La lignée des EUZET de Saint-Jean-de-Védas (34).



Signification des abréviations :
° : naissance
b : baptême
p : parrain
m : marraine
fs : fils
fa : fille
test : testament
x : mariage
Cm : contrat de mariage
+ : décès
(+) : enterrement
ca : vers, environ
AD : Archives départementales












La présentation du lieu.
L'état des connaissances.
Questions.





Génération 1 ; Génération 2 ; Génération 3 ; Génération 4 ; Génération 5 ; Génération 6 ; Génération 7 ; Génération 8 ; Génération 9 ; Génération 10 ; Génération 11 ; Génération 12 ; Génération 13 ; Le recensement de 1901 ;



La présentation du lieu



Saint-Jean-de-Védas est à 6 km de Montpellier
(on voit, sur le plan, les carrières et la "Vieille Poste")
(carte de CASSINI - XVIIIe siècle)

L'état des connaissances

1ère génération :

- Pierre (fs ?) présent au contrat de mariage de Guillaume et d'Antonie ICARD, le 01.02.1522 ; c'est, certainement, lui qui fait son manifest au compoix de Notre-Dame-de-Londres (f° 12 v. de la matrice du compoix de Notre-Dame-de-Londres, période 1519-1522, aux AD 34). Dans le même compoix, on trouve au f° 9 le manifest de Pierre ICARD qui est le père d'Antonie, épouse de Guillaume EUZET. Le lien se trouve dans le Cm de Guillaume EUZET et d'Antonie ICARD où celle-ci est indiquée comme étant de Notre-Dame-de-Londres, alors que Guillaume est dit de Saint-Jean-de-Védas. Pierre est donc un parent proche de Guillaume mais il ne semble pas avoir habité à Saint-Jean-de-Védas. Quant à la branche de Notre-Dame-de-Londres, elle paraît bien issue, elle-même, de celle de Cazevieille mais ça reste à prouver. Notre-Dame-de-Londres

- Guillaume (fs ?) ° ? ; x1 Catherine DOMERGUE, avant le 17.10.1515 (c'est probablement à la suite de ce mariage qu'il s'est installé à Saint-Jean-de-Védas) ; le premier acte connu le concernant est du 06.12.1508 : habitant alors Saint-Jean-de-Védas et cultivateur, il reconnaît une dette de deux florins ; Guillaume DEVAULX (de Vallibus), de Saint-Martin-de-Londres, est témoin de l'acte (notaire Barthélémy BARTHELEMY, de Montpellier) ; il est témoin au testament de Raymond DONAT, le 17.07.1511 et est indiqué comme laboureur, à Saint-Jean-de-Védas (notaire Pierre BOUSQUET, de Cournonterral) ; le 17.10.1515, il fait un testament et prévoit 6 livres pour la célébration de messes ; il désire être enterré au cimetière de la paroisse ; son épouse Catherine sera tutrice et gouvernante de ses biens ; sont présents : Antoine DOMERGUE et Jean DONAT ; le patronyme est écrit DEUZET (notaire Pierre MATHEY, de Montpellier) ; x2 Antonie ICARD, Cm le 01.02.1522 ; présents à ce contrat : Guillaume PERTRACH (de Saint-Jean-de-Cuculles), Jean BONET (de Saint-Jean-de-Védas), Pierre EUZET et Aubert GAUCH (notaire Guy de PORTA, des Matelles) ; x3 Anthonie (Antoinette) COULONDRES, Cm 21.08.1534, à Saint-Jean-de-Védas ; sont présents, notamment, Antoine COULONDRES (frère d'Anthonie, du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc) et Antoine DURAND, de Lavérune (notaire Antoine BOUET (Boeti), de Montpellier) ; le 12.07.1537, il est sur la liste des habitants de Saint-Jean-de-Védas (liste dans laquelle on retrouve Jean BONET et Aubert GAUCH), à l'occasion d'une transaction après procès entre les consuls du lieu et Honorat FOUCARD (notaire Jacques BARTHÉLÉMY, de Montpellier) ; le 06.05.1540, Pierre DONAT, de Saint-Jean-de-Védas, reconnaît lui devoir "quatre escuz soleil valant chacun escu quarante cinq sols et ce pour vendition d'une mulle" ; le remboursement est convenu en trois fois (notaire Pierre MATHEY, de Montpellier) ; il fait un testament le dernier jour de septembre 1540 où il est dit laboureur à Saint-Jean-de-Védas ; il lègue à sa fille Catherine et à son fils Jean, frère de Catherine ; il lègue à ses deux autres enfants, Guillaume et Aubert ; il lègue encore à sa femme Anthonie ; il déclare que son héritier général et universel est son fils Jean, déjà marié, à charge pour lui de tenir les engagements prévus dans le testament et aussi ce qui est prévu pour ses filles déjà mariées, à savoir Marguerite, femme de Jean BEDOS (de Teyran), Mariète, femme d'Antoine DURAND (de Lavérune) et Perrete, femme d'Aubert DURAND (notaire Pierre MATHEY, de Montpellier) ; le 13.12.1542, il achète une maison à Saint-Jean-de-Védas, à Roland GARONNE (notaire Jacques BARTHÉLÉMY, de Montpellier) ; il est toujours marié avec Antonie, le 02.09.1543 quand il conclut le contrat de mariage de son fils Jean (la mère de celui-ci étant feue Catherine DOMERGUE) avec Marguerite PAUL, à Vendargues (notaire Bertrand VERGNES, de Castries).



