La lignée des EUZET du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc (34).

La branche de Cazevieille

(mas de Sueilles et mas de Peyrebrune).
(T 78, anciens S1 et S8)


Pour mieux situer les EUZET de Sueilles/Cazevieille, il est suggéré :

de se reporter au fichier de cette lignée (générations 5 à 15) dans "La lignée".



Signification des abréviations :
° : naissance
b : baptême
p : parrain
m : marraine
fs : fils
fa : fille
test : testament
x : mariage
Cm : contrat de mariage
+ : décès
(+) : enterrement
ca : environ
AD : Archives départementales
















La présentation du lieu.
L'état des connaissances.

1/ La présentation du lieu


(carte de Cassini - à revoir)

Sur la carte de Cassini, le mas de Sueilles ou Suelhes, près de Cazevieille, est écrit Chaules, c'est-à-dire selon la prononciation occitane. Le village actuel de Cazevieille (Causse sur la carte) est à 7 km du Triadou, 16 km d'Assas, 8 km du Mas de Londres (le chateau de la Roquette, sur la carte), 9 km de Saint-Martin-de-Londres et 6 km de Saint-Jean-de-Cuculles. Cet extrait est tiré de la "carte de Lodève". Par contre, Cazevieille (le territoire et l'église sont, avec le mas de la Figarède, sur la "carte de Montpellier".

2/ L'état des connaissances

Génération 1 ; Génération 2 ; Génération 3 ; Génération 4 ; Génération 5 ; Génération 6 ; Génération 7 ; Génération 8 ; Génération 9 ; Génération 10 ; Génération 11 ; Génération 12





L'entrée de Cazevieille
(photo J.C.E. 19.08.2002.)



Quelle est l'origine des EUZET du mas de Sueilles, à Cazevieille ? Il est à peu près certain que ce soit la branche du Triadou, issue elle-même de la lignée des EUZET du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc. En effet, si les contrats de mariage des deux frères Béringuier EUZET et Antoine EUZET avec les deux soeurs Catherine FIGAREDE et Marguerite FIGAREDE, du mas de Seuilles, n'ont pas été retrouvés, un acte constitue un véritable "début de preuve par écrit". Il s'agit du contrat de mariage de Marquese (de) LATOUR, fille d'Antoine (de) LATOUR, du mas du Triadou (le même mas que celui des EUZET). Cet acte du 09.09.1464, rédigé par le notaire Guillaume MARCHAND (de Saint-Martin-de-Londres) est passé devant la maison de Jean EUZET, du mas du Triadou, lequel ne peut être que celui de la génération 5 de cette lignée (fils de Guillaume et frère d'Arnaud). Surtout, l'acte indique parmi les témoins la présence de Jean et Béringuier EUZET, frères, de Saint Sébastien de Cassagnas, c'est-à-dire le Triadou. Or, autant les prénoms les plus courants comme Jean peuvent prêter à confusion, autant certains prénoms n'ont été donné qu'une seule fois (Arnaud, par exemple), ce qui permet une "traçabilité" beaucoup plus facile. Il se trouve que le prénom Beringarius (transcrit généralement par Béringuier, parfois aussi par Bringuier puis, plus tard, francisé en Béranger) semble bien n'avoir été donné qu'une seule fois. Il s'agit du frère d'Antoine, marié avec Catherine FIGAREDE, au mas de Sueilles de Cazevieille. L'acte ci-dessus est le seul connu qui donne son origine : le Triadou. On peut raisonnablement estimer qu'il se situe à la génération 5 de la lignée car ce Jean EUZET était alors le chef de la lignée du Triadou. Certes, il y a deux autres Jean à la génération suivante mais leurs mariages respectifs en 1488 et 1495, c'est-à-dire une trentaine d'années plus tard (que le début des années 1460) montrent qu'ils ne sont pas de la même génération que Béringuier et Antoine. D'ailleurs, un autre acte conforte, a contrario, ces conclusions. En effet, le 11.11.1483, est témoin pour un contrat de mariage , "Jean EUZET fils de Jean EUZET du Triadou, paroisse de Saint Sébastien de Cassagnas" (notaire Antoine BERAUD, de Saint-Martin-de-Londres) ; ainsi, on voit bien que même dans les listes de témoins, des précisions étaient apportées sur les filiations quand c'était nécessaire : dans l'acte du 09.09.1464, le Jean EUZET indiqué étant le chef de famille du Triadou, il n'était pas nécessaire d'apporter plus de renseignements que le lieu d'habitation mais, pour l'acte du 11.11.1483, il fallait être plus précis car Jean EUZET (le père) était encore vivant quoique très âgé , alors que Jean EUZET (le fils) était en pleine activité et dans sa maturité. Finalement, il est donc logique de considérer que Guillaume EUZET avait quatre fils : Arnaud (marié à Catherine REDIER en 1450), Jean (marié à Anthonie REDIER en 1450), Béringuier (marié à Catherine FIGAREDE vers 1464) et Antoine (marié à Marguerite FIGAREDE vers 1462). Pour autant, dans la généalogie, nous devons ajouter un point d'interrogation à la suite de cette filiation car une très forte probabilité ne fait pas une preuve formelle.

Extrait de l'acte du 09.11.1464

- Génération 1 (génération 5 de la lignée)

Bérenguier ou Bringuier ou Béranger (fs de Guillaume ?) ; frère de Jean et d'Antoine, il réside au mas de Sueilles, à Cazevieille (dès 1464) ; x Catherine FIGAREDE, le ? (avant le compromis de 1464) ; compromis du 02.04.1464 avec son frère Antoine et sa belle-mère Marthe de VAUX, veuve de Jean FIGAREDE, contre Mathieu et Antoine ROUX, de Cazevieille (notaire Antoine BERAUD, de Saint-Martin-de-Londres) ; cité dans le testament de Marguerite, le 15.07.1471 (notaire Marcel RO(U)BAUD, des Matelles : 2 E Mi 219 R 177, aux AD 34) ; déjà père de trois filles en 1471 : Guilhermete, Andrine et Agnete ; compromis des 17.11.1490, 10.04.1491 et 10.07.1494 (notaire Jean FABRE, des Matelles : 2 E 95/273 et 2 E 95/278, aux AD 34) ; reconnaissance de juillet 1494, 2 E 95/273 (notaire Jean FABRE, des Matelles) ; il est alors père de trois fils : Pierre, Antoine et Guillaume ; il est témoin pour un acte concernant Pierre ROUX du mas de Fédière, à Cazevieille, le 01.06.1494 et pour un contrat de mariage concernant Marguerite FLAVARD, des Matelles, le 09.10.1494 ; dans les deux cas, il est dit du mas de Sueilles, à Saint-Etienne-de-Cazevieille (notaire Pierre FULLOSI, de Montpellier) ; il est témoin pour le contrat de mariage de Guillaume DUMAS (de Saint-Jean-de-Cuculles) avec Jeanne ROSSET (de Teyran), le 31.11.1497 (même localisation et même notaire) ; il est témoin pour deux actes concernant Jean, sa soeur Marguerite GARONE et Pierre ETIENNE de Saint-Jean-de-Cuculles, les 17.03.1502 et 25.03.1503 ; il est toujours indiqué comme étant du mas de Sueilles (notaire Bertrand BARRAUDE, de Saint-Martin-de-Londres) ; il est signalé dans une liste d'habitants de Cazevieille ayant fait des reconnaissances en 1503 (G 1477, aux AD 34).

Antoine (fs de Guillaume ?) ; frère de Béringuier, il réside au mas de Sueilles, à Cazevieille (dès 1462) ; x Marguerite FIGAREDE, le ? (avant le compromis de 1464) ; il est témoin dans le contrat de mariage d'Anthonie COURTES (du mas du même nom, à Cazevieille), le 22.10.1462 où il est indiqué comme "habitant au mas de Sueilles" (notaire Guillaume MARCHAND, de Saint-Martin-de-Londres) ; compromis du 02.04.1464 avec son frère Bringuier et sa belle-mère Marthe de VAUX, veuve de Jean FIGAREDE, contre Mathieu et Antoine ROUX, de Cazevieille (notaire Antoine BERAUD, de Saint-Martin-de-Londres) ; signalé dans le compromis entre Catherine et Marguerite FIGAREDE, le 16.05.1468 (notaire Marcel ROUBAUD, des Matelles) ; cité dans le testament de Marguerite (15.07.1471) : il est alors père d'un fils, André et d'une fille, Marguerite (2 E 95/605, notaire Marcel RO(U)BAUD, des Matelles) ; compromis des 17.11.1490, 10.04.1491 10.07.1494 (notaire Jean FABRE, des Matelles : 2 E 95/273 et 278) ; reconnaissance de juillet 1494 : il est alors père d'un fils, André (notaire Jean FABRE, des Matelles).

Le mas de Sueilles, le 20 août 2002
(photos J.C.E.)


La bergerie

La mare

Une façade





Le mur du potager

L'entrée du mas

Une autre façade



- Génération 2 (génération 6 de la lignée)

Guilhermete (fa Béringuier x Catherine FIGAREDE) citée dans le testament de Marguerite FIGAREDE (15.07.1471), notaire Marcel RO(U)BAUD , des Matelles

Agnete (fa Béringuier et Catherine FIGAREDE) citée dans le testament de Marguerite FIGAREDE (15.07.1471), notaire Marcel RO(U)BAUD, des Matelles

Andrine (fa Béringuier et Catherine FIGAREDE) citée dans le testament de Marguerite FIGAREDE (15.07.1471), notaire Marcel RO(U)BAUD, des Matelles

Pierre (fs Béringuier et Catherine FIGAREDE) x Antoinette ROQUE compromis des 17.11.1490, 10.04.1491 et 10.07.1494 : notaire Jean FABRE, des Matelles, 2 E 95/273 et 278 (AD 34) ; reconnaissance de juillet 1494 : notaire Jean FABRE, des Matelles, 2 E 95/273 ; il réside au mas de Sueilles.

Antoine (fs Béringuier et Catherine FIGAREDE) x Jeanne DUMAS, le 30.01.1495 (a.s.), 30.01.1496 (n.s.) Saint-Jean-de-Cuculles (34) ; Cm 07.02.1495 (a.s.), 07.02.1496 (n.s.) ; notaire Jean FABRE, des Matelles 2 E/95/273 ; compromis des 17.11.1490, 10.04.1491 et 10.07.1494, notaire Jean FABRE, des Matelles 2 E 95/273 et 278 (AD 34) ; reconnaissance de juillet 1494, notaire Jean FABRE, des Matelles, 2 E 95/273 ; réside au mas de Sueilles.

Guillaume (fs Béringuier et Catherine FIGAREDE) compromis des 17.11.1490, 10.04.1491 et 10.07.1494, notaire Jean FABRE, des Matelles, 2 E 95/273 et 278 (AD 34) ; reconnaissance de juillet 1494, notaire Jean FABRE, des Matelles 2 E 95/273 ; réside au mas de Sueilles.


André (fs Antoine et Marguerite FIGAREDE) cité dans le testament de Marguerite FIGAREDE (15.07.1471, notaire Marcel RO(U)BAUD, des Matelles) ; Compromis des 17.11.1490, 10.04.1491 et 10.07.1494, notaire Jean FABRE, des Matelles 2 E 95/273 et 278 (AD 34)

Marguerite (fa Antoine et Marguerite FIGAREDE) cité dans le testament de Marguerite FIGAREDE (15.07.1471, notaire Marcel RO(U)BAUD, des Matelles) 2 E 95/605.

- Génération 3 (génération 7 de la lignée)

Pierre (fs Pierre et Antoinette ROQUE) x Jaumette DESPUECH, Cm 07.07.1532, notaire Jean BOET, de Montpellier ; quittance de dot en octobre 1532 : 2 E 95/285 (AD 34) ; test.1 : 19.02.1557, notaire Fulcrand DEDET (AD 30) ; test.2 : 08.01.1569) (notaire Jean GARNIER, de Montpellier)

Catherine (fa Pierre et Antoinette ROQUE) x Antoine ESPINAS, du Château de Londres ; Cm, le 28.02.1531 (1 E 3111) notaire Durant ESTIENNE, de Ganges (AD 30) ; quittance de Pierre EUZET contre Antoine ESPINAS, en 1554 (notaire DEDET, de Notre-Dame-de-Londres) ; dans son testament du 08.01.1569, son père lègue 5 sols tournois à chacun de ses enfants ; l'acte précise qu'elle est alors décédée.

Marguerite (fa Pierre x Antoinette ROQUE) x Simon PEYRIDIER de Saint-Mathieu-de-Tréviers, entre 1529 et 1531 ; Cm notaire Antoine BOUET (Boeti) 2 E 95/1133 (AD 34). Citée dans le testament de 1557 (AD 30) ; de 1569 ; elle était déjà veuve en 1557 ; dans son testament du 08.01.1569, son père lègue 5 sols tournois à chacun de ses enfants ; l'acte précise qu'elle est alors décédée.

Jeanne (fa Pierre et Antoinette ROQUE) x1 Gérald BEDOS (de Teyran), quittance de dot du 16.02.1530, notaire Bertrand VERGNES, de Castries ; x2 Guillaume ROUVEYROLLIS (de la Boissière, paroisse de Notre Dame de Londres) ; dans son testament du 08.01.1569, son père lègue 5 sols tournois à chacun de ses enfants.

Anthonie (fa Pierre et Antoinette ROQUE) x François VITOU, de Restinclières. Citée dans le testament de 1557 (AD 30) ; en 1557, elle n'est pas encore mariée ; dans son testament du 08.01.1569, son père lègue 5 sols tournois à chacun de ses enfants ; l'acte précise qu'elle est alors décédée. Restinclières (Pradez-le-Lez)

Guillaume 1 (fs Pierre et Antoinette ROQUE), à Restinclières. Cité dans le testament de 1557 ; dans son testament du 08.01.1569, son père lègue 5 sols tournois à chacun de ses enfants ; l'acte précise qu'il est alors marié, à Restinclières.

Guillaume 2 (fs Pierre et Antoinette ROQUE) - le prénom est difficile à lire et reste à vérifier ; marié à Valergues (34) ; son père lègue 5 sols tournois à chacun de ses enfants.

Guillaume 3 (fs Pierre et Antoinette ROQUE) ; cité dans le testament de 1557 (AD 30) ; dans son testament du 08.01.1569, son père lègue 5 sols tournois à chacun de ses enfants et 2 livres tournois pour lui ; il est précisé, en 1569, qu'il est marié au mas de Pratz (Prax) ; il s'agit donc de Guillaume EUZET marié avec Guillaumette HOUSTET et père de Catherine, Marguerite et Alayssette EUZET ; héritier universel du prêtre Barthélémy HOUSTET (du mas de Prax) dans son testament du 01.01.1572 ; il est encore cité aux mariages de ses filles Marguerite et Alayssette. Viols-le-Fort

- Génération 4 (génération 8 de la lignée)

Pierre (fs Pierre et Jaumette DESPUECH) cité en 1604 2 E 47/47, notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles, accord entre les enfants EUZET, avec le testament d'Antoinette(AD 34)

Fulcrand (fs Pierre et Jaumette DESPUECH) ; il est cité dans le premier testament de son père, en 1557 ; x Antonie GARONNE ; Cm le 22.02.1568, au mas de Sueilles (notaire Jean GARNIER, des Matelles) ; il est l'héritier universel et général de son père dans le second testament de celui-ci, en 1569 ; il est aussi l'héritier de Jacquete (Jaumette) DESPUECH, sa mère et, à ce titre, il est partie à la transaction avec Antoinette DESPUECH, veuve de Pascal EUZET, d'Assas, le 02.06.1584 (notaire Jean PORTAL, de Montpellier) ; il fait un premier testament le 26.05.1586 (notaire MALIEN, de Viols-le-Fort) ; il fait donation de la moitié de ses biens à son fils Jean, à charge d'être nourri et entretenu, le 26.02.1590 (notaire Théodore DEGAN, de Montpellier) ; le 15.04.1594, il contracte une obligation d'un montant de 200 livres auprès de Jean BOUDON Béraud (notaire Pierre GARDEL, de Montpellier - minutier perdu - signalé dans la quittance de 1620, par son fils Jean) ; le 15.06.1596, il contracte une obligation d'un montant de 440 livres auprès de Jean BOUDON Béraud (notaire Pierre GARDEL, de Montpellier - minutier perdu - signalé dans la quittance de 1620, par son fils Jean) ; le ???? 1602, Jean VALAT ("trafiquant"), reconnaît lui devoir 15 écus sol, "restant de la vente d'une paire de boeufs" ; il promet de les payer à la fête de "la Saint Jean venant" et soumet ses biens au présidial et petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait aux Matelles, dans la maison du notaire, en présence d'André PERIDIER (de Saint Mathieu) et de Raymond FEDIERE (de Saint Martin) (notaire royal de Londres Barthélémy GREGOIRE, habitant des Matelles - la date reste à préciser) ; le 10.04.1603, Bertrand ROUBIEU (cardeur à Saint-Martin-de-Londres), lui prête 100 livres qu'il lui délivre le jour de l'acte ; il s'engage à le rembourser "du jour present en un an complet" ; il soumet ses biens aux rigueurs des cours et du présidial, gouvernement et petit scel de Montpellier ; en marge est indiqué le remboursement des 100 livres au 31.05.1604 à Jean ROUBIEU, fils de Bertrand ; l'acte est passé aux Matelles, dans la maison du notaire, en présence de Jacques ROUX, baille des Matelles, Jean GRAS, des Matelles, et Séguillon VIDAL, meunier du moulin de la Foux (notaire royal de Londres Barthélémy GREGOIRE, habitant des Matelles) ; le 24.06.1610, il conclut le Cm de son fils Jacques avec Gellie FOURNIER (notaire royal de Londres Barthélémy GREGOIRE, habitant des Matelles) ; le 19.09.1610, il fait payer par son fils Jean à son autre fils Jacques, les 150 livres qui sont prévues au Cm de ce dernier (notaire royal de Londres Barthélémy GREGOIRE, habitant des Matelles) ; il fait un autre testament le 11.11.1613 (notaire royal de Londres Barthélémy GREGOIRE, habitant des Matelles) ; il ne sait pas signer ; il emprunte - à une date qui reste à trouver - 700 livres à Pierre CAUSSE (de Sumène) mais il ne les rembourse pas et c'est son fils Jean qui s'en charge, le 03.01.1629, en payant cette somme à Pierre de FENOUILLET, évêque de Montpellier, suite à la confiscation des biens des fils de Pierre CAUSSE (notaire Antoine FAGES, de Montpellier).

Guillaume (fs Pierre et Jaumette DESPUECH). Cité dans le premier testament de son père, en 1557 ; dans le second testament de son père, en 1569, celui-ci lui lègue 40 livres par droit de légitime générale et héréditaire, à lui payer l'année du décés par son héritier (Fulcrand) ; non marié (aux dates des deux testaments).

Antoinette ou Anthonie (fa Pierre et Jaumette DESPUECH) x Antoine PEYRIDIER (de Saint-Mathieu-de-Tréviers), en 1552 (notaire DEDET, du Château de Londres : 2 E 4/232, p. 125) ; citée dans le premier testament de son père, en 1557 ; dans le second testament de son père, en 1569, celui-ci lègue 5 sols à chacun de ses enfants ; testament le 11.05.1604 ( (notaire royal de Londres Barthélémy GREGOIRE, habitant des Matelles : 2 E 47/47)

Catherine (fa Pierre et Jaumette DESPUECH) x Jacques ROUSSEL, au mas des bois de Saint André de Bueges ; citée dans le premier testament de son père, en 1557 ; dans le second testament de son père, en 1569, celui-ci lègue 5 sols à chacun de ses enfants ; toujours en vie le 13.09.1590 quand sa fille Andrine passe un accord ; à cette date, elle est veuve et habite Saint Jean de Buèges (notaire ROUSSEL, de Montpellier).

Marqueze (fa Pierre et Jaumette DESPUECH) x Jacques BOISSERON, ou Boissier, de Saint Georges d'Orques, Cm le 21.07.1566 (notaire Jean TEXIER, de Montpellier : 2 E 70/21 p. 85) ; citée dans le premier testament de son père, en 1557 ; dans le second testament de son père, en 1569, celui-ci lègue 5 sols à chacun de ses enfants.

Andrine (fa Pierre et Jaumette DESPUECH) citée dans le testament de 1557 mais alors non mariée ; 1x Pierre ACHARD, de Saint-Jean-de-Védas : reconnaissance de dot du 24.02.1565 (notaire Jean PORTAL, de Montpellier : 2 E 56 28) ; le Cm est chez chez le notaire Dominique DUPUY, le même jour - à vérifier) ; 2x Antoine GAUCH, de Saint-Jean-de-Védas ; dans le second testament de son père, en 1569, celui-ci lègue 5 sols à Antoine GAUCH, "fils à feue Andrine EUZET", ce qui n'est pas compatible avec un troisième mariage ultérieur ; 3x BONIER, en 1604 ? (2 E 47/47, notaire royal de Londres Barthélémy GREGOIRE, habitant des Matelles - à vérifier)

Marguerite (fa Pierre et Jaumette DESPUECH) citée, non mariée dans le testament du 19.02.1557 de son père, Pierre EUZET.

- Génération 5 (génération 9 de la lignée)

Jean (fs Fulcrand x Antoinette GARONE) ; il est bénéficiaire de la donation de la moitié des biens de son père, le 26.02.1590, à charge de le nourrir et entretenir (notaire Théodore DEGAN, de Montpellier) ; Cm avec x Catherine PAGES, le 03.09.1600, au mas de Sueilles, à Cazevieille : Jean PAGES donne à sa fille en dot, 200 livres tournois, et, notamment, deux robes gonelles, un fustain (gonelle, drap de Montpellier), un coffre en noyer garni de ses ferrures, le tout payable le jour de la célébration du mariage ; il lui donne aussi 4 écus pour la moitié d'un champ et une ceinture d'argent et encore 4 écus pour parfaire cette donation ; le montant de la dot équivaut à ses droits paternel, maternel et fraternel ; Fulcrand et Jean EUZET reconnaissent la dot sur tous leurs biens, dot qui sera rendue à Jean PAGES ou à ses ayants droit si le cas de restitution arrivait ; le droit d'augment est de 20 écus 60 sols (de Jean EUZET à Catherine PAGES), ensemble les robes, bagues et joyaux qu'il lui donnera pendant le mariage ; pour elle, le droit d'augment est de 10 écus 60 sols (de Catherine PAGES à Jean EUZET) ; Fulcrand EUZET, ayant le présent mariage pour agréable, de son gré et en sa présence, donne à son fils la moitié de tous et chacun ses biens ; ils obligent leurs biens présents et futurs qu'ils soumettent aux rigueurs des cours, présidial, gouverneur et petit scel royal de Montpellier ; l'acte est passé en présence de Jean GARONE (de Saint Jean de Ferrières), Jean ROUX (baille du mas de Cazevieille, paroisse de Saint Etienne de Cazevieille), Mathieu GUERLIN (de Trévies), Pierre DURAND (de Saint Gély), Antoine REBOUL et Louis GAY (de Londres), l'acte étant passé au mas de Sueilles ; Jean EUZET appose sa marque - à compléter avec un acte du 26.02.1582 du notaire Théodore DEGAN (2 E 62/6), de Montpellier pour la donation EUZET (notaire Jean III VITALIS, de Saint-Jean-de-Fos) ; la quittance est du même jour, mêmes témoins et même notaire ; EUZET a reçu de PAGES les deux robes nuptiales (il est précisé qu'une est gonelle, drap de Montpellier), un collier, un fustain fait et garni, un cofre en bois noyer garni de ses ferrures et la somme de 66 écus ; une quittance est délivrée ; EUZET, père et fils, les reconnaissent pour Catherine PAGES, présente et acceptante et sont assurés sur les biens présents et futurs ; les EUZET, père et fils, promettent de les rendre à qui de droit dans le cas de restitution, en particulier les 200 livres tournois ; ils soumettent leurs biens aux rigueurs des cours royales, présidiales, petit scel royal de Montpellier ; comme pour l'acte du contrat de mariage, Jean EUZET appose sa marque (notaire Jean III VITALIS, de Saint-Jean-de-Fos) ; x Catherine PAGES, de Grabels (on peut penser que le mariage a eu lieu aussi le 03.09.1600, puisque la dot devait être délivrée le jour même de la cérémonie) ; une quittance générale suit encore, le même jour, insistant sur le fait que Catherine PAGES ne pourra rien réclamer de plus au titre des droits paternel, maternel et fraternel, que la possession et jouissance est immédiate et que la donation est irrévocable ; on retrouve les mêmes témoins et la même marque de Jean EUZET (notaire Jean III VITALIS, de Saint-Jean-de-Fos) ;

il habite au mas de Sueilles ; le 12.09.1609, Antoine VIEILLE (du mas de la Vieille, paroisse de Trévies) déclare qu'il lui doit 30 livres, solde d'une somme de 114 livres due pour la vente d'une mule "poil noir garnie de son cella bast et autre garniment" ; il promet de payer ces 30 livres à Jean EUZET le 15 ocotbre prochain, à peine de 'tous despans domaiges et interests" et sous l'obligation de sa personne et de ses biens présents et à venir, qu'il soumet au siège présidial, petit scel de Montpellier ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Nicolas HEBRARD (praticien) et de Jean VAZELLES (laboureur), de Montpellier, qui signent ; les parties ne savent pas signer ; la quittance est en marge de l'acte au 13 février, sans précision de l'année (notaire Jean ROUSSEL, de Montpellier) ; il est présent au Cm de son frère Jacques, le 24.06.1610 (notaire Jean ROUSSEL, de Montpellier) ; le 19.09.1610, au nom de son père, Fulcrand, il paye à son frère, Jacques, les 150 livres prévues à son Cm (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles) ; le 19.09.1610, il emprunte 150 livres à son frère Jacques et s'engage à le rembourser dans deux ans, en deux versements égaux ; l'acte est passé au mas de Sueilles, en présence de Mathieu VINCENS (de Cecelles) qui signe et de Barthélémy SERANE (de Grabels), qui appose sa marque BS et de Bertrand ROBIEU, de Saint-Martin-de-Londres (notaire royal de Londres Barthélémy GREGOIRE, habitant des Matelles) ; le 15.04.1612, il rembourse son frère Jacques des 150 livres empruntées en 1610 (notaire royal de Londres Barthélémy GREGOIRE, habitant des Matelles) ; il est cité dans le testament du 11.11.1613 de son père Fulcrand (notaire royal de Londres Barthélémy GREGOIRE, habitant des Matelles) ; il ne sait pas signer ; le 09.05.1616, noble Pierre de CAUSSE, seigneur de Madas, "a arranté et arrante à Pierre COULET du mas de Robiac et à Jean EUZET du mas de Sueilles au causse de la Figarede parroisse de St Estienne de Cazavieilles", ceux-ci présents et acceptants, "sa metterie que ledit de Madas a audit causse appellee Sueilles" ; cet acte est important mais il demande à être éclairé par d'autres actes identiques car il peut vouloir dire que les EUZET n'étaient plus propriétaires du mas de Sueilles ou d'une partie de celui-ci ; l'arrentement est fait pour 5 ans à partir du 01.08.1616 moyennant un prix annuel de 150 livres plus des paiements en nature : deux chevreaux gras, 6 paires de poulets gras, 12 douzaines de fromages, 8 charges de bois euzes et 12 cestiers de blé thouzelle ; des précisions sont données sur les jours de paiement, les lieux où il faut les porter, les interdictions, etc. (notaire Jean TANDON, de Montpellier) ; le 18.08.1616, toujours indiqué comme étant du mas de Sueilles, il vend une "mule poil noir" pour un montant de 69 livres tournois à André ALEGRE (du château de Londres) ; celui-ci reconnaît l'avoir reçue et promet de payer en deux fois (à la saint Jean prochaine et en août 1617) ; en sûreté, il oblige et hypothèque sa personne et ses biens qu'il soumet aux rigueurs des cours, présidial, petit scel royal de Montpellier ; la quittance du 02.06.1618 est en marge de l'acte (notaire Guillaume MONTET, de Montpellier) ;

le 15.06.1620, Jean EUZET paye 300 livres à Etienne BOUDON Béraud (de Saint-Martin-de-Londres), "procureur d'Estienne CANCLAUX du lieu de Lansargues son beau père, héritier de feu Jean BOUDON Beraud de Saint Martin de Londres" ; cette somme constitue une part des 640 livres dues par Fulcrand EUZET à Jean BOUDON, suite aux obligations de 1594 et 1596 ; une quittance est délivrée ; l'acte est fait dans la maison du notaire, en présence de Denis PRUNET (fils d'autre) qui signe avec BOUDON (notaire Henri MALIEN, de Viols-le-Fort) ; le 09.10.1622, il rembourse 700 livres à Jacques VALAT, représentant de l'évêque, dues pour une obligation passée auprès de Pierre CAUSSE (de Sumène) dont les biens avaient été confisqués (notaire Claude LE BLANC, de Montpellier) ; à la même date du 09.10.1622, il emprunte 400 livres au prieur de Beaulieu mais celui-ci ne joue que le rôle d'intermédiaire pour Jacques VALAT (il ne "faisait que prester le nom audit sieur VALAT", comme l'indiquera la quittance de 1644) ; on comprend que c'est un prêt de VALAT destiné à diminuer d'autant le remboursement qui est fait à la même date ; cette somme de 400 livres sera remboursée par son fils Pierre, le 16.12.1644 (ce "tour de passe-passe" montre, à la fois, la fragilité financière de Jean et les bonnes relations qu'il entretenait avec le gouverneur du château de Montferrand) ; il marie sa fille Jeanne, le 02.04.1625 (notaire Guillaume GREGOIRE, des Matelles) ; le 03.01.1629, il rembourse 775 livres "en pistolles espagne" à l'évêque de Montpellier, à savoir 700 livres en tant qu'héritier de son père Fulcrand et 75 livres à titre personnel ; en fait, les 700 livres étaient dues à Pierre CAUSSE et les 75 livres à son fils Jean CAUSSE, sieur de RIGOL ; or, les biens des CAUSSE avaient été confisqués par arrêt donné en la chambre du domaine et, à la suite, le roi en avait fait don à l'évêque de Montpellier ; celui-ci avait donc exigé que Jean EUZET lui paye les 775 livres, ce qui fut fait dans la maison de l'évêque, à Montpellier (notaire Antoine FAGES, de Montpellier) ; à la même date du 03.01.1629, Jean emprunte 700 livres à Jean de BROUZET, docteur et avocat de Montpellier, prêt fait en "pistolles espagne pièces de 16 sols et monnoye" (notaire Antoine FAGES, de Montpellier) ; il est évident que ce prêt lui a servi à rembourser l'évêque pour les 700 livres dues par son père Fulcrand ; l'acte indique qu'il devait rembourser un an plus tard mais on voit que c'est son fils Pierre qui en fait le remboursement, le 16.12.1644, la créance étant déclarée être entre-temps, la propriété de Jacques VALAT, le gouverneur du château de Montferrand (notaire Antoine FAGES, de Montpellier). Ainsi, l'endettement passe de Fulcrand à Jean puis de Jean à Pierre, sur trois générations.


