mari ; Fulcrand déclare être bien informé sur ce domaine ; le bail est pour 5 ans qui ont commencé le 15 juin dernier ; il est entendu que les fruits et raisins de la dernière cueillette appartiendront à la demoiselle MICHEL, cependant que le bled de la dernière année appartiendront à Fulcrand ; le prix est de 200 livres chaque année, en deux versements de 100 livres, l'un le 15 juin et l'autre le 15 décembre ; elle déclare avoir été payée de 100 livres pour la paye du 15 juin et elle délivre une quittance ; ils obligent leurs biens qu'ils soumettent au forces et rigueurs de toutes cours et l'ont juré ; l'acte est fait dans le logis de la dlle MICHEL, enprésence de Jean OLLIER (viguier) et de Jean CLAPAREDE, de Saint-Martin-de-Londres, qui signent avec les parties (notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 12.10.1683, il est indiqué comme "hoste" de Saint-Martin-de-Londres et il accorde un prèt de 125 livres à Catherine de TIFFI (veuve de Louis de ROQUEFEUIL) et à Marguerite de ROQUEFEUIL (veuve de Jean François CAUSSE, viguier de Saint-Martin-de-Londres), mère et fille, solidairement ; le paiement se fait en écus blancs et monnaie, vérifiés et emboursés ; elles promettent et s'engagent à le rembourser à la prochaine fête de Saint Jean Baptiste (le 24.06.1684) et obligent et hypothèquent leurs biens, soumis aux forces et rigueurs de la cour du sénéchal, petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait et récité en l'étude, en présence de Jean OLLIER (fils d'autre), viguier de Saint-Martin-de-Londres, qui signe avec Catherine de TIFFI ; Marguerite de ROQUEFEUIL ne sait pas signer (notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 28.09.1684, il passe un compromis avec sa fille Marguerite, en tant que tuteur du fils de celle-ci, Fulcrand de SAINT JULIEN ; il est décidé d'arrêter les comptes de cette tutelle par sentence arbitrale ; ils obligent leurs biens qu'ils soumettent aux forces et rigueurs de toutes cours et ils le jurent ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Jean OLLIER (viguier) et de Jean PRUNET (fils d'autre) qui signent avec les parties (notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 28.09.1684, il passe un compromis avec sa fille Marguerite, en tant que tuteur du fils de celle-ci, Fulcrand de SAINT JULIEN ; il est décidé d'arrêter les comptes de cette tutelle par sentence arbitrale ; ils obligent leurs biens qu'ils soumettent aux forces et rigueurs de toutes cours et ils le jurent ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Jean OLLIER (viguier) et de Jean PRUNET (fils d'autre) qui signent avec les parties (notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres)


La signature de Fulcrand EUZET, le 01.10.1684
(au-dessus, les signatures de Guillaume CAUSSE et de Marguerite EUZET)



Le 26.08.1685, il cède à Jean François CAUSSE, le notaire, 147 livres dues par Catherine de TIFFI (ou TIFFY - veuve de Louis de ROQUEFEUIL) ; celle-ci est débitrice, "tant de son chef que solidairement avec feue Marguerite de ROQUEFEUIL" (sa fille), à savoir : "120 livres par oblige reçue par ledit CAUSSE sous sa date et 27 livres que ledit EUZET a prestées à ladite demoiselle de TIFFY de la main a la main" ; elle accepte la cession et promet de payer ces 147 livres audit CAUSSE avec l'intérêt "d'aujourd'hui en un an" ; pareille somme de 147 livres est payée à Fulcrand EUZET, "en louis d'or et d'argent" ; la somme est vérifiée et retirée ; une quittance est délivrée ; chacun, en ce qui les concerne oblige ses biens soumis à toute rigueur de justice ; l'acte est fait dans la maison de Jean François CAUSSE, en présence de Guillaume CAUSSE, ancien notaire, et de Jean MAUMEJAN, praticien ; tous signent (notaire Gervais MAUMEJEAN, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 10.09.1685, il conclut un compromis avec Jean PRUNET fils (marié avec Françoise CALATGES, fils et héritier de Jean PRUNET, celui-ci père de Jeanne PRUNET, mariée avec Fulcrand EUZET) ; il est rappelé la dot promise par Jean PRUNET père, ainsi que par Jeanne BOUDON, ayeule de Jeanne PRUNET, dans le contrat de mariage du 13.02.1654 ; il est aussi rappelé qu'après le mariage, Fulcrand est devenu fermier d'une partie des biens de Jean PRUNET, son beau-père ; finalement, il est entendu que Jean PRUNET fils aura à payer (pour solde de tout compte) 410 livres à Fulcrand EUZET, soit 350 livres de ce jour en un an et 60 livres par Jean OLLIER (viguier de Saint-Martin-de-Londres - fils et héritier de Jeanne BOUDON) : cette somme est considérée comme "une juste compensation, à l'exclusion de l'afferme du bénéfice de Londres tenu par ledit EUZET pour l'année courante dont ils se feront raison l'un et l'autre à l'amiable" ; ils obligent leurs biens soumis à toute rigueur de justice ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Guillaume GRELIE et d'Etienne NADAL, de Saint-Martin-de-Londres, qui signent avec les parties (notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; un recensement diocésain de Saint-Martin-de-Londres, en février 1695, indique : "Fulcrand EUZET, hoste (aubergiste), et sa femme, un garçon et une fille, ledit garçon au service de sa majesté" (le garçon doit être Jean et la fille, Anne, laquelle n'est pas encore mariée) ; il assiste sa nièce, Marie PRUNET (fille de Marguerite EUZET, sa soeur) quand elle se marie, le 20.02.1696 ; le 21.01.1696, au nom de son beau-fils, Guillaume CAUSSE (ancien notaire de Saint-Martin-de-Londres), il paye 207 livres 7 sols à Denis VIGIÉ (du mas de Masclac du pont), en écus blancs et monnaie ; une quittance est délivrée ; CAUSSE devait cette somme à VIGIÉ selon un contrat du 01.11.1693 ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Denis PRUNET et d'Etienne REBOUL, de Saint-Martin-de-Londres ; tous signent (notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 30.05.1696, avec Jacques PRUNET (baille du Cayla) et Jean PRUNET, lui-même en tant que mari de Jeanne PRUNET, il paye 200 livres à Jean PRUNET (maître apothicaire de Saint-Martin-de-Londres), suite au legs OULLIÉ dans son testament ; fait en l'étude, en présence de Guillaume GRULIER et de Claude PLANIOL, qui signent avec les parties (notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 22.10.1696, comme mari de Jeanne PRUNET et au nom de Jean PRUNET de Saint-Martin-de-Londres et de Jacques PRUNET, baille du Cayla de Frouzet, il paye 50 livres à Jeanne PRUNET (veuve de Pierre VIGIER), de Saint-Martin-de-Londres), pour le legs fait pas Jean OULLIÉ dans son testament ; l'acte est fait en présence d'Antoine VIGIER (apothicaire) et de Jean BOULAY, de Saint-Martin-de-Londres, qui signent avec Fulcrand (notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; il fait son testament le 01.01.1698 : il demande que "ses honneurs funèbres lui soient faites et poursuivies dans ladite église suivant sa qualité et portée de ses biens" ; il lègue 10 livres à la confrérie du Saint Sacrement et 10 livres à la confrérie du Rosaire, établies en l'église ; ces deux légats seront payables dans l'année du décès du testateur, "lequel exorte moyennant iceux les confrères d'intercéder pour le repos de son âme" ; il confirme les constitutions dotales faites à ses filles, Marguerite et Catherine, aux contrats de leurs mariages et les instituent héritières particulières ; il lègue à Anne, son autre fille, la somme de 400 livres et l'institue aussi son héritière particulière ; il lègue 5 sols payables un an après son décès à ses autres proches qui pourraient prétendre droit en ses biens et en fait ses héritiers particuliers ; il nomme comme son héritière universelle et générale son épouse, Jeanne PRUNET, "a la charge d'acquitter lesdits legs et notamment celui de ladite Anne EUZET, savoir la moitié le jour de l'accomplissement de son mariage et l'autre moitié un an après et outre de rendre son entière hérédité sans aucune distraction, par exprès au sieur Jean EUZET, leur commun fils, et sans qu'elle soit tenue de lui rendre aucun compte" ; l'acte est fait dans sa maison, en présence des frères Denis et Fulcrand PRUNET, de Jean PRUNET (apothicaire), d'Henri MALIEN, de Saint-Martin-de-Londres, de Fulcrand ROUX (du causse de la Figarède) et de Guillaume VIGIÈ (du Cayla de Frouzet) qui signent avec Fulcrand (notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ;

son épouse, Jeanne PRUNET, fait son testament le 02.02.1698 ; Fulcrand, son mari, est son héritier universel, à charge pour lui d'acquitter ses légats et constitutions (notamment pour leurs trois filles) et de rendre le surplus à Jean EUZET, leur fils, "a la fin de ses jours ou autrement quand bon lui semblera, sans qu'il soit tenu compte d'aucuns fonds, lesquels fonds elle lègue par exprès audit EUZET son mari" ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Guillaume VIGIÉ, du Cayla du Frouzet, Fulcrand ROUX, du causse de Cazevieille, Etienne DESPUECH (maître apothicaire), Denis et Fulcrand PRUNET (frères), Guillaume GRULIER, François BANQUAL, de Saint-Martin-de-Londres, qui signent ; elle ne sait pas signer (notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 11.08.1699, Fulcrand EUZET, en tant que mari et maître des biens dotaux de Jeanne PRUNET, confesse avoir reçu de Jean PRUNET, viguier de Saint-Martin-de-Londres (fils d'autre Jean PRUNET), la somme de 350 livres, en 16 louis d'or et le reste en écus blancs et monnaie ; une quittance est délivrée ; PRUNET devait cette somme en raison des causes énoncées au contrat passé entre eux le 10.09.1685, reçu par le notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres ; Fulcrand EUZET assure cette somme sur tous ses biens, présents et futurs en faveur de Jeanne PRUNET (conformément à leur contrat de mariage), pour lui être rendue si le cas arrivait ; il oblige ses biens qu'il soumet à toute rigueur de justice et il l'a juré ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Marc BARRAL (prêtre et vicaire au Castel) et de Fulcrand PRUNET (lieutenant du viguier de Saint-Martin-de-Londres) qui signent avec les parties (notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; sa maison au mas dAllègre fait l'objet d'une reconnaissance féodale par Fulcrand et Jean EUZET, père et fils, au profit de Pierre de ROQUEFEUIL, Baron de la Roquette, Seigneur du Castel de Londres, le 08.03.1705 (notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort).
Mas-de-Londres

Antoinette (fa Jacques et Gellie FOURNIER) ; Cm avec Pierre DELMAS, des Matelles, le 12.03.1637 (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles) ; sa dot est, notamment, de 300 livres, deux robes cadis un coffre en bois de noyer, six linceuls en toile de ménage, un matelas ; il n'y a pas de droit d'augment dotal ; un droit de retour de la dot est prévu en cas de décès sans enfants ; le 24.12.1643, elle fait son testament (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles), lègue à son mari, sa soeur (le prénom n'est pas donné), Antoinette COULET, sa cousine germaine, fille de Georges COULET, sa filleule Anne GRAS, fille de Guillaume, et déclare son père, Jacques EUZET, comme héritier universel et général ; elle décède ensuite (fin 1643 ou en 1644) car, par acte du 13.12.1644, son père récupère sa dot, en vertu de la clause du droit au retour (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles).

Marguerite (fa Jacques et Gellie FOURNIER) ; x Jean PRUNET vieux, de Saint-Martin-de-Londres, le ? ; le 30.05.1684, veuve de Jean PRUNET, elle fait un compromis avec Pierre VIGIÉ (mari d'Anne PRUNET, elle-même fille de Denis PRUNET) ; en effet, depuis le décès et l'inventaire après décès de Denis PRUNET (reçu par le notaire Guillaume CAUSSE), le 29.07.1664 il y avait procès entre Pierre VIGIÉ (héritier de Denis PRUNET) et Marguerite EUZET (héritière de Jean PRUNET) devant les officiers ordinaires de Saint-Martin-de-Londres ; Denis et Jean PRUNET devaient être frères ; elle avait ainsi obtenu la condamnation des héritiers de Denis PRUNET, le 18.12.1683, pour lui payer la moitié de la valeur d'une paire de boeufs, la moitié d'une broche en fer, inscrits à l'inventaire de 1664 et les intérêts correspondants (probablement que ces boeufs et cet instrument étaient utilisés conjointement par Denis et Jean PRUNET) ; deux experts avaient été désignés (les notaires Jean François CAUSSE et Gervais MAUMEJEAN) mais sans réussir à s'entendre sur le prix à fixer ; aussi, pour éviter de plus grands frais, les parties ont décidé de passer un compromis : VIGIÉ verse alors 60 livres à Marguerite EUZET, montant fixé amiablement, et une quittance est délivrée ; les parties obligent et hypothèquent leurs biens, présents et futurs, soumis aux rigueurs des cours du sénéchal, gouverneur, siège présidial, petit scel royal de Montpellier, ordinaire des parties ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Jacques BOUDON et de Jean MAUMEJAN (praticien), de Saint-Martin-de-Londres, qui signent ; les parties ne savent pas signer (notaire Gervais MAUMEJEAN, de Saint-Martin-de-Londres) ; elle fait son testament, le 30.11.1689 (notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres - à rechercher), dans lequel elle lègue 100 livres, la moitié d'une chaîne d'argent et une bague d'or à leur fille Marie PRUNET qui se mariera avec Fulcrand ALEGRE (contrat de mariage le 23.02.1696, notaire Gervais MAUMEJEAN, de Saint-Martin-de-Londres) ; elle est déjà décédée quand sa fille Marie conclut son contrat de mariage avec l'assistance, notamment, de Fulcrand EUZET, son oncle.