Le début du contrat de mariage de
Guillaume EUZET et d'Anthonie ICARD, en 1522



2ème génération :

- Jean vieux (fs Guillaume et, probablement, Catherine DOMERGUE) x Marguerite ROUSSEL (écrit ROSSELLE dans le testament de Jean), le ? (avant le testament de son père, en 1540) ; héritier universel de son père Guillaume dans son testament du 30.09.1540 (notaire Pierre MATHEY, de Montpellier) ; les actes qui suivent lui ont été imputés bien qu'il y soit simplement indiqué comme "Jean EUZET, laboureur, habitant de Saint Jean de Védas" ; le 25.03.1544, Jean GAUBERT, de Saint-Jean-de-Védas, lui arrente "un champ herme, assis au terroir du Terrail", comportant 6 sesterées terre ou environ, confrontant (notamment) Jean DONAT et Antoine BOSC, pour le temps de 6 années qui commencent le jour de l'acte ; le prix est de 2 livres, 17 sols, 6 deniers, à payer en trois fois ; GAUBERT confesse avoir reçu "un cestier bled thozelle", correspondant à une somme de 20 sols 10 deniers dont il "quitte" Jean EUZET ; parmi les conditions, Jean ne pourra semer le champ que 3 années (sur les 6) ; l'acte est fait en la boutique du notaire, en présence de Jacques PANAFIEU, Pierre BLANC et Pierre BRUNEL, de Saint-Jean-de-Védas (notaire Pierre MARTIN, de Montpellier) ; le 15.11.1546, il achète un champ de deux cétérées à Saint Jean-de-Védas à Jean DONAT vieux pour 9 livres ; l'acte est passé dans la "botique" du notaire (notaire Guillaume SOLIER, de Montpellier) ; le 08.04.1549, Pierre FROMENTAL et Sébastiane GAY, mariés, de Saint Jean de Védas, vendent "une pièce de prat" (un pré) contenant "une émine terre ou environ assiz au terroir du Terrail et lieu dit al Borhas", confrontant l'acheteur, Mathieu BONET, Agnet DOMERGUE, Jean DOMERGUE et Antoine VITAL, sous la directe de l'évêque de Montpellier ; le prix est de 8 livres tournois ; les vendeurs confessent avoir reçu (avant l'acte) 2 livres 12 sols 6 deniers plus 2 cestiers bled thozelle et, à présent, 5 livres 7 sols 6 deniers, en présence du notaire ; les vendeurs quittent ledit EUZET pour ces 8 livres acquittées et délivrent une quittance (notaire Pierre MARTIN, de Montpellier) ; le 08.03.1550, il est un des témoins quand Catherine DONAT (femme de Guiraud REBOUL) fait son testament (notaire Jean MARTIN, de Montpellier) ; le 26.04.1550, conjointement avec Guillaume GAUCH et Pierre DOMERGUE, il conclut un accord avec Aubert DONAT (tous de Saint-Jean-de-Védas) pour laisser "dépaisser leur bétail menu" dans une vigne de ce DONAT (notaire Guillaume BAILLET, de Montpellier) ; le 20.12.1561, Honorat FOCARD (FOUCARD), conseiller du roi en la chambre des comptes de Montpellier, lui accorde la permission "de pouvoyr trasser pierre dans les peyrieres limytees et confrontees dans cinq carterees terre situez aupres dudit Saint Jean de Vedas audit FOCARD appartenant" (notaire Dominique DUPUY, de Montpellier) ; ainsi, ce Jean est le premier (connu) des EUZET carriers, traceurs de pierres, dans la carrière de la peyrière (le dernier cité comme tel sera Antoine, en 1791 : 9ème génération, 230 ans plus tard) ;



Les carrières de Saint-Jean-de-Védas, dans le parc de la Peyrière
(photo J.C.E., le 13.06.2012)

cet acte est la conséquence d'un arrêt et jugement du siège présidial de Montpellier entre Honorat FOUCARD, demandeur ("pour raison desdites cinq carterees terre", et Jean EUZET et Jean GAUCH, défendeurs ; la permission accordée part du jour de l'acte "jusques a la saint Michel prochain venant" ; il est prévu que EUZET payera à FOUCARD "deux charretees de pierre desdites peyrieres telle que bon luy semblera et payables aussi quand bon luy semblera" et Jean EUZET ne pourra "trasser nouvelle pierre" (clause d'exclusivité) ; deux autres actes strictement identiques suivent avec des permissions équivalentes pour Jean COUDERC et Anicet DOMERGUE (notaire Dominique DUPUY, de Montpellier) ; le 20.12.1561, un compromis est conclu avec Honorat FOUCARD au sujet de l'arrentement des herbages de Puech long dont il est le rentier ; une procédure a été engagée et le procès est pendant devant le siège présidial de Montpellier ; il lui est initialement réclamé 20 livres par FOUCARD mais il est condamné à payer 15 livres pour le principal et 24 livres 18 sols 10 deniers pour les dépens ; l'accord permettant d'arrêter la procédure est le suivant : Honorat FOUCARD diminue la dette de 5 livres, Jean EUZET lui paye tout de suite 15 livres pour le principal et il s'engage à lui régler le solde pour les dépens (19 livres 18 sols 10 deniers), en deux fois, avant la fin du mois de février 1562 ; il oblige ses biens et les parties se soumettent aux rigueurs des cours ; ils ont aussi "promis et jurés aux saints evangilles" (notaire Dominique DUPUY, de Montpellier) ; on peut noter que cet accord précède immédiatement celui de la permission indiquée ci-dessus : il est donc probable que cette permission n'aurait pas été accordée si le compromis n'avait pu être réalisé ; cela montre aussi la force de ce FOUCARD qui, dès 1537, avait imposé sa volonté aux consuls de Saint-Jean-de-Védas (voir le chapitre sur la population du village dans la suite 2) ; pour l'année 1564, voir le récit de la dîme des agneaux, dans la suite 2 ; le 25.04.1566, il reconnaît devoir 18 livres à Pierre ACHARD, aussi du même lieu (notaire Jacques BARTHÉLÉMY, de Montpellier) ; le 17.03.1567, il reconnaît devoir 6 livres 15 sols à deux marchands de Montpellier (BRUGUIER et CASSAIGNE) ; il s'engage à les rembourser à "la magdelaine prochaine", c'est-à-dire le 22.07.1567 (notaire Nicolas TALARD, de Montpellier) ; le 27.04.1567, il est chargé avec Jean DONAT, d'expertiser la propriété d'un mur séparant les propriétés de Jean CODERC (= COUDERC) et de Jaume DONAT ; la transaction est faite en présence de Guillaume ESPINASSON (rentier du mas d'Octon), Antoine DOULCET (trompette, qui signe) et Antoine MELZAC (clerc, qui signe) ; il n'y a pas d'autres signatures ou marques (notaire Jacques BARTHÉLÉMY, de Montpellier) ; le 30.08.1567, il reconnaît tenir une directe seigneuriale du frère Jacques TUDES (du monastère de Notre Dame de Montauberon, chapelain de la chapelle de Notre Dame de Paradis, fondée au monastère de Sainte Claire, hors les murs de Montpellier) ; cette directe concerne trois terres qui sont situées sur le terroir du château du Terral, au Brouas, dont une avec un puits (notaire Jean RICHARD, de Montpellier) ; le 29.08.1570, dans un accord avec Jacques de SARRET, seigneur de Saint-Jean-de-Védas, il convient de labourer certains champs de Saint-Jean-de-Védas et de lui payer 20 cestiers de blé thouzelle, le jour de la fête de sainte Madeleine ; il ne sait pas signer et appose sa marque, un rond (notaire Raymond BRUNEL, de Montpellier) ; le 08.04.1571, il est l'un des témoins du testament de Jacques PRUNET et il appose sa marque, un rond (notaire Jean RICHARD, de Montpellier) ;



