La lignée des EUZET du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc (34).

Les branches de Saint-Mathieu-de-Tréviers.
(T 6)



Pour mieux situer les EUZET de Saint-Mathieu-de-Tréviers, il est suggéré:

1/ De regarder le schéma de la lignée et de ses branches dans "Les lignées issues de l'Hérault" .
2/ De retrouver les EUZET de Saint-Mathieu-de-Tréviers dans la lignée du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc (générations 9 à 19)

Signification des abréviations :
° : naissance
b : baptême
p : parrain
m : marraine
fs : fils
fa : fille
test : testament
x : mariage
Cm : contrat de mariage
+ : décès
(+) : enterrement
ca : environ, vers
AD : Archives départementales













La présentation du lieu.
L'état des connaissances.
Questions.
Le recensement de 1901

1/ La présentation du lieu



Saint-Mathieu-de-Tréviers est à 2 km du Triadou et à 20 km de Montpellier.
(sur la carte de Cassini, on voit la bergerie d'Uzet qui a probablement précédé le mas d'Euzet d'aujourd'hui)

2/ L'état des connaissances

Tous les lieux autour de Saint-Mathieu-de-Tréviers ont été progressivement "colonisés" par les EUZET de la lignée du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc, à partir de la paroisse et commune du Triadou. Ils étaient aussi bien au domaine de La Salade qu'au mas de Lebous. De son côté, la topographie nous révèle l'existence d'un "truc" (une colline) d'Euzet et d'un aven d'Euzet, cependant que le compoix de 1637 nous signale l'existence d'un champ d'Euzet et d'une combe d'Euzet. Aujourd'hui, le nom est surtout représenté par le mas d'Euzet, qui est indiqué sur les cartes actuelles, alors que la carte d'Etat Major du XIXe siècle signalait, à la place, "Sainte Lucie" et que la carte de Cassini, un siècle plus tôt, notait au même endroit : "Uzet Bergerie".

Le Pic Saint-Loup et le mas d'Euzet, vus par Vincent BIOULÈS
(article de la Gazette de Montpellier, première semaine de juillet 2009)


Un mariage au XVIe siècle
Un mariage au XVIIe siècle
Une branche installée au XVIIIe siècle
Une branche installée au XXe siècle



Un mariage, au XVIe siècle

- génération 1 : "La lignée" (génération 9)

Marguerite (fa Fulcrand x Antonie GARONE) ; x Mathieu VINCENT (avant le 21.02.1599, car, à cette date, son mari est un des témoins au mariage de Catherine, sa soeur, avec Pierre JEAN) ; dans le testament du 11.11.1613 de son père,Fulcrand EUZET, elle reçoit 5 livres tournois (elle est toujours indiquée comme étant la femme de Mathieu VINCENT, de Ceceles)


Un mariage, au XVIIe siècle

- génération 1 : "La lignée" (génération 9)

Guillaume (fs François et Anne POUZANCRE) ; ° ca 1578 (en fonction de l'âge indiqué à son décès) ; il est bénéficiaire de 10 livres par testament de Jean jeune, le 28.07.1597 (notaire Noël PLANQUE, de Montpellier) ; il habite au Triadou et est témoin dans un accord passé entre la communauté des habitants du Triadou et leur seigneur, Jean AUZEMAR, le 21.01.1601 (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles) ; x Gracie CAUSSEL, le 12.04.1616, à Saint-Mathieu-de-Tréviers (l'acte se trouve dans le registre paroissial de cette commune mais dans le Cm du 31.05.1617, il est écrit que le mariage a été fait "accompli et solennellement en l'église paroissiale de Saint Bauzille de Puthoys, il y a un an ou environ") ; dans ce Cm, Bertrand CAUSSEL, père de Gracie et "procureur en la val et cour de Montferrand" donne à sa fille 400 livres tournois, cependant que 100 livres viennent de feue Jeanne de ROGIERS (sa femme, de Saint-Jean-de-Cuculles), veuve en premières noces de Jean BARY qui lui avait donné ces 100 livres en augment dotal ; les augments dotaux respectifs sont de 60 et 30 livres ; le Cm est passé dans la maison de Guillaume, en présence de Pierre du CAILAR, Sr d'Anglas, de noble Jean du CAILAR, de la métairie d'Anglas et de Jacques CLAPAREDE (notaire Bernard FESQUET, de Saint-Bauzille-de-Putois) ; dans son testament du 06.09.1627, Anne POUZANCRE en fait son héritier universel et général (notaire Bernard FESQUET de Saint-Bauzille-de-Putois) ; tisserand ; il réside à Saint-Bauzille-de-Putois ; le 10.11.1627, il achète des prés à Marcelin OLIVIER et Jean DESHEUZE (notaire Bernard FESQUET, de Saint-Bauzille-de-Putois) ; le 10.08.1638, il fait un accord avec le berger de Françoise GAY, d'Agonnes (notaire Antoine BANNAL, de Saint-Bauzille-de-Putois) ; le 19.09.1640, Jacques de VALAT, procureur général de l'évêque-comte de Montpellier, gouverneur pour le roi à Montferrand, inféode (à Guillaume) "la faculté et la permisssion de faire un arc et voûte dans la ruelle qui est entre la maison dudit HEUZET et celle d'Antoine MATHIEU, assise audit Saint Bauzille, allant de la grande rue à l'église et le devant l'étendue de ladite maison dudit MATHIEU jusqu'à la grande rue" (notaire Bernard FESQUET, de Saint-Bauzille-de-Putois) ; le compoix d'Agonès de 1644 montre que Guillaume y avait des possessions : au numéro 417 : "une part de terre vigne et rebeyral" appelée "les Costes", alivrée 2 deniers ; au numéro 418 : "une piece de terre vigne assize au terroir del fraisse", alivrée 2 deniers, obole, pite 2 quarts ; au numéro 419 : "une terre vigne et ollivete" au terroir appelé "de la salle", alivrée 6 deniers, obole, pite 2 quarts ; le 20.04.1647, acte de déclaration de Guillaume devant Antoinette OLIVIER de Saint-Bauzille-de-Putois, veuve d'Etienne DESHEUZE (de Saint-Guilhem-le-Désert) ; il reconnaît lui devoir 30 livres qu'elle lui a prêté 12 ou 13 ans avant et qu'il "employa au paiement du prix d'un jardin qu'il acheta de Jean COULET ou bien pour le paiement des droits de légitime de ses frères qu'il liquida environ de ce temps, non estant parfaitement bien mémoratif mais bien se souvenant qu'il estoit quelques années avant que colloque en mariage Anne HEUZETTE sa fille avec noble Jacob de LA ROQUE" (notaire Antoine BANAL, de Saint-Bauzille-de-Putois) ; il ne sait pas signer ; (+) 28.03.1653, à Saint-Bauzille-de-Putois, "aagé de soixante quinze ans ou environ" Voir Saint-Bauzille-de-Putois. et Le Triadou




Une branche venue directement du Triadou, au début du XVIIIe siècle


Génération 1 ; Génération 2 ; Génération 3 ; Génération 4 ; Génération 5 ; Génération 6 ; Génération 7 ;



Descendance de Jean EUZET et d'Estienne PLAGNIOL, jusqu'à Augustine EUZET
(Schéma partiel de la branche, à Saint-Mathieu-de-Tréviers, de 1699 à 1966)



- génération 1 : "La lignée" (génération 12)

Jean (fs Jacques et Marguerite GELY) b 22.10.1668, au Triadou, "le jour de Saint Luc" ; le 25.05.1690, il est nommé prévôt de la confrérie du Saint Sacrement au Triadou ; il succède à Marcellin PLAGNIOL ; il est remplacé à cette fonction, le 17.06.1691, par le prieur Louis PAILHASSY ; x Estienne PLAGNIOL Cm 12.03.1693, notaire Raymond MARGOUET, de Montpellier : quand il se marie, il est ménager et habite au Triadou ; il est assisté par sa mère (veuve), son frère Claude EUZET et son oncle, Claude GELY, prêtre et vicaire perpétuel de Saint-Martin-de-Londres ; Jean PLAGNIOL donne à sa fille 1530 livres et en paye immédiatement 230 "en louis d'or escus blancs et monnoye" ; il promet de payer le restant, 300 en mai prochain "lors de la réception", 500 en mai 1694 et 500 en mai 1695 (en fait, il est indiqué en marge un paiement de 800 livres le 25.05.1694 et de 500 livres le 13.02.1696), le tout sans intérêt ; Margerite GELY donne à son fils 400 livres "pour luy être payée à la fin des jours de ladite GELLIE qui s'en réserve les fruits sa vie durant" ; elle donne aussi à sa belle-fille "un ceinturon d'argent avec ses attaches et une petite bague d'or montée d'un diamant de quoi ladite PLAIGNOL la remerciée" ; pour "croit et augmant dottal", Jean donne à Estienne 200 livres et elle lui donne 100 livres ; l'acte est passé dans la maison de Jean MICHEL, maître plombier, en présence de François FABRE, procureur, et de Philippe RECOULY qui signent avec Jean EUZET, Claude GELY et PLAGNIOL père et fils ; le 13.06.1694, il est nommé prévôt de la confrérie du Saint Sacrement au Triadou ; il succède à Jean PLAGNIOL ; à l'issue de sa fonction, il ne rend aucun compte, n'ayant pas perçu de revenu et ayant fourni l'huile pour la lampe ; il est remplacé par le prieur le 5 juin 1695 ; le 03.10.1694, il paye une dette de sa mère, Marguerite GELY, dette contractée le 29.06.1689 (notaire DURRANC, de Montpellier) ; cette somme de 211 livres 2 sols est payée à Barthélémy LAFOUX, jardinier de Montpellier, mari de Marie VERDIER(E), pour son fils Jean QUERELLE, héritier lui-même de sa soeur Isabeau QUERELLE, les deux succedant à François QUERELLE, leur père ; cet accord suit un procès devant le juge du petit scel royal de Montpellier qui a condamné Marguerite GELY et qui a ordonné une saisie "sur les effets de ladite GEILLE" ; le paiement se fait devant notaire, y compris 14 livres pour les frais et dépens du procès et saisie, soit 225 livres 2 sols ; cette somme, Barthélémy LAFOUX s'engage à les reverser à son épouse, conformément à leur contrat de mariage ; la signature de Jean est particulièrement imposante (notaire Raymond MARGOUËT, de Montpellier) ; cet acte montre clairement que Marguerite GELY, veuve, était financièrement aux abois : son fils Jean n'a pas les fonctions paternelles de procureur de l'évêque pour la val de Montferrand, le chapitre cathédral de Montpellier et l'avocat AUZEMAR en profitant pour la dépouiller de ce qui faisait le capital financier de cette famille, les censives du Triadou, remontant aux acquis des XIVe et XVème siècles ; c'est la fin d'une époque, même s'il y a encore de beaux restes ! ; en 1698, on lui demande de payer 23 livres pour des armoiries mais il refuse de payer disant qu'il n'en a pas, qu'il n'est qu'un travailleur labourant actuellement dans son bien ; le 26.05.1698, le curé du Triadou, CARIBAIN, fait une attestation pour confirmer qu'il est "un pauvre laboureur qui travaille sur son bien et dans celluy des autres ce quest obligé de faire pour nourrir sa mère, sa femme, son frère et deux enfants, ayant peine à payer la taille" ; finalement, le 11.06.1698, il est dispensé du paiement de cette taxe (1 E 1417, aux AD 34). Le 07.04.1698, il signe un compromis avec Jacques AIGOUY (habitant de Viols-le-Fort, mari d'Isabeau EUZET), lequel représente aussi Jean EUZET (des Matelles), de façon à régler les litiges qui existent pour la succession de Pierre EUZET (mort ab intestat, incapable de tester) ainsi que de la succession de Jean EUZET et Françoise QUERELLE ; pour cela, ils nomment leurs arbitres : pour lui, maître Jean François CAUSSE (notaire de Saint-Martin-de-Londres), et pour AIGOUY, Jean ICARD vieux (habitant des Matelles) qui doivent rendre une sentence arbitrale dans le délai d'un mois ; l'acte est passé auprès du notaire Jean MAUMEJAN, en présence de Jacques SERANE (prêtre et prieur de Murles), de Charles LAFON (prêtre et prieur de Valhauquès), de Claude GELLY (prêtre et vicaire de Saint-Martin-de-Londres) et de Fulcrand ROUX (habitant le mas de Bouzenac, à Saint Clément) ; dans cet acte, il est indiqué comme greffier consulaire ; le 08.01.1699, en suite du compromis de 1698, il est partie prenante avec son beau-frère, Jacques AIGOUY, au compromis conclu à son encontre ; les droits de son oncle Jean sont établis à hauteur de 200 livres qu'il paye immédiatement, "en louis d'or d'argent et autre bonne monnoye", cependant que les droits de Jacques AIGOUY (veuf d'Elisabeth EUZET) s'établissent aussi à 200 livres et qu'il lui paye, en acompte, 50 livres (notaire Raymond MARGOUËT, de Montpellier) ; le 12.06.1699, acquisition et bénédiction d'une petite cloche en remplacement de celle dont l'évêque avait ordonné la remise aux habitants des Matelles. (...) "Mes paroissiens sieur Jean EUZET et Jean PLAGNIOL en ont acheté une fort petite, au moyen d'argent qui estoit entre les mains du sieur EUZET depuis longtemps ; l'ont fait mettre sur le clocher et ont pris l'autre, le 12.06.1699. Cette petite cloche a esté par moy bénie, par la permission de mon dit seigneur ; - le susdit Jean EUZET et Jeanne ARNEVIEILLE luy imposèrent le nom de Jeanne ; - le 8° susdit de juin (...)" (Archives communales du Triadou) ; le 21.06.1699, il est nommé prévôt de la confrérie du Saint Sacrement au Triadou, succèdant à Jean PLAGNIOL ;

le 29.06.1699, noble Jean de COURSAC, prêtre et prieur de Montaud et Montlaur, afferme la métairie de la Salade à Jean EUZET, greffier et habitant le Triadou ; le prieur agit au nom de noble Théophile de DAMPMARTIN, seigneur de Saint Hillaire et de la Salade, auquel il fera approuver l'afferme en question ; le seigneur et Pierre de DAMPMARTIN se réservent, notamment, deux chambres au haut de la maison dont ils pourront jouir quand ils viendront et de même pour la paille nécessaire pour le cheval de DAMPMARTIN ; l'afferme est pour 4 ans, au prix de 500 livres annuelles, à payer en trois termes égaux chaque année : 166 livres 13 sols 4 deniers à chaque fois, fin mai, fin août et à Noël ; le contrat comprend 7 conditions : 1/ En déduction du prix, Jean EUZET sera tenu de payer les tailles de la métairie et les intérêts que DAMPMARTIN doit à une créancière ; c'est le surplus qu'il paiera à DAMPMARTIN ; 2/ Jean EUZET sera tenu de tenir annuellement à la Salade 350 gros bétail à laine, pour y fumer et bonifier les herbes ; ce bétail restera et mangera sur la terre affermée ou sur celle de Jean EUZET, au Triadou ; accord aussi qu'il y aura 700 bêtes grosses sur les terres de la Salade et sur celles du Triadou, par moitié à chaque saison ; Jean EUZET pourra tenir des chèvres à la Salade pourvu qu'elles ne fassent aucun dommage aux bois taillis, auquel cas il serait obligé de payer les dommages ; 3/ Le bailleur se réserve les coupes de bois taillis ; 4/ Jean EUZET sera tenu de venir moudre les olives, qu'il recueillera à la Salade, au moulin banal du sieur de COURSAC ; 5/ Il est convenu de s'en remettre à des experts pour évaluer l'état du domaine, de façon à ce que Jean EUZET le rende dans le même état à la fin du bail ; Jean ALLEGRE (hôte à Saint-Mathieu-de-Tréviers) est choisi par Jean de COURSAC, cependant que Fulcrand ROUX (de la métairie de Bouzenac) est choisi par Jean EUZET ; 6/ Théophile de DAMPMARTIN a donné l'ordre à Jean de COURSAC de faire faire les réparations nécessaires aux communs de la maison, pallière, jasse, écurie, portes et fenêtres ; 7/ les parties obligent et hypothèquent leurs biens et se soumettent aux rigueurs de la loi du Sénéchal de Montpellier ; l'acte est passé à Montaud, maison de COURSAC, en présence de Fulcrand JEAN (baille du Lirou), Jean JEAN (son fils) et Marcelin PLAGNIOL (du Triadou) qui signent avec les parties (notaire Jean MAUMEJAN, des Matelles)

Le domaine de la Salade, en 2012
(photo sur le site Internet du domaine de la Salade)

Les EUZET ont été fermiers (on disait aussi rentiers, mot souvent écrit rantier) de la métairie de la Salade au moins sur une période de 59 ans, qui court de 1699 à 1758, mais avec des interruptions. En effet, c'est donc le 29.06.1699 que Jean EUZET en devient le fermier pour 4 ans (donc, jusqu'en juin 1703). Le 07.08.1704, le seigneur de la Salade et de Saint Hillaire, noble Théophile DAMPMARTIN lui rembourse 1350 livres, suite à un prêt passé auprès du notaire BRESSON, de Montpellier (celui-ci a officié de 1698 à 1701) ; noble Jean de COURSAC (prêtre et prieur de Montlaur et Montaud), en tant que caution, assure le remboursement, "en conséquence du commandement qu'il lui a fait faire" (ce qui veut dire que Jean EUZET a forcé le seigneur à le rembourser) ; il est aussi entendu que Jean EUZET se fera précompter 67 livres d'intérêts (pour la somme remboursée) "sur la rante de la Salade dont il jouit verballement", que le seigneur de la Salade lui doit "d'une année eschue le huitième juillet dernier" (soit, le 08.07.1704) ; l'acte est passé aux Matelles, en l'étude, en présence de Claude VEYRIÉ (cordonnier) et Jean SADDÉ vieux, des Matelles ; les parties signent (notaire Jean MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand) ; la suite de l'article de Jean EUZET (voir ci-après) montre qu'il est toujours fermier de la Salade, au moins jusqu'en 1708 ; il passe un contrat avec le Sr de Saint Hillaire le 15.05.1724, ce que l'on sait d'après un billet qu'il signe le 21.10.1732 ; en effet, à cette date, il atteste avoir reçu de Jean DURANT, "baliste de la Salade", 60 livres "dont la delivrance et ordonnée a mon profit par appointement de M. le Sénéchal de cette ville du 25.06.1731" ; il y a donc eu litige entre les deux parties et le billet apporte la précision que ces 60 livres correspondent à une "rente d'une année commencée le premier du mois de septembre dernier du sort principal de 1200 livres qui me sont deub par le Sr de Saint Hillaire", suivant ce contrat de 1724 (sans référence notariale) ; une quittance a été établie par Me FOULHON, procureur de Jean EUZET, pour Jean DURANT (1 E 1418, aux AD 34) ; il faut croire que cet épisode n'a pas entraîné de mauvaises relations puisque, le 02.10.1726, Jean EUZET (du Triadou) et Marcelin JEAN (de Guzargues) sont choisis comme experts afin d'évaluer l'état de la métairie de la Salade et des terres en dépendant ; dans le rapport, il est écrit que Jean EUZET est l'expert de M. de Saint-Hilaire (le propriétaire de la Salade) et de Guillaume SARRAN (le nouveau fermier du domaine), cependant que Marcelin JEAN est l'expert de Jean REBOUL (l'ancien fermier) ; ainsi, après Jean EUZET comme fermier, il y a eu (immédiatement après ou non) Jean REBOUL auquel va succéder Guillaume SARRAN (1 E 1418, aux AD 34). On sait encore que Claude EUZET en est le rentier, au moins le 18.10.1736, quand il devient le parrain de baptême de son neveu appelé aussi Claude EUZET, à Saint-Jean-de-Cuculles (registre paroissial de cette commune, voir Saint-Jean-de-Cuculles, suite 3). Ce sont ensuite trois reçus qui nous renseignent pour les années 1739-1740 : un premier reçu indique que FLAUGERGUES a reçu 240 livres du sieur EUZET, fermier de la métairie et domaine de la Salade, pour acompte du prix de la première année de la ferme en question, commencée le 29.09.1739 ; ce reçu est du 04.06.1740 (1 E 1418, aux AD 34) ; un deuxième reçu indique que FLAUGERGUES a reçu 222 livres du sieur EUZET pour les mêmes raisons ; ce reçu est du 04.11.1740 (1 E 1418, aux AD 34) ; un troisième reçu indique que FLAUGERGUES a reçu 98 livres du sieur EUZET pour cette première année de fermage qui s'est terminée le 28.09.1740 ; ce reçu qui est du 02.06.1741 signifie donc que le montant annuel du fermage se monte à 560 livres (1 E 1418, aux AD 34). C'est probablement pour le même contrat que FLAUGERGUES signe un reçu de 260 livres reçues du sieur EUZET, fermier de la Salade, "pour fin et entier payement d'une année de ladite ferme" commencée le 29.09.1742 et finie le 29.09.1743 ; ce reçu est du 07.10.1743 (1 E 1418, aux AD 34). Le 24.03.1751, un reçu signé EUZET, au Triadou, enregistre la vente de toisons de laine à un nommé CHAPON (de Sauve) et le vendeur précise que ces laines viennent des métairies du Triadou et de la Salade (1 E 1418, aux AD 34) ; Un reçu du collecteur d'impôts de Saint-Mathieu-de-Tréviers, Jean PLAGNIOL, pour l'année 1758, précise qu'il a reçu 132 livres 10 sols et 3 deniers de Jean EUZET, "rantier de la Salade" ; ce reçu est du 25.10.1758 mais, à la même date, le même PLAGNIOL signe un reçu pour enregistrer, comme caution, la somme de 90 livres 13 sols 7 deniers, reçue de Claude EUZET "rentier de la Salade" et il précise que c'est la somme "que Mr de la Salade se trouve cottizé" ; il signe PLAGNIOL caution (1 E 1418, aux AD 34). Ainsi, en 1758, il y avait deux fermiers associés : Jean et Claude EUZET.



le 30.10.1699, il est indiqué comme exécuteur testamentaire de Gabriel BOYER qui a fait son testament auprès du notaire Jean MAUMEJAN, le 08.10.1699 ; il paye d'abors à ses héritiers 96 livres 8 sols (85 livres 18 sols en écus blans et monnaie et 10 livres 10 sols par une quittance pour les frais de sépulture de Gabriel BOYER) ; cette somme vient en déduction d'un total de 404 livres 8 sols qu'il doit comme exécuteur testamentaire (86 livres 14 sols ainsi qu'il l'a déclaré dans le testament, 167 livres 14 sols pour le prix de vente de 43 bêtes à laine achetées à la foire de Sommières, 150 livres pour 25 cétiers de blé thouzelle, 260 livres ayant fait l'objet d'un legs pour lui-même, sa mère, Marguerite GELY et sa femme Etienne PLAGNIOL, 23 livres pour le prieur du Triadoun 6 livres pour la messe de neuvaine, 6 livres pour Dauphine BOSC, 6 livres pour Jeanne BOSC ...) ; l'acte est passé aux Matelles, en présence des viguiers du lieu, Fulcrand CABANES et Jacques François CAMUS (notaire Jean MAUMEJAN des lieux de laval de Montferrand) ; le 25.06.1701, à la métairie de la Figarède, François CHALIÉ (rentier d'AUZEMAR, au Triadou) reconnaît devoir 97 livres à Jean EUZET, greffier ; cette somme comprend 44 livres "pour restes du bled que ledit sieur EUZET luy a cy devant bailhé pour ensemancer le bien dudit sieur AUZEMAR quil tient en afferme", la récolte étant pendante ; s'ajoutent 53 livres qui représentent le montant amiablement fixé entre les parties pour les frais de la procédure engagée par Jean EUZET contre François CHALIÉ devant les officiers ordinaires de la temporalité de l'évêché de Montpellier ; il promet de "payer et porter audit sieur EUZET le jour et feste de St Pierre daoust prochain" (01.08.1701) ; jusqu'au paiement, Jean EUZET se réserve "le privilège et droit qu'il a sur lesdits grains quy proviendront cette année de ladite semance" ; sous cette réserve, il accorde main levée ; pour le surplus, il a précompté l'argent de la laine de sa portion de bétail que CHALIÉ a au Triadou ; Etienne et Pierre BESTION (rentiers de la Figarède) se portent caution et obligent leurs biens avec les parties qui se soumettent aux rigueurs des cours du sénéchal de Montpellier (notaire Jean MAUMEJAN des lieux de laval de Montferrand) ; le 01.11.1701, en tant qu'héritier de son père (suivant la rémission que lui a fait sa mère, dans un acte retenu par le notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres), il paye à son frère Claude, 1200 livres, en louis d'or, écus blancs et monnaie, dont il reçoit quittance, suite au légat fait par leur père, Jacques EUZET, dans son dernier testament reçu par le notaire Gilbert SALOMON, des Matelles ; l'acte est passé dans la maison du notaire, en présence de Jean RICARD (marchand de Montpellier) et de Jean BARRAL (demeurant à la métairie de Montallet, paroisse de Saint-Jean-de-Cuculles) ; tous signent (notaire Jean MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand) ;

le 19.08.1703, il s'acquitte du solde de sa dette envers Jacques AIGOUY pour les droits de celui-ci, suite à la succession de son oncle, Pierre EUZET ; il lui paye 69 livres 4 sols qui s'ajoutent aux versements précédents (50 livres le 08.01.1699, plus trois versements les 08.11.1699, 12.10.1702 et 03.06.1703 pour un montant de 80 livres 16 sols, soit, au total, 200 livres) ; les billets sont biffés et cancellés et il donne pouvoir au notaire Raymond MARGOUET d'indiquer ce paiement en marge du contrat initial ; l'acte est fait à Viols-le-Fort en présence de ROUEL EUZET et de SABATIER (notaire Jean MAUMEJAN, de laval de Montferrand) ; le 07.08.1704, il rembourse 1350 livres, en louis d'or, écus blancs et monnaie, à son beau-frère, Guillaume PLAGNIOL, des Matelles ; il avait emprunté cette somme selon un acte du notaire Raymond MARGOUËT, de Montpellier, à une date qui n'est pas indiquée ; PLAGNIOL le tient quitte et le contrat d'obligation est barré et cancellé ; l'acte est passé chez le notaire, en présence de Claude VEYRIÉ et Jean SADDÉ vieux, des Matelles (notaire Jean MAUMEJAN, de laval de Montferrand) ; le 17.11.1705, transaction entre Fulcrand DUFFOURS, écuyer, secrétaire du roi, contrôleur des gabelles du Languedoc, et noble Théophile DAMPMARTIN, seigneur de Saint Illaire et la Salade, habitant audit Saint Illaire ; ce dernier était débiteur envers DUFFOURS de 1200 livres, plus 120 livres d'intérêt ; comme il ne pouvait payer, DUFFOURS a fait procéder à une saisie "entre les mains de Jean EUZET, son rentier de la meterie et domaine de la Salade" ; ainsi, cet acte nous apprend que Jean était le fermier de la métairie de la Salade, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; l'acte indique qu'il "avait jouy six années qui ont fini l'année dernière" et que l'arrentement s'était fait "sur le pied de 500 livres par an" ; il est dit que Jean doit alors à SAINT ILLAIRE 488 livres 8 sols 5 deniers, "laquelle somme l'a payé comptant en louis d'or, d'argent et autre bonne monnoye", savoir la moitié à DUFFOURS et la moitié à SAINT ILLAIRE ; moyennant quoi, il est quitte de l'afferme pour les six ans ; il a même anticipé le payement de la dernière part qu'il ne devait régler qu'à Noël prochain ; SAINT HILLAIRE délègue Jean EUZET "qui jouira de ladite afferme pendant l'année prochaine et les fermiers qui lui succederont" de payer le solde au sieur DUFFOURS ; tous signent devant le notaire Raymond MARGOUËT, de Montpellier ; le 05.05.1706, signature d'une quittance entre noble Théophile DAMPMARTIN, seigneur de saint Illaire et la Salade et Jeanne RICARD(E), veuve d'André RICARD, ménager de Montaud et fermier du domaine de Saint Illaire (leurs relations étant fixées par contrat du 18.02.1705) ; la dame Jeanne de COURSAC, femme du seigneur de SAINT ILLAIRE paye 453 livres dues à la veuve RICARD, à ce titre ; il est précisé que sur ces 453 livres, elle "y a employé celle de 403 livres des deniers que sieur Jean EUZET son fermier de la métairie de la Sallade luy a payé par advance sur le prix de l'afferme et dont il se remboursera sur ledit prix l'année prochaine 1707 et 1708" ; tous signent, dont Jean EUZET ; cet acte , ajouté à celui du 17.11.1705, montre à la fois, que Jean EUZET est dans une situation financière suffisamment confortable pour payer ses loyers à l'avance et aussi que, grâce à cette politique, il peut être assuré de rester le fermier de la métairie de la Salade, ce qui lui assure des revenus réguliers et importants, très près du Triadou où il habite (notaire Raymond MARGOUËT, de Montpellier) ;