Marie (fa Jacques et Gellie FOURNIER) x Jean PRUNET (jeune), de Saint-Martin-de-Londres ; Cm, le 22.02.1645 (notaire Antoine CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres - minutier perdu) ; la quittance dotale n'est établie que le 04.05.1652 : Jean PRUNET (marchand de laine à Saint-Martin-de-Londres) déclare que Jacques EUZET (son beau-père, habitant le Château de Londres) vient de lui payer 550 livres pour paiement de la dot constituée à Marie EUZET par Jacques EUZET et Gellie FOURNIER, sa femme ; Jean PRUNET qui est maître des biens dotaux de son épouse assure cette somme par serment, ainsi qu'une chaîne d'argent (d'une valeur de 25 livres), une robe avec sa jupe et un coffre en bois de noyer, qui complètent la constitution dotale, ainsi qu'il résulte du contrat de mariage du 22.02.1645 ; une quittance est délivrée ; Jean PRUNET reconnaît cette dot pour sa femme et l'assure sur tous ses biens, présents et futurs, pour la lui restituer, si le cas de restitution arrivait ; l'acte est fait dans la maison de Jean PRUNET, en présence, notamment, de Guillaume CAUSSE, praticien (notaire royal de Londres Guillaume GREGOIRE)

Génération 2
La lignée (génération 11)

Marguerite (fa Fulcrand x Jeanne PRUNET) ° ca 1656 ? ; Cm en 1676 avec François de SAINT JULIEN (notaire Pierre Henri CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres - année indiquée dans l'acte de ratification mais le jour et le mois sont laissés en blanc ; l'acte lui-même est en déficit) ; x1 avec François de SAINT JULIEN, en 1676 ?, à ? ; le 26.06.1678, Louis de SAINT JULIEN (père de François, qui habite à la Vaquerie, diocèse de Lodève) approuve, ratifie et confirme le contrat de mariage ; par le texte, on comprend qu'il n'a pas participé audit contrat (probablement parce qu'il y était opposé) ; il veut donc - deux ans plus tard - que le Cm ait son plein effet dans ses clauses, stipulées par son fils François, présent à cet acte de ratification ; le père et le fils obligent et hypothèquent leurs biens qu'ils soumettent à toutes cours et ils le jurent ; cet acte est passé à Saint-Martin-de-Londres, dans la maison de Fulcrand EUZET, en présence de Jean OLLIER (bourgeois) et de Jean PRUNET, de Saint-Martin-de-Londres, qui signent avec les deux SAINT JULIEN (notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 12.02.1682, elle est émancipée par son père, devant les "officiers ordinaires" de Saint-Martin-de-Londres (indiqué, notamment, dans son Cm2) ; le 28.09.1684, elle passe un compromis avec son père Fulcrand, lequel est tuteur du fils de celle-ci, Fulcrand de SAINT JULIEN ; il est décidé d'arrêter les comptes de cette tutelle par sentence arbitrale ; ils obligent leurs biens qu'ils soumettent aux forces et rigueurs de toutes cours et ils le jurent ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Jean OLLIER (viguier) et de Jean PRUNET (fils d'autre) qui signent avec les parties (notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 30.09.1684, un autre compromis est passé entre Fulcrand EUZET et Marguerite, sa fille, à propos des intérêts de sa dot ; le montant est fixé à 200 livres ; comme Fulcrand a assuré l'entretien et la nourriture (aussi bien pour François de Saint Julien que pour sa fille et leurs enfants communs - ce qui montre encore que le mariage n'avait pas eu l'heur de plaire aux parents de François de Saint Julien, lequel avait dû être pris en charge par Fulcrand EUZET) ; or, il se trouve que le montant de l'entretien, des vêtements et de la nourriture est supérieur au montant des intérêts ; il est donc estimé qu'il y a compensation entre les deux montants, soit 200 livres ; les parties obligent et hypothèquent leurs biens actuels et futurs, et les soumettent aux forces et rigueurs de toutes cours et ils le jurent ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Jean OLLIER (viguier) et de Jean PRUNET qui signent avec les parties (notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; Cm2, le 01.10.1684, avec Guillaume CAUSSE (ancien notaire, fils de feu Antoine CAUSSE, notaire) : elle se constitue en dot, envers Guillaume CAUSSE, la constitution déjà faite dans son Cm1 ; cette constitution est ratifiée par ses père et mère ; elle fait de son futur mari son procureur irrévocable, à la charge par lui de reconnaître sur ses biens tout ce qu'il recevra d'elle pour les lui rendre si le cas prévu par la loi devait arriver ; Jeanne PRUNET donne à Marguerite, sa fille : "un garniment de lit de sarge verte, un autre garniment de toile de couton, dix linceuls, six nappes, deux douzaines serviettes, une pièce toile de maison, six chaises à bras, un garderobe, un habit d'etoffe noir, un diamant, deux bagues d'or", le tout d'une valeur de 300 livres ; le futur époux les tient pour reçus, les reconnaît et les assure en faveur de sa future épouse, sur tous et chacun ses biens ; en droit d'augment, il lui donne 200 livres et elle lui donne 100 livres, à prendre sur les biens du premier mourant ; ils obligent leurs biens, présents et futurs, et les soumettent aux forces et rigueurs de la cour du sénéchal, petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait dans la maison de Fulcrand EUZET, à Saint-Martin-de-Londres ; sont présents : Jean OLLIER (viguier), Jean PRUNET (fils d'autre), Denis VIGIER, de Saint-Martin-de-Londres, qui signent avec les futurs époux et les parents, sauf Jeanne PRUNET qui ne sait pas signer (notaire Jean-François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; x2 Guillaume CAUSSE, en 1684 ? ; elle est présente et signe (Marguerite EUZETTE) quand son frère Jean fait son contrat de mariage, le 09.10.1698 ; elle fait son testament 25.10.1736 ; dans ce testament, elle confirme la constitution faite à sa fille Jeanne CAUSSE, dans son contrat de mariage avec Louis BRO, marchand de Ganges, elle lègue à ses autres enfants, Joseph, Marie et Thérèse CAUSSE, tous enfants de son second mari, elle fait son héritier universel et général, noble Fulcrand de SAINT JULLIEN, capitaine des grenadiers du régiment du Vexin, son autre fils de son premier mari (notaire Jean Jacques PRUNET, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 17.08.1738, elle reçoit 120 livres "en vingt escus de six livres piece" de Jacques COLLET (fils à Fulcrand), mulatier, suite à une vente qu'elle lui a fait le 24.11.1737 (pour ces deux actes, le notaire Jean Jacques PRUNET, de Saint-Martin-de-Londres) ; elle signe Marguerite EUZET.


La signature de Marguerite EUZET
(le 17.08.1738)



Catherine (fa Fulcrand et Jeanne PRUNET) ° ca 1660 (selon l'âge supposé au décès) x Louis ANDRÉ ; Cm, le 28.09.1683, à Saint-Martin-de-Londres : c'est une personne libre quand il se marie ; il est assisté de Pierre ANDRÉ (son frère), Guillaume ROQUES (son beau-frère) et Jacques ANDRÉ (son cousin) ; Pierre ANDRÉ est le procureur de Jeanne COSTE, par acte du 27.09.1683 (notaire Pierre POUJOL, de Saint-Guilhem-le-Désert) ; elle est assistée de ses père et mère et autres proches parents nommés en qualité de témoins ; Fulcrand EUZET et Jeanne PRUNET donnent à leur fille pour tous droits de légitime 600 livres (450 livres du chef de Fulcrand EUZET et 150 livres du chef de Jeanne PRUNET) ; 300 livres sont payées en louis d'or, d'argent et monnaie ; la somme est vérifiée et retirée par Louis ANDRÉ ; une quittance est délivrée ; les 300 livres restantes seront payées un an après le jour du mariage ; Catherine EUZET tient quitte ses parents pour ses droits de légitime, sauf future succession, et se constitue la somme de 200 livres, destinées à son futur mari, le jour des noces ; ledit ANDRÉ est tenu de reconnaître ces sommes sur tous ses biens, présents et futurs ; Pierre ANDRÉ en tant que procureur de Jeanne COSTE et en cette qualité, donne aux futurs époux, par donation entre vifs, la moitié de la salle en bas de l'habitation de ladite COSTE, à Saint Guilhem, à prendre du côté de la maison des héritiers de Jean CARRYÉ, sur laquelle moitié de salle, ledit ANDRÉ a déjà sa boutique d'apothicaire ; Louis ANDRÉ sera tenu, à ses frais, de faire une séparation au milieu de ladite salle et une entrée pour pénétrer dans sa moitié ; la donation comprend aussi le quart du jardin de ladite COSTE, à Saint Guilhem ; il pourra en prendre possession quand bon lui semblera ; la donation sera insinuée et enregistrée en la cour royale de Gignac ; le Cm prévoit encore en gain de survie, de Louis ANDRÉ à Catherine EUZET : 200 livres et toutes le bagues et tous les joyaux qu'il lui aura faits pendant leur mariage, et, de Catherine EUZET à Louis ANDRÉ : 100 livres ; ils obligent leurs biens présents et futurs et les soumettent aux forces et rigueurs de toutes cours ; l'acte est passé dans la maison de Fulcrand EUZET, en présence de Marc BARRAL (prêtre et vicaire du château), Jean OLLIER (viguier de Saint-Martin-de-Londres) et Antoine SALLES (de la Vacquerie) qui signent avec les futurs et les parents, sauf Jeanne PRUNET qui ne sait pas signer (notaire Jean-François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; + 30.03.1725, à Saint-Guilhem-le-Désert, veuve de Louis ANDRÉ (apothicaire), âgée de 65 ans ou environ ; (+) 31.03.1725 dans l'église paroissiale de Saint-Barthélémy ; l'acte de décès est signé par un ANDRÉ et elle-même a son nom écrit sous la forme HEUZETTE.



La signature de Catherine EUZET
(le 28.09.1683)



Jean (fs Fulcrand et Jeanne PRUNET) ° 28.08.1666, à ? (d'après la "provision d'office" de maire, conservée aux Archives nationales) ; le compoix de 1693 de Saint-Martin-de-Londres indique la maison dont il est propriétaire : "Une maison seant le lieu confronte de levant Pierre, Jean et Antoine PLAGNIOL, midy la rüe publique et le sieur baron de LA ROUQUETTE, couchant le sieur POURCEY vent droit la rüe contient vingt trois cannes quatre pans allivree trois sols six deniers" (au dessous : "sept sols") ; c'est certainement lui qui est indiqué dans le recensement diocésain de 1695 de Saint-Martin-de-Londres, vivant avec ses parents et sa soeur, mais étant alors "au service de sa majesté" ; Cm, le 09.10.1698 avec Marguerite PRUNET, de Saint-Martin-de-Londres (fa de feus Denis PRUNET et Françoise BOUDON, veuve de Jean OLLIER) ; il est assisté par ses père et mère ; elle est libre et majeure mais assistée par Fulcrand ROUX (maire de Saint-Martin-de-Londres), de Jean PRUNET, Denis PRUNET et Fulcrand PRUNET (ses cousins) ; elle s'est constituée une dot de 2300 livres qui lui sont dues par les héritiers de feu OLLIER, son premier mari (constitution dotale et augment de survie) ; elle constitue Jean EUZET pour son procureur irrévocable et pour reconnaître cette somme sur ses biens, pour les lui rendre (ou à qui de droit), si le cas survenait ; Fulcrand et Jeanne PRUNET faont une donation entre vifs en faveur de leur fils, de la moitié de leurs biens présents et futurs : meubles, immeubles, noms, voix, droits et actions, comprenant les charges correspondantes ; ils se réservent l'autre moitié, leur vie durant, avec promesse d'en restituer cette autre moitié à la fin de leurs jours, à leur fils ; la valeur de la moitié est de 1500 livres ; cette donation doit être insinuée au registre de la cour royale de Sommières ou à celle du sénéchal de Montpellier ; il est attesté que cette donation est faite de gré à gré, sans dol ni fraude ; en augment dotal et gain de survie, Jean donne à Marguerite 200 livres, ensemble toutes les robes, bagues et joyaux qu'il lui aura donnés pendant leur mariage ; de son côté, Marguerite donne à Jean 300 livres ; ces sommes sont payables par l'héritier du premier décédé dans l'année du décès du prédécédé ; ils obligent leurs biens et les soumettent aux rigueurs des cours, petit scel royal de Montpellier et de leur ordinaire ; l'acte est fait dans la maison de Marguerite, à Saint-Martin-de-Londres, en présence de Claude GÉLY (prêtre, vicaire), de Jean GÉLY (prêtre secondaire), Guillaume CAUSSE (ancien notaire) qui signent avec Fulcrand et Jean EUZET et les sieurs ROUX et PRUNETS ; Marguerite déclare ne pas savoir signer (notaire Jean-François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; x Marguerite PRUNET, en 1698 (mariage catholique), très probablement un ou deux jours après le 24.10.1698 (en effet, à cette date, il est, avec Marguerite PRUNET, renvoyé "avec ses papiers" à Saint-Martin-de-Londres, selon la formule utilisée dans un registre de Montpellier) : entre 1697 et 1704, il est fait l'enregistrement des mariages qui vont s'accomplir dans le diocèse de Montpellier et une analyse par sondage montre que ces mariages ont lieu un ou deux jours après cet enregistrement qui peut s'assortir d'une dispense de bans ; cet enregistrement a certainement pour but d'exercer un contrôle de catholicité ; premier consul de Saint-Martin-de-Londres le 10.12.1702, consul le 22.02.1703 ; le 25.05.1703, il prête 400 livres à la communauté "pour payer partie du prix fait du nouveau compoix", avec un intérêt de 5 % l'an (ce qui est indiqué dans les comptes des consuls, en 1710, pour le paiement de 20 livres d'intérêts) ; son imposition, en 1710, s'élève à 51 livres 19 sols 4 deniers ; il devient maire de Saint-Martin-de-Londres, en 1723 ; comme le rappelle l'abbé BOUGETTE : "Un Edit du mois d'août 1722 rétablit l'office de conseiller, maire ancien mi-triennal, alternatif et mi-triennal dans chaque ville (...) Jean EUZET, promu audit office, par sa Majesté, le 15 avril 1723, se présente devant le Conseil politique le 29 août et fut installé dans ses fonctions" ; effectivement, on retrouve l'installation de Jean EUZET comme maire dans le registre des délibérations communales, à la date du 29.08.1723 et il est précisé que ses gages seront de 102 livres par an

La création puis la suppression des charges municipales fut un des procédés habituels de la finance : créées dans les moments de plus grande pénurie elles étaient supprimées ensuite afin de pouvoir être recrées lorsque les embarras deviendraient plus pressants. Un édit d'août 1722 les rétablit parce que "nous avons tout lieu de penser que des officiers en titre d'office, dont la finance répond de leur administration, seront engagés par toutes sortes de raisons à remplir encore plus exactement leur devoir", mais surtout, et le préambule de l'édit le déclare lui-même, parce que le paiement de la finance desdits offices en rentes sur l'Hôtel de Ville, rentes provinciales, liquidation d'offices supprimés, etc., "éteindra une partie considérable des dettes de l'Etat et facilitera le paiement régulier des arrérages du reste" ; puis un édit de juillet 1724 les supprima, "les villes devant être par là à même de choisir les sujets les plus capables pour leur administration" (Article "Municipalités", p. 389, du Dictionnaire des Institutions de la France au XVIIe et XVIIIe siècles par Marcel MARION - Paris 1979, aux éditions A. et J. Picard)


L'édit de 1724 permet de comprendre pourquoi, à partir de la mi-1724, Jean EUZET n'est plus indiqué comme maire, les réunions se faisant devant le viguier (Fulcrand ROUX) et les propositions étant à nouveau faites par les consuls. Le 22.04.1725, pour la levée des tailles, il signe "EUZET caution" car l'opération se fait "sous le cautionnement de Jean EUZET habitant de Saint Martin icy présent" (le fait d'écrire qu'il est habitant de Saint Martin est une manière de souligner qu'il n'est plus maire de la commune) ; le 02.06.1726, il signe simplement avec son nom ; on le retrouve, une dernière fois, le 01.01.1726, séance de répartition des postes, où il est désigné comme "estimateur" avec Jean Jacques PRUNET. Ce registre des délibérations communales (274 EDT-1) s'arrête à cette première séance de l'année 1729, cependant que le registre suivant conservé (274 EDT-2) commence en 1738 (soit une lacune de dix ans).