La marque de Jean EUZET vieux (un rond), à côté de celles d'autres habitants
(témoins du testament de Jacques PRUNET - notaire Jean RICHARD, de Montpellier, le 08.04.1571)

le 15.04.1571, il renonce à un procès pendant devant la cour des ordinaires de Saint-Jean-de-Védas contre Antoine FRAISSINET, du même lieu ; il s'engage à lui payer à la sainte Madeleine 3 livres 13 sous qu'il lui doit ; en marge, il règle sa dette le 31.08.1571, soit 5 livres 3 sous, y compris les dépens (notaire Jean RICHARD, de Montpellier) ; le 25.04.1572, il fait son testament et lègue à ses trois enfants, Jean (qui a moins de 25 ans), Antoine marié avec Catherine VERNEDE (héritier universel avec Jean) et Catherine, mariée avec Jean DONNAT (notaire Jean BARBUT, de Cournonterral).

- Jean (fs Guillaume et Catherine DOMERGUE) ; cité dans le testament de son père, Guillaume (en 1540), bénéficiaire de 12 livres quand il se mariera ; x Marguerite PAUL, Cm le 02.09.1543, notaire Bertrand VERGNES, de Castries (34) ; le contrat est fait à Vandargues (34), dans la maison de François PAUL, frère de Marguerite (leur père étant décédé) ; le père de Jean fait la donation de la moitié de ses biens meubles et immeubles ; la quittance de la dot (notamment, 25 livres tournois) suit le contrat, à la diligence de François PAUL ; les témoins présents sont des habitants de Vendargues ; c'est peut-être lui qui se marie en secondes noces avec Marguerite COURTIN, originaire de Saint-Georges-d'Orques et veuve de Pierre GAUCH (de Saint-Jean-de-Védas), le 16.07.1558 (notaire Guillaume SOLIER, de Montpellier) ; l'acte indique seulement le nom, le prénom et le lieu d'habitation du marié : il est donc impossible avec ce seul acte de pouvoir l'attribuer à coup sûr à l'un ou l'autre Jean de cette génération.

- Catherine (fa Guillaume et Catherine DOMERGUE) ; citée dans le testament de son père, Guillaume (en 1540), comme la soeur de Jean, bénéficiaire de 25 livres et de deux robes, règlement prévu le jour de son mariage.

- Guillaume (fs Guillaume) ; frère d'Aubert et de Jean jeune ; cité dans le testament de son père, Guillaume (en 1540), bénéficiaire de 12 livres quand il se mariera ; c'est certainement lui à qui Bernard BERMON (marchand peletier de Montpellier) vend un champ, à Saint-Jean-de-védas, le 6 ou 16.02.1548, pour 20 livres, ce champ ayant été de feu Antoine DONAT (notaire Guillaume BAILLET, de Montpellier) ; cité, en 1561, au testament de son frère Jean jeune (notaire Jean TEIXIER, de Pignan) ; x Jeanne VACCASSY ; Cm du 02.10.1563 qui est, en même temps l'acte d'afrairement entre les mariés ; il apporte 60 livres tournois à sa femme et à son beau-père (la quittance est dans l'acte qui suit, au 06.11.1563), cependant que le père de Jeanne accorde à celle-ci le tiers de tous ses biens ; le mariage doit se conclure en l'église réformée (notaire Guillaume SOLIER, de Montpellier)

- Aubert (fs Guillaume) ° ? ; frère de Guillaume et de Jean jeune ; x Peyronne MAZOYER, le 30.12.1562, au temple de Montpellier (voir en "suite 1", l'analyse faite concernant cette date) ; le 02.10.1563, il est témoin au contrat de mariage de son frère Guillaume avec Jeanne VACCASSY (notaire Guillaume SOLIER, de Montpellier) ; installé à Clapiers (village d'origine de son épouse) dès 1568 : acte de vente du 19.01.1568, "Aubert EUZET de Clapiers" (notaire Jacques BARTHÉLÉMY, de Montpellier) ; le 26.05.1572, laboureur habitant Clapiers, il vend "15 cestiers de bon blé thozelle marchand" à Pierre GIGOT, marchand de Montpellier, à raison de 38 écus le setier, soit en tout 28 livres 10 sols ; Pierre GIGOT paye et Aubert EUZET s'engage à livrer le blé à la fête de la Madeleine (le 22.07.1572) ; en marge de l'acte, le 29.07.1572, Pierre GIGOT annule la créance ; l'acte est barré (notaire Jean RICHARD, de Montpellier) ; le 25.07.1572, laboureur habitant Clapiers", il reconnaît devoir 30 livres pour un prêt que lui fait Jean FRAISSINET ; il s'engage à le rembourser en deux fois (notaire Dominique DUPUY, de Montpellier) ; le 14.04.1573, il reconnaît devoir 16 livres à Alexi ARNAUD (de Clapiers), suite au prêt qu'il lui a fait ; il s'engage à le rembourser "a la Madelaine prochaine" ((notaire Etienne ROUSSEL, de Montpellier) ; le 01.08.1573, toujours habitant à Clapiers, il reconnaît devoir 30 livres à Pierre SOLAS, suite au prêt qu'il lui a fait ; il s'engage à le rembourser dans un an, en 1574 (notaire Etienne ROUSSEL, de Montpellier) ; il ne sait pas signer ; + avant le compromis du 02.02.1608 fait par son fils Guillaume. Clapiers