Jacques (fs Fulcrand (écrit "Foucrand") et Ant(h)onie GARONNE, du mas de Sueilles (écrit "Suelhes"), à Saint Etienne de Cazevieille) ; il est cité dans un testament de son père, le 26.05.1586 comme "Jacques HEUZET, son fils non marié" ; le .. 1609, André GUIZARD (de Saint-Gély-du-Fesc) reconnaît qu'il doit 80 livres à Jacques EUZET, suite à la vente de " bled, 20 cestiers tozelle et 6 cestiers mescle" qui vient d'être faite ; il promet de rembourser à la fête de sainte Madeleine prochaine, y compris les intérêts ; GUIZARD oblige sa personne et ses biens présents et futurs et les soumet au sénéchal, présidial et petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait en présence de François CRESPIN (laboureur de Montpellier) et de Jean de RICARD (docteur en médecine) qui signent ; la quittance est en marge, au 24.01.1612 (notaire Jean ROUSSEL, de Montpellier) ; le 07.02.1609, Mathieu ROUX (de Saint-Gély-du-Fesc) reconnaît devoir 58 livres 14 sols à Jacques EUZET (du mas de Sueilles) ; cette somme vient de trois obligations : la première d'un montant de 12 livres 10 sols, pour un compte conclu entre eux le 20.11.1606, la seconde d'un montant de 30 livres, le 04.11.1608, suite à la vente de "4 cestiers bled mescle" et d'un prêt de 16 livres 4 sols ; tous ces contrats chez le notaire Jean ROUSSEL, de Montpellier ; ROUX s'engage à rembourser les 58 livres 14 sols "le dimanche de la magdelaine prochaine", sous l'obligation de sa personne et de ses biens présents et futurs qu'il soumet au siège présidial, petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Louis GAYRAU (de Montpellier) et de Jean VAZELLES (praticien de Montpellier) qui signent ; en marge de l'acte, il y a la quittance du 02.03.1612 ; le 19.02.1609, Guillaume GILLY (des Matelles) déclare devoir 19 livres 10 sols à Jacques EUZET (du mas de Sueilles), suite à la vente de " bled mescle bien et marchant" ; il s'engage à payer le jour de la Madeleine prochaine, à peine de tous dépens, dommages et intérêts ; il place pour sûreté sa personne et ses biens présents et futurs et les soumet au droit, siège présidial, petit scel de Montpellier ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Nicolas HEBRARD (de Montpellier) et de Barthélémy DAVID (de Saint George) qui signent ; les parties ne savent pas signer (notaire Jean ROUSSEL, de Montpellier) ; le 14.10.1609, Jean MICHEL (laboureur de Pignan) reconnaît devoir 70 livres 10 sols à Jacques EUZET pour reste du prix d'une mule poil gris garnie de son bât et brides par ledit EUZET et vendue audit Michel qui reconnaît l'avoir retirée ; il s'engage à rembourser de la façon suivante : 18 livres le jour et fête de la Madeleine prochaine (22.07.1610), 18 livres le jour et fête de la saint Michel prochaine (29.09.1610), 18 livres le jour et fête de la Madeleine suivante (22.07.1611), 16 livres 10 sols le jour et fête de la saint Michel suivante (29.09.1611) ; pour cela, il oblige sa personne et ses biens, présents et futurs et, par exprès, cette mule, jusqu'au parfait paiement et les soumet aux rigueurs des cours, présidial, petit scel royal de Montpellier ; l'acte est passé dans la boutique du notaire, en présence de Guillaume PRUNET et d'AULBRY, qui signent ; Jacques ne sait pas signer ; l'acquéreur écrit ses initiales J M ; la quittance globale est en marge de l'acte, à la date du 24.01.1612 (notaire Claude GARDEL, de Montpellier) ; Cm, le 24.06.1610, avec Gellie FOURNIER (du mas d'Alegre, au château de Londres) : Jacques FOURNIER (père de Gellie) constitue en dot à sa fille la moitié de ses biens, meubles, immeubles, droits, noms et actions, présents et futurs, après son décès et celui de son épouse (Gracie JEAN) ; il ajoute une "robe gonnelle de la couleur qui lui plaira et ung fustaine qu'il promet lui payer le jour de ses espouzalles" ; Gracie JEAN constitue, en augmentation de dot à sa fille une robbe gonnelle de la couleur qui lui plaira et ung fustaine quil promet lui payer et bailler le jour de ses espouzalles" ; de plus, Gracie JEAN constitue en augmentation de dot à sa fille la moitié entière de tous et chacuns ses biens, meubles et immeubles, droits et actions, présents et futurs, après son décès et celui de son mari ; Jacques EUZET reconnaît et assure tous ces biens en faveur de Gellie FOURNIER, pour lui être restitués ou à qui de droit, le cas arrivant ; Jacques EUZET donne à sa fiancée comme croix d'augment dotal la somme de 60 livres, ensemble toutes les bagues et robes qu'il lui donnera pendant le mariage ; Gellie FOURNIER lui donne, pour la même raison la somme de 30 livres, à payer au survivant ; il est aussi convenu que Jacques EUZET sera tenu d'apporter à Jacques FOURNIER la somme de 300 livres qu'il sera tenu de mettre à disposition de sa fiancée le jour des noces ; moyennat quoi, Jacques FOURNIER promet de nourrir et d'entretenir les futurs époux et leur famille dans sa maison et à sa table, pendant sa vie et celle de Gracie JEAN ; Jacques EUZET pourra répéter la somme de 300 livres, tant sur la moitié des biens constitués en dot que sur le restant ; les acquisitions faites par Jacques EUZET pendant le temps qu'ils resteront ensemble, pourront être mises à son nom, par le moyen de l'argent qu'il possède, à condition d'honorer ses beaux-parents ; le père de Jacques EUZET, Fulcrand, donne à son fils la somme de 150 livres pour tous ses droits paternels et maternels, qu'il promet de payer le jour des épousailles ; les parties obligent leurs biens présents et futurs qu'ils soumettent aux rigueurs des cours de Montpellier, gouverneur, siège présidial, petit scel, ordinaires dudit Montpellier ; l'acte est fait à Montpellier, dans le logis de la tour, en présence d'Antoine BUREAU (prêtre et curé de l'église de la Canourgue), Jean COULET (du mas de Roubiac), Antoine REBOUL (demi-frère de la fiancée), Antoine REBOUL (du château de Londres), Jean EUZET (frère de Jacques), André ALEGRE (du château de Londres), Gaillardet JEAN (de Cazalis) et Antoine SURGIERES ; aucune marque ou signature EUZET (notaire Jean ROUSSEL, de Montpellier) ; x Gellie FOURNIER en 1610 ;

le 19.09.1610, au nom de son père Fulcrand, son frère Jean lui paye les 150 livres promises dans son Cm ; une quittance est délivrée et Jacques EUZET s'en satisfait et renonce à demander autre chose quant à ses droits paternels, maternels et fraternels ; l'acte est passé au mas de Sueilles, en présence de Bertrand ROBIEU (de Saint-Martin-de-Londres), de Pierre et Antoine REBOUL (frères, du château de Londres) et de Mathieu VINCENS (de Cecelles) qui est le seul à signer avec le notaire (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles) ; le 19.09.1610, il prête 150 livres à son frère Jean ; celui-ci s'engage à le rembourser dans deux ans, en deux versements égaux ; l'acte est passé au mas de Sueilles, en présence de Mathieu VINCENS (de Cecelles) qui signe et de Barthélémy SERANE (de Grabels), qui appose sa marque BS et de Bertrand ROBIEU, de Saint-Martin-de-Londres (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles) ; le 19.09.1610, il apporte à son beau-père, Jacques FOURNIER, les 300 livres promises à son Cm ; il en a l'acquit, les biens sont hypothéqués en conséquence et soumis aux rigueurs des cours ; l'acte est passé au mas de Sueilles, en présence de Bertrand ROBIEU (de Saint-Martin-de-Londres), de Pierre et Antoine REBOUL (frères, du château de Londres) et de Mathieu VINCENS (de Cecelles) qui est le seul à signer avec le notaire (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles) ; dans la même année 1610, il est créancier d'André GUIZARD (de Saint-Gély-du-Fesc) à qui il prête du blé le 9 janvier, pour un montant de 14 livres que GUIZARD rembourse par acte du 4 septembre ; il prête 300 livres à Pierre COULLET (qui signe COLLET), le 6 janvier ; il prête du blé pour un montant de 18 livres à Georges COULLONDRE (du mas de Coulondre, à Saint-Gély-du-Fesc), le 4 septembre ; pour tous ces contrats de l'année 1610, Jacques EUZET est dit "du mas de Suelhes" ; de même, le 09.03.1611, quand il vend 20 cétiers "bled beau et marchant" pour 35 livres à André GUIZARD (de Saint-Gély-du-Fesc) ; celui-ci s'engage à les payer "le jour de la Madelayne prochaine venant" ; en sûreté GUIZARD oblige sa personne et ses biens, actuels et futurs, qu'il soumet au sénéchal, présidial et petit scel de Montpellier ; l'acte est passé dans l'étude, en présence, notamment, de Nicolas HEBRARD (praticien) qui signe (notaire Jean ROUSSEL, de Montpellier) ; le 24.01.1612, Gerry COULONDRES (du mas de Coulondres, à Saint-Gély-du-Fesc) reconnaît lui devoir 30 livres, qu'il s'engage à lui payer le jour de la sainte Madeleine prochaine ; ces 30 livres correspondent à : 1/ 18 livres pour l'obligation conclue entre eux devant le notaire Jean ROUSSEL, le 04.09.1610 (sans préjudice de la taille et d'hypothèques) et 2/ 12 livres pour vente "de bled beau et marchant" que COULONDRES déclare avoir reçu à son contentement, le tout sous l'obligation de sa personne et de ses biens présents et futurs, qu'il soumet aux cours, présidial, petit scel de Montpellier ; dans cet acte, Jacques est dit "du mas de Suelhes paroisse du causse de la Figarède" ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Nicolas HEBRARD (praticien) et d'Etienne BROULLET (de Prades) qui signent (notaire Jean ROUSSEL, de Montpellier) ; dans la même année, il sera ensuite domicilié au Mas d'Alègre, paroisse du château de Londres, comme on le voit dans l'obligation qu'il accorde à Fulcrand SOULAS (de Saint-Gély-du-Fesc - le prénom est écrit Foucrand et le nom sous deux formes : SOULLAS, et SOLAS), le 02.05.1612 ; en effet, dans cet acte, il est dit "natif du mas de Suelhes habitant du chateau de Londres" ; SOULAS reconnaît lui devoir 100 livres (soit 67 livres pour un prêt que Jacques EUZET vient de lui faire et 33 livres suite à une obligation non réglée de son père, Guillaume SOULAS, le 04.03.1608) ; SOULAS s'engage à rembourser dans un an, à compter de ce jour ; pour l'observation de ces clauses, SOULAS oblige sa personne et ses biens, présents et à venir, qu'il soumet aux rigueurs des cours du sénéchal, siège présidial, petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Nicolas HEBRARD et d'Antoine ROUX, de Montpellier, qui signent (notaire Jean ROUSSEL, de Montpellier) ; même lieu de résidence indiqué dans le testament du 11.11.1613 de Fulcrand EUZET, son père, où il est cité comme : "son fils a présent résidant au château de Londres (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles) ; le 15.04.1612, il est remboursé par son frère Jean des 150 livres empruntées en 1610 (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles) ; le 11.11.1616, une transaction financière met en jeu Jacques EUZET, fils de Fulcrand du mas de Sueilles, à présent habitant du Château de Londres ; le 28.02.1617, Jacques EUZET, beau-fils du feu FOURNIER est présent au mariage d'Antoinette FOURNIER, fille de Jacques FOURNIER et de Gracie JEAN ; le 22.04.1617, il rembourse 400 livres avec Antoine PERTRACH (du mas de Molière nègre, à Saint-Jean-de-Cuculles) à Jacques de MAULEON de la Bastide (chevalier de l'odres de Saint Jean de Jérusalem, commandeur de Saint Christol et d'Espalion) et c'est Jean de RATTE, sieur de Cambous (qui a procuration) qui reçoit l'argent ; ces 400 livres représentent un solde à payer car, depuis le 04.12.1612, EUZET et PERTRACH sont rentiers de la métairie de Bruguières et de la tuilerie dépendant de la commanderie ; le bail était de 500 livres par an et ils ont déjà réglé 2000 livres ; dans cet acte, Jacques EUZET est bien indiqué comme étant du "château de Londres" (notaire Antoine COMTE, de Montpellier) ; le 20.04.1618, un acte concernant une ALEGRE est fait en faveur de Jacques EUZET habitant au mas d'Alègre ; le 25.09.1618, Antoine REBOUL, fils de feu Guiraud REBOUL, tailleur du mas d'Alègre, prévoit dans un nouveau testament une clause en faveur de Gellie FOURNIER femme de Jacques EUZET ; le 13.12.1644, il récupère la dot accordée à Antoinette, sa fille décédée sans enfants, des mains de Pierre DELMAS, son mari survivant, grâce à la clause dite du droit au retour prévue au contrat de mariage de sa fille (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles) ; on retrouve une dernière fois Jacques EUZET du mas d'Alègre, le 19 février 1653, à l'occasion d'une reconnaissance féodale qu'il fait au Marquis de Londres pour une terre au terroir de Gabriac (pour le même terrain, il y a une nouvelle reconnaissance en février 1685 mais faite cette fois par Fulcrand 2 EUZET au profit de Jeanne de SOUBIRAN DARIFAT, veuve et héritière de Blaise de ROQUEFEUIL ; dans cet acte, la reconnaissance précédente est rappelée et il est indiqué que Jacques était le père de Fulcrand 2, celui que l'on retrouve à la génération suivante).
Mas-de-Londres

Catherine (fa Fulcrand x Antonie GARONE) x Pierre JEAN. Cm 28.02.1599., dans lequel son père lui donne 140 livres tournois, trois robes dont, notamment, une "robe nuptiale gonnelle drap de pays, duex robes drap de Nismes" payables dans deux ans après les noces, chaque année (une par an), plus un coffre, six "linceuls" payables le jour des noces ; le Cm prévoit les clauses habituelles de restitution, de droit d'augment en cas de décès (20 écus sol pour lui et 10 écus sol pour elle) et d'abandon de tout autre droit paternel, maternel et fraternel ; l'acte est fait et récité dans la maison de Fulcrand EUZET en présence, notamment, de Pierre, George et Fulcrand COLLET (il y a une signature P. COLLET et une signature COULET), de Fulcrand JEAN et Gaillardet JEAN (oncles paternels du marié), de Mathieu VINCENT (beau-fils de Fulcrand EUZET, qui signe) (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles, dit notaire royal de Londres) ; citée dans le testament du 11.11.1613 de son père Fulcrand EUZET, comme femme de Pierre JEAN (de Casarels), bénéficiaire de 5 livres tournois.

Marguerite (fa Fulcrand x Antonie GARONE) ; x Mathieu VINCENT (avant le 21.02.1599, car, à cette date, son mari est un des témoins au mariage de Catherine, sa soeur, avec Pierre JEAN) ; dans le testament du 11.11.1613 de son père,Fulcrand EUZET, elle reçoit 5 livres tournois (elle est toujours indiquée comme étant la femme de Mathieu VINCENT, de Ceceles)

- Génération 6 (génération 10 de la lignée)

Pierre 1 (fs Jean et Catherine PAGES) x Marie SERANNE, Cm le 02.06.1637 ( notaire FESQUET, de Montpellier : 2 E 62/51) ; il accorde sa procuration à Marie SERANNE dans un acte du dernier jour de février 1643 (notaire Etienne MARTIN, de Montpellier : 2 E 57/210) ; dans cet acte, il signe ; en 1643, il est dit "habitant du causse de Cazevielhe", et donc probablement du mas de Sueilles ; + avant le 21.12.1666 (signalé décédé à cette date qui est celle du contrat de mariage de son fils Jean) ; avant son décès, il habitait avec Marie SERANNE à Montpellier. Montpellier

Pierre 2 (fs Jean et Catherine PAGES) x Jeanne ALEGRE ; il habite au mas de Sueilles puis au mas de Peyrebrune ; il signe ; le 28.05.1642, il reconnaît devoir à noble Jacques VALAT, gouverneur du château de Montferrand, une somme de 400 livres (notaire Antoine FAGES, de Montpellier) ; le 08.01.1643, Jacques VALAT cède au nom de l'évêque à noble François DOMERGUE (sieur de Prades), une somme de 800 livres à prendre sur "Pierre EUZET dict Suelhes du causse de Casevielhe en laval de Montferrand son débiteur de plus grande somme par contrat d'obligation" ; la date de la créance n'est pas donnée dans cet acte du notaire Antoine FAGES (de Montpellier) mais on comprend que Pierre EUZET est déjà fortement endetté ; il est clair que si le seigneur de Prades a payé les 800 livres à sa place, c'est qu'il espère mettre la main sur le domaine de Sueilles en cas de non paiement par Pierre EUZET ; pourtant, celui-ci lui rembourse la totalité, d'abord 476 livres le 22.03.1644 puis 324 livres le 19.08.1644 (les deux actes chez le même notaire FAGES) ; en marge de la reconnaissance de dette de 1642, à la date du 16.12.1644, est notée la quittance de la somme de 400 livres et cette quittance précise que cette somme de 400 livres a été payée au sieur François DOMERGUE suivant la rémission que lui a faite Jacques VALAT. La même quittance précise que c'est bien 800 livres qui ont été payées car 400 livres étaient dues par Jean EUZET (père de Pierre), à cause du prêt qu'il avait fait le 09.10.1622 auprès du prieur de Beaulieu, au nom de Jacques VALAT (acte du notaire LE BLANC, de la val de Montferrand) ; ce sont donc ces deux sommes de 400 livres qui font les 800 livres remboursées en 1644 ; à la même date du 16.12.1644, il paye à Jacques VALAT, gouverneur du château de Montferrand, 700 livres, "laquelle appartient au sieur VALAT suivant la déclaration faite par M. Jean de BROUZET" ; le paiement est indiqué en marge de la reconnaissance de dette de Jean EUZET, père de Pierre, à Jean BROUZET, le 03.01.1629 pour le prêt qu'il lui a fait le même jour (notaire Antoine FAGES, de Montpellier) ;

Les signatures de Jacques VALAT et de Pierre EUZET, le 16.12.1644
(notaire Antoine FAGES, de Montpellier)

les EUZET restent ainsi propriétaire du mas de Sueilles et de ses dépendances mais seulement jusqu'au 7 octobre 1670 ; en effet, à cette date, le domaine passe entre les mains d'Antoine DE RATTE, "Baron de Cambous, Pégairolle, Saint-Jean-de-Buèges et autres places" ; Pierre EUZET lui vend la totalité de la propriété, y compris les "vignes et olivettes du cros des morts" qui avaient fait l'objet du compromis de 1491 avec les RICOME du mas de Roussières ; il est malade et pressé par les créanciers, car une partie de la vente sert à payer le collecteur de tailles du château de Londres, une autre part a régler les émoluments du chirurgien DUMAS, de Montpellier, cependant que d'autres parts comblent diverses dettes et qu'une partie permet de constituer la dot de sa fille Marie (qui se mariera en 1671 avec Guillaume MARTIN, de Viols-le-Fort) ; l'argent de la vente n'a cependant pas servi qu'au paiement de dettes ou à la constitution de provisions pour de futures dépenses puisqu'il a aussi permis, le 26 novembre 1670, l'acquisition de la métairie de Peyrebrune qui appartenait à Simon ESTEVE. En réalité, ce mas, qui se situait entre Sueilles et la Figarède, toujours à Cazevieille, avait été acheté par Pierre EUZET, le 13 juin 1670 moyennant des rentes (pour 1950 livres) et deux paiements qui devaient se faire en argent (pour 650 livres) ; l'un de ces paiements (pour 400 livres) a, effectivement, lieu le 17.06.1670, paiement effectué en louis d'or, louis d'argent, demi-louis et bonne monnaie ; une quittance est délivrée ; les parties obligent leurs biens, présents et futurs, soumis aux rigueurs des cours du sénéchal, présidial de Montpellier ; l'acte est fait dans la maison d'Antoine ROUX (baille de Cazevieille), en présence de Pierre TOURRIERE et de Jean COURTIL (du même lieu) qui signent avec les parties ; il y a aussi Jean LAVAL (de Viols) qui ne sait pas signer (notaire Pierre Henri CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 05.01.1671, il déclare devoir à Claude VACQUIER (de Saint-Gély-du-Fesc) la somme de 400 livres pour la vente de 100 bêtes à laine qu'il lui a faite le 13.11.1670 ; il s'engage à le rembourser le 13.11.1671, il oblige ses biens présents et futurs (par exprès les bêtes vendus en précaire jusqu'au complet paiement) et les soumet aux rigueurs des cours du sénéchal, présidial, petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait à la métairie de la Figarède (dont il est le rentier), en présence de Simon ESTEVE et de Guillaume GRAS (gréfier des Matelles) qui signent avec les parties (notaire Pierre Henri CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 14.03.1671, il est rentier de la métairie de la Figarède, à Cazevieille ; il vend à Jean JEAN (rentier de la métairie de Mascla, à Cazevieille), une paire de boeufs poil rouge, âgés de 4 à 5 ans, pour le prix de 84 livres ; il encaisse la somme et, en même temps, Jean JEAN lui baille un bail à moisson pour une année, de ce jour au 13.03.1672, avec le travail des boeufs sur ladite année ; Pierre sera tenu de bailler à JEAN deux cétiers bled touzelle, marchand, mesure de Cazevieille à la prochaine récolte ; les boeufs sont estimés entre les parties à la somme que ledit EUZET jouira pendant cette année ; il est entendu qu'il rendra à JEAN ces 84 livres dans un an et qu'il restituera les boeufs ; les parties obligent et hypothèquent leurs biens qu'ils soumettent aux rigueurs des cours, présidial, petit scel royal de Montpellier ; l'acte est passé à la Figarède, en présence d'Isidore CAPMAL (de Courtès - il signe CAMMAL), d'Etienne PALHASSI (qui est au cloître de l'église) et de Louis PALHASSI (son frère), prêtre et curé de l'église, qui signent avec Pierre (notaire Pierre Henri CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; il fait son testament, le 28.04.1671 : il est dit habitant de la métairie de Peirebrune, à présent demeurant à la métairie de la Figarède ; il demande à être enterré dans le cimetière de l'église paroissiale du lieu et s'en remet à son épouse pour les obsèques et les funérailles ; il donne à Jeanne ALLEGRE ses meubles et cabaux ; il donne à ses fils (Pierre, Bastian, Jean et autre Jean), par droit d'institution héréditaire et à chacun d'eux, 250 livres, qui leur seront payées par son héritier un an après qu'ils auront atteint l'âge de 25 ans ; moyennant quoi, ils ne pourront demander autre chose ; il donne à sa fille Marguerite (femme d'Antoine MARRE, de Viols) et à André et Marie FEDIERE (enfants d'André FEDIERE et de feue Marthe EUZET, sa fille) et à chacun d'eux, la somme de 5 écus, en plus de la constitution dotale ; aux autres parents, il donne 5 sols à se partager également entre eux ; il désigne son héritier universel et général, à savoir Jeanne ALLEGRE, sa femme, à la charge pour elle de rendre l'hérédité à ses enfants ; l'acte est fait à la métairie de la Figarède, en présence de Jean Louis PALHASSY (prêtre et curé), d'Henri TEULE (apothicaire), d'Etienne TRICOU (chirurgien), de Bertrand MONTELS (rentier), d'Antoine MONTELS (de Saint-Jean-de-Cuculles), de François DELOUVRIER (compagnon apothicaire, à Saint-Martin-de-Londres), qui signent avec le testateur (notaire Pierre Henri CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; il a dû décéder peu de temps après ; c'est son épouse, Jeanne ALLEGRE, qui restituera, le 16.04.1673, les boeufs décrits dans le contrat du 14.03.1671 (quittance en marge de l'acte initial, dans laquelle elle est indiquée comme veuve de Pierre EUZET) ;

La signature de Pierre EUZET, le 13.06.1670
(notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort)

Il est probable que la maladie puis son décès ont dû entraîner pour la veuve, Jeanne ALEGRE, l'obligation de vendre le mas de Sueilles et de revoir le financement de l'achat du mas de Peyrebrune ; ce dernier était probablement de capacité plus petite, comme les ruines actuelles (situation en 2002) le laissent supposer ; il correspondait donc mieux à la situation financière dégradée de cette lignée de Sueilles, trop prolifique en enfants, et notamment en filles qu'il convenait de doter convenablement selon la coutume ; la solution imposée par les évènements était donc certainement réaliste ;


Marc Antoine de RATTE,
nouveau propriétaire du mas de Sueilles
(compoix de Cazevieille de 1677)

Le mas de Peyrebrune est perdu en pleine garrigue, entre le mas de la Figarède et celui de Sueilles, dans la commune de Cazevieille. Aujourd'hui abandonné (en 2002), après avoir servi d'école après 1870, sa structure en pierre est encore assez forte mais les arbres et le lierre l'attaquent de toutes parts comme le montre bien la photo de l'entrée du mas (voir à la génération 10) ; la photo d'une pièce intérieure donne une idée de la construction des voûtes (le même type de petite pièce voûtée se retrouve dans le mas de Sueilles) et la dernière photo surprend par l'élégance de ses fenêtres extérieures. Ces clichés ont été pris le même jour, le 30 octobre 2002. Depuis, le mas aurait été réhabilité et serait habité à nouveau.




Le mas de Peyrebrune : une pièce intérieure
(photo J.C.E., le 30.10.2002)

Le mas de Peyrebrune : des fenêtres du mas
(photo J.C.E., le 30.10.2002)


Jeanne (fa Jean et Catherine PAGES) x Antoine COURTES Cm 02.04.1625 ; sa dot est de 250 livres, plus deux robes drap cadis, un fustain, deux linceuls et un coffre en bois de noyer, fermant à clef ; elle doit 50 livres en augment dotal contre 100 livres pour lui (notaire Guillaume GREGOIRE, des Matelles) ; elle ne sait pas signer.

Mathieu (fs Jean et Catherine PAGES) ° ca 1611, à Cazevieille ? ; x1 Marguerite CLAPAREDE, le ? (avant le 03.11.1651), à Viols-le-Fort ? ; en 1651, il est "maître cardeur à laine", à Viols ; le 02.11.1651, il achète une "vigne complantée d'oliviers fermée de muraille pierre sèche, située en la juridiction dudit Viols et au levant, appelé le Violaret (...)", à François BONNET, du mas des Avinens (notaire Antoine CAUSSE, de Viols-le-Fort - minutier perdu) ; le montant est de 250 livres ; le 03.11.1653, il paye 20 livres au seigneur de Viols, Paul de BOUQUET, au titre de droit de lods (soit 8 %) ; dans cet acte, on voit qu'il ne sait pas signer et qu'en son absence, c'est son beau-père, François CLAPAREDE qui règle le montant au seigneur ; le même acte rappelle la reconnaissance précédente auprès du notaire Claude LEBLANC, de ce champ appelé "la vignasse" (notaire Denis DEMUS, de Montpellier) ; signalé dans la liste des chefs de famille, au compoix de Viols-le-Fort (qui couvre la période 1654-1688) ; dans ce compoix, l'item n° 1 de son manifest est une maison aux barris, c'est-à-dire dans les faubourgs de Viols, confrontant du levant François CLAPAREDE ; le 2ème item de son manifest est la vigne achetée à François BONNET (dans le manifest de celui-ci, on voit que cette vigne est près la vignasse, confrontant du marin la draye, du couchant Etienne CLAPAREDE et Guillaume CAMBON, qu'elle est estimée d'un bon état pour la moitié et moyen pour l'autre moitié, soit 3 sols 6 deniers 1 quart ; en marge, l'achat par Mathieu EUZET est rappelé mais l'année indiquée est 1654) ; le 3ème item du compoix est un champ appelé la vignasse, acheté à François SABATIER, le 01.03.1674 (notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort) ; on retrouve cet achat en marge du manifest de François SABATIER, confrontant DELMAS, Pierre MARRE, les héritiers de Pierre SOULAS, Me Amans MARRE et la carrière, c'est-à-dire la rue ou le chemin ; le terrain est estimé moyen aux 2/3 et faible pour 1/3, d'une contenance d'une cesterée 1 quarton, 4 dextres, soit 1 sol 2 deniers) ; x2 Jeanne VIDAL, Cm le 12.01.1660 : il est marchand de laine, habitant de Viols-le-Fort ; pour lui, il y a Pierre EUZET, son frère aîné, et ses beaux-frères, Jean MARTIN et Gabriel CLAPAREDE ; pour elle, il y a ses parents, ses frères Pierre et autre Pierre et Jacques VIDAL, ses cousins Gabriel et Antoine VIDAL ; les parents de Jeanne lui donnent une dot de 100 livres au titre de ses droits paternel, maternel et fraternel, plus deux habits cadis "de la couleur que ladite future épouse voudra de valeur de dix livres" et un coffre aussi valant 10 livres ; le tout payables : 50 livres le jour des noces et le reste dans un an ; Pierre VIDAL donne à sa soeur 12 livres ; Jacques VIDAL donne à sa soeur 12 livres ; Gabriel VIDAL donne à sa soeur 12 livres ; ces trois paiements se feront le jour des noces ; Jeanne VIDAL s'est constituée la somme de 50 livres en écus, pièces et autres sols et bonne monnaie, argent qu'elle a gagné par son travail ; Mathieu reçoit et reconnaît cette somme ; en augment dotal, il prévoit 77 livres et elle prévoit 37 livres 10 sols, sommes qui seront payées, tant d'un côté que de l'autre, dans l'année qui suit le décès ; pour l'observation de ces clauses, ils hypothèquent leurs biens ; l'acte est passé "dans la maison des constituants", à Viols-le-Fort ; est témoin et signe, Sébastien EUZET, "de Pradx" ; les époux sont "illitérés" (notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort) ; il est marchand facturier de laine et est présent à la délibération de ces marchands, à Viols-le-Fort, le 03.02.1680 (notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort) ; + 29.01.1691, "à 80 ans environ", à Viols-le-Fort. Viols-le-Fort.

Guillaume (fs Jean et Catherine PAGES). Viols-le-Fort T 14.05.1661 Nre Etienne EUZET, de Viols-le-Fort (pas de descendance) Viols-le-Fort.

Catherine 1 (fa Jean et Catherine PAGES) x Guillaume FOUZILLET. Viols-le-Fort Cm 2 E 81/116 Nre Etienne EUZET (AD 34) Viols-le-Fort.

Catherine 2 (fa Jean et Catherine PAGES) x Jean MARTIN. Viols-le-Fort. Signalé dans 2 E 81/125 Nre Etienne EUZET, de Viols-le-Fort (AD 34) Viols-le-Fort.

- Génération 7 (génération 11 de la lignée)

Jean 1 (fs Pierre 2 et Jeanne ALEGRE) ; Cm avec Marie VIDAL (fa d'Antoine, baille en la justice de Viols, et de Jeanne GLEYZE), le 15.09.1676 : les parents de Marie sont présents, ainsi que son frère, Joseph VIDAL, et son oncle, Pierre GLEYZE ; ses parents lui donnent en dot 300 livres en argent, un coffre en bois de noyer, "un habit sarge fait et garni à l'usage de la future épouse", robe, jupe, une bague d'or valant 6 livres ; ils s'engagent à lui payer 100 livres, coffre, habit et cadix le jour des noces, 100 livres un an plus tard à compter de ce jour et 100 livres encore un an plus tard, sous peine de ""despans, domages et interests" ; Jeanne ALEGRE, héritière de son feu mari, en référence à son testament, nomme Jean EUZET, le futur époux, son fils, comme héritier universel et général en tous et chacun ses biens de son dit feu mari, à la charge pour celui-ci de payer à ses frères et soeurs ce qui leur est dû et sous condition que les futurs mariés "ne feront que meme pot et feu et ordinaire dans une meme maison" ; en droit d'augment et de survie, Jean prévoit 150 livres pour Marie, ensemble toutes les bagues, robes et joyaux qu'il lui pourra avoir acquis pendant le mariage ; Marie prévoit 75 livres pour Jean ; les donations seront enregistrées et insinuées ; ils obligent leurs biens présents et futurs et les soumettent aux forces et rigueurs des cours ; l'acte est fait dans la maison des constituants, en présence de Mathieu EUZET (oncle de Jean), Antoine MARRE, Guillaume MARTIN (beau-frère), Fulcrand ROUX (baille du causse), François MARTIN, François BANAL (de Saint-Bauzille-de-Putois), Jean METGE, François ROUSSEL et François FESQUET (praticien de Saint-Bauzille-de-Putois) ; Jeanne ALEGRE et Marie VIDAL ne savent pas signer (notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort) ; x Marie VIDAL (en 1676 ?) ; il habite le mas de Peyrebrune et il est rentier de la Figarède (à Cazevieille) ; le 21.03.1677, quittance respective pour Jean REBOUL (du château de Londres) et Jean EUZET pour apurer leurs comptes respectifs : REBOUL lui doit 76 livres 18 sols 8 deniers pour le paiement de tailles datant de 28 ou 29 ans "pour raison de certaines pieces terre devois que ledit feu EUZET avoit baillé en eschange audit REBOUL ou autrement au pere dudit sieur REBOUL" ; inversement, Jean EUZET doit à Jean REBOUL 44 livres 19 sols 4 deniers "qui lui estoit deube ou a son pere comme collecteur dudit lieu du chasteau l'année 1657 pour reste des tailles deubes par le pere dudit EUZET audit lieu du chasteau" ; finalement REBOUL lui paye 31 livres 19 sols 4 deniers pour solde de tout compte entre eux ; ils obligent leurs biens et se soumettent aux rigueurs de la justice ; l'acte est passé dans la maison du notaire, en présence de George COULET (du mas de Robiac, à Cazevieille), Jacques ESTEVE (de Saint Mathieu) et de Pierre CAMAL (de Cazevieille) qui signent avec REBOUL ; Jean EUZET est "illiteré" (notaire Gilbert SALOMON, des Matelles) ; il est consul de Cazevieille en 1678 ; à ce titre, au nom de la communauté, suite à une délibération actée chez le notaire SALOMON des Matelles et avec Pierre CAPMAL, il emprunte 60 livres au prêtre Jacques VAQUIER, de Montpellier ; les deux contractants s'engagent, solidairement, à rembourser dans un an ; l'acte du 07.03.1678 est passé en l'étude du notaire, en présence de Laurens COULET et Jacques MASSAN, praticiens, qui signent avec CAPMAL mais Jean EUZET ne sait pas signer (notaire Jean PERAS, de Montpellier) ; il est défendeur lors de la transaction du 21.06.1682 (2 E 81 129, notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort) pour le procès fait par Isabeau HIERLE (veuve de Pierre EUZET) et son second mari, Jean MARTIN (transaction portant sur la succession de Pierre EUZET (mari de Jeanne ALEGRE) et de Jean 2 EUZET ; le 04.12.1686 deux actes du notaire Gilbert SALOMON (des Matelles) enregistrent, d'une part, le paiement de Pierre CAUSSE (de Saint Etienne d'Issensac) à Jean EUZET et, d'autre part, le paiement de ce dernier à Georges COULET (baille et collecteur pour l'année 1686, à Cazevieille) ; les deux paiements sont du même montant : 341 livres 4 sols 6 deniers (pour une vente de grains de la Figarède à CAUSSE), somme destinée au paiement des tailles de la métairie de la Figarède pour 1686 ; il est précisé qu'André FÉDIÈRE est le (nouveau) fermier de la Figarède ; l'acte est passé à la Figarède, en présence de Simon ROUQUETTE (prêtre et vicaire perpétuel de Saint Etienne de Cazevieille) et de Barthélémy SALOMON (des Matelles) qui, seuls, signent avec le notaire ;

le 21.05.1696, il passe un accord avec François de RATTE (seigneur et baron de Cambous, Pégairolles, Saint Jean de Buèges et autres places - héritier de Marc Antoine de RATTE) ; en effet, les deux parties veulent faire cesser le procès pendant et incertain entre eux (devant le Sénéchal de Montpellier, en la cour présidiale), en raison de la garantie demandée par Jean EUZET contre le seigneur de Cambous, pour une somme de 200 livres et pour les intérêts ; l'affaire date de la vente du mas de Sueilles par Pierre EUZET à Marc Antoine de RATTE (le 07.10.1770, acte du notaire Guillaume CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) et de l'achat du mas de Peyrebrune par Pierre EUZET à Simon ESTEVE (le 13.06.1670, reçu par le notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort) ; le sieur de CAMBOUS devait payer à son acquit ces 200 livres à Simon ESTEVE, ledit EUZET restant débiteur de cette somme à ESTEVE ; il a fallu un jugement (le 04.03.1694) pour arriver à cet accord, le jugement ayant fixé les intérêts à 116 livres 12 sols, somme jugée insuffisante ; finalement, CAMBOUS paye à EUZET 300 livres pour le capital et les intérêts, ce qui arrête le conflit ; l'acte est passé en l'étude, en présence de François BALARD (chirurgien à Viols) et Joseph ROUVEIROL (bailli de Saint Jean de Combajagues) qui signent ; Jean ne sait pas signer (notaire Jean Baptiste EUZET, de Viols-le-Fort) ; le 24.09.1696, il fait payer 53 livres par François DURAND (des Matelles) à André ROUMIEU (des Matelles) ; dans cet acte où il est absent, il est indiqué comme "habitant de la metherye de Peyresbrunes a present rantier de la metherye de la Figarede" ; il devait cette somme suite à un prêt que lui avait fait ROUMIEU le 19.11.1695 ; l'acte est passé devant le notaire Jean MAUMEJAN "des lieux de laval de Montferrand et Londres", dans sa maison, en présence de Jean GERVAIS (précepteur) et Pierre DAUMAS, habitants des Matelles ; le 17.01.1697, accord avec André FÉDIÈRE : celui-ci reconnaît avoir reçu de Jean EUZET "il y a environ vingt années", 200 livres "au moyen de 40 cestiers bled thouzelle qui ont servi à ensemencer les terres de la Figarède dont il était alors le rentier ; l'acte indique ensuite que c'est pour paiement des 200 livres prévues au Cm de Marthe EUZET avec André FÉDIÈRE, plus un coffre et un habit qu'André FÉDIÈRE reconnaît aussi avoir reçus (notaire Guillaume CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; l'accord porte ensuite sur les comptes de la Figarède pour l'année 1686 quand il y a eu changement de rentier entre eux deux ; en présence du prêtre Simon ROUQUETTE, de TRIAIRE et de Jean Baptiste COULET (du mas de Roubiac), tous de Cazevieille et amis des parties, il a été acté que les dépenses et les recettes s'équilibraient et donc qu'il n'y avait pas lieu à procès ; l'acte a eu lieu dans la maison claustrale de Cazevieille, les parties ne sachant pas signer (notaire Jean MAUMEJAN des lieux de la val de Montferrand et Londres) ; testament le 30.01.1697 et inventaire après décès, le 24.03.1697 (notaire Jean MAUMEJAN, des lieux de la val de Montferrand et Londres).