Le 19.09.1728, le registre de la confrérie de Saint-Martin-de-Londres indique : "Nous Guilhaume ALLEGRE et Jacques JEAN soubsignés prieurs de la confrérie du Saint rozaire avons receu du sieur Jean EUZET du lieu de St martin de Londres mary de marguerite PRUNET une chaisne dargent que sa femme defuncte a donné par son testament receu par PRUNET notaire a ladite confrerie dont le tenons quitte audit St martin ce 19e 7bre 1728" ; un peu plus loin, dans la partie "Recepté" (réceptions), on peut lire : "Jay receu de Guillaume ALLEGRE une cadenè (une cadène est une chaîne) que mademoiselle EUZET avei donné par son testament qur je lay remize entre les mains de me FIL prétre et curé dudit lieu" ; et, un peu plus loin encore : "Les soubsignés declarent avoir retire des mains de m. VIGIE curé de Frouzet soixante livres quil avoit retiré des mains de lheritage de feu me Bernard FIL cy devant curé de St martin laquelle somme provient du prix dune chaisne quy luy avoit este remize par les marguliers par Jean EUZET heritier de Margueritte PRUNET son espouze en execution de son dernier testament receu PRUNET notaire pour estre ladite somme employee suivant intention de la testatrice et laquelle somme pour dechargement ledit me VIGIE et comme martin PRUNET quy en avoit este chargé par ALLEGRE a Sr Martin le troisieme may mil sept cent trente deux - BRUGIERE" : on comprend que cette chaîne a accompli tout un circuit avant d'être vendue pour un montant de 60 livres remises à la confrérie, conformément au testament de Marguerite PRUNET (probablement celui du 26.12.1725, dans lequel elle fait héritier son mari) ; il reconnaît une obligation de 474 livres 10 sols en faveur de BOYER, le 31.12.1730 (notaire MAUMEJEAN, des Matelles, selon l'enregistrement qui en fait le contrôle, le 01.01.1731 : 2 C 2180) ; avec Pierre AVIGNON, il est désigné comme consul par la communauté (enregistrement au 06.01.1731, acte passé devant le notaire PRUNET, de Saint-Martin-de-Londres, le 01.01.1731, sans précision de prénom pour le notaire : 2 C 2180) ; le 01.12.1732, en tant que premier consul, il reconnaît que la communauté doit 690 livres à Jean VIGIÉ (bourgeois, habitant de Saint-Martin-de-Londres), somme destinée à payer des entrepreneurs pour des réparations à la maison claustrale du Frouzet, paiement fait en louis d'or, d'argent et autres bonnes monnaies de cours ; il s'engage à le rembourser dans un an avec un intérêt de 5 % ; en même temps, il paye 350 livres, à titre d'acompte, à François CHALIER (l'un des entrepreneurs), conformément au bail, le solde devant être payé à la fin du bail ; l'acte est passé dans la maison du notaire, en présence de Jean ROUBIEU (maître maréchal) et Jacques ALLEGRE (maître tailleur) qui signent, les deux habitant à Saint-Martin-de-Londres (notaire Jean Jacques PRUNET, de Saint-Martin-de-Londres) ; + probable en 1736, ab intestat, comme l'indique un accord du 22.10.1736 entre ses héritiers, Charles ANDRÉ (fils de Louis ANDRÉ et de sa soeur Catherine EUZET) et Fulcrand de SAINT JULIEN (fils de François de SAINT JULIEN et de sa soeur Marguerite EUZET), ce dernier étant lui-même héritier de sa soeur Anne EUZET ; cet accord donne l'état de la succession (notaire Jean Jacques PRUNET, de Saint-Martin-de-Londres).


La signature de Jean EUZET
(baptême à Combaillaux où il est témoin, le 21.04.1709)

Anne (fa Fulcrand et Jeanne PRUNET) ; elle est bénéficiaire d'une donation (divers biens fonds), de la part de Jean CAUSSE, maître chirurgien de Saint-Martin-de-Londres, "en récompense de ses bons services", le 16.11.1688 (notaire Etienne TRIAIRE, de Saint-Hippolyte-du-Fort) ; c'est certainement elle qui est indiquée dans le recensement diocésain de 1695 de Saint-Martin-de-Londres, vivant avec ses parents et son frère ; Jean OULLIÉ (viguier de Saint-Martin-de-Londres) lui lègue, dans son testament du 12.06.1695, 200 livres (elle est sa petite-nièce et il l'appelle Annette) ; Cm, le 23.04.1699 avec Henri MALIEN (le notaire écrit le patronyme sous la forme MAILLEN) : elle est assistée de son père (tant de son chef qu'en qualité de procureur de Jeanne PRUNET, sa femme, par acte de procuration du 09.04.1699, en brevet, par le notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; son père lui constitue une dot de 600 livres (300 de son chef et 300 de Jeanne PRUNET, "quoique la procuration qu'elle a faite ne lui donne pouvoir que de donner 200 livres, s'obligeant ledit EUZET de faire approuver par sa femme l'augmentation de 100 livres") ; les 600 livres seront payées ainsi : 200 le jour des noces, 200 un an après et 200 une autre année après, le tout sans intérêts ; Jean EUZET, son frère, s'oblige de satisfaire ces paiements, tant en qualité de donataire de ses père et mère qu'en son propre, solidairement avec ses père et mère, sans division ni discussion ; Anne se constitue elle-même 200 livres, léguées par Jean OULLIÉ, son oncle, dans son dernier testament reçu par le notaire MAUMEJEAN, de Saint-Martin-de-Londres, en sa date ; pour cette somme, elle donne pouvoir à Henri MALIEN de la recevoir et d'en faire quittance, contenant reconnaissance, de même que pour les 600 livres ; à cette fin, elle en fait son procureur irrévocable ; en plus : "le dit sieur MAILLEN pour témoigner l'estime et la considération qu'il a pour ladite demoiselle Anne EUZET sa fiancée, par ce même acte donne entre vifs à ladite demoiselle Anne EUZET acceptante et le remerciant la somme de 1200 livres quy luy sera payée dans l'an après le décès dudit sieur MAILLEN, quy s'oblige de luy faire valloir ladite donation, et au cas ladite demoiselle EUZET fiancée viendrait à décéder avant ledit sieur MAILLEN, cette donation sera sans effet à la réserve de la somme de 200 livres que ledit sieur MAILLEN veut être payée aux héritiers de sadite fiancée" ; en droit d'augment, Henri donne à Anne 100 livres ainsi que les robes, bagues et joyaux qu'il lui aura donnés pendant le mariage et Anne lui donne 50 livres, ces sommes étant payables par les héritiers du premier décédé au survivant ; ils obligent leurs biens soumis aux rigueurs des cours de Montpellier, sénéchal, petit scel royal et ordinaires des parties ; l'acte est fait dans l'habitation de Jacques GAILLARD, maître gantier ; tous signent (notaire Antoine BELLONNET, de Montpellier) ;

le 15.06.1699 : renvoi à Saint-Martin-de-Londres, "avec les papiers", de Anne EUZET et Henri MALIEN ; l'analyse par sondage de ce registre diocésain de Montpellier montre qu'il s'agit toujours de mariages catholiques et que ces mariages ont lieu un ou deux jours après dans la paroisse où les couples sont envoyés. On peut donc penser qu'il s'agit d'une sorte de contrôle de catholicité, l'évêque ayant centralisé les demandes de mariage pour tout le diocèse sur cette période (entre le 01.06.1697 et le 29.11.1704) ; x Henri MALIEN (bourgeois de Saint-Martin-de-Londres), le ? (église catholique) ; le 30.06.1699, Henri MALIEN reçoit de Fulcrand EUZET, son beau-père, la somme de 200 livres correspondant au legs du même montant fait par feu Jean OULLIÉ (viguier de Saint-Martin-de-Londres) à Anne EUZET, dans son dernier testament du 18.05.1695 (notaire Gervais MAUMEJEAN, de Saint-Martin-de-Londres) ; une quittance est délivrée ; l'acte est fait dans la maison d'Henri MALIEN, à Saint-Martin-de-Londres, en présence de Guillaume ALLEGRE et de François BOUDON (fils à feu Louis) qui signent avec les parties ; dans cet acte, Anne est absente et la somme de 200 livres lui est destinée ; Henri MALIEN officie pour elle , la somme pouvant lui être rendue et restituée, ou aux siens, si le cas arrivait ; Henri MALIEN oblige et hypothèque ses biens, présents et futurs, et les soumet aux rigueurs des cours, par exprès le petit scel royal de Montpellier ; dans cet acte, Henri MALIEN est indiqué comme futur fiancé et Anne EUZET est indiquée comme sa future fiancée : faut-il en conclure que le mariage s'est déroulé bien après le contrat de mariage (alors que Fulcrand EUZET est indiqué comme le beau-père d'Henri MALIEN) ? (notaire Gervais MAUMEJEAN, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 07.06.1701, elle renonce aux donations que lui a faites Jean CAUSSE (maître chirurgien à Saint-Martin-de-Londres) dans deux actes reçus par le notaire TRIAIRE, habitant à Pompignan (probablement Etienne TRIAIRE, de Saint-Hippolyte-du-Fort) et Jean François CAUSSE (de Saint-Martin-de-Londres), à des dates non précisées ; ces donations lui ont été faites parce que Jean CAUSSE s'en allait au service du roi et pour le cas où il ne reviendrait pas ; étant revenu et présent, Anne renonce aux donations de ses biens ; les parties obligent leurs biens, présents et futurs et les soumettent aux rigueurs de la justice, par exprès au petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait dans la maison d'Henri MALIEN, en présence de Fulcrand EUZET et de Guillaume CAUSSE (ancien notaire) qui signent avec les parties (notaire Gervais MAUMEJEAN, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 23.02.1703, Henri MALIEN reçoit de Jean EUZET, son beau-frère, 288 livres 17 sols pour le premier paiement de la dot de 600 livres (200 en capital et 88,17 en intérêts, calculés amiablement entre les parties jusqu'au 01.03.1703) ; une quittance est délivrée ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Fulcrand ROUX (maire) et d'Henri CAUSSE qui signent avec les parties (notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 04.05.1712, elle rembourse 200 livres à Pierre et Etienne GERVAIS, de Saint-Martin-de-Londres (père et fils) ; cette somme était due par Henri MALIEN (dont elle est héritière), selon une obligation du 18.12.1700 reçus par le notaire Gervais MAUMEJEAN, de Saint-Martin-de-Londres ; l'acte est passé dans la maison des héritiers de Gervais MAUMEJEAN, en présence de Denis MAUMEJAN (praticien) et de Jacques CASSAIGNE, les deux de Saint-Martin-de-Londres, qui signent ; elle signe EUSETTE, les deux GERVAIS ne savent pas signer (notaire Jean MAUMEJEAN, de la val de Montferrand) ; son imposition, en 1710, est de 45 livres 19 sols 9 deniers ; elle fait son testament, le 25.01.1727 (notaire Jean-Jacques PRUNET, de Saint-Martin-de-Londres - à compléter) ;


La signature d'Anne EUZET, le 04.05.1712
(notaire Jean MAUMEJAN, de laval de Montferrand)

Génération 3 La lignée (génération 12)

Catherine (fa Jean x Marguerite PRUNET ?) x André CAUSSE, le ? ; vivante en 1717.