- Marguerite (fa Guillaume) ; x Jean BEDOS, de Teyran (notaire ASTRAL ?, de Montpellier - information dans la quittance, ce minutier est perdu) ; quittance de dot, le 16.02.1530 ; son père la dote de 30 livres, deux "vestes", un "fustain" et un "capsan" (coffre ?) ; il règle 8 livres et le reste de la dot ; les parties obligent leurs biens et se soumettent aux rigueurs des lois ; l'acte est passé dans la maison de Jean BEDOS, en présence de Pierre GAUBERT et d'Albert GAUCH, de Saint-Jean-de-Védas (notaire Bertrand VERGNES, de Castries) ; à la suite de cette quittance, suit une autre quittance à la même date, pour le même objet mais pour ajouter que la dot en question exclut toute autre demande sur les droits paternel, maternel et fraternel de Marguerite ; ce second acte peut prêter à confusion, car il est alors indiqué dans le titre de la rubrique et au début de l'acte qu'elle est la fille de Jean EUZET (c'est alors, probablement, son frère qui est en cause) ; c'est sous l'autorité de son mari, Jean BEDOS, qu'elle est partie prenante à cet acte ; une troisième quittance suit mais elle concerne Jeanne EUZET, fille de Pierre, du mas de Sueilles, à Cazevieille ; celle-ci a épousé Gérald BEDOS (qui doit être le frère de Jean, car les deux sont fils de Jacques BEDOS) ; à noter que dans les deux actes concernant Marguerite, le patronyme EUZET est écrit LEUZET, cependant que dans l'acte concernant Jeanne, le patronyme EUZET est écrit DEUZET ; elle est encore vivante et mariée quand son père Guillaume fait son testament, en 1540.

- Mariète ou Martre (fa Guillaume) ; x Antoine DURAND, de Lavérune ; déjà mariée quand son père Guillaume fait son testament, en 1540 ; elle est veuve d'Antoine DURAND, le 22.03.1571, quand elle marie son fils Antoine DURAND avec Andrine USSON (dont les parents, décédés, vivaient à Villeneuve-les-Maguelone) ; c'est dans cet acte que son prénom est écrit Martre et aussi Marthre - c'est probablement Marthe qu'il faut transcrire ; cet acte indique qu'elle a un autre fils, François DURAND, également à Lavérune ; après le mariage, suivent un acte de donation et un acte d'afrairement de ses deux fils (notaire Nicolas TALARD, de Montpellier).

- Perrete (fa Guillaume) ; x Aubert ? DURAND ; déjà mariée quand son père Guillaume fait son testament, en 1540.

- Jean jeune (fs Guillaume) ; il n'est pas indiqué dans le testament de son père Guillaume de 1540 (sauf s'il s'agit du Jean marié avec Marguerite PAUL puis Marguerite COURTIN - dans ce cas, il aurait été marié trois fois) ; x Anthonie BONET, selon son testament du 02.09.1561 : il est de religion catholique ; il lègue à son frère Guillaume 10 livres tournois et à son frère Aubert 5 livres tournois, "pour les agréables services que [ledit Guillaume HEUZET - ledit Aubert HEUZET] luy a faitz" ; le legs à Guillaume doit être payé dans l'année de son décès alors que le legs à Aubert doit être payé dans l'année après son décès : cette différence n'est probablement pas que de forme puisque les montant légués sont différents ; les exécuteurs testamentaires sont sa femme, Anthonie BONET et Jean EUZET vieux ; sa femme doit, notamment, livrer 24 cétiers d'avoine à son frère Guillaume et il précise qu'il en a reçu l'argent ; plus généralement, elle doit payer les legs ci-dessus (et aussi 5 livres pour les frais en relation avec sa sépulture, au cimetière de Saint-Jean-de-Védas) ; une autre clause est plus mystérieuse ; en effet, il ordonne que Bastiane GAYE, "sa soeur", soit nourrie, vêtue et entretenue tant qu'elle vivra, "sur toutz et chacuns ses biens presents et advenir" : cette clause laisse supposer une grande proximité avec cette personne mais est-elle vraiment sa soeur ? Le seul acte où elle est citée est une vente, en 1549, d'un pré par Pierre FROMENTAL et Sébastiane GAYE, mariés et habitant Saint-Jean-de-Védas, à Jean EUZET vieux ; aucun enfant n'est indiqué dans l'acte ; assistent au testament de nombreux habitants de Saint-Jean-de-Védas : Arnaud PRUNET, Jacques DONAT, Berthomier et Claude BOSC, Pierre GAUCH ... (notaire Jean TEIXIER, de Pignan)


3ème génération :