Sébastien 1 (fs Pierre 2 et Jeanne ALEGRE) x Elix MARRE ; Cm 22.10.1671 (notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort) ; le 11.05.1692, il place son fils Antoine en apprentissage chez le maître cordonnier Jean PLAIGNOL (qui signe PLAGNIOL), de Viols-le-Fort ; cet acte indique qu'il ne sait pas signer, qu'il est veuf et que la dot d'Elix MARRE était de 60 livres ; en fait, le Cm du 22.10.1671 montre que la dot était de 25 livres par la mère d'Elix (son père étant décédé) et de 3 livres par son cousin Pierre MARRE mais il y avait aussi à titre de droit d'augment et survie, 50 livres qui devaient être payées en cas de décès (inversement pour elle le droit d'augment était de 25 livres) mais il devait s'y ajouter les droits de légitime dans la succession MARRE.

Sébastien 2 (fs Pierre et Jeanne ALEGRE) x Giniesse EUZET (fa François et Isabeau MARRE) ; Cm, le 29.04.1677 : l'acte est passé à la métairie de Roubiac appartenant aux COULET (paroisse de Saint Etienne de Cazevieille) ; Sébastien (prénom écrit souvent Bastian) est majeur quand il se marie ; il prend en compte et reconnaît la dot de Giniesse qui consiste en un "coffre bois noyer fermant à clef valant 2 livres", payable le jour des noces, et une bague en or valant 10 livres ; dans la clause d'augment et survie, il prévoit 50 livres, plus les bagues, robes et joyaux qu'il pourra lui acquerir pendant le temps du mariage (en cas de décès avant son épouse) ; sont présents pour l'assister : sa mère, Ginies MARTIN, André FÉDIÈRE (son beau-frère) et Joseph MARRE ; de son côté, elle est majeure et est assistée par George COULET (son oncle, habitant la métairie de Roubiac, marié avec Catherine EUZET sa tante), Fulcrand COULET (son cousin) et François MARTIN (son beau-frère) ; dans la clause d'augment et survie, elle prévoit 25 livres (en cas de décès avant son mari) ; sont également présents au Cm : Benoît GRAS (prêtre et curé de Cazevieille), Antoine ROUX ("baille dudit causse"), Jean JEAN (habitant de Cazevieille), Jean PAUL (de Peirescane), Ginies MARTIN, André FÉDIÈRE (beau-frère de Sébastien), Joseph MARRE et, bien sûr, François EUZET (père de Giniesse) ; il ne sait pas signer (notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort) ; le 14.10.1696, Etienne CLAPAREDE (marchand facturier de laine, à Viols-le-Fort) lui baille une paire de boeufs rouges âgés de 5 ans pour le prix de 96 livres ; dans cet acte, Sébastien est indiqué comme "Bastian EUZET, rantier de Mr le baron de Camboux en sa metterie de Suelles" ; l'acte ne précise ni la durée du bail ni le moment du paiement ; par contre, il est très précis en ce qui concerne les boeufs : il est dit qu'EUZET devra les "gouverner et nourrir en père de famille", en faire son travail particulier, en "souffrir toute la perte" si les deux ou un seul venaient à "se perdre par son défaut" ou sinon à commun frais en cas de perte pour une cause naturelle ; de même, si, au bout de l'an, les boeufs étaient vendus et si leur prix augmentait ou diminuait, le profit ou la perte serait également partagé entre les parties ; il est enfin entendu que "pour le travail que ledit EUZET fera de son bénéfice à son profit, il sera tenu ainsi qu'il s'oblige bailler annuellement au sieur CLAPAREDE 3 émines bled touzelle mesure dudit lieu et à la fin de ladite année rendre lesdits boeufs audit CLAPAREDE" ; ils obligent leurs biens présents et futurs "et lesdits boeufs en précaire", soumis aux rigueurs des cours et par exprès le petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait en l'étude, en présence de François BALARD (maître chirurgien) et Jacques BADERON, habitants de Viols, qui signent avec CLAPAREDE (notaire Jean Baptiste EUZET, de Viols-le-Fort) ; le 14.10.1696, il est fermier du baron de Cambous en sa métairie de la Pourcaresse quand il reconnaît devoir à Etienne CLAPAREDE (marchand facturier de laine, à Viols-le-Fort) 70 livres pour reste de la somme de 93 livres du prix d'une jument grise avec son poulain, de couleur rouge, âgée de 5 ans, garnie avec sa barde et bride ; il s'engage à payer la somme "de ce jourd'hui au commencement du mois de mai prochain venant", à peine de tous dépens, commages et intérêts ; ils hypothèquent chacun leurs biens présents et à venir et, par exprès, la jument et son poulain, et les soumettent aux rigueurs des cours, par exprès le petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait en l'étude, en présence de François BALARD (maître chirurgien) et Jacques BADERON, habitants de Viols, qui signent avec CLAPAREDE (notaire Jean Baptiste EUZET, de Viols-le-Fort) ;

c'est certainement lui, indiqué comme "Bastian EUZET du causse de la Figarede", à qui François de RATTE baille, au château de Cambous, sa métairie de "la Pourquaresse" et "terre de la Thuilhière", le 08.02.1697 (notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort) ; il est nommé comme étant "residant a la metherye de la pourquaresse en la paroisse du chateau de Londres" qui reçoit 325 livres de sa belle-soeur, Marie VIDAL (veuve de Jean EUZET), le 28.05.1697 (notaire Jean MAUMEJAN, des lieux de la val de Montferrand et Londres), somme qui lui était due par la donation que lui avait faite sa mère, Jeanne ALEGRE, le 09.11.1676 (notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort) ; à noter que si le mas de la Pourcaresse appartenait à la juridiction de Saint-Martin-de-Londres, une grande partie des terres de ce domaine se trouvait sur le territoire du château de Londres (Histoire du Mas-de-Londres par l'abbé BOUGETTE) ; le couple n'assiste pas au contrat de mariage de leur fils Jean qui habite le Rouet mais la procuration a été reçue par le notaire CAUSSE de Saint-Martin-de-Londres et présentée par Jean PRUNET, praticien de Montpellier (Cm le 12.09.1711, notaire Pierre TESSES, de Montpellier) ; le 16.01.1716, à la métairie de la Figarède, il conclut le contrat de mariage de sa fille Jeanne avec Pierre FLAVARD (notaire Jean MAUMEJEAN des lieux de la Val de Montferrand) ; c'est peut-être le Jean, fils de Sébastien et mari de Catherine CANCEL qui est admis à l'Hôtel des Invalides, à Paris, le 01.05.1749 : "Jean HEUZET originaire de la Roquette", près Montpellier, donc le Mas-de-Londres ; à noter aussi qu'au décès de Catherine CANCEL (à Montpellier, le 21.10.1757), elle est dite "veuve de M. EUSET du chateau de la Roquette" ; ces deux mentions signifient certainement que le passage par le Rouet n'a été qu'une étape et que c'est le Mas-de-Londres qui constituait véritablement le lieu d'attache permanent de cette branche.
Viols-le-Fort (génération 5) et Mas-de-Londres

Pierre (fs Pierre 2 x Jeanne ALEGRE) ° le ? ; x Isabeau HIERLE Cm 02.01.1672 Nre Etienne EUZET, de Viols-le-Fort ; testament 28.04.1671, notaire Pierre Henri CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres ; pour défendre ses droits, le 21.06.1682, sa veuve Isabeau HIERLE, remariée avec Jean MARTIN, passe un accord et transaction avec Jean 1 EUZET (défendeur) pour la succession de Pierre EUZET (mari de Jeanne ALEGRE) et celle de Jean 2 EUZET : 2 E 81/129 Nre Etienne EUZET, de Viols-le-Fort

Jean 2 (fs Pierre 2 x Jeanne ALEGRE) ° le ? ; c'est certainement lui qui est mis en apprentissage le 01.08.1656 chez le cordonnier François LAVIE, de Montpellier ; + 30.05.1672, ab intestat (informations dans la transaction de 1682) ; dans cette transaction, Jean 1 EUZET indique que : "pendant quatre années ou davantage sondit feu frère feut déteneu malade dans sa maison, de laquelle maladie il est mort, pendant lequel temps ledit Jean EUZET la nourry antreteneu dans sa dite maison", il a aussi payé les prêtres pour les oraisons funèbres et autres neuvaines et aussi le chirurgien François BALLARD "qui la traité pendant sa maladie et a fourni drogues et médicamens"

Marguerite (fa Pierre 2 et Jeanne ALEGRE)° ca 1639 ; 1x Antoine MARRE, en 1660, Cm notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort (à compléter) ; 2x Pierre CABOT, Cm 04.03.1680 (notaire Jean AMYER, de Montpellier) ; le 15.05.1695, elle reçoit 50 livres de Simon ROUQUETTE, prêtre et vicaire perpétuel du "Causse Saint Etienne de Cazevieille", au nom de son frère, Jean 1 EUZET (qui habite Peyrebrune), somme qui provient de la succession de son autre frère, Jean 2 EUZET et suite au leg de leur père, Pierre EUZET dans son dernier testament reçu par Pierre Henri CAUSSE, notaire de Saint-Martin-de-Londres ; dans cet acte du notaire Jean Baptiste EUZET, de Viols-le-Fort, elle est indiquée comme veuve d'Antoine MARRE, habitant Viols, en présence de Simon ROUQUETTE, de Jacques ROUEL EUZET, "greffier des archives de Viols" et d'Antoine MOURGUE qui signent ; elle ne sait pas signer ; testament, le 05.06.1697, notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort ; + 15.02.1709, à Viols-le-Fort, "âgée de 70 ans" (indiquée comme veuve de feu Antoine MARRE) Viols-le-Fort

Marie (fa Pierre 2 et Jeanne ALEGRE) ° ca 1650 ? (selon l'âge approché indiqué à son décès mais les problèmes qu'elle a avec les ROUX font penser à une année plus proche de 1645) ; le 17.03.1663, elle fait condamner Pierre ROUX (fils d'Antoine, "bailhe" de Cazevieille), par les officiers ordinaires de la temporalité du seigneur évêque de Montpellier, à lui verser 1200 livres, à prendre sur la légitime du dit ROUX ; en effet, celui-ci, après lui avoir promis de l'épouser l'a rendu enceinte et un enfant est né, Jeanne ROUX ; or, quand Pierre ROUX a su qu'elle était enceinte, "il se seroit évadé et retiré de ce pays" ; Antoine ROUX fait appel de cette sentence auprès du sénéchal de Montpellier, lequel par sentence du 12.05.1664 confirme la première sentence ; Antoine ROUX fait encore appel devant la cour du Parlement de Toulouse qui, par arrêt du 11.08.1666 maintient les deux sentences et renvoie sur les juges ordinaires ; le 24.05.1670, Marie est émancipée par son père : "se voyant en age compettant pour embrasser lestat de ses affaires et aussi de les pouvoir faire avec plus de facilités et avantages a très humblement supplié son père de vouloir émanciper et mettre hors de sa puissance paternelle ..." ; son père accepte et la met donc hors de la puissance paternelle ; l'acte est fait dans la maison de Pierre EUZET, en présence de Guillaume GRAS, des Matelles et de Pierre CAPMAL (il signe CAMMAL) de Cazevieille et d'André GOURDON, berger du château de Londres, demeurant au château de Cambous (notaire Pierre Henri CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; à la même date, le 24.05.1670, en tant que fille émancipée, elle constitue son procureur spécial et général, Pierre EUZET, son père, présent et acceptant, pour transiger dans le procès qui l'oppose à Pierre et Antoine ROUX ; l'acte est fait à la métairie de Sueilles, en présence de Guillaume GRAS (des Matelles) et Pierre CAMMAL, de Cazevieille, qui signent avec Pierre EUZET (notaire Pierre Henri CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 08.06.1670, dans un acte où Pierre CAMMAL représente Marie EUZET, celui-ci demande à Antoine ROUX de payer le "quartier" (probablement le trimestre, conformément à l'arrêt du Parlement de Toulouse) échu "depuis le troisième du courant" (pour l'entretien de Jeanne ROUX par Marie EUZET) et il lui demande aussi de se charger de Jeanne ROUX, sa petite-fille, pour la nourrir et l'entretenir ; à ces demandes, Antoine ROUX répond qu'il prendra Jeanne en charge, à partir de cet acte, mais qu'il ne consent à aucun accord ou paiement à Marie EUZET ; l'acte est fait à Cazevieille, dans la maison d'Antoine ROUX, en présence d'Antoine BLAYAC (demeurant au château de Cambous) et de Jean TRIAIRE (fils de Louis, de Pompignan) (notaire Pierre Henri CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 14.11.1670, elle fait cession de ses droits à Pierre TOURRIERE (du mas de Tourriere, à Cazevieille) ; en effet, c'est par crainte d'un nouvel appel quant à la mise à exécution des sentences et de l'arrêt qu'elle décide, en tant que personne libre et émancipée, de faire cette cession pour un montant de 300 livres que TOURRIERE lui paye "en louis d'argent et autre monnoye" ; il appartient, dès lors, à TOURRIERE de poursuivre Antoine ROUX devant les juges pour obtenir l'exécution des condamnations ; une quittance est délivrée et elle oblige ses biens et les soumet aux rigueurs des cours ; l'acte est fait au mas de la Figarède (où habite Pierre EUZET et sa famille), en présence de Jean Louis PAILHASSY (prêtre et curé de Cazevieille) et Guillaume GRAS (greffier de la cour de Montferrand, pour le seigneur évêque de Montpellier, habitant les Matelles) qui signent avec Pierre EUZET et Pierre TOURRIERE (écrit TOURIERE) ; Jeanne ALEGRE et Marie EUZET ne savent pas signer (notaire Gilbert SALOMON, des Matelles) ;

Cm, le 16.11.1670, avec Guillaume MARTIN : il est assisté par son cousin, Vincent PLANQUE (de Viols-le-Fort) ; elle est assistée par ses père et mère, ses frères Pierre et Sébastien et par Pierre CAPMAL, son farastre, habitant Cazevieille ; la dot donnée par les parents est de 300 livres que son père s'engage à payer en deux fois : 100 livres plus "deux habits cadix et un coffre bois noyer" le jour des noces, et les 200 livres restantes un an après les noces ; en fait, il y a un paiement anticipé par Marc Antoine de RATTE, seigneur et baron de Cambous, pour un montant de 230 livres, à valoir sur les 300 livres de dot ; cette somme de 230 livres vient de la vente du mas de Sueilles par son père, Pierre EUZET au seigneur de Cambous (notaire Guillaume CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres) ; en outre, elle se constitue la somme de 20 livres qu'elle a gagné "à coudre du linge" et pour la partie de pension reçue d'Antoine ROUX pour la nourriture de Jeanne ROUX, sa fille (le père étant donc Pierre ROUX, fils d'Antoine) ; elle se constitue aussi " un garde robe fermant à clef valant 30 livres, deux douzaines de serviettes façonnées bonne valeur, cinq habits, deux burates les autres trois sarges" plus trois bagues d'or dont une avec une pierre bleue et une autre avec une pierre rouge ; s'ajoute encore une somme de 400 livres reçue d'Antoine ROUX, baille de Cazevieille, pour les dommages et intérêts, amendes et dépenses, suite à la sentence des officiers et domaines de la temporalité du seigneur évêque de Montpellier du 17.03.1663 obtenue contre Pierre ROUX, et suite au contrat de transaction du "14 du présent mois", reçu par le notaire SALOMON, des Matelles (ceci veut probablement dire que le contrat de cession à Pierre TOURRIERE a fait office de moyen de pression efficace à l'encontre d'Antoine ROUX) ; il est précisé que ces sommes lui sont réservées à titre de biens paraphernaux et qu'elle pourra en disposer "comme bon lui semblera sans le consentement dudit MARTIN futur époux" ; Guillaume MARTIN, reconnaît les sommes reçues et les assure en faveur de Marie EUZET sur tous ses biens, présents et futurs ; les parties obligent et hypothèquent leurs biens qu'ils soumettes aux forces et rigueurs des cours de Montpellier, sénéchal, siège présidial, petit scel royal de Montpellier, ordinaires des parties ; elle ne sait pas signer ; sont présents et signent : son père, Pierre EUZET, Jean Louis PAILHASSY, prêtre et curé de Cazevieille, Etienne PAILHASSY, son frère, Jean BOUDON (de Montpellier), Guillaume GRAS (greffier de la val de Montferrand), Pierre CAPMAL (qui signe CAMMAL) ; à la fin de l'acte il est dit, pour Guillaume MARTIN : "advouant pour legitime Françoise MARTIN sa fille procréée des oeuvres dudit futur époux", ce qui signifie que Guillaume MARTIN n'avait pas le choix, d'autant que l'on sortait à peine du procès avec les ROUX (notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort) ; x Guillaume MARTIN, en 1670 ? ; + 22.05.1730 à 80 ans environ, à Viols-le-Fort.
Viols-le-Fort

Marthe (fa Pierre 2 x Jeanne ALEGRE) ; ° le ? ; x André FÉDIÈRE, ca 1677 puisque dans l'accord du 17.01.1697 entre Jean EUZET et son beau-frère André FÉDIÈRE, celui-ci reconnaît avoir reçu de Jean EUZET "il y a environ vingt années", 200 livres "au moyen de 40 cestiers bled thouzelle qui ont servi à ensemencer les terres de la Figarède dont il était alors le rentier ; l'acte indique ensuite que c'est pour paiement des 200 livres prévues au Cm de Marthe EUZET avec André FÉDIÈRE, plus un coffre et un habit qu'André FÉDIÈRE reconnaît aussi avoir reçus, le notaire étant Guillaume CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres (l'accord du 17.01.1697 a été reçu par le notaire Jean MAUMEJAN, des lieux de la val de Montferrand et Londres).


- Génération 8 (génération12 de la lignée)

François (fs Pierre et Isabeau HIERLE) signalé uniquement dans la transaction du 21.06.1682 (2 E 81 129, notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort), où l'on voit qu'Isabeau HIERLE est :"mère succédante à feu François EUZET, fils unique dudit Pierre EUZET et de ladite HIERLE".


Jean (fs Jean x Marie VIDAL) ; ° ca 1684 (selon l'âge estimé à son décès) ; le 01.06.1716, Fulcrand RICOME (écuyer, conseiller du roi, commissaire aux revenus et logements des troupes du département de Montpellier) afferme à Marie VIDAL (veuve de Jean EUZET, habitant la métairie de Peirebrune)) et à son fils, Jean EUZET, son domaine appelé La Figarède, au causse de la Figarède, consistant en maisons, pallière, écurie, bergeries et autres couverts, champs, vignes, jardins, bois et devois ; le précédent fermier était Guillaume BADEROUX ; RICOME se réserve trois chambres à ladite Figarède qui sont du côté des Matelles ; il se réserve aussi les feuilles de tous les mûriers qu'il a fait planter, etc. L'acte décrit les travaux que devront faire les nouveaux fermiers et donne un inventaire du mobilier mis à disposition ; le bail est pour 5 ans et 5 cueillettes du 18.09.1715 au 18.09.1721 ; le prix est de 650 livres tous les ans, payables en deux parts égales (le 1er mai et le 1er septembre) ; la première paye a été faite le 01.05.1716 (notaire Jean MAUMEJAN, de la val de Montferrand) ; x Françoise CAIZERGUES, le ? ; Cm le 12.10.1719 (notaire Jean MAUMEJEAN, de la val de Montferrand), repris intégralement dans un acte du 28.12.1729 (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, de la val de Montferrand), les mariés ayant demandé "l'enregistrement des articles et conventions" de leur Cm, l'original ayant été remis à Fulcrand MAUMEJEAN "pour rester en liasse" ; la dot est de 800 livres plus deux bagues d'or, l'une "turqueze" (turquoise), valant 10 livres et l'autre dite "une main touchée", valant 5 livres ; Marie VIDAL cède à son fils l'héritage laissé par son feu mari dans son testament du 30.01.1697 et aussi la portion de l'augment dotal qu'elle a gagné ainsi que les droits acquis de son fils André EUZET, décédé ; elle rappelle qu'elle a réservé 500 livres qu'elle a donné en augmentation de dot à sa fille Françoise EUZET (mariée à Antoine GRAS) et 1000 livres que "feu Pierre VIDAL son frère de la ville de Paris lui a donné dans son dernier testament" ; le Cm prévoit aussi les formules habituelles pour qu'elle puisse vivre avec son fils et sa belle-fille, condition de la succession en faveur de Jean : "à condition que ledit EUZET fils et donnataire sera tenu comme s'oblige de nourrir et entretenir ladite VIDAL sa mère tant saine que malade à son pot, feu et table et la vestir et chausser suivant sa qualitté" ; s'il s'avérait qu'ils ne puissent vivre ensemble, elle se réserverait l'intérêt de la somme des 1000 livres et la moitié "tant de l'héritage dudit EUZET père qu'elle luy a remis que l'interest de la somme de 300 livres qu'elle reserve de jouir pendant sa vye" ; de plus, elle se réserve 10 livres "pour en disposer à la fin de ses jours comme bon luy semblera" ; elle précise que les biens donnés peuvent valoir 1100 livres ; il a été convenu que l'augment dotal sera réglé par les parties lors de la passation du mariage ; l'acte de 1719 a été fait et récité aux Matelles dans la maison d'Antoine GRAS (viguier des Matelles), en présence de Jacques SERANNE (de Viols-le-Fort, oncle de la mariée), de Gabriel VIDAL (cousin germain du fiancé) et de Jean GRAS (ecclésiastique) ; l'acte du 28.12.1729 a été passé dans l'étude du notaire, Fulcrand MAUMEJEAN, en présence de François GELLY (de la baraque de Valène, à Saint-Gély-du-Fesc) et de Fulcrand FLAVARD (des Matelles), qui ont signé avec Jean EUZET ; le 25.10.1735, son beau-père lui "baille en payemant" un champ dit "champ de Greses ou champ de Viol", contenance "trois cesterées deux quartes" en réglement du solde de la dot de sa fille, soit 400 livres, capital et intérêts compris, comme convenu dans un acte du 20.04.1734 passé devant le notaire MARRE, de Viols-le-Fort ; l'acte est passé au mas de Peyrebrune en présence, notamment, de Fulcrand COLLET (fermier de la Figarède) ; il signe (notaire Jean Jacques PRUNET, de Saint-Martin-de-Londres) ;


Les signatures de Jacques CAIZERGUES, Fulcrand COLLET et Jean EUZET
(le 25.10.1735)

le 15.02.1736, en tant que maître des biens dotaux de son épouse, il vend le "champ des Grezes ou champ de Viol" de "trois cetterees et demy" à Bertrand PLAGNIOL (de Viols-le-Fort) pour un montant de 375 livres "qui est le juste prix de ladite piece terre champ eu egard autamps present" ; l'acte est passé dans la maison de l'acheteur, en présence de Jacques SERVEL et de Joseph TIBAL qui signent avec Jean (notaire Mathieu CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; le 14.04.1737, pour le baptême de son fils Jean, à Cazevieille, il est dit du mas de Peirebrune, illettré, et il appose sa marque (une croix) ; le 05.10.1762, par acte passé devant le notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de la val de Montferrand et en son étude, Fulcrand COLLET (de Cazevieille) rappelle qu'il est depuis le 18.11.1760 rentier du domaine de la Figarède (à Cazevieille) selon le bail que Marguerite CAMBON (épouse d'Antoine RICOME de la Figarède) lui a consenti ; COLLET par cet acte afferme le domaine de la Figarède pour quatre ans à Jean EUZET "laboureur habitant dudit Cazevieille fermier actuel de la metterye de Suelhes", pour un montant de 950 livres ; le début du bail est au jour de la Saint Michel (29.09.1762) "et pour le prix, clauses, conditions, réservations et stipulations portées par le susdit bail" (de 1760) ; l'acte est passé en présence de Jean Joseph MAUMEJAN (praticien) et de Melchior GRAS (des Matelles) qui signent avec Jean EUZET ; le 23.07.1763, il est parrain de baptême de Jean JEAN (fils de Pierre JEAN), à Cazevieille, et il est encore indiqué "habitant de la Figarede", ne sachant pas signer ; + le 27.05.1764, "agé de près de 80 ans", à Cazevieille ; (+) le 28.05.1764 en présence de François COLLET, à Cazevieille.

André (fs Jean x Marie VIDAL) + ab intestat après le décès de son père (entre le 30.01.1697 et le 24.03.1697) et le Cm de sa soeur Marie (le 28.11.1700), comme c'est indiqué dans ce Cm.

Marie (fa Jean x Marie VIDAL) x Jacques JEAN ; Cm le 28.11.1700 : l'acte est passé à la métairie de Peyresbrunes, en présence de Fulcrand RICOME (conseiller du roi et commissaire aux revenus et logement des troupes du département de Montpellier où il habite) et Pierre DAUMAS (des Matelles) qui signent avec le notaire et Jacques JEAN ; lui est assisté par Barthélémy CAISERGUES (son beau-frère) et Fulcrand VALLAT (son cousin germain), qui signent ; elle est assistée par sa mère, plus ses oncles, Bastian EUZET et Joseph VIDAL et aussi Gabriel VIDAL (son cousin germain) ; elle a une dot de 2000 livres, comprenant 300 livres données par son père dans son dernier testament et 100 livres sur les droits de succession de son frère André EUZET "décédé ab intestat apres ledit feu EUZET père" ; sa mère paye tout de suite 1700 francs à Jacques JEAN, "en louis d'or escus blancs et monnoye" ; elle promet de payer le solde, à la fin du mois de mai prochain (mais, en marge, la quittance est du 22.09.1701) ; Jacques JEAN reconnaît ces 2000 livres en faveur de Marie EUZET et s'engage à les rendre à qui de droit si le cas de restitution arrivait ; il prévoit un augment dotal pour elle de 300 livres ; elle prévoit un augment dotal pour lui de 150 livres ; ni elle ni sa mère ne savent signer (notaire Jean MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand) ; renvoi à Saint Etienne de Cazevieille, avec leurs papiers, de Jacques JEAN et de Marie EUZET, le 08.01.1701 (Eglise réformée de Montpellier - à compléter) ; elle fait son testament, le 05.11.1721 : "laquelle estant indispozée de son corps touttes fois dans ses bons sens memoire connoissance et entandement et considerant quil ny a rien de plus certain que la mort ny rien de plus incertain que lheure dicelle et craignant en estre surprinse a voulleu faire son testament nuncupatif" ; en bonne chrétienne, elle fait le signe de la croix et recommande son âme à Dieu, le priant de lui faire pardon et miséricorde de ses péchés, etc. (c'est donc une catholique, qui demande à être enterrée dans le cimetière de l'église paroissiale Saint Etienne de Cazevieille, "dans le tombeau de ses predecesseurs") ; elle lègue 2 livres 10 sols à la confrérie du Saint Sacrement, installée dans l'église, somme à verser au prévot de la confrérie ; elle lègue 50 sols aux pauvres, payables la moitié le jour de la neuvaine et la moitié au bout de l'an ; elle lègue 400 livres à Barthélémie JEAN et 400 livres à Marie JEAN, ses deux filles, "et avec ce que soient comptantes et que autre chose ne puissent prethandre" ; elle lègue à Jacques JEAN, son mari, les ventes et revenus de ses biens jusqu'à ce que son héritier ait 25 ans, et qu'il s'en contente ; elle lègue 3 livres à Marie VIDAL, sa mère, et qu'elle s'en contente ; elle fait de leur fils, Jacques JEAN, son héritier quand il aura 25 ans, à charge pour lui de payer les legs ci-dessus ; l'acte est passé dans la maison de Jacques JEAN, son mari, en présence d'Antoine BAFFRE (curé de Cazevieille), Antoine LASERRE (maître chirurgien), Antoine ROUX (viguier), Pierre ROUX (son frère), Pierre JEAN, habitants de Cazevieille, qui signent, plus Jacques JEAN et Jean ROUVIERE (celui-ci du diocèse de Mende, demeurant à Cazevieille), qui ne savent pas signer ; sont également "illitterés", la testatrice et sa mère (notaire Jean MAUMEJEAN, "des lieux de laval de Montferand", qui signe MAUMEJAN).

