La lignée des EUZET du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc (34).

La branche de Béziers.
(T 30)



Signification des abréviations :
° : naissance
b : baptême
p : parrain
m : marraine
fs : fils
fa : fille
test : testament
x : mariage
Cm : contrat de mariage
+ : décès
(+) : enterrement
AD : Archives départementales
ca : environ, vers












La présentation du lieu.
L'état des connaissances.
Questions.

1/ La présentation du lieu.

Béziers selon la carte de CASSINI, au XVIIIe siècle.


" Dans la gare (de Béziers) tourbillonne une foule affairée, où se distinguent, en leurs pittoresques vêtements de pauvres, des groupes de vendangeurs, Espagnols la plupart, qui charrient d'énormes sacs remplis de provisions de bouche et du linge, et qui lâchent au passage de fortes odeurs d'oignons et de tomates. En leur Espagne, que diront-ils, ces travailleurs, de notre France si confiante et malgré les épreuves de la guerre, si riche encore ? Quelques uns restent chez nous. Puisqu'il y a tant de vides, hélas ! dans nos campagnes, ils pourront y établir des foyers. C'est à nous, ainsi qu'écrivait l'un de ces jours l'ami ROUSTAN (le sénateur de l'Hérault), de pratiquer une politique, française, humaine, d'immigration, afin de ne rien céder de notre âme à l'étranger, afin de l'imprégner, au contraire, des éléments de notre caractère et des vertus de notre idéal." (Extrait d'un article de Georges BEAUME, intitulé : "Du Boulou à Béziers", dans la rubrique Impressions méridionales, dans le numéro du Petit Méridional du 02.05.1925.

2/ L'état des connaissances.

La première branche venue directement du Triadou.



Génération 1 (Génération 18 de
La lignée)

Pierre André (fs Jean Jacques et Marie ROUX) ° 12.02.1861 Le Triadou ; signalé au recensement de 1881 de Jacou, comme cultivateur domestique avec Joseph LAUTHIER, païre, au "quartier de la Mairie" ; classe 1881 ; description physique à son départ au service militaire : cheveux, sourcils et yeux : châtains, front : découvert, nez : petit, bouche : moyenne, menton : à fossette, visage : ovale, taille : 1 m 61 ; n° de tirage militaire : 14, du canton des Matelles ; incorporé le 17.11.1882 au 99ème régiment d'infanterie avec le n° matricule 2567 ; passé au 17ème régiment d'infanterie le 26.11.1883 comme soldat de 2ème classe ; soldat de 1ère classe le 07.02.1884 ; remis soldat de 2ème classe sur sa demande le 03.06.1885 ; mis en congé le 20.09.1886 ; mis à la réserve le 01.07.1887 ; mis en disponibilité au régiment d'infanterie stationné à Montpellier ; périodes militaires au 122ème régiment d'infanterie du 20.08. au 16.09. 1888, du 25.08. au 21.09.1890 ; passé dans l'armée territoriale le 01.11.1895 ; période militaire dans le 122ème régiment territorial d'infanterie du 19.10. au 01.11.1896 ; à la réserve le 01.11.1901 ; libéré du service militaire le 01.11.1907 ; x Elise Colombe PRADÉS le 18.11.1886, à Colombières (Colombières-sur-Orb, 34) publication de promesse de mariage au Triadou et à Colombières ; il signe Pierre EUZET ; Cm : il est d'abord indiqué dans l'acte qu'il n'y en a pas puis, à la dernière ligne, il est dit qu'au "dernier moment, il a été fait un contrat de mariage chez Me LAU notaire au Poujol" (Le Poujol-sur-Orb) ; cultivateur, il exploite d'abord la propriété du Triadou avec son père ; encore domicilié au Triadou en février 1893 (naissance d'un enfant mort-né) et probablement 1894 (source familiale), il se fixe ensuite à Béziers ; en 1896, il est domicilié quartier Saint Jacques, "8, rue de la Tible" (recensement) ; il est toujours à Béziers le 20.05.1900 mais, "rue Hospice Saint Joseph, n° 35" (dossier militaire) ; il devient régisseur d'une grande propriété, à Cibadiès, domaine qui dépend de la commune de Capestang, dès le 11.03.1903 (dossier militaire) ; signalé aux recensements de Capestang (pour la "campagne Cibadiés") de 1906, 1911 (son patron est BOUILLET), 1921 (son patron est BERNARD), avec sa femme et leur fils, Joseph et avec la famille de ce dernier, en 1921 ; en mars 1925, "il se retire à Béziers dans une maison qu'il a achetée avec le produit de la vente de sa part du Triadou, à sa soeur, mariée à St Mathieu avec JUSTIN (...)" (source : cahier sur l'histoire de la famille qui a été tenu par son fils Joseph) ; + 16.03.1934, à Béziers. Le Triadou 1 et Jacou et Capestang