- Antoine (fs Jean et Marguerite ROUSSEL) ° en 1545 (d'après un acte de 1573 où il est dit avoir 28 ans) ; laboureur ; il est témoin dans un contrat de mariage, à Saint-Jean-de-Védas, le 15.11.1556 (notaire Jacques BARTHÉLÉMY, de Montpellier) ; x Catherine VERNEDE, le ? ; Cm le 27.12.1571 dans lequel son père, Jean, lui donne la moitié de ses biens (immeubles, actions, droits, ...) au titre d'une donation entre vifs, cependant que Catherine VERNEDE a, de son côté, une dot de 60 livres, plus trois robes nuptiales, un fustain, ... (notaire Pierre RUDAVEL, de Montpellier) ; à la suite de cet acte, il y a une donation de 80 livres faite par le frère de Catherine, Etienne VERNEDE, au titre de ses droits maternels, paternels et fraternels (Antoine signe les deux actes) ; le Cm ne fait aucune mention de l'église catholique ce qui veut dire qu'il était protestant (ce qui est confirmé par le baptême de leurs enfants au temple de Montpellier) ; le 19.04.1572, il reconnaît devoir 9 livres à Blaise CLERMOND, marchand de Montpellier, pour l'achat de 4 pans et demi de drap gris ; il s'engage à rembourser à la fête de la Saint Jean prochaine (le 24.06.1572) ; il oblige aussi bien sa personne que ses biens et se soumet aux rigueurs des cours ; à noter que le notaire a écrit Antoine EUZET fils de Jean : cette précision peut faire penser qu'il y avait un autre Antoine (notaire Jean RICHARD, de Montpellier) ; le 14.10.1572, il emprunte 25 livres à Bernadete de SARRET, abbesse du monastère Sainte Claire, hors les murs de Montpellier ; il oblige non seulement ses biens mais aussi sa personne et se soumet aux rigueurs des cours ; l'acte est passé dans la maison de Guillaume DONNAT (qui est baille du lieu), en présence de Jean SANCEY, prêtre et curé de Saint-Jean-de-Védas ; le remboursement est indiqué en marge de l'acte et il est effectué auprès de Jean de SARRET qui a procuration de Bernadete de SARRET ; l'acte est barré (notaire Jean RICHARD, de Montpellier) ; le 01.11.1572, il est un des témoins quand Barthélémy BOSC fait son testament, à Saint-Jean-de-Védas (notaire Jean RICHARD, de Montpellier) ; le 01.08.1573, il est chargé d'estimer une maison à Saint-Jean-de-Védas avec Guillaume CHRISTOL, les âges étant donnés pour les deux estimateurs (notaire Etienne ROUSSEL, de Montpellier) ; le 27.03.1582, il vend un champ à Aubert BILLIERE, laboureur à Saint-Jean-de-Védas (notaire Bermond de LAVAL, de Montpellier) ; le 21.09.1584, il reconnaît une dette de 20 écus sol et 60 sous à Guillaume de SARRET, la quittance en marge étant du 10.08.1585 ; il signe l'acte mais pas la quittance (notaire Nicolas TALARD, de Montpellier) ; le 19.08.1592, il est un des témoins du testament de Jacques PRUNET, dans la maison du testateur, à Saint-Jean-de-Védas (notaire Antoine HUGUES, de Villeneuve-les-Maguelone) ; le 29.06.1594, il est un des témoins du testament d'Alessette BONNET, dans la maison de Florette ACHARD, femme de Nicolas POMMAREDE, à Saint-Jean-de-Védas (notaire Antoine HUGUES, de Villeneuve-les-Maguelone) ; décédé avant 1598.



La signature d'Antoine EUZET, le 21.09.1584


- Catherine (fs Jean et Marguerite ROUSSEL) ; x Jean DONNAT ; vivante en 1572 (testament d'Antoine).

- Jean (fs Jean et Marguerite ROUSSEL) ° entre 1548 et 1572 ; vivant en 1572 (testament d'Antoine).


- Guillaume (fs Aubert et Peyronne MAZOYER) ° ? ; x Jeanne CAMBERNOUZE, le ? ; Cm 20.02.1608 (notaire Pierre SABATIER, de Montpellier) ; compromis, le 02.02.1608 qui agit pour lui-même et pour sa (demi-)soeur Jeanne FESQUET (ce qui signifie que Peyronne MAZOYER a dû faire un deuxième mariage, après le décès d'Aubert EUZET), pour la succession de leur aïeule, Marthe GUIZARD ? (probablement leur grand-mère du côté maternel, car seule la filiation avec leur mère, Peyrone MAZOYER, est indiquée) ; procès en la cour du gouverneur de Montpellier, accord avec un potier d'étain de Montpellier, défendeur, pour des pièces acquises par lui ; ils se désistent de leurs prétentions et reçoivent, en compensation, 110 livres (notaire Antoine COMTE, de Montpellier) ; installé à Clapiers ; il ne sait pas signer ; testament le 14.04.1617 ; il est catholique quand il fait son testament et il lègue trois livres "aux pauvres catholiques de Montpellier" ; sa femme, Jeanne CAMBERNOUZE est son héritière universelle ; aucun enfant n'est signalé (notaire Guillaume MONTET, de Montpellier). Clapiers

4ème génération :

- Jean (fs Antoine et Catherine VERNEDE) b 03.04.1578 au temple de Montpellier ; décédé avant 1603