Le 14.06.1710, le greffier commis par le subdélégué de l'intendant certifie que Jean EUZET, greffier consulaire du Triadou, lui a remis l'état des olivettes du Triadou (archives de la famille EUZET, du Triadou - aux AD 34) ; le 20.11.1710, Jean de TOURIERE de LANBRIS (fils de feu Antoine), seigneur de la Bastide, habitant du lieu des Badieux, paroisse des Bondons, diocèse de Mende, se trouve "dans la necessité d'aller au service de sa majesté (...) sachant qu'il a receu plusieurs bons et agreables services de Sr Jean EUZET greffier et habitant du lieu du Triadou en la val de Montferrand au diocese de Montpellier, quy la toujours regardé et servi depuis la mort dudit seigneur de TOURRIERE son pere a cause de lamitié quils ont eu lun pour lautre (...)", il lui donne, par donation entre vifs et à cause de mort tous ses biens et droits paternels, maternels, fraternels et autres droits successifs, portion civile d'augment dotal de sa mère, Marie de MARTIN, etc. l'acte prévoit des conditions de paiements à ses frères, soeurs et nièce (Marie Anne SADDE) ainsi qu'une réserve pour lui-même (notaire Jean MAUMEJAN, de la val de Montferrand) ; le 26.02.1714, il rembourse à Pierre BROUSSE (qui habite Saint-Jean-de-Cuculles) les 400 livres qu'il lui a empruntées le 19.01.1703 ; BROUSSE le tient quitte et lui délivre quittance ; l'acte est passé dans la maison du notaire, en présence de Pierre GERVAIS (maître chirurgien) et Jean GERVAIS (son frère, des Matelles) qui signent avec les parties (notaire Jean MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 16.03.1714, Benoît de REILHAN (de Montpellier, procureur d'Etienne IGOUNENC, de Narbonne) baille des terres pour 9 ans à Jean EUZET "procureur juridictionnel de la val de Montferrand, habitant le lieu du Triadou" (cette précision veut donc dire que Jean a pu reprendre la fonction qu'avait son père auprès de l'évêque) ; ces terres se trouvent à Assas (un champ, un jardin, une aire) qu'IGOUNENC (le notaire écrit ce patronyme tantôt avec un seul N, tantôt avec deux N), pour le prix de 950 livres ; au moment de l'acte, Jean paye 229 livres 5 sols à de REILHAN, "en louis d'or écus blancs et monnaie" et s'engage à payer le solde, 700 livres 15 sols à Jean BADAROUX, d'Assas (pour le prix de tailles, frais et lods dus par IGOUNENC, années 1703-1704 et engagement de 1708), plus 20 livres à BRUN (pour la valeur de 30 quintaux de foin, suivant un bail de BADAROUX à BRUN), le tout faisant donc 950 livres ; pour l'observation de l'acte, les parties obligent et hypothèquent leurs biens, présents et à venir et se soumettent aux rigueurs des lois, par exprès le petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait dans la maison du sieur VALADE, au pont de Castelnau, en présence de Jean MICHEL jeune et de Jean VIRGILLE, de Montpellier, qui signent avec les parties (notaire Jean MAUMEJAN, de la val de Montferrand) ; le 01.07.1716, il est chargé d'expertiser le domaine de Morties, à la demande de la veuve de Guillaume QUERELLES et suite à une ordonnance du présidial et juge mage de Montpellier (son rapport se trouve dans le dossier de la famille EUZET, du Triadou, aux AD 34) ; le 23.08.1716, il paye à Marie BRUGUIERE, veuve de Paul TREVIER, 115 livres, somme fixée par une sentence de la cour des Comptes, Aides et Finances de Montpellier du 15.12.1703. la Cour a fixé ce montant pour le remboursement des tailles dues (à Paul TREVIER) pour une pièce (de terre), selon l'acte reçu par Me DARRANE, de Montpellier (minutier en déficit), le 22.11.1668 pour les " autheurs dudit feu EUZET" ainsi qu'à feu Sébastian EUZET du mas de Prats (Prax) ; cette somme de 115 livres correspond à 83 livres 6 sols 4 deniers (montant des tailles) et 31 livres 13 sols 8 deniers pour les frais, modérés devant les officiers de la temporalité de Montpellier ; l'acte est passé en présence de Pierre POUDEROUX et de Fulcrand REMIHAC (prêtre) qui signent avec les parties (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 07.06.1717, il règle à André SALLES, prieur du Triadou, les "honneurs funebres" pour sa mère (5 livres) et les legs prévus par Marguerite GELY dans son testament, dont "un cestier bled" pour les pauvres.

le 09.06.1721, il afferme à Bertrand DESFOURS (habitant la métairie de Cazarels, paroisse de Saint-Jean-de-Cuculles, demeurant à présent aux Matelles), des biens aux Matelles, "tout ce qu'il jouit et possede ayant apparteneu de feu Jean EUZET son oncle" : une maison "proche le puits commun et la maison de Barthélémy ROUMIEU avec tous les membres cour escurie et bassecour en deppendant, et tout le bien qu'il a situé dans le terroir dudit lieu des Matelles comptant en terres, champs, pres, vignes, jardin, hiere, ollivettes, bois et debvois" ; cependant, il se réserve la maison "qui touche celle de Guillaume DELMAS ; le bail est fait pour 8 ans "qui commencent le jour de Saint Michel prochain (le 29 septembre) et a pareil jour finiront" ; d'autres précisions sont données sur les récoltes en cours ou à venir, sur la nécessité de labourer les terres, etc. ; sont notamment présents à l'acte : Pierre DOUMERGUE (baille), Jean MAUMEJEAN jeune, habitant Saint-Martin-de-Londres (notaire Jean MAUMEJEAN des lieux de la val de Montferrand, habitant des Matelles) ; le 15.05.1722, avec le consentement de sa cousine germaine, Françoise EUZET, il vend à Guillaume GRANIER (des Matelles), pour 200 livres, la maison qu'il avait réservée dans le bail à Bertrand DESFOURS, maison confrontant du couchant Guillaume DELMAS ; l'acte précise qu'il fait cette vente en qualité de "donnataire de feu Jean EUZET son oncle et de Françoise EUZET sa cousine par acte receu par moy notaire soubs sa datte" ; Françoise EUZET (fille de son oncle Jean EUZET) est présente (notaire Jean MAUMEJEAN, des Matelles) ; le 05.11.1725, il procède à l'expertise du domaine des Vautes, à Saint-Gély-du-Fesc, à la demande de Françoise de LEQUES (veuve de Gaspard de BEAULAC, président en la cour des comptes, aides et finances de Montpellier) qui est la propriétaire du domaine ; il fait cette expertise avec Laurent QUISSAC, cependant qu'assiste Etienne GALIBERT, ménager, fermier de cette métairie ; sont joints, l'acte de compromis du 23.10.1725 entre Françoise de LEQUES et Etienne GALIBERT (notaire Jean François CHARDENOUX, de Montpellier) et une quittance du 10.12.1725 (dossier de la famille EUZET, du Triadou, aux AD 34) ; le 10.09.1726, avec le consentement de sa cousine germaine, Françoise EUZET, il vend au même Guillaume GRANIER (des Matelles), pour 1800 livres, la totalité de ces biens issus de la donation de son oncle Jean EUZET ; Guillaume GRANIER lui paye tout de suite 800 livres (en louis d'or, écus blancs et autres monnaies ayant cours et il promet de payer les 1000 livres restantes dans trois ans à compter de ce jour ; l'acte est passé dans la maison de Jean EUZET, au Triadou, en présence, notamment, de François DELPON, prêtre et prieur du Triadou, de Pierre CAMAS dit George (et qui signe GEORGE), maître chirurgien habitant des Matelles, et des deux experts choisis par les parties qui ont expertisé les biens (Bertrand GREGOIRE pour EUZET et Jean GALABERT, du mas de Galabert, pour GRANIER) ; il signe l'acte, ainsi que Françoise EUZET (notaire Jean MAUMEJEAN, des lieux de la val de Montferrand) ; la quittance finale pour le solde des 1000 livres se trouve au 02.07.1730 du minutier du notaire Fulcrand MAUMEJEAN (des lieux de la val de Montferrand), acte passé dans la maison claustrale des Matelles, en présence de Pierre FLAVARD et de Pierre GALLABERT, habitants des Matelles ; il est précisé que le paiement a été effectué en diverses fois et qu'il concerne les "restes et fin de payement du prix de la maison et bien fonds et fruits" que Jean EUZET a vendu à Guillaume GRANIER le 10.09.1726.

Le dossier du long procès des censives du Triadou (voir Le Triadou (suite 2)) montre que les propriétaires fonciers du Triadou devaient la censive au Chapitre cathédral de Montpellier. Ces propriétaires, au nombre de trois, étaient dans la première partie du XVIIIe siècle : Jean EUZET, Jean PLAGNIOL et Mme de VEYSSIÈRE. Le dossier de la famille EUZET du Triadou (aux AD 34) a conservé une quittance les concernant, pour les années 1739 à 1743 ; il fait son testament, dans sa maison du Triadou, le 27.12.1737 : il lègue 6 livres à la confrérie du Saint Sacrement établie dans l'église du lieu ; il confirme les réserves qu'il a faites en faveur de son épouse (héritière particulière) dans le Cm de son fils Claude avec Marguerite DELGIRARD, il confirme les donations faites à ses filles, Marguerite (épouse de Laurens CAUSSEL) et Jeanne (épouse de Pierre SERANNE) dans leurs Cm (héritières particulières) et il donne à Marguerite 200 livres, savoir 100 livres qui lui sont dues par Jean GALABERT (du mas de Galabert, à Saint-Gély-du-Fesc) à payer immédiatement et 100 livres payables dans l'an de son décès, il confirme les donations faites (dans le Cm de Claude) à ses enfants Jean et Laurens (héritiers particuliers) et il lègue à chacun 100 livres payables quand ils se marieront ou plus tôt s'ils veulent apprendre un métier, il lègue 5 sols aux autres parents et prétendants (à se partager), il fait de son fils aîné, Claude, son héritier universel ; il signe son testament en présence du prieur du lieu, Joseph POUDEROUX, de Jean PUECH (greffier, à Assas), Jean ARNAUD (marchand à Montpellier), Pierre MASCLA, Jean ARNAUD, Pierre DEJEAN, André CHAUVET, travailleurs de Saint-Jean-de-Cuculles, qui signent avec lui (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, de la val de Montferrand) ; + probable fin 1737 ou début 1738. Le Triadou


Claude (fs Jacques et Marguerite GELY) b 19.11.1672 au Triadou ; x Marie LEBOUS, le ?, entre le 18.12.1701 (date de son Cm) et le 27.03.1702 (date de la naissance de Jean, son premier fils), à ? (c'est probablement à Saint-Mathieu-de-Tréviers mais le registre paroissial s'arrête pour 1701 au 5 mars et il reprend, pour 1702, au 29 mars) ; le 01.11.1701, son frère Jean, en tant qu'héritier de leur père (suivant la rémission que lui a fait leur mère, dans un acte retenu par le notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres et au légat fait par leur père, dans son dernier testament reçu par le notaire Gilbert SALOMON, des Matelles ), lui paye 1200 livres, en louis d'or, écus blancs et monnaie, dont il donne quittance ; l'acte est passé dans la maison du notaire, en présence de Jean RICARD (marchand de Montpellier) et de Jean BARRAL (demeurant à la métairie de Montallet, paroisse de Saint-Jean-de-Cuculles) ; tous signent (notaire Jean MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand) ; Cm, le 18.12.1701 (notaire Raymond MARGOUËT, de Montpellier) ; cet acte est passé "entre les deux guichets de la conciergerie de la cour présidiale de cette ville où ledit EUZET est détenu prisonnier à la requête de ladite LEBOUZE". C'est une plainte de grossesse, afin que Claude EUZET reconnaisse qu'elle était enceinte "de ses oeuvres comme il a déjà fait par son audition". Il lui avait fait des "promesses verbales de mariage futur" ; ceci explique la naissance de leur premier fils, fin mars, c'est-à-dire trois mois après leur mariage qui a dû se passer très peu de temps après le contrat de mariage, peut-être à Montpellier où il était retenu prisonnier et peut-être le jour même du contrat, compte tenu de l'état avancé de la grossesse ; pour plus de détails sur le Cm, voir "La suite 1" ; il habite à la métairie de Lebous, à Saint-Mathieu-de-Tréviers (certainement à partir de son mariage) ; le 23.05.1706, il paye 600 livres à Laurent LEBOUS, sur les 1200 de la donation de son père ; ces 600 livres se décomposent 1/ en 296 libres en louis d'or; écus blancs et monnaie (et correspondant à 4 billets qui ont été faits antérieurement, le 16..06.1703, le 04.08.1703, le 10.12.1705 et le 03.02.1706 - ces billets sont biffés et rompus) 2/ 228 livres en louis d'or; écus blancs et monnaie et 3/ 76 livres par la cession d'une obligation que possède son frère Jean EUZET envers Pierre MARTIN de Restinclières ; dans le même acte, il est dit qu'une somme de 240 livres payées par Jean EUZET à Laurent LEBOUS l'a été avec l'argent de Claude EUZET ; sur cette somme, 40 livres ont servi à l'achat d'un habit et les 200 livres devront s'imputer sur les 1200 livres de la donation à Laurent LEBOUS ; l'acte est fait au mas de Lebous, dans la maison Lebous, en présence de Jacques RICOME et de Jacques ESTEVE, habitants de ladite métairie qui signent avec Claude et Jean EUZET ; Laurent LEBOUS ne sait pas signer (notaire Jean MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 12.09.1712, il paye 50 livres à son beau-frère Antoine LEBOUS, à valoir sur la donation de 300 livres faite par Pierre LEBOUS en faveur d'Antoine, son fils (lors du Cm de Claude EUZET) ; le paiement se fait en écus blancs et monnaie ayant cours, dans la maison de Pierre POUDEROUX, à Tréviers, en présence de Pierre BROUSSE (de Saint-Jean-de-Cuculles) et de Pierre GERVAIS (chirurgien aux Matelles) qui signent avec Claude EUZET ; Antoine LEBOUS ne sait pas signer (notaire Jean MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand) ;

le 12.09.1712, il paye 50 livres à sa belle-mère, Gilette PERAS (veuve de Pierre LEBOUS), habitant, comme lui, la métairie de Lebous ; le paiement se fait en écus blancs et monnaie ayant cours, dans la maison de Pierre POUDEROUX, à Trévies, en présence de Pierre BROUSSE (de Saint-Jean-de-Cuculles) et de Pierre GERVAIS (chirurgien aux Matelles) qui signent avec Claude EUZET ; elle ne sait pas signer ; cette somme vient en déduction de celle de 300 livres qu'elle s'est réservée lors de son contrat de mariage avec Marie LEBOUS (notaire Jean MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 13.03.1714, il paye 75 livres à sa belle-mère, Gilette PERAS (veuve de Pierre LEBOUS), habitant, comme lui, la métairie de Lebous ; le paiement se fait en écus blancs et monnaie ayant cours, dans la maison de de Guillaume COSTE, à Saint Mathieu, en présence de Pierre COSTE (fils de Guillaume) et d'Antoine PERIDIER (fils de Jacques), de Saint Mathieu, qui signent avec Claude EUZET ; elle ne sait pas signer ; cette somme vient 1/ pour 50 livres, des restes qu'il lui devait suite à son contrat de mariage et 2/ 25 livres, pour un billet écrit et signé de sa main mais qu'elle dit avoir perdu et égaré ; elle lui donne quittance pour ces deux sommes (notaire Jean MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 30.09.1717, il paye 50 livres à son beau-frère, Antoine LEBOUS (sur la somme de 300 livres réservées à son profit dans le contrat de mariage de Claude) ; une quittance est délivrée ; l'acte est passé en l'étude du notaire, aux Matelles ; sont présents : Antoine GRAS (viguier) et Pierre AZEMAR, des Matelles, qui signent avec Claude EUZET (notaire Jean MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 22.04.1732, Jacques ESTEVE (du mas de Courtes, à Cazevieille) lui vend un enclos et un champ qui sont à la métairie de Lebous (pour 110 livres) et deux champs qui sont au terroir de la salade (pour 250 livres) ; pour ce règlement, il est chargé de payer 233 livres à Jeanne CARTAYRADE, veuve de Jean ESTEVE (frère du vendeur) et il paye la différence à Jacques ESTEVE, l'acte étant passé dans la maison de Jean EUZET, procureur juridictionnel, au Triadou, en présence de Jean PLAGNIOL, du Triadou (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) ; le 29.04.1732, le même notaire enregistre la quittance correspondante pour le paiement que Claude EUZET fait à Jeanne CARTAYRADE, dans la maison de Claude EUZET, en présence du chirurgien Antoine LASSERRE et d'Antoine PEIRIDIER, de Saint Mathieu ; le 23.01.1737, il paye 98 livres à Fulcrand ROUX (de Saint-Mathieu-de-Tréviers, ancien contrôleur des gabelles du Languedoc), "en escus blancs et monnoye" ; cette somme a été fixée amiablement entre les parties pour estimers les frais du procès civil et criminel existant entre ROUX, d'une part, Claude EUZET et ses enfants, d'autre part (le litige portait sur la possibilité pour ROUX de passer par une pièce de terre - ROUX l'a manifestement emporté) ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Pierre FORTIER et de Pierre IMBERT (praticiens de Montpellier), qui signent avec les parties (notaire Antoine PERIDIER, de Montpellier) ; le 02.06.1737, il achète un champ situé dans le terroir de Trevies, "tenemant appelé le Poucet", d'une contenance de "3 cartes ou environ", pour un montant de 69 livres ; le vendeur est Claude MASSADOR qui habite comme lui au mas de Lebous ; l'acte est passé dans la maison claustrale de Saint-Jean-de-Cuculles, en présence de François Antoine AIGOUY (prêtre et curé de Saint Jean) et Jean ARNAUD, de Saint Jean (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand) ;

La signature de Claude EUZET
(le 02.06.1737)

le 21.11.1737, il conclut le Cm de sa fille Marie avec François FERRIER (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 13.11.1742, il paye le solde de la dot due à sa fille Marie, plus les intérêts (notaire étant Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 02.12.1742, son neveu, Claude EUZET (du Triadou) lui paye 166 livres, en espèces de cours, qui comprennent : 1/ 50 livres (solde des 200 livres léguées par Marguerite GELY dans son testament du 05.02.1712 et dont le surplus de 150 livres a été payé par son frère, Jean, le 14.03.1720 - pour le règlement de ce solde, les parties biffent le reçu correspondant aux 150 livres) ; 2/ 50 livres pour les intérêts sur les 50 livres qui étaient dues ; 3/ 66 livres pour sa portion de l'augment dotal gagné par Marguerite GELY pour avoir succédé à son mari ; pour le total des sommes payées (150 livres et 166 livres, soit 316 livres), Claude EUZET (oncle) quitte Claude EUZET (neveu) ; il est précisé que les 166 livres lui sont payées comme supplément de légitime maternelle, attendu que la somme du légat de 200 livres (fait par Marguerite GELY) "ne faisait point sa légitime", c'est-à-dire ne constituait pas un montant suffisant ; l'acte est passé à Saint Mathieu, dans la maison d'Antoine VIEILLE (cordonnier), en présence de Fulcrand TEYSSEDRE (de Londres) et de François ROUVIERE (fils de Jacques, maçon, de Saint Mathieu) qui signent avec les parties (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 08.12.1751, en tant que tuteur des enfants de feu Joseph VINCENT (premier mari de sa fille Marguerite, remariée avec Pierre PLANCHON), il donne pouvoir à Pierre PLANCHON (qui habite au mas de Laval, paroisse de Saint-Gély-du-Fesc), d'obtenir de Pierre DOUMERGUE (du mas de Laval, débiteur par billet privé de la succession de Joseph VINCENT), une somme de 225 livres plus les intérêts et d'en fournir quittance ; ces intérêts serviront à couvrir la dépense de Pierre VINCENT (un des enfants de Joseph VINCENT) que PLANCHON nourrit et entretient ; pour cela, PLANCHON pourra agir en justice, afin de contraindre DOUMERGUE ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Jean VEIRIÉ (cordonnier) et Fulcrand CELLIER (travailleur), habitants des Matelles, qui signent avec Claude EUZET ; PLANCHON ne sait pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 08.12.1751, Jean DOUMERGUE (travailleur habitant de la métairie des Vautes, paroisse de Saint-Gély-du-Fesc) reconnaît lui devoir 30 livres pour le prix d'une mule "hors dage poil chatein quil luy a vendûe il y a environ quinze jours avec ses vices et tares aparens et non aparens" ; DOUMERGUE promet de le payer "par tout le mois de juillet prochain" (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 03.04.1752, Jacques COULOMBET (travailleur à Saint-Mathieu-de-Treviers) lui "baille en afferme a prix d'argent", pour 6 ans, à raison de 13 livres par année (soit 78 livres au total) : 1/ les herbages du devois appelé la Gravairasse (environ 70 ceterées), 2/ les herbages du bois appelé les Avans (environ 4 ceterées), 3/ les herbages du devois appelé le claux du verdier (environ 3 ceterées), 4/ "les herbages et restouble de toutes les terres labouratives", 5/ tous les feuillages de ses vignes, excepté celle du claux qui est vigne et olivette ; le début du bail sera le 15 juillet prochain pour les champs, le 15 juin prochain pour les bois et devois, après la vendange pour les vignes ; pour le claux du verdier : aucun bétail ne devra s'y trouver du 15 décembre à la fin janvier ; Claude EUZET promet de payer la moitié en août prochain et la moitié un an plus tard, sans intérêts ; il sera tenu de fumer les terres louées tous les ans 45 nuits avec son troupeau composé de 200 bêtes à laine ; COULOMBET lui indiquera quelles terres seront concernées, savoir 15 nuits en septembre ou octobre, 15 en hiver et 15 en mai, à partir de septembre prochain ; les parties obligent leurs biens et les soumettent aux rigueurs des lois ; l'acte est passé dans la maison de COULOMBET, en présence de Pierre ROUX (habitant du lieu) et de Pierre ROUCHÉR (travailleur de Sainte-Croix-de-Quintillargues) qui signent avec Claude ; COULOMBET ne sait pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand) ; le 16.08.1756, il fait son testament à la métairie de Lebous où il habite ; il lègue 3 livres à la confrérie du Très Saint Sacrement érigée dans l'église de Trevies, payables dans l'année de son décès à son prévôt ; il confirme les donations faites dans les contrats de mariage de ses enfants, Jean, Marguerite, Cécile et Marie (celle-ci décédée, la donation étant faite à ses enfants et de François FERRIER) ; tous ces Cm ont été passés auprès du notaire Fulcrand MAUMEJEAN qui enregistre aussi le testament ; il confirme également l'avancement d'hoirie de 200 livres à son fils aîné, Jean, pour son droit de légitime paternelle (même notaire) ; il donne à ses enfants Claude et Marguerite, 200 livres chacun (à payer dans l'année de son décès pour Claude et quand elle se mariera pour Marguerite) ; il désigne son fils Laurent en tant qu'héritier universel et général ; il signe avec les témoins qui sont : Mathieu RICOME (habitant du mas de Lebous), Jacques ESTEVE (de la Matte, à Saint-Mathieu-de-Tréviers), Antoine ESTEVE et Jacques JUSTY (travailleurs de Saint-Mathieu-de-Tréviers) et Pierre GERVEAUD, ecclésiastique du diocèse de Rodez (demeurant à Aspères) ; à la suite de son testament, il y a le testament de Gilette (Marie) LEBOUS, son épouse, à la même date ; + 29.08.1757, à Saint-Mathieu-de-Tréviers. Le Triadou

- génération 2 : "La lignée" (génération 13)

Jean (fs Jean et Estienne PLAGNIOL) ° le ? au Triadou ; il conclut son contrat de mariage avec Françoise MONTELS, le 14.09.1743 : les parents de la fiancée lui donnent comme dot "tous et chacun leurs biens meubles et immeubles presents et avenir en quoy qu'ils puissent consister", avec une possession et jouissance le jour même ; cependant, cette donation est assortie de plusieurs réserves relatives aux droits légitimes du frère et des soeurs de Françoise et à la future situation des parents donateurs (pour plus de détails, voir l'article de Françoise MONTELS en "suite 1") ; en augment dotal et gain de survie, Jean donne à Françoise 100 livres et "ses bagues et dorures qu'elle a et qu'elle aura durant le mariage", de son côté, Françoise donne à Jean 50 livres, le tout payable par les héritiers ; pour la sûreté des opérations, les parties ont obligé et hypothéqué leurs biens qui seront soumis aux rigueurs des cours, en particulier le petit scel royal de Montpellier ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Jean Jacques Henri VERCHANT (officier) et Louis MONTELS (praticien), de Montpellier, qui signent avec le fiancé et certains parents (notaire Jean Joseph BRUGUIÈRE, de Montpellier) ; x Françoise MONTELS, le 08.10.1743, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; ménager ; il fait son testament le 12.03.1760 : il lègue 18 livres pour faire célébrer des messes de requiem pour le repos de son âme, il légue 3 livres à la confrérie du Très Saint Sacrement ("érigée dans l'église de Trévies"), il lègue aux pauvres de la paroisse 3 "emines de misteure pour leur être distribuées en pain par ledit curé, la moitié le jour de la neufvaine et l'autre moitié au bout de l'an", il légue à Jean, Fulcrand, Françoise, Marguerite et Roze EUZET, ses 5 enfants, la légitime de ses biens "à leur payer à l'âge de 25 ans accomplis et plus tôt [écrit "plutôt"] aux filles venant à se marier", la valeur de ses biens meubles est de 500 livres, il s'oppose à toute mise de scellés et confection d'inventaire, l'héritière universelle est Françoise MONTELS, les témoins sont Antoine ANDRIEU (régent des écoles), Antoine BALARD (chirurgien), Antoine VIEILLE (cordonnier), Pierre COMBETTES (cordonnier), Jacques VINCENT (travailleur), tous demeurant dans la paroisse, et Jean Baptiste CLAVIER (garçon cordonnier, du lieu de Garrigues [écrit "Garrigue"], diocèse de Montpellier, demeurant à Saint Mathieu), les témoins et Jean EUZET signent, contrôlé et insinué à Saint-Martin-de-Londres, le 26.07.1760, pour 13 livres 15 sols (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) ; il fait un codicille, le 13.04.1760 : il déclare que la déclaration faite dans son testament doit être complétée ; l'évaluation des "meubles, effects, cabaux et denrées" doit être portée à 1200 livres (au lieu de 500), "attendu qu'il en trouva une partie dans la maison de celle-ci lors de leurs nopces et a laquelle il ne fournit aucune reconnaissance dans leur contrat de mariage" ; si, à son décès, le montant était plus élevé, le surplus appartiendrait à son épouse ; il fait cela "pour décharger sa conscience" ; il défend que l'on appose des scellés et que l'on fasse un inventaire ; l'acte est fait dans sa maison, "pour sa dite épouse", à Saint Mathieu, en présence de Jacques JUSTIN, Jean ROUGÉ (il signe ROUGER), Jacques et Bernard VINCENT et Marcel MARQUÉS, travailleurs du lieu, qui signent avec lui (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) ; + 18.05.1760, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; l'estimation de sa maison à son décès (1500 livres) a fait l'objet d'une contestation (archive de la famille EUZET, aux AD 34). Le Triadou

La signature de Jean EUZET
(le 14.09.1743)

Jean 1 (fs Claude et Marie LEBOUS) ° 27.03.1702, à Saint-Mathieu-de-Tréviers (il est baptisé le 29 est est alors âgé de trois jours) ; "travailleur ; c'est probablement lui qui est "fermier du domaine du Rouquet" (à Saint-Gély-du-Fesc), à compter du 01.11.1730, comme on le voit dans une reconnaissance de dette du 31.12.1730 passée à l'étude du notaire Fulcrand MAUMEJEAN, aux Matelles ; dans cet acte il reconnaît devoir 474 livres 10 sols à Guillaume BOYER, seigneur et propriétaire du Rouquet, lequel a pour procureur Dominique GALABERT (qui habite Montpellier) ; ces 474 livres 10 sols représentent le prix de la vente de 102 "bestes a layne" que BOYER lui a faite quand il est entré au Rouquet, pour fournir la moitié du troupeau qui a été mis en société ; Jean EUZET s'engage à rembourser Guillaume BOYER dans un an à compter du 1er novembre dernier, avec un intérêt de 5 % ; par le même acte, il reconnaît avoir reçu de BOYER le même jour "pour parfaire la moitié dudit troupeau", la quantité de 50 bêtes à laine, savoir 24 moutons évalués à raison de 5 livres 15 sols pièce et 24 brebis à raison de 4 livres 15 sols pièce ; jusqu'au partage, BOYER recevra 25 livres par an pour la rente du bétail (toujours à compter du 1er novembre précédent) ; pour aboutir à cet accord, les deux parties avaient choisi un seul arbitre : Jean Jacques PRUNET, notaire royal de Saint-Martin-de-Londres, présent qui signe avec un autre témoin, Antoine CRÉS, des Matelles ; x Jeanne GALABERT 11.09.1748, au mas de Galabert ; Cm 08.08.1748, notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles : il a dû habiter au mas de Galabert à partir du mariage car le père de Jeanne, Etienne GALABERT, lègue ses biens à sa fille, à la charge pour les fiancés de "nourrir loger et entretenir sain et malade ledit GALABERT donnateur à leur même pôt feu et ordinaire" ; à charge aussi de prévoir 200 livres pour chacun de ses autres enfants et 15 livres dont il se réserve l'usage ; le contrat prévoit aussi une clause en cas de désacord car, dans ce cas, il faudra lui servir une pension annuelle et viagère de 60 livres payable de 6 en 6 mois et par avance, à commencer le jour de la séparation ; Jean reçoit en dot de ses père et mère 600 livres (250 du chef paternel, 350 du chef maternel), payables 200 dans 1 an, 200 dans 2 ans, 200 dans 3 ans, le début de ces termes étant le jour du contrat de mariage ; en cas de prédécès, Jean donne 100 livres à Jeanne, par "droit d'augment et gain de survie", ainsi que tous les habits et dorures qu'il lui sera fait et donné pendant la durée de leur mariage (en réciproque, elle lui donne 50 livres) ; "fait et recitté à ladite metterye de Galabert maison de Pierre GALABERT", sont présents Claude EUZET (son frère, habitant à la métairie de Lebous), Jean CHALLIÉ (travailleur, habitant des Matelles), Claude DOUMERGUE(travailleur, habitant Saint-Gély-du-Fesc) ; il ne sait pas signer ; le 17.02.1754, il paye à Jean GALABERT, son beau-frère, "soldat dans les grenadiers de France", 200 livres au titre de ses droits de légitime paternel et maternel et portion d'augment, "pour acquit de pareille somme réservée en sa faveur par Etienne GALABERT, son père" dans le Cm de Jean EUZET et de Jeanne GALABERT ; une quittance est délivrée et les parties se soumettent aux rigueurs des lois ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Jean Joseph MAUMEJEAN (praticien) et Fulcrand CELLIER (travailleur), habitants des Matelles qui signent avec Jean EUZET, Jean GALABERT ne sachant pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand) ; signalé au testament de sa mère, en 1761 ; le 09.06.1765 a lieu, devant le notaire Fulcrand MAUMEJEAN, le règlement définitif de sa légitime (les 600 livres prévues à son Cm) ; ce règlement est effectué par son neveu, François FERRIER, fils lui-même, d'autre François FERRIER, celui-ci beau-frère de Jean ; devant le notaire sont "bifées et lacérées" trois quittances privées, à savoir : la première de 400 livres par son père Claude EUZET (du 04.09.1754), la deuxième de 100 livres par son beau-frère François FERRIER (d'août 1759) et la troisième de 100 livres par son beau-frère François FERRIER (du 01.12.1760) ; ceci fait, son neveu François FERRIER lui paye 169 livres qui représentent les intérêts des 600 livres, ce montant étant fixé amiablement (voir à l'article de François FERRIER en "suite 1" les raisons qui expliquent pourquoi ce règlement est fait par le neveu de Jean EUZET) ; l'acte est passé à Treviés, chez ALLEGRE, en présence d'Antoine ROUGÉ et Bernard VINCENT, ménagers habitant Saint-Mathieu-de-Treviers ; le 20.09.1770, il paye 200 livres à Antoine ROUX (de Viols-le-Fort), mari et maître des biens dotaux de Catherine GALABERT, sa femme, nièce de Jean EUZET ; ROUX reconnaît cette somme en faveur de sa femme, oblige ses biens présents et futurs, les soumet à toute rigueur de justice et, par exprés, au petit scen royal de Montpellier ; initialement, Jean EUZET avait été chargé de payer ces 200 livres à Marguerite GALABERT, sa belle-soeur, et belle-mère dudit ROUX ; l'acte est fait en l'étude, en présence, notamment, de J. AUDIBERT, qui signe (notaire Barthélémy PERIDIER, de Montpellier) ; le 08.12.1770, Pierre RECOULY (travailleur originaire du masage de Galabert, demeurant, actuellement, à la métairie de MANIOL, trésorier de France, paroisse St Pierre de Montpellier) lui vend trois terres champs aux Matelles : l'une appelée le champ des treilles (3 ceterées), la 2ème au tenement de Malpallier (2 ceterées 1/2) et la 3ème au tenement de Tresfons (2 ceterées), pour le prix de 325 livres ; Jean paye immédiatement et peut en prendre possession et jouissance le même jour ; l'acte est fait aux Matelles, dans l'étude du notaire, en présence de Pierre SADDE et André ROUBIEU (travailleurs aux Matelles) qui signent avec Jean ; RECOULY ne sait pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand) ; + 26.05.1786, à Saint-Gély-du-Fesc. [à noter aussi que la métairie de Galabert, devenue le hameau de Galabert, est passée de Saint-Gély-du-Fesc aux Matelles, entre le 15.07.1794 et le 23.03.1804, la date exacte restant à préciser]. Saint-Gély-du-Fesc

La signature de Jean EUZET
(le 09.06.1765)

Laurent (fs Claude et Marie LEBOUS) ° 27.09.1707, à Saint-Mathieu-de-Tréviers (le baptême est du 2 octobre et il est "âgé de six jours") ; + 15.07.1709, à Saint-Mathieu-de-Tréviers.