Génération 2 (Génération 19 de La lignée)

Gaston Jean Joseph (fs Pierre André et Elise Colombe PRADÉS) ° 30.01.1889 au Triadou ; avec ses parents, domicilié ensuite à Béziers ; signalé en 1896 au recensement de Béziers ; études au collège de la Trinité, de Béziers ; bachelier en 1907 ; il réside à Capestang et est étudiant quand, le 26.12.1907, il s'engage pour trois ans (démarche faite à la mairie de Béziers), au 14ème régiment d'infanterie (matricule 8389), à Toulouse ; sa description physique est alors la suivante : cheveux et sourcils : châtain foncé, yeux : châtain, front : découvert, nez : droit, bouche : moyenne, menton : rond, visage : ovale, taille : 1 m 66 ; caporal, le 01.10.1908 ; sergent, le 04.02.1910 ; envoyé en congé le 26.12.1910 ; x Clémence SALLES, le 30.01.1912, à Montady ; rappelé à la mobilisation, il arrive au corps le 04.08.1914 et il participe comme sous-officier (sergent dès le 04.08.1914, adjudant, le 15.06.1915) puis officier (sous-lieutenant à titre temporaire, le 28.08.1915) à la guerre 1914-1918 ; sa nomination comme sous-lieutenant est saluée par le journal L'Action française, dans son numéro 329 du 25.11.1915 : "Joseph EUZET, de Montady (Hérault), membre actif et dévoué de la fédération d'Action Française du Bitterois, est parti à la mobilisation comme sergent au ...e régiment d'infanterie. Il a participé à toute la campagne, d'abord en Lorraine puis en Artois et a fait preuve en toutes circonstances d'un grand courage et d'un inaltérable sang-froid. Il vient d'être nommé sous-lieutenant, en récompense de ses beaux et glorieux services. Nous lui exprimons nos plus cordiales et claleureuses félicitations." ; il combat en Alsace, en Artois, en Belgique et à Verdun où il est fait prisonnier (à la côte 304, le 25.05.1916) ; en captivité à Mayence, puis à Posen puis en Pologne ; après l'armistice, il est rapatrié par le Danemark ; il reste un mois à Copenhague ; via l'Angleterre, il débarque à Cherbourg (au centre de rapatriement, le 06.01.1919) ; il rejoint Montpellier, le 11.01.1919 ; permission d'un mois, du 13.01.1919 au 11.02.1919 ; affecté à la 31ème compagnie de réentrainement, le 27.02.1919 ; mis en congé de démobilisation, le 02.04.1919 ; en disponibilité et réserve au régiment d'infanterie de Béziers-Agde (matricule 0114) ; il est promu sous-lieutenant par décret du 22.10.1919 ; il est promu lieutenant par décret du 23.02.1922 ; définitivement libéré du service militaire, le 26.10.1934 ; rayé des cadres par décret du 12.01.1936 ; décoré de la croix de guerre avec étoile d'argent aux combats de Neuville-Saint-Vaast (62), avec cette citation : "Officier plein d'entrain, a conduit sa section à l'assaut des tranchées allemandes avec une bravoure et un sang-froid remarquables" ; le dossier militaire précise qu'il se retire à Capestang mais indique aussi une adresse à Béziers : 20, rue Guilhemin ; démobilisé, il reprend ses activités de régisseur au domaine de Cibadiès, à Capestang ; en 1924, pour l'éducation de ses enfants, il va habiter à Béziers où il exerce la profession de voyageur de commerce (produits chimiques) ; signalé au recensement de 1936 de Montady, avec son épouse, leurs deux enfants et sa belle-mère Joséphine (en réalité, Séraphine), au "quartier neuf" ; très chrétien, il offre sa croix et son épée à la Vierge de Montady ; polyglotte, il maîtrise l'espagnol, l'allemand, le latin et le grec ; + 04.02.1967, à Béziers. Son décès clôt la longue série des générations d'EUZET nés ou/et domiciliés au Triadou, depuis 1368 avec Bernard EUZET, c'est-à-dire pendant exactement 600 ans. Le Triadou 1 et Capestang et Montady .


