La lignée des EUZET du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc (34).
La branche de Saint-Aunès.
(T 93)
La présentation du
lieu.
L'état des
connaissances.
Questions.
Pour mieux situer les EUZET de Saint-Aunès, il est suggéré: de se reporter à :
- Le Triadou (génération 13), pour Marie Anne |
Signification des abréviations : ° : naissance b : baptême p : parrain m : marraine fs : fils fa : fille test : testament x : mariage Cm : contrat de mariage + : décès ca : vers, environ (+) : enterrement AD : Archives départementales |
1/ La présentation du lieu.
(à compléter)
"Saint-Aunès a été promue au rang de commune en 1872 ; elle était restée englobée par Mauguio à la Révolution, ayant alors perdu ses deux consuls qui la représentaient autrefois auprès du pouvoir régional". La commune est limitrophe du Crès, de Vendargues, Baillargues, Mauguio et Montpellier. - Informations sur Wikipedia (consultation le 05.10.2015).
2/ L'état des connaissances.
Marie Anne, écrit, le plus souvent, Marianne (fa Claude et Marguerite de GIRARD) ° 11.03.1735, au Triadou ; le 26.04.1759, son père lui lègue 350 livres pour lui tenir lieu de toute légitime paternelle et portion d'augment (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) ; Cm avec Jean AZEMAR le 25.12.1760 : elle se constitue une dot de 235 livres composée de 60 livres représentant le montant des "bijoux et dorures qu'elle possède et 175 livres représentant le 8ème sur les biens de sa mère décédée ab intestat ; de son côté le fiancé reçoit deux terres aux Matelles par ses parents ; son frère Jean s'engage à payer les 175 livres à la saint Michel prochaine (29.09.1761), sans intérêts ; l'acte ne prévoit pas de droit d'augment et est passé au Triadou dans la maison EUZET, en présence de Pierre AZEMAR (frère du fiancé), Guillaume ROUMIEU, des Matelles (oncle du fiancé), Jean PLAGNIOL (ménager du Triadou, cousin de la fiancée), Joseph CLAPAREDE (prieur du Triadou) ; elle ne sait pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de la val de Montferrand) ; x Jean AZEMAR, le 22.01.1761, au Triadou ; le 06.05.1767, son frère, Jean Jacques EUZET, vend à Etienne TONDUT (travailleur de Saint-Jean-de-Cuculles), deux pièces de terre situées au Triadou pour le prix de 600 livres pour lesquelles il demande à l'acheteur d'en verser 400 à Jean AZEMAR ( maître des biens dotaux de Marie Anne et demeurant "actuellement" au Triadou) pour venir en déduction des droits de légitime paternelle et maternelle de Marie Anne ; Etienne TONDUT paye immédiatement 100 livres et s'engage à payer les 300 livres restantes le jour de la Saint Michel, 29.09.1767 ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Jacques GRAS (fils à feu Pierre, dit petit laboureur) et Jean CHALIÉ (travailleur demeurant à la métairie de Laval, paroisse de Saint-Gély-du-Fesc) ; les parties obligent leurs biens ; TONDUT ne sait pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ; le 06.05.1767, son frère, Jean Jacques EUZET, vend à Louis ROUX (travailleur de Saint-Jean-de-Cuculles), deux pièces de terre situées au Triadou pour le prix de 1435 livres pour lesquelles il demande à l'acheteur d'en verser 289 et 10 sols à Jean AZEMAR ( maître des biens dotaux de Marie Anne et demeurant au Triadou), pour "restes des droits de legitime paternelle et maternelle et portion d'augment" de Marie Anne, le jour de la Saint Michel prochain ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Marc Antoine MARTIN (ménager des Matelles) et Jean CHALIÉ (travailleur demeurant actuellement à la métairie de Laval, paroisse de Saint-Gély-du-Fesc) qui signent ; ROUX ne sait pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ; deux autres versements du 02.11.1767 sont faits pour son droit de légitime (notaire Jean Joseph BRUGUIERE, de Montpellier - à compléter) ; elle conteste le montant qui lui est versé mais il faut attendre le 26.05.1790 pour constater la dégradation des relations entre les deux parties ; en effet, à cette date, elle adresse une lettre à Claude EUZET (fils de Jean Jacques), son neveu, depuis la métairie de Lauriol où elle habite (en fait, il s'agit de la métairie de Loriol, qui se trouve à Vendargues) ; elle est alors veuve de Jean AZEMAR :
Une branche venue de Vendargues
Génération 1 (génération 18 de La lignée)
3/ Questions.