Pierre (fs Claude et Marie LEBOUS) ° vers 1708 ? (selon l'âge du décès mais l'acte ne se trouve pas dans le registre paroissial, de 1707 à 1709) ; (+) 02.01.1730 "âgé de 22 ans", à Saint-Mathieu-de-Tréviers

Marie (fa Claude et Marie LEBOUS) ° 24.05.1710, à Saint-Mathieu-de-Tréviers (le baptême a lieu le 26 et elle est "âgée de trois jours") ; le parrain est Claude EUZET, du Triadou, et la marraine, Marie LEBOUX, de Saint-Mathieu-de-Tréviers ; x François FERRIER, le 08.01.1738, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; Cm 21.11.1737 (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles ; dans ce Cm, elle reçoit de ses parents une dot de 925 livres (400 du chef paternel et 525 du chef maternel) "pour acheter un garde robe bois noyer" ; le futur reconnaît 40 livres représentées, notamment, par "une boucle de ceinture d'argent" ; son père paye 100 livres "en escus blancs et espèces de cours", le reste de la dot devant être payé, la moitié dans 6 mois et l'autre moitié dans un an, à compter du jour de ce Cm, sans intérêts pour les dits termes ; de nombreuses dispositions sont prévues pour le fiancé par sa mère (voir dans la "suite 1", à l'article de François FERRIER) ; fait et récité à la métairie de Lebous, en présence de Noé BONNIER (oncle du futur), Jean EUZET (frère de Marie), Paul BOUET (de Treviès) et de Jacques VINCENT (de Saint Mathieu de Treviés) ; elle ne sait pas signer ; le solde de sa dot est payé par son père à François FERRIER, le 13.11.1742 (voir les détails dans la "suite 1", à l'article de François FERRIER) ; + avant les testaments de ses parents, le 16.08.1756.

Marguerite 1 (fa Claude et Marie LEBOUS) b 04.02 (?)1714 (la partie relative au mois est effacée sur l'acte mais l'acte précédent est du 18 janvier ; il est aussi indiquée : "âgée de ... jours" mais le nombre de jours est effacé ; on peut seulement dire qu'elle est née avant le 4, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; le parrain est Pierre COSTE, de Saint Mathieu et la marraine, Marguerite EUZET, du Triadou ; 1x Joseph VINCENT, le 29.05.1738, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; Cm le 22.04.1738, notaire Fulcrand MAUMEJEAN, de la val de Montferrand, habitant des Matelles ; la dot est de 600 livres, constituée pour tous droits paternels et maternels (200 du chef de Claude EUZET, 400 du chef de Marie LEBOUS ; 400 à payer dans un an et 200 dans deux ans, à compter de ce jour) ; le Cm est fait et récité à la métairie de Lebous où habitent les EUZET, en présence de Claude EUZET (frère de Marguerite), d'Antoine LASERRE (chirurgien) et Jean ROUGÉ (de Saint Mathieu) ; elle ne sait pas signer mais son père et son frère signent le Cm ; 2x Pierre PLANCHON, le 28.12.1748, à Saint-Gély-du-Fesc ; Cm 28.11.1748 : confirmation de la dot de 600 livres pour laquelle son père paye immédiatement 304 livres et promet de payer les 296 livres restantes dans deux ans, sans intérêts ; en plus, elle constitue de son chef 60 livres qui représentent la valeur de ses "dorures" ; elle prévoit un augment de 25 livres pour lui (et 50 livres pour elle), en cas de prédécès ; plusieurs clauses concerne les PLANCHON qui sont reprises dans l'article correspondant dans la suite 1 ; l'acte est passé au mas de Lebous, en présence de ses frères Claude et Jean EUZET (qui signent), de Pierre et Jean DOUMERGUE (frères, ses cousins), de Mathieu RICOME (du mas de Lebous) et de Pierre DOUMERGUE (du mas de Laval), devant le notaire Fulcrand MAUMEJEAN, "des lieux de laval de Montferrand", habitant des Matelles ; elle est signalée au testament de sa mère, en 1761 ; elle habite Saint-Gély-du-Fesc, au moins en 1765 (toujours mariée à Pierre PLANCHON) où elle agit pour ses biens propres dans un compromis après sentence arbitrale concernant la famille VINCENT, les 27 février et 6 mars (notaire Barthélémy PERIDIER, de Montpellier) ; toujours à la suite de cette sentence arbitrale, le 09.09.1769, elle reçoit de François FERRIER (son neveu, ménager de Courconne) 10 livres comme acompte pour la succession de Jean VINCENT, son fils mort ab intestat ; l'ate est passé à Saint Mathieu, dans la maison de Jean ROUGER, en présence de Jean et Antoine ROUGER (frères, ménagers de Saint Mathieu) qui signent ; l'acte précise qu'elle habite au mas de Laval, paroisse de Saint-Gély-du-Fesc, avec son mari ; elle ne sait pas signer (notaire Fulcrand SALOMON, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ; + 06.12.1783, à Saint-Mathieu-de-Tréviers. Saint-Gély-du-Fesc

Jean 2 (fs Claude et Marie LEBOUS) ° 12.10.1716, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; il habite "Lebous, paroisse de Trèsvies" ; x Marie VIDAL, le 17.11.1733, à Saint-Jean-de-Cuculles ; présents au mariage : Jean EUZET et Claude EUZET, père et fils, du Triadou" ; tous les EUZET présents signent ; travailleur de terre ; le 03.11.1743, il est dit travailleur, habitant la métairie de Favas, à Saint-Bauzille-de-Montmel, fils émancipé de son père, Claude EUZET, marié hors de la maison de son père depuis plus de dix années ; il déclare alors, dans un acte notarié, qu'il a reçu de son père, peu avant cet acte, 600 livres, montant fixé amiablement pour ses droits de légitime paternel et maternel, soit 200 livres du chef paternel et 400 livres du chef maternel ; l'acte est fait et récité à la métairie de Lebous, dans la maison de ses parents, en présence de Mathieu RICOME (travailleur au Lebous) et Claude MONTELS (cardeur de laine à Saint-Mathieu-de-Treviers) qui signent ; seule sa mère, appelée ici Gillette LEBOUS indique ne pas savoir signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand) ; signalé au testament de sa mère, en 1761 ; dernier testament chez le notaire FAVAS, de Sommières, selon les informations indiquées dans une quittance du 12.06.1775 chez le notaire Jacques Antoine VIALLA, de Sommières (acte à rechercher) ; + 16.05.1769, à Saint-Bauzille-de-Montmel. Saint-Jean-de-Cuculles et Saint-Bauzille-de-Montmel

Claude (fs Claude et Marie LEBOUS) ° 12.04.1719, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; il est présent au Cm de sa soeur Marguerite, le 22.04.1738 et il signe ce Cm ; il travaille à la métairie de Lebous en 1748, quand son frère Jean se marie au Galabert ; le 17.09.1757, dans la donation que fait Marie LEBOUS à son gendre, François FERRIER, elle réserve 400 livres pour son fils Claude, afin de lui tenir lieu de toute légitime maternelle, à lui payer dans cinq an à compter de ce jour (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) ; + avant le testament de sa mère de 1761.

- Laurent (fs Claude et Marie LEBOUS) ° 17.02.1722, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; x1 Anne VAILLAT, le ?, à ? ; x2 Anne ROLLAND (écrit parfois ROLAND ou ROULANT ou ROULLANT ou ROULLAN ou ROULAND), le ? (avant 1758, compte tenu de la naissance de leur fille Marguerite), à ? ; il signe EUZET ; institué héritier général et universel, le 16.08.1756, dans les testaments de son père et de sa mère, à la même date (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) ; le 17.09.1757, il vend à François FERRIER, son beau-frère, la totalité de ses biens, droits et charges héréditaires légués par son père dans son testament du 16.08.1756 ; cette cession est à effet immédiat, pour un montant de 850 livres que François Ferrier paye en présence du notaire ; le montant des biens fonds cédés s'élèvent à 1500 livres, cependant que les dettes et autres charges héréditaires sont d'un montant de 1200 livres ; Laurent EUZET exclut de la cession les meubles meublants, linges et effets, ainsi que les sommes qui sont dues par PAGES (de Courconne) et PEYRIDIER (de Saint-Mathieu-de-Tréviers) ; l'acte de cession est dans le minutier du notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles, acte qui précise qu'il est "originaire de la métairie de Lebous, paroisse de Saint-Mathieu-de-Tréviers et qu'il demeure au lieu d'Aspères, au diocèse de Nîmes" ; le même jour (17.09.1757), au même lieu (la métairie de Lebous, dans la maison de Marie LEBOUS), avec le même notaire (Fulcrand MAUMEJEAN), Marie LEBOUS fait la donation de ses droits et de ses biens à son gendre François FERRIER et, en même temps, elle réserve 400 livres pour son fils Laurent, afin de lui tenir lieu de toute légitime maternelle, à lui payer dans un an à compter de ce jour ; juste avant cet acte de septembre 1757 qui précise qu'il demeure à Aspères, un autre acte d'août 1757 indique qu'il demeure à la métairie de Lebous ; en effet, le 21.08.1757, Catherine QUATREBRAS (veuve d'Antoine JOURDAN, demeurant à la métairie de Coculles), se désiste de sa plainte devant le juge de la temporalité de Monseigneur l'évêque de Montpellier contre Laurent EUZET qui habite au mas de Lebous, "à raison du crime de gravidation commis en sa personne par ledit EUZET et des oeuvres duquel elle s'est trouvée enceinte et avoir accouché il y a 21 mois et quelques jours d'un enfant male" ; effectivement, le registre paroissial de Saint-Jean-de-Cuculles indique la naissance, au 16.11.1755, d'un enfant naturel de Catherine CATEBRAS qui "habite depuis un mois du lieu de Cuculles, paroisse de Saint Jean de Cuculles, et de père inconnu" ; l'enfant est baptisé du prénom de "Laurent" ; l'acte de désistement des poursuites du 21.08.1757 indique que Laurent EUZET paye à Catherine QUATREBRAS 163 livres représentant 100 livres au titre de dommages et 63 livres pour la nourriture et l'entretien de 21 mois de son enfant, à raison de 3 livres par mois ; de plus, il fait régler 122 livres représentant les frais et dépens par son procureur, Me PRALON ; l'acte précise aussi qu'il "se charge en outre ledit EUZET, à ses frais et depans de l'enfant dont ladite QUATREBRAS a entre les mains" ; l'acte est fait et récité dans la métairie de Coculles, dans la maison de Joseph ALEGRE "ou ladite QUATREBRAS reste", en présence de Pierre GERVAUD, ecclésiastique du diocèse de Rodez en Rouergue, résidant à présent au lieu d'Aspères, diocèse de Nîmes (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) : ce règlement financier - qui n'oblige pas Laurent EUZET à se marier avec Catherine QUATREBRAS - montre qu'il était déjà marié quand le procès est intervenu ; il est encore signalé au testament de sa mère de 1761 ; la descendance est sur Aspères (30) + le ?, à ? Aspères

Cécile (fa Claude et Marie LEBOUS) ° 25.04.1726, à Saint-Mathieu-de-Tréviers (le baptême a lieu le 28 est elle est "âgée de 4 jours") ; le parrain est Claude MONTELS et la marraine, Marguerite EUZET ; x François BOUGETTE, le 04.11.1747, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; elle ne sait pas signer ; assistée à son mariage par son père, son cousin germain Jean EUZET, son frère Claude EUZET et François ROUX de Saint-Martin-de-Tréviers, qui signent ; il n'y a pas de Cm mais une "police" écrite le 07.08.1747 que les deux parties ont souhaité faire enregistrer un an plus tard, plus exactement le 22.09.1748, par le notaire Mathieu CLAPAREDE, de Viols-le-Fort et Argelliers ; cet acte reprend intégralement le document privé de 1747 : une dot de 550 livres (200 du chef paternel et 350 du chef maternel) dont 350 payables à la saint Michel prochaine et 200 dans un an ; Cécile s'est aussi constituée une dot de 50 livres en dorures, boucle, croix et bague d'or ; BOUGETTE père donne ses biens à son fils et sa mère, Catherine ROUX, lui donne la moitié de ses biens, avec certaines réserves, le tout pour une valeur de 1200 livres (voir l'article de François BOUGETTE pour plus de détails, en "suite 1") ; Claude EUZET fait une augmentation de dot de 50 livres, payables après son décès et celui de son épouse ; lors de cet enregistrement, les 550 livres sont comptées (en louis d'or, écus blancs et monnaie) et retirées "par anticipation" en présence du notaire et des témoins que sont Jean ROCQUES et Jean Baptiste PRIEUR, habitants de Viols ; cohéritière universelle de sa mère (testament du 23.03.1761), avec sa soeur Marguerite 2.

Marguerite 2 (fa Claude et Marie LEBOUS) b 23.04.1729, à Saint-Mathieu-de-Tréviers (l'âge n'est pas indiqué dans l'acte de baptême) ; le parrain est Pierre COMBETTES et la marraine, Marguerite EUZET ; x Jacques CLAPAREDE, le 25.11.1756, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; cohéritière universelle de sa mère (testament du 23.03.1761), avec sa soeur Cécile.


- génération 3 : "La lignée" (génération 14)

Jean (fs Jean et Marie VIDAL) ° 25.02.1742, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; l'acte est du 27 février mais il est précisé que Jean est "âgé de trois jours" ; bien que le prénom indiqué pour la mère soit Angélique, il y a probablement confusion avec celui de la marraine qui s'appelle Angélique VIDAL ; de plus, cette naissance ne se trouve pas dans les registres de Saint-Jean-de-Cuculles et de Saint-Bauzille-de-Montmel ; le 12.06.1775, il est dit habitant de Montpellier quand son frère Gabriel lui paye la part des droits de succession de leur mère, avec les intérêts, soit 150 livres, et le même acte indique qu'il lui a payé directement 24 livres pour le legs que leur père lui a fait dans son dernier testament passé chez maître FAVAS, de Sommières (notaire Jacques Antoine VIALLA, de Sommières) ; il ne sait pas signer ; + à Montpellier, le 13.01.1799 (24 nivose an 7), selon l'état civil de la ville de Montpellier "L'an et jour que dessus, Jean EUZET, savetier, âgé d'environ cinquante six ans, natif de Saint Bauzille de Montmel, est décédé le jour d'hier à sept heures du soir, dans la maison VIGOUROUX, seise près la porte du Peirou, témoins déclarans, André BOUET négociant, âgé de quarante un ans, et Pierre VIGOUROUX, jardinier, âgé de quarante cinq ans, habitans cette commune, signés avec nous." ; là aussi, on peut considérer qu'il y a approximation et que le lieu supposé de la naissance est, en fait, celui dont il est originaire pour y avoir passé son enfance ; l'absence de parents au décès est toujours une cause possible d'erreurs sur la filiation, le lieu de naissance et l'âge. Montpellier et Saint-Bauzille-de-Montmel


Jean (fs Jean et Françoise MONTELS) ° 06.12.1744, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; ménager ; signalé au testament de son père, en 1760 ; Cm avec Marie ALLEGRE, le 14.01.1772 : la fiancée se constitue en dot 1100 livres dont : 1/ 500 livres que sa mère se réserve en sa faveur pour ses droits de légitime paternelle et maternelle (dans le Cm de Jean ALLEGRE, son frère, avec Elisabeth ICARD, du 31.01.1764, notaire Fulcrand MAUMEJEAN), pour le fiancé se la faire payer au terme porté dans ce Cm et, 2/ 500 livres "qu'elle a devers elle et qu'elle a profité par son industrie" depuis la mort de son père et, 3/ 100 livres pour le prix des "bijoux, dorures et garderobe" qu'elle a devers elle et que le fiancé tient pour reçus ; la fiancée paye au fiancé les 500 livres en bonnes espèces ayant cours ; le fiancé assure les 500 livres ainsi que les 100 livres sur tous ses biens en faveur de sa fiancée pour lui être rendues si le cas advenait et il promet de faire de même pour les 500 livres restantes ; Françoise MONTELS tient de son chef que, comme héritière de Jean EUZET, son mari (suivant son testament du 12.03.1760, notaire Fulcrand MAUMEJEAN) elle donne à Jean EUZET, son fils, tous ses biens, présents et à venir (meubles, immeubles, cabaux, denrées, etc.) pour en prendre possession et jouissance dès aujourd'hui, sous les réserves suivantes : 1/ Jean EUZET payera à Fulcrand EUZET, son frère cadet, 1400 livres qu'elle se réserve en sa faveur pour lui tenir lieu de légitime paternelle et maternelle (dont 1200 livres de son chef "de ce compris" 400 livres par préciput et avantage et 200 livres à laquelle elle a réglé et fixé sa légitime paternelle qui lui a été léguée par son feu père dans son testament du 12.03.1760) ; cette somme de 1400 livres sera payable à Fulcrand EUZET quand il aura 25 ans et, s'il voulait apprendre un métier, avant l'âge de 25 ans, son frère sera tenu de lui faire l'avance du prix de l'apprentissage ; 2/ elle se réserve 2000 livres en faveur de Marguerite et Rose EUZET, ses deux filles, soit 1000 livres à chacune (800 livres de son chef et 200 livres, montant de la légitime paternelle que leur père a légué dans son testament du 12.03.1760), payables quand elles auront 25 ans où plus tôt en cas de mariage, sans intérêt jusqu'à ces termes ; en attendant, Fulcrand, Marguerite et Rose EUZET seront élevés et entretenus, sains et malades tant qu'ils resteront dans la maison "et non autrement" ; Françoise MONTELS confirme ce qu'elle a donné à Françoise EUZET, son autre fille dans son Cm ; 3/ Jean EUZET sera tenu d'entretenir sa mère, Françoise MONTELS, "saine et malade à son pôt, lieu et feu" et, au cas où elle ne pourrait vivre ensemble, elle se réserve la moitié des fruits, usufruits, rentes et revenus de tous les biens donnés, quittes de toutes charges, frais des cultures et semences ; 4/ Elle se réserve la jouissance d'une chambre de sa maison dudit Saint Mathieu, telle qu'elle voudra choisir, garnie de tous meubles, linges et effets à elle nécessaires et convenables à son état, tout ceci devant appartenir à son fils Jean EUZET après sa mort ; 5/ Elle se réserve "le feu de la cuisine" qui restera en commun, de prendre du bois du buchet, des herbes du jardin, des raisins des vignes, pour son usage personnel seulement ; 6/ Elle se réserve la somme de 100 livres pour en faire et disposer comme elle avisera ; pour assurer les dispositions de ce contrat, les parties obligent et hypothèquent leurs biens et se soumettent aux rigueurs de la justice ; l'acte est passé dans la maison de Jean ALLEGRE, frère de la fiancée, qui assiste ; sont aussi présents : Laurent EUZET (marchand à Montpellier, oncle du fiancé), Jean ROUGÉ (oncle allié du fiancé, à Saint Mathieu), Fulcrand ESTEVE (de Gabriac, oncle allié du fiancé), Laurent MERCIÉ (beau-frère du fiancé, de Saint Drézéry), François ALLEGRE (marchand épicier de Montpellier, frère de la fiancée), François COLLET (métairie de Roubiac, à Cazevieille, oncle maternel de la fiancée), François REBOUL (métairie de Tourière, à Cazevieille, oncle maternel de la fiancée), Jean Baptiste MARTIN (cousin de la fiancée, des Matelles), André SOUCHE (liquoriste, de Montpellier) et Antoine VIEILLE (cordonnier, de Saint Mathieu), qui signent avec les fiancés ; les deux mères et ESTEVE ne savent pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN de laval de Montferrand) ;

x Marie ALLEGRE, le 06.02.1772, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; au mariage, assistent son frère, Fulcrand EUZET, et son beau-frère, Laurens MERCIÉ, qui signent ; Cm 14.01.1772, notaire Fulcrand MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ; le 07.12.1777, Fulcrand VALLAT (de Saint Mathieu) lui vend "trois cannes de plan ou environ à prendre sur une plus grande contenance d'une bergerie située audit lieu de Saint Mathieu", lesquelles trois cannes ne sont pas voûtées du côté du midi, confrontant du levant ledit vendeur pour une petite bergerie, de midi la rue qui va à la chapelle Saint Raphaël, de couchant ledit acheteur et de vent droit ledit vendeur pour le restant de ladite bergerie ; les conditions de la vente d'un montant de 50 livres sont que Jean EUZET devra faire voûter ces trois cannes, faire monter les murs de la hauteur de la chambre dont jouit le vendeur et de faire couvrir la chambre que l'acheteur veut faire sur ces trois cannes, à ses frais et immédiatement ; l'acte est passé dans le logis de Jean ALLEGRE, hôte, en présence de Jean DESHONS (ménager habitant au masage de la Fabrerie, paroisse de Treviez) et Jacques VINCENT (travailleur de Saint Mathieu) qui signent avec les parties (notaire Jean Joseph MAUMEJAN des lieux de la val de Montferrand, habitant des Matelles) ; le 30.08.1779, Fulcrand VALAT, ménager à Saint Mathieu, lui vend un devois dans la paroisse, tènement de la Pousaranque appelé le travier, de contenance (suivant le compoix moderne de Saint Mathieu) de 29 cétérées 1 carton 2 boisseaux 2 dextres ; le prix de la vente est de 323 livres, selon l'estimation faite par ROUX de Saint Mathieu et PLAGNOL de Pourols, paroisse de Trévies, experts amiablement pris par les parties ; Jean EUZET paye la somme, avec effet immédiat pour la jouissance du devois ; l'acte est passé dans sa maison, en présence de Jean ROUGER et d'André RICOME, travailleurs de Saint Mathieu ; tous signent (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; le 28.08.1780, il fait un échange de terres avec Jean JEAN (travailleur de terre à Saint Mathieu) ; Jean JEAN lui baille un champ à Saint Mathieu, au tènement de Campredou, contenance d'une cétérée, et Jean EUZET lui baille un champ à Treviés au quartier des Condamines, contenance d'une cétérée, deux cartons, trois boisseaux, les deux terrains quittes de tailles, censives et autres charges jusqu'au premier janvier qui suit ; les contenances et confronts sont notés suivant le compoix moderne ; les pièces sont échangées gratuitement et les parties déclarent que leur valeur n'excède pas 86 livres ; l'acte est passé dans la maison de Jean EUZET, en présence de Jean Jacques MAZEL (curé de Treviés) et Jean François VAQUIER (ménager habitant son domaine de Moullières, à Saint-Jean-de-Cuculles) qui signent avec les parties (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; le 15.11.1780, il est partie à la succession de sa soeur Françoise, tant en son nom qu'au nom de Fulcrand EUZET (son frère, encore mineur) et Rose EUZET (sa soeur, encore mineure), avec sa mère, Françoise MONTELS et sa soeur Marguerite, mariée à Antoine VIEILLE ; à ce titre, Jean reçoit 200 livres de Jacques TEISSEDRE, veuf de Françoise EUZET ; ces 200 livres représentent les parts dues pour lui-même, pour sa mère (dont il est le donataire contractuel), pour son frère Fulcrand et pour sa soeur Rose ; Marguerite reçoit 140 livres de Jacques TEISSEDRE, compte tenu de la somme de 1200 livres qui avait été convenue dans son contrat de mariage (reçu par le même notaire), le 22.10.1778 ; de même, les EUZET déclarent qu'ils ont reçu de Jacques TEISSEDRE, les "nippes et dorures" faisant partie de la dot dans le même contrat de mariage, lesquelles avaient été évaluées à 299 livres ; l'acte est fait et récité dans la maison de Jean EUZET, en présence de Jean RICOME et de Raymond LACAN, habitants de Saint Mathieu, qui signent avec les parties, sauf Françoise MONTELS qui ne sait pas signer (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; le 29.08.1791, Fulcrand VALAT (ménager habitant Saint Mathieu), lui vend "le restant d'un membre (d'un bâtiment) au res de chaussée, vouté, situé audit saint Mathieu", confrontant de levant le vendeur pour une petite bergerie, du midi d'acheteur "pour l'autre partie dudit membre par luy acquis dudit VALAT par acte reçu par nous dit notaire sous sa datte" ; les membres acquis antérieurement et par cet acte "ne feront al'avenir qu'un seul membre", du couchant l'acheteur pour un membre où il y a un four, du vent droit la basse-cour de la maison de VALAT, etc. ; il est prévu que Jean pourra faire faire une fenêtre grillagée du côté de la basse-cour ; le prix est de 74 livres "eu egard au mauvais etat ou elle se trouve" ; le paiement est immédiat ainsi que la jouissance des lieux ; l'acte est passé dans une chambre de la maison de Jean EUZET, en présence de deux ménagers de Saint Mathieu, Fulcrand DUSFOURS (au masage de la Fabrarié) et André RICOME, qui signent avec les parties (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ;