- Philippe, écrit le plus souvent Phelip (fs Antoine et Catherine VERNEDE) ° ca 1579 (selon l'âge estimé au décès) ; laboureur mais aussi "trasseur de pierre" ; partage après le décès d'Antoine, avec Salomon et Bernadin, le 06.03.1606 (notaire Jean VIGNES, de Montpellier) ; accord avec ses deux frères, le 18.06.1608 (notaire Jean VIGNES, de Montpellier) ; le 08.02.1609, paiement de 29 livres à Pierre LEBON, pour la succession de Marie VERNEDE (voir l'article de son frère Salomon) ; le 02.04.1611, Bernardin déclare avoir reçu de ses frères, Salomon et Philippe, 17 cétiers de bled (voir l'article de Bernardin) ; le testament de son frère Salomon, en 1618, indique que les deux frères ont leurs biens en commun (notaire Guillaume ROSSELLY, de Montpellier) ; le 29.05.1611, avec son frère Salomon, il accorde un prêt de 50 livres à Arnaud ESPINASSON (de Saint-Jean-de-Védas) ; celui-ci s'engage à les rembourser "le jour de la saint Michel prochaine a peine de tous despans, domaiges et interests" et sous l'obligation de sa personne et de ses biens, qu'il soumet aux cours, présidial, petit scel ordinaire de Montpellier ; l'acte est fait en l'étude, en présence, notamment, du praticien Nicolas HEBRARD, de Montpellier ; les parties ne savent pas signer ; la quittance est en marge, à la date du 08.10.1613 (notaire Jean ROUSSEL, de Montpellier) ; Cm avec Louise DONNAT, le 09.06.1623 par lequel les parties procèdent "de leur bon gré et volonté pour estre dage competant et encore ladite DONADE en lassistance de Jacques DONAT son frère" ; le mariage doit se faire à l'église catholique ; elle s'est constituée en dot envers son futur époux qu'elle a fait "maistre et seigneur" et il reçoit d'elle 60 livres ; de son côté, Jacques DONNAT donne à sa soeur "une robe et jupe de cadis de la couleur quelle vouldra" payable le jour des noces et il promet divers objets ménagers (un chaudron, etc.) ; le même quitte Philippe pour les frais et dépens concernant la pousuite qu'il avait engagée contre lui (sans plus de détails) ; la future baille de son chef "un coffre bois noyer et trois linceuls", toutes choses reconnues par Philippe qu'il devra restituer si le cas devait arriver (c'est-à-dire le décès de l'épouse sans enfants), le paiement devant se faire le jour du mariage ; il est prévu un augment dotal de 60 livres en faveur de Louise et un augment dotal de 30 livres en faveur de Philippe ; l'acte est passé en l'étude du notaire, en présence de Guillaume ROSSELLY (notaire), Guillaume GOURDON et Pierre JOSSERAND, de Montpellier ; dans cet acte, le patronyme est écrit HEUZET et il appose sa marque de trois rond en ligne (notaire Antoine FAGES, de Montpellier) ; x1 Louise DONNAT, le ? (probablement en juin 1623, après le Cm) ; le 20.05.1624, a lieu le partage de biens indivis entre Philippe et Françoise BONNIER, sa belle-soeur, veuve de Salomon EUZET (notaire Etienne BASCOU, de Pignan - à compléter) ; le 21.09.1624, Antoine DONNAT reconnaît lui devoir 28 livres, suite au prêt qu'il lui a fait, qu'il promet de rembourser et, pour plus d'assurance, il lui "baille un champ lui appartenant, à Saint-Jean-de-Védas, au lieu appelé "la Combe" dont Antoine DONNAT sera tenu de payer la taille (notaire Antoine FAGES, de Montpellier) ; le 25.09.1625, avec Pierre PIGOULLIÉ, André BONNET et Jean BERTRAND, il fait une déclaration à l'encontre de Jacques de SARRET, le seigneur de Saint-Jean-de-Védas ; est évoqué le pacte fait le même jour (acte à trouver et étudier), tendant à vendre tout ce qu'ils ont dans son château ; ils lui notifient qu'ils ont, effectivement et entièrement, vendu tout ce qu'ils ont dans son château et ils élèvent une protestation pour le cas où il en aurait fait sortir (une partie), sous peine de tous dépens, dommages et intérêts ; le seigneur répond qu'il demande seulement que la vente soit faite dans son château ; l'acte est fait en présence d'Antoine DONNAT ; Philippe appose sa marque des trois ronds (notaire Jacques BARRAL, de Lavérune) ; il vend avec son neveu Salomon (qui signe Sallamon AUZET) et Pierre PIGOULIÉ, le 09.11.1626, 87 charrettes de pierres à Jean de RICARD (conseiller du roi, en la chambre des comptes de Montpellier), qu'ils doivent livrer dans sa maison de Montpellier, au prix de 195 livres, 15 sols qui sont payés devant le notaire qui a enregistré l'acte ; il appose sa marque (trois ronds) ; en marge, l'acheteur indique qu'il a été satisfait des livraisons, le 29.01.1628 ; seul Pierre PIGOULIÉ signe (notaire Guillaume PELERIN, de Montpellier) ;