Une branche venue de Viols-le-Fort, au XVIIIe siècle

Génération 1 : La lignée ( génération 11)

- Jean (fs François et Isabeau MARRE, de Viols-le-Fort) ; ° ca 1667-1668, à Viols-le-Fort ? ; il ne sait pas signer ; le 07.03.1679, avec ses frères et soeurs, il vend un jardin et un devois au notaire Etienne EUZET (voir l'article d'Etienne pour plus de détails) ; muletier, le 14.08.1687, il vend deux mules avec leurs accessoires et équipements à Jeanne SERANE, de Viols-le-Fort, veuve d'Etienne CLAPAREDE ("jadis baille dudit Viols)" et à Jacques CLAPAREDE, son fils, pour 285 livres ; les acheteurs en payent immédiatement la moitié, soit 142 livres 10 sols, et s'engagent à payer l'autre moitié dans quatre mois ; l'acte est passé dans l'étude du notaire en présence d'Antoine MARRE ("procureur juridictionnel dudit Viols honcle dudit EUZET") et de Joseph AUBANEL (maître tisserand de Viols) qui signent avec Jacques CLAPAREDE (notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort) ; le 04.01.1688, Jacques CLAPAREDE lui rembourse les 142 livres 10 sols "en pistolles louys dor et d'argent et autre bonne monoie" ; l'acte est passé dans l'étude du notaire en présence de Barthélémy ROCQUE et de Pierre CASSAN (facturiers de laine de Viols) qui signent avec CLAPAREDE (notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort) ; même opération le 15.03.1690 quand Jacques ROUX (ménager de Combaillaux) reconnaît lui devoir 66 livres pour reste du prix d'une mule noire garnie de tous les accessoires nécessaires (bast, brides ...) ; l'acheteur s'engage à le payer à la fête Saint Michel ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Pierre MARRE et d'Antoine AVINENS (ménagers de Viols) qui signent (notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort) ; le 15.10.1690, Jacques ROUX lui paye 54 livres 10 sols "en louys argent et autre bonne monnoie" sur les 66 livres dues ; la quittance des 11 livres 10 sols restants n'a pas été retrouvée mais en marge du contrat initial, il est indiqué que ledit contrat a été barré et cancellé (annulé) en juin 1694 (le jour n'est pas indiqué), toujours chez le même notaire ; x Jeanne GARONNE (ou GARONE), le 10.11.1692, à Viols-le-Fort ; Cm 13.10.1692 (notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort) : dans cet acte, la clause de survie (en cas de son décès) prévoit le paiement à Jeanne de 50 livres et elle récupèrera les bagues, robes et joyaux qu'il lui aura acquis pendant le mariage ; pour assurer ces paiements, ses biens sont hypothéqués ; présents au Cm : Joseph LAVAL (capitaine, habitant la métairie de Roussières), Jean PAUL (de Peirescanes) et Joseph AUBANEL (maître tisserand de Viols-le-Fort) ; (pour la suite du Cm, voir "la suite 1", à l'article de Jeanne GARONNE) ; charbonnier puis muletier puis fermier, indiqué finalement comme travailleur, fermier dans son testament ; il est fermier de Jean REBOUL (habitant de la métairie de la Liquière, au château de Londres), pour cinq ans, à Viols, le 28.09.1695 (mais à partir du 01.08.1695) : REBOUL lui arrente une maison , une vigne et un champ joignant ensemble, complantée de quelques oliviers, sur le terroir et taillable de Viols ; le prix est de 25 livres par an qu'il doit payer en fin d'année ; il doit d'abord payer les tailles correspondantes et porter la quittance du collecteur à REBOUL qui déduira le montant de la rente annuelle ; il s'engage à à travailler en bon père de famille et à entretenir les murs de la propriété ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Joseph LAVAL, capitaine de bourgeoisie, et de Jacques CLAPAREDE, ménager, de Viols, qui signent avec REBOUL (notaire Jean Baptiste EUZET, de Viols-le-Fort) ; le 30.09.1696, indiqué comme muletier et habitant Viols (comme en 1695), il conclut un contrat d'exclusivité avec Jean RAQUIN, charbonnier de Viols ; Raquin s'engage à lui réserver et délivrer tout le charbon qu'il fera ou fera faire et Jean EUZET s'engage à le lui payer au prix de 13 sols le quintal et à en assurer le charroi avec ses mules ; le charbon sera pesé à la charbonnière ; il lui paye en acompte 113 livres 10 sols, somme qui est reconnue et retirée devant le notaire et les témoins ; il est entendu que si le charbon livré dépassait en montant cette somme, Jean EUZET lui paierait la différence au même prix ; inversement, si le charbon livré était inférieur au montant de cette somme, RAQUIN lui rembourserait la différence ; les parties obligent et hypothèquent leurs biens et les soumettent aux rigueurs des cours du sénéchal, siège présidial, petit scel royal de Montpellier ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Jacques CLAPAREDE et de François SERVEL (ménagers de Viols) qui signent ; les parties ne savent pas signer (notaire Jean Baptiste EUZET, de Viols-le-Fort)

il est fermier du mas de Bouis à partir de 1701 ; le 07.08.1701, Denis VIGIÉ ("de Masclac du pont") lui accorde un prêt de 220 livres qu'il promet de rembourser dans un an à partir de ce jour, avec les intérêts qui se montent à 12 livres 4 sols ; il oblige et hypothèque ses biens présents et futurs et les soumet aux rigueurs des cours du sénéchal, gouverneur, siège présidial de Montpellier, ordinaire des parties ; l'acte est passé en l'étude, en présence d'Antoine VALETTE (charbonnier) et de Jean MAUMEJAN (praticien), de Saint-Martin-de-Londres, qui signent (notaire Gervais MAUMEJEAN, de Saint-Martin-de-Londres) ; dans cet acte, il est dit "habitant du lieu de Viols-le-Fort, demeurant a présent au mas de Buis (Bouis), paroisse de Saint-Martin-de-Londres" ; la quittance est en marge de l'acte, à la date du 12.11.1704 ; il est fermier des Matelettes, près de Viols, en 1705 et 1711 ; il habite Viols et confesse devoir 199 livres à Pierre MARRE (fermier des Matelettes), savoir 50 livres (sur celle de 180 livres provenant de la vente d'une mule, obligation du 17.04.1705 - ayant payé le surplus) et 149 livres pour plusieurs prêts, ainsi qu'il le déclare devant le notaire et les témoins ; il promet de payer ces 199 livres dans un an et pour cela oblige ses biens, particulièrement 40 moutons et 20 brebis ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Blaise CLAPAREDE et de Gabriel AMALOU (cordonniers de Viols) (notaire Jacques ROÜEL EUZET, de Viols-le-Fort - l'obligation de 1705 avait été passée auprès du même notaire) ; il est dit "soubsfermier" du mas des Matelettes le 25.08.1714 quand il rembourse 199 livres au fermier principal, Pierre MARRE (fils d'Amans), suite à l'obligation du 15.06.1711 ; l'acte est passé en présence de Pierre MARRE (fils de Joseph) qui signe (notaire Jacques ROÜEL EUZET, de Viols-le-Fort) ; il est à nouveau fermier du mas de Bouis, près de Saint-Martin-de-Londres, en 1715, 1718, 1719 et 1723 ; il achète une maison du notaire des Matelles (Jean MAUMEJEAN) à Saint-Martin-de-Londres, en 1723 (notaire Jean Jacques PRUNET, de Saint-Martin-de-Londres) ; il marie son fils aîné, Pierre, en 1724, avec Catherine GALABERT, au mas de Galabert de Saint-Gély-du-Fesc (Cm le 26.01.1724, notaire Jean MAUMEJEAN, des lieux de la val de Montferrand) ; il est fermier du domaine et du logis du Renard près du pont du Renard, sur la rivière Lamalou, à partir de 1727 (et, au maximum, jusqu'en 1733-1734) ; son premier contrat d'afferme pour le domaine du Renard est du 02.09.1727, au prix de 399 livres 19 sols par an pendant trois ans ; les conditions en sont fixées par Thimothée DALARY, Sr de la FRAISSINETTE (notaire Jean Jacques PRUNET, de Saint-Martin-de-Londres) : pour plus de détails, voir Saint-Martin-de-Londres (suite 1), dans la chronologie des actes ; à partir de 1734 et jusqu'à sa mort, il est fermier du mas de la Boissière, paroisse de Notre-Dame-de-Londres ; pour la fin de sa carrière à la Boissière, voir ce qu'écrit Josef SMETS, repris dans le point 5 de la partie "Méthodes" de Viols-le-Fort (suite 1), en particulier cette information : "De 1734 à 1740, le nouveau fermier, Jean EUZET de Saint-Martin-de-Londres, paya 825 livres ainsi que "six paires de poulets, six douzaines de fromages, deux cents oeufs et deux chevraux", mais de 1742 à 1745, outre ces aliments, seulement 760 livres" (l'auteur confond Jean EUZET, le père, et Jean EUZET, le fils, qui prend la suite du contrat en 1743) ; veuf le 21.05.1741 ; il fait son testament le 11.03.1743 (notaire Jean-Jacques PRUNET, de Saint-Martin-de-Londres) ; il décède au mas de la Boissière le 11 mars 1743, âgé de "75 ans environ" ; il est inhumé à Notre-Dame-de-Londres ; Jean EUZET, un des plus jeunes fils, prend alors la succession du fermage de la Boissière (appartenant aux ROQUEFEUIL), en 1743. Voir Viols-le-Fort et Mas-de-Londres et Notre-Dame-de-Londres.

Génération 2 : La lignée(génération 12)

- François (fs Jean et Jeanne GARONNE) b 15.02.1698, à Viols-le-Fort ; travailleur ; x Marguerite DEVALS, en 1731 ? ; Cm 30.03.1731, notaire Simon PRUNET, de Saint-Martin-de-Londres (minutier perdu mais l'acte est signalé au registre du contrôle des actes, au 02.04.1731 du bureau de Saint-Martin-de-Londres et il est précisé que la dot de Marguerite est de 40 livres et aussi qu'il n'y a pas d'augment de prévu en cas de décès) ; il ne sait pas signer ; le 18.12.1757, Amans GARONNE (héritier de Marie RICOME) lui paye 16 livres correspondants au legs fait à sa mère, Jeanne GARONNE, par Marie RICOME (notaire Mathieu CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; + avant le 04.10.1763. Viols-le-Fort

- Marguerite 1 (fa Jean et Jeanne GARONNE) ° 01.10.1706, à Viols-le-Fort ; x Pierre GRAL, en 1727 ? ; Cm le 09.11.1727 : son père lui donne une dot de 149 livres 19 sols et elle se constitue, en plus, 50 livres "qu'elle a devers elle", qu'elle promet de délivrer le jour de la consommation du mariage ; le total dotal est donc de 199 livres 19 sols ; 100 livres seront payées "de jour en jour a la volonté dudit GRAL" et le surplus "sera payé a la fin des jours dudit EUZET" ; il n'y a pas d'augment dotal ; Pierre GRAL reconnaît la dot en faveur de son épouse ; les parties obligent leurs biens et se soumettent aux rigueurs des cours de l'ordinaire, sénéchal et petit scel royal de Montpellier ; l'acte est passé au logis du Renard, paroisse du château de Londres (où elle demeure avec ses parents), en présence de François DUFFOURS (maître chirurgien) et Jean VIGIE (bourgeois de Saint-Martin-de-Londres) qui signent avec Pierre GRAL ; elle ne sait pas signer (notaire Jean Jacques PRUNET, de Saint-Martin-de-Londres) ; le couple reste installé à Saint-Martin-de-Londres ; le 23.12.1757, Amans GARONNE (héritier de Marie RICOME) lui paye 16 livres correspondants au legs fait à sa mère, Jeanne GARONNE, par Marie RICOME (notaire Mathieu CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; le 10.07.1768, elle est marraine de baptême, à Saint-Martin-de-Londres, de sa petite-fille, Marguerite GRAL (fille de Pierre GRAL, charbonnier, et de Marguerite ROUVEYROLE) ; + 02.12.1787, à Saint-Martin-de-Londres. Viols-le-Fort et Mas-de-Londres

- Marie Anne (fa Jean et Jeanne GARONNE) ° ?, à ? ; x Louis Balthazar BOUDON, en 1740 ?, à ? ; Cm le 27.11.1740 (notaire Jean Jacques PRUNET, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 18.07.1758, Amans GARONNE (héritier de Marie RICOME) lui paye 13 livres 12 sols correspondants au legs fait à sa mère, Jeanne GARONNE, par Marie RICOME (notaire Mathieu CLAPAREDE, de Viols-le-Fort). Viols-le-Fort

Jean (fs Jean et Jeanne GARONNE) ° 29.12.1708, à Viols-le-Fort ; x Marie Anne BOUYS, le 12.11.1743, à Notre-Dame-de-Londres ; Cm le 17.10.1743, assisté de son frère Joseph EUZET, notaire Jean Jacques PRUNET, de Saint-Martin-de-Londres ; quand il se marie la valeur de ses biens est de 490 livres ; le contrat de mariage est passé au mas de la Caumette, en présence de Jean RATTIE (maître tailleur de Londres, il signe RATIER) et de François ROUVEYROLIS (de Viols-le-Fort, il signe ROUVAIROLIS) ; il signe (et son frère Joseph, également) ; fermier du mas de la Boissière, paroisse de Notre-Dame-de-Londres, après le + de son père, en 1743 ; il termine le contrat qui liait son père au marquis de Londres, François Henry Jean Antoine de ROQUEFEUIL, du 12.03.1743 au 20.04.1745 (il est, ensuite, remplacé par Denis VIGIÉ, de Saint-Martin-de-Londres) ; il est veuf le 02.04.1744 ; il est vivant et veuf quand sa fille Elisabeth se marie, le 10.03.1764, et est alors indiqué comme travailleur ; + ? Viols-le-Fort et Notre-Dame-de-Londres.