(à compléter)
(à compléter)
Une EUZET venue du Triadou (génération 14 de La lignée)
Cette lettre que Marie Anne n'a pas écrit elle-même (puisqu'elle ne sait pas signer) est intéressante aussi bien sur la forme que sur le fond. Sur la forme, d'abord, elle est faussement conviviale : "Mon cher neveu" (au début) et "je suis votre tante" (à la fin) pouraient faire croire à une relation chaleureuse mais c'est tout le contraire comme le montre le texte entre ces deux mentions ; en gros, elle en a assez que son neveu la "balade" avec de bonnes paroles ! elle arrive avec son expert et elle prévient : s'il n'est pas là lundi qui suit, il peut s'attendre à des frais ; en cas d'absence, elle ira immédiatement à Montpellier faire désigner des "experts d'office". Bref, c'est une lettre comminatoire : elle entend se faire payer un supplément de son droit de légitime dans la succession de son père, Claude EUZET. Il faut croire que cette dernière tentative d'aboutir à un accord a échoué car, le 18.02.1791, Jean Jacques EUZET désigne ses experts, SERRE et PRALON, hommes de loi, qui devront travailler avec les experts de ses deux soeurs (RECH et CAIZERGUES aîné, hommes de loi), Jeanne EUZET (qui réclame aussi un supplément de légitime) et Marie Anne EUZET ; cette désignation fait suite à un exploit du 12.02.1791 dans lequel il était sommé d'indiquer les noms de ses experts, afin de terminer définitivement les contestations. L'acte est passé dans la maison presbytérale du Triadou, en présence de Fulcrand BELLEVILLE (prieur du Triadou) et Joseph CROZE (prêtre et curé de Saint-Jean-de-Cuculles) qui signent (notaire Jacques CHALAT, de Castries). La sentence arbitrale est donnée le 07.01.1792. Les résultats de cette sentence se trouvent dans un acte du 09.05.1792 du notaire Jacques CHALAT, de Castries : Marie Anne est en droit de percevoir 749 livres 17 sols 8 deniers que Jean Jacques EUZET est condamné à lui verser, ainsi que 179 livres 13 sols 4 deniers des dépens, "a ce non compris les frais d'enregistrement signification et autres" et il est indiqué que Jean Jacques EUZET est "en moment d'appeler de ladite décision et sentence par devant le tribunal de district de Montpellier". Manifestement, il n'y avait pas qu'une question d'argent entre le frère et la soeur. C'est bien ce que montre le règlement définitif qui a lieu le 08.12.1792. En effet, alors que le supplément de légitime accordé à Jeanne EUZET est payé dans sa totalité (voir à son article), Jean Jacques EUZET envisage pour son autre soeur, Marie Anne, de contester la sentence en appel ; aussi "considérant qu'un pareil procès peut être long et dispendieux", les parties décident de transiger : pour le montant demandé depuis le 07.07.1762 (date du décès de Claude EUZET, père de Marie Anne) jusqu'à ce jour, il est décidé de fixer le supplément de légitime au montant de 600 livres, y compris pour les frais et les intérêts ; la somme est vérifiée et "emboursée" devant le notaire et les témoins ; c'est Claude EUZET, son neveu, qui représente Jean Jacques EUZET, son père ; pour la sûreté de l'opération, les parties obligent et hypothèquent leurs biens ; l'acte est fait et récité "au bout du pont dudit Castelnau dans le moulin a blé dudit BARDON" (ce qui évite ainsi la maison des EUZET, au Triadou) ; sont présents : Claude Joseph DINDEPEAU (écrit aussi DINDEPOT) dit Courtois et Jacques ROSSIGNOL (maître tailleur d'habits, de Montpellier) qui signent (notaire Jacques CHALAT, de Castries) ; le 01.12.1775 , son fils, Jean André AZEMAR, naît à Vestric et Candiac (30) (Laurent EUZET, frère de Marie Anne est aussi, en 1775, à Vestric où il travaille au château) ; le 23.04.1806, elle est indiquée comme veuve de Jean AZEMAR et habitant du lieu de Saint Aunès (34) quand son fils Jean André AZEMAR (boulanger) se marie à Montpellier avec Marie DOMERGUE ; + ?, à ? Le Triadou et Vendargues