le 06.01.1628, Jacques DONNAT (de Saint-Jean-de-Védas) reconnaît que Philippe EUZET, son beau-frère, vient de lui prêter 21 livres ; il s'engage à le rembourser dans un an à compter de ce jour ; l'acte est passé dans la maison de Philippe, en présence de François VIALLA (de Lavérune) et de Claude OLLIVIER (de Saint-Jean-de-Védas) qui apposent leurs marques ; seul DONNAT signe (notaire Jacques BARRAL, de Lavérune) ; il fait un testament, le 24.01.1629 : ses deux filles, Catherine et Marguerite (la mère, Louise DONNAT, étant décédée) sont héritières universelles ; il désigne son neveu, Salomon EUZET, comme tuteur et administrateur des personnes et biens de ses filles ; Salomon serait héritier substitué si ses filles mouraient sans enfants ; de même, pour les biens ayant appartenu à Louise DONNAT, il substitue Jacques, Antoine et André DONNAT, "ses beaux-frères" ; il lègue aussi à Marguerite DONNAT, veuve d'André DOUMERGUE, "tante de sa défunte femme", pour les bons services reçus ; l'acte donne une liste de biens lui appartenant mais qui ne sont pas à son domicile ; il demande que soit fait l'inventaire de ses biens par le juge ou sinon par le notaire (notaire Jacques BARRAL, de Lavérune) ; le 25.01.1629, il reçoit 18 livres de Michel et Jean BERTRAND et leur délivre une quittance ; les BERTRAND étaient débiteurs suite à un contrat conclu auprès de feu le notaire ROUSSEL, de Montpellier (à une date qui n'est pas indiquée) ; le notaire est chargé de canceller l'acte d'origine ; l'acte est passé dans la maison de Philippe, en présence de Salomon EUZET et de Jacques DONNAT, qui signent (notaire Jacques BARRAL, de Lavérune) ; le 21.05.1629, Jean VIGOUROUX fermier du droit de l'équivalent de Saint-Jean-de-Védas (voir la définition et l'explication de ce droit dans
Viols-le-Fort -2) lui arrente ce droit pour la période du 05.11.1628 au 05.11.1629 ou, plus exactement, lui fait payer un super arrentement pour cette période ; à la même date, le 21.05.1629, toujours en l'étude du notaire, Philippe sous-arrente ce droit à Jacques SEINA (ou SERNA), de Baillargues, du 21.05.1629 au 05.11.1629, pour le prix de 17 livres 6 sous ; ce montant lui sera payé en deux fois : 8 livres 6 sous entre ce jour et la fin du mois d'août et le reste à la fin du terme ; pour l'observation de ce second acte, les parties obligent et hypothèquent leurs biens présents et futurs et les soumettent aux rigueurs des lois ; les deux actes sont faits à Lavérune, chez le notaire, en présence d'Arnaud MAZET et d'Hector SERANE ; au bas du second acte, Philippe fait sa marque de trois ronds (notaire Jacques BARRAL, de Lavérune) ; toujours à la même date et chez le même notaire, dans un acte d'engagement du 21.05.1629, André DONNAT (de Saint-Jean-de-Védas) lui baille un champ au tènement de Roudère contenant trois ceterrées pour 4 ans commençant ce jour, au prix de 20 livres ; Philippe devra payer ces 20 livres à Jean VIGOUROUX "hoste de la poste dudit Saint Jean" ; en effet, DONNAT lui doit cette somme car, pendant 5 mois, il a été malade dans le logis de VIGOUROUX et celui-ci l'a nourri, entretenu et lui a fourni les choses nécessaires ; l'acte précise encore que, pendant ces 4 ans, Philippe devra payer pour cette terre baillée la taille, les usages et autres charges et qu'ensuite, DONNAT lui remboursera les 20 livres ; les parties obligent et hypothèquent leurs biens et les soumettent aux rigueurs des cours de Montpellier (sénéchal, gouverneur, présidial, petit scel royal) ; Arnaud MAZET et H. SERANE sont présents ; Philippe appose sa marque (trois ronds) ; en marge de l'acte, à la date du 22.05.1646, Antoine DONNAT (pour André DONNAT, son frère) rembourse les 20 livres à Philippe EUZET ; là aussi, ce dernier appose sa marque (on y voit également deux signatures DONNAT et celle d'Etienne SALGUES) ; c'est toujours Jacques BARRAL qui note ce remboursement et déclare que le contrat d'engagement est barré et cancellé ; toujours à la même date du 21.05.1629, Jean VIGOUROUX "hoste de la poste du lieu de Saint Jean de Vedas" confesse avoir reçu d'André DONNAT, par les mains de Philippe EUZET, les 20 livres qui lui sont dues suite aux 5 mois pendant lesquels, André DONNAT, malade, est resté à son logis et donc pour ses dépenses "de bouche", conformément au contrat d'engagement ; André DONNAT est indiqué comme étant le beau-frère de Philippe EUZET ; une quittance est délivrée ; l'acte est fait en l'étude, en présence d'Arnaud MAZET ; Philippe appose sa marque de trois ronds (notaire Jacques BARRAL, de Lavérune) ; encore à la même date du 21.05.1629, André DONNAT arrente à Philippe EUZET, présent et acceptant, "tous et chacuns les biens qu'il a et possède audit Saint Jean consistant en maison, champs, vignes, olivettes et prés pour le temps et terme de quatre années" ; le bail commence le jour même, pour le prix de 20 sous chaque année ; en marge le contrat est cancellé, le 22.05.1646 (notaire Jacques BARRAL, de Lavérune).