le 07.08.1792, Jean CLAPAREDE (travailleur habitant de Saint Mathieu) lui vend un cazal et herme, au tènement appelé de Bondou dans la paroisse et taillable de Treviés, d'environ deux cétérées ; cette terre confronte de toutes parts ses propriétés ; le prix est de 42 livres qui sont immédiatement payées ; l'acte est fait et récité dans une chambre de sa maison, à Saint Mathieu ; sont présents : Jean Antoine VIELLE et Jacques MONTELS, citoyens de Saint Mathieu qui signent avec les parties (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; le 15 pluviôse an II (03.02.1794), il paye 1000 livres à sa tante, Madelaine MONTELS ; ces 1000 livres correspondent à 600 livres qui lui étaient réservées dans le Cm de 1743 de ses parents et 400 livres pour son supplément de légitime sur la succession de Jean MONTELS et Françoise BRUN (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 18.10.1798, il donne à Marie ALLEGRE la jouissance de la moitié de tous ses biens, pésents et à venir, pour en prendre possession après son décès ; l'acte est passé dans une chambre de sa maison à Saint Mathieu, en présence de Jean Antoine VIEILLE (cordonnier), Jean Jacques JUSTIN, André RICOME, Jean JEAN cadet, et Fulcrand COULOMBET (cultivateurs de Saint Mathieu) qui signent avec lui (notaire Jean Henri ROUX, domicilié à Saint-Martin-de-Londres) ; il est maire de la commune à partir de 1802 (le premier acte d'état civil qui l'indique comme maire est du 1er germinal an X ou 22.03.1802) et son mandat se termine en 1808 (le dernier acte d'état civil qui l'indique comme maire est du 20.04.1808) ; le 12 vendémiaire an XI (04.10.1802), il paye à sa soeur Rose sa légitime dans les successions de leurs père et mère et de leur soeur Françoise (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres - voir les détails à l'article de Rose) ; le 23 brumaire an XII (15.11.1803), il rembourse 150 francs à Marie MONTELS, veuve de Jean BRUN (domiciliée à "Saint Clément de leques" - il s'agit de la commune de Saint Clément, près de celle de Lecques) ; cette somme correspond au montant "d'un billet que ledit EUZET consentit de ladite MONTELS il y a environ sept ans, lequel billet cette dernière a déclaré avoir perdu ou égaré" ; elle le tient quitte, lui donne quittance, oblige et hypothèque ses biens présents et les soumet à justice ; l'acte est passé à Fontanès (34), dans la maison de Julien ICARD (propriétaire foncier) en présence de François COMBETTES père (cordonnier) et Bernard VINCENT fils aîné (cultivateur), de Saint-Mathieu-de-Tréviers, qui signent ; elle ne sait pas signer (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, de Claret) ; il donne à son fils Jean François le quart de tous ses biens fonds immeubles présents, le 30.04.1806 (Cm de Jean François EUZET et de Catherine PLAGNIOL, notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles, résidence de Claret), mais pour n'en prendre possession et jouissance qu'à son décès ou plus tôt, en cas de séparation, son fils s'obligeant de le loger, nourrir et entretenir, sain et malade, ainsi que son épouse, Marie ALLEGRE ; le 29.11.1807, il reçoit de Jean ALLEGRE (neveu de son épouse), 2500 francs au titre de la dot (et qui sont réservés pour Marie ALLEGRE comme privilège de dot) ainsi que 125 francs pour une année d'intérêt sur cette somme ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Fulcrand ROUX (propriétaire foncier) et Antoine BELLOC (maçon) habitant Saint-Martin-de-Londres, qui signent avec Jean EUZET et Marie ALLEGRE mais Jean ALLEGRE ne sait pas signer (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 27.12.1807, maire de la commune, il signe avec 43 autres habitants l'engagement de donner un supplément de rémunération au prêtre desservant ; la liste de ces 44 noms est donnée avec la quote-part de chacun et le total qui se monte à 450 francs par an ; La contribution de Jean EUZET est de 36 francs - seule la contribution de Jean Louis VINCENT est plus élevée avec un montant de 50 francs - (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, de Claret - voir les détails dans la chronologie des actes en "suite 1") ;

le 22.10.1809, il fait donation du quart des meubles, cabeaux, denrées et autres effets qu'il délaissera à son décès à son fils Jean François, par préciput et avantage hors part, "voulant aujourd'hui récompenser encore sondit fils des soins et services qu'il a reçu de lui ou qu'il attend recevoir" ; la possession et jouissance se fera dès son décès ; pour cette opération, il fait soumission de droit et spécialement affecte et hypothèque les biens immeubles qu'il possède dans la commune ; les parties déclarent que la valeur de ce quart est de 1000 francs ; l'acte est fait à Claret, dans l'étude, en présence de Jean Jacques GIRARD LASALLE (propriétaire foncier) et Philippe JULIAN (maçon), habitants de Claret, qui signent avec les parties (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, de Claret) ; il fait une donation de 2500 francs à sa fille Françoise, mariée avec Jean ABRIC, le 24.03.1811 (notaire Barthélémy GILLIET, des Matelles) ; il fait une autre donation de 1050 francs à sa fille Françoise, mariée avec Jean ABRIC et habitant au Triadou, le 27.07.1813 (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, à la résidence de la commune des Matelles) ; le 30.12.1813, une "quittance contenant reconnaissance" est délivrée par Françoise à son père pour le paiement de la donation entre vifs du 27.07.1813 mais le règlement est venu après un exploit d'huissier (le 28.09.1813), enregistré par le receveur qui a perçu les droits ; en effet, la donation de 1050 francs devait être payée le 01.09.1813 mais Jean EUZET n'ayant pu se libérer de sa dette, le couple ABRIC/EUZET a alors signifié un commandement de leur payer ladite somme ainsi que les frais de l'assignation ; Jean EUZET ne pouvant toujours pas payer et voulant éviter de nouvelles exécutions et de plus grands frais, demande alors à son fils, Jean François, de payer à sa place (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles - pour plus de détails, voir à l'article de Françoise, sa fille) ; le 18.07.1823, suite à la demande de sa fille Françoise de lui règler ses droits de succession après les décès de Marie ALLEGRE et de Pierre Fulcrand EUZET, il conclut un accord sur ces successions, avec elle et avec son fils Jean François (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles - les détails sont à l'article de sa fille, Françoise) ; le 18.11.1824, il signe un compromis avec son frère Fulcrand qui réclame sa part légitime dans la succession de leurs parents (voir les détails à l'article de Fulcrand) ; c'est le 20.11.1824 que Jean François réclame le quart donné par sa mère (qui est morte le 07.07.1819) : par un acte passé devant le notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles, Jean lui accorde ces biens ; il s'agit d'abord d'un terrain d'environ 5 hectares 60 ares, à Saint-Mathieu-de-Tréviers, comprenant bergerie, écurie, basse-cour et autres bâtiments, qui confronte le chemin qui va de Saint-Mathieu-de-Tréviers à Valflaunès, le torrent et le chemin de Ganges ou de Mauguio ; en plus, c'est une somme de 3900 francs (comprenant une somme de 700 francs payée par lui à sa soeur Françoise, épouse de Jean ABRIC et dont la quittance est du 18.07.1823) ; en paiement, Jean, baille en toute propriété à son fils, un bois, devois terres et vignobles contigus, à Saint-Mathieu-de-Tréviers, soit environ 20 hectares, confrontant le chemin qui va de Saint-Mathieu-de-Tréviers à Valflaunès, la bergerie qui vient de lui être donnée et le torrent ; en marge de l'acte, il est précisé que Jean François prendra possession, dès le jour de l'acte, de bois, devois, terres et vignes situés au terroir de la justinerie, baillé en paiement par son père, Jean, pour ses droits maternels ; l'acte du 20.11.1824 comprend, également, la liste et l'évaluation des biens mobiliers (pour le quart) dont Jean François prendra possession et jouissance au décès de son père, Jean (cette liste se trouve dans "la suite 1") ; il partage ses biens, le 11.01.1825 entre son fils Jean François et sa fille Françoise (toujours mariée avec Jean ABRIC), notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles ; il signe ; + 23.03.1829, à Saint-Mathieu-de-Tréviers.



Sur la première ligne, la signature de Jean EUZET et, à droite, celle de son fils Jean François.
Au dessous, celle de sa fille Françoise et de son mari Jean ABRIC, des témoins et du notaire.
(partage du 11.01.1825)

Françoise (fa Jean et Françoise MONTELS) b 11.08.1746, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; signalée au testament de son père, en 1760 ; Cm, le 10.05.1770 avec Laurent MERCIÉ (écrit aussi MERCIER) : sa mère lui donne en dot et paye en bonnes espèces ayant cours 1000 livres (800 de son chef et 200 léguées par son père dans son testament du 12.03.1760, pour son droit de légitime paternelle) ; de son chef, elle se constitue 100 livres pour le montant de ses bijoux et dorures que le fiancé tient pour reçus et il reconnaît et assure pour elle les 1100 livres (voir en "suite 1" ce qui est prévu par le père du fiancé, à son article) ; en augment dotal, Laurent MERCIÉ prévoit pour elle 100 livres, plus les robes, bagues et bijoux qu'il lui aura fait faire et donner pendant leur mariage ; de son côté, Françoise prévoit pour lui 50 livres, "l'une des deux sommes payable au survivant dans l'année du décès du prémourant" ; ils obligent et hypothèquent leurs biens et les soumettent aux rigueurs des cours ; l'acte est passé à Saint Mathieu, dans la maison de Françoise MONTELS, en présence de Jean EUZET (frère de Françoise), Jean CANCEL (ménager à la métairie de Mortiers, à Saint-Jean-de-Cuculles), Pierre POUJOL (garde magasin des effets du roi, à Montpellier), Jean ROUGÉ (de Saint Mathieu), André SOUCHE (maître parfumeur de Montpellier), Jean SERANNE (viguier, à Valflaunès) qui signent ; elle ne sait pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ; x1 Laurens MERCIÉ, le 07.08.1770, à Saint-Mathieu-de-Tréviers (elle habite le "lieu de Saint Mathieu sur cette paroisse" ; son frère Jean EUZET assiste au mariage et signe "EUZET frère de la nouvelle épouse" ; ; x2 Jacques TEYSSEDRE (hameau de la Vieille), le 29.10.1778, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; Cm, le 22.10.1778 : dot de 1200 livres reconnues par son mari, "nippes et dorures" faisant partie de la dot dans le même contrat de mariage, lesquelles ont été évaluées à 299 livres (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; elle ne sait pas signer ; + 04.11.1779, à Saint-Mathieu-de-Tréviers (ab intestat, selon l'acte de succession qui a eu lieu le 15.11.1780, auprès du notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort - voir des précisions à l'article de Jean EUZET, son frère).

Antoinette (fa Jean et Françoise MONTELS) ° 26.01.1749, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; (+) 03.11.1749, à Saint-Mathieu-de-Tréviers (le décès ne se trouve pas dans le registre paroissial mais, en marge de l'acte de naissance, il y a la mention suivante : "Anthoinette EUZET obiit et sepulta fuit die 3e mensis novembris 1749 ANDRÉ curé".

Marguerite (fa Jean et Françoise MONTELS) ° 20.07.1751, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; signalée au testament de son père, en 1760 ; 1x Antoine VIEILLE, le 27.04.1775, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; au mariage, assistent Jean et Fulcrand EUZET, frères de Marguerite, qui signent ; Cm le 11.04.1775 (notaire Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles - à compléter) ; tous habitent "Saint Mathieu sur cette paroisse" quand elle se marie ; elle signe Marguerite EUZET ; 2x Jean Pierre FOURBIEU, le 14.02.1786, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; Cm le 05.02.1786 (notaire PEYRIDIER, de Pompignan - à compléter) ; le 29 thermidor an X (17.08.1802), avec son mari, elle reçoit de son frère Jean EUZET la valeur de 1050 francs (700 francs de capital et 350 francs d'intérêts) à titre de supplément de légitime sur les biens délaissés par sa mère, Françoise MONTELS ; les 700 francs sont représentés par deux champs à Saint Mathieu (Larnau et la Rompude) et les 350 francs sont payés par Jean EUZET, donataire de leur mère ; l'acte est passé à Saint Mathieu, en présence de Jean Antoine VIEILLE (cordonnier) et de Jean COULOMBET (cultivateur), de Saint Mathieu, qui signent avec les parties (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; elle fait un testament, le 14.12.1835 ; elle teste, notamment, en faveur de sa belle-fille, Marianne RAYNAUD, épouse de Fulcrand FOURBIEU, en faveur aussi de Fulcrand GELLY, son filleul, de Fulcrand ABRIC, son petit-neveu, ... (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; + 12.01.1836, à Saint-Mathieu-de-Tréviers, "dans la maison des héritiers de feu Fulcrand FOURBIEU son fils"



Les signatures au bas du contrat de mariage de Marguerite EUZET et d'Antoine VIEILLE
1ère ligne : Antoine VIEILLE, Marguerite EUZET, Jean EUZET (son frère)
2ème ligne : Jean Antoine VIEILLE, Raymond VIEILLE, Jean François VERNEDE
3ème ligne : Fulcrand EUZET, Laurent EUZET, Jean Claude EUZET, Laurent MERCIÉ
4ème ligne : Antoine ROUGÉ, Fulcrand MAUMEJEAN (le notaire)

Jeanne (fa Jean et Françoise MONTELS) b 18.12.1753, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; + avant le testament de son père de 1760.

Fulcrand (fs Jean et Françoise MONTELS) b 11.03.1756, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; le 15.11.1780, comme il est encore mineur, c'est son frère Jean qui traite pour lui la succession de leur soeur Françoise décédée ab intestat (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort - voir des précisions à l'article de Jean EUZET, son frère) ; au moment de la levée en masse de l'an II, le conseil général de la commune de Saint-Mathieu-de-Tréviers atteste, le 16.10.1793, que Fulcrand "mene journelement la charue" sur le domaine de son frère Jean EUZET ; le 19.10.1793, le comité d'exemption du district et ville de Montpellier lui accorde l'exemption, en conformité de la loi sur les agriculteurs (il est indiqué comme laboureur) ; cependant, comme les exemptions ont ensuite été déclarées nulles, le maire et les officiers municipaux déclarent, le 07.11.1793, que l'on pourrait accorder un délai à Fulcrand, afin qu'il puisse terminer l'ensemencement des terres - on ne connaît pas la réponse à cette demande (voir le dossier sur la levée en masse de l'an 2 dans Triadou 6 suite 2 et le schéma de la descendance MONTELS dans la suite 1 de ce dossier.) ; célibataire ; signalé au testament de son père, en 1760 ; il signe un compromis avec son frère Jean, le 18.11.1824, afin de recevoir sa part légitime dans la succession de ses parents ; le notaire écrit que "depuis la mort de ses père et mère et même avant ledit Fulcrand EUZET n'a point quitté les biens de sesdits père et mère, qu'il a constamment travaillé au profit desdits sieurs comme un valet, que cependant il n'a reçu que sa nourriture et son très mince entretien ; que des lors il a conservé non seulement les droits légitimaires en capital mais encore tous les intérêts annuels" ; il réclame donc ses droits pour le capital et les intérêts ; ses droits sont reconnus pour le capital mais pas pour les intérêts par son frère Jean ; sur la médiation de parents et d'amis, un compromis est finalement acté : 3000 francs pour le capital et 3000 francs pour les intérêts ; pour payer le capital, Jean lui donne un bois et devois appelé "las Courtasses", dépendant de la succession des parents pour la plus grande partie, le reste ayant été acquis de Bernard VINCENT (acte du notaire ROUX, de Saint-Martin-de-Londres, sous sa date) ; cette terre comprend environ 20 hectares ; la possession est immédiate ; pour les intérêts, Jean s'oblige à les lui payer dans une année (à compter de ce jour) sans intérêts jusqu'à ce terme puis au taux légal ; dans ces conditions, Fulcrand estime être "entièrement rempli de ses droits légitimaires" et tient quitte son frère ; les parties se soumettent au droit et Jean affecte et hypothèque ses biens situés à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; l'acte est fait dans la maison de Jean EUZET, en présence de Pierre MASCLAC (propriétaire foncier) et de Pierre RICOME (cordonnier), du lieu, qui signent avec les parties (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1836, avec le ménage de Jean François EUZET, âgé de 80 ans, (en observation, il est indiqué qu'il est "oncle de Jean François", ce qui, ajouté à l'âge, permet de ne pas le confondre avec ceux de la génération suivante) ; signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1841 avec le ménage de Jean Marc EUZET (qui est avec son père, sa femme et leur fils), cependant que Jean François est marqué avec la seule mention d'aïeul et que Fulcrand est indiqué à sa suite comme "oncle du précédent" (ce qui confirme le recensement de 1836) ; il signe Fulcrand EUZET ; le 03.01.1842, il fait son testament "dans une pièce au 2ème étage de la maison dudit domaine de Mr EUZET", à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; il lègue 400 francs à Lucie EUZET épouse SERRE et 400 francs à Marie EUZET veuve TEISSEDRE, les deux étant indiquées comme ses nièces (en fait, ses petites-nièces) ; il légue 50 francs au curé qui desservira la paroisse de Saint Mathieu à l'époque de son décès, afin qu'il dise des messes pour le repos de son âme dans le courant de l'année qui suivra son décès ; il institue comme héritier général et universel Jean Marc EUZET, indiqué comme son neveu (en fait, son petit-neveu) ; l'acte est fait et lu "à coté du lit où le testateur se trouve retenu pour cause de maladie, en présence de Jacques COLOMBET, Jacques VINCENT, Antoine ROUGÉ et Pierre RICOME, tous de Saint-Mathieu-de-Tréviers et qui signent ; Fulcrand ne peut signer "attendu la faiblesse des nerfs" (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; + 09.01.1842, à Saint-Mathieu-de-Tréviers.

Jeanne Rose (fa Jean et Françoise MONTELS) b 21.09.1758, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; le parrain de baptême est Antoine ANDRIEU (régent des écoles) ; signalée au testament de son père, en 1760 ; le 15.11.1780, comme elle est encore mineure, c'est son frère Jean qui traite pour elle la succession de leur soeur Françoise décédée ab intestat (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort - voir des précisions à l'article de Jean EUZET, son frère) ; marraine de baptême, le 15.12.1782 pour Marie Rose PEYTAVY (elle signe R. EUZET) x Vital (ou Vidal) GELY (ou GELLY), le 24.11.1783, à Saint-Mathieu-de-Tréviers (elle signe Roze EUZET) ; au mariage, sont présents : Fulcrand EUZET (son frère), Raymond et Jean VIEILLE (cordonniers) et Pierre CALAGE, tous du lieu, qui signent ; Cm le 16.11.1783, notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort ; le 12 vendémiaire an XI (04.10.1802), elle reçoit de Jean EUZET, son frère, 1140 francs de sa constitution dotale, outre 100 francs correspondant à la valeur de ses dorures ; la constitution concernait les droits paternel (200 francs) et maternel (800 francs) et aussi ceux de sa soeur Françoise (140 francs), le tout en argent ; cependant, avec son mari elle a prétendu que les 800 francs ne remplissaient pas la légitime maternelle ; un état des biens de sa mère a donc été constitué et les parties sont arrivées à déterminer un supplément de 850 francs, plus les intérêts, soit 1275 francs en plus ; pour cela, Jean EUZET a cédé plusieurs biens fonds (une terre vigne, une terre champ et muriers, une terre labourable et herme, une olivette et herme, un devois clos de murailles) ; le reste (1865 francs, soit 590 francs du surplus de légitime et 1275 francs d'intérêts) a été payé en argent ; l'acte est fait dans la maison de Jean EUZET, en présence de Jean Jacques JUSTIN (agriculteur) et de Jean Antoine VIEILLE (cordonnier), habitant Saint Mathieu, qui signent avec Rose et Jean EUZET mais Vital GELY ne sait pas signer (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres) ; le 04.03.1821, elle fait son testament et lègue à son fils, Fulcrand GELLY, une terre labourable, partie en vigne et partie herme, sur le terroir de la commune, pour en prendre possession et jouissance après sa mort et celle de son mari ; ce legs est fait par préciput et avantage, hors part et sans être sujet à rapport ; elle en donne jouissance à son mari, Vidal GELLY, pendant sa vie durant, sans être tenu à aucun cautionnement à raison de la jouissance ; elle signe Rose EUZET, dans la maison de Jean Pierre FOURBIEU, en présence de Raymond Bazille VIEILLE (percepteur des contributions), Jean Jacques JUSTIN (agriculteur), Fulcrand ESTEVE (agriculteur) et Jacques COMBETTES (cordonnier), tous de la commune (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, de laval de Montferrand) ; veuve le 08.02.1822 ; le 26.08.1623, Cm de son fils Fulcrand avec Antoinette JUSTIN (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 13.12.1824, Jean Jacques JUSTIN lui paye 300 francs sur les 500 prévus au Cm de sa fille Antoinette ; elle les reconnaît et les affecte en faveur de sa belle-fille sur ses biens immobiliers qui se trouvent dans la commune ; la somme sera payée à son décès ; cependant, comme elle vit ensemble avec son fils et sa belle-fille, en cas de séparation, les 300 francs seraient payés à son fils ; elle fait la quittance pour cette somme ; l'acte est passé dans la maison de Fulcrand GELLY (dans cet acte, le patronyme est écrit avec deux L et le prénom de son mari est écrit Vidal), en présence de Bazille Raymond VIEILLE (percepteur des contributions) et Pierre RICOME (cordonnier) de Saint-Mathieu-de-Tréviers ; tous signent (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; + 09.09.1831, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; la déclaration du décès est faite par deux cordonniers du lieu : Pierre RICOME et Jullien ALLEGRE.


La signature de Rose EUZET
(le 16.11.1783)

Jean Jacques (fs Claude et Marguerite de GIRARD) ° ca 1729 ; il est ménager au Triadou mais quand il se marie il est dit simplement "travailleur de terre" ; Cm avec Suzanne RICARD, le 18.06.1751, après l'avoir mise enceinte et qu'elle ait mis en demeure Claude EUZET, son père ; ce Cm correspond donc à un compromis entre les deux parties ; aucun des parents n'est présent : ni Jeanne MONTELS, veuve de François RICARD et mère de Suzanne (elle se fait représenter par Guillaume FOURNEL (le parâtre de Suzanne), ni Claude EUZET ni Marguerite de GIRARD (ils se font représenter par Germain FOUILHON, procureur au sénéchal de Montpellier, à qui ils ont donné procuration selon un acte du 05.06.1751, déposé chez le notaire Jean Joseph BRUGUIERE, de Montpellier) ; le consentement de Claude EUZET n'est donné que sous condition : "ledit EUZET père n'entend point se rendre en rien responsable des cas doteaux ny des gains de survie qui pourront etre cy après stipulés en faveur de ladite RICARD ny autrement directement ny indirectement sous tel droit et pretexte que ce soit sans laquelle condition il n'auroit point donné de consentement audit mariage" ; les parties ont promis de se prendre et épouser en vrai et légitime mariage, "en face de notre Sainte mère l'église catholique apostolique romaine", après publication des bans et à la première réquisition de l'un d'eux, à peine de dommages et intérêts "et de la reprise des poursuites de ladite RICARD, meme de ses droits et actions contre EUZET pere faute par ledit EUZET fils d'effectuer ledit mariage" (cette seule phrase montre qu'il a fallu forcer le père et le fils d'accepter le mariage) ; aussi, Suzanne renonce à ses "cas doteaux et gains nuptiaux" et ne se constitue que la somme de 74 livres "à laquelle ont été amiablement réglés les frais de poursuite de ladite RICARD contre ledit EUZET futur époux jusques a aujourd'hui attendu qu'il en est débiteur et qu'il ne l'a point payé" ; il tient la somme pour reçue et la reconnaît et l'assure en sa faveur ; elle déclare encore "ne pas se constituer ses autres biens et droits ny ses bagues, dorures et nippes a cause de la minorité de son futur époux, de ce qu'il n'a actuellement aucun bien et que son pere a résisté d'en etre responsable" ; pour l'observation de ces clauses, ils hypothèquent leurs biens présents et à venir et les soumettent au petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Jean Henri BELLONNET (bourgeois) et François ROUEL (procureur au sénéchal de Montpellier) qui signent avec les parties (notaire Jean Joseph BRUGUIERE, de Montpellier) ; x Suzanne RICARD, le 12.07.1751, au Triadou ; il a 22 ans environ quand il se marie ; il signe J. EUZET ; leur fils Jean Jacques naît le 18.07.1751 (un mois après le Cm, 6 jours après le mariage), à Saint-Clément-de-Rivière (probablement là où habitent Guillaume FOURNEL et Jeanne MONTELS) ; à son baptême, le parrain est Guillaume FOURNEL, de Saint-Clément-de-Rivière, la marraine est Jeanne MONTELS, sa grand-mère, un des témoins est Fulcrand FOURNEL (le lieu et les absents montrent que la situation a été particulièrement mal vécue du côté des EUZET) ; cet enfant mourra le 09.04.1757, au Triadou et ce n'est qu'ensuite que Claude EUZET émancipera son fils ; en effet, il l'émancipe et en fait son héritier par acte du 26.04.1759 ; il est alors "laboureur, originaire du Triadou, restant actuellement à ladite métairie" (de Lebous, à "Treviés"), où est traité l'acte, dans la maison de François FERRIER (notaire Fulcrand MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles - à compléter) ;

le 20.08.1763, il emprunte 280 livres à Louis ROUX (de Saint-Jean-de-Cuculles) ; il promet de rembourser en mai 1764 ; dans cet acte, il est indiqué comme travailleur habitant au Triadou ; la somme a été payée peu avant cet acte qui est fait et récité à l'étude du notaire, en présence d'Antoine BOULET et de Jean François CHABRIER, de Montpellier, qui signent ; il signe J. EUZET, ROUX ne sait pas signer (notaire Jean Joseph BRUGUIÈRE, de Montpellier) ; le 03.11.1764, Jean GRANIER de Ferrières ratifie une créance de 1000 livres en sa faveur en tant qu'héritier de son père Claude EUZET, avec une rente annuelle de 50 livres d'intérêts (notaire Jean Baptiste DESPUECH, de Pompignan) ; le 29.04.1766, en tant que donataire universel de son père, il conclut un accord avec Laurent CAUSSEL, marié avec Marguerite EUZET (sa tante) et Fulcrand CAUSSEL, leur fils, tous habitant au mas de Favas, à Saint-Bauzille-de-Montmel ; Fulcrand CAUSSEL est donataire contractuel de ses parents, suivant son Cm avec Marie Anne BERGEON, du 06.09.1742 ; il est rappelé que la dot de Marguerite EUZET était de "1000 livres argent et 300 livres en un garderobe bois noyer doreures et nipes" et que, dans le cours de leur mariage, feu Claude EUZET prêta en plusieurs fois à Laurent CAUSSEL, son beau-frère, 445 livres 10 sols, dont il lui consentit deux billets, l'un de 420 livres 10 sols et l'autre de 25 livres ; ayant trouvé ces deux billets, ""après en avoir fait demande audit Laurens CAUSSEL son oncle qui refusa de les lui payer", il les fit contrôler et fut forcé d'assigner Laurens CAUSSEL, le 02.06.1764, devant les officiers ordinaires de Saint Bauzille, en payement de la somme de 580 livres 10 sols pour les deux billets et de la somme de 135 livres ""qu'il croyait que sondit oncle lui devoit" ; Laurens CAUSSEL fit une demande reconventionnelle en paiement d'un supplément de légitime paternelle et d'une portion d'augment maternelle pour son épouse, se montant à 33 livres ; les parties décident alors d'un accord pour éviter un procès : Fulcrand CAUSSEL se retient 40 livres pour la légitime et 33 livres pour l'augment ; Jean reçoit 72 livres 10 sols et Fulcrand CAUSSEL promet de lui payer 300 livres dans 6 ans à compter de ce jour, avec un intérêt de 5 % payable chaque fin d'année ; Jean abandonne sa demande des 135 livres car il reconnaît que c'est ""mal à propos qu'il a fait cette demande" ; pour la sûreté de cet accord, les parties obligent leurs biens et les soumettent aux rigueurs des lois ; l'acte est passé au masage de Favas, dans la maison des CAUSSEL, en présence de Jean FEULLIADE (laboureur au masage) et Guillaume TIBAL (tailleur d'habits à Courconne) qui signent avec les CAUSSEL ; les EUZET ne savent pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ;