Joseph (fs Jean et Jeanne GARONNE) ) ° 02.05.1714, à Viols-le-Fort ; il apprend le métier de cordonnier, pendant un an et demi, à partir du 12.10.1733, à Viols-le-Fort, auprès de Blaise SERANNE (ou SERANE) ; en effet, à cette même date, Jean EUZET, père de Joseph (habitant Saint-Martin-de-Londres), conclut un contrat d'apprentissage pour son fils avec ce cordonnier de Viols-le-Fort ; le prix est de 55 livres dont il paye la moitié immédiatement et il promet de payer le restant à la moitié de son terme ; pour l'assurance de cette opération, Jean EUZET oblige ses biens présents et à venir et se soumet aux rigueurs de justice et par exprès au petit scel royal de Montpellier ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Marcelin PLAGNIOL et de Guillaume PAUL (habitants de Viols-le-Fort), qui signent mais les parties ne savent pas signer (notaire Pierre MARRE, de Viols-le-Fort) ; il habite à Puéchabon à partir de 1738 environ (probablement chez le cordonnier Jean DUPIN, père de Marguerite DUPIN) mais, quand il est parrain d'un enfant naturel reconnu (Joseph GAILHAC, fils de François et de Marguerite DUPIN, le 03.11.1739), il est dit "de Saint Martin de Londres", comme son père qui a acheté une maison dans cette paroisse ; le 11.03.1743, son père fait son testament dans lequel il est indiqué qu'il "donne et legue a Joseph EUZET son autre fils, soixante livres payables dans trois années apres son deces, aussi pour toute la legitime et supplement quil pourra pretendre", l'instituant héritier particulier (notaire Jean Jacques PRUNET, de Saint-Martin-de-Londres) ; Cm, le 26.08.1743, avec Marguerite DUPIN : l'acte indique d'abord qu'il est résident à Puéchabon depuis environ cinq ans et qu'il procède de lui-même, majeur de 25 ans et libre, cependant qu'elle est assistée de son père (Jean DUPIN) et qu'elle a le consentement de sa mère (Elisabeth BALESTIER) ; Jean DUPIN donne à sa fille "une terre vigne close de murailles pierre" qui se trouve dans la paroisse de Puéchabon, au "tenement de Coste Maligne (nom à vérifier) avec les fruits y pendant contenant environ huit journées", confrontant du marin Jean DAUDÉ, du couchant Mathieu COURNON et la draille, plus pour les autres parts les patus ; il donne cette vigne quitte de toutes charges jusqu'au jour du mariage (catholique) ; les mariés en prendront possession le jour des noces ; la pièce a une valeur de 45 livres ; la fiancée apporte aussi en augmentation de dot et en hoirie, "une bague d'or, une boucle de ceinture et un clavier d'argent" ; ces bijoux sont appréciés pour une valeur de 45 livres ; Joseph déclare les avoir vus et reçus au profit de Marguerite, pour lui être rendus à elle ou aux siens avec privilège de dot ; Joseph déclre qu'il ne veut donner aucun augment (en cas de prédécès) puisque les parties obligent leurs biens présents et à venir et se soumettent aux rigueurs de justice du petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait et récité à Puéchabon, dans la maison de Jean CONTRESTIN, en sa présence et de celles de Jean EUZET (frère de Joiseph, habitant à la Boissière), Jacques HERMET (négociant, habitant Puéchabon) qui signent avec les parties et Jean DUPIN (notaire Jean Baptiste DUSFOURS, de Saint-Bauzille-de-Putois) ; x Marguerite DUPIN, le 26.11.1746, à Montpellier ; le mariage se fait après la publication sans opposition de deux bans dans les paroisses de Puéchabon et de Saint-Martin-de-Londres, les 13 et 20.11.1746 ; une dispense épiscopale a été accordée pour le 3ème ban et insinuée au registre des insinuations ecclésiastiques ; sont présents : Antoine JAOUL et François ROBERT (maîtres tailleurs d'habits), Etienne JABIOL (garçon apothicaire) et Jean CAUSSE (clerc de la paroisse) qui signent avec Joseph et Marguerite ; aucun parent n'est présent (paroisse Sainte Anne, de Montpellier) ; le couple a cinq enfants qui naissent, respectivement, en 1747, 1749, 1752, 1754 et 1756 ; il est veuf, le 29.08.1757 ; le 13.08.1759, il participe au "conseil de la communauté assemblée en la forme ordinaire par Jacques HERMET, premier consul" ; il signe avec les autres chefs de famille pour une résolution visant à permettre la vente d'une coupe de bois, nécessaire pour financer les travaux de la paroisse et à cause des dégradations faites à ces bois par les habitants d'Aniane et de Saint-Jean-de-Fos (registre des délibérations consulaires) ; + 23.08.1769, à Viols-le-Fort. Puéchabon et Viols-le-Fort

Génération 3 : La lignée (génération 13)

- Elisabeth (fa Jean et Marie Anne BOUYS) ° 11.03.1744, à Notre-Dame-de-Londres (mas de la Boissière) ; ondoyée à la maison (danger de mort) par François EUZET, de Saint-Martin-de-Londres ; présents au baptême (le 13) : François ROBERT et Marguerite EUZET (sa tante), le parrain Joseph EUZET (son oncle), Marie BOUYS, femme d'Antoine BOUVIER, de la Caumette ; Cm le 18.02.1764 avec Fulcrand ROUVEIROL (patronyme écrit ROUVEIROLLE dans l'acte notarié ; lui-même ne sait pas signer mais il y a une signature ROUVEYROLLE) : elle constitue son futur mari comme son procureur général et irrévocable et constitue envers lui tous et chacun ses biens présents et à venir ; son père la dote, en donation entre vifs, de la jouissance de la moitié de sa maison, évaluée annuellement à 5 livres que le futur reconnaît et qu'il devra assurer dans un fonds de bonne éviction ; le père du futur donne à son fils et lui paye immédiatement 500 livres qui lui tiendront de toute légitime paternelle et maternelle ; les parties obligent et hypothèquent leurs biens et les soumettent aux rigueurs de la justice, par exprès au petit scel royal de Montpellier ; l'acte est passé dans la maison des parents du futur, à Saint-Martin-de-Londres, en présence de Jacques VIGIÉ et de Jean PLAGNIOL, ménagers de Saint-Martin-de-Londres, qui signent avec Jean EUZET (notaire Jean VIGIÉ, de Saint-Martin-de-Londres) ; x Fulcrand ROUVEIROL, le 10.03.1764, à Saint-Martin-de-Londres ; le 04.02.1785 elle règle une dette de 172 livres 10 sols à François André PLAGNIOL (ménager de Saint-Martin-de-Londres) en mettant à sa disposition pendant 9 ans une terre située à Saint-Martin-de-Londres (confrontant du levant la chapelle de Sainte Croix) ; dans cet acte, son prénom est écrit sous la forme Izabeau ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Pierre AMALOU et de Jean BERNARD (fabricants de bas de soie à Saint-Martin-de-Londres) qui signent (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; réglement d'un supplément de légitime sur les biens de Marie Anne BOUYS, le 03.02.1767 (notaire Joseph ROUSSEL, de Montpellier - acte à consulter, indiqué dans l'acte du 03.08.1785) ; le 22.01.1775, cautionnement pour 332 livres par Pierre ROUVEIROLLE (frère de Fulcrand) à Elisabeth et BOUVIER, ménager de la Caumette (notaire Jean VIGIÉ, de Saint-Martin-de-Londres - acte à consulter, en rapport avec le précédent, indiqué dans l'acte du 03.08.1785) ; le 03.08.1785, Elisabeth décharge Pierre ROUVEIROLLE de son cautionnement sur les 332 livres, acte passé à l'étude du notaire, en présence de Martin Fulcrand PRUNET et de Joseph GARONE (fabricants de bas de soie, de Saint-Martin-de-Londres) qui signent ; elle ne sait pas signer (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 16.01.1821, veuve de Fulcrand ROUVEIROLLE, elle fait son testament et lègue à ses deux fils, Laurent ROUVEIROLLE et Pierre Fulcrand ROUVEIROLLE, "le quart de tous et chacuns ses biens meubles et immeubles, noms, droits et actions, presents et a venir, en quoi qu'ils consistent ou puissent consister, a titre de preciput et hors part" ; le legs est fait par portions égales et ses fils pourront en prendre possession et jouissance immédiatement après son décès ; l'acte est passé dans sa maison, à Saint-Martin-de-Londres, en présence de Jean SALAGÉ, Bernard ROUSTIT, Augustin Denis PRUNET (les trois, fabricants de bas de soie) et François VIGIÉ (propriétaire, cultivateur), qui signent (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; + 31.08.1823, à Saint-Martin-de-Londres. Notre-Dame-de-Londres.


- Jean (fs François et Marguerite DEVALS) ; ° ?, à Saint-Martin-de-Londres ? ; il habite à Montpellier dès 1742-1743 quand il se marie ; Cm avec Marie DESMASES, le 08.05.1756 : il est compagnon maçon et habite à Montpellier "depuis environ quatorze ans" ; son père est présent, lequel "faisant autant pour lui que pour ladite Marguerite DEVAL son épouse dont il dit avoir charge expresse" ; Marguerite VASSAS, la mère de Marie, veuve, est présente ; Marie se constitue en dot la somme de 400 livres, savoir "100 livres en la valeur des claviers, croix et bagues desquelles a devers elle et 300 livres a quoi ont été amiablement évalués entre parties les meubles servant a meubler une chambre qu'elle a dans la chambre où elle loge" ; Jean les a vus, les tient pour reçus et reconnaît la somme de 400 livres sur tous ses biens, présents et futurs ; "lesquels bijoux et meubles la future épouse a achaités depuis la mort de son père, des profits qu'elle a faits de son travail" ; en augment de dot et gain de survie, il prévoit pour elle 50 livres, "ensemble les nipes, bagues et joyaux qu'il lui aura faits et donnés pendant leur mariage" ; elle prévoit pour lui 25 livres ; l'une ou l'autre somme "payable par les héritiers du premier mourant dans l'année du décès au survivant" ; pour l'observation de ces clauses, les parties obligent et hypothèquent leurs biens qu'elles soumettent aux rigueurs de justice ; l'acte est fait en l'étude ; sont présents Denis DEVAL (maître maçon et architecte) et Gabriel DEVAL (maître maçon et architecte), oncle et cousin de Jean, habitant Montpellier, Jean RICARD (praticien, à Montpellier) qui signent, Claude DEVAL (aussi oncle de Jean) et Guillaume GUERIN (maître fournier) qui ne savent pas signer ; les parties ne savent pas signer (notaire Pierre RICARD, de Montpellier) ; x1 Marie DESMASES (ou DESMAZES, DAUMASES, DAUMASE, DAIMAZE ou DELMAS, selon les actes !), le 08.06.1756, paroisse Saint Denis, de Montpellier ; assistent à son mariage, Denis DEVAL (maître maçon et architecte), Gabriel DUVAL (maçon) : parmi les signatures, il y a un DEVALS et un DUVALS mais aucun parent EUZET ; veuf, le ? ; Cm2, le 02.10.1763 avec Jeanne BOISSIERE ; les bans sont déjà publiés ; le contrat indique qu'il habite Montpellier "depuis plus de vingt ans" ; sa mère (patronyme écrit DUVALS) lui donne son consentement par acte chez le notaire Jean VIGIÉ, de Saint-Martin-de-Londres, le 27.09.1763 ; pour la "suportation des charges du present mariage ladite fiancée constitue tous et chacuns ses biens" et pour leur recouvrement, elle constitue "son fiancé son procureur irrévocable", à charge pour lui quand il en fera reconnaissance d'en "fournir quittance de reconnaissance en faveur de sa fiancée sur tous ses biens presens et avenir pour lui etre rendu et restitué le cas arrivant" ; les parties obligent leurs biens soumis à toute justice et au petit scel de Montpellier ; l'acte est fait à l'étude, en présence de Jean LAURIO (cardeur) et de François VIALA (garçon teinturier) qui signent (notaire Jean Baptiste CAMBON, de Montpellier) ; x2 Jeanne BOISSIERE (ou BOUISSIERE, selon les actes), le 04.10.1763, paroisse Sainte Anne, de Montpellier ; à ce second mariage, aucun DEVALS ou EUZET parmi les présents et les signataires ; maçon ; il ne sait pas signer ; il habite toujours Montpellier lors du partage du 15.11.1779 où sa soeur Marie lui paye 25 livres pour la terre qui est attribuée à celle-ci (notaire Jean Baptiste CAMBON, de Montpellier) Montpellier)

- François (fs François et Marguerite DEVALS) ° ca 1731 ; cordonnier ; x Suzanne GILLY (ou GILLE ou GILES ou GILLES ou JILLY), le 27.05.1764, paroisse Notre-Dame-des-Tables, à Montpellier ; il est à Montpellier "depuis plus d'un an" quand il se marie (donc probablement vers 1762) ; il ne sait pas signer ; il habite toujours Montpellier, lors du partage du 15.11.1779 où sa soeur Marie lui paye 25 livres pour la terre qui est attribuée à celle-ci (notaire Jean Baptiste CAMBON, de Montpellier) ; + 3 messidor an 12 (22.06.1804), dans la "maison veuve SEGUY, rue Aiguillerie", à Montpellier (voir la descendance dans la 2e partie du XVIIIe siècle des Montpellier)

- Denis (fs François et Marguerite DEVALS) ; ° ca 1741 ; Cm, le 01.02.1775, avec Marie Anne BOUGETTE (le notaire écrit son prénom et elle signe : Marieanne) ; il est travailleur de terre et habite Saint-Martin-de-Londres ; sa mère est présente et consentante (elle ne sait pas signer) ; la dot de la fiancée est constituée de 4 parties : 1/ 400 livres réservées par sa mère, Gracie VIALA, pour lui tenir lieu de légitime paternelle et maternelle ; cette somme sera payée dans les 3 ans, à condition de la "placer dans un fonds de bonne éviction" ; jusqu'au paiement, un intérêt sera servi "sur le pied de l'ordonnance" ; 2/ un lit garni que sa mère réserva au Cm de son autre fille, Antoinette BOUGETTE, avec Pierre ROUBIEU, le 11.02.1764 ; il le tient pour reçu, la livraison se faisant le jour de la bénédiction nuptiale ; l'évaluation est de 80 livres ; 3/ une armoire qui fera partie de la légitime réservée dans le Cm ; elle sera livrée le jour de la bénédiction nuptiale ; l'évaluation est de 12 livres et il la tient pour reçue ; 4/ une somme de 100 livres correspondant à l'évaluation de ses "nippes et dorures", qu'il tient pour reçues ; l'entière constitution de dot s'élève donc à 592 livres ; les parties déclarent que leurs biens respectifs valent 610 livres ; ils obligent et hypothèquent leurs biens et les soumettent aus rigueurs des cours, par exprès le petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait dans la maison de Gracie VIALA, en présence de Martin PRUNET (bourgeaois), François PRUNET (marchand, fabricant de bas de soie), Denis et Antoine BOUDON (ménagers), tous de Saint-Martin-de-Londres, qui signent avec la fiancée et le notaire ; Gracie VIALA indique qu'elle ne peut signer "à cause de la faiblesse de sa main" (notaire Jean VIGIÉ, de Saint-Martin-de-Londres) ; x Marie Anne BOUGETTE, le 23.02.1775, à Saint-Martin-de-Londres ; il ne sait pas signer ; il réceptionne le solde de la dot le 16.09.1779, à savoir 320 livres sur un montant total de 400 livres ; c'est son beau-frère, Pierre ROUBIEU, qui assure le règlement, soit une pièce de terre et une vigne estimées au montant de 320 livres ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Pierre BRUGUIERE (bourgeois) et Pierre PRUNET (fabricant de bas de soie), de Saint-Martin-de-Londres, qui signent avec ROUBIEU (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; il ne sait pas signer ; cultivateur ; il habite Montpellier et est travailleur, lors du partage du 15.11.1779 où sa soeur Marie lui paye 25 livres pour la terre qui est attribuée à celle-ci ; de plus, comme il a joui de cette terre pendant 3 ans, le règlement de cette jouissance est fixé à 18 livres qu'il paye à ses frères et soeur (notaire Jean Baptiste CAMBON, de Montpellier) ; il habite Saint-Martin-de-Londres quand Marie Anne BOUGETTE fait son testament, le 01.11.1784 ; elle le constitue son héritier universel et général (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ;