- Antonin Louis (fs Jacques et Jeanne CAMMAL) ° 07.12.1861, à Beaulieu ; signalé dans les recensements de Beaulieu de 1866, 1872 et 1876 avec ses parents ; x1 Louise CAPDEVILLE, le 12.02.1884, à Limoux (11) ; le couple habite à Vendargues, en 1889, lieu où Louise CAPDEVILLE décède, le 20.02.1889 ; Antonin habite toujours Vendargues quand il se remarie ; x2 Delphine Marguerite HÉRAT, le 26.04.1890, à Saint Aunès (34) ; Cm 23.04.1890, notaire Auguste COULON, de Castries ; l'acte est passé "sur une terre de M. BAZILLE, ancienne route, commune de Vendargues" ; il signe EUZET Antonin ; son père lui donne en avancement d'hoirie 400 francs "en la valeur de meubles meublants et objets mobiliers garnissant la chambre nuptiale"; sa mère lui fait donnation "de la jouissance d'un logement dans sa maison audit Beaulieu, ce logement composé de la cuisine au rez-de-chaussée à gauche en entrant et de la chambre au dessus de cette cuisine, le tout non garni" (le logement est déclaré d'un revenu normal de 10 francs) ; cultivateur, régisseur, payre ; il habite ensuite avec Delphine HÉRAT à Castelnau-le-Lez, commune où naît leur fils Camille, en 1891 mais, la même année, il est signalé au recensement de Saint Aunès avec son épouse et ses beaux-parents, à "(la) Crouzette" ; il est signalé au recensement de 1901 de Beaulieu comme régisseur, avec sa femme Delphine HERAT, son fils Camille, sa fille Marthe et un domestique ; il est signalé comme agriculteur (travaillant pour M. BESSÈDE) au recensement de Saint Aunès de 1906 avec son épouse, leur fils Camille et ses beaux-parents, au "Quartier haut" ; il est signalé au recensement de Mauguio de 1911 comme payre pour le vicomte de CHARRIN, avec son épouse et trois domestiques, au "domaine de la Mourre" ; il est signalé au recensement de Mauguio de 1921 comme régisseur, avec son épouse et six domestiques dont Marius EUZET, son frère, au "domaine de la Mourre" ; il est signalé comme régisseur au recensement de Mauguio de 1926, avec son épouse et cinq domestiques, au "domaine de la Mourre" ; il est signalé au recensement de 1931 de Montpellier avec son épouse Delphine, "Villa saint Hubert, Boulevard Pierre d'Adhémar" (il n'y a pas de numéro indiqué mais la villa se situe entre le 12 et le 13) ; il est signalé au recensement de 1936 de Montpellier avec son épouse Delphine, "Avenue d'Adhémar" ; + le 11.04.1941, à Montpellier. Vendargues et Castelnau-le-Lez et Beaulieu et Mauguio et Montpellier
Génération 2 (génération 19 de La lignée)
- Louis Camille Jacques (fs Antonin Louis et Delphine HÉRAT) ° le 17.07.1891, à Castelnau-le-Lez (mais, la même année, ses parents sont signalés au recensement de Saint Aunès, chez les beaux-parents de Louis et sans Camille) ; signalé au recensement de 1901 de Beaulieu, avec ses parents ; signalé au recensement de 1906 de Saint Aunès avec ses parents et ses grands-parents maternels, au "Quartier haut" ; classe 1911 ; il est commerçant armurier quand il part à l'armée ; sa description physique est alors : cheveux et yeux : châtain, visage long, oreilles écartées, taille : 1 m 62, nez :(dos : court, base : horizontal, hauteur : moyen, saillie et largeur : petit), front : (inclinaison : fuyant, hauteur : grand, largeur : moyen) ; n° 22 de la liste du canton de Castries ; incorporé à compter du 09.10.1912 au 141e régiment d'infanterie de Marseille ; caporal le 01.10.1913 ; sergent le 15.07.1914 ; parti aux armées le 07.08.1914 ; évacué pour blessure le 19.08.1914 (ou le 20, selon l'extrait qui suit : "Blessé au combat de Dieuze (Moselle), le 20 août 1914 par éclat d'obus à la tête" ; rejoint les armées le 10.10.1914 ; cité à l'ordre du régiment (n° 1029 bis du 11.10.1918) : "Sous-officier énergique ayant beaucoup d'autorité sur ses hommes. S'est distingué au cours des opérations du 2 au 3 septembre 1918 par son courage et son sang froid. Croix de guerre étoile de bronze" ; adjudant le 10.10.1918 ; affecté à Arras (62), le 27.12.1918 ; aux armées jusqu'au 16.08.1919 ; médaille de la victoire ; médaille commémorative de la grande guerre ; envoyé