- le 05.05.1767, en tant que donataire universel de feu son père, Claude EUZET (par son testament du 26.04.1759), il paye à Laurent EUZET, son frère, ses droits de succession qui se montent à 600 livres et qui se décomposent ainsi : 1/ 350 livres pour légitime paternelle et portion d'augment, 2/ 175 livres pour 1/8ème sur les biens de Marguerite de GIRARD, sa mère, morte ab intestat, 3/ 75 livres " à quoi ils ont amiablement réglé les intérêts depuis qu'il a quitté la maison jusqu'à ce jour" ; pour cela, il lui cède une terre, champ et herme située au Triadou, "tenement de Terrouze", appelée "le camp nègre" (notaire Fulcrand MAUMEJAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ;
- le 05.05.1767, en tant que donataire universel de feu son père, Claude EUZET (par son testament du 26.04.1759), il paye à Louis NEUTRE (de Saint-Jean-de-Cuculles, son beau-frère, maître des biens dotaux de Jeanne, sa soeur, suivant leur Cm du 02.07.1763), 525 livres qui se décomposent ainsi : "350 livres que ledit feu Claude EUZET a donné à Jeanne pour luy tenir lieu de toutte legitime paternelle et portion d'augment dans le susdit acte de donnation et 175 livres pour le huitième compettant ladite EUZET sur les biens de Marguerite de GIRARD sa mere morte ab intestat" ; pour cela, il lui cède deux pièces de terre faisant partie de la donation, au Triadou : "Premièrement un champ en terrouze", contenant une ceterée deux cartons dix dextres, estimé un sol deux deniers maille, plus "un champ en terrouze", contenant six ceterées vingt destres, estimé quatre sols cinq deniers ; la valeur totale de ces deux champs étant de 550 livres, Louis NEUTRE lui paye immédiatement les 25 livres de différence sur les 525 livres dues ; une quittance est délivrée ; Louis NEUTRE reconnaît aussi que Jean Jacques lui a régulièrement payé les intérêts depuis son mariage ; ils obligent leurs biens ; l'acte est passé dans la maison de Jean Jacques, en présence de Jean ROUGÉ (ménager de Treviés) et de Jean CHALLIÉ (travailleur demeurant actuellement à la métairie de Laval, paroisse de Saint-Gély-du-Fesc) qui signent (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles ;
- le 06.05.1767, il rembourse à Françoise MONTELS, sa tante (veuve de Jean EUZET, habitant à Saint-Mathieu-de-Tréviers) 300 livres à déduire des 1000 livres qu'il lui doit du prêt contracté le 22.08.1763 devant le notaire Fulcrand MAUMEJEAN, plus les intérêts ; ensuite, il lui vend "une pièce terre champ faisant partye de la donnation universelle a luy faitte par feu Claude EUZET son père retenûe par nous notaire le 26 avril 1759, située au terroir et taillable dudit Triadou en terrouzes dit le grand champ", contenant neuf ceterées deux cartons dix huit destres, estimé sept sols cinq deniers ; le prix est de 585 livres qui vient en déduction du restant de la somme de 1000 livres et des intérêts qui ont couru depuis le 22.08.1763 ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Pierre AZEMAR fils (laboureur, habitant les Matelles) et Jean CHALIÉ (travailleur, habitant actuellement à la métairie de laval, paroisse de Saint-Gély-du-Fesc) ; Françoise MONTELS ne sait pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ;
- le 06.05.1767, il vend à Louis ROUX (travailleur de Saint-Jean-de-Cuculles), deux terres situées au Triadou : l'une, terre champ et herme "a las terrouses", contenant pour le champ 7 ceterées 2 cartons et, pour l'herme, une ceterée 3 cartons 16 destres, le tout estimé 6 sols 8 deniers obole, l'autre un devois dans lequel il y avait autrefois champ et vigne, appelé "la rompude daupin", contenant 88 ceterées une carte 18 destres, estimé 17 sols 5 deniers maille ; le prix de vente est de 1435 livres ; il déclare avoir reçu 180 livres et il délègue ROUX pour payer à son acquit et décharge : 1/ 300 livres à Françoise MONTELS, veuve et héritière de Jean EUZET, son oncle de Saint Mathieu de Tréviers, qu'il lui doit pour restes et fin de paiement de celle de 1000 livres et des intérêts qui ont couru depuis le 22.08.1763, qu'il lui consentit obligation devant nous notaire, 2/ 289 livres 10 sols à Jean AZEMAR, son beau-frère,, demeurant au Triadou, qu'il lui doit pour restes des droits de légitime paternelle et maternelle et portion d'augment de Marie Anne EUZET sa femme, comme mari et maître de ses cas dotaux, suivant leur contrat de mariage du 25.12.1760 et des intérêts, jusqu'au jour de la Saint Michel prochain, 3/ 145 livres au sieur JUSTIN, collecteur du Triadou de l'année dernière pour ce qui en reste de sa part de sa parcelle de taille et capitation ; ROUX s'engage à les payer : à ladite MONTELS à la Magdelaine prochaine en un an, audit AZEMAR le jour de la Saint Michel prochain, audit JUSTIN immédiatement ; sur les 521 livres restantes, ROUX se garde 280 livres que ledit EUZET lui doit par contrat d'obligation retenu par le notaire BRUGUIERE, de Montpellier, le 20.08.1763 ; pour les 241 livres du surplus, il charge ROUX de payer le collecteur du Triadou pour la taille et capitation dont il se trouvera redevable dans le rôle des impositions et de la capitation de la présente année ; s'il y a du reste, ROUX le payera audit EUZET le 01.11.1767, ainsi qu'il s'y oblige et il apportera les quittances ; les parties obligent et hypothèquent leurs biens et se soumettent aux rigueurs de justice ; jusqu'au parfait paiement, les fonds vendus restent affectés audit EUZET mais la jouissance et possession est immédiate pour l'acheteur ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Marc Antoine MARTIN, ménager des Matelles, et de Jean CHALIÉ, travailleur demeurant actuellement à la métairie de Laval, paroisse de Saint-Gély-du-Fesc ; ils signent sauf ROUX qui dit ne pas savoir (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles ;
- le 06.05.1767, il vend à Etienne TONDUT (travailleur de Saint-Jean-de-Cuculles), deux pièces de terre situées au Triadou : l'une " terre champ au chemin des jardins dit le champ de latour", contenant quatre ceterées onze destres estimé trois sols trois deniers obole et l'autre "pred as hort", contenant trois cartons douze destres et demy estimé un sol neuf deniers" ; le prix est de 600 livres ; Etienne TONDUT paye immédiatement 200 livres ; pour les 400 livres restantes, Jean Jacques EUZET délègue Etienne TONDUT pour les payer à Jean AZEMAR, son beau-frère, savoir 100 livres immédiatement (ce que fait Etienne TONDUT) et 300 livres le jour de saint Michel, 29 septembre prochain ; ledit AZEMAR reçoit les 100 livres et Etienne TONDUT s'oblige à lui payer les 300 livres restantes à ces conditions ; Jean AZEMAR, laboureur demeurant actuellement au Triadou, est mari et maître des biens dotaux de Marieanne EUZET (soeur de Jean Jacques), suivant leur Cm du 25.12.1760 ; cette somme vient en déduction des droits de légitime paternelle et maternelle de Marieanne ; ils obligent leurs biens ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Jacques GRAS, fils à feu Pierre, dit petit laboureur, et Jean CHALIÉ, travailleur demeurant à la métairie de Laval, paroisse de Saint-Gély-du-Fesc ; TONDUT ne sait pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ;
- le 06.05.1767, il loue à Jean CHALIÉ (laboureur habitant actuellement à la métairie de Laval, paroisse de Saint-Gély-du-Fesc) "toutes les terres labouratives seulement quil a scitüées au terroir et taillable dudit Triadou" ; le bail est pour une année qui a commencé le 25.09.1766 et qui finira le 01.09.1767 ; le prix est de 265 livres que CHALIÉ promet de payer le 15.08.1767 ; il baille les terres en l'état où elles se sont trouvées lorsque CHALIÉ les a semées et doit aussi les prendre en l'état qu'elles seront "moyennant une raye que ledit CHALIÉ doit donner aux terres semées seulement" ; Jean se réserve la terre qui est devant sa maison, tous les muriers, toutes les vignes et les terres que CHALIÉ n'a pas voulu semer et qu'il fera cultiver à ses frais et dépens ; ils obligent et hypothèquent leurs biens et les soumettent aux rigueurs des cours ; l'acte est fait aux Matelles, en l'étude du notaire, en présence de Jean Jospeh MAUMEJAN (praticien) et Pierre AZEMAR (laboureur des Matelles) qui signent avec les parties (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ;
- le 28.05.1767, en tant que donataire universel de son père, il paye à Claude, son frère, 675 livres : "scavoir 350 livres que ledit feu Claude EUZET son père luy a donné pour luy tenir lieu de toute légitime paternelle et portion d'augment dans ledit acte de donnation cy dessus cittée, 175 livres pour le 8ème le competant sur les biens de Marguerite de GIRARD sa mère morte ab intestat, 125 livres à quoi ils ont amiablement réglé les interets de ladite légitime paternelle et maternelle qui ont coureu depuis le décès de leur père jusques à ce jour, et 25 livres que feu Catherine EUZET sa soeur luy a legué dans son testament" ; pour ce faire, il lui cède trois pieces de terres champs et vignes faisant partie de la donation, au Triadou : la premiere "champ au chemin des Mattelles" , contenant deux ceterées et demi et cinq destres, estimé un sol dix deniers obole, la seconde aussi "champ dit le champ dalpoux", contenant une ceterée deux cartons quatre destres, estimé un sol quatre deniers obole, et la troisième, une "vigne autrefois champ en terrouze", contenant une ceterée deux cartons dix destres, estimée un sol deux deniers maille" ; le montant total est de 495 livres ; Jean s'engage à payer le solde de 180 livres à son frère "dans une annee de ce jourdhuy a payne de tous depens sans interets jusques alors" ; la possession des deux champs se fera après la récolte qui est pendante et la vigne immédiatement ; ils obligent leurs biens ; l'acte est passé en l'étude du notaire, en présence de Pierre AZEMAR fils, laboureur des Matelles et de Jean CHALLIÉ, travailleur qui signent avec les parties (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ;
- le 31.05.1767, il vend à Louis ROUX (de Saint-Jean-de-Cuculles, demeurant alors au mas de Vabre, à Sauteyrargues), "une bergerie et passage audit lieu du Triadou, confronte du levant couchant et vent droit suivant le compoix Marcelin PLAGNIOL, du marin monsieur AUZEMARD, contenant ladite bergerie ou jasse vingt, et ledit passage vingt canes, estimé un sol onze deniers (...)" ; le prix est de 120 livres qu'il "charge et délègue ledit ROUX la payé a son acquit et décharge à Antoine PEIROLLE du lieu de Lauret à compte de plus grand qu'il luy doit pour vente de bois ce que ledit ROUX promet et s'oblige de faire par tout le mois de juillet prochain sans interet a payne de tous depens (...) au moyen de quoy et de la quittance ou receu dudit PEIROLLE de ladite somme de 120 livres que ledit ROUX s'oblige de raporter audit EUZET il demeurera quitte du prix de la susdite bergerie et passage (...)" ; la possession et jouissance est immédiate ; les parties obligent leurs biens ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Fulcrand GRAS (fils de Melchior, ménager) et René GRAS (travailleur), des Matelles, qui signent avec EUZET mais ROUX ne sait pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles)
- le 01.09.1767, son oncle Laurent EUZET (marchand à Montpellier) lui accorde un prêt de 524 livres par billet privé (indiqué dans l'acte du 29.08.1772)

- le 04.10.1768, il "baille en afferme et a prix dargent toutes les terres labouratives, vignes, ollivettes et muriers" qu'il a au Triadou à François DESFOURS (travailleur habitant Saint-Jean-de-Cuculles) ; il ne se réserve que les bois, devois, jardin et maison ; le bail est pour un an qui a commencé le 15.08.1768 ; le prix est 140 livres que DESFOURS s'engage à régler "par tout le mois de juillet prochain" ; DESFOURS "ne sera tenu de donner aucune raye aux terres qui sont ensemencées aux garais et ledit EUZET prendra le tout comme se trouvera après la récolte prochaine de bled sans pouvoir pretendre aucun dommage pour la maltenüe dans lesdits biens affermés et ledit EUZET laissera enfermé audit DESFOURS le vin qui proviendra auxdites vignes affermées dans son cellier audit Triadou sans payer aucune rente" ; ils obligent et hypothèquent leurs biens "et ledit DESFOURS sa personne" et les soumettent aux rigueurs des cours ; l'acte est fait dans l'étude du notaire, en présence de Pierre AZEMAR (laboureur aux Matelles) et René GALABERT (travailleur aux Matelles) qui signent avec Jean EUZET ; François DESFOURS ne sait pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ;
- le 10.01.1771, François MASSEDOR (travailleur, masage de Lebous) lui vend une vigne plantier au tenement des Condamines ("sur le manifest de Jean ESTEVE de la MATTE f° 47"), d'une contenance de 5 journaux, au prix de 138 livres ; il paye tout de suite et en a la possession et jouissance immédiate ; l'acte est fait et récité au logis de Treviés, en présence d'Antoine ROUGER (fils d'autre, laboureur) et de Jean CLAPAREDE (travailleur de Saint Mathieu) qui signent ; MASSEDOR ne sait pas signer (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles) ;
- le 29.08.1772, il reconnaît devoir 924 livres à son oncle, Laurent EUZET, en tant qu'héritier de son père, lui-même l'étant de sa mère, Estienne PLAGNIOL par son testament du 02.05.1751, enregistré le 13.10.1751 par le notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles ; ces 924 livres se décomposent en 1/ 200 livres du legs que lui a fait Estienne PLAGNIOL dans son testament, 2/ 200 livres pour les intérêts (modérés) depuis la mort d'Estienne PLAGNIOL jusqu'à ce jour, 3/ 524 livres "qu'il lui doit par billet privé" du 01.09.1767 "qui a été à l'instant biffé et lacéré" en présence du notaire et des témoins, "après avoir ledit EUZET neveu reconnu son écriture et signature" ; il promet de rembourser cette somme "dans neuf années" sous peine de dépens, dommages et intérêts ; pour une plus grande sûreté, il lui baille par engagement et antichrèse plusieurs biens fonds : 1/ Un champ complanté d'oliviers et un herme joignant, au tènement des Mazes, contenant 4 sétérées 2 cartons 2 destres (pour le champ) et 2 sétérées 1 carton 2 destres (pour l'herme), estimé 3 sols 10 deniers obole, 2/ Un champ et herme, aux Mazes, dit le champ de Lauziere, contenant 2 sétérées (pour le champ) et 3 cartons 15 destres (pour l'hezrme), estimé 6 deniers maille obole, 3/ Un devois à la Deveze, contenant 68 sétérées 2 cartons 15 destres, estimé 12 sols 5 deniers maille obole ; il pourra en jouir, à compter de ce jour, pendant ces 9 ans et, autrement jusqu'au complet remboursement ; s'il y a une coupe du bois taillis dans le devois, le montant sera imputé sur les 924 livres ; les parties hypothèquent et obligent leurs biens et les soumettent aux rigueurs de la justice ; l'acte est fait et récité au château de Fonfrède (paroisse de Saint-Clément-de-Rivière), appartenant au sieur GUIRAUD, en présence de François ROBERT (marchand de poil de chèvre, à Montpellier) et Claude COLLET (au mas de Lebous, à Saint-Mathieu-de-Tréviers) qui signent avec les parties (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand, habitant des Matelles)
- le 06.11.1774, il baille à Jean PLAGNIOL (du Triadou), le devois de Leuzière pour 4 années, commençant à la Saint Michel dernière (29.09.1774) et finissant à la Saint Michel de 1778 (29.09.1778) ; ce bail inclut les 5 terres qui y sont, y compris le champ de leuzière ; elles y seront à moitié fruits, chacun fournissant la moitié de la semence, à partir de la Saint-Michel prochaine (29.09.1775) ; de plus, il lui baille le bocage des vignes et terres, le tout pour 24 livres chaque année "qu'il payera au dernier cartier de la taille de chaque année" ; fait en double au Triadou ; ils signent (billet privé dans le dossier de la famille EUZET, au Triadou, aux AD 34) ;
- le 18.02.1791, il indique le nom de ses experts dans la contestation de ses soeurs sur le montant de leur légitime paternelle (voir les article de Marie Anne et de Jeanne) ;
- le 02.07.1791, il paye 4 livres 10 sols à Fulcrand BELLEVILLE (prieur et curé du Triadou) "pour l'acquit de la fondation faite sur le champ appelé de la Confrérie, et ce depuis le commencement de la présente année (quittance signée par le prieur, à Montpellier) ;
- + 3 brumaire an 11 (25.10.1802), à Saint-Gély-du-Fesc, "à la métairie des Vautes" ; il a 75 ans quand il meurt d'après les deux déclarants : Jean PEIRIDIER et Jean DOUMERGUE, de Saint-Gély-du-Fesc, "qui ont déclaré être amis du défunt" ; l'acte de décès indique qu'il est "professeur d'agriculture" ; dans les autres actes, il est dit "ménager" (en 1751) ou encore "laboureur" (en 1795) ; c'est justement en 1795 (le 26 messidor an 3 ou le 14.07.1795), qu'il est témoin de mariage, à Saint-Gély-du-Fesc ; il s'agit du mariage d'un travailleur de terre, Jean SAUMADE, et de Marie DOUMERGUE, fille d'André , laboureur, et d'Antoinette GUIGOU, "de la métairie des Vautes" ; Jean EUZET et André PEPIN sont témoins ; le premier est dit "laboureur, habitant la commune du Triadou" et le second, "fermier du citoyen VAQUIER" ; or, dans un acte du 11 messidor an 6 (29.06.1798), on voit que Jean SAUMADE est fermier du citoyen VAQUIER, au mas de Colondres ; en conclusion, en 1795, André PEPIN, beau-fils de Jean Jacques EUZET est fermier au mas de Coulondres, cependant que Jean Jacques EUZET habite encore au Triadou ; par contre, quand il meurt, en 1802, il est dit "natif de la commune du Triadou, domicilié dans la présente commune" (à Saint-Gély-du-Fesc) ; on peut donc facilement imaginer qu'il s'est installé au mas des Vautes, après le 14.07.1795, chez sa fille Jeanne et lieu où a dû travailler André PEPIN (après le mas de Coulondres). Le Triadou. et Saint-Gély-du-Fesc

Louis (fs Claude et Marguerite de GIRARD) ° 11.11.1736 Le Triadou ; il est ensuite au mas de la Salade puis au mas de Lebous, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; le 26.04.1759, son père lui lègue 350 livres pour lui tenir lieu de toute légitime paternelle et portion d'augment (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) ; x Marie Anne ARNAUD, le 11.08.1760, à Saint-Jean-de-Cuculles ; Cm 29.06.1760 (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) ; l'acte de mariage précise : "Ledit Louis EUZET et Marie Anne ARNAUD ont dit avoir eu avant le présent mariage une fille née le 26 juin dernier et baptisée par nous le 27 du mois, dont le parrain fut Jean ARNAUD, son grand père, et la marraine Marguerite Angélique VIDAL, cette fille nommée Angélique, dont ledit Louis EUZET a dit être le père et a reconnu luy appartenir (...)" ; le Cm indique aussi que "comme celle cy s'est accouchée depuis deux ou trois jours d'une fille ledit EUZET fiancé la réclame sienne et de ses oeuvres et pour son enfant légitime" ; le Cm indique qu'il reçoit l'équivalent de 100 livres que la fiancée s'est constituée en dorures ; assistent au Cm : ARNAUD père, Dominique ARNAUD, fils de celui-ci, Guiraud TONDUT et Jean Louis CALMET, travailleurs habitant Saint Jean ; assiste aussi au Cm, Fulcrand GREGOIRE, qui a la procuration du père de Louis, absent ; le 04.06.1762, il signe un acte de "Reconnaissances d'effets", en faveur de son épouse pour des biens mobiliers qu'il a reçus lors de son mariage et qui doivent être rendus à celle-ci, "le cas arrivant" (sous-entendu, après son décès) ; la liste de ces biens se trouve dans "la suite 1" ; c'est dans cet acte qu'est précisée son arrivée à Saint-Mathieu-de-Tréviers : "Louis EUZET, travailleur originaire du Triadou, demeurant depuis environ dix mois audit Saint Mathieu" ; l'acte est fait et récité "dans la maison du nommé TEZIAN ou ledit EUZET reste", en présence de Jean ROUGER et de Jacques MONTELS, travailleurs habitant Saint Mathieu, qui signent (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des Matelles) ; c'est peut-être lui qui décède à Viols-le-Fort, le 07.08.1772, "ancien domestique au chateau de Camboux, agé d'environ cinquante ans" : même si l'âge estimé ne correspond pas, c'est le seul EUZET avec ce prénom qui semble correspondre ; il est enterré le 08.08.1772 dans le cimetière de Viols. Le Triadou et Viols-le-Fort et Saint-Jean-de-Cuculles


Jeanne (fa Claude et Marguerite de GIRARD) ° 08.12.1748 Le Triadou ; le 26.04.1759, son père lui lègue 350 livres pour lui tenir lieu de toute légitime paternelle et portion d'augment (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de la val de Montferrand) ; x1 Louis NEUTRE, le 21.07.1763 au Triadou ; Cm le 02.07.1763 : elle se constitue en dot 40 livres "pour le montant des dorures qu'elle a devers elle et que ledit fiancé déclare avoir eu en son pouvoir" ; sont témoins au Cm : Jean Jacques EUZET (frère de Jeanne), Pierre AZEMAR (père, laboureur habitant aux Matelles) et Pierre AZEMAR (fils, laboureur habitant au Triadou) qui signent (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de la val de Montferrand) ; elle ne sait pas signer ; elle demeure à Saint-Jean-de-Cuculles à partir de son mariage ; le couple a un enfant, Antoine Benoît qui naît le 06.10.1766, à Saint-Jean-de-Cuculles ; le couple a un autre enfant, Suzanne Marguerite, qui naît le 03.03.1772, à Saint-Jean-de-Cuculles ; elle est veuve, le 13.06.1776 (décès de son mari à Saint-Jean-de-Cuculles) ; le 10.03.1777, elle a un enfant naturel qu'elle appelle Jean Baptiste ; l'acte de baptême du lendemain indique : "laquelle dite Jeanne EUZET a dit avoir fait sa déclaration devant mr GAUTIER juge du lieu et a nommé pour père de l'enfant Jean ARNAUD, fils de Dominique ARNAUD et de Marie ARNAUD son épouse" ; cet enfant décède le 27.09.1778 ; le 25.08.1779, toujours habitante de Saint-Jean-de-Cuculles et veuve de Louis NEUTRE, elle baille "a moitié fruits" deux terres au Triadou qui lui appartiennent en propre, d'une part une pièce "moitié champ moitié vigne près le chemin de Saint Jean", d'environ 3 cétérées, et, d'autre part, un champ d'environ 1 cétérée ; le bail est de 6 ans commençant le jour de l'acte ; les parties déclarent que les fruits desdites pièces peuvent être annuellement de valeur de 30 livres ; la récolte de vin sera partagée "a trait de cuve" et les raisins à la vigne au choix de Jeanne ; partage par moitié aussi pour le blé et les pailles ; elle payera seulement la taille et fournira la moitié du blé nécessaire pour ensemencer les champs ; les sarments appartiendront à PEPIN et les pailles serviront, au Triadou, à faire du fumier ; ils obligent leurs biens pour la sûreté du contrat ; l'acte est passé dans la maison ayant appartenu à feu M. de FIGAREDE, en présence de Jean ICARD, ménager et Pierre PLAGNIOL, travailleur, qui signent avec André PEPIN (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; elle a un autre enfant naturel qui naît le 05.04.1780 et qu'elle appelle Nicolas mais l'acte n'indique pas le nom du père ; x2 Louis BROUILLET, le 14.09.1784, à Montpellier (paroisse Saint Pierre) ; Cm 12.08.1784 (notaire Dominique AUTERACT, de Montpellier) ; avec sa soeur Marie Anne, elle réclame un supplément de légitime paternelle ; ainsi, le 12.02.1791, elle fait demander par exploit d'huissier à son frère, Jean Jacques, les noms de ses experts, ce qu'il fait par acte du 18.02.1791 (notaire Jacques CHALAT, de Castries - voir l'article de Marie Anne) ; elle habite alors à Teyran avec son mari ; la sentence arbitrale est rendue le 07.01.1792 ; son neveu, Claude EUZET, lui paye un premier acompte de 50 livres, le 02.06.1792 ; c'est ensuite par un acte du 08.12.1792 que se fait le règlement final ; son neveu Claude EUZET lui paye 500 livres "a elle duë par ledit EUZET son père ou pour les interets dicelle depuis le décès de ce dernier jusqu'au sept janvier passé, suivant la sentance arbitralle renduë a cet effet par les citoyens SERRES, CAIZERGUE, PRALON et RECH hommes de loy ledit jour sept janvier dernier" ; la somme est payée en "assignats monnoye ayant cours" ; l'acte rappelle aussi les paiements antérieurs (06.05.1767 et 02.11.1767 - voir à l'article de Marie Anne) ; dans cet acte, il est dit qu'elle habite à "Treviés" avec son mari (notaire Jacques CHALAT, de Castries) ; on peut noter que les relations entre Jeanne, d'une part, son frère Jean Jacques et son neveu Claude, d'autre part, sont moins conflictuelles que pour sa soeur Marie Anne ; en effet, le règlement intervenu ici est définitif au contentement des deux parties alors que pour Marie Anne, il faut encore que Jean Jacques menace de faire appel pour casser la sentence arbitrale et aboutir à une transaction avec Marie Anne sur un montant réduit à 600 livres (voir à l'article de Marie Anne) ; le 1er jour complémentaire de l'an III (17.09.1795), elle emprunte 4000 livres au couple Marguerite GUIBAL et Antoine PRENOT, de Montpellier [notaire Michel ALICOT, de Montpellier - indiqué dans l'acte de remboursement (y compris 57 livres d'intérêts, en assignats) par son fils Antoine NEUTRE, le 12 nivôse an IV ou O2.01.1796 (notaire François AUTERACT, de Montpellier)] ; + 2ème jour complémentaire an III (18.09.1795), "dans la maison Boret, rue de l'Aiguillerie", à Montpellier. Voir Le Triadou et Saint-Jean-de-Cuculles et Montpellier

- génération 4 : "La lignée" (génération 15)

Guillaume (fs Jean Jacques et Suzanne RICARD) b 09.02.1754, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; + ? (avant le 09.12.1788 (testament de Suzanne RICARD) Le Triadou


Jean Baptiste (fs Jean et Marie ALLEGRE) ° 19.12.1772, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; le parrain est Jean Baptiste ALLEGRE "hôte de Treviers, oncle maternel" et la marraine, Françoise MONTELS, veuve, sa grand-mère ; + 16.07.1776, à Saint-Mathieu-de-Tréviers

Fulcrand 1 (fs Jean et Marie ALLEGRE) ° 07.02.1774, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; le parrain est Fulcrand EUZET, qui signe, et la marraine ""demoiselle Thérèse COLLET, veuve de sieur François ALLEGRE, hôte de ce lieu, grand-mère dudit baptisé", qui ne sait pas signer ; + 02.04.1775, à Saint-Mathieu-de-Tréviers

Françoise (fa Jean et Marie ALLEGRE) ° 10.08.1775, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; le parrain est Antoine ALLEGRE, oncle maternel, et la marraine, Françoise EUZET, tante paternelle ; x Jean ABRIC, le 2 frimaire an V (22.11.1796), à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; au mariage assistent des habitants, agriculteurs, de Tréviers : Pierre CALAGE, Louis VINCENT, Jean ROUGÉ et Jean Baptiste PLAGNIOL ; Cm le 18 brumaire an V (08.11.1796) : elle s'est constituée 300 livres correspondant à l'évaluation de ses "bagues et dorures" que Jean ABRIC tient pour reçues, lui-même déclarant que son revenu net n'excède pas 25 livres ; l'acte est passé à Saint Mathieu, dans la maison de Jean EUZET, en présence d'André RICOME (agriculteur) et de Jean MARQUÉS (cordonnier) de Saint Mathieu, qui signent avec les parties (notaire Jean Henri ROUX, de Saint-Martin-de-Londres et autres lieux) ; bénéficiaire d'une donation par son père, Jean EUZET, le 24.03.1811, d'un montant de 2500 francs, en avancement d'hoirie, parce que "lors du contrat de mariage de ladite Françoise EUZET, sondit père ne lui fit aucune constitution" et qu'il faisait cette donation pour "aider à sa suportation des charges du mariage" (notaire Barthélémy GILLIET, des Matelles) ; bénéficiaire dans les mêmes conditions par son père et pour les mêmes raisons d'une donation entre vifs d'un montant de 1050 francs, le 27.07.1813 ; à cette date, le couple habite dans la commune du Triadou ; assistent à l'acte Jacques GRAS (maréchal à forge, des Matelles) et François ARNAUD (cordonnier des Matelles) ; pour l'exécution de cette donation, Jean EUZET hypothèque ses biens immeubles situés "dans la commune et terroir de Saint Mathieu de Treviés consistant en maisonnages, bois, devois, champs, vignes, olivette et jardin" (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 30.12.1813, une "quittance contenant reconnaissance" est délivrée par Françoise à son père pour le paiement de la donation entre vifs du 27.07.1813 mais le règlement est venu après un exploit d'huissier (le 28.09.1813), enregistré par le receveur qui a perçu les droits ; en effet, la donation de 1050 francs devait être payée le 01.09.1813 mais Jean EUZET n'ayant pu se libérer de sa dette, le couple ABRIC/EUZET a alors signifié un commandement de leur payer ladite somme ainsi que les frais de l'assignation ; Jean EUZET ne pouvant toujours pas payer et voulant éviter de nouvelles exécutions et de plus grands frais, demande alors à son fils, Jean François, de payer à sa place, ce qu'il fait donc le 30.12.1813, soit 1082,72 francs (1050 francs de donation en avancement d'hoirie et 32,72 francs de frais de sommation et commandement) ; en même temps, l'acte enregistre la reconnaissance pour Jean ABRIC sur tous ses biens, présents et à venir, en faveur de son épouse ; l'acte est passé à l'étude, en présence de Philippe CELLIER (agriculteur) et de François ARNAUD (cordonnier), des Matelles, qui signent avec les parties (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 18.07.1823, elle réclame sa part dans les successions de sa mère et de son frère Pierre Fulcrand ; l'accord se fait avec son père et son frère Jean François, selon le calcul suivant : la succession de Marie ALLEGRE est de 4600 francs ; à déduire le quart donné par préciput à son frère Jean François ; il reste donc 3450 francs réparti initialement entre Jean François, Pierre Fulcrand et Françoise (1150 francs à chacun) ; Pierre Fulcrand étant décédé ab intestat, sa part est réduite du quart légal en faveur de Jean, leur père (287,50 francs) ; la part restante de Pierre Fulcrand (862,50 francs) est donc à répartir entre Jean François et Françoise, soit 431,25 francs pour chacun ; il en résulte que la part de Françoise s'élève à 1150 francs + 431,25 francs, soit 1581,25 francs ; à cela, s'ajoutent 316,20 francs d'intérêts, soit un total qui doit lui revenir de 1581,25 francs + 316,20 francs = 1897,45 francs ; Jean EUZET, son père, n'ayant pas cet argent, il propose à son fils Jean François de lui payer 700 francs en acompte (et en tant que subrogé), ce qui est accepté par les parties et réglé immédiatement ; pour la somme restante, son père s'engage à lui payer 600 francs le 01.11.1823 puis 597,45 francs le 01.06.1824, le tout avec un intérêt de 5 %, à compter de ce jour ; les parties obligent et hypothèquent leurs biens ; l'acte est fait dans la maison de Jean EUZET, en présence de Tullippe DUSFOUR (agriculteur) et Pierre RICOME (cordonnier), de la commune, qui signent avec les parties (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ;

elle est bénéficiaire (avec son frère Jean François) de la donation entre vifs faite par Jean, son père, le 11.01.1825 ; le 25.04.1835, solidairement avec son mari, elle reconnaît devoir 350 francs à Guillaume DUSFOUR (maçon à Saint-Mathieu-de-Tréviers) ; le couple s'engage à rembourser dans 3 ans à partir de ce jour, avec intérêt après ce délai ; pour garantie, le couple hypothèque ses immeubles situés à Saint-Mathieu-de-Tréviers, consistant en "pièces de terre, champs, vignes, pature et bois et en maisons" ; l'acte est passé en présence de Raymond VIVAREL (médecin) et Jacques VINCENT (propriétaires) de Saint-Mathieu-de-Tréviers ; tous signent (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; veuve le 09.08.1835 (Jean ABRIC meurt dans "la maison d'habitation de la dite Françoise EUZET son épouse", à Saint-Mathieu-de-Tréviers) ; le 10.04.1836, elle vend à Jacques, René et André SERRE, frères et propriétaires fonciers, demeurant au domaine de la Salade à Saint-Jean-de-Cuculles, une "pièce de terre, bois, pature et champ", ne formant qu'un seul corps d'environ 32 hectares, dit "le bois de Pioch Mejean", terroir de Saint-Mathieu-de-Tréviers ; ce terrain lui est parvenu de la succession de Jean EUZET, son père, et par suite du partage de cette succession fait avec son frère, dans un acte reçu par le notaire MAUMEJAN des Matelles, il y a environ dix ans ; la jouissance du terrain est immédiate mais les acquéreurs "ne prendront possession des paturages qu'au commencement du mois de juin prochain" ; la vente est conclue pour une somme de 5500 francs qui devra être payée dans un délai de trois ans à partir du 10 juin avec l'intérêt qui devra être payé de six en six mois et d'avance ; l'acte est passé dans sa maison, en présence de Jacques COULOMBET et de Jean François Xavier CALAGE (propriétaires fonciers, à Saint-Mathieu-de-Tréviers) ; tous signent, André SERRE se portant fort pour ses frères absents (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalée veuve aux recensements de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1836 et 1841, habitant au village de Saint Mathieu, avec sa famille ; signalée comme pensionnée au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1851, habitant au village de Saint Mathieu, avec sa famille ; le 27.04.1851, elle fait une donation entre vifs, "ne pouvant, attendu son âge avancé, se livrer à la gestion et administration de ses biens" ; la donation est faite au bénéfice de ses trois enfants (Jean ABRIC aîné habitant Castries, Jean ABRIC dit cadet habitant Castries et Fulcrand ABRIC habitant Saint-Mathieu-de-Tréviers) ; les biens sont à Saint-Mathieu-de-Tréviers et se composent de terres, d'un bâtiment rural et d'une maison "confrontant du levant la chapelle de Saint Raphael", le tout d'un "revenu annuel de 150 francs" ; la donation est faite sous condition qu'elle ait la jouissance de la maison et du bâtiment rural, qu'elle ait la faculté de prendre tous les fruits sur les biens (seulement pour son usage personnel) et moyennant une pension annuelle et viagère de 350 francs ; elle ne signe pas "à cause de la faiblesse de sa vue" et seul sait signer son fils Jean ABRIC aîné (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; + 31.01.1852, à Saint-Mathieu-de-Tréviers.