le 13.03.1785, il achète une mule à Fulcrand CANIVEN (muletier de Saint-Martin-de-Londres) pour le prix de 276 livres ; la mule est "agée de quatre ans ou environ, taillée de cinq pans et quart ou environ, poil noir" ; elle lui est immédiatement livrée et il promet et s'oblige de payer "dans une année a compter de Notre dame d'aoust prochain" ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence d'Etienne GERVAIS (serrurier) et d'Etienne BOUGETTE (fabricant de bas de soie) de Saint-Martin-de-Londres, qui signent avec CANIVEN (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; le 28.03.1785, la vente est résiliée et il est dit que CANIVEN reprendra la mule ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Jean GERVAIS et de Martin DUFFOURS (ménagers de Saint-Martin-de-Londres) qui signent avec CANIVEN (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; le 18.08.1790, il achète une mule à Jean OLLIÉ (commerçant, à Saint-Martin-de-Londres) pour le prix de 288 livres ; la mule est "agée de huit ans ou environ, taillée de cinq pans et demy ou environ, poil chateing, museau noir" ; elle lui est immédiatement livrée avec son bat et il promet et s'oblige de payer en trois paiements égaux (le 15.08.1791, le 15.08.1792 et le 15.08.1793) ; les parties obligent et hypothèquent leurs biens et par exprès cette mule ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de François PLAGNIOL (fabricant de bas de soie) et Jean Louis BALARD (fils de Pierre BALARD, maître es arts en chirurgie), de Saint-Martin-de-Londres, qui signent avec OLLIÉ (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; le 15.04.1811, il est cultvateur à Saint-Martin-de-Londres et se reconnaît débiteur de plusieurs sommes envers Pierre EUZET, son fils (boulanger à l'hôpital Saint Eloi, de Montpellier) ; le montant total s'élève à 300 francs, suite à différents prêts "pour pouvoir substanter, comme étant dans la caducité" ; il précise encore que sans cette aide, "il se trouverait sans moyens pour pouvoir se procurer de quoy se substanter" ; comme il souhaite le rembourser et "n'ayant d'autres moyens que la vente de biens fonds", il lui cède, remet et transporte "une pièce terre champ qu'il jouit et possede situé dans le territoire de la commune du Mas de Londres, au tenement des plats", faisant environ 30 ares ; à la suite de cette cession, il se trouve libre envers son fils de la somme des 300 francs ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Guillaume BERNARD et de Pierre COULET, fabricants de bas de soie à Saint-Martin-de-Londres (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 11.06.1821, il est cultivateur et vend une pièce de terre vigne (provenant de la succession de Marie Anne BOUGETTE, sa femme), tenement de Valés, terroir de Saint-Martin-de-Londres, à Antoine CANIVEN (fabricant de bas de soie, à Saint-Martin-de-Londres) ; cette pièce contient environ 14 ares et le prix est de 200 francs que CANIVEN paye immédiatement ; les deux parties font les obligations et soumissions de droit ; la possession et jouissance est immédiate ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Fulcrand ROUX (propriétaire foncier) et de Jean BERNARD (fabricant de bas de soie) de Saint-Martin-de-Londres, qui signent avec CANIVEN (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; + 17.12.1824, à Saint-Martin-de-Londres, "les noms et prénoms de ses père et mère étant inconnus".
Montpellier

- Pierre (fs François et Marguerite DEVALS) ° en 1733, à Saint-Martin-de-Londres (selon les indications de son acte de décès) ; x Catherine BRUN, le 16.12.1764, à Lanuéjols (30) ; charbonnier, travailleur, travailleur de terre ; il ne sait pas signer ; il habite Montpellier, lors du partage du 15.11.1779 où sa soeur Marie lui paye 25 livres pour la terre qui est attribuée à celle-ci (notaire Jean Baptiste CAMBON, de Montpellier) ; le 22.09.1782, charbonnier et habitant Saint-Martin-de-Londres, il arrente à Fulcrand BOUGETTE (muletier à Saint-Martin-de-Londres) pour 7 ans deux champs qu'il possède au tènement de Vitrolles, terroir et taillable de Saint-Martin-de-Londres, pour la somme de 15 livres chaque année ; BOUGETTE paye immédiatement 15 livres et s'engage à payer les suivantes, chaque année au 1er février ; le bail a commencé le 15.08.1782 et doit se terminer le 15.08.1789 ; les parties obligent et hypothèquent leurs biens et, par exprès, les rentes et revenus de ces champs ; l'acte est fait à l'étude du notaire, en présence de François Gérard CARDONNET (ménager) et Fulcrand COULET (fabricant de bas de soie), de Saint-Martin-de-Londres, qui signent avec BOUGETTE (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; + 16.11.1812, à Saint-Martin-de-Londres : "âgé de 79 ans, travailleur de terre, né et demeurant à Saint Martin de Londres" ; la déclaration est faite par Jean Barthélémy BOUGETTE "qui a dit être le voisin du défunt" et par Etienne GRULIER, de Saint-Martin-de-Londres, qui signent. Montpellier

- Gabriel (fs François et Marguerite DEVALS) ° ? ; lors du partage du 15.11.1779 (notaire CAMBON, de Montpellier), il est travailleur "habitant à présent au lieu d'Alzon" (diocèse d'Alès) ; absent pour le partage, il a fait une procuration le 22.11.1778 en faveur d'Antoine BOUDON qui le représente (notaire BALSAN, d'Alès - à compléter avec l'analyse du registre paroissial d'Alzon) ; sa soeur Marie ayant remporté la licitation d'une "pièce terre champ, tenement appelé les polas à contenance de cinq cartalades ou environ", à Saint-Martin-de-Londres, pour une somme de 150 livres ; elle paye immédiatement à son procureur 25 livres.

-
Marie (fa François et Marguerite DEVALS) ° ? ; marraine de baptême de François Joseph (fs Jean et Marie DESMAZE), en 1759 ; vivante et habitant Montpellier, lors du partage du 15.11.1779 ; c'est elle qui, dans ce partage de la succession de leur mère, remporte la licitation d'une "pièce terre champ, tenement appelé les polas à contenance de cinq cartalades ou environ", à Saint-Martin-de-Londres, pour une somme de 150 livres ; elle paye immédiatement 25 livres à chacun de ses frères ; elle ne sait pas signer ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Pierre BLANC (cordonnier) et Jean MOUNIER (notaire de Lavérune), habitants de Montpellier, qui signent (notaire Jean Baptiste CAMBON, de Montpellier) Montpellier

Génération 4 : La lignée (génération 14)

- Marie (fa Pierre et Catherine BRUN) ° ? ; x Pierre BLAQUIÈRE ; Cm le 7 pluviôse an VII (26.01.1794) ; elle habite Montpellier depuis 14 ans quand elle se marie ; elle s'est constituée 400 livres dont 100 livres qui correspondent à la valeur de ses "bagues et dorures", lesquelles seront délivrées "le jour de l'accomplissement et consommation du présent mariage" ; s'y ajoutent 300 livres délivrées au futur mari avant le Cm ; Marie a gagné les 400 livres "par son travail et honnete industrie hors de la maison paternelle ainsi qu'il a été déclaré par le père et la mère de la future épouse" ; l'acte est passé dans la maison de Pierre EUZET, en présence de Jean ARGEILLIÉS et Jean GRAL (fabricants de bas de soie) et de Fulcrand BOUGETTE (agriculteur à Saint-Martin-de-Londres) qui signent avec Pierre BLAQUIÈRE (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; le 12.08.1819, son frère Pierre EUZET lui paye, ainsi qu'à ses deux soeurs, 70 francs pour sa part de la somme de 210 francs correspondant à une obligation échue le 10.08.1819 ; cette obligation a été contractée devant le notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, le 10.08.1817 pour un montant total de 420 francs correspondant à la cession des droits sur la succession de Pierre EUZET (leur père) à Pierre EUZET (leur frère) ; avec ses soeurs, elle reconnaît aussi avoir reçu 10 francs 50 centimes d'intérêts sur le capital ; deux quittances sont établies, l'une pour les 210 francs payés aux trois soeurs et l'autre pour le montant des intérêts ; il reste donc encore la moitié de l'obligation à payer, soit 210 francs ; l'acte est passé en l'étude du notaire, en présence des maris (qui, préalablement, ont expressément autorisé les trois soeurs - BLAQUIERE, COPY et SAUVAN, habitant Montpellier), lesquels signent avec Pierre ; elle ne sait pas signer et ses soeurs non plus (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; le paiement des 210 francs restants (70 francs pour chacune des soeurs) se fait le 28.04.1820, dans les mêmes conditions, avec l'établissement de la quittance finale (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; + ? Montpellier

- Jeanne (fa Pierre et Catherine BRUN) ° ca 1767 (29 ans quand elle se marie, 70 ans à son décès), à Saint-Martin-de-Londres ; x Jacques SAUVAN, le 15 brumaire an V (05.11.1796), à Montpellier ; domiciliée à Montpellier quand elle se marie ; le 12.08.1819, son frère Pierre EUZET lui paye, ainsi qu'à ses deux soeurs, 70 francs pour sa part de la somme de 210 francs correspondant à une obligation échue le 10.08.1819 ; cette obligation a été contractée devant le notaire ANDUZE, le 10.08.1817 pour un montant total de 420 francs correspondant à la cession des droits sur la succession de Pierre EUZET (leur père) à Pierre EUZET (leur frère) ; avec ses soeurs, elle reconnaît aussi avoir reçu 10 francs 50 centimes d'intérêts sur le capital ; deux quittances sont établies, l'une pour les 210 francs payés aux trois soeurs et l'autre pour le montant des intérêts ; il reste donc encore la moitié de l'obligation à payer, soit 210 francs ; l'acte est passé en l'étude du notaire, en présence des maris (qui, préalablement, ont expressément autorisé les trois soeurs - BLAQUIERE, COPY et SAUVAN, habitant Montpellier), lesquels signent avec Pierre ; elle ne sait pas signer et ses soeurs non plus (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; le paiement des 210 francs restants (70 francs pour chacune des soeurs) se fait le 28.04.1820, dans les mêmes conditions, avec l'établissement de la quittance finale (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; + 11.01.1837, "maison GENTILLE, rue de la Rochelle", à Montpellier (âgée d'environ 70 ans). Montpellier

- François (fs Pierre et Catherine BRUN) ° 25.08.1769, à Saint-Martin-de-Londres ; + 19.10.1771, à Saint-Martin-de-Londres.

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Marie Marguerite (fa Pierre et Catherine BRUN) ° 06.06.1773, à Saint-Martin-de-Londres ; x Pierre COPIC (ou COPY, comme c'est écrit par le notaire ANDUZE, en 1813)), le 14.10.1812, à Montpellier ; elle demeure à Montpellier "depuis nombre d'années" quand elle se marie ; les parents de Marguerite, consentants, sont représentés par Fulcrand BARTHÉLÉMY, de Montpellier, qui signe ; le 11.03.1813, elle fait un testament en faveur de son mari à qui elle lègue "l'usufruit et jouissance sa vie durant de tous les biens meubles, immeubles, noms, voix, droits et actions" qu'elle délaissera au jour de son décès ; l'acte est fait en l'étude du notaire, en présence de Fulcrand BARTHÉLÉMY (militaire retraité), Jacques AUDIOL (tailleur d'habits), François VESSIER (portier à l'hôpital de la préfecture) et Louis VELOT (cordonnier) qui signent (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; le 12.08.1819, son frère Pierre EUZET lui paye, ainsi qu'à ses deux soeurs, 70 francs pour sa part de la somme de 210 francs correspondant à une obligation échue le 10.08.1819 ; cette obligation a été contractée devant le notaire ANDUZE, le 10.08.1817 pour un montant total de 420 francs correspondant à la cession des droits sur la succession de Pierre EUZET (leur père) à Pierre EUZET (leur frère) ; avec ses soeurs, elle reconnaît aussi avoir reçu 10 francs 50 centimes d'intérêts sur le capital ; deux quittances sont établies, l'une pour les 210 francs payés aux trois soeurs et l'autre pour le montant des intérêts ; il reste donc encore la moitié de l'obligation à payer, soit 210 francs ; l'acte est passé en l'étude du notaire, en présence des maris (qui, préalablement, ont expressément autorisé les trois soeurs - BLAQUIERE, COPY et SAUVAN, habitant Montpellier), lesquels signent avec Pierre ; elle ne sait pas signer et ses soeurs non plus (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; le paiement des 210 francs restants (70 francs pour chacune des soeurs) se fait le 28.04.1820, dans les mêmes conditions, avec l'établissement de la quittance finale (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; + 12.02.1855, à Olonzac (34), "dans sa maison d'habitation sise au présent lieu, quartier de la porte basse". Montpellier

- Sébastien (fs Pierre et Catherine BRUN) ° 08.12.1776, à Saint-Martin-de-Londres (le parrain de baptême est Sébastien EUZET, grand-oncle, domicilié au Castel) ; + ?

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Catherine Claire (fa Pierre et Catherine BRUN) ° 09.09.1780, à Saint-Martin-de-Londres ; + ?