Françoise (fa Jean et Marie VIDAL) ° ? ; elle habite la métairie de Peyres Brunes quand elle se marie ; Cm avec Antoine GRAS (viguier, aux Matelles), le 22.03.1714 : elle procède du consentement de sa mère, présente, et avec l'assistance de François VIDAL (son oncle, à Montpellier) ; lui procède de son chef comme majeur et personne libre à contracter et aussi en la présence de Fulcrand RICOME (écuyer et conseiller du roi) ; sa mère lui constitue en dot, 1500 livres dont 1/ 300 livres du chef dudit EUZET (son père) qui est la même somme qu'il lui a donnée par son dernier testament reçu par Jean MAUMEJAN, notaire ; 2/ 100 livres de la portion compétant à Françoise de la succession d'André EUZET, son frère décédé ab intestat depuis le décès de son père ; 3/ 1100 livres du chef de Marie VIDAL, comprenant la portion virile de l'augment dotal compétant Françoise, qu'elle a gagné par le décès de Jean EUZET, son mari ; cette dot est payable ainsi : 1/ 250 livres que Marie VIDAL paye réellement en louis d'or, écus blancs et monnaie, dont Antoine GRAS la tient quitte ; 2/ 750 livres qu'elle s'oblige à payer le jour des noces ; 3/ 500 livres à prendre et se faire payer ainsi : a) 400 livres sur Jacques ESTEVE (de la métairie de Courtès) qu'il lui doit par son billet privé portant engagement et b) 100 livres sur Pierre BESTION (de la métairie de Bouisset, à Valflaunès), qu'il lui doit aussi par un billet privé ; ces deux sommes à se faire payer dès la consommation du mariage ; toutefois, si elle paye les 400 livres à Antoine GRAS, avant que lui-même soit payé par ESTEVE, il devra lui rendre le billet ; est aussi prévu le cas de restitution de la dot ; Antoine GRAS reconnaît ces sommes et les assure sur ses biens présents et à venir ; il déclare que la valeur de ses biens s'élève à 1500 livres ; les autres biens de Françoise seront paraphernaux ; les fiancés se donnent en augment dotal : lui pour elle, 300 livres, plus les robes, bagues et joyaux qu'il lui aura fait faire et donner pendant le mariage ; elle pour lui, 150 livres ; ces sommes seront payées par les héritiers du premier décédé ; les parties obligent et hypothèquent leurs biens et les soumettent aux rigueurs des cours du sénéchal, siège présidial de Montpellier et par exprès, au petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait et récité au pont de Castelnau, maison du sieur VALLADE, en présence d'Olivier GRAS (cousin du fiancé), Michel COURNUT (garde du duc de ROCQUELAURE, cousin du fiancé), Jean SATGER et Charles SALLIENS, de Montpellier, qui signent avec les parties, sauf Françoise et sa mère qui ne savent pas signer (notaire Jean MAUMEJAN, "des lieux de laval de Montferand") ; x Antoine GRAS, le ? ; veuve d'Antoine GRAS, elle fait son testament le 27.01.1781, aux Matelles, "dans la chambre de sa maison et auprès du lit ou elle est detenue malade", en présence de Jean SABATIER et de Jean BOUISSIERE, ménagers des Matelles ; elle lègue 3 livres aux pauvres de la paroisse, "payables au receveur de leur Bureau", après son décès ; elle confirme la donation qu'elle fit à Françoise GRAS, sa fille, lors de son Cm avec Pierre AZEMAR, acte reçu par le notaire MAUMEJAN ; elle lègue 5 sols à se partager aux enfants de Pierre AZEMAR et de Françoise GRAS et en fait ses héritiers particuliers ; elle institue pour héritier universel et général, son fils, Jean Balthazar GRAS, ménager aux Matelles, pour prendre possession de son héritage après son décès (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; elle ne sait pas signer ; + 07.03.1785, aux Matelles ; elle est enterrée en présence de François GRAS (travailleur) et de Jean SADDE (régent des écoles) qui signent avec le prieur archiprêtre des Matelles, GAUD. Les Matelles

Jeanne (fa Sébastian x Giniesse EUZET) ° ? ; Cm avec Pierre FLAVARD (fs Pierre et Gabrielle TRIAIRE), le 16.01.1716 : le Cm se fait à la métairie de la Figarède ; il habite les Matelles ; il contracte de son chef comme majeur et personne libre à contracter et avec le consentement de Jean FLAVARD, son cousin germain ; de son côté, Jeanne contracte en la présence et de l'exprès consentement de ses frères et le consentement de Marie VIDAL, sa tante qui habite à la métairie de la Figarède ainsi que de Jean EUZET, son cousin germain ; son père est aussi présent et constitue sa dot, pour tous droits paternels et maternels : 150 livres payables dans les deux ans à venir à compter de ce jour ; Jean EUZET, frère de Jeanne, lui donne 50 livres qu'il s'oblige de payer dans un an à compter de ce jour ; Jeanne EUZET, du consentement de son père et frère s'est constituée la somme de 100 livres qu'elle a gagné "par son industrie" ; et un coffre bois noyer fermant à clef et un bois de lit qu'elle a aussi devers elle ; elle délivre à Pierre FLAVARD, les 100 livres, le coffre et le bois de lit ; l'argent est en louis d'or, écus blancs et monnaie ; il embourse le tout et lui délivre une quittance ; il reconnaît le tout à son profit et l'assure pour lui être rendu ou à qui de droit, le cas de restitution arrivant ; il déclare que la valeur de ses biens est de 500 livres ; en augment dotal, Pierre donne à Jeanne 50 livres et toutes les robes, bagues et joyaux qu'il lui aura fait faire et donner durant le cours de leur mariage ; Jeanne donne à Pierre 25 livres dans les mêmes conditions ; ces sommes seront payables par les héritiers du premier décédé dans l'an de son décès ; les parties ont obligé et hypothéqué leurs biens présents et futurs, soumis aux rigueurs des cours du sénéchal, siège présidial et par exprès au petit scel royal de Montpellier ; assistent au Cm : Antoine GRAS (viguier des Matelles), Jacques JEAN (au causse de la Figarède) et Jean BASSET (de Cazevieille) qui signent avec le fiancé ; signent aussi Jean FLAVARD (cousin germain), Fulcrand FLAVARD (son fils du premier lit), Louis FLAVARD (son cousin) et Jean NOURRIT, son beau-frère (notaire Jean MAUMEJAN, des Matelles ) ; x Pierre FLAVARD, le 13.02.1716, aux Matelles ; quand elle se marie, elle demeure "depuis quatre années audit lieu des Matelles" ; elle ne sait pas signer ; elle fait son testament, le 29.04.1738, "en bon estat desprit quoy quindisposée de son corps" : elle lègue 5 livres à la confrérie du très saint Sacrement qui est fondée dans l'église des Matelles, à payer au prévôt de la confrérie dans l'année de son décès ; elle lègue 6 livres à la confrérie des pénitents blancs, payables au trésorier de la confrérie dans l'année de son décès ; elle lègue 5 sols à tous les parents et prétendants, à se partager entre eux ; elle nomme son mari comme son héritier général et universel, à charge pour lui de payer ces légats et ses autres dettes passives ; Antoine GRAS, viguier des Matelles, lui doit 49 livres 10 sols pour reste de ses gages de 4 années qu'elle lui a servi de servante avant son mariage ; cette somme devra être employée à ses frais funéraires et le surplus pour lui faire dire des messes, pour le repos de son âme, par le prieur des Matelles ; l'acte est passé aux Matelles, dans la maison de Pierre FLAVARD, en présence de Marc Antoine MARTIN (ménager), Guillaume et Jacques DURAND (frères, travailleurs), Jacques GUIZARD (travailleur), Pierre FLAVARD (cordonnier), Jean VEZIÉ (cordonnier) et Barthélémy TOURIERE (travailleur), tous habitants des Matelles, qui signent (notaire royal Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de la val de Montferrand, habitant des Matelles) ; + ?


- Génération 9 (génération 13 de la lignée)

Marie 1 (fa Jean et Françoise CAIZERGUES) ° ca 1720, à Viols-le-Fort ; + 08.08.1724, à Viols-le-Fort. Viols-le-Fort

Jacques 1 (fs Jean et Françoise CAIZERGUES) ° ca 1723 ?, à Cazevieille ; 1x Marie Jeanne COLLET (ou COULET), le ? ; Cm 11.08.1745 (notaire Jean Jacques PRUNET, de Saint-Martin-de-Londres) ; 2x Anne COLLET (ou COULET comme s'est écrit dans le Cm - elle est veuve d'André BOUVIER), en janvier 1770 ?, à ? (probablement au Château de Londres mais le registre paroissial du Mas-de-Londres est en déficit pour cette année) ; Cm le 09.01.1770 : il est alors fermier au domaine de Sueilles et il se marie en tant que "majeur de plus de quarante ans ainsi qu'il nous a fait apparoir de son extrait baptistaire" ; sa mère lui ayant refusé son consentement, après son "injuste refus", il lui a fait donner "trois actes de respect", les 3, 4 et 5 janvier, par Jean PRIEUR (huissier de Viols) et contrôlés par maître BALARD (commis au bureau de Saint-Martin-de-Londres) ; toutes ces pièces ont été déposées chez le notaire pour rester en liasse ; Anne se constitue une dot de 600 livres comprenant 400 livres qui restait dues de son mariage avec André BOUVIER ; de plus, Jacques veut qu'après son décès, ses héritiers payent à Anne COULET (sa veuve), pendant sa vie et tant qu'elle portera son nom, 4 sétiers de blé par année et par avance ; Jacques et Anne déclarent que "les biens de l'un et de l'autre sont de valeur de 1500 livres" ; l'acte est fait dans l'étude du notaire, en présence de Jean ROCQUES et de Pierre AMALOU, habitants de Viols qui signent avec Jacques et le père de la fiancée (notaire Mathieu CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; dans un autre acte, à la même date, chez le même notaire et avec les mêmes témoins, Antoine BOUVIER (tuteur des enfants de feu André BOUVIER et d'Anne COULET) paye à Jacques EUZET et Anne COULET les 400 livres de la constitution dotale prévue au Cm d'Anne COULET et d'André BOUVIER ; il est au mas de Peyrebrune en 1752 mais il est "fermier du mas de Sueilles" en 1754 et il y habite avec sa famille ; dans un acte de 1761, il est dit "de Peyrebrune, fermier de Sueilles" ; dans un autre acte du 21.08.1761, il est indiqué uniquement comme "fermier de la metterye de Suelhes" : Jean SABATIER (du mas de Fambetou, à Valflaunès) lui afferme "tous les herbages, ramages et paturages des bois, devois, garrigues et terres" dépendant de ce mas, à l'exception de ceux qui sont autour de sa maison ; ce bail est de trois ans (jusqu'au 15.06.1764) pour un montant de 200 livres chaque année ; le bail précise que SABATIER sera tenu "de nourrir le berger et le chien dudit EUZET pendant le temps qu'il faira manger lesdites herbes et paturage en luy baillant seullement chaque année un tonneau de piquette et douze livres argent pour lestancille dudit berger et le fumier appartiendra audit SABATIER" ; l'acte est passé au mas de Sueilles, devant le notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de la val de Montferrand, en présence de Jean Louis BALARD (chirurgien de Saint-Martin-de-Londres) et de Laurent BOYER (inspecteur des chemins du diocèse, habitant Montpellier) ; le 05.09.1765, il vend pour 120 livres à Jacques AZEMAR (de Combaillaux) "un cheval poil noir agé denviron sept ans arnaché de son bast bridel et licol" ; l'acheteur s'engage à payer la moitié aux fêtes de Noël et l'autre moitié au 1er août ; l'acte passé à la barraque de Valène (à Saint-Gély-du-Fesc) précise qu'en attendant le parfait payement, le cheval "demeurera affecté et precarrié" audit EUZET ; dans cet acte passé devant le notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de la val de Montferrand, Jacques EUZET est dit "fermier de la metterye de Suelhes" et les présents sont François GELLY (fils d'Antoine, hôte, propriétaire de la barraque de Valène) et de Jean MAUMEJAN (des Matelles) qui signent avec Jacques EUZET ; le 29.12.1772, il achète le mas de Sueilles au comte de VINEZAC qui le possédait par sa femme, Marguerite RIGOL, de Cambous ; le montant de la vente est de 16210 livres (14610 pour la métairie et les biens en dépendant ; 1600 livres pour les meubles et le matériel qui y est laissé) ; il paye immédiatement 7796 livres et s'engage à payer le solde en trois fois : le jour de la Saint Martin 1773, 1774 et 1775, avec l'intérêt à payer à chaque fin d'année sur le pied du denier 20 ; des conditions et des réservations sont prévues dans l'acte de vente ; l'acte est fait et récité dans la salle du château de Cambous, en présence d'Antoine BALLARD (maître en chirurgie) et maître Pierre Barthélémy CLAPAREDE (gradué en droit, habitant de Viols) qui signent avec les parties ; dans cet acte, Jacques déclare qui'il a une parfaite connaissance de la métairie, "la jouissant sans interruption en qualité de fermier depuis environ vingt ans" (notaire Mathieu CLAPAREDE, de Viols-le-Fort - pour plus de détails, voir Cazevieille (suite 2) dans la partie "Sueilles au XVIIIe siècle") ;


Les signatures de Pierre Barthélémy CLAPAREDE (futur notaire de Viols-le-Fort), Jacques EUZET, le comte de VINEZAC, Antoine BALARD et Mathieu CLAPAREDE, le notaire de Viols-le-Fort (le 29.12.1772)

le 25.03.1774, Jean ROUX (licencié es droits, habitant en son domaine de Cazevieille) lui vend "un herme cy devant champ appelé las lauserdive dont les murailles sont éboulées", à Cazevieille, confrontant du levant et midi l'acheteur pour son domaine de Sueilles, du couchant le vendeur, chemin entre deux, du vent droit le chemin de Sueilles à Cazevieille et le sieur JEANJEAN ; le prix est de 120 livres que Jacques EUZET paye immédiatement ; l'argent en deniers de cours est compté sur table, vérifié et emboursé ; une quittance est délivrée ; les parties obligent et htpothèquent leurs biens, présents et futurs, qu'elles soumettent aux rigueurs de justice et, par exprès au petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Jean AGEILLÉS et François PLAGNIOL (fabricants de bas de soie, à Saint-Martin-de-Londres) qui signent avec les parties (notaire Jean VIGIÉ, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 16.07.1780, ménager et habitant la métairie de Sueilles, il est le légitime administrateur des personnes et biens de ses 8 enfants (il est écrit : "de lui et de feue Marie Gracie COLLET son épouse" - cette erreur de prénom se trouve à deux reprises dans l'acte) ; à ce titre, il reçoit 300 livres d'Antoine COLLET, son beau-frère, héritier universel de son père, Jean Baptiste COLLET, les deux du mas de Roubiac, à Cazevieille ; cette somme a été léguée à ses 8 enfants par Jean Baptiste COLLET dans son testament du 12.04.1774, reçu par le notaire MAUMEJEAN, des Matelles ; l'acte est passé au mas de Roubiac, en présence de Pierre BALARD (chirurgien, à Saint-Martin-de-Londres) et Mathieu GAIRAL (marchand fripier, de Montpellier) qui signent avec les parties (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; en 1780, il est co-fermier (avec JEANJEAN) des biens des MASCLAC, au masage de Masclac, paroisse de Saint-Martin-de-Londres ; c'est ce qui est indiqué le 28.08.1781 quand avec JEANJEAN, il rembourse 650 livres à Fulcrande REBOUL, veuve d'Antoine MASCLAC et mère de feu Antoine MASCLAC, héritière de ces biens ; la somme représente le montant de l'afferme qui est dû depuis la saint Martin de 1780 (550 livres) et le montant dû depuis le mois de mai 1781 (100 livres) ; le paiement se fait en louis d'or, écus blancs et monnaie de cours ; l'acte est fait au mas de Masclac, en présence d'Antoine et Jean Baptiste VIGIÉ (fabricants de bas de soie, habitant ce lieu) qui signent avec JEANJEAN et EUZET (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; dans ses dernières années, en 1786-1787, il est toujours indiqué comme "ménager", habitant le mas de Sueilles ; le 28.08.1786, il fait son testament et désigne comme son héritier universel son fils Fulcrand, alors que son fils aîné, Jacques, devient héritier particulier avec en legs les mas de Peyrebrune et de Courtès ; les autres enfants du premier et du second lit sont bénéficiaires, chacun, de 1600 livres ; quant à ses quatre enfants qui sont sourds et muets de naissance, ils seront à la charge de Fulcrand, lequel héritera de leurs biens à leur décès ; l'acte est passé en l'étude du notaire, en présence de Fulcrand CAUSSE, Pierre GARONE, Joseph GARONE, François PLAGNIOL, François Joseph Alexandre SERANE et Jean BERNARD, habitants de Saint-Martin-de-Londres, qui signent avec le testateur (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; le 01.05.1787, il fait un nouveau testament (qui révoque celui de 1786) et qui reprend les mêmes dispositions pour Marie Gracie, François, Jean Jacques, Marie Françoise, Marie Madelaine et Fulcrand ; il augmente la pension destinée à Anne COULET, son épouse (de 120 livres à 200 livres) et il y ajoute la moitié des revenus des poules tant qu'elle restera à la métairie de Sueilles ; de même, pour Marie Anne, il ajoute l'autre moitié des produits des poules tant qu'elle restera à la métairie de Sueilles ; enfin, en ce qui concerne Jacques, son fils aîné, il n'est plus prévu qu'il paye 2000 livres à Fulcrand mais, par contre, il devra payer les droits de légitime à son oncle appelé aussi Jacques EUZET (plus tard, on verra que ce montant sera estimé à 800 livres - dans ce changement, c'est donc Fulcrand, son héritier universel et général, qui sera perdant) ; enfin, le testateur ajoute encore 12 livres à payer, tout de suite après son décès, au "Saint Sacrement de la dite paroisse" de Saint Etienne de Cazevieille ; l'acte est passé à Sueilles, dans la chambre où il est détenu malade, en présence de Pierre Antoine TARDIEU (curé de Cazevieille), Pierre TARDIEU (bourgeois, de Cazevieille), Jean Joseph VIGIÉ (bourgeois et receveur du domaine du roi, habitant Saint-Martin-de-Londres), Pierre PRUNET (agent du comte de VIZENAC, habitant le château de Cambous) et Joseph RIMBAL (maçon, de Pompignan) qui signent avec le notaire ; Jacques ne signe pas, "à cause de la faiblesse de sa main" (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; + 09.05.1787, à Cazevieille

Marie 2 (fa Jean et Françoise CAIZERGUES) ° ca 1726 ? (environ 62 ans dans son acte de décès), à Cazevieille ? ; sa filiation est indiquée dans l'acte de mariage et elle est alors dite du "causse de Cazeviele" ; x Jean POUJADE, le 06.05.1744, Notre-Dame-des-Tables, de Montpellier ; Cm, le 17.04.1744, notaire Dominique AUTERACT, de Montpellier ; les bans sont passés les 19 et 26.04.1744, à Fabrègues et à Cazevieille ; elle ne sait pas signer ; dans les registres de Notre-Dame-des-Tables, le patronyme EUZET est souvent écrit AUSET ; le 12.08.1744 (et non 1740 comme c'est indiqué par erreur sur le registre), le couple fait baptiser leur fils François, né le 8, paroisse Notre-Dame-des-Tables, à Montpellier (p. Jean POUJADE ; m. Françoise AUSET) ; le 15.10.1747, le couple fait baptiser leur fille Marie, née le 13, paroisse Notre-Dame-des-Tables, à Montpellier (p. Jean EUZET ; m. Marie CAIZERGUE) ; Marie POUJADE meurt le 19.10.1747, âgée de 9 jours ; le 23.11.1749, le couple fait baptiser leur fille Françoise, née le 22, paroisse Notre-Dame-des-Tables, à Montpellier (m. Françoise JEANJEAN) ; + 01.12.1788, à Notre-Dame-des-Tables, à Montpellier, âgée d'environ 62 ans (son patronyme est écrit HUZETE et elle est veuve de Jean POUJADE) ; (+) le 01.12.1788. Montpellier

André (fs Jean et Françoise CAIZERGUES) ° ca 1728 ; il est présent au décès de Jean COLLET (fils de Fulcrand, rentier de la Figarède, et de Jeanne CANCEL), le 16.10.1747, à Cazevieille ; il ne sait pas signer ; + 30.12.1748, à Cazevieille, "agé d'environ vingt ans"

Jean (fs Jean et Françoise CAIZERGUES) ° 14.04.1737, à Cazevieille ; b 18.04.1737, à Cazevieille ; p : Jacques EUZET (son frère) ; m : Marie EUZET (sa soeur) ; le p et la m, de Peirebrune sont illettrés ; le père, illettré appose sa marque (une croix), alors qu'il signe dans d'autres actes (voir à son article) ; sont présents au baptême : Jean Baptiste COLLET (de Robiac) et Pierre ROUX (du Causse) et signent avec FABRE, le curé.

Marie Anne (fa Jean et Françoise CAIZERGUES) ° ca 1739 (âgée de 23 ans quand elle se marie) ; x Jean SERANNE, le 15.06.1762, à Cazevieille ; sont présents et témoins au mariage : Jacques SERVEL, Antoine COLLET, Pierre AMALOU (de Viols) et Joseph VIDAL (de Peyrescane) qui signent ; le 20.10.1785, pour le baptême de Jean RICOME (fils de Marcelin et de Marie EUZET), elle est marraine, à Viols-le-Fort ; le 08.08.1787, pour le baptême de Jean Antoine RICOME (fils de Marcelin et de Marie EUZET, le prénom de cette dernière étant écrit Marion), elle supplée la marraine (Françoise BOUVIER), à Viols-le-Fort ; elle ne sait pas signer. Viols-le-Fort ;

Isabeau (fa Jean et Françoise CAIZERGUES) Citée au Cm de Jacques 1

Jacques 2 (fs Jean et Françoise CAIZERGUES) ; cité au Cm1 de Jacques 1, le 11.08.1745 ; parrain au baptême de son neveu, Jacques EUZET (fils de Jacques et de Marie Jeanne COLLET), le 03.04.1752, à Cazevieille ; le 26.09.1788, ce même neveu lui règle ses droits de légitime paternels et maternels, au nom de Jacques 1 EUZET (son père décédé, frère de Jacques 2) ; il en avait été chargé par le dernier testament de Jacques 1, reçu par le notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres, le 01.05.1787 ; cette légitime est alors estimée à 800 livres mais "le dit Jacques EUZET neveu n'étant pas en argent a proposé audit Jacques EUZET son oncle de prendre en payement une partie des biens fonds qui lui ont été légués par son dit feu père", ce qu'il a consenti ; en conséquence, son neveu lui "baille une maison appelée le mas de Courtés contenant cinq membres consistant en une cuisine, une chambre, deux crottes et une écurie à cochons", plus un parran et four, plus une pièce terre appelée le champ de la croix et une vigne au tènement du cros de Mortiers, tous ces immeubles au terroir de Cazevieille, quittes de tailles, censives et autres charges ; le total de ces immeubles étant estimés à 700 livres, il reçoit encore de son neveu 100 livres (en espèces ayant cours) afin d'aboutir à la somme de 800 livres ; quant aux intérêts, il estime qu'ils ont été payés grâce à la nourriture et à l'entretien que son frère (Jacques 1) puis son neveu (Jacques) lui ont fourni jusqu'à ce jour ; l'acte précise qu'il est ménager et qu'il habite la métairie de Peyrebrune ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Fulcrand ROUX (ménager) et Antoine CLAPAREDE (boulanger, habitant Viols) qui signent avec Jacques ; (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; il ne sait pas signer, ce qui permet de le distinguer à la fois de son frère et de son neveu qui savent signer ; le 19 frimaire an V (09.12.1796), il est dit "originaire du mas de Peyrebrune, commune du causse de la Figarède" et il demeure au mas de Cambous, commune de Viols-en-Laval ; en effet, l'acte nous indique que "Marcelin RICOME demeurant pour fermier audit domaine de Cambous [lesquels ont dit savoir] ledit EUZET que depuis quatre ans et trois mois il est nourry, logé, vettu et entretenu par ledit RICOME dudit Cambous, que veû son age avancé et n'ayant pas de moyens pour s'entretenir il pria ledit RICOME de le recevoir chez luy moyennant le payement de sa nourriture et entretient ce que ledit RICOME fit, et comme laditte nourriture, vestiaire et entretient n'ont pas été encore arrettés par ledit EUZET et RICOME et que ces derniers désirent se régler la dessus, en consequence il a été fait un compte (...)" ; pour ces 4 ans et 3 mois, le coût est alors fixé à 803 livres 14 sols 6 deniers ; il s'oblige et promet de payer dans les deux mois prochains, sans intérêt, en numéraire, espèces d'or et argent ; l'acte est fait et récité dans la cuisine de la maison de Marcelin RICOME, en présence de Pierre ROUBIEU (garde terre à Cambous) et Victor COSTE (domestique à Cambous) qui signent ; dans cet acte, le patronyme RICOME est écrit RICÔME mais il signe RICOME ; Jacques déclare qu'il ne sait pas signer (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; par un acte du 18 vendémiaire an XIV (10.10.1805), son neveu Fulcrand EUZET achète à Marcelin RICOME (de Viols-le-Fort), la somme de 813 francs 72 centimes 1/2 que lui devait feu Jacques 2 EUZET, selon l'obligation passée devant le notaire CLAPAREDE, de Viols-le-Fort, le 19 frimaire an V (09.12.1796) ; cette obligation due par les héritiers de Jacques 2 EUZET correspond bien à ce qui est indiqué ci-dessus et signifie que Jacques 2 n'avait pas remboursé Marcelin RICOME ; cet acte veut dire aussi que Jacques 2 est mort avant le 10.10.1805 (son décès ne se trouve pas dans les registres de Cazevieille, Viols-en-Laval et Viols-le-Fort).
Viols-le-Fort


- Génération 10 (génération 14 de la lignée)

Jean Baptiste Louis (fs Louis et Jeanne SERANE) ° 27.08.1753, paroisse Sainte Anne, à Montpellier. ; il entame sa carrière d'ecclésiastique en 1770 et c'est pourquoi son père lui constitue, le 02.04.1770, une rente de 100 livres annuelles "a commencer du jour de la promotion au sousdiaconat" ; il signe "AUZET acolyte" (notaire royal et apostolique, Jean Baptiste CAMBON, de Montpellier - pour plus de détails, voir l'article de Louis EUZET, son père) ; prêtre vicaire de Baillargues en 1781 mais il a dû y rester peu de temps car on ne voit, dans le registre paroissial, qu'une seule fois sa signature dans un acte du 08.11.1781 ; l'abbé Alphonse CAPION, dans son livre sur Baillargues, écrit (à la page 71 de son ouvrage) : "Le 15 octobre 1781, le vicaire EUZET trouve peu convenable les appartements qu'il occupe à l'hôtel de ville. Les consuls ne sont pas de cet avis, et, à sa demande de réparations, ils répondent : "Nous ne sommes pas obligés de vous fournir une maison particulière ; en reconnaissance de vos services réguliers, nous avons bien voulu vous céder quelques pièces dans l'hôtel de ville, mais non à titre définitif, si vous n'êtes pas content, allez avec le curé comme autrefois, le presbytère est assez grand pour loger curé et secondaire." ; il n'a pas dû apprécier la réponse car, peu après, il quitte Baillargues ; en effet, le 14.12.1781, il est mis en possession de la cure de Saint Etienne de Cazevieille, suite à la démission du curé Maxime MARTIN ; comme toujours, la mise en possession se fait par acte notarié et selon les formalités habituelles qui comprennent une "inspection" qui est, en fait, un état des lieux : "fait ouvrir et fermer le tabernacle, fait asseoir dans le choeur a la place destinée au curé, fait monter en chaire, conduit aux fons baptismeaux, fait sonner la cloche et autres formalités accoutumées" ; l'acte est passé en présence du "commissaire", le prieur des Matelles, Hiacinte GAUD, et de Jean COULONDRES (ménager de la métairie de la Roque) et Antoine REBOUL (ménager à Cazevieille) qui signent (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; le 26.12.1781, l'ancien curé Maxime MARTIN, qui demeure toujours à Cazevieille, fait du nouveau curé Jean Baptiste Louis EUZET, son procureur pour gérer toutes ses affaires ; l'acte est passé dans la cure de Cazevieille, en présence d'Antoine COLLET et de François REBOUL (ménagers de Cazevieille) qui signent avec Maxime MARTIN (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; le 16.07.1782, Maxime MARTIN place "sur la tête de Messire Jean Baptiste Louis AUZET" qui accepte, la somme de 5000 livres, à condition que la rente lui en soit payée pendant sa vie à raison de 8 % et par moitié de 6 mois en 6 mois, soit 400 livres par an en deux payements de 200 livres ; le premier payement se fera le 16.01.1783 ; il est aussi entendu qu'après le décès de Maxime MARTIN, le capital de 5000 livres appartiendra à Jean Baptiste Louis ; pour l'observation de ces mesures, les parties obligent et hypothèquent leurs biens présents et futurs ; l'acte est passé dans la maison curiale de Cazevieille, en présence de François et Antoine REBOUL (ménagers de Cazevieille, père et fils) qui signent avec les parties (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; un autre acte du 28.10.1782 précise l'origine de ces 5000 livres (un billet de 330 livres "fait par le sieur COLLET menager habitant a sa mettairie de Roubiac", billet dont se charge Jean Baptiste Louis à ses risques et périls, et 4 contrats de rente consentis par le diocèse de 1772 à 1775) ; ces 5000 livres permettaient le paiement d'une rente annuelle de 233 livres 10 sols à Maxime MARTIN ; cette rente est donc transportée sur Jean Baptiste Louis mais s'il devait ne pas payer à Maxime MARTIN "la dite rente" pendant 2 ans, le capital de 5000 livres reviendrait à Maxime MARTIN ; le premier paiement est prévu au 28.04.1783 (et non au 1er janvier comme il était indiqué à l'acte précédent - à noter que cet acte du 28.10.1782 n'annule pas explicitement l'acte du 16.07.1782 ; c'est une annulation de fait ! ; la manière dont l'acte est écrit fait supposer aussi que la rente à verser n'est plus de 400 livres mais de 233 livres 10 sols) ; l'acte est passé dans la maison curiale, en présence de Jean François VAQUIER (de sa métairie de Molière, à Saint-Jean-de-Cuculles) et François REBOUL (ménager de Saint-Jean-de-Cuculles) qui signent avec les parties (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; l'ancien curé n'a dû toucher que le premier paiement de sa rente, le 28.04.1783 car il est décédé le 15.10.1783 à Cazevieille, âgé d'environ 69 ans ; Jean Baptiste Louis est encore curé à Cazevieille en 1784 puis il devient le curé de Montferrier (la période reste à préciser) ; il refuse le serment républicain et émigre en Italie (avant le 12.07.1793, date de l'inventaire de son mobilier à Montferrier) ; le lieu de l'émigration reste à vérifier ; la vente de ses biens (en tant que "Biens nationaux provenant d'émigrés" a lieu le 8 germinal an 2 (28.03.1794) et lui-même est désigné comme "prêtre déporté" ; les biens vendus sont : "une maison, située à Montpellier, isle puid du Palais n° 432 (...), une maison, située à Montpellier isle Durand n° 138 (...)" et à Montferrier, une vigne avec des oliviers et arbres fruitiers et comprenant "une maison construite à neuf", une autre "maison et ferrajeu" (c'est-à-dire un champ pour faire du foin), un tinal, écurie et grenier à foin dans la section du faubourg des Barris, un champ, un lopin de terre, un ferrajeu avec des oliviers, une olivette, une terre herme, un champ avec des oliviers et un devois avec des chênes verts, un autre champ et herme et un autre champ et vigne (pour le détail de ces biens et de la vente, voir dans "Montpellier-1") ; il obtient une pension d'ecclésiastique (curé) d'un montant de 267 francs, indiquée dans le Tableau général et alphabétique des pensions à la charge de l'Etat, inscrites au trésor royal à l'époque du 1er septembre 1817 (Paris, Imprimerie royale - 1817) ; + 07.03.1823, à Montpellier "dans sa maison, rue Petit Scel" ; il est indiqué dans cet acte comme "prêtre, chanoine honoraire de la cathédrale de Montpellier" ; les déclarants du décès sont Jean Baptiste César SERANE (pharmacien, 38 ans) et Jean COUZIN (négociant, 48 ans), de Montpellier ; dans tous les actes, le patronyme est écrit AUZET. Montpellier. (génération 3 de la branche venue d'Aniane, au XVIIIe siècle) et Montferrier.