Jean François (fs Jean et Marie ALLEGRE) b 15.06.1777, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; Cm le 30.04.1806 avec Marie Anne Catherine PLAGNIOL ; les parents de celle-ci étant décédés, elle est assistée par son oncle maternel, Jean Pierre BRUNEL (habitant des Matelles) ; dans cet acte, son seul prénom indiqué est Catherine ; elle se constitue en dot 200 francs pour la valeur de ses "bagues et dorures" ; Jean François les tient pour reçues, les reconnaît et hypothèque ce montant sur ses biens en faveur de Catherine, pour lui être restitué si le cas de restitution arrivait ; elle s'est également constituée en tous ses droits paternels et maternels mais se réserve d'être libre pour les régir, administrer et en disposer librement, conformément au Code civil ; Jean EUZET donne à son fils le quart de tous ses biens fonds immeubles présents (valeur : 4000 francs) ; les bestiaux, cabaux et autres objets mobiliers ne sont pas compris dans la donation ; Jean EUZET s'oblige aussi à "loger, nourrir et entretenir, sains et malades, les futurs époux à son même pot et feu" ; en cas de désaccord et de séparation, les futurs époux prendront à cette époque possession et jouissance du quart des biens fonds donnés ; dans le cas contraire, ils n'en prendront possession qu'après son décès ; Marie ALLEGRE donne à son fils, par préciput et avantage, le quart de tous ses biens pour en prendre possession et jouissance après sa mort (valeur : 1000 francs) ; les époux renoncent à vivre sous le régime de la communauté ; Jean EUZET et Marie ALLEGRE se réservent le droit de retour des donations si leur fils venait à décéder sans enfants ou que ses enfants viendraient à décéder avant Jean EUZET et Marie ALLEGRE ; l'acte est passé à Fontanès, dans la maison de Jacques Félix COULET (propriétaire foncier), en présence de Jean François PEPIN (propriétaire foncier, au Triadou) et Pierre COMBETTES (agriculteur à Saint-Mathieu-de-Tréviers) qui signent avec les parties et les parents (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, de Claret) ; le 04.08.1806, Bernard VINCENT (cultivateur à Saint-Mathieu-de-Tréviers) lui vend tous les biens meubles et immeubles qu'il possède dans la commune (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, de Claret) mais, le 17.08.1806, cette vente est résiliée avec l'accord des deux parties : il est d'abord rappelé que cette vente comprenait "tous les entiers biens immeubles qu'il a situés dans ladite commune, ainsi que tous les cabaux, meubles et effets qu'il possède et en outre tous les droits, raisons et actions qu'il a droit d'exercer contre qui il appartiendra" ; Jean François rétrocède à VINCENT les immeubles et les droits en question et Bernard VINCENT lui reverse les 3000 francs du prix qui avaient été déjà payés ; Bernard VINCENT lui délivre une quittance et révoque et annule la donation de 2000 francs qu'il avait faite à son frère, Claude VINCENT (brigadier de gendarmerie, en résidence à Sète), cette donation étant inclue dans l'acte de vente et faisant partie du prix de celle-ci ; est également annulée la rente annuelle et viagère de 350 francs qui faisait partie du prix de vente, ainsi que toutes les autres clauses et conditions ; Bernard VINCENT reprend possession et jouissance de ses biens le jour même de la résiliation ; l'acte est fait à Valflaunès, dans la maison de Pierre DELEUZE (cabaretier), en présence de Joseph Jacques SAUMADE fils aîné (de Claret) et de Jean VERAY cadet (de Sauteyrargues) qui signent avec les parties (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, de Claret) ; x Marie Anne Catherine PLAGNIOL, le 31.08.1806, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ;

le 22.09.1807, Jean PLAGNIOL (agriculteur à Saint-Mathieu-de-Tréviers) lui vend une "terre labourable ayant quelques oliviers formant deux parties séparées par une haye, contigues et closes de murailles", contenant environ 10 ares, quartier des Parrans à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; le prix est de 112 francs qu'il paye tout de suite ; l'acte est passé à Valflaunès, dans la maison de Pierre DELEUZE (cabaretier), en présence de Jean Louis VINCENT (propriétaire foncier) et Raymond MOULINES (garde-champêtre), tous de Saint-Mathieu-de-Tréviers, qui signent avec les parties (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, de Claret) ; le 22.10.1809, son père lui fait donation du quart des meubles, cabeaux, denrées et autres effets qu'il délaissera à son décès (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, de Claret - voir plus de détails à l'article de Jean EUZET, son père) ; le 20.01.1810, Pierre SERRES (propriétaire à Saint-Gély-du-Fesc) lui "baille a titre de ferme les immeubles dont la dame ROUX a l'usufruit situés à Saint-Mathieu-de-Tréviers", consistant en terres labourables, champs, vignes, olivettes, dépaissances, bois, devois, maison, écuries, bergeries et autres ; le bail est pour 8 ans, à compter du 4 novembre dernier (1809) et jusqu'au 15.08.1818, pour une rente annuelle de 850 francs payables en deux paiements chaque année : 550 francs en novembre et 300 francs en mai. Les conditions sont nombreuses, notamment pour ce que se réserve la dame ROUX : la grande chambre qu'elle occupe, la faculté de faire du feu dans la cuisine, de laisser un lit garni qu'elle a dans la chambre des greniers pour faire coucher les personnes qui viendront lui rendre visite et aussi une petite pièce qui est à côté de la porte du four et encore "toutes les coupes de bois taillif" et la possibilité de prendre du foin ; du côté du preneur, il est interdit de couper aucun arbre, il doit cultiver les oliviers et les muriers ; un inventaire précis est fait de ce qui lui est remis : "une roumaine ancienne tirant des grands poids 278 livres et de petits poids 88 livres", un lit garni, 8 chaises communes, cinq hectolitres (10 cettiers) bled touzelle", 11 poules et un coq, etc. qu'il devra rendre à la fin du bail ; "le preneur tiendra audit domaine ou dans la bergerie deux cents betes a laine depuis le vingt neuf septembre de chaque année jusques au moment ou elles monteront a la montagne", etc. Quant à l'état des lieux, "les parties se reportent pour l'etat du domaine a la relation qui en est faite par les sr Jacques SERRE et Jean JULLIAN ainé de la commune de sainte croix enregistrée aujourd'hui au bureau de Montpellier", etc. ; il paye le fermage pour la partie courant depuis le mois de novembre dernier ; l'acte est passé en l'étude du notaire ; ils signent (notaire Michel ALICOT, de Montpellier) ;

le 08.08.1813, il achète des immeubles (bois, devois, terres, vignes, olivette, herme) aux héritiers de Jean ROUGÉ (propriétaire foncier à Saint-Mathieu-de-Tréviers), Antoine, Antoinette, Marie et Françoise ROUGÉ, celle-ci mariée à Jean SAUVAIRE ; le prix est de 6200 francs et la possession immédiate, sous réserve de faire valoir et maintenir pendant 4 ans les défrichements faits, sur ces terres, par François et Jean Baptiste COMBETTES, Vidal GELLY et François SALAGE, tous de Saint-Mathieu-de-Tréviers ; l'acte est passé dans la maison des vendeurs, en présence de Martin ALLEGRE (cordonnier) et François COMBETTES (cabarettier) qui signent (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; il rembourse sa dette auprès des héritiers, dont 586 francs 47 centimes, le 03.07.1816 (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; il signe ; le 23.08.1813, il perçoit 54 francs d'Antoine JEANJEAN (agriculteur à Sauteyrargues) et il lui délivre une quitance finale, suite à l'obligation contractée le 30.08.1811, pour un montant de 84 francs, auprès du notaire Barthélémy GILLIET des Matelles ; l'acte est fait dans la maison de Jean Pierre FOURBIEU, en présence de Fulcrand NOURRIT (propriétaire foncier à Valflaunès) et Antoine GRAL (agriculteur à Saint-Mathieu-de-Tréviers) qui signent (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 30.12.1813, il paye à la place de son père, la donation faite à sa soeur Françoise, d'un montant de 1050 francs, plus les frais d'un exploit d'huissier et d'un commandement à payer pour 32,72 francs (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles - voir plus de détails à l'article de sa soeur Françoise) ; le 26.05.1821, Jean Baptiste ROUX cadet (propriétaire foncier à Saint-Mathieu-de-Tréviers), agissant comme héritier de Jean Baptiste ROUX cadet (son oncle, à Cazevieille, suivant son testament du 20.05.1814), vend à Jean François EUZET, des immeubles à Saint-Mathieu-de-Tréviers : 1/ une partie de bois et devois dans lesquels il existe des défrichements, tenement de la Coste et la Faisse ainsi que le roc de Verdier et le sôt de Boity pour 31 hectares 80 ares et 4 terres labourables, la première d'environ 35 ares, confrontant du levant le torrent du Tarrieu, la deuxième d'environ 60 ares, confrontant de vent droit le chemin de la Vieille, la troisième d'environ 80 ares, confrontant du midi le torrent du Tarrieu, et la cinquième dite la terre de Boudon, d'environ 60 ares, confrontant du levant le vallat de Boudon ; le tout pour un prix de 6000 francs que Jean François s'oblige à payer dès que le vendeur aura fait radier les inscriptions hypothécaires qui existent, dans le délai d'un mois ; l'acte est fait dans la maison du vendeur, en présence de Fulcrand GREGOIRE (propriétaire foncier, greffier de la justice de paix du canton de Claret, habitant Valflaunès) et Jean VERAY cadet (habitant Sauteyrargues) qui signent avec les parties (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 29.07.1821, il paye 2100 francs à Jacques GARONNE (boulanger à Montpellier), en acompte des 6000 francs qu'il doit à Jean Baptiste ROUX et en obtient quittance ; ledit Jacques GARONNE a délégation de Jean Baptiste ROUX pour ce paiement, suite à une obligation qu'ils ont entre eux depuis le 06.10.1819 ; l'acte est passé dans la maison de Jean François CANCEL (maréchal à forges), à Saint-Gély-du-Fesc, en présence de Jean Pierre HEBRARD (menuisier) et de Guillaume Gabriel MARRE (premier commis de la direction des vivres), de Montpellier, qui signent avec les parties (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 04.08.1821, il paye 2140, 50 francs à Jean Baptiste ROUX cadet pour la vente qu'il lui a consentie le 26.05.1821 ; en fait, le créancier est absent et le paiement concerne directement François Joseph Henri ROUX (du mas de Courtés, à Cazevieille), Vital BOUSSIERE (BOISSIERE), cessionnaire de François ROUX (garçon menuisier à Saint-Martin-de-Londres) et François CANCEL (pour Jean Baptiste ROUX cadet) ; l'acte est fait à Saint-Mathieu-de-Tréviers, en présence de François COMBETTES et de Martin ALLEGRE, cordonniers à Saint-Mathieu-de-Tréviers, qui signent (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 19.09.1821, en tant que subrogé de François Joseph henri ROUX, Vital BOISSIERE et François ROUX (cessionnaire pour ce dernier, d'après l'acte passé devant le notaire BALARD, le 05.05.1820) et de François VEZIÉ (de Saint-André-de-Bueges), ceux-ci créanciers de Jean Baptiste ROUX (de Saint-Mathieu-de-Treviers), il donne main levée pour les hypothèques les concernant ; la subrogation a été passée devant Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, notaire des Matelles, le 04.08.1821 ; l'acte est passé dans la maison de Jean EUZET, père du comparant, à Saint Mathieu de Tréviers, en présence de Raymond VIEILLE fils aîné (percepteur) et de Pierre COMBETTES fils aîné (agriculteur), qui signent avec Jean François (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 12.07.1823, il paye le solde qu'il doit à Jean Baptiste ROUX pour la vente qu'il lui a consentie le 26.05.1821 ; le montant est de 1759,50 francs ; ROUX le tient quitte ; en fait, il paye ce montant à Jean Louis THOMAS pour le compte de Jean Baptiste ROUX, celui-ci lui devant 2000 francs et THOMAS ayant lui-même procuration de Pascale Théodore DASTÉ, veuve de Jean Baptiste Salomon GERBIER ; l'acte est passé en l'étude, en présence d'Etienne Jacques Joseph GRAS et de Philippe CELLIER (agriculteurs aux Matelles), qui signent avec les parties (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ;

le 18.07.1823, suite à la demande de sa soeur Françoise, son père, Jean, règle à celle-ci ses droits de succession après les décès de Marie ALLEGRE et de Pierre Fulcrand EUZET ; il conclut un accord sur ces successions dans lequel Jean François accepte de payer, à la place de son père (subrogé par lui) une somme de 700 francs d'acompte à sa soeur (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles - les détails sont à l'article de sa soeur, Françoise) ; le 11.01.1825, il est bénéficiaire (avec sa soeur Françoise) de la donation entre vifs faire par Jean, son père (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 13.07.1828, il vend à François JUSTIN fils aîné (tonnelier à Saint-Mathieu-de-Tréviers) trois immeubles situés dans la commune : 1/ "un bâtiment appelé le four contenant deux pièces au rez de chaussée, le four à cuire le pain étant construit dans la première pièce et la seconde qui est asuite étant voutée appelée le pastadou" , confrontant du levant les héritiers de Fulcrand VALLAT ainsi que du nord, midi la rue de la chapelle et du couchant la rue publique ; 2/ une petite portion d'un parran appelé la parranlongue, autrement du Gouiratié, confronte du levant le chemin du Gouiratié ; 3/ un jardin situé à la fontaine, ayant la faculté du puits qui se trouve indivis avec le sieur GRAL pour un jardin, au plan de la fontaine ; ces propriété ont pour origine la donation faite par son père et le partage avec sa soeur Françoise (le 11.01.1825) ; le prix de la vente est 640 francs que l'acquéreur a payé avant de faire l'acte notarié, ce même jour, "en bonnes pièces d'argent ayant cours" ; une quittance est délivrée ; la possession et jouissance est immédiate, sauf pour le jardin pour lequel ce sera le 01.06.1830 ; JUSTIN affecte et hypothèque ses propriétés qu'il soumet à justice ; l'acte est fait dans la maison de Fulcrand COULOMBET (beau-père de l'acquéreur), à Saint-Mathieu-de-Tréviers, en présence de Jacques PHARAMON (chirurgien) et Tulippe DUSFOUR (marchand de grains), de Saint-Mathieu-de-Tréviers, qui signent avec les parties (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ;

le 19.11.1830, Jean François ROUVIERE (huissier à Mende, héritier de son oncle, Antoine ROUVIERE) lui vend une terre champ à Saint-Mathieu-de-Tréviers, section C, n° 194, pour le prix de 200 francs ; Jean François EUZET paye la somme et une quittance est délivrée ; l'acte est fait dans la maison du vendeur, en présence de Tulipe DUSFOUR et de son fils, de Saint-Mathieu-de-Tréviers ; tous signent (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJAN, des Matelles) ; le 21.10.1833, il procède à un échange de terrains situés à Saint-Mathieu-de-Tréviers avec Catherine VALLAT, épouse de Jean Baptiste COMBETTES qui l'assiste et l'autorise ; il lui baille à titre d'échange une pièce de terre champ, contenant environ 35 ares, confrontant du levant ladite dame VALLAT ; en contre-échange, elle lui baille une pièce de terre, partie herme, partie champ, tenement de Vialague, contenant environ 60 ares, confrontant du levant et du nord la rivière ; la possession et jouissance est du même jour ; l'échange se fait sans soulte ni retenue ; chacun des immeubles a une valeur de 10 francs ; l'acte est fait dans la maison de Pierre COMBETTES aîné (agriculteur dans la commune), en présence de Jacques COULOMBET (propriétaire) et Martin ALLEGRE (cordonnier), de Saint-Mathieu-de-Tréviers, qui signent avec les parties (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 25.08.1834, il procède à un échange de terrains situés à Saint-Mathieu-de-Tréviers avec Gracie CASSAIGNE, veuve BRUGUIÈRE (de Saint-Mathieu-de-Tréviers) ; elle lui cède "une pièce de terre partie champ et partie herme" faisant environ 80 ares, au "tènement dit de Planassas" ; de son côté il lui cède trois pièces de terre "en nature de champ", au "tènement de la Prolongue" ; ces immeubles lui sont parvenue de la vente que le sieur ROUGÉ lui a faite il y a environ douze ans (acte reçu par le notaire MAUMEJAN, des Matelles) ; il est précisé que les immeubles échangés sont d'égale valeur "c'est-à-dire 25 francs chaque de revenu représentant un capital de 500 francs" ; en outre, elle donne "au sieur EUZET et aux siens à perpétuité le droit de passer avec son troupeau sur un devois lui appartenant appelé les Pesses (...) pour aller au devois dudit EUZET qui est à la suite de celui de la dame BRUGUIÈRE. Ce droit de passage est cédé sans aucune indemnité étant une condition de l'échange" ; sont présents : Jacques ANDRIEU et Antoine SUAU, agriculteurs de Saint-Mathieu-de-Tréviers (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 20.10.1834, il achète un terrain à Joseph JULLIAN (maçon à Saint-Gély-du-Fesc) et Julie JULLIAN (épouse de Toussaint CAUSSE, fabricant de bas à Saint-Bauzille-de-Putois) ; il s'agit d'une "pièce de terre partie vigne, partie champ et partie herme", à Saint-Mathieu-de-Tréviers, "tènement du grand champ", faisant environ 60 ares, pour une somme de 270 francs ; il paye 120 francs aux vendeurs et 150 francs, en leur nom, à Louise SORREL (mère des vendeurs, veuve de Louis JULLIAN) ; l'acte est passé dans la maison de VIVAREL, médecin à Saint-Mathieu-de-Tréviers, en présence de Pierre RICOME (cordonnier) et Laurent PEIROLE (agriculteur), de Saint-Mathieu-de-Tréviers (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 12.12.1834, il vend à Guillaume DUSFOUR (maçon à Saint-Mathieu-de-Tréviers), deux petites pièces de terre contigues à Saint-Mathieu-de-Tréviers, "tènement des combes", pour 140 francs ; la somme est immédiatement payée et il en donne quittance ; l'acte est passé dans sa maison, en présence de Jacques ARNAUD (cordonniezr et facteur rural) et Antoine ROUBIEU (facteur rural), à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; tous signent (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ;

La signature de Jean François EUZET, le 12.12.1834 dans un acte de vente de terres
(dans d'autres actes, le E initial a une autre forme et la barre du T final n'est ni penchée ni aussi longue)


le 08.02.1835, Pierre PAGÉS (propriétaire) et son épouse, Jeanne BOUIS, lui vendent conjointement et solidairement trois pièces de terre qu'ils possèdent à Saint-Bauzille-de-Montmel ; la première de 15 ares environ est en nature de jardin, le deuxième de 20 ares environ est complantée d'oliviers et la troisième de 35 ares environ comprend champ et olivette, le tout pour 440 francs qui sont immédiatement payés et dont il donne quittance ; "le sieur PAGÉS et la dame BOUIS se réservent la faculté de réméré sur les immeubles vendus pendant le délai d'une année à partir de ce jour. En conséquence, lesdits mariés PAGÉS pourront en remboursant au sieur EUZET dans le susdit délai, la susdite somme de 440 francs et les frais et légaux coûts du présent acte, rentrer dans la pleine propriété et jouissance desdits immeubles comme s'ils ne les avaient point vendus" ; l'acte est passé dans sa maison, à Saint-Mathieu-de-Tréviers, en présence de Jacques ANDRIEU (cordonnier) et Thomas PAYROLE (propriétaires) à Saint-Mathieu-de-Tréviers (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1836, veuf, avec son oncle Fulcrand, trois enfants (Lucie Marie, Marguerite Virginie, Jean Marc), un domestique et deux bergers ; propriétaire et adjoint au maire, en 1839 ; le 14.01.1839, pour faciliter à ses enfants les moyens de s'établir avantageusement, il fait le partage de ses biens en leur faveur ; ces biens sont ainsi désignés : "1/ Les immeubles qu'il possède dans la commune de Saint-Mathieu-de-Tréviers consistant en pièces de terre, vignes, olivettes, jardin, muriers, aire, bois, devois et maisonnage, d'un revenu de 2100 francs 2/ Le quart de tous les immeubles dépendant de l'hérédité de dame Catherine PLAGNIOL, son épouse, situés dans la commune du Triadou et de Saint Clément de Rivière et que ledit EUZET a acquis de Marie EUZET sa fille, veuve TEISSEDRE, suivant un acte reçu Me MAUMEJAN, notaire aux Matelles, notre predecesseur, il y a environ neuf ans, ce quart d'un revenu de 150 francs et 3/ Des objets mobiliers : 6 mules de divers âges avec leurs harnais "tant pour labourer que pour la charrette" (800 francs), 850 bêtes à laine, brebis, agneaux, moutons et "belligasses" dont 600 placées hors du domaine (12000 francs), 5 bois de lit en moyen état avec leurs paillasses, matelas, traversin et "garniment" (300 francs), 4 armoires dites "cabinets", en moyen état, 20 chaises et 4 tables bois blanc (60 francs), une pendule (40 francs), 4 chaudrons, 2 casseroles, le tout en cuivre (40 francs), "un moulin bois blanc pour bluter la farine, une meule à pétrir (30 francs), pelle, pincettes, tour de feu, chenets en fer, plats, cisailles communes et en faîence et autres petits objets (60 francs), "25 tonneaux dits demi muids et 2 foudres de capacité ensemble d'environ 70 hectolitres, en moyen état (500 francs), 10 paires de draps de lit, 2 douzaines de serviettes, 1 douzaine "essuyement, 3 couvre pieds, 6 couvertures (200 francs), "deux charretes vieilles et un tomberaud, six araires et fourcats avec leurs fers (300 francs) ; le total des biens pour 14330 francs dont il fait donation à ses enfants, Jean Marc, Marie Lucie, Marguerite Virginie et Marie, veuve TEISSEDRE (voir à leurs articles) ; l'acte précise que son fils Jean Marc devra lui payer "une pension annuelle et viagère de 1000 francs, dans sa demeure audit lieu de Saint Mathieu de Tréviers en trois payements égaux de quatre en quatre mois et par avance à compter de ce jour" ; il se réserve aussi "une chambre garnie dans sa maison d'habitation, la faculté de se servir de tous les objets qui existent dans la cuisine, celle de prendre du bois au bucher, et celle d'aller manger aux vignes des raisins et autres fruits qui existeront dans ledit domaine, le tout pour son usage seulement, de valeur par année de 50 francs" ; l'acte est passé dans sa maison, en présence de Fulcrand GELLY (propriétaire à Saint-Mathieu-de-Tréviers) et Pierre MASCLA (propriétaire à Saint-Jean-de-Cuculles), qui signent avec les parties (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1841 comme propriétaire, avec son oncle Fulcrand, quatre domestiques et un berger, dans la métairie d'Euzet où il y a aussi son fils Jean Marc (propriétaire), sa belle-fille, Marguerite PEPIN, et son petit-fils, François André Marc ; à la suite du décès de sa fille Marguerite, son beau-fils Jacques SERRE assure l'exécution de ses dispositions testamentaires ; aussi, le 25.11.1841, il lui paye 2250 francs, "pour le montant de sa réserve dans l'hérédité de sa fille Marguerite EUZET ; + 10.11.1846, à Saint-Mathieu-de-Tréviers

Elisabeth (fa Jean et Marie ALLEGRE) ° 05.10.1778, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; soeur jumelle de Rose ; + 04.09.1780, à Saint-Mathieu-de-Tréviers

Rose (fa Jean et Marie ALLEGRE) ° 05.10.1778, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; soeur jumelle d'Elisabeth ; + 29.07.1781, à Saint-Mathieu-de-Tréviers

Fulcrand 2 (fs Jean et Marie ALLEGRE) ° 10.10.1780, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; conscrit de l'an X

Pierre Fulcrand (fs Jean x Marie ALLEGRE) ° 14.08.1784, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; célibataire ; + 10.09.1819, à Saint-Mathieu-de-Tréviers, "dans sa maison d'habitation" ; un des déclarants : Fulcrand FOURBIEU, cousin germain de Pierre Fulcrand ; il n'a fait aucune disposition testamentaire (selon l'accord sur sa succession, du 18.07.1823, entre son frère Jean François et sa soeur Françoise).