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Pierre (fs Pierre et Catherine BRUN) ° 04.12.1784, à Saint-Martin-de-Londres ; agriculteur à Saint-Martin-de-Londres quand il se marie ; Cm, le 15.03.1813 avec Adélaïde DUVERDIER : il reconnaît la dot de 200 francs d'Adélaïde, "qu'elle a gagnés et economisés hors la maison paternelle" (100 francs pour des meubles et effets et 100 francs pour ses bijoux et dorures) et il assure cette somme de 200 francs sur tous ses biens au profit de sa future épouse, "pour lui être rendue où a qui de droit le cas de restitution arrivant" ; de plus, Catherine BRUN, sa mère lui donne par preciput et hors part le quart de tous les biens qu'elle délaissera au jour de son décès ; l'acte est passé en l'étude du notaire où signent Ambroise DUVERDIER (son futur beau-père), Pierre COPIC, Jacques SAUVAN et Pierre BLAQUIÈRE, ses beaux-frères ; les parties ne savent pas signer (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; x Adélaïde Françoise DUVERDIER, le 01.04.1813, à Montpellier ; agriculteur ; marchand de foin ; fenassier (voir "la suite 2") et aubergiste (en 1825) ; domicilié à Montpellier (en 1816) "dans la maison de campagne de Louis TOURNEL, tenement de Laignelongue ; le 12.08.1819, il paye à ses trois soeurs, 210 francs, soit 70 francs à chacune, somme correspondant à une obligation échue le 10.08.1819 ; cette obligation a été contractée devant le notaire ANDUZE, le 10.08.1817 pour un montant total de 420 francs correspondant à la cession par ses soeurs des droits sur la succession de Pierre EUZET (leur père) ; ses soeurs reconnaissent avoir aussi reçu 10 francs 50 centimes d'intérêts sur le capital ; deux quittances sont établies, l'une pour les 210 francs et l'autre pour les 10,50 francs ; il reste donc encore la moitié de l'obligation à payer, soit 210 francs ; l'acte est passé en l'étude du notaire, en présence des maris (qui, préalablement, ont expressément autorisé leurs épouses - BLAQUIERE, COPY et SAUVAN, habitant Montpellier), lesquels signent avec Pierre (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; le paiement des 210 francs restants (70 francs pour chacune des soeurs) se fait le 28.04.1820, dans les mêmes conditions, avec l'établissement de la quittance finale (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; le 18.02.1825, Marie Félicité DUVERDIER (fille majeure, sa belle-soeur, cuisinière, demeurant à Montpellier) lui donne procuration, par acte en brevet (notaires ALICOT et ANDUZE, de Montpellier) ; le 21.02.1825, il assiste et autorise son épouse à vendre la moitié d'un devois à Pierre PLAGNIOL (agriculteur habitant Montlaur, commune de Montaud) ; ce devois est situé dans la commune de Buzignargues, contenant environ 4 hectares ; il vient de la succession d'Ambroise DUVERDIER, frère consanguin de son épouse ; le prix est de 150 francs , payés avant l'acte notarié ; une quittance est délivrée ; la possession et jouissance est du même jour ; l'acte est passé à Saint-Bauzille-de-Montmel dans la maison des frères BERGEON à Saint-Bauzille-de-Montmel ; sont présents : Guillaume BERGEON et Jean Jacques REBOUL (agriculteurs de Saint-Bauzille-de-Montmel) qui signent avec les parties (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 21.02.1825, il assiste et autorise son épouse à vendre (avec les soeurs de celle-ci) une maison dite de Catalogne, à Françoise CAUSSE ; la maison est située au hameau de Favas, commune de Saint-Bauzille-de-Montmel ; le montant de la vente est de 300 francs qui sont payés avant l'acte ; l'immeuble provient de la succession d'Ambroise DUVERDIER (son beau-frère, décédé) ; l'acte est passé à Saint-Bauzille-de-Montmel, maison des frères BERGEON, en présence de Guillaume BOYER et de Pierre PAGÉS, de ce lieu, qui signent avec lui ; les autres parties ne savent pas signer (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 18.12.1825, au nom de sa belle-soeur, Marie Félicité DUVERDIER (dont il a eu procuration), il vend à Pierre PLAGNIOL (agriculteur habitant Montlaur, commune de Montaud), la moitié d'un devois situé dans la commune de Buzignargues, contenant environ 320 ares ; ce devois vient de la succession d'Ambroise DUVERDIER, frère consanguin de sa belle-soeur, selon le partage passé le 06.04.1824 devant le notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles ; le prix est de 150 francs, payés avant l'acte notarié ; une quittance est délivrée ; la possession et jouissance est du même jour ; Pierre EUZET s'engage à faire, au nom de la venderesse, l'inscription hypothécaire et à faire effectuer le bornage avec l'autre moitié du devois ; l'acte est passé à Saint-Bauzille-de-Montmel dans la maison de Jean Jacques REBOUL (aubergiste), en présence de Jean Baptiste JEAN et d'André DAUDÉ (agriculteurs de Saint-Bauzille-de-Montmel) qui signent avec les parties (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 22.06.1826, il donne quittance à Françoise CAUSSE, veuve Laurent CORBIER (habitant le hameau de Favas, à Saint-Bauzille-de-Montmel) pour un paiement effectué avant l'acte, d'un montant de 600 francs (sur une dette de 900 francs, suivant un acte de vente du 19.12.1825 ; l'acte est passé à Saint-Bauzille-de-Montmel, dans la maison de la veuve CAUSSE, en présence de Gabriel DAUDÉ père et de Jacques FAVAS père (propriétaires fonciers à Favas) qui signent avec Pierre EUZET ; elle ne sait pas signer (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; il est signalé au recensement de Montpellier de 1841, avec sa femme et leurs fils Joseph et Etienne (île Couve) ; toujours à Montpellier en 1845 ; + 25.09.1862, "maison PERIDIER, rue Roucher", à Montpellier. Voir Montpellier

La signature de Pierre EUZET, le 21.02.1825
(alors qu'il ne sait pas signer quand il se marie, en 1813
... ce qui explique peut-être la rature qui précède !)


- Gracie (fa Denis et Marie Anne BOUGETTE ° 02.09.1775, à Saint-Martin-de-Londres ; x Antoine BOUDON, le 30 fructidor an 7 (16.09.1799), à Saint-Martin-de-Londres ; Cm le 29 fructidor an7 (15.09.1799) : elle s'est constituée de son chef une dot de 100 francs correspondant à la valeur, estimée amiablement par les parties, de ses "bagues et dorures" ; la dot sera délivrée le jour du mariage ; l'acte est passée en l'étude du notaire, en présence de Joseph VIGIÉ (receveur de l'enregistrement au bureau de Saint-Martin-de-Londres) et Jean Baptiste VIGIÉ (propriétaire foncier à Saint-Martin-de-Londres) qui signent avec Antoine BOUDON (notaire Jean Henri ROUX, du canton de Saint-Martin-de-Londres) ; elle ne sait pas signer ; signalée au recensement de Saint-Martin-de-Londres de 1856 comme veuve, avec Fulcrand BOUDON (boucher, veuf, 40 ans) et trois filles BOUDON (Olympe 20 ans, Pauline 16 ans, Clémence 14 ans), au "n° 4 de la Place" ; + 10.10.1856, à Saint-Martin-de-Londres.

-
Pierre (fs Denis et Marie Anne BOUGETTE) ° 19.02.1779, à Saint-Martin-de-Londres ; il demeure à Montpellier depuis 7 ans quand il se marie, en 1810 ; x1 Antoinette AVID (parfois écrit DAVID dans quelques actes), le 09.06.1810, à Montpellier ; Cm, le 13.05.1810, : elle s'est constituée en dot de son chef, 700 francs dont 100 francs en la valeur de ses "dorures et bijoux" et 600 francs provenant de la succession de son père ; en gain de survie, ils "se sont naturellement donnés les entiers biens qu'ils auront à leur décès pour le survivant prendre possession de ceux du prémourant et en disposer à son gré" ; l'acte est passé à l'étude du notaire (notaire Michel ALICOT, de Montpellier) ; le 15.04.1811, il est boulanger à l'hôpital Saint Eloi de Montpellier et son père lui rembourse les 300 francs qu'il lui a prêté (voir les détails à l'article de Denis) ; comme son père n'a pas d'argent, le remboursement se fait en nature, avec un champ que celui-ci possède au Mas-de-Londres, au tenement des Plats, contenance d'environ 30 ares ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Guillaume BERNARD et de Pierre COULET, fabricants de bas de soie à Saint-Martin-de-Londres (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; x2 Françoise VIALA, le 20.08.1834 (indiqué seulement dans la table du registre d'état civil) ; publications du mariage les 03 et 10.08.1834, à Saint-Martin-de-Londres ; Cm, le 01.08.1834 : il est alors indiqué comme "agriculteur et garde champetre ancien boulanger natif domicilié et demeurant au dit Saint Martin de Londres" ; le régime est dotal et elle se constitue de son chef 300 francs gagnés "hors de la maison paternelle", correspondant à la valeur de ses "bijoux et dorures" que les parties évaluent amiablement ; Pierre les tient pour reçus et les affecte en privilège de dot, susceptibles d'être rendus, "le cas de restitution arrivant" ; comme gain et survie, les futurs époux se donnent mutuellement les biens qu'ils auront à leur décès pour que le survivant en prenne possession et jouissance en toute propriété ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Jean Louis JULLIAN (instituteur) et Antoine COULET (faiseur de bas et propriétaire) de Saint Martin de Londres (notaire Jean Henri ROUX, de Saint Martin de Londres) ; il signe ; boulanger en 1810, garde champêtre particulier en 1834 et 1842, agriculteur au recensement de Saint-Martin-de-Londres de 1836 ; domicilié à Saint-Martin-de-Londres au moins à partir de 1834 ; au recensement de Saint-Martin-de-Londres de 1836, le couple est le seul représentant du patronyme EUZET à Saint-Martin-de-Londres, sans enfants, lui ayant 60 ans et elle 44 ans ; + 30.11.1842, dans sa maison d'habitation, à Saint-Martin-de-Londres, époux de Françoise VIALA ; voir Montpellier

La signature de Pierre EUZET, le 13.05.1810
(au bas de son contrat de mariage)


- Jean (fs Denis et Marie Anne BOUGETTE) ° 23.11.1782, à Saint-Martin-de-Londres ; + 23.01.1785, à Saint-Martin-de-Londres.

Génération 5 : génération 15
des EUZET de la garrigue (suite 3b)

- Pierre Joseph (fs Pierre et Adélaïde Françoise DUVERDIER) ° 21.03.1813, à Saint-Martin-de-Londres ; signalé avec ses parents au recensement de Montpellier de 1841 (île Couve) ; domicilié à Montpellier ; célibataire ; économe au collège royal de Montpellier ; + 15.01.1845, "dans un des locaux dépendant du collège". Voir Montpellier (branche venue de Saint-Martin-de-Londres, au XIXe siècle)


Une EUZET venue de Saint-Gély-du-Fesc, au XVIIIe siècle

- Marianne (fa Pierre et Catherine Jacquete GALABERT) ; ° ca 1744, à Saint-Gély-du-Fesc ? ; x Antoine BANCAL, le 20 (?).08.1785 à Saint-Gély-du-Fesc (en fait, le bord du microfilm ne permet pas de voir le jour complet, seul le mot vingt est visible) ; les bans ont été passés à Saint-Gély-du-Fesc et à Saint-Martin-de-Londres ; Joseph et Jean EUZET, ses frères, assistent au mariage, ainsi qu'Antoine BANCAL, cousin d'Antoine ; Cm le 23.06.1785 : elle se constitue en dot 700 livres qui se décomposent ainsi : 500 livres pour la réserve qui fut faite en sa faveur par sa mère lors de la donation qu'elle fit de ses biens à Jean EUZET, frère de Marianne, dans son Cm avec Jeanne GALABERT, 100 livres pour le légat fait à Marianne par sa grand-mère, Marie GALABERT, dans son dernier testament retenu par le notaire MAUMEJAN, 60 livres pour ce qui lui revient de ses droits légitimaires paternels, 40 livres pour sa part dans la succession de sa soeur Marguerite, morte ab intestat ; cette somme de 700 livres lui sera payée par son frère Jean de la manière suivante : 100 livres immédiatement, retirées par Antoine BANCAL et 600 livres qu'il s'engage à lui payer dans les trois années à venir à compter de ce jour, avec l'intérêt au denier 20 payable à la même époque ; en plus, Marianne se constitue la somme de 100 livres (moins 5 sols) pour la valeur de ses dorures ; pour le tout, ledit BANCAL reconnaît et assure ces sommes pour être restituées le cas échéant, en privilège de dot ; les parties obligent leurs biens en conséquence ; l'acte est fait et récité dans une chambre de la maison de Jean EUZET au Galabert ; sont présents au Cm : Antoine NOURRIT (fabricant de bas de soie, à Saint-Martin-de-Londres, beau-frère d'Antoine BANCAL), Jean ROUX (fils aîné de feu Antoine ROUX, ménager au Galabert) qui signent ; les époux ne savent pas signer (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; le 06.09.1790, Joseph EUZET paye à Antoine BANCAL (en tant que mari et maître des biens dotaux de Marianne), 399,95 francs en acompte des sommes retenues dans son Cm (notaire Michel ALICOT, de Montpellier) ; au même titre, le 13.11.1791 quand il reçoit 150 francs en assignats de Jean EUZET, somme réduite à 123 francs, compte tenu de la dépréciation du papier monnaie (notaire Michel ALICOT, de Montpellier) ; le 15.05.1802, dans un compromis avec Jean et Joseph EUZET, ses frères, elle reçoit en supplément de légitime maternelle, 390 francs dont 147,30 francs le jour de l'acte et 242,70 francs promis au 15.08.1802 (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, de Claret - voir plus de détails à l'article de Jean EUZET) ; + 23.10.1815, à Saint-Martin-de-Londres, âgée d'environ 71 ans Saint-Gély-du-Fesc


Une branche venue de Cazevieille, au XIXe siècle

Génération 1 La lignée (génération 15)