Marie Françoise (fa Jacques et Marie Jeanne COLLET) ° 22.01.1748, à Cazevieille ; sourde et muette de naissance ; dans son testament du 28.08.1786, son père lui lègue 1600 livres (au titre de la légitime paternelle) outre 400 livres (au titre de la légitime maternelle), en tant qu'héritière particulière, et il prévoit son entretien, logement et nourriture par l'héritier général et universel, son frère Fulcrand (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; les mêmes dispositions sont prévues dans le testament du 01.05.1787 de son père, testament qui annule le précédent (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; + 8 vendémiaire an 13 (30.09.1804), à Cazevieille

Marie Madelaine (fa Jacques et Marie Jeanne COLLET) ; ° 25.07.1749, à Cazevieille ; sourde et muette de naissance ; dans son testament du 28.08.1786, son père lui lègue 1600 livres (au titre de la légitime paternelle) outre 400 livres (au titre de la légitime maternelle), en tant qu'héritière particulière, et il prévoit son entretien, logement et nourriture par l'héritier général et universel, son frère Fulcrand (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; les mêmes dispositions sont prévues dans le testament du 01.05.1787 de son père, testament qui annule le précédent (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; + 18 frimaire an 14 (09.12.1805), à Cazevieille

Jacques (fs Jacques x Marie Jeanne COLLET) ° 03.04.1752, à Cazevieille (son père habitant la métairie de "Peyrebrunes") ; la date du baptême n'est pas indiquée mais c'est certainement le même jour ; p : Jacques EUZET (oncle paternel qui ne sait pas signer), m : Elisabeth COLLET (femme du sieur GARONE ; elle ne sait pas signer) ; bien qu'étant le fils aîné, il n'est qu'héritier particulier dans le testament que fait son père, le 28.08.1786 ; pour autant, celui-ci lui lègue "le mas de Peiresbrunes et celuy de Courtés avec tous les fonds en dependant" ; malgré cette formule générale, une vigne dite la vigne longue faisant partie du mas de Peyrebrune ne fait pas partie du legs ; de plus, Jacques doit verser 2000 livres à son frère Fulcrand, héritier universel et général (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; les mêmes dispositions sont prévues dans le testament du 01.05.1787 de son père, testament qui annule le précédent ; cependant, dans ce nouveau testament, les 2000 livres ne sont plus indiquées mais il sera tenu de payer à Jacques 2 EUZET (son oncle) ses droits de légitime paternels et maternels (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ;


Le mas de Peyrebrune : l'entrée du mas
(photo J.C.E., le 30.10.2002)

x Marie SOULAS, le 22.04.1788, à Viols-le-Fort ; Cm le 16.03.1788 : il est ménager "habitant en son domaine de Peirebrune, paroisse du causse de Cazevieille", quand il se marie ; elle se constitue 1200 livres dont 1000 réservées par son père dans son dernier testament et immédiatement payées (par Joseph SOULAS, frère de Marie) et 200 correspondant à la valeur de ses "dorures", sommes reconnues par Jacques EUZET pour son épouse comme privilège de dot ; les parties obligent leurs biens pour la sûreté de l'opération ; l'acte est fait et récité dans la cuisine de la maison de Joseph SOULAS, frère de Marie, en présence de Fulcrand EUZET (frère de Jacques, ménager habitant la métairie de Sueilles, à Cazevieille), Antoine COLLET (ménager habitant en son domaine de la Roubine, à Cazevieille), Marcelin RICOME (ménager habitant la métairie Le Paillas, à Viols-le-Fort), Joseph BURÉ fils (fabricant de bas, beau-frère de Marie), Jean Baptiste et Fulcrand SOULAS (frères, ménagers, cousins de Marie, habitant Viols-le-Fort), Jean PAUL (garde de Valène, habitant Murles, oncle de Marie), Joseph BURÉ (fabricant de bas, habitant Viols-le-Fort, parent de Marie) et Alexis SOULAS (aubergiste, habitant Viols-le-Fort, cousin de Marie) qui signent avec Jacques EUZET (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; le 30.08.1788, il reçoit de son frère Fulcrand 400 livres, plus les intérêts qui ont couru jusqu'à ce jour pour sa part dans la succession de leur mère, Marie Jeanne COLLET, décédée ab intestat ; l'acte notarié qui enregistre ce paiement indique qu'il a fallu que Jacques entame une instance devant la cour présidiale de Montpellier contre son frère, par exploit du 27 de ce mois ; il déclare avoir reçu de Fulcrand le montant des frais correspondants, soit une somme qui ne dépasse pas 10 livres ; l'acte est fait dans la maison d'Etienne Joseph JEANJEAN (ménager de Cazevieille), en sa présence et celle de Jean Antoine CANCEL, maréchal-ferrant du Château de Londres (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; le 26.09.1788, il règle les droits de légitime paternels et maternels de son oncle Jacques 2 EUZET, au nom de son père décédé (il en avait été chargé par le dernier testament de son père, Jacques 1 EUZET, reçu par le notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres, le 01.05.1787) ; cette légitime est estimée à 800 livres mais "le dit Jacques EUZET neveu n'étant pas en argent a proposé audit Jacques EUZET son oncle de prendre en payement une partie des biens fonds qui lui ont été légués par son dit feu père", ce qui a été consenti par son oncle ; en conséquence, il "baille" à son oncle qui l'accepte : "une maison appelée le mas de Courtés contenant cinq membres consistant en une cuisine, une chambre, deux crottes et une écurie à cochons", plus un parran et four, plus une pièce terre appelée le champ de la croix et une vigne au tènement du cros de Mortiers, tous ces immeubles au terroir de Cazevieille, quittes de tailles, censives et autres charges ; le total de ces immeubles étant estimés à 700 livres, il paye encore 100 livres (en espèces de cours) à son oncle pour aboutir à la somme de 800 livres ; quant aux intérêts, Jacques 2 (l'oncle) estime qu'ils ont été payés grâce à la nourriture et à l'entretien que son frère (Jacques 1) puis son neveu (Jacques) lui ont fourni jusqu'à ce jour ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Fulcrand ROUX (ménager) et Antoine CLAPAREDE (boulanger, habitant Viols) qui signent avec Jacques mais son oncle Jacques 2 ne sait pas signer (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; le 21 ventôse an II (11.03.1794), les héritiers de Jean SERANE, de Viols-le-Fort "baillent a titre d'afferme" ses propriétés à Viols à Jacques EUZET, "en conséquence des enchères et proclamations de l'adjudication" ; le domaine comprend maison, écurie, cave, jardin, champs, vignes, olivettes et devois ; sont exclus du bail deux appartements au rez-de-chaussée de la maison et deux champs ; le montant à payer annuellement est de 342 livres en deux paiements égaux, au 1er août et au 1er février ("vieux style") ; le bail est conclu pour trois ans ; une vérification de l'état des biens sera faite par deux experts : Antoine CLAPAREDE (pour les héritiers) et Pierre DEZEUZES (pour Jacques EUZET) ; l'acte est passé dans la maison où est décédé Jean SERANE, à Viols, en présence de Jacques ROUVEIROL (secrétaire greffier de la communauté de Viols) et Barthélémy MALZIEU (maréchal-ferrant de Viols) qui signent avec les parties qui savent signer (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; pour cette afferme, le 10 fructidor an II (27.08.1794) Jacques EUZET paye 171 livres en assignats ayant cours (ce qui correspond donc à la moitié du prix annuel) ; l'acte est passé dans la maison d'Antoine VAQUIER (mari d'Elisabeth SERANE et tuteur des enfants mineurs), en présence de Jacques ROUVEIROL (secrétaire greffier de Viols-le-Fort) et Joseph BURÉ (fabricant de bas de soie), les deux habitant de Viols-le-Fort qui signent avec les parties qui savent signer (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 26 frimaire an IV (17.12.1795), il paye aux héritiers de Jean SERANE 2093 livres 18 sols en assignats ayant cours et il est rappelé les 71 livres payées le 14 thermidor dernier (01.08.1795), "avec celle qui fut payée par ledit EUZET suivant la quittance du 18 germinal dernier" (07.04.1795), ce qui "forme l'entier payement de l'afferme de l'an III" ; il est aussi indiqué qu'ont été prélevées 106 livres "pour l'afferme de la maison dépendant du bien affermé laquelle dernière somme a été payée sans augmentation " ; (ces sommes montrent qu'il nous manque des éléments pour comprendre tous les termes de cette transaction) ; fait dans la maison du citoyen VAQUIER, à Viols, en présence de Jacques ROUVEIROL (secrétaire greffier de la présente commune) et Jacques SERANE (cultivateur à Viols) qui signent avec les parties qui savent signer (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 21 germinal an IV (10.04.1796), il paye encore aux héritiers de Jean SERANE 171 livres en assignats nationaux ayant cours ; l'acte est passé dans la maison d'Antoine VAQUIER (mari d'Elisabeth SERANE et tuteur des enfants mineurs), en présence de Jacques ROUVEIROL (secrétaire greffier de Viols-le-Fort) et Jacques SERANE (cultivateur à Viols-le-Fort) qui signent avec les parties qui savent signer (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 6 vendémiaire an V (27.09.1796), il paye 195 livres comme dernier règlement de son afferme aux héritiers SERANE ; l'acte est fait dans la maison d'André ROUVEIROLLI (un des héritiers par sa femme Anne SERANE, qui ne sait pas signer), en présence de Jacques ROUVEIROL (propriétaire foncier) et Paul SERVEL (cultivateur), les deux de Viols-le-Fort, qui signent ; à noter que pour cet acte, la signature de Jacques EUZET est plus simple, sans les fioritures qu'il ajoutait, jusque là, à la suite de son nom (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ;

La signature de Jacques EUZET
(le 11.03.1794)

le 5 vendémiaire an VIII (27.09.1799), Alexandre BRONDEL (de) ROQUEVAIRE (propriétaire foncier habitant Montpellier) "baille a titre de bail afferme" à Jacques EUZET et à Joseph JOULLIÉ, son domaine appelé Mujolan dans le terroir de Fabrègues, pour 6 ans au prix de 3000 francs par an, payables en deux paiements égaux dont le premier sera à faire le 27 du mois de thermidor et l'autre le 24 brumaire de chacune des années ; le propriétaire pourra exiger 300 cettiers blé touzelle (mesure de Montpellier) en représentation de la somme de 3000 francs ; le contrat est passé suivant 16 conditions et la caution de Jean Baptiste SOULAS, des Matelettes ; parmi ces conditions, on a : 1/ en plus de la somme, les fermiers donneront au propriétaire 300 oeufs, 8 paires de poulets gras, 6 paires de dindons gras et, s'ils nourrissent des cochons, un cochon, le tout chaque année ; 2/ le propriétaire mettra à disposition des fermiers 6 paires de boeufs, 6 charrues garnies, les instruments aratoires, les tonneaux, une cuve vinaire, la paille, plus à l'entrée du bail : 100 quintaux de foin et 100 quintaux de paille d'avoine, plus 2200 francs pour acheter 220 cettiers de blé touzelle pour ensemencer les terres, plus 10 cettiers d'avoine, plus 100 cettiers moitié seigle moitié touzelle (toujours mesure de Montpellier), le tout devant être rendu de même à la fin de la ferme, sauf les 2200 francs (à la place, les fermiers donneront 220 cettiers de blé touzelle) ; 3/ les fermiers prendront cette année la récolte de vin pendante aux vignes du domaine et laisseront celle de la dernière année ; 4/ le propriétaire reste chargé du bétail à laine mais il pourra les faire paître dans les bois, devois et garrigues du domaine la moitié de l'année et, en cas de mauvais temps, il sera enfermé dans les bergeries du domaine ; 5/ les fermiers pourront prendre du bois pour les outils aratoires (en prévenant le propriétaire) et pour leur chauffage (sans pouvoir toucher aux chênes blancs et verts) ;

Le château de Mujolan
(photo Gilluc)

6/ A l'entrée du bail, deux experts vérifieront l'état actuel des terres et donneront un rapport en double original à chacune des parties, ce qui permettra, à la fin, de payer par le propriétaire des bonifications ou par les fermiers des dédommagements, selon l'état final ; il sera aussi dressé un inventaire des outils et autres objets ; 7/ Les experts expliqueront aussi quelles terres sont en gueré(ts) à l'entrée en possession pour les laisser labourées à la sortie du bail, ... ; 8/ et 9/ Les fermiers seront tenus d'ensemencer chaque année pour les agneaux ... ; 10/ Les fermiers laisseront dépaître les agneaux dans les terres ensemencées jusqu'au 25 nivose pour autant qu'ils ne causent pas de préjudices ... ; 11/ Les fermiers sèmeront chaque année sur une partie des champs 10 cettiers de seigle où les brebis pourront dépaître jusqu'au 26 pluviose ... ; 12/ Les fermiers pourront ensemencer de la luzerne ... ; 13/ Les fermiers donneront aux vignes les soins nécessaires ... et rempliront les greniers à paille ... ; 14/ Les glands ramassés seront partagés par moitié (avec le propriétaire) ... ; 15/ Le propriétaire s'engage à faire les réparations nécessaires au logement dans les trois mois ... et jusqu'alors, il logera les fermiers dans sa maison de Fabrègues ... ; 16/ La gestion se fera en bon père de famille ... ; les parties (et Jean Baptiste SOULAS, de Viols-le-Fort, qui est caution) obligent et hypothèquent leurs biens (en particulier, le domaine de Peyrebrune pour Jacques EUZET) ; l'acte est fait dans une chambre de la maison du propriétaire en présence de deux témoins habitant Montpellier (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ;

Le domaine de Mujolan, aujourd'hui
(photo sur le site du domaine)

le 3 floréal an IX (23.04.1801) il contracte une obligation d'un montant de 600 francs auprès du notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, de Claret, acte qui se trouve dans son minutier mais qui est fait par le notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres ; cette somme de 600 francs est déclarée "pour prêt réel et effectif qu'il lui a fait en différentes fois et peu avant cet acte, en numéraires et bonnes espèces de cours" ; il s'engage à rembourser dans un an à compter de ce jour, sans intérêts jusque là et au taux légal au-delà ; il affecte et hypothèque les propriétés qu'il possède à Cazevieille et soumet ses biens aux rigueurs des tribunaux compétents jusqu'à concurrence de cette somme ; l'acte est passé dans la maison de la citoyenne Marie DOMBRAS, veuve MAUMEJAN, aux Matelles, en présence de Jean SABATIER et de Philippe CELLIER, agriculteurs aux Matelles, qui signent ; il rembourse cette somme "dans le courant du mois d'aout de 1802" ; selon un acte du même notaire, Jean Henri ROUX, du 11.06.1808 ; il est précisé que l'hypothèque qui avait été inscrite le 18 floréal an IX (08.05.1801) est levée ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Jean Denis VIGIÉ (bourgeois) et François ROUX (propriétaire foncier) qui signent avec les parties ; l'acte précise aussi qu'il habite au domaine de Peiresbrunes ; le 18 thermidor an X (06.08.1802), il vend à son frère Fulcrand une vigne et un devois au cros de Mortiers, à Cazevieille, pour 900 francs que celui-ci paye immédiatement ; Jacques se réserve la récolte pendante des raisins de la vigne ainsi que le bois de la coupe qui doit être faite sur le devois ; l'acte est passé à la métairie de Sueilles, en présence de Jean Joseph VIGIÉ (receveur des droits de l'enregistrement au bureau de Saint-Martin-de-Londres) et Jean Baptiste VIGIÉ (propriétaire foncier), habitant de Saint-Martin-de-Londres, qui signent avec les parties (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 12 messidor an XII (01.07.1804), il assiste et autorise son épouse qui vend une pièce de terre (bois) appelée de Massane (commune de Viols-le-Fort) à Antoine RICOME (du mas de Roussières, commune de Viols Laval) pour 1800 francs qui sont payés immédiatement ; elle est en la possession de Marie SOULAS suite au jugement rendu par le tribunal civil de l'arrondissement de Montpellier du 12 prairial an XII (01.06.1804) ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Jacques RICOME (de Roussières) et d'Antoine BELLOC (maçon de Saint-Martin-de-Londres) qui signent (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 14 messidor an XII (03.07.1804), il assiste et autorise son épouse qui vend une pièce de terre (devois), sur le territoire de Viols-le-Fort à Jacques RICOME (agriculteur de Viols-le-Fort) pour 800 francs qui sont payés immédiatement ; elle est en la possession de Marie SOULAS suite au jugement rendu par le tribunal civil de l'arrondissement de Montpellier du 12 prairial an XII (01.06.1804) ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence d'Antoine BELLOC (maçon de Saint-Martin-de-Londres) et Jean BERNARD (fabricant de bas de soie de Saint-Martin-de-Londres) qui signent (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 1er fructidor an XII (19.08.1804), René TONDUT (de Saint-Jean-de-Cuculles) lui accorde un prèt de 708 francs qu'il s'engage à rembourser dans 4 ans ; pour la sûreté de l'opération, il hypothèque ses biens immeubles situés à Cazevieille (maison, autres bâtiments, terres, champs, vigne, bois et devois) ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence Jean BERNARD (fabricant de bas de soie de Saint-Martin-de-Londres) et d'Antoine CELIÉ (agriculteur de Saint-Martin-de-Londres) qui signent avec les parties (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 20 brumaire an XIII (11.11.1804), il assiste et autorise son épouse qui vend une terre (en partie vigne) à Viols-le-Fort, laquelle est en la possession de Marie SOULAS suite au jugement rendu par le tribunal civil de l'arrondissement de Montpellier du 12 prairial an XII (01.06.1804), pour une somme de 250 francs, à Pierre ESTIVAL (de Viols-le-Fort) ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de François REBOUL (propriétaire foncier de Saint-Martin-de-Londres) et de Jean BESSEDE (agriculteur de Gabriac, commune du Mas-de-Londres) qui signent (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ;

le 27 fructidor an XII (14.09.1804), Jean François RICARD (propriétaire foncier demeurant au hameau des oliviers, commune de Baussel) lui loue pour 2 ans (du 1er vendémiaire an XIII ou 23.09.1804 jusqu'au dernier jour complémentaire de l'an XIV ou 18.09.1806), une paire de boeufs âgés de 8 ans ; l'un a le poil brun et l'autre le poil noir "avec des taches blanches en balzane supérieure" et de plus grande taille que le premier ; leur valeur convenue entre les deux parties est de 250 francs ; Jacques s'oblige à payer RICARD chaque année ainsi : "sept doubles décalitres bled touzelle belle et marchande passées deux cribles (ou dix quartes ancienne mesure de Cazevieille)" ; ces paiements auront lieu après chaque récolte annuelle ; Jacques s'oblige d'avoir soin des animaux en "bon ménager et père de famille" ; au cas où les boeufs viendraient à périr, la perte serait partagée par moitié entre les parties ; après l'expiration du bail, les boeufs seront à nouveau évalués amiablement par les parties ou par des experts nommés par eux ou par voie de justice ; si l'évaluation est supérieure ou inférieure à 250 francs, le surplus ou la perte sera partagé par moitié entre les parties ; pour l'exécution de ce contrat, Jacques oblige et hypothèque ses immeubles qu'il soumet aux rigueurs de la justice ; l'acte est passé à la métairie de Mascla, à Cazevieille, maison d'Antoine COLLET, en présence de Jean Baptiste ROUX et de Guillaume CAUSSE (agriculteurs à Cazevieille) qui signent avec les parties (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, de Claret) ; le 10 frimaire an XIII (01.12.1804), il loue "les herbages et ramages" de Peirebrunes à son frère Fulcrand, à l'exception du devois appelé le claux qui est près du domaine de Peiresbrunes ; le bail est prévu pour commencer le 12 prairial prochain (01.05.1805) et finir 5 ans plus tard, au même jour (01.05.1810), moyennant une rente annuelle de 114 francs, soit 570 francs sur 5 ans ; Fulcrand paye immédiatement ces 570 francs "en bonnes espèces d'argent et autre numéraire ayant cours" ; l'acte est fait à l'étude du notaire, en présence de Jean et Guillaume BERNARD (fabricants de bas de soie, habitant Saint-Martin-de-Londres) qui signent avec les parties (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; il est donc domicilié à Peyrebrune, au moins jusqu'en 1808 ; le 25.11.1811, il est domicilié à Viols-le-Fort quand il fait condamner F. TOURRIERE par le tribunal de commerce de Montpellier ; indiqué comme "marchand de chevaux", il n'a pas obtenu le paiement d'une lettre de change émise le 10.03.1811 et venue à échéance le 04.11.1811, pour un montant de 205 francs ; le tribunal condamne TOURRIERE à lui payer 252 francs (y compris les intérêts), la moitié dans un mois et demi et l'autre moitié dans trois mois, à compter de ce jour ; le 16.03.1820, il est toujours domicilié à Viols-le-Fort (jugement du tribunal civil concernant son fils Jacques Joseph) ; + 26.06.1828, à Viols-le-Fort. Viols-le-Fort

Marie Gracie (fa Jacques et Marie Jeanne COLLET) ° 11.03.1754, à Cazevieille ; x Marcelin RICOME " du masage de Roussieres" (paroisse de Viols), le 18.04.1781, à Cazevieille ; Cm le 09.02.1781 : son père lui donne 1800 livres qui doivent lui tenir lieu de légitime paternelle et maternelle, dont 1600 livres du chef paternel et 200 livres du chef maternel ; Jacques EUZET paye immédiatement cette somme et Marcelin RICOME, après l'avoir reçue en fait reconnaissance sur ses biens pour que ce montant soit un privilège de dot en faveur de Marie ; de son chef, Marie se constitue "100 livres moins un sol" pour l'évaluation de ses "dorures" ; les futurs époux déclarent ne vouloir donner aucun augment, cependant que Marcelin RICOME déclare que ses biens n'excèdent pas la valeur de 999 livres ; pour la sûreté de l'opération, ils obligent leurs biens ; l'acte est fait et récité au domaine de Sueilles, en présence de Jacques et Fulcrand EUZET (ménagers habitant Sueilles, frères de Marie, qui signent) et d'Antoine et Bernard Pascal COLLET (ménagers habitant le domaine de Roubiac, à Cazevieille, père et fils, respectivement oncle et cousin de Marie, qui signent) ; elle ne sait pas signer (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; dans son testament du 28.08.1786, son père lui confirme la donation de 1600 livres qu'il lui a faite et, à défaut, en faveur de ses enfants (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; les mêmes dispositions sont prévues dans le testament du 01.05.1787 de son père, testament qui annule le précédent (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; le 15.11.1788, est enterré "dans le caveau de la chapelle Notre Dame" de Viols-le-Fort (le procureur du roi ayant donné son accord), leur fils Joseph âgé d'environ 5 ans ; un autre de leurs enfants appelé aussi Joseph, âgé d'un an et demi, meurt à Viols le 17.08.1791 et est enterré "au devant de la porte de l'église" le 18.08.1791 ; le 06.01.1792, à Viols-le-Fort, naissance de leur fille Marie ; au baptême qui a lieu le 07.01.1792, le parrain est Fulcrand EUZET (oncle maternel) et la marraine, Marie RICOME (tante paternelle), cependant que Jacques EUZET, son frère, est également présent ; le 24.01.1793, son frère Fulcrand lui paye 700 livres (d'une part 200 livres restant de la succession de leur mère et 500 livres de supplément de légitime sur la succession de leur père, avec les intérêts jusqu'au 15.06.1792) ; Marcelin RICOME reçoit la somme pour elle et la lui réserve en privilège de dot ; les parties obligent et hypothèquent leurs biens ; l'acte est passé à la métairie de Camboux où demeure Marie Gracie, en présence de Jean DADRE (juge du tribunal de Saint Hypolite) et Pierre PRUNET (du mas de Camboux) qui signent avec Fulcrand EUZET (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 25 fructidor an XIII (12.09.1805), son mari fait un testament en sa faveur : il lui lègue "une pension annuelle et viagère de la somme de 300 francs", payable de 6 en 6 mois, par avance, à partir du jour de son décès ; il lui donne "la jouissance sa vie durant de la chambre au premier étage" de sa maison située à Viols-le-Fort ; ensemble "la jouissance pendant sa vie du lit avec toute sa garniture et de l'armoire ou garde robes qui sont dans ladite chambre ainsi que les autres meubles et effets à elle nécessaires pour l'entière garniture de la susdite chambre suivant son état" ; à cela s'ajoute la faculté de passer de la cuisine à la chambre (et inversement) et aussi de jouir de disposer à son plaisir de ce qu'il lui a donné sans être obligée d'en fournir cautionnement ou raison ; l'acte est passé dans la chambre au premier étage de sa maison à Viols, auprès du lit où Marcelin RICOME est détenu malade, en présence d'habitants de Viols-le-Fort : Fulcrand ROCQUES (instituteur), Vincent SERVEL (cordonnier), Jacques CAISERGUES (tisserand) et Barthélémy BURÉ (fabricant de bas de soie) qui signent ; Marcelin RICOME ne signe pas "à cause de la faiblesse de sa main" (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 05.11.1811, ses trois enfants, Jean RICOME (propriétaire foncier au mas de Cournon), Antoine RICOME (propriétaire foncier au mas du Rouquet) et Marie RICOME (femme de Joseph BOUGETTE, à Viols-le-Fort), vendent à leur cousin, Joseph RICOME (fils de Jean, au mas de Roussières), des terres à Cazarels, commune de Saint-Martin-de-Londres ; ces terres sont issues de la succession de Marcelin RICOME (mari de Marie Gracie EUZET) ; le prix est au total de 7534, 20 francs ; Marie Gracie ratifie cette vente à condition que les 3/5èmes de sa pension viagère lui soit payés dans les conditions prévues par ses trois enfants ; l'acte est passé au mas de Roussières, en présence de Joseph BALARD (propriétaire foncier à Viols-le-Fort) et Joseph LAVAL (agriculteur habitant la métairie de Roussières) qui signent (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; + 02.07.1818, à Viols-le-Fort, veuve de Marcelin RICOME, "décédée dans le domicile de Jean RICOME son fils" Viols-le-Fort

Fulcrand (fs Jacques et Marie Jeanne COLLET) ° ca 1756 (83 ans à son décès) ; il est l'héritier général et universel de son père par le testament de ce dernier, le 28.08.1786 ; grâce à cet acte, il devient donc le nouveau propriétaire du mas de Sueilles après le décès de son père ; par contre les mas de Peyrebrune et de Courtès sont légués à son frère Jacques mais si celui-ci devait mourir sans enfants, ces deux mas reviendraient à Fulcrand ; en ce qui concerne ses quatre frères et soeurs sourds et muets de naissance, il en aura la charge leur vie durant et il en sera l'héritier (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; les mêmes dispositions sont prévues dans le testament du 01.05.1787 de son père, testament qui annule le précédent (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; x Françoise ICARD 22.07.1788, aux Matelles ; Cm le 21.07.1788, en l'absence de la future mais en la présence de ses parents qui la représentent et "promettent de lui faire agréer ce présent mariage ; la dot est de 2399 livres 19 sols qui se décomposent en 100 livres moins un sol qui correspondent à l'estimation des "bagues et dorures" et que Fulcrand tient pour reçues ; pour le reste, il y a 2000 livres du chef paternel et 300 livres du chef maternel que Jean ICARD, le père de Françoise paye immédiatement "en bonnes espèces de cours" ; l'acte est passé dans la maison d'habitation de Fulcrand CAUSSE (marchand fabricant de bas de soie, oncle maternel de Françoise ICARD, à Saint-Martin-de-Londres), en présence de Jean Joseph VIGIÉ et Jean Baptiste VIGIÉ (bourgeois de Saint-Martin-de-Londres) qui signent avec les parties (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; le 30.08.1788, il paye à son frère Jacques 400 livres, plus les intérêts qui ont couru jusqu'à ce jour pour sa part dans la succession de leur mère, Marie Jeanne COLLET, décédée ab intestat ; l'acte notarié qui enregistre ce paiement indique qu'il a fallu que Jacques entame une instance devant la cour présidiale de Montpellier contre son frère, par exploit du 27 de ce mois ; Jacques déclare avoir reçu de Fulcrand le montant des frais correspondants, soit une somme qui ne dépasse pas 10 livres ; l'acte est fait dans la maison d'Etienne Joseph JEANJEAN (ménager de Cazevieille), en sa présence et celle de Jean Antoine CANCEL, maréchal-ferrant du Château de Londres (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; le 15.11.1790, Jean Antoine CANCEL assigne Fulcrand EUZET en demande de paiement du legs fait par Jacques EUZET (dans son dernier testament) à sa fille Marie Anne ; il agit en tant que maître des biens dotaux de Marie Anne (compte tenu de la constitution générale en sa faveur au Cm) ; à la suite de cette assignation, Fulcrand paye la somme demandée, ce qui est consigné dans un acte notarié du 22.11.1790 ; en fait, à la somme initiale de 1600 livres, s'ajoutent 111 livres 12 sols pour les intérêts et 4 livres 11 sols pour les frais d'assignation ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Pierre GARONE (fabricant de bas de soie) et François André PLAGNIOL (ménager), habitants de Saint-Martin-de-Londres (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; le 02.06.1791, Jean Antoine CANCEL, en tant que maître des biens dotaux de Marie Anne (compte tenu de la constitution générale en sa faveur au Cm), ainsi que Jean Baptiste EUZET, estiment que les sommes reçues, suite au testament de 1787 de leur père et beau-père ne suffisent pas pour leur droit de légitime et demandent, en conséquence, un supplément à Fulcrand EUZET, héritier de Jacques EUZET ; afin d'éviter un procès, les parties conviennent de transiger et un accord est conclu devant notaire ; les biens délaissés par Jacques EUZET font l'objet d'une estimation par des amis et il est convenu que 500 livres et les intérêts correspondants seront payées à chacun des demandeurs ; c'est ce que fait immédiatement Fulcrand EUZET, "en deniers et effets de cours sur table" ; pour la sûreté de l'opération, ils obligent et hypothèquent leurs biens ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Jean Joseph VIGIÉ (receveur des droits d'enregistrement au bureau de Saint-Martin-de-Londres, y habitant) et Jean PLAGNIOL (ménager de Notre-Dame-de-Londres) qui signent avec Jean Antoine CANCEL (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ;

le 07.10.1792, il emprunte 2000 livres à Fulcrand Pierre VIGIÉ (qui habite au mas du Caila, paroisse du Frouzet, canton de Saint-Martin-de-Londres) ; il s'engage à le rembourser dans 4 ans avec un intérêt de 5 % annuel ; le paiement se fait "en assignats de cours" ; ils obligent et hypothèquent leurs biens ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Fulcrand CAUSSE (négociant de Saint-Martin-de-Londres) et Jean Joseph VIGIÉ (receveur du droit d'enregistrement, à Saint-Martin-de-Londres), qui signent avec les parties (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 24.01.1793, il paye à sa soeur Marie Gracie 700 livres (d'une part 200 livres restant de la succession de leur mère et 500 livres de supplément de légitime sur la succession de leur père, avec les intérêts jusqu'au 15.06.1792) ; Marcelin RICOME, son beau-frère, reçoit la somme pour elle et la lui réserve en privilège de dot ; les parties obligent et hypothèquent leurs biens ; l'acte est passé à la métairie de Camboux où demeure Marie Gracie, en présence de Jean DADRE (juge du tribunal de Saint Hypolite) et Pierre PRUNET (du mas de Camboux) qui signent avec Fulcrand (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; il rembourse Fulcrand Pierre VIGIÉ le 14 floréal an II (03.05.1794) "en assignats nationaux ayant cours", ainsi que les intérêts correspondants ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence des mêmes témoins (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 5 prairial an III (24.05.1795), il constitue son procureur général et spécial pour comparaître devant les citoyens composant le bureau de paix du district de Béziers à l'effet de transiger, si faire se peut, pour la somme de 2200 livres qu'il entend rembourser à Jacques Léonard MONTAGNOL, de Bédarieux (suite à l'obligation faite devant le notaire Jean Henri ROUX, le 25.09.1792) à la charge d'en obtenir quittance ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Jean Joseph VIGIÉ (propriétaire foncier) et Fulcrand CAUSSE (négociant), habitants de "Martin-de-Londres" ; quatre observations : le saint (de Saint Martin) a disparu du nom de la commune, l'acte laisse en blanc le nom du procureur et Fulcrand ne signe pas ; par contre, l'acte est bien enregistré le 8 prairial et une livre est payée, cet acte ayant été précédé le 25 floréal an III (14.05.1795) par une procuration identique (en blanc) de MONTAGNOL pour être remboursé par Fulcrand EUZET (notaire Jean Henri ROUX de Martin-de-Londres) ; le 14 floréal an VIII (04.05.1800), il accorde un prêt de 100 francs à son frère Jean Baptiste (du Mas-de-Londres) ; l'acte est pasé en l'étude du notaire, en présence de Pierre Joseph VIGIÉ (receveur de l'enregistrement au bureau de Saint-Martin-de-Londres) et de Jean Baptiste VIGIÉ (propriétaire foncier de Saint-Martin-de-Londres) qui signent avec Fulcrand (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 18 thermidor an X (06.08.1802), son frère Jacques lui vend une vigne et un devois au cros de Mortiers, à Cazevieille, pour 900 francs qu'il paye immédiatement ; Jacques se réserve la récolte pendante des raisins de la vigne ainsi que le bois de la coupe qui doit être faite sur le devois ; l'acte est passé à la métairie de Sueilles, en présence de Jean Joseph VIGIÉ (receveur des droits de l'enregistrement au bureau de Saint-Martin-de-Londres) et Jean Baptiste VIGIÉ (propriétaire foncier), habitant de Saint-Martin-de-Londres, qui signent avec les parties (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 10 frimaire an XIII (01.12.1804), son frère Jacques lui loue "les herbages et ramages" de Peirebrunes, à l'exception du devois appelé le claux qui est près du domaine de Peiresbrunes ; le bail est prévu pour commencer le 12 prairial prochain (01.05.1805) et finir 5 ans plus tard, au même jour (01.05.1810), moyennant une rente annuelle de 114 francs, soit 570 francs sur 5 ans ; Fulcrand paye immédiatement ces 570 francs "en bonnes espèces d'argent et autre numéraire ayant cours" ; l'acte est fait à l'étude du notaire, en présence de Jean et Guillaume BERNARD (fabricants de bas de soie, habitant Saint-Martin-de-Londres) qui signent avec les parties (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 18 vendémiaire an XIV (10.10.1805), il achète à Marcelin RICOME (de Viols-le-Fort), la somme de 813 francs 72 centimes 1/2 que lui devait feu Jacques 2 EUZET (oncle de Fulcrand), selon une obligation passée devant le notaire CLAPAREDE, de Viols-le-Fort, le 19 frimaire an V (09.12.1796) ; cette obligation est due par les héritiers de Jacques 2 EUZET ; la vente et cession est faite pour le même montant que Fulcrand paye immédiatement ; Marcelin RICOME subroge Fulcrand EUZET à son droit, place, privilège et hypothèque ; l'acte est passé dans la maison de Marcelin RICOME, à Viols-le-Fort, en présence de Vincent SERVEL (cordonnier) et Jacques CAISERGUES (tisserand) qui signent avec le notaire et Fulcrand (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 15 pluviôse an XII (05.02.1804), propriétaire foncier, habitant son domaine de Sueilles, il prête 1171 francs à son frère Jean Baptiste, lequel s'engage à les lui rembourser le 15 fructidor prochain (02.09.1804) ; pour cela ce dernier hypothèque ses biens qui sont dans la commune du Mas-de-Londres et qui consistent en "batiments, bois et devois et autres terres cultes et incultes" ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Jean Joseph VIGIÉ (receveur des droits d'enregistrement au bureau de Saint-Martin-de-Londres, y habitant) et Jean Baptiste VIGIÉ (propriétaire foncier de Saint-Martin-de-Londres) qui signent avec Fulcrand (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; voir à l'article de Jean Baptiste EUZET (son frère), l'acte du 21.09.1823 qui concerne le remboursement du prêt du 15 pluviôse an XII (05.02.1804) entre les deux frères et l'affectation du paiement au règlement de la dot de sa fille Marie Angélique ; le 31.07.1824, il est fait référence à un acte du 14.05.1816 par lequel Auguste CROS a acquis de Philippe BROUSSE divers immeubles ; suite à une adjudication au prix de 3475 francs, CROS a payé aux créanciers de BROUSSE une somme de 2175 francs ; la différence, soit 1300 francs, il la paye en espèces d'argent ayant cours à Fulcrand EUZET, lequel s'engage à régler ce montant à BROUSSE ; pour la sûreté de l'opération, Fulcrand EUZET affecte et hypothèque au profit d'Auguste CROS, "son entier domaine dit de Siolhes consistant en maisons, batiments, terres, vignes, bois, devois et garrigues et leurs dépendances" ; il précise que "les hypothèques et inscriptions icelle comprise n'excèdent pas 9000 francs et que les reprises dotales de Jeanne ou Françoise ICARD sa femme n'excèdent pas 6000 francs" (notaire Fulcrand Mathieu TIOCH, de Montpellier) ; le 31.07.1824, il paye 900 francs à Jean Louis Frédéric BALAGUIER (avocat à Montpellier), somme due suite à l'obligation du 09.08.1822 (notaire Fulcrand Mathieu TIOCH) ; Fulcrand déclare que ces 900 francs sont "des mêmes deniers qu'il a reçus du sieur Auguste CROS" (propriétaire foncier, à Saint-Jean-de-Cuculles) suivant acte passé ce jour ; cette déclaration est faite à l'effet par CROS d'être subrogé à l'hypothèque et inscription dudit BALAGUIER, au prorata de ces 900 francs ; pour le restant, BALAGUIER accorde à EUZET un délai de 6 mois à compter de ce jour ; l'acte est passé à l'étude du notaire où signent les parties (notaire Fulcrand Mathieu TIOCH, de Montpellier) ; le 27.03.1826, Antoine VALETTE (cultivateur en Lozère au lieu de Giraldès, commune d'Arzenc) donne main levée de l'inscription hypothécaire prise à son profit au bureau des hypothèques de Montpellier le 03.09.1821, suite à un jugement du Tribunal de commerce de Mende (Lozère), le 02.07.1821, contre Fulcrand EUZET ; l'acte est passé dans la maison de Jean Antoine CANCEL (maréchal à forge et propriétaire au Mas-de-Londres), en présence de Jacques Amans CANCEL (maréchal à forge et propriétaire au Mas-de-Londres) et Antoine ROUSSEL fils (propriétaire au Causse-de-la-Selle) qui signent avec les parties (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 16.01.1826, il reçoit de son gendre, Jean Louis JEAN, la somme de 1460 francs, suite à l'acte du 21.09.1823 (voir à l'article de son frère Jean Baptiste), somme équivalente payée par Fulcrand, acompte des 2400 francs pour la dot de sa fille Marie Angélique ; il tient quitte son gendre (Marie Angélique est morte en 1823) ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Jean Louis JULLIAN (instituteur et propriétaire) et Jean GRAL (fabricant de bas de soie), les deux de Saint-martin-de-Londres, qui signent avec les parties (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 25.06.1826, son beau-frère Jean François PEPIN (propriétaire foncier au Triadou) lui accorde un prêt de 1237 francs que Fulcrand s'engage à rembourser dans deux ans à compter de ce jour ; pour la sûreté de l'opération, il hypothèque ses biens, à Cazevieille qui consistent en "maison et autres batiments, terres, champs, vignes, jardin, bois et devois" ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Jean Louis JULLIAN (instituteur et propriétaire foncier) et Fulcrand Jean BOUGETTE (fabricant de bas de soie et propriétaire foncier), les deux demeurant à Saint-Martin-de-Londres, qui signent avec les parties (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ;