- génération 5 : "La lignée" (génération 16)

Marie (fa Jean François et Marie Anne Catherine PLAGNIOL) ° 27.07.1807, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; Cm le 10.12.1829 avec Antoine Victor TEISSEDRE : 1/ le régime est dotal ; 2/ Elle se constitue 3000 francs à titre de dot qui se décomposent en a) 500 francs "qu'elle a profité de ses revenus depuis le décès de Catherine PLAGNIOL, sa mère" ; elle les remet à son futur époux, "en bonnes pièces d'argent ayant cours" ; la somme est vérifiée et retirée ; le futur en fera reconnaissance en faveur de Marie ; b) 2500 francs, aussi en argent, "pour le montant de ses droits successifs sur les biens délaissés par feue sa mère" ; en conséquence, par cet acte, elle cède à son père la portion de succession lui revenant sur les immeubles délaissés par sa mère, ", qui sont sur le territoire de la commune du Triadou" , ainsi que la portion de droit sur les meubles et autres délaissés par sa mère (ces droits en fonction du contrat de mariage de ses parents, le 30.04.1806 et du partage des biens délaissés par les parents de Catherine PLAGNIOL avec ses frères et soeurs, le 30.11.1809, notaire GILLIET, des Matelles) ; la présente vente est faite pour la somme de 2500 francs que Jean François EUZET paye à Victor TEISSEDRE, "en bonnes pièces d'argent ayant cours" ; une quittance est délivrée, avec pour Jean François EUZET, la jouissance et possession dès ce jour ; il est précisé que la succession de Catherine PLAGNIOL a été administrée par son mari, père de Marie qui, pour ce compte, "quitte" son dit père ; 3/ Jean François EUZET lui fait donation a) de 4500 francs dont 500 francs "à quoi ont été évalués les bagues, dorures et bijoux que la future épouse a devers elle" ; le futur les tient pour reçus, "le mariage s'accomplissant" ; joints aux 3000 francs ci-dessus, ils forment la somme de 3500 francs que Victor TEISSEDRE assure et hypothèque sur ses biens présents et futurs en faveur de Marie ; pour le solde de 4000 francs, Jean François EUZET s'engage à les payer au futur époux, savoir 2000 francs dans 6 ans et 2000 francs dans 12 ans, sans intérêt pour ces termes et 5 % en cas de dépassement des délais ; b) Un bois taillis à Saint-Mathieu-de-Tréviers, appelé "le bois de Mirabeau qui confronte "au couchant le fossé de la fon Grimaud" ; son père s'oblige à "le faire cantoner s'il y a lieu" ; la jouissance et possession se fera le jour du mariage ; le revenu de ce bois est de 125 francs ; 4/ Jean François EUZET se réserve le droit de retour des donations en cas de prédécès de sa fille sans enfants ou de ceux-ci sans postérité ; 5/ De son côté, Jeanne GROS, veuve de Jean François TEISSEDRE, lègue à son fils, futur époux, le quart des biens légués par son feu mari (plus de détails en "suite 1"), à l'article de Victor TEISSEDRE) ; les parties affectent et hypothèquent leurs biens immeubles, à Saint-Mathieu-de-Tréviers et les soumettent à justice ; l'acte est fait à Saint-Mathieu-de-Tréviers, dans la maison de Jean François EUZET, en présence de Fulcrand FOURBIEU fils (propriétaire foncier) et Guillaume DUSFOUR fils (maçon), du lieu, qui signent avec les parties, les parents et les amis (notaire Fulcrand Benjamin MAUMEJEAN, des Matelles) ; les frais d'enregistrement se montent à 499,82 francs ; x Antoine Victor TEISSEDRE, le 16.02.1830, à Saint-Mathieu-de-Tréviers, en présence de Fulcrand FOURBIEU (40 ans) et Fulcrand GELLY (31 ans), ses cousins de Saint-Mathieu-de-Tréviers ; le couple est signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1836 avec trois enfants, un domestique et deux bergers ; veuve le 28.06.1837 ; dans le partage des biens de son père, le 14.01.1839, il est précisé que les 2000 francs de solde (prévus à son Cm) devront lui être payés par son frère Jean Marc (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ;

elle est signalée au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1841, veuve TEISSEDRE, avec quatre enfants, deux domestiques et un berger, au "hameau de la Vieille" ; à la suite du décès de sa soeur Marguerite, son beau-frère Jacques SERRE assure l'exécution de ses dispositions testamentaires ; aussi, le 25.11.1841, il lui paye 800 francs, "savoir 500 francs acompte du legs de 1000 francs fait à Virginie Olimpe TEISSEDRE, sa fille, par ladite Marguerite EUZET, sa soeur (...) et 300 francs pour le montant des deux legs de 200 francs chacuns, réduits à ladite somme, faits à la chapelle Saint Raphaël, située dans la commune de Saint Mathieu, et aux pauvres de ladite commune, promettant ladite veuve TEISSEDRE d'employer ces sommes à acquitter les dits legs" ; de plus, sur la dette de Jacques SERRE qui s'élève à 10500 francs (montant de la dot de Marguerite), celui-ci en garde la jouissance sur 6150 francs, étant entendu que 384 francs,37 centimes devront revenir à chacun des enfants de Marie après le décès de Jacques SERRE (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 03.01.1842, son grand-oncle Fulcrand lui lègue 400 francs, cependant qu'elle demeure toujours au "hameau de la Vieille", à Saint-Mathieu-de-Tréviers (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 25.01.1844 a lieu le règlement définitif de la succession de sa soeur, Marguerite Virginie (suite à l'acte notarié du 14.01.1839, du testament et du décès de Marguerite Virginie les 11.03.1841 et 19.05.1841 et de l'acte notarié du 25.11.1841) - les détails à l'article de Jean Marc - ; avant 1849 (date à déterminer), avec sa soeur Lucie, elle demande au tribunal civil de l'arrondissement de Montpellier de faire annuler l'acte du 14.01.1839 portant partage des biens de leur père, Jean François EUZET, et la cession des droits de leur mère, Catherine PLAGNIOL, à leur frère, Jean Marc, au motif "que ces partage et cession contiennent lésion de plus d'un quart au préjudice des dites dames TEISSEDRE et SERRE ou qui n'ont pas été faites conformément à la loi et par tous autres motifs quelconques" ; mais, le 20.02.1849, frère et soeurs déclarent désirer terminer le procès par la voie de l'arbitrage et ils désignent leurs arbitres, Jean Pierre DAUSSET (géomètre à Saint Sériès) pour Marie et Lucie, Etienne Jacques GRAS (propriétaire et ancien maire des Matelles) pour Jean Marc ; ces arbitres ont un délai de deux mois pour rendre leur jugement qui sera en dernier ressort ; pour plus de détails, voir dans la chronologie des actes de la suite 1 le développé des conditions de l'arbitrage (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 09.05.1849, Marie, Lucie et Marc signent un nouvel accord avant la fin des opérations des arbitres, déclarant la fin définitive du procès, approuvant l'acte du 14.01.1839 et promettant de l'exécuter "en tout son contenu, lors même qu'il contiendrait quelque vice de forme" ; pour l'indemnité de ce traité, Marc paye à chacune de ses soeurs une somme de 500 francs ; enfin, il est décidé que les frais divers (de justice, des arbitres et du compromis) seront payés par Marc pour la moitié et pour Marie et Lucie, un quart chacune ; l'acte est passé dans la maison d'ALLEGRE, à Saint-Mathieu-de-Tréviers, en présence des arbitres qui signent avec les parties (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 22.08.1850, Marie JUSTIN, femme de Pierre FERRIER (de Saint-Mathieu-de-Tréviers) lui vend deux pièces de terre hermes "dans lesquelles se trouvent quelques oliviers" pour un montant de 200 francs qui sont payés immédiatement ; ces terres se situent au terroir de Saint-Mathieu-de-Tréviers, "tènement de la Vieille", les deux séparées par le chemin qui va de la Vieille à Fontanès ; l'acte est fait dans la maison de Pierre FERRIER, en présence de Jean Tulipe DUSFOUR (revendeur) et de Marc Antoine DUSFOUR (maçon) de Saint-Mathieu-de-Tréviers ; tous signent (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 15.11.1850, veuve du sieur TEISSEDRE et demeurant toujours au hameau de la Vieille (à Saint-Mathieu-de-Tréviers), elle procède à un échange de terres avec Marie BRUGUIERE (veuve GILLES), demeurant aussi au hameau de la Vieille ; les terres en question sont dans ce hameau pour les deux parties ; Marie stipule au nom de ses enfants : Lucie, Jean Adrien, Olimpe et Marie Philippine TEISSEDRE, tous mineurs ; l'acte prévoit des conditions de voisinage (branche à couper, arbre à conserver) et il est dit que les frais d'acte seront partagés par moitié ; les parties échangées sont d'une valeur d'un franc chacune ; elle signe (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalée au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1851 comme rentière, avec sa famille, au hameau de la Vieille ; signalée aux recensements de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1856 et 1861 comme veuve, propriétaire, chef de ménage, avec sa famille, au hameau de la Vieille ; signalée au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1866 comme rentière, avec son fils Adrien TEISSEDRE, propriétaire et chef de ménage, deux domestiques et un berger, au hameau de la Vieille ; + 24.02.1868, à Saint-Mathieu-de-Tréviers

La signature de Marie EUZET, veuve TEISSEDRE
(le 15.11.1850)

Marie Lucie (fa Jean François et Marie Anne Catherine PLAGNIOL) ° 27.01.1809, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; signalée au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1836, avec son père ; x René SERRE, le 17.09.1839, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; le 14.01.1839, dans l'acte de partage de ses biens, son père lui donne : 1/ la moitié des bêtes à laine, soit 6000 francs et 2/ une somme de 1000 francs "dont les biens attribués au sieur EUZET son frère, se trouvent grévés en sa faveur, cette somme payable dans deux ans d'aujourd'hui avec l'intérêt au taux légal" ; dans le même acte, avec sa soeur Marguerite, elle vend, cède et transfère à son frère Jean Marc "tous les droits leur revenant dans l'hérédité de Catherine PLAGNIOL leur mère, décédée depuis environ onze ans", soit 6000 francs au total, ce qui fait 3000 francs pour elle (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; Cm le 14.01.1839 : elle se constitue en dot 500 francs "pour le montant de la valeur des nippes et bijoux qu'elle a devers elle, lesquels objets le futur époux déclare avoir vus et tenus pour reçus le présent mariage s'accomplissant" ; à cela s'ajoute une somme de 6000 francs provenant "de la vente qu'elle a faite des bêtes à laine que son père lui a données par acte daté de ce jour", somme comptée et délivrée au futur époux immédiatement ; à cela s'ajoute la somme de 4000 francs qui lui est due par son frère, Jean Marc, "aux termes d'un acte reçu par nous notaire aujourd'hui et qui sera présenté à l'enregistrement avec ou avant le présent acte, cette somme payable dans deux ans à compter d'aujourd'hui avec l'intérêt au taux légal" ; acte passé dans la maison de Jean François EUZET, en présence de Fulcrand GELLY (propriétaire à Saint-Mathieu-de-Tréviers) et Pierre MASCLA (propriétaire à Saint-Jean-de-Cuculles) qui signent avec les parties (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1841 la signale avec son mari à la "métairie de Saint Aunès" (elle n'y est plus aux recensements suivants) ; à la suite du décès de sa soeur Marguerite, son beau-frère Jacques SERRE assure l'exécution de ses dispositions testamentaires ; aussi, le 25.11.1841, il lui paye 300 francs que Lucie promet et s'oblige de payer, conformément aux dispositions testamentaires de sa soeur, "savoir 150 francs aux pauvres de la commune de Lauret et l'autre 150 francs à la fabrique de Lauret pour réparer Notre Dame de Layrac et ce en paiement des legs qui leur ont été faits par ladite SERRE née EUZET Marguerite, et qui se trouvent réduits aux sommes sus énoncées" ; de plus, sur la dette de Jacques SERRE qui s'élève à 10500 francs (montant de la dot de Marguerite), celui-ci en garde la jouissance sur 6150 francs, étant entendu que 1537, 51 francs devront revenir à Lucie après le décès de Jacques SERRE (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 03.01.1842, son grand-oncle Fulcrand lui lègue 400 francs et il est indiqué qu'elle demeure encore à Saint Aunès, commune de Saint-Mathieu-de-Tréviers (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le couple s'installe ensuite à Lauret, au "domaine dit Cazenove", comme on le voit dans les recensements de Sauteyrargues puis de Lauret, ce domaine étant appelé ultérieurement le "Claud Cazeneuve" (par exemple, en 1881) ; à noter que son nom est parfois déformé, par exemple dans le recensement de Sauteyrargues de 1856 qui comprend le hameau de Lauret : au lieu de EUZET, elle est indiquée avec le patronyme EUGENE (ce qui montre que le patronyme EUZET n'était pas courant dans ce village) ; avant 1849 (date à déterminer), avec sa soeur Marie, elle demande au tribunal civil de l'arrondissement de Montpellier de faire annuler l'acte du 14.01.1839 portant partage des biens de leur père, Jean François EUZET, et la cession des droits de leur mère, Catherine PLAGNIOL, à leur frère, Jean Marc, au motif "que ces partage et cession contiennent lésion de plus d'un quart au préjudice des dites dames TEISSEDRE et SERRE ou qui n'ont pas été faites conformément à la loi et par tous autres motifs quelconques" ; mais, le 20.02.1849, frère et soeurs déclarent désirer terminer le procès par la voie de l'arbitrage et ils désignent leurs arbitres, Jean Pierre DAUSSET (géomètre à Saint Sériès) pour Marie et Lucie, Etienne Jacques GRAS (propriétaire et ancien maire des Matelles) pour Jean Marc ; ces arbitres ont un délai de deux mois pour rendre leur jugement qui sera en dernier ressort ; pour plus de détails, voir dans la chronologie des actes de la suite 1 le développé des conditions de l'arbitrage (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 09.05.1849, Marie, Lucie et Marc signent un nouvel accord avant la fin des opérations des arbitres, déclarant la fin définitive du procès, approuvant l'acte du 14.01.1839 et promettant de l'exécuter "en tout son contenu, lors même qu'il contiendrait quelque vice de forme" ; pour l'indemnité de ce traité, Marc paye à chacune de ses soeurs une somme de 500 francs ; enfin, il est décidé que les frais divers (de justice, des arbitres et du compromis) seront payés par Marc pour la moitié et pour Marie et Lucie, un quart chacune ; l'acte est passé dans la maison d'ALLEGRE, à Saint-Mathieu-de-Tréviers, en présence des arbitres qui signent avec les parties (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 25.01.1844 a lieu le règlement définitif de la succession de sa soeur, Marguerite Virginie (suite à l'acte notarié du 14.01.1839, du testament et du décès de Marguerite Virginie les 11.03.1841 et 19.05.1841 et de l'acte notarié du 25.11.1841) - les détails à l'article de Jean Marc - ; le 26.08.1860, son mari, propriétaire domicilié à Cazeneuve, commune de Sauteyrargues, reconnaît avoir reçu "depuis longtemps" de Marie Lucie son épouse qui demeure avec lui, la somme de 12000 francs "pour prêt que celle-ci lui a fait. De laquelle somme de 12000 francs payable à la dissolution de leur mariage, ledit M. SERRE déclare en faire reconnaissance en faveur de sa dite épouse pour avoir privilège de dot" ; il est précisé que cette somme lui est parvenue, "partie de la succession de dame Marguerite EUZET sa soeur, décédée depuis longtemps, partie au moyen du supplément qui lui a été payé par son frère, suivant acte reçu par nous notaire depuis environ vingt ans et le surplus pour intérêts et autres objets" ; l'acte est passé dans la maison de la veuve COMBETTE, à Saint Mathieu, en présence de Fulcrand Caliste ICARD et de François MARTIN, propriétaires fonciers demeurant aux Matelles (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; + 03.04.1884, à Lauret, "domaine de Cazenove" (où elle est domiciliée) Sauteyrargues.



Les signatures de René SERRE et de Lucie EUZET
(le 26.08.1860)

Marguerite Virginie (fa Jean François et Marie Anne Catherine PLAGNIOL) ° 08.10.1811, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; signalée au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1836, avec son père ; x Jacques SERRE, le 09.02.1839, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; le 14.01.1839, dans l'acte de partage de ses biens, son père lui donne : 1/ la moitié des bêtes à laine, soit 6000 francs et 2/ une somme de 1000 francs "dont les biens attribués au sieur EUZET son frère, se trouvent grévés en sa faveur, cette somme payable dans deux ans d'aujourd'hui avec l'intérêt au taux légal" ; dans le même acte, avec sa soeur Lucie, elle vend, cède et transfère à son frère Jean Marc "tous les droits leur revenant dans l'hérédité de Catherine PLAGNIOL leur mère, décédée depuis environ onze ans", soit 6000 francs au total, ce qui fait 3000 francs pour elle (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; Cm le 14.01.1839 : elle se constitue en dot 500 francs "pour le montant de la valeur des nippes et bijoux qu'elle a devers elle, lesquels objets le futur époux déclare avoir vus et tenus pour reçus le présent mariage s'accomplissant" ; à cela s'ajoute une somme de 6000 francs provenant "de la vente qu'elle a faite des bêtes à laine que son père lui a données par acte daté de ce jour", somme comptée et délivrée au futur époux immédiatement ; à cela s'ajoute la somme de 4000 francs qui lui est due par son frère, Jean Marc, "aux termes d'un acte reçu par nous notaire aujourd'hui et qui sera présenté à l'enregistrement avec ou avant le présent acte, cette somme payable dans deux ans à compter d'aujourd'hui avec l'intérêt au taux légal" ; acte passé dans la maison de Jean François EUZET, en présence de Fulcrand GELLY (propriétaire à Saint-Mathieu-de-Tréviers) et Pierre MASCLA (propriétaire à Saint-Jean-de-Cuculles) qui signent avec les parties (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 11.03.1841, elle fait son testament (notaire Amédée GRASSET, de Montpellier) par lequel elle lègue à son mari (voir l'article de Jacques SERRE en suite 1), son père, son frère, ses soeurs (voir à chacun de leurs articles), les enfants de sa soeur Marie veuve TEISSEDRE, ainsi qu'à la paroisse de Saint Mathieu, à la chapelle de Saint Raphaël dans la même commune, aux pauvres de Saint Mathieu et à ceux de Lauret, à la fabrique de l'église de Lauret ; la répartition est indiquée dans un acte du 25.11.1841 relatif à l'exécution de ses dispositions testamentaires par Jacques SERRE (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) et dans le règlement définitif de la succession, dans un acte du 25.01.1844, les détails principaux étant à l'article de son frère Jean Marc (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; + 19.05.1841, à Sauteyrargues, "hameau de Cazenove" Sauteyrargues.

Françoise Victoire (Jean François et Marie Anne Catherine PLAGNIOL) ° 13.05.1814, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; + 22.05.1821, à Saint-Mathieu-de-Tréviers, "dans la maison d'habitation de son père".

Jean Marc (fs Jean François et Marie Anne Catherine PLAGNIOL) ) ° 11.12.1817 à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1836, avec son père ; propriétaire agriculteur ; le 14.01.1839, son père fait le partage de ses biens en faveur de ses enfants : il est d'abord bénéficiaire d'un quart de ces biens, meubles et immeubles, à titre de préciput ; il obtient ensuite tous les immeubles qui sont sur Saint-Mathieu-de-Tréviers ainsi que tous les objets mobiliers, à l'exception de 850 bêtes, à charge de payer 1000 francs à chacune de ses soeurs Lucie et Marguerite dans un délai de deux ans avec l'intérêt payable chaque année à terme échu ; il doit ensuite payer 2000 francs à sa soeur marie, veuve TEISSEDRE, afin de compléter la constitution de sa dot prévue à son Cm, somme payable dans un délai de trois ans (non productive d'intérêt selon ce Cm mais il sera tenu de payer l'intérêt à partir du 1er août prochain) ; enfin, il doit régler toutes les dettes de son père qui s'élèvent à 18000 francs, avec l'intérêt ; au surplus, il devra payer une pension annuelle et viagère à son père et accepter les réserves de celui-ci pour l'usage de sa maison - voir les détails à l'article de Jean François EUZET - (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 14.01.1839, il fait un échange de terres situées à Saint-Mathieu-de-Tréviers : Jacques et René SERRE (frères) et leur mère, Louise TONDUT (veuve de Thomas SERRE) lui baillent à titre d'échange "une terre pature appelée le Roch du Verdier" et il leur cède "un bois appelé le travers de Boudou", d'une égale contenance et d'une égale valeur de 30 francs de revenu chaque ; néanmoins, il est convenu expressément par les parties que "l'estimation des objets qu'ils viennent de se bailler en échange sera faite par M. Antoine ROUGER, dit de la place, domicilié à Saint-Mathieu-de-Tréviers et Etienne Joseph GRAS, propriétaires domicilié aux Matelles, avec pouvoir aux dits experts de nommer un tiers expert en cas de désaccord" ; ils sont dispensés de prêter serment et des formalités judiciaires ; "les parties se fairont raison de la différence de prix qui pourra être reconnue exister entre les susdits objets" et, dans ce cas, cette différence sera payée comptant ; l'acte est fait dans sa maison, présence de Pierre MASCLA (propriétaire à Saint-Jean-de-Cuculles) et Fulcrand GELLY (agriculteur à Saint-Mathieu-de-Tréviers) ; tous signent, sauf la veuve SERRE (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 31.05.1839, il vend à Jean PLAGNIOL (son oncle, au Triadou) les immeubles qu'il possède au Triadou ; ces immeubles vendus pour un montant de 7000 francs sont : "1/ Une terre appelée le champ de Liorgue, 2/ Une vigne au devois de l'Auvergnat, 3/ Une terre appelée champ de Montferrant, 4/ Un tènement de terres et devois, clos de murailles, appelé le Clau, 5/ Une maison située dans le village du Triadou, confrontant du midi une chemin, du couchant Denis EUZET, et du nord l'acquéreur, 6/ Une terre au devant de ladite maison, 7/ Une pièce jardin, au lieu dit des jardins" ; ces immeubles sont parvenus au vendeur au moyen de la vente et donation que son père et soeurs lui en ont faite suivant l'acte du 14.01.1839 et, en outre, comme héritier de Catherine PLAGNIOL, sa mère, "décédée depuis longtemps" ; la vente a un effet immédiat mais il se réserve la récolte en cours (grains et fourrage) ; son oncle s'engage à payer le 20.07.1839, sans intérêts jusque là mais avec intérêt après ce délai ; en garantie, il hypothèque ces immeubles, "avec privilège spécial réservé pour le vendeur" ; dans cet acte, il est indiqué comme Jean EUZET ; l'acte est passé dans la maison de l'acquéreur, au Triadou, en présence de Jean VIDAL (propriétaire au Triadou) et de Guillaume DUSFOUR (maçon à Saint-Mathieu-de-Tréviers) ; tous signent (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 27.01.1840, il déclare avoir reçu de Jean PLAGNIOL (son oncle, propriétaire foncier au Triadou) la somme de 7000 francs, "montant de la vente de plusieurs immeubles situés dans la commune du Triadou aux termes d'un acte par nous reçu le 31 mai dernier" ; il en concède quittance et donne main levée et consentement à la radiation de l'inscription d'office (hypothèque) ; l'acte est fait dans la maison de PLAGNIOL, au Triadou, en présence de Jean VIDAL, propriétaire au Triadou, et Guillaume DUSFOUR, maçon à Saint-Mathieu-de-Tréviers (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; x Marguerite PEPIN, le 25.02.1840, au Triadou ; Cm avec Marguerite PEPIN, le 27.01.1840 : régime dotal, la dot étant de 10500 francs dont 700 francs du chef maternel et 9800 francs du chef paternel ; cette somme se décompose en 500 francs pour le montant des "bijoux et dorures que la future épouse a devers elle" et 10000 francs en espèces ; l'acte est passé dans la maison de Jean François PEPIN (père de l'épouse, au Triadou), en présence de Guillaume DUSFOUR (maçon à Saint-Mathieu-de-Tréviers) et Fulcrand TONDUT (propriétaire à Saint-Jean-de-Cuculles) qui signent (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ;



21 signatures pour le mariage de Marc EUZET, en 1840 : un record !

- Sur la 1ère ligne : Marguerite PEPIN (la mariée), Marc EUZET (le marié), Jean François EUZET (père de Marc) - sur la 2ème ligne : Jean François PEPIN (père de Marguerite), Auguste PEPIN (frère de Marguerite), Jean PEPIN (frère de Marguerite) - sur la 3ème ligne : Lucie EUZET (soeur de Marc) - sur la 4ème ligne : CALAGE, Fulcrand PEPIN (frère de Marguerite), René SERRE (beau-frère de Marc) - sur la 5ème ligne : Adèle GRIMAL, Xavier CALAGE, Marie ICARD (mère de Marguerite) - sur la 6ème ligne : Jacques SERRE (beau-frère de Marc) , Calixte ICARD - sur la 7ème ligne : GILODE, GELLY, CANCEL - sur la 8ème ligne : PLAGNIOL, ICARD, MAUMEJAN (notaire des Matelles)

signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1841 comme propriétaire, à la métairie d'Euzet, avec son épouse, son fils, François André Marc, son père et son grand-oncle, Fulcrand ; à la suite du décès de sa soeur Marguerite, son beau-frère Jacques SERRE assure l'exécution de ses dispositions testamentaires ; aussi, le 25.11.1841, il lui paye 1000 francs que Marc "promet et s'oblige, conformément à ces dispositions testamentaires de sa dite soeur de payer à la fabrique de l'église de Saint-Mathieu-de-Tréviers, et dans le cas ou celle-ci n'accepterait pas ce legs, ledit sieur EUZET devra employer cette somme à faire dire des messes pour le repos de l'âme de la défunte" ; de plus, sur la dette de Jacques SERRE qui s'élève à 10500 francs (montant de la dot de Marguerite), celui-ci en garde la jouissance sur 6150 francs, étant entendu que 1537, 51 francs devront revenir à Marc après le décès de Jacques SERRE (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 03.01.1842, son grand-oncle Fulcrand fait de lui son héritier général et universel (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 22.08.1842, il vend "une vigne située dans le terroir de Saint-Mathieu-de-Tréviers, tènement de la plaine des vignes" pour un montant de 120 francs que l'acquéreur promet de payer le 29 septembre prochain ; l'acte est passé dans la maison de Louis BATIFOL, en présence de Pierre FERRIER (agriculteur à Saint-Mathieu-de-Tréviers) et Roch COULONDRE (agriculteur aux Matelles) qui signent (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 23.11.1843, Jean François PEPIN père et son épouse Marie ICARD font donation entre vifs et partage anticipée de leurs biens à leurs enfants ; sa fille, Marguerite PEPIN (épouse de Jean Marc) se voit confirmée la somme de 10500 francs payée à son Cm et, en plus, son frère Fulcrand PEPIN (qui a, dans sa part, le domaine de Lancire) lui paye 2000 francs par les mains de Jean Marc (cette somme étant une soulte dont le domaine de Lancire est grevée en sa faveur (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 25.01.1844 a lieu le règlement définitif de la succession de sa soeur, Marguerite Virginie (suite à l'acte notarié du 14.01.1839, du testament et du décès de Marguerite Virginie les 11.03.1841 et 19.05.1841 et de l'acte notarié du 25.11.1841) ; il est notamment noté que Jean Marc n'a pas encore payé les 4000 francs qu'il devait au couple Jacques SERRE et Marguerite Virginie EUZET ; il est aussi rappelé que les legs prévus dans le testament de sa soeur doivent être réduits car, son décès ayant eu lieu avant celui de leur père, Jean François EUZET, ce dernier "a eu droit à sa réserve dans la succession de sa dite fille qui était d'un quart" ; par ailleurs, Jacques SERRE s'étant remarié (en secondes noces, avec Jeanne ARNAUD), la somme de 6150 francs dont il avait l'usufruit est devenue libre, le droit d'usufruit ayant cessé ; aussi, les parties se sont réglées sur cette somme de 6150 francs, à savoir 1537,50 francs pour chacun des héritiers (Jean Marc, Lucie et Marie EUZET), plus 384,37 francs à chacun des enfants TEISSEDRE (Olympe, Adrien, Lucie et Philippine) soit 1537,50 francs au total ; enfin, Jean Marc a fait les remboursements des 4000 francs dont il était débiteur et il a obtenu quittance pour ce versement ; l'acte est passé dans son domaine, en présence de Jacques ARNAUD et Jean Joseph PAGÉS (facteurs ruraux, des Matelles) qui signent avec les parties (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ;

le 23.09.1844, il est propriétaire foncier et maire de Saint-Mathieu-de-Tréviers et il vend à Jean François PEPIN aîné (propriétaire foncier demeurant au Triadou, son beau-frère), "tous les immeubles qu'il possède dans les communes du Triadou et des Matelles consistant en champs, vignes, pature et bergerie détaillés aux matrices cadastrales desdites communes" ; ces immeubles font partie des biens "1/ qui lui ont été donnés par son père suivant un acte par nous reçu le 14.01.1839 et 2/ qui ont été acquis par le même acte par ledit sieur Jean Marc EUZET de demoiselles Marguerite et Lucie EUZET, ses soeurs" ; le prix de la vente est de 4500 francs et Jean Marc déclare qu'il a reçu l'argent avant l'acte notarié qui enregistre la transaction et il en concède quittance ; l'acte est passé dans une pièce au premier étage de sa maison d'habitation, en présence de Jacques ARNAUD (cordonnier et facteur rural) et Jean Jospeh PAGÉS (facteur rural et tailleur d'habits) qui signent avec les parties (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 14.09.1845, il vend à Auguste OLIVIER (agriculteur à Saint-Mathieu-de-Tréviers) une "maison située dans le village de Saint-Mathieu-de-Tréviers, composée de sept pièces, quatre au premier étage et trois au rez-de-chaussée", séparée d'une autre maison "ayant fait partie du même corps" et, en même temps une terrain près de la maison vendue, à savoir : "un vacant et partie d'une petite paranette au nord et au levant de la maison vendue" et l'acte précise les délimitations et les murs à bâtir pour séparer les deux immeubles et des facultés qui sont accordées ; le montant de la vente est de 1000 francs qui sont payés immédiatement et dont il concède quittance ; l'acte est passé dans la maison de Jean OLIVIER, en présence de François JUSTIN et de François Frédéric COMBETTE, de Saint-Mathieu-de-Tréviers qui signent (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; avant 1849 (date à déterminer), ses deux soeurs Marie et Lucie demandent au tribunal civil de l'arrondissement de Montpellier de faire annuler l'acte du 14.01.1839 portant partage des biens de leur père, Jean François EUZET, et la cession des droits de leur mère, Catherine PLAGNIOL, à leur frère, Jean Marc, au motif "que ces partage et cession contiennent lésion de plus d'un quart au préjudice des dites dames TEISSEDRE et SERRE ou qui n'ont pas été faites conformément à la loi et par tous autres motifs quelconques" ; mais, le 20.02.1849, frère et soeurs déclarent désirer terminer le procès par la voie de l'arbitrage et ils désignent leurs arbitres, Jean Pierre DAUSSET (géomètre à Saint Sériès) pour Marie et Lucie, Etienne Jacques GRAS (propriétaire et ancien maire des Matelles) pour Jean Marc ; ces arbitres ont un délai de deux mois pour rendre leur jugement qui sera en dernier ressort ; pour plus de détails, voir dans la chronologie des actes de la suite 1 le développé des conditions de l'arbitrage (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 09.05.1849, Marie, Lucie et Marc signent un nouvel accord avant la fin des opérations des arbitres, déclarant la fin définitive du procès, approuvant l'acte du 14.01.1839 et promettant de l'exécuter "en tout son contenu, lors même qu'il contiendrait quelque vice de forme" ; pour l'indemnité de ce traité, Marc paye à chacune de ses soeurs une somme de 500 francs ; enfin, il est décidé que les frais divers (de justice, des arbitres et du compromis) seront payés par Marc pour la moitié et pour Marie et Lucie, un quart chacune ; l'acte est passé dans la maison d'ALLEGRE, à Saint-Mathieu-de-Tréviers, en présence des arbitres qui signent avec les parties (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ;

signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1851 comme propriétaire agriculteur, au mas d'Euzet, avec son épouse, ses fils François et Lucien, trois domestiques et un berger ; le 24.09.1851, Catherine VALLAT, veuve du sieur COMBETTE (demeurant à Montpellier mais, avant, à la Fabrerie, commune de Saint-Mathieu-de-Tréviers) lui vend une terre "partie champ et partie herme, ensemble deux vignes contigues à ladite terre, le tout ne formant qu'un seul corps", à Saint-Mathieu-de-Tréviers, tènement des Peisse et Fontanille, appelé Vialaugue, de contenance d'environ 2 hectares 27 ares, "confrontant du levant la rivière du Terrieu" ; la vente se monte à 5000 francs payées immédiatement ; il est précisé qu'en ce qui concerne les vignes, "l'usufruit et jouissance (se fera) à partir du moment où la récolte de raisins actuellement pendante sera levée" ; l'acte est fait dans sa maison, en présence de Fulcrand MAURE (maréchal-ferrant) et François RICOME (cordonnier) de Saint-Mathieu-de-Tréviers qui signent avec les parties (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 22.11.1851, il vend un pré à Henri Thomas Simon de FROMENT, conseiller en la cour d'appel, demeurant à Montpellier ; ce pré qui lui appartient "en sa qualité d'héritier pour partie de dame Catherine PLAGNIOL, sa mère, décédée dans la commune de Saint-Mathieu-de-Tréviers depuis environ 22 ans, et par suite des cessions que ses soeurs lui ont faites de leur droit de ladite hérédité aux termes d'un acte reçu par nous notaire le 14 janvier 1839, ratifié par autre acte reçu le même notaire le 20 février 1849" ; ce pré est situé à Saint-Clément-de-Rivière, de contenance d'environ 30 ares et "confrontant de toute part ledit M. de FROMENT ; la vente se conclut pour un montant de 900 francs qui sont payés immédiatement ; l'acte est passé " dans le domaine de la Grange du Pin appartenant à M. de FROMENT" (à Saint-Clément-de-Rivière), en présence de Pierre RAŸNAL (instituteur) et de Jacques ARNAUD (facteur rural) qui signent avec les parties (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1856 comme propriétaire, avec son épouse, son fils Lucien, deux domestiques et deux bergers, à la métairie d'Euzet ; le 10.07.1856, il vend 11 terrains (tous situés en section B du cadastre, n° 119, 120, 121, 122, 125 - pour 3 parcelles -, 130 et 136) à la commune de Saint-Mathieu-de-Tréviers pour un montant de 1638 francs 95 centimes ; "ces terrains font partie des biens donnés au sieur EUZET vendeur dans un acte reçu par nous notaire il y a environ dix huit ans contenant partage des biens de feu Jean François EUZET son père qui vivait à Saint-Mathieu-de-Tréviers où il est décédé depuis plus de neuf ans" ; une autre clause du contrat explique, certainement, pourquoi il y a eu cette vente : "il demeure convenu comme condition de la vente que le sieur Jean Marc EUZET devient propriétaire à partir de ce jour, de la partie de l'ancien chemin dit de Ganges, situé dans la susdite commune, qui se trouve sur le terrain dudit sieur EUZET, entre le chemin de Valflaunès et la rivière du Terrieu" ; il est précisé, en conséquence, que la mairie "cède et baille à titre d'échange audit sieur EUZET, la partie de l'ancien chemin de Ganges ci-devant désignée", terrain qui est déclaré être d'un revenu de un franc par an ; il est encore ajouté que ce terrain est "cédé et baillé en sus du prix de la vente" ; l'acte est passé dans la maison commune en présence de Jean Louis VIEILLE (propriétaire foncier) et Jean Julien ALLEGRE (garde champêtre), de la commune qui signent avec les parties (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 17.06.1857, il déclare donner main levée et consentement à la radiation définitive de l'inscription d'office requise à son profit contre la commune de Saint-Mathieu-de-Tréviers au bureau des hypothèques de Montpellier le 31.07.1856 ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Jean Caliste ICARD et de Jean Martin CHALIER (propriétaires agriculteurs aux Matelles) qui signent (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; le 30.07.1859, il prête 4000 francs au couple Jean Etienne VIALLA et Marguerite LAURENT, de Saint-Martin-de-Londres qui, pour la sûreté de l'opération, hypothèquent leurs immeubles situés à Saint-Martin-de-Londres et au Mas-de-Londres ; ils doivent rembourser dans 3 ans et payer l'intérêt au taux de 5 % l'an par semestre et d'avance à partir du 30.01.1860 ; il est précisé qu'ils ne pourront anticiper les remboursements et que les règlements ne pourront se faire qu'en espèces d'argent ayant cours à l'exclusion du papier monnaie, même si une loi devait l'autoriser ; l'acte est passé dans sa maison, à Saint-Mathieu-de-Tréviers, en présence de Pierre GRAS et de Fulcrand Caliste ICARD, propriétaires fonciers aux Matelles (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1861 comme propriétaire, avec son épouse et son fils Lucien, au village Saint Mathieu (cependant qu'à la métairie de Sainte Lucie, il y a un fermier, Cazimir PÉZIÈRES, avec sa famille, deux domestiques et un berger) ;

Le domaine Sainte Lucie d'Euzet
(août 2001, au mas d'Euzet)

Jean ARNAL explique dans son livre sur l'histoire de Saint-Mathieu-de-Tréviers (1986) que le mas d'Euzet porte ce nom "depuis l'achat du premier EUZET qui l'a habité il y a cent ans ou guère plus". Un site Internet, en anglais, lève un coin du voile puisqu'il signale que le domaine actuel de Sainte Lucie d'Euzet fut bâti en 1862 par Marc EUZET, après l'incendie qui avait détruit les bâtiments précédents.. Leurs descendants sont toujours propriétaires du domaine qui, en 1999, toujours selon le même site Internet, couvrait 494 acres dont 61 de vignoble, avec 24,70 acres qui avaient l'appellation contrôlée "coteaux du Pic Saint Loup". Les variétés de raisin étaient essentiellement du Syrah et du Grenache.

Il est nommé maire de Saint-Mathieu-de-Tréviers par arrêté préfectoral du 26.08.1865. Le registre des délibérations communales indique que, le 10.09.1865, le maire Fulcrand LACAN se déplace dans la salle de la mairie à l'effet d'y procéder à l'installation de son successeur, Jean Marc EUZET. Cette installation a lieu en présence de Charles BRUN, Jean Jacques COULOMBET, Jean Jacques GELLY, Auguste LACAN, Marc DUFOUR, Etienne JEANJEAN, Hyppolite PLAGNIOL, Martin BRINGUIER et Joseph Louis Vital CANCEL. Il est installé après avoir prêté serment : obéissance à la constitution et fidélité à l'Empereur. L'ambiance générale a été retracée par le commissaire de police, dans un rapport adressé au préfet de l'Hérault : "J'ai l'honneur de vous rendre compte de l'enthousiasme qui s'est manifesté hier, dans la commune de Saint-Mathieu-de-Tréviers, à l'occasion de l'installation de M. Jean Marc EUZET comme maire de notre commune, et du conseil municipal. Dans la nuit du 9 au 10, la jeunesse a construit un bel arc de triomphe au nouveau maire puis on a lancé quelques fusées dans les airs après avoir allumé un feu de joie et tiré quelques coups de fusils. Le dimanche à quatre heures du soir, après avoir procédé à l'installation, plusieurs habitants armés de fusils, tambour en tête, sont venus prendre M. le Maire et les conseillers de la commune pour les conduire à un banquet préparé au grand air, où se trouvèrent réunis 101 personnes, pendant le repas des toasts ont été portés à Sa majesté l'Empereur, à Monsieur le Préfet de l'Hérault, à M. le Maire, au nouveau conseil municipal et aux habitants de St Mathieu, ensuite on a tiré un joli feu d'artifice, puis les danses ont commencé et se sont prolongées jusqu'assez avancé dans la nuit sans le moindre incident, les cris de vive M. le Maire, vive M. le Préfet, vive l'Empereur, vive l'Impératrice et vive le Prince Impérial ont été très souvent répétés, ce qui semble indiquer que la nomination de M. EUZET comme maire de St Mathieu a été bien accueillie. Je suis bien respectueusement de vous, Monsieur le Préfet, le très humble très obéissant et tout dévoué serviteur. Le commissaire spécial de police. BOREFORT." (lettre du 11.09.1865) ; signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1866 comme propriétaire, avec son épouse et son fils Lucien, au village Saint Mathieu (à la métairie Sainte Lucie, il y a Noël GILLES, cultivateur "payre de M. EUZET", son épouse, Catherine ROUGÉ, leurs enfants, un domestique cultivateur, Laurent PLAGNIOL, "domestique de M. EUZET" et Adolphe REDON, "berger de M. EUZET") ; le 16.09.1867, il reçoit en espèces d'or ayant cours un legs de 500 francs par Auguste PEPIN (son beau-frère, propriétaire foncier au Triadou, légataire universel de sa soeur, Marie Eulalie PEPIN, par son testament du 28.08.1866) ; il reçoit cette somme pour son épouse, Marguerite PEPIN (soeur d'Auguste PEPIN) ; en fait, le legs est de 1700 francs car 1200 francs sont pour Fulcrand PEPIN (propriétaire foncier à Lancyre, commune de Valflaunès, autre frère de Marguerite) ; l'acte est fait dans la maison d'Auguste PEPIN, au Triadou, en présence de Fulcrand JIARE et de Pierre GRAS (propriétaires fonciers, aux Matelles) ; tous signent (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1872 comme propriétaire, avec son épouse, leur fils Lucien et sa femme, Marie VINCENT, un berger et un domestique, à la métairie Sainte Lucie ; signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1876 comme cultivateur, avec son épouse, leur fils Lucien, leur belle-fille, Marie VINCENT, et leurs deux petites-filles, Marthe et Augustine, à la métairie Sainte Lucie ; signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1881 comme propriétaire, avec son épouse, leur fils Lucien, leur belle-fille, Marie VINCENT, leurs deux petites-filles, Marthe et Augustine, une servante, un domestique et deux bergers, à la métairie Sainte Lucie ; signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1886, avec sa femme, leur fils Lucien, leur belle-fille, Marie VINCENT, leurs deux petites-filles, Marthe et Augustine, un domestique et un berger, à la métairie Sainte Lucie ; même situation pour le recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1891 mais avec deux bergers et deux domestiques ; il signe EUZET ou M c EUZET (par exemple, au mariage de son fils Lucien, en 1871) ; domicilié au domaine de Sainte Lucie ; + 28.09.1895, à Saint-Mathieu-de-Tréviers, "dans sa maison d'habitation sise dans la présente commune au lieu dit Sainte Lucie"


- génération 6 : "La lignée" (génération 17)

François André Marc (fs Jean Marc et Marguerite PEPIN) ° 30.11.1840, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1841, à la métairie d'Euzet, avec ses parents ; + 04.10.1841 Saint-Mathieu-de-Tréviers

François Jean (fs Jean Marc et Marguerite PEPIN) ° 28.03.1842, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1851, au mas d'Euzet, avec ses parents ; + 24.05.1859, à Saint-Mathieu-de-Tréviers

François Lucien (fs Jean Marc et Marguerite PEPIN) ° 17.12.1845, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; propriétaire ; signalé aux recensements de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1851 et 1856, au mas d'Euzet, avec ses parents ; signalé aux recensements de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1861 et 1866, avec ses parents, au village de Saint Mathieu ; Cm, le 02.08.1870, avec Jeanne Marie VINCENT (notaire Marie Louis Eugène PÉRIDIER, de Montpellier - à compléter) ; bans à Assas et Saint-Mathieu-de-Tréviers ; x Jeanne Marie VINCENT, le 31.03.1871, à Assas, en présence (notamment) de Pierre BONNET (oncle de l'épouse) et d'Antoine BRUN (beau-frère de l'épouse) ; il produit un certificat constatant qu'il a satisfait à la loi sur le recrutement ; il signe L. EUZET ; signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1872, avec ses parents et son épouse, à la métairie Sainte Lucie ; le 27.10.1873, il accorde un prêt de 12.000 francs à Honoré MISTRAL, propriétaire à Montpellier (notaire BONFILS, de Montpellier - indiqué dans la quittance de 1882, chez le notaire Jean Marcelin COSTE - à compléter) ; signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1876, avec ses parents, sa femme et leurs deux filles, Marthe et Augustine, à la métairie Sainte Lucie ; maire de Saint-Mathieu-de-Tréviers en 1878 ; signalé au recensement de 1881, avec ses parents, sa femme, leurs deux filles, Marthe et Augustine, une servante, deux bergers et un domestique cultivateur, à la métairie Sainte Lucie ; le 18.04.1882, il accorde quittance pour le remboursement du prêt consenti à Honoré MISTRAL, en 1873 ; cette quittance fait suite à la vente judiciaire des immeubles dépendant de la succession vacante d'Honoré MISTRAL ; il est l'un des créanciers et il perçoit le montant qui lui est dû, plus les intérêts ; il consent à la radiation de l'hypothèque qui avait été passée à son profit (le 31.10.1873) ; cet acte est fait à Montpellier où il signe (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1886, avec ses parents, sa femme, leurs deux filles, Marthe et Augustine, un domestique et un berger, à la métairie Sainte Lucie ; même situation pour le recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1891 mais avec deux bergers et deux domestiques ; signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1896 comme propriétaire, avec sa femme, sa mère, ses deux filles, quatre domestiques et un berger, à Sainte Lucie ; signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1901, à Sainte Lucie, avec sa mère, sa femme, ses deux filles, son gendre (Joseph OLIVIER), une petite-fille (Lucienne OLIVIER), trois domestiques et deux bergers ; signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1906, à Sainte Lucie, avec sa femme, ses deux filles, son gendre (Joseph OLIVIER), deux petites-filles (Lucienne et Henriette), un berger, un domestique et deux agriculteurs ; dans la liste des propriétaires de vignobles de 1909 (Annuaire de l'Hérault), il apparaît comme producteur de 1200 hectolitres (à Sainte Lucie) ; le Petit Méridional du 19.04.1910 indique que "à la suite d'une conférence donnée par M. ROCHE-AGUSSET, avocat, une section à la Confédération générale des Vignerons a été formée à Saint-Mathieu-de-Tréviers (en fait, le journal a écrit à la ligne suivante : à Saint-Jean-de-Cuculles) Cette section est indépendante de celle formée tout récemment à Tréviers. Le bureau a été immédiatement constitué. En voici la composition : MM Lucien EUZET, président ; Augustin SERRE et Elie VIDAL, vice-présidents ; Henri BRUGUIÈRE, secrétaire ; Joseph OLLIVIER, trésorier ; Elie VINCENT, Paul MAURE, Léon JUSTIN et Henri OLLIVIER, membres" ; + 19.04.1921, à Saint-Mathieu-de-Tréviers (veuf)



- Rosalie appelée Rose (fa Joseph et Antoinette NEUTRE, domiciliés à Saint-Jean-de-Cuculles) ° 16.04.1831, à Saint-Jean-de-Cuculles ; x1 Jean Antoine ROUGÉ, le 25.09.1854, à Saint-Jean-de-Cuculles ; Cm 03.09.1854, notaire Pierre MAUMEJEAN, des Matelles ; présents au mariage : Jacques EUZET (23 ans, du Triadou) et Etienne PAGES (de Saint Drézéry), ses cousins germains, et Pierre Gérard GRANIER, son beau-frère ; signalée (avec le prénom Rose) au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1856, avec son mari, rue Longue, au village de Saint Mathieu ; veuve, le 29.11.1862 ; le 10.05.1863, elle vend à Louis Fulcrand DUSFOUR (maçon, à Saint-Mathieu-de-Tréviers), "une terre en nature de champ, située dans le terroir de Saint-Mathieu-de-Tréviers, tènement du chemin de Cécéles, contenant environ 23 ares, confrontant du levant, l'ancienne route ; du midi , le chemin de Saint Mathieu à Cécéles ; du couchant, les enfants de la venderesse pour une vigne, deux bornes de ce côté ont été placées à la distance de 75 cm de la rangée de souches et du nord, GELLY. Cette terre a été donnée à la venderesse par le sieur Antoine ROUGER, son mari, dans son testament enregistré, reçu par ALBERT, notaire à Cournonterral, le 23 novembre dernier, elle était provenue à ce dernier par suite du partage reçu par nous notaire il y a environ huit ans" ; le prix est de 900 francs que l'acquéreur paye et une quittance lui est délivrée ; il en devient le propriétaire à compter de ce jour mais il n'en prendra la jouissance que le 1er juin prochain, "la venderesse se réservant la récolte en sainfoin pendante et qui devra être coupée et enlevée avant la dite époque" ; elle promet d'employer les 900 francs à acquitter la créance due par son feu mari à Baptiste TONDUT (de Saint-Jean-de-Cuculles), suivant l'acte de cession et transport du 27.04.1855 (reçu par le notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles), et de déclarer l'origine des fonds dans l'acte de libération ; intervient alors Marguerite CASSAGNE (sa belle-mère, veuve ROUGER, demeurant à Saint Mathieu) qui approuve la vente et renonce à toute contestation, à raison de la pension que son fils s'était obligé de lui payer ; l'acte est fait dans l'habitation de Rosalie, en présence d'Etienne LACAN (instituteur communal) et Charles JULIAN (maire), de Saint-Mathieu-de-Tréviers, qui signent avec l'acquéreur, les autres ne sachant pas signer (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalée au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1866 , toujours avec le prénom Rose, veuve, journalière, chef de ménage, avec sa fille (10 ans) et son fils (5 ans), au village Saint Mathieu ; x2 Jean Roch FERRIER, le 10.11.1868, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; le 24.07.1870, ses parents font la donation-partage de leurs biens en faveur de leurs enfants ; dans ce partage, sa part est la suivante : 1/ la somme de 200 francs reçue dans son Cm ; 2/ la somme de 100 francs que ses père et mère lui ont remis depuis quelque temps, ainsi qu'elle le reconnaît ; 3/ Les 3 vignes du Triadou (article 5) ; elle ne sait pas signer (notaire Pierre Augustin Joseph Fulcrand MAUMEJAN, des Matelles) ; signalée (avec le prénom Rosalie) au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1872 avec son mari, Roch FERRIER, et son fils Marius ROUGÉ, au village Saint Mathieu ; signalée (avec le prénom Rose) au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1876 avec son mari et deux enfants, au village, Grand'rue, n° 23 ; signalée (avec le prénom Rose) aux recensementx de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1881, 1886 et 1891, avec son mari et un enfant, au village, Grand'rue ; signalée (avec le prénom Rosalie) au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1896, avec son fils Joseph (viticulteur) ; sans profession (en 1854) puis journalière (en 1866-1868) ; elle ne sait pas signer ; signalée au recensement de 1901 de Saint-Mathieu-de-Tréviers, "âgée de 70 ans" (ce qui est loin de la réalité), belle-mère d'Isidore ROUGÉ, à son foyer où il est avec sa femme (Antoinette ROUGÉ) et leur fille (Marie), à "Saint Mathieu" ; + 25.05.1909, à Saint-Mathieu-de-Tréviers (veuve)


- génération 7 : "La lignée" (génération 18)

Marthe Anna Marie (fa François Lucien et Jeanne Marie VINCENT) ° 17.05.1873, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; signalée aux recensements de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1876, 1881, 1886, 1891 et 1896, avec ses grands-parents (sa grand-mère seulement en 1896), ses parents et sa soeur Augustine, à la métairie Sainte Lucie ; reçue au certificat d'études du canton des Matelles, le 07.07.1886, présentée par Mlle VALETTE, l'institutrice de l'école de Saint-Mathieu-de-Tréviers : elle obtient la mention Assez Bien, avec un total des point de 48 ; x Joseph OLIVIER, le 06.08.1898 à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; sans profession ; elle demeure au domaine de Sainte Lucie quand elle se marie ; au mariage, assistent, notamment : André SERRE (propriétaire, 51 ans) et Jacques ICARD (propriétaire aux Matelles, 39 ans), parents de Marthe ; Cm le 03.08.1898, notaire François Frédéric JUSTIN, de Claret ; elle signe ; signalée au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1901, à Sainte Lucie, avec ses parents, son mari et un enfant ; signalée au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1906, à Sainte Lucie, avec ses parents, son mari, deux enfants et sa soeur Augustine ; + 19.02.1915, à Saint-Mathieu-de-Tréviers

Augustine Marguerite Jeanne Isabelle (fa François Lucien et Jeanne Marie VINCENT) ° 30.09.1876, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; signalée aux recensements de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1876, 1881, 1886, 1891 et 1896, avec ses grands-parents (sa grand-mère seulement en 1896), ses parents et sa soeur Marthe, à la métairie Sainte Lucie ; signalée aux recensements de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1901 et 1906, avec ses parents et la famille de sa soeur Marthe, à Sainte Lucie ; signalée au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1936, à Sainte Lucie, avec son beau-frère Joseph OLIVIER et la fille de celui-ci ; + 04.05.1966, à Saint-Mathieu-de-Tréviers (selon l'Enregistrement, bureau de Montpellier)



Marie Albanie Joséphine (fa Jean Jacques et Marie ROUX) ° 28.11.1856, au Triadou ; x Jean Léon JUSTIN au Triadou ; Cm, le 09.02.1877, notaire BORT, de Montpellier ; signalée au recensement de 1881 de Saint-Mathieu-de-Tréviers, avec son mari et une fille (Justine Marie), impasse de l'église ; signalée aux recensements de 1886 et 1891 de Saint-Mathieu-de-Tréviers, avec son mari et deux enfants ; signalée aux recensements de 1896, 1901 et 1906 de Saint-Mathieu-de-Tréviers, avec son mari et une fille (Justine Lucie), à Saint Mathieu (plus, par exemple en 1906, Marie ROUX, sa belle-mère, et un domestique) ; + 13.01.1938, à Saint-Mathieu-de-Tréviers.



Anastasie (fa Joseph Calixte et Joséphine Célestine ARCHIMBAUD) ° 27.12.1867, au Triadou ; x François Marius ROUGÉ, le 21.05.1887, au Triadou ; au mariage assistent Louis VIDAL, Gabriel PEPIN et Jean EUZET (son petit-cousin), propriétaires au Triadou, et Isidore ROUGÉ, garde-champêtre (beau-frère du futur) à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; elle signe ; + 28.06.1893, au Triadou.



Calixte, Joseph (fs François Jean et Rose JEANJEAN) ° 11.05.1863, à Sainte-Croix-de-Quintillargues ; signalé au recensement de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1881, à Cécélés, comme domestique pour le métayer Lucien CHARLES ; cheveux, sourcils et yeux : châtains, front : découvert, nez : moyen, bouche : petite, menton : rond, visage : ovale, taille : 1 m 65 ; classe 1883 ; n° de tirage au sort : 22 ; cultivateur ; incorporé au 3ème régiment d'artillerie, à compter du 08.12.1884 ; matricule 4648 ; 2ème canonnier ; passé au 28ème régiment d'artillerie, le 25.10.1886 comme 2ème canonnier ; campagnes en Afrique, du 15.03. au 14.09.1888 ; mis en congé le 12.09.1888 ; Cm, le 29.11.1888, avec Augustine Catherine PEYROLLE : régime dotal ; elle se constitue de son chef et comme lui appartenant en propre, 500 francs en la valeur de bijoux et dorures qu'elle a devers elle, consistant en "une montre avec sa giletière, un tour de cou avec médaillon, une bague, deux paires de pendants d'oreilles et une broche, le tout en or, et un clavier en argent" ; Calixte déclare qu'il les tient pour reçus "le présent mariage s'accomplissant" ; il est précisé que Calixte ne deviendra pas propriétaire de ces bijoux et que si le cas de restitution devait arriver (prédécès de l'épouse), il devrait les restituer "en l'état où ils se trouveraient" ; tous les autres biens de la future sont libres et paraphernaux ; son père lui fait une donation de 600 francs "que ledit futur époux déclare avoir reçus avant les présentes et avoir déjà employés à l'achat de meubles divers pouvant servir pour garnir une chambre" ; son père se réserve le droit de retour en cas de prédécès de son fils futur époux et de sa postérité ; l'acte est fait à Guzargues, en la maison de Théodore ARNAUD, en présence de Jules SERRE et de Paul GRAS (propriétaires à Baillargues) ; les mères des futurs ne savent pas signer, les parties et les témoins signent (notaire Paul GALIBERT, de Baillargues) ; x Augustine Catherine PEYROLLE, le 01.12.1888, à Sainte-Croix-de-Quintillargues ; passé à la réserve (militaire), le 01.07.1889 et affecté au régiment d'artillerie divisionnaire stationné à Castres ; périodes d'exercices au 3ème régiment d'artillerie du 18.10. au 08.11.1891 et du 10.04. au 07.05.1893 ; affecté au groupe territorial du 9ème régiment d'artillerie, le 01.11.1897 où il fait une période d'exercices du 17.10. au 30.10.1898 ; définitivement libéré du service militaire, le 01.11.1919 ; propriétaire ; dans l'annuaire de l'Hérault de 1902, il est ainsi indiqué : "Café. Calixte EUZET (café de la Paix)" ; dans la liste des propriétaires de vignobles de 1909 (Annuaire de l'Hérault), il apparaît comme producteur de 250 hectolitres ; dans l'annuaire de l'Hérault de 1914, il est signalé comme conseiller municipal et tenant toujours le café de la Paix ; il signe EUZET Calixte ; + 04.05.1949, à Sainte-Croix-de-Quintillargues ; déclaration de la succession, le 17.01.1950. Sainte-Croix-de-Quintillargues


La mairie, l'école et le monument aux morts
(début du XXe siècle)


Une branche venue de Saint-Bauzille-de-Putois

A une époque encore plus récente, un EUZET de la branche de Saint-Bauzille-de-Putois s'est installé et marié à Saint-Mathieu-de-Tréviers.

- génération 1 :
"La lignée" (génération 18)

- Léon Joseph François (fs Louis Léon et Marie Rosalie OLIVIER) ° 19.07.1874, à Saint-Bauzille-de-Putois ; cheveux, sourcils et yeux : châtain foncé, front : bombé, nez : fort, bouche : moyenne, menton : rond, visage : ovale, taille : 1 m 69 ; il est domicilié à Saint-Bauzille-de-Putois quand il va au service militaire (classe 1894) ; il tire le n° 19 du canton de Ganges ; est incorporé au 2ème régiment du Génie, à compter du 16.11.1895, matricule 11685 ; en congé le 17.09.1898 ; en réserve le 01.11.1898 au régiment du Génie de Montpellier ; dispensé de périodes militaires en 1902 et 1904 ; x Marie Jeanne BATIFOL, le 09.10.1900, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; pas de Cm ; les quatre parents assistent au mariage avec comme témoins : Albert CAIZERGUES (propriétaire, 30 ans, cousin de Léon, de Saint-Bauzille-de-Putois), Louis MALZAC (menuisier, 34 ans, cousin de Léon, de Saint-Bauzille-de-Putois), Gustave SAUMADE et Louis VIEILLE (de Saint-Mathieu-de-Tréviers, non parents des parties) qui signent ; au moment de son mariage, "le futur époux fait partie de la réserve de l'armée active." ; domicilié à Saint-Mathieu-de-Tréviers quand il se marie ; signalé au recensement de 1901 de Saint-Mathieu-de-Tréviers comme menuisier, avec sa femme, sans enfants, et 4 bûcherons, tous habitant à son adresse "quartier de la gendarmerie" ; signalé au recensement de 1906 de Saint-Mathieu-de-Tréviers comme menuisier et patron, avec sa femme et leurs deux filles, au "quartier de Pourols" ; le 10.11.1908, il habite "53 rue de Paris, à Asnières (Seine)" ; le 16.01.1909, il habite à Saint-Bauzille-de-Putois ; + 22.02.1909, à Saint-Bauzille-de-Putois ; voir les signatures au bas de l'acte de mariage dans : Saint-Bauzille-de-Putois

- génération 2 : "La lignée" (génération 19)

Fortuna Léonie Eugénie (fa Léon Joseph François et Marie Jeanne BATIFOL) °24.01.1902, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; signalée au recensement de 1906 de Saint-Mathieu-de-Tréviers, avec sa soeur et ses parents ; x Augustin Marius Joseph MÉZY, le ? (entre les recensements de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1921 et de 1926) ; + 20.02.1986, à Saint-Mathieu-de-Tréviers.

Rose Louise (fa Léon Joseph François et Marie Jeanne BATIFOL) ° 25.10.1904, à Saint-Mathieu-de-Tréviers ; signalée au recensement de 1906 de Saint-Mathieu-de-Tréviers, avec sa soeur et ses parents ; x Hyacinthe Julien Joseph MÉZY, le ? (entre les recensements de Saint-Mathieu-de-Tréviers de 1921 et de 1926) ; + 19.08.1964, à Sainte-Croix-de-Quintillargues.


La situation d'après le recensement de 1901 :

En 1901, six foyers avaient au moins un représentant du patronyme EUZET mais sans aucun garçon pour assurer la pérennité du nom dans cette commune :

- Léon EUZET et Marie BATIFOL sa femme, sans enfants.
- Lucien EUZET et Jeanne VINCENT sa femme, avec une fille de 24 ans, Augustine EUZET.
- Isidore ROUGÉ et Antoinette ROUGÉ sa femme et Rosalie EUZET sa belle-mère.
- Léon JUSTIN et Joséphine EUZET sa femme.
- Joseph OLLIVIER et Marthe EUZET sa femme.

3/ Questions

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Les lignées issues de l'Hérault

Saint-Mathieu-de-Tréviers (suite 1).

Saint-Mathieu-de-Tréviers (suite 2).