Françoise Henriette (fa Fulcrand et Françoise ICARD) ; ° 10.03.1809, à Cazevieille ; son père Fulcrand lui lègue 300 francs, dans son testament du 26.03.1829, somme qui sera payée un an après son décès par Henri EUZET (son légataire préciputaire), sans intérêts jusqu'alors ; l'acte est passé à la métairie de Roubiac, à Cazevieille, maison des sieurs et demoiselles COLLET, frères et soeurs, en présence de Jean Henri ROUX (notaire de Saint-Martin-de-Londres) et de François ROUX (propriétaire foncier), de Jean Baptiste Antoine COLLET et Fulcrand COLLET, propriétaires fonciers de Cazevieille, qui signent (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; elle est signalée au recensement de Cazevieille de 1836 avec ses parents, sa soeur Marie et ses frères François et Henri ; x Joseph ALBERT, le 01.08.1847, à Saint-Martin-de-Londres ; son neveu François EUZET (bourrelier à Montpellier, fils de Jean Baptiste et de Marie Pascale JEAN) assiste à son mariage ; elle signe Henriette EUZET ; elle est sans profession et domiciliée à Saint-Martin-de-Londres avec sa mère quand elle se marie ; elle habite ensuite avec son mari à Pérols ; au recensement de Pérols de 1851, le couple habite "Grand'rue", avec une fille de 17 ans, Marie ALBERT, indiquée comme fille du mari ; le 02.10.1855, elle fait un testament (notaire Louis Marie François Xavier BONFILS, de Montpellier - information de l'Enregistrement, bureau de Montpellier) ; aux recensements de Pérols de 1856 et 1861, le couple habite "rue du presbytère" ; au recensement de Pérols de 1866, le couple habite "rue neuve" ; au recensement de Pérols de 1872, le couple habite au "41, rue Boutonnet" ; le 11.12.1876, elle reçoit sa part dans la succession de son frère, Henri EUZET (c'est-à-dire 1/5ème) qui se monte à 9386,53 francs, en billets de la Banque de France et numéraire de cours (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 15.01.1879, son mari lui fait la donation de "l'usufruit pendant la vie de la donataire sans caution ni inventaire de la maison, cour et cellier avec grenier par dessus que le donateur possède à Pérols rue Boutonnet ainsi que des meubles meublants, linge, vaisselle, vinaire, provisions de ménage et autres objets corporels que renfermeront les maisonages et bâtiments lors du décès du donateur" ; l'acte est passé à l'étude où signent les parties et les témoins (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le même jour, 15.01.1879, elle fait donation à son mari "1/ de la pleine propriété d'un capital de 1000 francs à prendre après son décès sur les biens les plus liquides de sa succession, 2/ de l'usufruit pendant la vie du donataire sans caution ni inventaire de la totalité de tous les autres biens meubles et immeubles qui composeront sa succession" ; l'acte est passé à l'étude où signent les parties et les témoins (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; on retrouve le couple à "Boutonnet" dans les recensements de Pérols de 1876 et 1881 ; au recensement de 1886, le couple habite "rue Neuve" ;

le 08.04.1886, elle fait un testament et révoque tout testament antérieur (elle est toujours domiciliée à Pérols avec son mari) : "Je consacre 200 francs à des messes pour le repos de mon âme et de l'âme de mon mari. Cette somme sera remise après la mort du survivant de nous deux à M. le curé de Pérols. Je lègue 800 francs à mon beau-frère Jean ARNASSON qui emploiera cette somme à l'achat d'une concession perpétuelle au cimetière de Pérols afin d'y ériger un tombeau pour mon mari et pour moi. Cette somme ne sera exigible qu'après le décès de mon mari s'il me survit. Je lègue à M. Joseph ALBERT mon mari l'usufruit sa vie durant, sans caution ni inventaire, de l'universalité des biens meubles et immeubles qui composeront ma succession. Je lègue en outre à mon mari la pleine propriété des 1000 francs qu'il m'a reconnu par contrat de mariage. Je lègue à Marguerite DUPIN, épouse GERVAIS, ma petite nièce, la somme de 3000 francs. Je lègue à Barthélémi DAUCAN, fils de Joseph, petit-fils de mon mari, la somme de 2000 francs. Je lègue à Marie DAUCAN, mineure, soeur du dit Barthélémi DAUCAN, la somme de 2000 francs exigibles seulement à sa majorité ou le jour de son mariage. Je lègue à François DUPIN, boucher, mon petit-neveu, la somme de 1000 francs. Je lègue mon linge de corps, mon vestiaire et mes bijoux, moitié à la dite Marie DAUCAN, et moitié à Magdelaine GERVAIS, mon arrière petite-nièce, épouse du dit Barthélémi DAUCAN, le partage leur en sera fait sans appel et d'une manière définitive par Mme Jean ARNASSON née ALBERT, ma belle-soeur. Tous les susdits legs, sans exception, ne seront exigibles qu'après le décès de mon mari s'il me survit. J'institue pour mon héritier universel M. Jean ARNASSON, mon beau-frère." ; l'acte est fait en l'étude du notaire, en présence de quatre habitants de Montpellier ; elle signe (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; + 13.02.1888, à Pérols ; l'acte de décès est rempli d'erreurs : elle est dite née au hameau de Siolhes (au lieu de Suelhes), commune du Rouet (au lieu de Cazevieille), fille de feu EUZET et de feue PEPIN (au lieu d'ICARD) et les prénoms des parents ne sont pas indiqués ; le 24.04.1888, un acte de notoriété est dressé ; comparaissent Michel PRIVAT (aspirant au notariat) et François PAILHON (ancien instituteur) qui attestent qu'ils l'ont parfaitement connue ; ils attestent aussi qu'après son décès, il n'a pas été fait d'inventaire, qu'elle n'a laissé ni ascendants ni descendants et que dans son testament public du 08.04.1886, elle a institué pour son héritier universel et général, son beau-frère, Jean ARNASSAN ; ils déposent aux minutes du notaire : 1/ une expédition d'un acte reçu par Me SALZE, notaire à Saint-Martin-de-Londres, contenant les conditions civiles du mariage entre elle et Joseph ALBERT et 2/ un extrait de l'état civil de Pérols indiquant le décès d'Henriette à sa date (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier)
Cazevieille et Pérols

Génération 2 La lignée (génération 16)

Elisabeth (fa Jean Joseph et Marguerite CAIZERGUES) ° 05.10.1823, à Viols-le-Fort ; sans profession ; domiciliée au Mas-de-Londres ; x Jean Antoine FRANCÉS, le 20.01.1846, au Mas-de-Londres ; publications à Saint-Martin-de-Londres et au Mas-de-Londres ; elle ne sait pas signer ; + 20.09.1851, à Saint-Martin-de-Londres. Viols-le-Fort et Le Mas-de-Londres




Fenêtres, tuiles, cloches et toits à Saint-Martin-de-Londres
(Photo du 10.08.2006 - Alfred ROMAIN)


Questions

1/ Une EUZET - de la lignée de Saint-Jean-de-Védas - habite à Saint-Martin-de-Londres, au moins de 1873 (son mariage) à 1876 (le recensement). On retrouve ensuite les BOUGETTE installés à Montpellier (au moins en 1899). Quand, exactement, sont-ils partis de Saint-Martin-de-Londres et sont-ils allés directement à Montpellier ?
-
Marie (fs Antoine et Marie Adeline CADILHAC) ° 21.09.1851, "maison Cadilhac, rue Triperie neuve", à Montpellier ; le 11.10.1872, elle fait un premier acte respectueux destiné à son père : elle a "par ces présentes déclaré supplier respectueusement M. Antoine EUZET son père de lui donner son conseil sur le mariage qu'elle a l'intention de contracter avec M. Joseph Alexandre BOUGETTE, propriétaire domicilié à Saint-Martin-de-Londres. Requérant les notaires soussignés de notifier le présent acte respectueux à M. Antoine EUZET son père, conformément à la loi" ; acte passé en l'étude du notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier ; le 15.10.1872, les notaire Alphonse BONFILS et Jean Marcelin COSTE notifient cet acte respectueux ; ils se transportent au domicile d'Antoine EUZET, "rue Saint Louis n° 15" et il dressent le procès verbal suivant : "étant arrivés vers les trois heures après midi, les notaires n'ont trouvé audit domicile, ni le sieur EUZET, ni aucun de ses parents, ni serviteurs ; la porte de son appartement au premier étage était fermée, ils ont heurté à plusieurs reprises, sans que personne ait répondu ; alors ils se sont adressés au plus proche voisin, M. Gustave SABATIER avoué à la cour d'appel de Montpellier, lequel sur l'invitation des notaires de recevoir la copie de l'acte respectueux (...) et de signer le présent original de notification ; a refusé le tout. Ensuite les notaires se sont transportés à l'hôtel de ville de Montpellier, où ils ont eu l'honneur de trouver M. COSTE, premier adjoint faisant fonction de maire, et là ils ont notifié au dit sieur Antoine EUZET, en parlant à M. COSTE es qualité, l'acte reçu par Me COSTE l'un des notaires soussignés le 11 octobre courant (...) et à l'insistance des notaires ont laissé à M. COSTE une copie (...) de l'acte respectueux (...) Après lecture, M. COSTE a signé avec les notaires." (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 18.11.1872, nouvel acte respectueux pour son père, dans les mêmes formes, avec les mêmes notaires ; le 20.11.1872, même notification des deux notaires qui se déplacent au domicile d'Antoine EUZET, qui trouvent porte close, qui s'adressent au même voisin qui refuse puis, qui vont à la mairie où la notification est faite entre les mains de Léon COSTE, le premier adjoint ; le 21.12.1872, troisième acte respectueux destiné à son père, dans les mêmes formes et avec les mêmes notaires ; la notification est du 07.02.1873 : les notaires ont trouvé Marie Adeline CADILHAC au domicile (Antoine étant toujours absent) mais le refus a été le même et quant à signer (pour son mari), elle a déclaré "ne pas en voir la nécessité" ; le 20.01.1873, elle fait un acte respectueux pour sa mère auprès des mêmes notaires ; ceux-ci se transportent à son domicile et le lui notifient le 07.02.1873 : "invitée par les notaires soussignés à répondre à cette demande, Madame EUZET a déclaré qu'elle refusait son consentement à ce mariage pour des motifs graves parfaitement connus de sa fille et requise de signer Madame EUZET a déclaré ne le vouloir" ; le procès verbal signé par les notaires lui est ensuite remis ; nouvel acte respectueux pour sa mère, le 08.03.1873 et nouvelle notification dans les mêmes conditions et résultat, le 14.03.1873 ; troisième et dernier acte respectueux pour sa mère, le 15.04.1873 et dernière notification au même domicile de Marie Adeline CADILHAC, épouse d'Antoine EUZET mais, elle est "momentanément absente de son domicile" et c'est un voisin, Jean Baptiste DOUASCHE (cordonnier), qui reçoit les notaires, qui réceptionne la copie du procès verbal, qui le signe et qui s'engage à le remettre à l'intéressée ; les bans annonçant le mariage sont ensuite passés mais uniquement à Saint-Martin-de-Londres, les 04 et 11.05.1873, sans opposition ; x Joseph Alexandre BOUGETTE, le 20.05.1873, à Saint-Martin-de-Londres ; parmi les pièces remises à l'officier d'état civil, il y a la copie des actes respectueux à son père et à sa mère ; elle signe M EUZET l'acte de mariage (alors que les actes respectueux sont tous signés Marie EUZET) ; pas de Cm ; ses parents ne sont pas présents ; au mariage, sont témoins 4 habitants de Saint-Martin-de-Londres : Antonin Xavier BALARD (docteur en médecine), Joseph VIGIÉ (propriétaire), Edmond PRUNET (pâtissier) et Guillaume CARDONNET (cultivateur) ; le 12.12.1873, naît leur fils Antoine Alexandre BOUGETTE, à son domicile de Saint-Martin-de-Londres ; c'est son mari qui fait la déclaration et qui signe ; il n'y a pas d'autres naissances du couple dans la commune (vu jusqu'en 1879) ; elle est signalée avec son mari et ses beaux-parents au recensement de 1876 de Saint-Martin-de-Londres, "10, rue du Grand chemin" (il y est noté par erreur qu'elle est née à Saint-Jean-de-Védas) ; les recensements de 1881, 1886 et 1891 de Saint-Martin-de-Londres ne signalent pas le couple ; le 19.07.1895, L'Eclair fait paraître un extrait de demande de séparation de biens entre la dame Marie EUZET, domiciliée à Montpellier, et son mari Alexandre BOUGETTE ; c'est elle qui a formé cette demande et a constitué Me SARRAN, avoué, pour poursuivre ; L'Eclair du 02.08.1896 fait paraître l'extrait d'un jugement de défaut rendu par le tribunal civil de Montpellier, le 01.08.1896, au profit de Marie, contre son mari Alexandre BOUGETTE : "il appert que ladite dame BOUGETTE, née EUZET, a été déclarée séparée quant aux biens d'avec ledit Alexandre Antoine BOUGETTE, son mari, et autorisée à reprendre la libre administration de ses biens." (signé par Me S. SARRAN, avoué) ; le 23.01.1899, son mari et son fils Alexandre sont présents et signent pour l'acte de décès de Marie Adeline CADILHAC et l'acte indique qu'ils sont domiciliés à Montpellier ; son décès n'est pas sur Saint-Martin-de-Londres (vu jusqu'en 1907) et doit se trouver sur Montpellier Montpellier 3


2/ Le 23.04.1820, le décès d'une Marie EUZET, à Montpellier, "dans la maison CAMBON, rue Sainte Anne" pose question ; elle est âgée d'environ 84 ans (ce qui suppose une naissance vers 1736) et il est dit qu'elle est native de Saint-Martin-de-Londres, domiciliée à Montpellier et fille légitime et célibataire de Durand EUZET, travailleur, et de Marguerite BATHASAR ; le deuxième déclarant est Pierre EUZET, fournier, 41 ans, habitant de Montpellier, qui signe. Même si le patronyme de la mère doit être plutôt BALTHASARD, aucun Durand EUZET n'est encore répertorié. Le seul indice est l'origine de Marie : Saint-Martin-de-Londres. Toutefois, on voit dans un autre acte qui enregistre le décès d'une EUZET de 86 ans environ, en 1820 qu'il est écrit qu'elle est aussi originaire de Saint-Martin-de-Londres, alors que ses parents étaient du Mas-de-Londres. Une confusion n'est donc pas à exclure. De même, on sait que l'année de naissance indiquée d'une personne très âgée peut s'écarter grandement de la réalité, quelquefois avec un décalage pouvant aller jusqu'à dix ans. On ne peut pas non plus se fier aux noms des déclarants, sauf si l'acte indique clairement le lien de parenté avec la personne décédée. Ce Pierre EUZET, né en 1779 et qui est fournier ne peut donc être que Pierre, fils de Denis et de Marie Anne BOUGETTE. En effet, on sait qu'il a habité Montpellier et qu'il était boulanger (au moins an 1810, avant de changer de profession). Si donc, on peut estimer qu'il y a un lien, c'est Saint-Martin-de-Londres et si donc on se trouve dans la lignée du Triadou, le mystère reste entier sur cette Marie et, surtout, sur ce Durand EUZET.

3/ Le 20.10.2012, le Midi Libre a publié l'avis de décès d'une Danièle EUZET, enterrée le 22 à Montpellier ; l'avis était annoncé sur Montpellier et Saint-Martin-de-Londres, "lieux de résidence", par Cédric GUILLERM (son petit-fils) et Didier EUZET (son neveu). Le lien n'est pas fait avec les branches passées.

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Les lignées issues de l'Hérault

Saint-Martin-de-Londres (suite 1)

Saint-Martin-de-Londres (suite 2)