le 26.03.1829, il accorde à Henry, son fils le plus jeune (agriculteur, domicilié à Sueilles, absent) une procuration générale et spéciale pour vendre en son nom "tout ou en partie du domaine de Suelhes et tous autres immeubles dont il a la propriété, le tout situé sur le territoire de la commune de Cazevieille ou de celle du Mas de Londres" ; de même, il lui donne pouvoir en ce qui concerne Françoise ICARD, pour traiter et transiger avec Jacques ICARD (frère de Françoise) dans l'instance pendante devant le tribunal de première instance de Montpellier, pour la demande qu'elle a faite, en nullité pour cause de lésion de plus du tiers dans la succession de leurs parents, Jean Baptiste ICARD et Anne Jeanne CAUSSE ; l'acte est fait au domaine de Roubiac, maison COLLET, en présence de François ROUX et Jean Baptiste Antoine COLLET, propriétaires fonciers, qui signent avec Fulcrand (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 26.03.1829, il fait son testament, sain d'esprit et il signe ; il lègue à son épouse "la jouissance pendant sa vie durant d'une chambre dans son dit domaine de Sueilles à son choix avec le passage pour aller et revenir à ladite chambre garnie et meublée des meubles et effets selon son état de fortune comme aussi il lui donne la faculté de prendre du bois au bucher, des herbes au jardin, des raisins aux vignes et des fruits, le tout pour son usage personnel pour jouir et prendre possession de tout le dessus de suite après sa mort" ; il lègue "en préciput et hors part non sujet à rapport à Henry EUZET, son fils le plus jeune (dont il fait son légataire), le quart en propriété de ses entiers biens" qu'il délaissera à son décès (meubles, immeubles, noms, droits, voix, raisons et actions) ; il en aura possession et jouissance après sa mort, à charge de payer à Marie (sa fille aînée) et Françoise Henriette (sa fille la plus jeune), ses soeurs, à chacune 300 francs, somme qui sera payée un an après son décès, sans intérêts jusqu'alors ; l'acte est passé à la métairie de Roubiac, à Cazevieille, maison des sieurs et demoiselles COLLET, frères et soeurs, en présence de Jean Henri ROUX (notaire de Saint-Martin-de-Londres) et de François ROUX (propriétaire foncier), de Jean Baptiste Antoine COLLET et Fulcrand COLLET, propriétaires fonciers de Cazevieille, qui signent (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; suite à la procuration du 26 mars, le 08.04.1829, Henri EUZET vend pour son père, une vigne à Joseph, Paulin, Casimir, marquis de GÉVAUDAN, située au tenement du cros de Mortiès, section A, n° 27 et 28, contenant 83 ares (4 seterées 15 dextres ancienne mesure locale) ; cette vigne confronte du levant, notamment, le dit marquis qui est aussi propriétaire de la métairie de la Figarède ; la vigne est ainsi décrite : "une vigne ci-devant partie en champ actuellement se trouvant une partie en vigne depuis environ 6 ans et l'autre partie plantée aussi en vigne de cette année" ; il y a aussi des oliviers sur ce terrain ; le prix est de 850 francs, somme qui sera payée audit EUZET "ou à ses créanciers d'après la distribution qui sera faite du prix de la présente vente sur un ordre volontaire ou judiciaire et ce avec l'intérêt à raison de 5 % l'an à dater du 1er octobre prochain de la présente année" ; la possession et jouissance est prévue au 01.10.1829, après la récolte pendante ; l'acte est fait à la métairie de la Figarède, en présence de François et Jean Jacques ROUX (frères, propriétaires fonciers à Cazevieille) qui signent avec les parties (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 17.10.1831, il vend directement à Joseph Henri ROUX (cultivateur à la métairie de Courtès, à Cazevieille) deux immeubles : 1/ "une terre labourable" présentement herme appelée de Courtès, section B, n° 1, contenant environ 18 ares (3 quartons 15 dextres), "ladite terre etant close de murailles à pierre sèche mais en mauvais état appelée vulgairement le champ de la croix" ; cette terre confronte du levant et du midi M. de GÉVAUDAN ; 2/ "une maison inhabitée contenant plusieurs pièces cour et autres aisances", le tout en très mauvais état, "ainsi qu'une terre labourable" où il y a des noyers près ladite maison, section B, n° 21 et 22, contenant ensemble 2 ares (7 dextres) qui confronte le sieur ROUX, père de l'acquéreur ; le prix est de 400 francs, somme que Fulcrand a reçue avant cet acte, en bonnes espèces d'argent ayant cours ; une quittance est délivrée ; ici intervient son épouse, Françoise ICARD, à raison de sa constitution dotale (son Cm et aussi référence à un acte reçu par Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, le 23.04.1815, ainsi qu'à un acte reçu par le notaire FAVAS, de Montpellier, "il y a environ deux ans") ; elle donne main levée à l'inscription légale qu'elle a sur les biens de son mari, en ce qu'elle porte ou pourrait porter sur les propriétés ci-dessus ; les parties font les soumissions de droit ; l'acte est fait dans la maison de François ROUX (oncle de l'acquéreur), en présence de Jean Louis JEAN aîné et Bernard Pascal COLLET aîné, tous propriétaires fonciers, à Cazevieille qui signent avec les parties, sauf Françoise ICARD qui ne sait pas (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; il reste propriétaire du mas de Sueilles jusqu'au jugement d'adjudication du tribunal civil de Montpellier du 25.08.1834 ; fermier pour les RICOME (nouveaux propriétaires de ce mas) à partir du bail du 30.12.1834, jusqu'à sa mort (voir les détails en
"suite 2") ; le 18.05.1837, il consent à la radiation de l'inscription au livre des hypothèques contre François ROUX, tuteur de ses frères sourds et muets, François et Jean Jacques EUZET (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; + 28.11.1839, au mas de Sueilles ; son décès marque la fin des EUZET à Sueilles et à Cazevieille.

La signature de Fulcrand EUZET
(le 18.05.1837)

François (fa Jacques et Marie Jeanne COLLET) ° 09.04.1757, à Cazevieille ; sourd et muet de naissance ; célibataire ; agriculteur ; dans son testament du 28.08.1786, son père lui lègue 1600 livres (au titre de la légitime paternelle) outre 400 livres (au titre de la légitime maternelle), en tant qu'héritier particulier, et il prévoit son entretien, logement et nourriture par l'héritier général et universel, son frère Fulcrand (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; les mêmes dispositions sont prévues dans le testament du 01.05.1787 de son père, testament qui annule le précédent (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; + 19.02.1835, au mas de Sueilles de Cazevieille ; François ROUX, de Cazevieille était son tuteur (ainsi que celui de son frère Jean Jacques, également sourd-muet), comme on le voit dans un acte du 18.05.1837 ; dans cet acte passé devant le notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles, François TEULON déclare agir "en sa qualité de tuteur légal de Félix François TEULON, son fils mineur, seul et unique héritier de M. François ROUX, son grand-père, propriétaire quand vivait demeurant dans la même commune de Cazevieille, tuteur desdits enfants François et Jean Jacques EUZET, sourds-muets, lequel exposant que par procès verbal tenu devant le juge de paix du canton des Matelles, M. François ROUX fut nommé tuteur desdits EUZET sourds-muets, que néanmoins ces derniers n'ayant jamais possédé ni un droit ni aucun objet mobilier ni immobilier, le sieur François ROUX, leur tuteur, n'a jamais eu lieu à administrer ni à gérer pour leur compte, d'où suit que son administration a été nulle, et par conséquent que le sieur TEULON en sa qualité de tuteur de son fils mineur n'a aucun compte à rendre audit sieur Fulcrand EUZET, héritier desdits EUZET ses frères sourds-muets" ; François TEULON demandait donc la radiation de l'inscription au bureau des hypothèques de Montpellier prise contre Françoix ROUX à ce titre de tuteur ; cette radiation fut accordée par Fulcrand EUZET, seul héritier de ses deux frères, acte passé dans la maison de François TEULON, à Cazevieille [à noter que les dates de naissance de Jean Jacques et de François EUZET indiquées dans l'acte notarié sont inexactes].

Jean Baptiste (fs Jacques et Marie Jeanne COLLET) ° 10.11.1758, à Cazevieille ; b 12.11.1758 : p. Jean EUZET (oncle), m. Marianne EUZET (tante) ; cultivateur, propriétaire foncier ; x Françoise BOUVIER, le 20.09.1786 ; Cm le 30.08.1786 ; le père de Jean lui donne 1600 livres payables en trois ans à compter de ce jour, cependant que l'oncle de Françoise (Antoine BOUVIER, "curateur à conseil") donne à sa nièce le quart de ses biens pour une valeur de 599 livres 19 sols, elle même ayant des biens pour une valeur de 280 livres ; elle fait de son mari son procureur spécial et général sur ses biens qui auront privilège de dot et qui sont constitués de biens fonds ; ils obligent et hypothèquent leurs biens ; l'acte est fait et récité à la métairie de Sueilles, en présence de Pierre Fulcrand ROUX et d'Etienne Joseph JEANJEAN, bourgeois habitant Cazevieille (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; dans son testament du 28.08.1786, son père lui lègue 1600 livres, en tant qu'héritier particulier (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; il ne sait pas signer ; son père prévoit les mêmes dispositions en sa faveur dans son nouveau testament du 01.05.1787 (en fait la confirmation de la donation de 1600 livres faite lors de son contrat de mariage), testament qui annule le précédent (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; le 11.10.1787, il est ménager et habite la commune du Château de Londres "ou Saint gérard du Castel quartier du mas d'Allegre" ; il déclare avoir reçu de son frère Fulcrand 2000 livres en louis d'or écus blancs et monnaie de cours en paiement de 1600 livres léguées par leur père dans son dernier testament (et la même somme qu'il lui constitua dans son Cm) et de 400 livres au titre de ses droits de légitime maternels (ces 400 livres formant la première partie des droits en question se montant à 2000 livres) ; il déclare avoir reçu les intérêts de cette somme en bonnes espèces de cours ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Jean Joseph VIGIÉ et François PLAGNIOL, fabricants de bas de soie, habitant Saint-Martin-de-Londres (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; le 18.09.1789, son beau-frère, Antoine BOUVIER, lui vend pour 1225 livres les biens fonds, situés au Castel, hérités de son père (André BOUVIER) ; Jean s'engage à le payer en trois fois : 400 livres le 11.11.1790, 400 livres le 11.11.1791 et 425 livres le 11.11.1792, avec l'intérêt sur le pied du denier 20 ; dans cet acte, Jean est indiqué comme ménager, habitant au château de la Roquette ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Jacques ROUVEIROL (fabricant de bas de soie) et Hugues BOURDIOL (muletier de Viols) qui signent avec Antoine BOUVIER (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; le 15.11.1790, il fait un partage de biens, au Castel, avec Pierre BOUVIER, son autre beau-frère (les deux héritiers d'André BOUVIER, Jean EUZET de par son épouse, Françoise BOUVIER) ; deux experts sont choisis par les parties pour définir les parts respectives avec leurs contenances ; la part de Françoise BOUVIER et de son mari Jean Baptiste EUZET comprend un grand tènement appelé le Brézil et trois pièces terre mais, comme cette part est plus importante que celle attribuée à Pierre BOUVIER, il est arrêté que Jean EUZET devra payer 500 livres à Pierre BOUVIER ; il lui paye immédiatement ces 500 livres ; les parties déclarent que les pièces partagées sont d'une valeur de 4830 livres ; par ailleurs, deux pièces de terre hermes situées au Puech haut n'ont pu être délimitées et restent donc hors partage, leur valeur étant de 30 livres ; pour la sûreté de l'opération, les parties obligent leurs biens ; dans cet acte, Jean est indiqué comme travailleur, habitant au château de la Roquette ; l'acte est passé dans une chambre de la maison de Jacques CANCEL (maréchal-ferrant au Castel, qui assiste) et en présence de François BALARD (praticien à Saint-Martin-de-Londres) qui signent ; les parties ne signent pas (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; le 02.06.1791, Jean Antoine CANCEL, en tant que maître des biens dotaux de Marie Anne (compte tenu de la constitution générale en sa faveur au Cm), ainsi que Jean Baptiste EUZET, estiment que les sommes reçues, suite au testament de 1787 de leur père et beau-père ne suffisent pas pour leur droit de légitime et demandent, en conséquence, un supplément à Fulcrand EUZET, héritier de Jacques EUZET ; afin d'éviter un procès, les parties conviennent de transiger et un accord est conclu devant notaire ; les biens délaissés par Jacques EUZET font l'objet d'une estimation par des amis et il est convenu que 500 livres et les intérêts correspondants seront payées à chacun des demandeurs ; c'est ce que fait immédiatement Fulcrand EUZET, "en deniers et effets de cours sur table" ; pour la sûreté de l'opération, ils obligent et hypothèquent leurs biens ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Jean Joseph VIGIÉ (receveur des droits d'enregistrement au bureau de Saint-Martin-de-Londres, y habitant) et Jean PLAGNIOL (ménager de Notre-Dame-de-Londres) qui signent avec Jean Antoine CANCEL (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ;

le 27.11.1791, il reçoit 132 livres de Jean Baptiste SOULAS (bourgeois de Viols-le-Fort) ; cette somme vient en paiement, d'une part pour les herbages qu'il lui avait affermés verbalement en 1790 (montant : 126 livres) et, d'autre part pour le montant de 6 "sonnettes" qu'il avait vendues au berger de SOULAS (montant : 6 livres) ; à défaut de paiement, il avait dû le poursuivre en jugement du tribunal de district de Montpellier ; cet acte notarié a donc mis fin à la procédure ; Jean Baptiste SOULAS est tenu quitte pour cette somme et pour les dépens payés au procureur de Jean EUZET ; l'acte est fait dans l'étude du notaire, en présence de Joseph ROÜEL (ménager) et Paul SERVEL (garde bois), de Viols qui signent avec SOULAS ; dans cet acte, Jean est indiqué comme ménager habitant du château de la Roquette (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; le 14 floréal an VIII (04.05.1800), il est agriculteur au Mas-de-Londres et son frère Fulcrand lui accorde un prêt de 100 francs ; l'acte est pasé en l'étude du notaire, en présence de Pierre Joseph VIGIÉ (receveur de l'enregistrement au bureau de Saint-Martin-de-Londres) et de Jean Baptiste VIGIÉ (propriétaire foncier de Saint-Martin-de-Londres) qui signent avec Fulcrand (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; agriculteur au Mas-de-Londres, le 3 prairial an X (23.05.1802), il achète pour 270 francs un cheval à Antoine DARNIS (cordonnier à Saint-Martin-de-Londres) et s'engage à le payer le 22 fructidor prochain (09.09.1802) et pour cela, il hypothèque ses biens situés dans la commune du Mas-de-Londres ; les cheval est ainsi désigné : "poil rouge, agé de trois ans, taille d'un mètre trois mille trois cents quatre vingt quatorze millimètres ou environ" ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Jean Joseph VIGIÉ (receveur des droits de l'enregistrement, bureau de Saint-Martin-de-Londres) et Jean Baptiste VIGIÉ (propriétaire foncier à Saint-Martin-de-Londres) qui signent avec DARNIS (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; cultivateur au Mas-de-Londres, le 25 vendémiaire an XI (17.10.1802), il emprunte 288 francs à Jean THEROND (du hameau de Gabriac, commune du Mas-de-Londres) et s'oblige à les rembourser pour le 28 thermidor prochain (16.08.1803) et pour cela, il hypothèque ses biens situés dans la commune du Mas-de-Londres ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence d'Antoine BELLOC (garçon maçon) et d'Etienne RAISON (cultivateur) qui signent (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; agriculteur au Mas-de-Londres, le 17 vendémiaire an XII (10.10.1803), il paye 336 francs à Jean OLLIÉ (propriétaire foncier, à Saint-Martin-de-Londres) pour l'achat d'une mule, "poil noir, museau chatain, agée de trois ans, taille d'un mettre environ" et il s'engage à en payer le prix le 27 thermidor de la présente année (15.08.1804) ; il déclare l'avoir reçue et pour cela, il hypothèque ses biens situés dans la commune du Mas-de-Londres ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de François ROUX (agriculteur) et Etienne RAISON (cultivateur) habitant Saint-Martin-de-Londres, qui signent (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 15 pluviôse an XII (05.02.1804), il emprunte 1171 francs à son frère Fulcrand (propriétaire foncier, habitant son domaine de Sueilles) et s'engage à les lui rembourser le 15 fructidor prochain (02.09.1804) ; pour cela il hypothèque ses biens qui sont dans la commune du Mas-de-Londres et qui consistent en "batiments, bois et devois et autres terres cultes et incultes" ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Jean Joseph VIGIÉ (receveur des droits d'enregistrement au bureau de Saint-Martin-de-Londres, y habitant) et Jean Baptiste VIGIÉ (propriétaire foncier de Saint-Martin-de-Londres) qui signent avec Fulcrand EUZET (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 17 thermidor an XIII (05.08.1805), il emprunte 792 francs à Guillaume SOULAS (propriétaire à Viols-le-Fort) et s'engage à les lui rembourser dans trois ans ; pour cela il hypothèque ses biens qui sont dans la commune du Mas-de-Londres et qui consistent en ""maison et autres batiments, terres labourables, vignes, bois et devois" ; l'acte est passé dans la maison de SOULAS, en présence de Joseph BURÉ (fabricant de bas de soie) et Jacques CAISERGUES (tisserant), de Viols-le-Fort, qui signent avec SOULAS (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 24 fructidor an XIII (11.09.1805), il emprunte 480 francs à Pierre PIOCH (maréchal-ferrant de Saint-Martin-de-Londres) et s'engage à les lui rembourser le 13 fructidor an XIV (31.08.1806) ; pour cela, il hypothèque ses biens qui sont dans la commune du Mas-de-Londres et qui consistent en ""maison et autres batiments, terres labourables, vignes, bois et devois" ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Pierre et François Etienne NOURRIT (agriculteurs de Saint-Martin-de-Londres) qui signent avec PIOCH (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 14.09.1806, il emprunte 288 francs à Jean RATIER (agriculteur de Notre-Dame-de-Londres) et s'engage à les lui rembourser dans le courant du mois d'août 1807 ; pour cela il hypothèque ses biens qui sont dans la commune du Mas-de-Londres et qui consistent en "maison et autres batiments, terres labourables, vignes, bois et devois" ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence d'Antoine REBOUL (propriétaire foncier) et Jean FAVIER (aubergiste), de Saint-Martin-de-Londres, qui signent avec RATIER (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 04.09.1808, avec son épouse, il baille à titre de ferme à Fulcrand REBOUL (agriculteur au Mas-de-Londres), "tous les herbages et ramages des bois et devois que les dits EUZET et BOUVIÉ jouissent et possèdent dans la commune du Mas-de-Londres" ; le bail est pour 6 ans de ce jour et finissant le 04.09.1814, pour un prix de 100 francs par an, soit 600 francs au total que REBOUL paye immédiatement et dont il est fait quittance ; plusieurs conditions accompagnent ce contrat : 1/ "les charges du gouvernement"sont payées par EUZET et BOUVIÉ, 2/ ceux-ci sont tenus de faire exploiter le bois qui se trouve dans les biens affermés, de ce jour au 29.09.1809 et de "faire bois net de toute broussaille (...), 3/ de laisser tous les ans la moitié des terres labourables (...) pour les passages du troupeau des bêtes à laine, une fois d'un côté et une fois de l'autre, 4/ REBOUL pourra faire dépaître son troupeau de bêtes à laine dans les terres labourables après les récoltes, sans cependant que lesdits EUZET et BOUVIÉ puissent être privés de pouvoir faire dépaître leurs gros bestiaux comme boeufs et mules ; pour la sûreté de l'opération, les parties ont fait toutes les promesses et soumissions de droit ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Fulcrand COULET (fabricant de bas de soie) et Jean BOUGETTE (agriculteur) habitants de Saint-Martin-de-Londre, qui signent avec REBOUL, les autres parties ne sachant le faire (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 18.09.1814, Jean RATIER cède et transporte la créance de 288 francs qu'il a sur Jean EUZET (selon l'obligation du 14.09.1806, chez le même notaire) sur Jacques ALLEGRE (cultivateur au Mas-de-Londres) ; ce dernier lui paye immédiatement les 288 francs et est subrogé dans ses droits pour récupérer cette créance ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Jean BERNARD et de Fulcrand Jean BOUGETTE (fabricants de bas de soie, de Saint-Martin-de-Londres) qui signent avec RATIER (celui-ci signe RATIÉ) ; Jacques ALLEGRE ne sait pas signer (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ;

le 21.09.1823, avec son épouse dûment assistée et autorisée, et avec sa fille Marie, assistée et autorisée par son mari, Jacques ALLEGRE, il "baille a titre de ferme et a prix d'argent" à Jean Louis JEAN (propriétaire foncier au Mas-de-Londres), des "herbages et ramages des bois, devois et garrigues", au Mas-de-Londres ; les bailleurs se réservent la faculté de faire dépaître leurs gros bestiaux dans les biens affermés ; la ferme est faite pour 8 années au prix annuel de 120 francs, soit 960 francs au total ; dans le même acte, il vend à Jean Louis JEAN "la coupe d'un bois taillis essence chene vert et blanc", appelée le brésil, au Mas-de-Londres, pour être exploitée dans le cours d'une année, "en père de famille et à l'usage du pays conformément aux ordonnances et lois forestières", le tout pour 500 francs ; cette somme ajoutée au bail arrivant à un total de 1460 francs, les bailleurs et vendeurs demandent que le paiement en soit fait à Fulcrand EUZET (frère de Jean Baptiste) pour rembourser le prêt consenti le 15 pluviôse an XII (05.02.1804), plus exactement 1171 francs pour le capital et 289 francs pour les intérêts ; par ailleurs, comme Fulcrand EUZET s'est engagé à payer 1460 francs de dot à sa fille Marie Angélique (mariée à Jean Louis JEAN, Cm du 08.11.1821, notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres), cette somme y sera consacrée, au profit de Marie Angélique ; l'acte est passé en l'étude du notaire, en présence de Jean Louis JULLIEN (instituteur et propriétaire) et Antoine BOUDON (propriétaire agriculteur) de Saint-Martin-de-Londres qui signent avecJean EUZET, Louis JEAN et Fulcrand EUZET, les seuls à savoir signer (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; + 21.04.1833, au Mas-de-Londres où il est domicilié (l'acte indique le décès de "Jean EUZET, veuf de Françoise BOUVIÉ")
Le Mas-de-Londres (branche venue de Cazevieille, au XVIIIe siècle)

Jean Jacques (fs Jacques et Marie Jeanne COLLET) ° 07.02.1761, à Cazevieille ; sourd et muet de naissance ; célibataire ; agriculteur ; dans son testament du 28.08.1786, son père lui lègue 1600 livres (au titre de la légitime paternelle) outre 400 livres (au titre de la légitime maternelle), en tant qu'héritier particulier, et il prévoit son entretien, logement et nourriture par l'héritier général et universel, son frère Fulcrand (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; les mêmes dispositions sont prévues dans le testament du 01.05.1787 de son père, testament qui annule le précédent (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; + 13.01.1837, au mas de Sueilles de Cazevieille ; François ROUX, de Cazevieille était son tuteur (ainsi que celui de son frère François, également sourd-muet), comme on le voit dans un acte du 18.05.1837 ; dans cet acte passé devant le notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles, François TEULON déclare agir "en sa qualité de tuteur légal de Félix François TEULON, son fils mineur, seul et unique héritier de M. François ROUX, son grand-père, propriétaire quand vivait demeurant dans la même commune de Cazevieille, tuteur desdits enfants François et Jean Jacques EUZET, sourds-muets, lequel exposant que par procès verbal tenu devant le juge de paix du canton des Matelles, M. François ROUX fut nommé tuteur desdits EUZET sourds-muets, que néanmoins ces derniers n'ayant jamais possédé ni un droit ni aucun objet mobilier ni immobilier, le sieur François ROUX, leur tuteur, n'a jamais eu lieu à administrer ni à gérer pour leur compte, d'où suit que son administration a été nulle, et par conséquent que le sieur TEULON en sa qualité de tuteur de son fils mineur n'a aucun compte à rendre audit sieur Fulcrand EUZET, héritier desdits EUZET ses frères sourds-muets" ; François TEULON demandait donc la radiation de l'inscription au bureau des hypothèques de Montpellier prise contre Françoix ROUX à ce titre de tuteur ; cette radiation fut accordée par Fulcrand EUZET, seul héritier de ses deux frères, acte passé dans la maison de François TEULON, à Cazevieille [à noter que les dates de naissance de Jean Jacques et de François EUZET indiquées dans l'acte notarié sont inexactes].

Jeanne (fa Jacques et Marie Jeanne COLLET) ° v. 1767 ? ; + aux Matelles - à vérifier ; + avant le 28.08.1786 (date du testament de Jacques EUZET où elle n'est pas indiquée).

Genevieve (fa Jacques et Marie Jeanne COLLET) ° 10.06.1763 ; b 11.06.1763, à Cazevieille ; p : Jean EUZET (qui ne sait pas signer), m : Genevieve BOURGOIN (femme de Jean JEAN), le pére étant absent ; soeur jumelle d'Elisabeth ; + avant le 28.08.1786 (date du testament de Jacques EUZET où elle n'est pas indiquée).

Elisabeth (fa Jacques et Marie Jeanne COLLET) ° 10.06.1763 ; b 11.06.1763, à Cazevieille ; p : Jean SERANE (maçon de Viols-le-Fort), m : Jeanne ROUX (femme du sieur COLLET de Roubiac, "grand-mère de la baptisée" ; elle ne sait pas signer), le père étant absent ; est présent et signe avec le parrain : François REBOUL (de Touriere) ; l'acte indique la seule date de baptême du 11 mais on ne peut qu'aligner sur ce qui est indiqué pour l'acte de sa soeur jumelle Genevieve ; + avant le 28.08.1786 (date du testament de Jacques EUZET où elle n'est pas indiquée).


Marie Anne ou Marianne (fa Jacques et Anne COLLET) ° 18.08.1771, à Cazevieille ; b le 22.08.1771, p : Jacques EUZET ("son frère consanguin"), m : Marion EUZET ("sa soeur") ; dans son testament du 28.08.1786, son père lui lègue 1600 livres, en tant qu'héritière particulière (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; les mêmes dispositions sont prévues dans le testament du 01.05.1787 de son père, testament qui annule le précédent ; cependant, en plus, ce nouveau testament prévoit pour elle "la moitié du produit des poules" tant qu'elle restera à la métairie de Sueilles (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; x Jean Antoine CANCEL, le 29.09.1789, à Cazevieille ; Cm le 03.09.1789 ; elle est assistée par Jean Antoine CANCEL (maréchal-ferrant du Château de Londres, procureur fondé d'Anne COULET, selon sa procuration du 21.08.1789, expédiée en original au notaire Jean Henri ROUX) et par Fulcrand CANCEL (ménager au Château de Londres, son curateur au conseil) ; elle se constitue en dot 50 livres, somme que les parties ont évaluée pour le montant de ses "bagues et dorures" ; elle constitue son futur époux comme son procureur général et spécial pour ses biens qui pourront être restitués (le cas arrivant) à titre de privilège de dot ; l'acte est passé en présence de Jacques DUFFOURS (bourgeois, à Saint Etienne d'Issensac) et Jacques VIALA (fabricant de bas de soie, à Brissac) qui signent avec le futur ; elle ne sait pas signer (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; le 15.11.1790, Jean Antoine CANCEL assigne Fulcrand EUZET en demande de paiement du legs fait par Jacques EUZET (dans son dernier testament) à sa fille Marie Anne ; il agit en tant que maître des biens dotaux de Marie Anne (compte tenu de la constitution générale en sa faveur au Cm) ; à la suite de cette assignation, Fulcrand paye la somme demandée, ce qui est consigné dans un acte notarié du 22.11.1790 ; en fait, à la somme initiale de 1600 livres, s'ajoutent 111 livres 12 sols pour les intérêts et 4 livres 11 sols pour les frais d'assignation ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Pierre GARONE (fabricant de bas de soie) et François André PLAGNIOL (ménager), habitants de Saint-Martin-de-Londres (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; le 02.06.1791, Jean Antoine CANCEL, en tant que maître des biens dotaux de Marie Anne (compte tenu de la constitution générale en sa faveur au Cm), ainsi que Jean Baptiste EUZET, estiment que les sommes reçues, suite au testament de 1787 de leur père et beau-père ne suffisent pas pour leur droit de légitime et demandent, en conséquence, un supplément à Fulcrand EUZET, héritier de Jacques EUZET ; afin d'éviter un procès, les parties conviennent de transiger et un accord est conclu devant notaire ; les biens délaissés par Jacques EUZET font l'objet d'une estimation par des amis et il est convenu que 500 livres et les intérêts correspondants seront payées à chacun des demandeurs ; c'est ce que fait immédiatement Fulcrand EUZET, "en deniers et effets de cours sur table" ; pour la sûreté de l'opération, ils obligent et hypothèquent leurs biens ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Jean Joseph VIGIÉ (receveur des droits d'enregistrement au bureau de Saint-Martin-de-Londres, y habitant) et Jean PLAGNIOL (ménager de Notre-Dame-de-Londres) qui signent avec Jean Antoine CANCEL (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et de Notre-Dame-de-Londres) ; le 25 germinal an IV (15.04.1796) naît leur fils Antoine, commune du Château de Londres ; celui-ci décède le 7 messidor an IV (25.06.1796), commune du Château de Londres ; + 29.07.1815, à Nîmes, femme d'Antoine CANCEL (marchand de vin), domiciliés à Nîmes "sur la section sixième 98.188" (l'acte est du 03.08.1815) Mas-de-Londres et Nîmes 2



- Génération 11 (génération 15 de la lignée)

Elisabeth (fa Jacques et Marie SOULAS) ° 12.03.1789, à Cazevieille

Giniesse ? (fa Jacques et Marie SOULAS) ° ca 1789 ; + 18.07.1791

Jacques Joseph (fs Jacques x Marie SOULAS) ° 10.07.1790, à Cazevieille (11.07.1790 selon le jugement du tribunal civil du 12.02.1820 mais c'est le jour du baptême) ; b 11.07.1790 ; p : Joseph SOULAS (oncle maternel, de Viols) ; m : Marie Gracie EUZET (tante paternelle ; illettrée) ; conscrit de l'an 1810 ; il habite Viols-le-Fort depuis le 29.09.1808 ; taille 1m73 ; incorporé le 01.10.1811 dans le 3ème équipage militaire comme suppléant d'Etienne ANDRÉ, de Saint-Jean-de-Fos ; + 29.07.1812 sur le champ de bataille, près de Bayonne (il était dans l'armée d'Espagne qui faisait retraite par Bayonne ; il a été vu mort sur le champ de bataille par plusieurs de ses camarades). La Gazette nationale ou le Moniteur Universel, n° 151, du 31.05.1817 dresse "l'Etat des demandes adressées à M. le Garde des Sceaux, pour faire déclarer l'absence ou constater le décès des militaires ou marins ci-après dénommés" (suit une liste où l'on trouve EUZET Jacques du "3e bataillon du train des équipages", de Montpellier (Hérault) ; le tribunal a statué qu'il était bien mort sur le champ de bataille et que ce jugement tenait lieu d'acte de décès, ce qui a été déclaré en la chambre du conseil et prononcé publiquement à l'audience du tribunal, au palais de justice à Montpellier, le 16.03.1820 (retranscrit dans le registre d'Etat Civil de Cazevieille)

Fulcrand (fs Jacques et Marie SOULAS) ° 26.11.1791, à Cazevieille ; b 28.11.1791 ; p : Fulcrand EUZET (de Sueilles, son oncle paternel) ; m : Elisabeth SOULAS ; le père et le parrain signent ; la marraine est illettrée ; le père est dit de Peyrebrunes ; disparu aux armées ; La Gazette nationale ou le Moniteur Universel, n° 151, du 31.05.1817 dresse "l'Etat des demandes adressées à M. le Garde des Sceaux, pour faire déclarer l'absence ou constater le décès des militaires ou marins ci-après dénommés" (suit une liste où l'on trouve EUZET Fulcrand du "7e bataillon bis du train d'artillerie", de Montpellier (Hérault)

Marguerite (fa Jacques et Marie SOULAS) ° 17.11.1793, à Cazevieille ; + 25 pluviose an 8 (14.02.1800)

François (fs Jacques et Marie SOULAS) ° 5 pluviôse an 5 (25.01.1797), à Cazevieille ; + 14 fructidor an 6 (31.08.1798), à Cazevieille, dans la maison de ses parents ; les déclarants sont Jacques EUZET (son père) et Bernard Pascal COLLET (son cousin) qui signent avec l'adjoint municipal, François COLLET.