Joseph EUZET ; sur le col de la capote,
le n° de son régiment : 296

(Archives Mme Ghislaine LOUPFOREST)

Joseph EUZET à la guerre
(Archives Mme Danièle EUZET)

Joseph EUZET en captivité
(Archives Mme Danièle EUZET)

"In memoriam",
au décès de Joseph EUZET

(communiqué par la famille)


Un "mort-né" (fa Pierre André et Elise Colombe PRADÈS) ° et + 26.02.1893, au Triadou Le Triadou
Elise (fa Pierre André et Elise Colombe PRADÈS) ° en ? ; + "peu après sa naissance", le ? (information familiale, à compléter).


Génération 3 (Génération 20 de La lignée)

Henri Edouard Pierre [indiqué Pierre Henry dans le cahier généalogique de Joseph EUZET] (fs Jean Joseph et Clémence SALLES) ° 28.04.1914, à Cibadiès (Capestang) ; diplômé de l'Ecole supérieure de commerce de Montpellier, il obtient le diplôme d'ingénieur commercial (source familiale) ; Cm, le 21.06.1938, avec Jeanne Marie Fernande BOULESQUE (notaire Paul PALLOT, de Béziers) ; x Jeanne Marie Fernande GOULESQUE, le 22.06.1938, à Béziers ; il est alors "attaché à la Compagnie du PO Midi" (Compagnie de chemin de fer de Paris à Orléans et du Midi) et domicilié à Béziers ; les témoins sont : Etienne PUECH (propriétaire viticulteur à Montady) et Paul ALBOUY (inspecteur d'assurances à Béziers) ; tous signent ; leurs enfants naissent à Juvisy-sur-Orge (source familiale) ; inspecteur à la SNCF à Milhau, Toulon, Béziers, Monaco (source familiale) ; + 26.08.1985, à Leucate (11) mais la famille indique, pour la même date, le décès à Montady (34) où il s'était installé. Capestang et Montady et Juvisy-sur-Orge

Georges Paul (fs Jean Joseph et Clémence SALLES) ° 31.12.1919, à Cibadiès (Capestang) ; il reste avec son père jusqu'à son mariage ; le 14.05.1939, L'Eclair décrit le "mariage jaciste" célébré dans l'église de Montady entre Fernand GALIBERT, "président et fondateur de la J.A.C." (Jeunesse agricole catholique) et Yolande ALAUZET : "pendant le repas qu'animait la plus franche et la plus saine gaîté, M. Paul EUZET, vice-président de la J.A.C. se fit l'interprète particulier des jacistes montadynois. En termes émus, pleins de délicatesse et d'affectueuse amitié, il exprima à Mme et M. Fernand GALIBERT les félicitations les plus sincères et les souhaits les plus ardents de bonheur." ; + 20.03.1993, à Béziers (le reste, confidentiel) Capestang et Montady et Maureilhan


Génération 4 (Génération 21 de La lignée)

(confidentiel)


La deuxième branche venue de Montpellier.