en congé illimité, le 17.08.1919, à Mauguio (34) ; classé affecté spécial des télégraphes comme commis à Paris, du 20.10.1919 au 14.11.1919 ; mis en disponibilité le 15.11.1919 ; affecté pour ordre au 81e régiment d'infanterie, le 15.01.1920 ; maintenu au 81e régiment d'infanterie, le 01.01.1924 ; position sans affectation, le 01.01.1929 ; affecté au centre de mobilisation d'infanterie n° 163, le 15.12.1936 ; puis au n° 162, le 25.01.1939 ; rappelé à l'activité, le 23.08.1939, affecté au dépôt n° 162 ; arrivé au corps le 23.08.1940 ; adresses successives : il réside à Paris, à son incorporation ; il est le 15.12.1919 à Mauguio, au mas de Latour ; le 30.06.1921, il habite à Montpellier "rue des deux ponts 13" et est commis des postes ; idem en mars 1925 ; La Vie Montpelliéraine du 26.02.1921 annonce : "Nous apprenons avec plaisir les fiançailles de Mlle Germaine RIVOIRARD, fille de M. J. RIVOIRARD, le sympathique armurier bien connu à Montpellier, et de Mme, avec M. Camille EUZET, commis des PTT à Paris, fils de M. Antoine EUZET, très estimé dans nos régions et de Madame" ; x Germaine Philomène Jeanne RIVOIRARD, le 04.06.1921, à Montpellier ; le compte rendu de la journée est donné par La Vie Montpelliéraine du 11.06.1921 : "Le 4 juin, il a été procédé en la mairie de Montpellier, au mariage civil de M. Camille EUZET (...) et de Mlle Germaine RIVOIRARD (...). Les témoins étaient : M. J. RIVOIRARD, oncle de la mariée, et M. DURAND, parent du marié. M. ALBIGÈS, adjoint au maire, ami de la famille, présidait la cérémonie. Il a prononcé une émouvante allocution, rendant hommage aux qualités de la jeune épouse qu'il a pu apprécier depuis son jeune âge et a fait aux jeunes mariés ses meilleurs voeux de bonheur. La bénédiction nuptiale a été donnée le même jour à onze heures, en l'église Saint-Denis, resplandissante de lumière et artistiquement décorée de fleurs. La jeune mariée, très distinguée en sa toilette de charmeuse blanche garnie de dentelles Chantilly, fit son entrée au bras de son père au son d'une marche nuptiale brillamment exécutée par M. BORNE, organiste. Elle était suivie d'un essaim de jeunes filles aux toilettes ravissantes et formant un groupe on ne peut plus gracieux. C'est M. le curé de Saint-Denis qui a béni les jeunes époux et a prononcé une belle allocution sur les droits et devoirs du mariage chrétien. A l'offertoire, tandis que les chants et les orgues alternaient, un service d'honneur très correct, composé de Mlle Amélie SAMUEL, cousine de la mariée, accompagnée de M. PAGÈS, de Mireval, et Mlle Odette JOULIÉ, amie de la mariée, accompagnée de M. ATGER, ami du marié, recueillaient avec une bonne grâce souriante, les offrandes pour les pauvres de la paroisse. Pendant la messe, nous avons eu le plaisir d'entendre M. MARTY exécuter quelques jolis morceaux de flûte et Mlle Odette JOULIÉ dont tout le monde put admirer la jolie voix. A la sacristie, long fut le défilé d'amis accourus pour présenter aux nouveaux époux compliments et souhaits du plus grand bonheur. Après la cérémonie, tous les invités se sont réunis au Lez où, sur des tables savamment décorées de fleurs par les soins de M. ROUSSEL, le vatel GAUSSERAND servait un menu de choix. Au déjeuner un compliment fut adressé aux jeunes époux par deux charmantes fillettes, Mlles Marcelle CHAPELON et Marguerite VERDEILLE ; au champagne, un toast et un discours des plus spirituels ont été prononcés par M. BRIOL. Ensuite divers jeux pleins d'entrain et une petite sauterie divertirent les invités jusqu'à l'heure du lunch qui clôtura gaiement dans l'animation des chants cette journée de bonheur. A dix heures, les jeunes époux quittaient leurs parents et amis pour s'envoler vers la Belgique. Nos voeux de bonheur les y accompagnent." ; signalé au recensement de Montpellier de 1931 comme propriétaire, "rue des deux ponts 4", avec son épouse et leur fils Hubert ; + 21.03.1972, à Montpellier. Castelnau-le-Lez et Beaulieu et Mauguio et Montpellier