Jean Joseph (fs Jacques et Marie SOULAS) ° 2 germinal an 3 (22.03.1795), à Cazevieille ; Cm le 20.11.1822 avec Margurite CAIZERGUES (fa Claude et Elisabeth AVINENS) : il procède de son père et elle comme majeure ; Joseph est "domicilié à Viols le Fort depuis environ 14 ans" ; le régime est dotal ; elle se constitue en dot, de son chef, 200 francs "qu'elle a économisés sur le produit de son industrie, savoir 100 francs en espèces d'argent qu'elle a délivrée aujourd'hui au futur époux qui en a convenu devant nous avec renonciation à l'exception du contraire et dont il fait quittance et 100 francs en la valeur de ses dorures et bijoux qu'elle a devers elle, que le futur déclare avoir vus et tenir pour reçus le présent mariage s'accomplissant." ; Jacques EUZET, père du futur époux, lui donne par préciput et hors part, sous la réserve du droit de retour en cas de prédécès du donataire sans enfants et de ceux-ci sans descendants, le quart de la totalité des biens présents et avenir du donateur pour n'en jouir, cependant, que le jour du décès de ce dernier ; tous les autres biens présents et futurs de la future épouse lui demeurent libres et paraphernaux ; l'acte est fait dans l'étude ; les parties signent, sauf la future épouse qui a déclaré ne savoir signer (notaire Jean Jacques MASSAL, de Montpellier) ; x Marguerite CAIZERGUES, le 04.12.1822, à Viols-le-Fort ; elle est illettrée ; ses parents sont présents ; son père déclare "ne pouvoir signer pour cause d'infirmités de maladie" (alors que l'on voit sa signature dans le Cm, à moins qu'il ne s'agisse de celle de son frère) ; parmi les quatre témoins, deux sont parents : Albert CAIZERGUES (frère de Marguerite) et Fulcrand Paul SOULAS (beau-frère de Joseph) ; il est signalé comme voiturier au recensement de Viols-le-Fort de 1836, avec son épouse et deux enfants : Elisabeth (13 ans) et Marie (9ans) ; il est signalé comme muletier au recensement de Viols-le-Fort de 1841, avec son épouse et leurs deux filles, Elisabeth et Marie ; au mariage de leur fille Elisabeth (en 1846), le couple est installé au Mas-de-Londres ; le recensement de 1846 du Mas-de-Londres le signale comme "paire" au "domaine des Plaines" avec son épouse, leur fille Marie (célibataire), leur beau-fils, domestique, Jean Antoine FRANCÈS dit VIALA, leur domestique Jean FRANCÈS et un berger, André CARRIEU ; veuf, le 04.09.1849, quand son épouse meurt dans sa maison, à Viols-le-Fort ; au recensement de 1851 du Mas-de-Londres, il n'est plus indiqué, le domaine des Plaines étant affermé aux JAOUL ; il n'est pas non plus indiqué au recensement de 1851 de Viols-le-Fort ; + 11.11.1859, à Viols-le-Fort ; les déclarants sont Jacques CAIZERGUES (son beau-frère) et Fulcrand CLAPAREDE (un voisin), rouliers à Viols-le-Fort ; il est alors indiqué comme cultivateur et veuf de Marguerite CAIZERGUES ; le décès a eu lieu "dans la maison de sa fille audit lieu" Viols-le-Fort et Mas-de-Londres

Marie Rose (fa Jacques x Marie SOULAS) ° 19 frimaire an 7 (09.12.1798), à Cazevieille ; x Jean Jacques EUZET, le 12.11.1815, à Viols-le-Fort ; + 09.05.1869 au Triadou Le Triadou.

François Bernard (fs Jacques et Marie SOULAS) ° 05.11.1801 (14 brumaire an X), à Cazevieille ; d'abord domicilié à Viols-le-Fort ; travailleur ; conscrit de 1821 : Réf 1 R 252 ; taille 1m65 ; exempté car deux frères disparus aux armées ("Le canton des Matelles : l'influence des batailles et des campagnes napoléoniennes", par Marcelle LE MARCHAND GOUDAILLER et Thérèse PIRIS, Montpellier, janvier 1999 - CGL) ; Cm1 avec Delphine BARRIER ("demeurant à Cabrials, commune d'Aumelas"), le 03.04.1826 ; il demeure alors "à la métairie de Lunès appartenant à M. Jean Baptiste AMADOU l'aîné, située sur le terroir d'Aumelas" ; le régime est dotal ; Jacques BARRIER, père de Delphine, donne à sa fille, à titre irrévocable et en avancement d'hoirie, deux pièces de terre situées au terroir de Cabrial : une en nature de champ et vigne joignant au tènement de la Calade, contenant environ 50 ares, d'un revenu de 17,50 francs, et l'autre en nature de bois et jeune plantier, contenant environ 15 ares, située au tènement de la fon de la Grange, de 5 francs de revenu ; il se réserve le droit de retour en cas de prédécès de sa fille sans postérité ; tous signent sauf la future épouse (notaire Jean Jacques BERTRAND, de Saint Pargoire) ; x1 Delphine BARRIER, le 09.05.1826, à Aumelas ; l'acte précise qu'il demeure "depuis environ trois ans au hameau de Cabrials dépendant de cette commune" (ce qui fait une arrivée vers 1823) ; Cm2, le 20.07.1834 : il est indiqué comme cultivateur, domicilié à Cabrial, commune d'Aumelas, "veuf avec un enfant mineur de Delphine BARRIER" ; la future a le consentement de sa mère, veuve, présente, et elle a aussi l'agrément et conseil de son frère, Ferdinand LIBOUREL ; le régime est dotal ; François, "désirant donner à sa future épouse un témoignage de son affection lui fait donation entre vifs pour le cas où il la prédécèderait de la moitié de son entière maison d'habitation en usufruit et jouissance, dans laquelle moitié sera comprise la chambre à coucher de la future épouse avec tout ce qu'elle renfermera au décès du donateur et le trouvera alors" (meubles, meubles meublants et effets mobiliers), ce qui est expressément accepté par la donataire ; les parties font les soumissions de droit et de fait ; l'acte est fait en l'étude, en présence d'Antoine BONNEL (perruquier) et Sauvère BRINGUET (marchand épicier) qui signent avec le futur et le frère de la future, les autres parties ne sachant pas signer (notaire Jean Jacques PAUZIER, de Pézenas) ; x2 Angélique LIBOUREL, le 24.07.1834, à Aumelas ; cultivateur (en 1826 et 1834), domestique (en 1834), propriétaire cultivateur (en 1873) ; il signe en 1826 et 1834 mais pour le mariage de sa fille en 1846, il déclare qu'il ne sait pas signer ; signalé au recensement de 1836 d'Aumelas, prénom François, comme domestique, avec sa femme Angélique LIBOUREL et une fille (Célestine) ; signalé au recensement de 1841 d'Aumelas, prénom Bernard, propriétaire, avec sa femme Angélique LIBOUREL et deux enfants (Céleste Françoise et Léonie) ; signalé au recensement de 1851 d'Aumelas, prénom François, comme propriétaire, avec sa femme Angélique LIBOUREL et une fille (Léony) ; signalé au recensement de 1856 d'Aumelas, prénom Bernard, avec sa femme, sa fille Julienne, son beau-fils Louis FABRE (domestique), sa femme Léonnie EUZET, un domestique et un berger, au hameau de Cabrials (Aumelas) ; signalé au recensement de 1861 d'Aumelas, prénom François, cultivateur et chef de ménage, avec sa femme Angélique LIBOUREL, son beau-fils Louis FABRE, sa femme Léonie EUZET et leurs enfants Julien, Nathalie et Ferdinand FABRE, au hameau de Cabrials (Aumelas) ; signalé au recensement de 1866 d'Aumelas, prénom François, agriculteur et chef de ménage, sa femme Angélique LIBOUREL et leurs petits-enfants, Julien, Nathalie et Ferdinand FABRE, au hameau de Cabrials (Aumelas) ; signalé au recensement de 1872 d'Aumelas, prénom François, avec sa femme Angélique LIBOUREL et leurs petits-enfants, Julien, Nathalie et Ferdinand FABRE, au hameau de Cabrials (Aumelas) ; + 17.09.1873, au hameau de Cabrials (Aumelas), "dans sa maison d'habitation". Aumelas et Viols-le-Fort

Marie Anne (fa Jacques et Marie SOULAS) ° 25 vendémiaire an 12 (18.10.1803), à Cazevieille ; sont témoins : François Jérome COLLET et Fulcrand EUZET, ce dernier étant son oncle paternel, les deux propriétaires fonciers à Cazevieille (son prénom est écrit Marianne dans l'acte et en marge) ; Cm, le 17.04.1820 avec Fulcrand Paul SOULAS (notaire François BALARD, de Saint-Martin-de-Londres - information de l'enregistrement, acte à rechercher) ; x Fulcrand Paul SOULAS (fs Paul et Marie HERMET), le 19.06.1820, à Viols-le-Fort (son prénom est écrit Marie Anne dans l'acte et en marge) ; elle ne sait pas signer ; elle habite à Viols-le-Fort avec son mari et ses enfants (deux au recensement de 1836, quatre à celui de 1841) ; elle n'apparaît pas aux recensements de Viols-le-Fort de 1846 et de 1851 ; c'est probablement parce que le couple s'est ensuite installé à Montpellier ; en effet, en 1848, ils habitent "rue de la munitionnaire", à Montpellier (acte chez le notaire Amédée GRASSET, de Montpellier, le 01.04.1848 : Fulcrand achète des immeubles à Teyran) ; + 09.07.1869, "dans la maison Mazard, rue des Dominicains", à Montpellier (à son décès, le couple a cinq enfants : Marie, Paul, Marguerite, Philomène et Fulcrand SOULAS). Viols-le-Fort et Montpellier

Jean-Baptiste (fs Jacques et Marie SOULAS, de Viols-le-Fort) ° 24.02.1806, à Cazevieille ; agriculteur, cantonnier puis, rentier ; Cm, le 06.07.1826, avec Marie ROUSSEL (fa de feu Antoine et de Jeanne VIGNE) : il est dit "cultivateur, natif dans la commune de Cazevieille, domicilié dans la commune de Viols le Fort, demeurant depuis une année dans cette commune de Notre Dame de Londres" ; fils de Jacques EUZET, celui-ci est domicilié et habite dans la commune de Viols-le-Fort ; sa mère, Marie SOULAS est décédée ; il procède de la présence et du consentement de Denis CASTEL (menuisier à Notre-Dame-de-Londres), par procuration de Jacques EUZET ; le notaire a reçu cette procuration (en brevet), le 03.07.1826, paraphée par le dit CASTEL des mots ne varietur ; dans cette procuration, Jacques EUZET explique "qu'il ne sera en rien responsable des constitutions dotales et autres objets donnés à la future épouse" ; Marie ROUSSEL procède de sa mère, Jeanne VIGNE (veuve d'Antoine ROUSSEL), présente et consentante, et se constitue en dot, de son chef, 200 francs, somme à laquelle ont été amicalement évalués "ses bijoux et dorures" ; Jean Baptiste les tient pour reçus, "le présent mariage s'accomplissant" ; il les reconnaît et les assure sur tous ses biens, présents et futurs ; il les affecte en faveur de sa future épouse ; Jeanne VIGNE donne à sa fille, en avancement d'hoirie et de succession, 2000 francs ; elle promet et s'oblige de les payer dans deux mois à compter de ce jour, sans intérêts jusqu'alors, à peine de tous dépens, dommages et intérêts ; les parties font les obligations et renonciations de droit ; l'acte est fait dans la maison de Jeanne VIGNE, à Notre-Dame-de-Londres, en présence de Jean Jacques RICOME (propriétaire foncier) et de François CRUEIZE (instituteur) qui signent ; les parties ne savent pas signer (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; x1 Marie ROUSSEL, le 06.08.1826, à Notre-Dame-de-Londres, en présence de Denis CASTEL (procureur de Jacques EUZET), Jeanne VIGNE (mère de l'épouse), Joseph CANCEL, Jean Jacques RICOME, François CRUEIZE et Antoine SERANNE (tous de Notre-Dame-de-Londres) ; par le même acte, ils reconnaissent Marie Magdelaine, leur fille, ; celle-ci meurt le 22.10.1826, à Notre-Dame-de-Londres ; veuf, le 12.11.1826 ; x2 Rosalie Marguerite Ursule TEISSEDRE, le 31.03.1834, à Notre-Dame-de-Londres ; les publications du 2ème mariage sont faites à Notre-Dame-de-Londres et au Mas-de-Londres, car il réside alors au Mas-de-Londres ; il ne sait pas signer ; signalé au recensement de 1836 de Notre-Dame-de-Londres, avec son épouse, une fille d'un an, Marie, et sa belle-mère, Marie CAUSSE, femme TEISSEDRE ; signalé au recensement de 1841 de Notre-Dame-de-Londres, comme cultivateur avec son épouse, leurs trois enfants (Victorine, c'est-à-dire Marie Joséphine, Rosine, c'est-à-dire Marie Rose et Jean, c'est-à-dire Casimir) et sa belle-mère, Marie CAUSSE, veuve TEISSEDRE ; signalé au recensement de 1851 de Saint-Bauzille-de-Putois, comme cantonnier avec son épouse (appelée DESPIN) et leurs trois enfants (Joséphine, Rose et Jean, c'est-à-dire Casimir) ; signalé au recensement de Brissac de 1856 comme cantonnier, avec son épouse (appelée Rose DESTAIN) et leurs trois enfants (Marie, Rosine et Jean, c'est-à-dire Casimir), à "la barraque des cantonniers" ; signalé au recensement de Brissac de 1861 comme cantonnier, avec son épouse (appelée Rose DESTAIN) et leurs trois enfants Marie, Rosine et Jean, c'est-à-dire Casimir, lequel est cultivateur), à "la barraque des cantonniers" ; signalé en même temps au recensement de 1861 de Notre-Dame-de-Londres comme cantonnier avec son épouse (appelée Rose TEISSEDRE) et leurs trois enfants Irma, c'est-à-dire Joséphine, Rosine et Louis, c'est-à-dire Casimir) ; il est cantonnier à Notre-Dame-de-Londres quand il fait un testament, le 03.05.1865 ; il lègue à son épouse, Rosalie TEISSEDRE, une pension annuelle et viagère de 40 francs, payable par avance à partir de son décès ; il lui donne la jouissance des meubles qui garnissent la chambre qu'il occupe, lui donne le droit, pour arriver à cette chambre, de passer par la cuisine, ainsi que la jouissance de ladite chambre ; il lègue à son fils Casimir, le quart de tous les biens, meubles et immeubles, qu'il délaissera et qui composeront sa succession à l'époque de son décès ; l'acte est fait en l'étude, à Saint-Martin-de-Londres, en présence de Casimir CAUSSE et Jacques MARRE (agriculteurs), de Jacques VÉZIER (cantonnier) et Claude POURTALIER (cordonnier), demeurant à Saint-Martin-de-Londres, qui signent ; il déclare ne pas savoir signer (notaire François Martial SALZE, de Saint-Martin-de-Londres) ;signalé au recensement de 1866 de Notre-Dame-de-Londres, comme cultivateur avec son épouse (appelée Rose TEISSEDRE) et deux enfants Irma, c'est-à-dire Joséphine, et Louis, c'est-à-dire Casimir) ; signalé en même temps au recensement de Brissac de 1866 comme cantonnier avec son épouse (appelée Rose DESTAIN) et leurs deux enfants (Rosine et Jean, c'est-à-dire Casimir), à "la barraque des cantonniers" ; signalé au recensement de 1872 de Notre-Dame-de-Londres, comme agriculteur, veuf avec un enfant, Louis, c'est-à-dire Casimir); signalé au recensement de 1876 de Notre-Dame-de-Londres, comme agriculteur avec son fils Casimir, sa belle-fille Aminthe CAIZERGUES et leur fils Jean, c'est-à-dire Jean Joseph ; signalé aux recensementx de 1881 et 1886 de Notre-Dame-de-Londres, comme cultivateur (en 1881) et rentier (en 1886) avec son fils Casimir, sa belle-fille Aminthe CAIZERGUES et leurs deux enfants, Jean Joseph et Marie ; + 30.03.1887, à Notre-Dame-de-Londres ; ce parcours rappelé par les recensements de Notre-Dame-de-Londres, Saint-Bauzille-de-Putois et Brissac montre combien il faut prendre avec précaution ces outils : on constate que les prénoms des enfants varient d'un recensement à l'autre et d'un village à l'autre ; il en est de même pour le patronyme de la seconde épouse qui aurait pu faire croire à un troisième mariage si les recensements suivants n'avaient infirmé cette hypothèse. Viols-le-Fort et Le Mas-de-Londres et Brissac et Saint-Bauzille-de-Putois et Notre-Dame-de-Londres


Jean Baptiste (fs Fulcrand et Françoise ICARD) ° 29.04.1789, à Cazevieille ; classe 1809 : agriculteur ; taille 1m72 ; son suppléant (Claude BOISSET) est incorporé le 10.04.1810 dans le régiment d'infanterie légère du département du Gard de l'an XIV ; Cm, le 31.08.1813 avec Marie Pascale JEAN : elle se constitue de son chef 200 francs, à quoi "ont été évaluées les dorures qu'elle a devers elle" ; Etienne Joseph JEAN, père de la future, lui donne un devois appelé pioch ferraillaux, à Cazevieille, faisant 276 ares (ou 63 seterées, 3 quartons, 5 dextres), soit un revenu annuel de 75 francs ; il lui donne aussi 3000 francs argent dont il paye immédiatement à Fulcrand EUZET 1000 francs que celui-ci retire et qu'il hypothèque sur ses biens, à charge du futur "d'en faire reconnaissance sur des fonds de bonne éviction" ; Etienne Joseph JEAN promet de payer le solde de la façon suivante : 1000 francs dans un an et 1000 francs dans deux ans, à compter de ce jour, sans intérêts jusqu'à ces termes ; ledit JEAN s'oblige encore à loger, nourrir et entretenir le couple (et ses enfants s'il y en a) dans sa maison, pendant une année ; les parties déclarent que le logement, la nourriture et l'entretien sont de valeur de 100 francs par an ; à ceci s'ajoute la faculté d'utiliser l'eau d'un puits et le passage pour y parvenir, uniquement pour leur usage personnel et en excluant les bestiaux ; les parties déclarent que ces facultés sont d'un revenu annuel de 5 francs ; Etienne Joseph JEAN se réserve le droit de retour en cas de prédécès de sa fille et de ses descendants ; pour l'observation de ces clauses, les parties font les soumissions de droit et hypothèquent leurs biens à Cazevieille (maisonnages, bois, devois, terres, champs, vignes, olivettes et jardins) ; l'acte est fait à la métairie de Roubiac, à Cazevieille, appartenant à Bernard Pascal COLLET ; sont présents, ce dernier et Jean Baptiste Antoine COLLET, de la même métairie ; tous signent (notaire impérial Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles et Jean Henri ROUX, notaire impérial de Saint-Martin-de-Londres) ; 1x Marie Pascale JEAN (patronyme écrit, le plus souvent, JEANJEAN), le 31.08.1813, à Cazevieille ; il est "fermier à la Liquière", au Mas-de-Londres, au moins de 1816 à 1819 ; veuf, le 15.03.1819 ; Cm avec Marie ITIER, le 07.05.1831 ; régime dotal ; elle se constitue de son chef une somme de 700 francs, soit : "400 francs en la valeur de divers meubles et effets qu'elle a en son pouvoir, 100 francs en la valeur de dorures et bijoux dont elle est parée, 200 francs en espèces d'argent ayant cours" ; Jean Baptiste EUZET reconnaît cette somme de 700 francs, en faveur de sa future épouse et devant être restituée si le cas arrivait ; ils font les soumissions de droit ; l'acte est passé à l'étude du notaire ; il signe (notaire Joseph Bruno GRASSET, de Montpellier) ; 2x Marie ITIER, le 15.05.1831, à Grabels (il habite alors Combaillaux) ; + 24.08.1835, à Grabels (mais toujours habitant de Combaillaux). Grabels et Le Mas-de-Londres

- Jean Fulcrand fs Fulcrand et Françoise ICARD ; ° 29.07.1790, à Cazevieille ; conscrit de l'an 1810 : cultivateur, taille 1m73, désigné pour le dépôt ; au recensement de 1836 de Pérols, il est signalé comme "pensionnaire chez le dit ARDISSON", qui est patron de ponton et marié avec Hélène TROUSSEILLER (graphie adoptée dans ce recensement), qui ont une fille, Marie ARDISSON, âgée de 30 ans ; ces quatre personnes constituent le ménage 9 de Pérols, en 1836 ; x Marie Pascale ARDISSON, le 26.11.1839, à Pérols ; Cm, le 23.11.1839 : régime dotal ; la dot est de 4500 francs qu'il retire, sans aucune condition d'emploi (notaire Félix CHIVAUD, de Montpellier) ; il sait signer et est indiqué comme régisseur des canaux des étangs ; domicilié à Pérols "depuis 16 ans environ" quand il se marie ; le recensement de Pérols de 1841 le signale comme régisseur aux canaux, avec son épouse et sa soeur Henriette ; il fait un testament, le 12.08.1844 (notaire Eugène VIANÈS, de Montpellier - information de l'Enregistrement, bureau de Montpellier) ; le 21.12.1846, il prête 3000 francs à Antoine ESTIENNE (entrepreneur de travaux publics, de Montpellier) que le débiteur s'engage à rembourser dans un an ; le prêt est sans intérêt jusqu'au terme, avec un intérêt au taux légal en cas de retard ; pour la sûreté de l'opération, ESTIENNE affecte et hypothèque une maison neuve, terrain et dépendances située à Montpellier dans le prolongement du cours des casernes ; l'acte est fait à l'étude du notaire où les parties signent (notaire Eugène VIANÈS, de Montpellier) ;

le 17.02.1848, il est négociant à Pérols et bénéficie d'une affectation d'hypothèque de la part d'Auguste FROMENTY (boulanger), de son épouse, Marguerite DAUDÉ, et de Fulcrand FROMENTY, propriétaire agriculteur à Ribes (les Rives), canton du Caylar, arrondissement de Lodève, frère d'Auguste ; cette affectation est la suite de deux lettres de change (pour un total de 7013 francs) passées ce même jour en sa faveur et tirées sur REYNAUD (banquier à Sète) ; ces lettres de change sont payables, l'une de 3409 francs, le 31.12.1848 et l'autre de 3604 francs, le 31.12.1849 ; en conséquence de cette opération, les FROMENTY affectent et hypothèquent en sa faveur leurs immeubles situés à Castries et Ribes (les Rives) ; les parties signent (notaire Eugène VIANÈS, de Montpellier) ; le 21.09.1848, un acte notarié indique la répartition des biens immobiliers répartis entre les adjudicataires, suite à un jugement du tribunal civil de l'arrondissement de Montpellier concernant Jean DUPIN jeune ; ces biens vendus par expropriation forcée furent adjugés en audience de criée le 08.11.1847 ; Fulcrand obtint le 3ème lot, à savoir une maison dans le village de Pérols pour un montant de 3500 francs, plus 444,50 francs d'intérêts (notaire Félix CHIVAUD, de Montpellier) ; le 06.11.1848, toujours négociant à Pérols, il vend cette maison à François ALBERT (contrôleur des droits de navigation, demeurant à la croisée du Lez, commune de Villeneuve) ; cette maison comprise à la section A, n° 127, cinquième classe, lui a donc été adjugée par jugement du tribunal civil de l'arrondissement de Montpellier, en date du 08.11.1847, suite à l'expropriation forcée des immeubles appartenant au sieur DUPIN jeune (propriétaire et boucher) et à son épouse ; le prix de l'adjudication était de 3500 francs et Fulcrand vend la maison pour le même montant ; il est indiqué qu'à partir du moment où il remettra les clefs à l'acquéreur, celui-ci devra "faire expulser à ses frais, risques et périls, les mariés DUPIN, précédents propriétaires, qui l'occupent" ; François ALBERT promet de "payer dans 9 ans à compter de ce jour, 1/9ème chaque année, de manière que le payement de la 1ère annuité aura lieu le 6 novembre de l'année prochaine et les autres annuités auront lieu le même jour les années suivantes jusqu'à l'effectif payement, le tout avec intérêt à partir de ce jour, exigible chaque année de 6 en 6 mois terme échu" ; des garanties (hypothèques) sont prévues ; par le même acte, Fulcrand déclare céder et transporter à Emilien VINCENT (avocat à Montpellier) la somme de 3500 francs qui est due par François ALBERT pour le prix de la maison ; Fulcrand le subroge dans tous ses droits, actions, privilèges et hypothèques ; "cette cession est faite pour et moyennant pareille somme de 3500 francs que M. EUZET déclare avoir reçu avant cet acte en espèces d'argent ayant cours dudit M. VINCENT et lui en concède quittance" ; il est précisé que le prix de la vente et les intérêts seront payés (par ALBERT) à Montpellier, au domicile de VINCENT ; l'acte est passé dans la commune de Saint-Clément-de-Rivière, sur une pièce de terre longeant le chemin de Ganges dépendant du domaine de Fontfroide, en présence d'Amédée GARBOULEAU (propriétaire foncier, avoué, à Montpellier) et Fulcrand ICARD (propriétaire, aux Matelles) qui signent avec les parties (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 23.12.1849, il prête 613,69 francs à François VALADIER et Jeanne ARDISSON, mariés (notaire Charles CAVALIER, de Montpellier - acte à rechercher) ; négociant, le 30.04.1850, il reconnaît avoir reçu 593,29 francs de François VALADIER et Jeanne ARDISSON, suite à l'obligation de 1849 (par les mains de Marcelin COSTE, aspirant au notariat), sachant qu'il abandonne 20,40 francs d'intérêts, le total représentant 613,69 francs ; une quittance est délivrée et il accorde main levée pour l'inscription hypothécaire (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ;

le 28.04.1851, il est régisseur des canaux des étangs, domicilié à Pérols, et il donne main levée et consent à la radiation de l'inscription hypothécaire prise à son profit contre Antoine CHABANON (boulanger à Pérols) et Jean Frédéric ARNAUD (négociant à Montpellier), le 01.08.1848 pour plusieurs immeubles situés dans la commune de Montarnaud (suite à un jugement rendu à l'audience de criée du tribunal civil de Montpellier du 30.05.1842) ; l'acte est passé en l'étude du notaire où il signe (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; le recensement de Pérols de 1851 le signale comme négociant, avec sa femme ; le 03.04.1853, le tribunal de commerce de Montpellier condamne Louis DISPARD (boulanger à Pérols) à lui payer 2250 francs ; le 12.06.1854, par adjudication et pour un montant de 1500 francs, il obtient deux immeubles appartenant à la dame DISPART (DISPARD), veuve d'Isidore BONNET ; ces immeubles sont 1/ Une partie de terrain appelée Plage (à Palavas, n° 16 du cadastre, ténement du Grau de Palavas) et une maison d'habitation dans l'enceinte du village (n° 16 du cadastre) mais, par acte fait au greffe du tribunal de première instance de l'arrondissement de Montpellier, Adolphe Louis Joseph Charles de BARBEYRAC, marquis de SAINT-MAURICE (propriétaire à Montpellier) fait une surenchère du sixième sur ces immeubles et en porte le prix à 1760 francs ; aussi, le Messager du Midi, dans son numéro du 25.06.1854, indique qu'une nouvelle adjudication est prévue, sur la mise à prix de 1760 francs, le 10.07.1854 ; le 23.03.1855, il passe une annonce dans le Messager du Midi : "Graines de garance, à vendre chez M. EUZET, à Pérols" ; le même journal fait paraître un extrait de demande en séparation de biens : Par exploit de LAVAYSSE, huissier, du 2 juin courant, la dame Marie-Pascale ARDISSON, épouse du sieur Jean-Fulcrand EUZET, propriétaire, domicilié à Pérols, à ce autorisée par ordonnance de M. le président du tribunal civil de Montpellier, du 29 mai dernier, a formé devant ledit tribunal une demande en séparation de biens contre son mari, domicilié audit Pérols, et a constitué Me GARBOULEAU pour son avoué. Montpellier, le 3 juin 1856 - Signé E. GARBOULEAU, avoué - étude rue Vieille-Intendance, 9" (Le Messager du Midi du 05.06.1856) ; il est séparé de biens de son épouse, par jugement du Tribunal civil de Montpellier du 12.07.1856 ; le recensement de Pérols de 1856 le signale comme épicier avec sa femme et leur fille Jeanne, âgée de cinq ans ; le couple n'est plus signalé dans les recensements suivants de Pérols ; le 23.07.1856, suite de la séparation de biens avec son épouse, les reprises matrimoniales de celle-ci sont liquidées à la somme de 4500 francs, selon un règlement contradictoire (notaire Amédée GRASSET, de Montpellier) ; homme d'affaire du général SOLIGNAC qui fut chargé de la construction de canal latéral, il fait une déposition lors du procès de 1861 entre GERVAIS et DESPOUS de PAUL, au sujet de la propriété de l'Avranches - étang de l'Or (il est alors âgé de 71 ans, ancien négociant et domicilié à Montpellier) : "En 1822, j'étais employé au travaux de construction du Canal. En 1825, le général acheta le Domaine de la Motte et j'entendis dire que le terrain qui fait l'objet du procès était compris dans son acquisition. En 1827, je fus chargé de la direction des travaux des canaux, ainsi que de la gestion de la propriété de la Motte et du Grand Travers. En cette qualité, j'ai souvent donné à ferme, soit à prix d'argent, soit à mi fruits, les joncs qui y croissaient. Quant aux dépaissances, le général les faisait manger à ses troupeaux. Il y venait aussi quelques troupeaux de Camargue. Les propriétaires de ces troupeaux payaient 22 francs par bête. Après la construction du canal, j'accordais au garde du Domaine de la Motte, le droit de pêcher sur la partie de ce terrain qui était couverte par les eaux" - pour plus de détails, voir en
"suite 1" de Pérols ; négociant ; domicilié à Montpellier (au moins à partir de 1861) ; le 16.08.1862, il vend à Léon François VINCENT un magasin et un grenier à foin au-dessus, à Pérols, rue de la chapelle, pour le prix de 1220 francs que l'acquéreur est chargé de payer à son épouse, à valoir sur les reprises dotales de celle-ci (notaire Amédée GRASSET, de Montpellier) ; le 21.08.1863, Louis DISPARD fils (boulanger à Pérols) paye 800 francs à Fulcrand, suite aux condamnations prononcées par le tribunal de commerce de Montpellier, le 03.04.1853 ; la dette initiale était de 2250 francs ; Fulcrand fait la remise du surplus à DISPARD "qui se trouve réellement dans l'impossibilité de payer" ; dans cet acte, Fulcrand est représenté par Joseph Michel Ferdinand GAY (ancien notaire domicilié à Montpellier) qui donne main levée, ce qui entraîne la radiation de l'inscription aux hypothèques (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 04.11.1863, il fait son testament et il est alors indiqué comme "propriétaire cidevant à Pérols et maintenant à Montpellier au faubourg de Nimes" ; il lègue à son épouse, Marie Pascale ARDISSON, marchande de grain : 1/4 en pleine propriété et 1/4 en usufruit de la totalité des biens qui composeront sa succession à son décès ; sont témoins et attestent de sa capacité à tester : Jean BEDOS, propriétaire à Pérols (il signe BEDOS aîné), Pierre RACHAS (plâtrier à Montpellier), Auguste LEOTARD (bouquiniste à Montpellier) et Jean GIRAUD (relieur à Montpellier) ; l'acte est passé en l'étude du notaire qui signe avec lui et les témoins ; l'acte qui suit est celui du testament de son épouse, en sa faveur, dans les mêmes termes (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; + 06.04.1875, "faubourg de Nîmes, maison GASC", à Montpellier ; (+) à Pérols (il était alors négociant) Pérols et Montpellier

Jacques ou Jean Jacques dans certains actes (fs Fulcrand et Françoise ICARD) ° 21.12.1791, à Cazevieille ; Cm le 16.01.1827 avec Anne NOUGALLIAT (fille d'Etienne et de Jeanne BOUIS) ; cultivateur, il est domicilié et habite "depuis près de trois ans, à la métairie de Laborie, commune du Mas de Londres" ; le régime est dotal ; Etienne NOUGALLIAT donne à sa fille 2000 francs, somme retirée ce jour "auparavent cet acte", en numéraires et bonnes espèces de cours, par Fulcrand EUZET, père du futur époux, "du consentement de ce dernier" ; Fulcrand EUZET "reconnaît, assure et hypothèque ces 2000 francs" en faveur d'Anne NOUGALLIAT, sur tous ses biens présents, "spécialement sur son domaine de Sueilles consistant en maisonnages, bergerie, écuries, champs, vignes, olivettes, bois et devois", qu'il soumet à justice pour cette somme qui sera rendue à la future épouse ou à qui de droit ; il est entendu que cette restitution ne sera exigible que dans 8 années, sans intérêts jusqu'à la dite époque, sauf le cas de dissolution du mariage, "auquel cas elle deviendra exigible de suite" ; de son côté, Fulcrand donne 2000 francs à son fils, "en avancement d'hoirie et de succession", somme payée le jour avant cet acte ; une quittance est délivrée et il est renoncé à toute exception contraire ; les deux pères se réservent, chacun en ce qui les concerne, le droit de retour des donations, en cas de prédécès des futurs époux et de leur postérité ; les parties ont fait les soumissions de droit ; l'acte est fait et lu aux parties dans le salon de la maison d'habitation d'Etienne NOUGALLIAT, à Vacquières, en présence de Liger ROUVIERE père et de Jacques ROUVIERE fils qui signent avec les parties mais la future épouse et les mères des époux ne savent pas signer (notaire Etienne Pierre Joseph CROUZET, de Claret) ; x Anne NOUGALLIAT (parfois écrit NOUGAILHAC ou encore NOUGAILLAT), le 21.02.1827, à Vacquières (34) ; au recensement de 1836 du Mas-de-Londres, il est signalé avec son épouse (dont le nom est écrit NOUALHAC), 4 enfants (François 9 ans, Joséphine 6 ans, Calixte 3 ans, Henriette 1 an) et un domestique Jean BOUDON, 29 ans ; il n'est pas indiqué dans le recensement de Vacquières de 1841 mais il y habite en 1845 (où naît son fils Lucien) ; il est fermier "au mas de Vedel, à Sauteyrargues, le 25.09.1846, quand il passe une annonce dans le Courrier du Gard ; il y signale le vol "de quatorze bêtes à laine" qui lui appartiennent ; pour mieux les retrouver, il indique que "ces animaux ont pour marque l'oreille gauche un peu fendue en long et une empreinte sur le derrière du dos ayant la forme d'un huit" ; de plus, "toutes les demandes possibles ayant été inutilement faites pour découvrir les malfaiteurs, MM. les maires du département sont invités à faire tout ce qui dépendra d'eux pour tâcher de se mettre sur les traces des coupables" ; le 07.01.1852, avec son épouse, qu'il autorise, il emprunte 4000 francs à Catherine Françoise LAURIE, épouse autorisée de Quentin ALOY (contrôleur du timbre extraordinaire, à Montpellier) ; il s'engage à rembourser dans 6 ans avec un intérêt annuel de 5 % ; il paye immédiatement 200 francs correspondants à la première année des intérêts ; il fait toutes les soumissions de droit en garantie et, en plus, son épouse affecte et hypothèque tous les immeubles qu'elle possède à Vacquières ; les paiements se feront à l'étude, à Montpellier, en espèces d'or ou d'argent ayant cours et non autrement ; en cas de défaut de paiement des intérêts, le capital deviendra immédiatement exigible sur simple commandement de mise en demeure ; l'anticipation du remboursement du capital ne pourra se faire qu'avec le consentement exprès de Mme ALOY ; au bout des 6 ans, il conviendra de prévenir 6 mois à l'avance, pour le paiement ou une prorogation ; l'acte est fait en l'étude où il signe avec Mme ALOY ; son épouse ne sait pas signer (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; le 08.01.1852, Antoine Jean Baptiste Charles de LAJUDIE (propriétaire foncier, à Montpellier) lui baille à ferme pour 6 ans le domaine de Vedel (à Sauteyrargues) et le domaine de Crémal (à Corconne) pour un fermage annuel de 4000 francs - les détails du bail sont dans la chronologie des actes de Sauteyrargues (suite 1) (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; il est signalé comme agriculteur au recensement de Sauteyrargues de 1856, à la métairie de Vedel, avec sa femme (Anne NOUGALHAT) et leurs trois enfants, Jacques, Calixte et Henriette ; il est signalé au recensement de Sauteyrargues de 1861 avec sa femme, trois enfants (Jean, Calixte et Henriette) et un domestique, à la "métairie de Vedel" ; fermier, agriculteur ; + 25.09.1863, à Sauteyrargues, dans sa maison d'habitation, à la "métairie de Vedel". Vacquières et Sauteyrargues et le Mas de Londres.