Génération 1 (Génération 18 de La lignée)

- Henri Jean Louis Marius (fs Louis et Fauste Adélaïde SCHNEBELEN) ° 14.12.1857, maison PAGESY, rue Saint Côme, à Montpellier ; description physique à son incorporation : cheveux, sourcils et yeux : châtain, front : plat, nez : fort, bouche : grande, menton : rond, visage : ovale, taille : 1 m 76, ; classe 1877 ; commis de banque quand il arrive au service militaire ; catholique ; n° 120 du tirage ; incorporé au 3ème régiment d'infanterie, le 08.11.1878, matricule n° 3043 ; brigadier le 12.02.1880 ; maréchal des logis le 17.05.1881 ; brigadier le 28.08.1882 ; mis en congé le 30.09.1882 ; nommé maréchal des logis fourrier le 13.07.1889 ; dispensé de période en 1884 (épidémie) ; à l'armée territoriale le 01.07.1887 ; périodes militaires au 16ème régiment d'artillerie de l'armée territoriale du 07.04. au 21.04.1888 et du 01.10. au 13.10.1888 ; libéré définitivement du service militaire le 01.11.1903 ; il est signalé dans la liste des habitants de Montpellier de l'Annuaire de l'Hérault pour 1880 comme "concierge au Grand-Théâtre" ; publications de mariage les 21 et 28.04.1889, à Montpellier ; x Agnès Lucie DUCHÈNE, le 11.05.1889, à Montpellier ; pas de Cm ; il signe ; il est caissier quand il se marie ; son dossier militaire indique qu'il habite à Béziers "avenue de Bessan, n° 2", le 01.02.1898 ; il est gérant de banque quand il assiste au mariage de sa nièce, Jeanne Elise, en 1903 et il est alors domicilié à Béziers ; signalé aux recensements de Béziers de 1901, 1906 et 1911, au "2, avenue Saint Saëns", avec sa femme (et aussi sa belle-mère, Victorine DUCHÈNE au recensement de 1911) ; au recensement de Béziers de 1901, il est employé de banque chez TISSIÉ-SARRUS, alors qu'il est directeur de banque aux recensements de Béziers de 1906 et 1911 ; le Publicateur de Béziers du 17.11.1911 publie un premier avis d'adjudication de fonds de commerce, suivant le procès verbal dressé par Me GUIRAUD, notaire à Béziers, le 06.11.1911 ; il s'agit d'un immeuble adjugé à Louis EUZET, directeur de la banque TISSIÉ-SARRUS ; en effet, par acte du 09.11.1911 passé devant le notaire GUIRAUD, il a déclaré command au profit de Gabriel et Eugène VENTAJOU (négociants en vins, de Béziers) pour ce fonds dénommé Guilhem-Auriac ; c'est comme gérant de banque et à la même adresse qu'il est signalé dans l'Annuaire de l'Hérault de 1914 ; par contre, il n'est plus à cette adresse au recensement de Béziers de 1921 ; effectivement, on le retrouve à Montpellier où il est signalé aux recensements de Montpellier de 1921, 1926 et 1931, comme chef de ménage ou propriétaire, avec sa femme, "20 boulevard Louis Blanc" ; dans tous les recensements de Béziers ou de Montpellier (entre 1901 et 1931), il est donc toujours signalé avec son épouse mais sans enfants ; + 20.06.1933, à Montpellier. Montpellier (branche venue de Mauguio, au XIXe siècle, 3ème génération)


3/ Questions.

Le recensement de 1896 (informations de Mme Corinne COSTESEQUE) signale la présence d'un "Joseph EUSSET, 33 ans, menuisier, chef de famille ; Rose EUSSET, 39 ans, ménagère, femme, Marie EUSSET, 11 ans, écolière, enfant" ; ils sont tous de nationalité française et habitent "Quartier Saint-Jacques, n° de ménage : 642, n° 05, b(oulev)ard de la Tible". Il s'agit, probablement, d'une famille AUSSET mais l'adresse rappelle celle de Pierre André EUZET. Une recherche s'impose donc aussi sur ce "ménage".

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Béziers (suite 1)

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Les lignées issues de l'Hérault