Jacques 2 (fs Fulcrand et Françoise ICARD) ° 23.12.1792, cultivateur ; classe 1811 ; incorporé dans le 3e équipage militaire des régiments du Train ; appel du 12.10.1813, levée de 30 000 hommes pour l'armée d'Espagne, maintenu à la fin du dépôt comme frère de conscrit.

Marie (fa Fulcrand et Françoise ICARD) ° 03.10.1793 Cazevieille ; son père Fulcrand lui lègue 300 francs, dans son testament du 26.03.1829, somme qui sera payée un an après son décès par Henri EUZET (son légataire préciputaire), sans intérêts jusqu'alors ; l'acte est passé à la métairie de Roubiac, à Cazevieille, maison des sieurs et demoiselles COLLET, frères et soeurs, en présence de Jean Henri ROUX (notaire de Saint-Martin-de-Londres) et de François ROUX (propriétaire foncier), de Jean Baptiste Antoine COLLET et Fulcrand COLLET, propriétaires fonciers de Cazevieille, qui signent (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; fille célibataire en 1832-1834 ;

Marie Françoise (fa Fulcrand et Françoise ICARD) ° 01.08.1796, à Cazevieille ; Cm, le 03.08.1817, avec Jean BÉCAT ; régime dotal ; son pére lui donne en dot et avancement d'hoirie, 2600 francs dont 200 "a quoi ont été amiablement évaluées les bagues et dorures que ladite future épouse a devers elle" ; le futur époux les tient pour reçues ; le reste, 2400 francs en argent est immédiatement payé par son père "en numéraires et bonnes especes de cours" ; son père se réserve le droit de retour en cas de prédécès de sa fille et de ses enfants ; l'acte est passé à la métairie de Sueilles, à Cazevieille, "dans la maison du sieur EUZET" ; elle signe Françoise EUZET (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; x Jean BÉCAT, le 04.08.1817, à Cazevieille ; signalée aux recensements de Saint-Paul-et-Valmalle de 1836 et 1841, avec son mari et leurs enfants ; veuve, le 09.11.1841 ; dans un testament fait auparavant par son mari (la date reste à préciser) devant le notaire Jean François GARRIGUES, d'Aniane (information dans la donation-partage de 1858), Jean BÉCAT lui lègue l'usufruit et la jouissance de tous ses biens meubles et immeubles qu'il délaissera à son décès ; la succession de son mari fait l'objet d'un premier partage par acte du 25.09.1844, passé auprès du notaire Jean François GARRIGUES, d'Aniane (information dans la donation-partage de 1858) ; ultérieurement, le 01.09.1858, elle fait une donation entre vifs, au bénéfice de ses six enfants vivants (Jean Michel, Casimir, Honoré, Cyprien, Joseph et Delphine), acte passé auprès du notaire Henri PONS, d'Aniane ; en fait, cet acte tient compte aussi des successions de deux autres de ses fils, Camille et Auguste BÉCAT, décédés ; en particulier, Camille BÉCAT, dans son testament passé auprès du notaire GARRIGUES, d'Aniane, lui avait donné l'usufruit et la jouissance de tous ses biens, meubles et immeubles, laissés à son décès ; la liste de tous les biens en cause est ainsi faite dans l'acte ainsi que leur répartition pour les six enfants ; cette donation est faite moyennant le versement d'une pension viagère en sa faveur de 500 francs par an ; cinq de ses enfants doivent la lui payer par parts égales, en trois termes annuels jusqu'à son décès ; son fils Jean Michel BÉCAT (qui est propriétaire domicilié au Pouget) n'est pas partie prenante à ce versement (bénéficiaire d'une soulte ne produisant pas d'intérêt jusqu'au décès de sa mère) ; seul Cyprien ne sait pas signer ; elle-même signe "veuve BECAT", les autres signant avec le patronyme BECAT, sans accent (alors que le notaire écrit toujours le patronyme avec l'accent sur le E) ; l'acte est passé dans la maison de Casimir BÉCAT, un de ses fils, qui est maire de la commune, en présence d'Eugène HÉRAU (propriétaire) et Fulcrand PEYTAVI (cultivateur) domiciliés à Saint-Paul-et-Valmalle (notaire Henri PONS, d'Aniane) ; elle est signalée au recensement de Saint-Paul-et-Valmalle de 1846 à "Valmalle hameau", veuve BÉCAT, plus six enfants ; elle est signalée au recensement de Saint-Paul-et-Valmalle de 1851 comme propriétaire avec encore trois enfants, à "Valmalle hameau" ; elle est signalée au recensement de Saint-Paul-et-Valmalle de 1856 avec encore un enfant, Cyprien BÉCAT, âgé de 30 ans ; + 02.01.1861, à Saint-Paul-et-Valmalle ; le 07.12.1876, un acte du notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier, enregistre le paiement de la part revenant à ses enfants, suite au décès de son frère, Henri EUZET. Saint-Paul-et-Valmalle

Marie Angélique (fa Fulcrand et Françoise ICARD) ° 17 prairial an 6 (05.06.1798), à la métairie de Sueilles, à Cazevieille ; Cm avec Jean Louis JEAN (du Mas-de-Londres), le 08.11.1821 : régime dotal ; elle se constitue de son chef 200 francs, somme à laquelle ont été évalués ses "bijoux et dorures, qu'elle a profité hors de la maison paternelle" ; son futur mari les tient pour reçus "le mariage s'accomplissant" et il assure cette somme "sur tous et chacun ses biens presents et avenir" ; Fulcrand EUZET donne à sa fille, en avancement d'hoirie et de succession avec réserve de droit de retour (en cas de prédécès) 2400 francs qu'il s'oblige à payer dans trois ans sans intérêt ; pour la sûreté de l'opération, il hypothèque les biens fonds "qu'il jouit et possède dans la commune de Cazevieille et dans celle du Mas de Londres", consistant en maison et autres bâtiments, terres, champs, vignes, bois et devois (le règlement de la dot est fait par acte du 21.09.1823 - voir à l'article de Jean Baptiste EUZET, frère de Fulcrand - voir aussi l'acte du 16.01.1826, à l'article de Fulcrand EUZET, pour le remboursement par Jean Louis JEAN) ; Françoise ICARD donne à sa fille 600 francs qui seront payés après son décès, sans intérêt ; l'acte est passé "dans une chambre dudit domaine de la Liquière", en présence de Fulcrand Antoine CAUSSE (aubergiste et propriétaire foncier) et Jean Joseph VIGIÉ (huissier près le tribunal civil de l'arrondissement de Montpellier et propriétaire foncier), de Saint-Martin-de-Londres, qui signent avec les parties et les pères des parties (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; bans passés le 11.11.1821, à Cazevieille et au Mas-de-Londres ; x Jean Louis JEAN, le 27.11.1821, à Cazevieille ; "demeurant depuis environ six ans à la métairie de la Liquière", au Mas-de-Londres ; aucune naissance indiquée en 1822-1823 à Cazevieille et au Mas-de-Londres ; + 11.12.1823, au Mas-de-Londres. Mas de Londres.

Marie Virginie (fa Fulcrand et Françoise ICARD) ° 28 brumaire an 8 (19.11.1799), à Cazevieille ; religieuse au couvent de Saint Charles, à Avignon quand elle décède, âgée de 73 ans ; + 22.11.1872, "dans le territoire quartier de Montfavet", à Avignon (84) ; dans l'acte de décès, l'ordre des prénoms est inversé, ce qui veut certainement dire que Virginie était son prénom usuel.

Marianne (fa Fulcrand et Françoise ICARD) ° 14 frimaire an 10 (05.12.1801), d'après les TD mais l'an 10 manque dans l'état civil ; soeur jumelle d'Anne.

Anne (fa Fulcrand et Françoise ICARD) ° 14 frimaire an 10 (05.12.1801), d'après les TD de Cazevieille mais l'an 10 manque dans l'état civil ; soeur jumelle de Marianne ; c'est peut-être elle qui est soeur de la charité ; + 12.03.1828, à Moissac (82), fille de Fulcrand EUZET, mais le registre "Succession et absences" de l'Enregistrement indique aussi sa naissance à Saint-Martin-de-Londres (mais il n'y a rien dans l'état civil de cette commune) et un âge de 20 ans (ce qui ne correspond pas exactement) à son décès ; la déclaration est faite le 09.03.1830.

François (fs Fulcrand et Françoise ICARD) ° 03 pluviose an 12 (24.01.1804) Cazevieille ; conscrit de 1824 : agriculteur, taille 1m76, dit avoir des douleurs au côté gauche, définitivement libéré ; + 16.03.1873, à Bédarieux (34), "à l'hospice de cette ville" et il est alors indiqué comme "ancien facteur rural" et célibataire (l'acte de décès indique qu'il a 72 ans, au lieu de 69 ans).

Henri (écrit, le plus souvent, Henry) fs Fulcrand et Françoise ICARD ; ° 6 nivose an 14 (27.12.1805), à Cazevieille ; agriculteur ; conscrit de 1825 : agriculteur, taille 1m75, capable de servir ; célibataire ; le 26.03.1829, alors qu'il est encore agriculteur, domicilié à Sueilles (mais absent), son père lui accorde une procuration générale et spéciale pour vendre en son nom "tout ou en partie du domaine de Suelhes et tous autres immeubles dont il a la propriété, le tout situé sur le territoire de la commune de Cazevieille ou de celle du Mas de Londres" ; de même, il lui donne pouvoir en ce qui concerne Françoise ICARD, pour traiter et transiger avec Jacques ICARD (frère de Françoise) dans l'instance pendante devant le tribunal de première instance de Montpellier, pour la demande qu'elle a faite, en nullité pour cause de lésion de plus du tiers dans la succession de leurs parents, Jean Baptiste ICARD et Anne Jeanne CAUSSE ; l'acte est fait au domaine de Roubiac, maison COLLET, en présence de François ROUX et Jean Baptiste Antoine COLLET, propriétaires fonciers, qui signent avec Fulcrand (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 26.03.1829, Fulcrand EUZET fait son testament et déclare qu'Henri sera son légataire ; il lui lègue "en préciput et hors part non sujet à rapport le quart en propriété de ses entiers biens" qu'il délaissera à son décès (meubles, immeubles, noms, droits, voix, raisons et actions) ; il en aura possession et jouissance après sa mort, à charge de payer à Marie (soeur d'Henri) et Françoise Henriette (autre soeur d'Henri), à chacune 300 francs, somme qui sera payée un an après son décès, sans intérêts jusqu'alors ; l'acte est passé à la métairie de Roubiac, à Cazevieille, maison des sieurs et demoiselles COLLET, frères et soeurs, en présence de Jean Henri ROUX (notaire de Saint-Martin-de-Londres) et de François ROUX (propriétaire foncier), de Jean Baptiste Antoine COLLET et Fulcrand COLLET, propriétaires fonciers de Cazevieille, qui signent (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; suite à la procuration du 26 mars, le 08.04.1829, Henri vend pour son père, une vigne à Joseph, Paulin, Casimir, marquis de GÉVAUDAN, située au tenement du cros de Mortiès, section A, n° 27 et 28, contenant 83 ares (4 seterées 15 dextres ancienne mesure locale) ; cette vigne confronte du levant, notamment, le dit marquis qui est aussi propriétaire de la métairie de la Figarède ; la vigne est ainsi décrite : "une vigne ci-devant partie en champ actuellement se trouvant une partie en vigne depuis environ 6 ans et l'autre partie plantée aussi en vigne de cette année" ; il y a aussi des oliviers sur ce terrain ; le prix est de 850 francs, somme qui sera payée audit EUZET "ou à ses créanciers d'après la distribution qui sera faite du prix de la présente vente sur un ordre volontaire ou judiciaire et ce avec l'intérêt à raison de 5 % l'an à dater du 1er octobre prochain de la présente année" ; la possession et jouissance est prévue au 01.10.1829, après la récolte pendante ; l'acte est fait à la métairie de la Figarède, en présence de François et Jean Jacques ROUX (frères, propriétaires fonciers à Cazevieille) qui signent avec les parties (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ;

il est signalé comme "homme d'affaires" au château de Restinclières (commune de Prades-le-Lez) au recensement de 1841, avec un domestique (le recensement de Prades est en déficit pour 1846 et il n'est pas signalé dans le recensement de Prades de 1851) ; il est signalé dans la liste annuelle du jury d'Assises de l'Hérault pour 1850, avec le n° 752 : il a été retenu pour être dans la liste des 36 jurés titulaires de la session du 4ème trimestre 1850 ; sa rubrique est ainsi libellée : "EUZET (Henri), homme d'affaires au domaine de Maurin, âgé de 36 ans" ; le domaine de Maurin se trouve à Lattes mais il n'est pas indiqué dans le recensement de Lattes de 1851 et il n'est pas non plus signalé dans l'état civil de Lattes (entre 1813 et 1882) ; ces indications veulent donc dire que Henri EUZET, célibataire a quitté Lattes avant le recensement de 1851 (et que l'indication de son âge, dans la liste du jury, est 46 ans et non 36 ans) ; on le retrouve domicilié à Pérols, à la ferme Pailletrice, lors des recensements de Pérols de 1856 (il est indiqué comme "régisseur"), 1861 (il est indiqué comme "homme d'affaires") et 1866 (il est indiqué comme "homme d'affaires") ; par contre, il n'y est plus au recensement de Pérols de 1872, le régisseur étant Louis ROUGE ; + 09.12.1875, au château de la commune d'Aumelas "où il était venu en visite" ; domicilié à Montpellier et sans profession à son décès ; déclaration de décès par Jacques EUZET, son neveu, "homme d'affaires de M. d'ALBENAS, âgé de 60 ans, domicilié au château". ; l'inventaire de ses biens a lieu en janvier 1876, à son domicile, "20, cours des casernes", à Montpellier ; l'inventaire se fait en présence de Me LAZUTTES, commissaire priseur, à Montpellier ; les biens inventoriés se font pièce par pièce (par exemple, la "salle à manger au premier étage, éclairée par une fenêtre ouvrant sur le cours des casernes" ou encore, "une chambre d'entre-sol éclairée par une lucarne à tabatière", etc.) ; la valeur des biens mobiliers, linge et vêtements s'élève à 314 francs ; s'ajoutent encore 10,50 francs à Aumelas ; il possède deux titres, inscriptions de rentes sur l'Etat, inscrites au grand livre de la dette publique, à savoir une rente n° 128214 série 4, pour une somme annuelle de 2000 francs, soit un capital de 44.413,33 francs pour laquelle trois trimestres sont dus (1500 francs) ; l'autre rente a pour numéro 150069 série 4, représentant une somme annuelle de 200 francs ou un capital de 4441,33 francs, pour laquelle trois trimestres sont dus (150 francs) ; l'estimation de ces valeurs se fait à la date du décès ; il n'a pas fait de testament et le partage est prévu en cinq parts : 1/5ème pour sa soeur Henriette, 1/5ème pour les représentants de son frère Jean Baptiste (décédé), 1/5ème pour les représentants de son frère Jacques (décédé), 1/5ème pour les représentants de son frère Jean Fulcrand (décédé), 1/5ème pour les représentants de sa soeur Françoise (décédée) ; l'acte est du 17.01.1876 (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; les actes suivants concernent ensuite la succession : le jugement du Tribunal civil de Montpellier, le 06.02.1876 puis le règlement de partage dressé le 30.08.1876, suivant ce jugement (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; l'homologation de ce règlement par le Tribunal civil de Montpellier, le 21.10.1876 ; enfin, les paiements effectués à chacun des héritiers (notaires COSTE et BONFILS, de Montpellier), en 1876.
Prades-le-Lez et Pérols et Lattes et Aumelas et Montpellier

Françoise Henriette (fa Fulcrand et Françoise ICARD) ; ° 10.03.1809, à Cazevieille ; son père Fulcrand lui lègue 300 francs, dans son testament du 26.03.1829, somme qui sera payée un an après son décès par Henri EUZET (son légataire préciputaire), sans intérêts jusqu'alors ; l'acte est passé à la métairie de Roubiac, à Cazevieille, maison des sieurs et demoiselles COLLET, frères et soeurs, en présence de Jean Henri ROUX (notaire de Saint-Martin-de-Londres) et de François ROUX (propriétaire foncier), de Jean Baptiste Antoine COLLET et Fulcrand COLLET, propriétaires fonciers de Cazevieille, qui signent (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; elle est signalée au recensement de Cazevieille de 1836 avec ses parents, sa soeur Marie et ses frères François et Henri ; x Joseph ALBERT, le 01.08.1847, à Saint-Martin-de-Londres ; son neveu François EUZET (bourrelier à Montpellier, fils de Jean Baptiste et de Marie Pascale JEAN) assiste à son mariage ; elle signe Henriette EUZET ; elle est sans profession et domiciliée à Saint-Martin-de-Londres avec sa mère quand elle se marie ; elle habite ensuite avec son mari à Pérols ; au recensement de Pérols de 1851, le couple habite "Grand'rue", avec une fille de 17 ans, Marie ALBERT, indiquée comme fille du mari ; le 02.10.1855, elle fait un testament (notaire Louis Marie François Xavier BONFILS, de Montpellier - information de l'Enregistrement, bureau de Montpellier) ; aux recensements de Pérols de 1856 et 1861, le couple habite "rue du presbytère" ; au recensement de Pérols de 1866, le couple habite "rue neuve" ; au recensement de Pérols de 1872, le couple habite au "41, rue Boutonnet" ; le 11.12.1876, elle reçoit sa part dans la succession de son frère, Henri EUZET (c'est-à-dire 1/5ème) qui se monte à 9386,53 francs, en billets de la Banque de France et numéraire de cours (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 15.01.1879, son mari lui fait la donation de "l'usufruit pendant la vie de la donataire sans caution ni inventaire de la maison, cour et cellier avec grenier par dessus que le donateur possède à Pérols rue Boutonnet ainsi que des meubles meublants, linge, vaisselle, vinaire, provisions de ménage et autres objets corporels que renfermeront les maisonages et bâtiments lors du décès du donateur" ; l'acte est passé à l'étude où signent les parties et les témoins (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le même jour, 15.01.1879, elle fait donation à son mari "1/ de la pleine propriété d'un capital de 1000 francs à prendre après son décès sur les biens les plus liquides de sa succession, 2/ de l'usufruit pendant la vie du donataire sans caution ni inventaire de la totalité de tous les autres biens meubles et immeubles qui composeront sa succession" ; l'acte est passé à l'étude où signent les parties et les témoins (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; on retrouve le couple à "Boutonnet" dans les recensements de Pérols de 1876 et 1881 ; au recensement de 1886, le couple habite "rue Neuve" ;

le 08.04.1886, elle fait un testament et révoque tout testament antérieur (elle est toujours domiciliée à Pérols avec son mari) : "Je consacre 200 francs à des messes pour le repos de mon âme et de l'âme de mon mari. Cette somme sera remise après la mort du survivant de nous deux à M. le curé de Pérols. Je lègue 800 francs à mon beau-frère Jean ARNASSON qui emploiera cette somme à l'achat d'une concession perpétuelle au cimetière de Pérols afin d'y ériger un tombeau pour mon mari et pour moi. Cette somme ne sera exigible qu'après le décès de mon mari s'il me survit. Je lègue à M. Joseph ALBERT mon mari l'usufruit sa vie durant, sans caution ni inventaire, de l'universalité des biens meubles et immeubles qui composeront ma succession. Je lègue en outre à mon mari la pleine propriété des 1000 francs qu'il m'a reconnu par contrat de mariage. Je lègue à Marguerite DUPIN, épouse GERVAIS, ma petite nièce, la somme de 3000 francs. Je lègue à Barthélémi DAUCAN, fils de Joseph, petit-fils de mon mari, la somme de 2000 francs. Je lègue à Marie DAUCAN, mineure, soeur du dit Barthélémi DAUCAN, la somme de 2000 francs exigibles seulement à sa majorité ou le jour de son mariage. Je lègue à François DUPIN, boucher, mon petit-neveu, la somme de 1000 francs. Je lègue mon linge de corps, mon vestiaire et mes bijoux, moitié à la dite Marie DAUCAN, et moitié à Magdelaine GERVAIS, mon arrière petite-nièce, épouse du dit Barthélémi DAUCAN, le partage leur en sera fait sans appel et d'une manière définitive par Mme Jean ARNASSON née ALBERT, ma belle-soeur. Tous les susdits legs, sans exception, ne seront exigibles qu'après le décès de mon mari s'il me survit. J'institue pour mon héritier universel M. Jean ARNASSON, mon beau-frère." ; l'acte est fait en l'étude du notaire, en présence de quatre habitants de Montpellier ; elle signe (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; + 13.02.1888, à Pérols ; l'acte de décès est rempli d'erreurs : elle est dite née au hameau de Siolhes (au lieu de Suelhes), commune du Rouet (au lieu de Cazevieille), fille de feu EUZET et de feue PEPIN (au lieu d'ICARD) et les prénoms des parents ne sont pas indiqués ; le 24.04.1888, un acte de notoriété est dressé ; comparaissent Michel PRIVAT (aspirant au notariat) et François PAILHON (ancien instituteur) qui attestent qu'ils l'ont parfaitement connue ; ils attestent aussi qu'après son décès, il n'a pas été fait d'inventaire, qu'elle n'a laissé ni ascendants ni descendants et que dans son testament public du 08.04.1886, elle a institué pour son héritier universel et général, son beau-frère, Jean ARNASSAN ; ils déposent aux minutes du notaire : 1/ une expédition d'un acte reçu par Me SALZE, notaire à Saint-Martin-de-Londres, contenant les conditions civiles du mariage entre elle et Joseph ALBERT et 2/ un extrait de l'état civil de Pérols indiquant le décès d'Henriette à sa date (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier)
Saint-Martin-de-Londres et Pérols


- Génération 12 (génération 16 de la lignée)

Françoise (fa Jean Baptiste et Marie Pascale JEAN ou JEANJEAN) ° 29.09.1813, à Cazevieille ; couturière ; elle habite avec ses parents à Combaillaux, au "mas de Gentil", quand elle se marie ; x Joseph DUPIN, le 20.08.1834, à Grabels ; Cm 02.08.1834 : la future épouse se constitue de son chef une dot de 200 francs "en la valeur des bijoux et dorures dont elle est parée" ; Jean Baptiste EUZET fait une donation entre vifs à sa fille d'un montant de 200 francs (100 francs à valoir sur les droits lui revenant de la succession de sa mère et les autres 100 francs à prendre sur les biens du donateur, somme payée immédiatement) ; Jean DUPIN fait donation par préciput et hors part à Joseph DUPIN, son fils, du quart de ses biens, soit 600 francs (le total de ses biens étant donc évalué à 2400 francs), ce montant correspondant à une pièce de terre, champ et vigne d'un hectare 60 ares au "tènement communément dit le plan de l'olivier" ; le contrat est passé dans la maison de Jean Baptiste EUZET appelée le mas de Gentil, en présence d'Antoine CABROL (propriétaire foncier de Montpellier) et de Baptiste BESTIOU (cultivateur à Saint-Gély-du-Fesc) qui signent avec les pères, les autres parties ne sachant pas signer ; dans les signatures, on trouve effectivement DUPIN (pour le père Jean DUPIN), EUZET (pour le père Jean Baptiste EUZET) et au dessous avec le notaire, Antoine CABROL, Baptiste BESTIOU et François EUZET, qui est certainement le frère de Françoise (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalée au recensement de Grabels de 1836, avec son mari (fermier), un enfant et sa soeur Anne ; signalée au recensement de Grabels de 1841, avec son mari (propriétaire) et leurs 4 enfants, au "hameau de Valmaillargues" ; le 04.05.1843, avec ses soeurs Anne et Telcide, ses frères Jacques et François, tous héritiers de Marie Pascale JEAN (leur mère), elle vend à Jean RICOME (propriétaire agriculteur demeurant à Viols-en-Laval) et à Cyprien RICOME (son fils aîné, propriétaire agriculteur à Notre-Dame-de-Londres), une pièce devois appelée Pioch Fenouilloux, de 276 ares, à Cazevieille ; cet immeuble avait été donné à ladite dame JEAN par Etienne Joseph JEAN, son père dans son Cm du 31.08.1813 retenu par le notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJEAN, des Matelles ; la vente est réalisée pour un montant de 2000 francs qui sont payés immédiatement ; Jean RICOME se porte fort pour son fils qui est absent (notaire Amédée GRASSET, de Montpellier) ; signalée au recensement de Grabels de 1851, avec son mari (cultivateur propriétaire) et leurs 8 enfants, au "hameau de Valmaillargues" ; signalée au recensement de Grabels de 1856, avec son mari (cultivateur) et leurs 6 enfants, au "hameau de Valmaillargues" ; signalée au recensement de Grabels de 1861, avec son mari (propriétaire cultivateur) et leurs 4 enfants, au "hameau de Valmaillargues" ; signalée au recensement de Grabels de 1866, avec son mari (cultivateur) et leurs 4 enfants, au "hameau de Valmaillargues" ; signalée aux recensements de Grabels de 1872 et 1876, avec son mari (cultivateur) et un enfant, au "hameau de Valmaillargues" ; signalée aux recensements de Grabels de 1881 et 1886, avec son mari (cultivateur), au "hameau de Valmaillargues" ; veuve le 24.01.1887 ; elle n'est plus indiquée dans les recensements suivants de Grabels et son décès n'est pas non plus noté dans les tables décennales de Grabels jusqu'en 1902 ; + ? Grabels

Marguerite Telcide (fa Jean Baptiste x Marie Pascale JEAN ou JEANJEAN) ° en 1818 ou avant ; surnom : Cozette (voir l'article de sa soeur Anne) ; le 09.05.1837, elle fait son testament ; elle est alors couturière et demeurant à Viols-en-Laval ; elle donne et lègue à sa soeur Anne EUZET "demeurant audit lieu de Cazevieille", tous les biens meubles et immeubles qu'elle laissera à son décès ; l'acte est passé "dans la maison d'habitation de Madame veuve JEANJEAN située audit Cazevieille", en présence de François TEULON (propriétaire), Jacques LAZUTTES (instituteur), de Cazevieille, et de deux maçons, Jean et Honorat BELLOC, de Saint-Martin-de-Londres ; (Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, notaire des Matelles) ; à la même date, dans les mêmes lieux et chez le même notaire, sa soeur Anne (qui est malade) lui lègue, à titre de préciput et hors part, la moitié de tous ses biens meubles et immeubles, après son décès ; le 04.05.1843, elle habite toujours à Cazevieille ; avec ses soeurs Françoise et Anne, ses frères Jacques et François, tous héritiers de Marie Pascale JEAN (leur mère), elle vend à Jean RICOME (propriétaire agriculteur demeurant à Viols-en-Laval) et à Cyprien RICOME (son fils aîné, propriétaire agriculteur à Notre-Dame-de-Londres), une pièce devois appelée Pioch Fenouilloux, de 276 ares, à Cazevieille ; cet immeuble avait été donné à ladite dame JEAN par Etienne Joseph JEAN, son père dans son Cm du 31.08.1813 retenu par le notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJEAN, des Matelles ; la vente est réalisée pour un montant de 2000 francs qui sont payés immédiatement ; Jean RICOME se porte fort pour son fils qui est absent (notaire Amédée GRASSET, de Montpellier) ; célibataire ; elle ne sait pas signer ; + ? (le décès n'est ni sur Viols, ni sur Montpellier ni sur Cazevieille)

Anne (fa Jean Baptiste et Marie Pascale JEAN ou JEANJEAN) ° 15.03.1819, au Mas-de-Londres, "au domaine de la Liquière" ; née à 3 heures du matin, sa mère est décédée à 4 heures du matin, "après avoir accouché" ; la déclaration a été faite par Françoise BOUVIÉ, sage-femme, épouse de Jean EUZET ; au recensement de 1836 de Grabels, elle habite avec sa soeur Françoise, son beau-frère, Joseph DUPIN et leur premier enfant, Marie DUPIN (Anne a, alors, 17 ans) ; elle n'est plus signalée sur Grabels aux recensements suivants ; le 09.05.1837, sa soeur Marguerite Telcide fait son testament et lui lègue les biens qu'elle laissera à son décès ; dans cet acte, il est précisé qu'Anne habite à Cazevieille ; des précisions sont données dans son propre testament qu'elle fait à la même date, chez le même notaire : "mineure de plus de seize ans, étant au service de Madame veuve JEANJEAN, demeurant dans la commune de Cazevieille, laquelle étant malade de corps mais saine d'esprit a fait et prononcé intelligiblement son testament (...)" ; elle déclare : "Je donne et lègue à titre de préciput et hors part à demoiselle Marguerite Telcide EUZET ma soeur, dite Cozette, couturière demeurant à Viols Laval, la moitié de tous les biens meubles et immeubles que je laisserai à mon décès" ; l'acte est fait "dans une pièce au premier étage de la maison d'habitation de la dite Madame veuve JEANJEAN située audit lieu de Cazevieille", en présence de François TEULON (propriétaire), Jacques LAZUTTES (instituteur), de Cazevieille, et de deux maçons, Jean et Honorat BELLOC, de Saint-Martin-de-Londres (Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, notaire des Matelles) ; le 04.05.1843, elle habite à Montpellier ; avec ses soeurs Françoise et Telcide, ses frères Jacques et François, tous héritiers de Marie Pascale JEAN (leur mère), elle vend à Jean RICOME (propriétaire agriculteur demeurant à Viols-en-Laval) et à Cyprien RICOME (son fils aîné, propriétaire agriculteur à Notre-Dame-de-Londres), une pièce devois appelée Pioch Fenouilloux, de 276 ares, à Cazevieille ; cet immeuble avait été donné à ladite dame JEAN par Etienne Joseph JEAN, son père dans son Cm du 31.08.1813 retenu par le notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJEAN, des Matelles ; la vente est réalisée pour un montant de 2000 francs qui sont payés immédiatement ; Jean RICOME se porte fort pour son fils qui est absent (notaire Amédée GRASSET, de Montpellier) ; célibataire ; elle ne sait pas signer ; lors de la succession de son oncle Henri EUZET, le 17.01.1876, elle est indiquée comme cuisinière, domiciliée à Saint-Jean-de-Fos ; elle est représentée pour cet acte par le notaire Louis Eugène PERIDIER, de Montpellier, spécialement commis par ordonnance du président du Tribunal civil de Montpellier (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; elle n'est pas signalée dans les recensements de Saint-Jean-de-Fos de 1872 et 1876, ce qui veut certainement dire qu'elle n'est pas restée longtemps dans cette commune ; + ? (le décès n'est ni sur Montpellier ni sur Cazevieille, ni sur Saint-Jean-de-Fos) Le Mas-de-Londres et Grabels et Montpellier



Note : Pour la branche de Peyrebrune, les notaires ne manquaient pas de souligner qu'ils étaient habitants la métairie de Peyrebrune, rentiers de la métairie de la Figarède.. Le frère de Jacques 1 (génération 10), Fulcrand, était de son côté propriétaire du mas de Sueilles. Ainsi, pour cette seule génération, les EUZET de Cazevieille ont réussi à mettre la main sur les trois mas que possédaient les FIGAREDE vers 1430 (Pierre FIGAREDE à Peyrebrune, Pons et Raymond FIGAREDE à la Figarède, Bertrand FIGAREDE à Sueilles). Cette prospérité n'a pas résisté au passage de la Révolution. Le mas de Sueilles sera vendu en 1840 aux RICOME, présents depuis toujours au mas voisin de Roussières. Il semble bien que les RICOME, comme antérieurement les FIGAREDE puis les EUZET, aient pris à cette époque la direction de tous ces mas, puisqu'ils sont aussi à la Figarède. Quant à la branche du mas de Peyrebrune, elle semble avoir également disparu à la même époque mais il faut encore retrouver l'acte de vente du mas.



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Les lignées issues de l'Hérault

La lignée du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc

Cazevieille (suite 1)

Cazevieille (suite 2)

L'Histoire de Cazevieille