le 20.04.1630, il prête 48 livres 3 sols à Antoine PUECH (de Lavérune) ; en marge de l'acte, le notaire écrit que PUECH le rembourse, le 25.06.1640, ce qui permet de canceller l'obligation (notaire Jacques BARRAL, de Lavérune) ; Cm avec Catherine DONNAT, le 21.05.1630 : la fiancée constitue ses biens (selon la formule classique : biens, noms, droits, actions, meubles, immeubles, présents et à venir) comme biens dotaux ; il y a aussi la clause de droit et augment dotal (en cas de décès de l'un d'eux) : il prévoit 200 livres et elle 100 livres (dans tous les contrats, la somme de la mariée au marié est inférieure de moitié) ; fait et récité dans la maison de Philippe, en présence du curé du lieu (notaire Jacques BARRAL, de Lavérune) ; le 17.12.1630, il achète un bloc de pierre (un "peyrau"), extrait ("descombrat") de la carrière des peyrières ; le bloc joint la partie appartenant à Pierre PIGOULLIER ; le prix est de 30 livres que Philippe paye immédiatement ; une quittance est délivrée ; il est précisé que Jacques DONNAT se réserve "le tour d'icelluy qui n'est point descombrat" ; il est aussi indiqué que cette opération est faite "sans préjudice toutefois audit EUZET des sommes qui lui sont dues par ledit DONNAT par deux diverses obligations reçues par mondit notaire les an et jour y contenues" ; les parties obligent et hypothèquent leurs biens, présents et à venir et les soumettent aux rigueurs des cours, présidial, petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait en l'étude, en présence, notamment, d'Antoine ROUSSEL, de Saint-Jean-de-Védas ; il appose sa marque des trois ronds (notaire Jacques BARRAL, de Lavérune) ; x2 Catherine DONNAT, le 14.01.1631, à Saint-Jean-de-Védas ; le 01.02.1632, il est présent et consentant lors du contrat de mariage d'Antoine DONNAT (son beau-frère, également trasseur) et d'Alix DELPRAT ; sont également présents les frères du futur marié, Jacques et André DONNAT et est aussi citée, Marguerite DONNAT, tante du futur marié ; dans cet acte, Philippe n'appose pas sa marque (notaire Etienne MARTIN, de Montpellier et Fabrègues) ; le 06.01.1634, une transaction est passée entre Philippe et Marguerite MAZELLE (veuve d'Aubert DONNAT) pour la liquidation de la tutelle d'Aubert DONNAT fils ; elle fait assigner Philippe qui est le tuteur ; il est convenu qu'Aubert DONNAT fils continuera d'être chauffé et entretenu par elle ; de son côté, Philippe lui remet tous les biens de son fils, afin qu'elle en jouisse définitivement jusqu'à ce que sondit fils soit d'âge compétant pour pouvoir régir et gouverner ses biens ; à la charge pour elle de payer les tailles et autres impôts et de cultiver les biens en bon ménager et père de famille ; en plus, Philippe devra tenu de donner compte et rendre les fruits qu'il a pris pour l'entretien de son fils à Marguerite MAZELLE ; l'acte est fait dans la maison de Marguerite MAZELLE, à Saint-Jean-de-Védas, en présence d'Antoine DONNAT, de Pierre PIGOULLIÉ et de Jean ARNAVIELHE, qui signent ; il appose sa marque des trois ronds (notaire Jacques BARRAL, de Lavérune) ; à la même date, le 06.01.1634, Marguerite MAZELLE, veuve d'Aubert DONNAT, lui baille "a demy fruits" les biens dont elle jouit et qui appartiennent à son fils, appelé aussi Aubert DONNAT ; ces biens consistent en terres, vignes, champs et olivettes ; le bail est fait pour 5 ans, de date à date, à partir de ce jour ; l'acte reprend en détail les conditions de l'exploitation (les semences, le vin, l'huile, le bétail ...) ; Philippe devra entretenir ces biens "en bon menager et pere de familhe" ; les parties obligent leurs biens, présents et futurs, ils les soumettent aux rigueurs des cours, présidial, petit scel royal de Montpellier ; l'acte est fait dans la maison de Marguerite MAZELLE, en présence de Jean ARNAVIELHE, d'Antoine DONNAT et de Pierre PIGOULLIÉ, qui signent ; elle ne sait pas signer ; il appose sa marque des trois ronds (notaire Jacques BARRAL, de Lavérune) ; le 06.01.1634, sa belle-mère, Catherine DOMERGUE (veuve d'Antoine DONNAT) fait une déclaration en sa faveur ; elle rappelle que, depuis longtemps, elle est atteinte d'une grande maladie et qu'elle est nourrie et entretenue par Philippe ; pour le récompenser, elle entend que sur ses biens, il puisse en retirer annuellement les fruits qui en proviendront, à la seule condition qu'il continue à l'entretenir et qu'il paye les tailles et autres charges pour ses biens, ce que Philippe promet de faire ; pour l'observation de ces engagements, les parties obligent et hypothèquent leurs biens soumis aux rigueurs des cours, petit scel royal de Montpellier ; l'acte est passé dans la maison de Catherine DOMERGUE, en présence de Pierre PIGOULLIER et de Jean EUZET ; elle ne sait pas signer, Jean EUZET signe, Philippe EUZET appose sa marque des trois ronds (notaire Jacques BARRAL, de Lavérune) ; le 03.09.1635, il emprunte 100 livres au conseiller du roi Jean de RICARD, acte passé dans la maison de de RICARD, à Montpellier et il appose sa marque avec les trois ronds en ligne (notaire Guillaume PELERIN, de Montpellier) ; le 14.04.1637, l'évêque lui octroie la concession des peirières pour " trasser et tirer de pierre", solidairement avec Jean EUZET, Sauvaire BOSC, Pierre PIGOULIER, Aubert BLANC, Antoine ROUSSEL, François VIDAL, François MERIC et Pierre BOSC, tous "trasseurs" de pierre de Saint-Jean-de-Védas ; le prix est de 90 livres chaque année pour une durée de 4 ans commençant le lendemain, 15.04.1637 ; la concession est, en fait, accordée par Jacques VALAT, gouverneur de Montferrand, au nom du seigneur évêque, Pierre de FENOUILLET, qui reçoit 40 livres 10 sols, au titre du premier paiement de la première année ; les paiements devront se faire par moitié chaque année, le premier versement, chaque 15 avril, et le second à la fête Saint Michel (29 septembre) ; en outre, les concessionnaires devront fournir toute la pierre de taille qui sera nécessaire audit seigneur et au sieur VALAT pour leurs bâtiments, à raison de 15 sols la charrettée ; il signe l'acte (notaire Antoine FAGES, de Montpellier) ; il marie sa fille Catherine le 13.09.1643 (notaire Etienne BASCOU, de Pignan) ; il ne sait pas signer mais il utilise une marque faite de trois ronds successifs sur une même ligne, comme on le voit dans la photo ci-dessous (dernière page du contrat de mariage de sa fille Catherine) ;



La marque de Philippe EUZET et la signature de Jean EUZET dit Salomon, en 1643
(trois ronds pour Philippe, avant celles des COLLONDRE et la signature J AUZET,
après celles des COLLONDRE, pour Jean dit Salomon)

le 10.11.1643, il constitue procureur pour aller devant la cour de "Monsieur le Sénéchal et Gouverneur de Montpellier", tant en son nom que de celui de Françoise BONNIER(E), sa belle-soeur, pour répondre à l'assignation en ladite cour à la requête de Salamon EUZET de Saint-Jean-de-Védas ; le sujet est le maintien sur la moitié des biens de Catherine VERNEDE, alors qu'elle a fait donation de cette moitié de bien à feu Bernardin EUZET, son fils, "en faveur de son mariage avec Berthomine ROQUES, contrat reçu par maître Pierre ROUSSEL, notaire de Montpellier, le 1er janvier 1598" ; acte fait en présence de Jean ESTIVAL et Pierre CABRIER, praticiens de Montpellier ; Philippe ne sait pas signer et a fait sa marque, trois ronds plus ou moins réguliers successifs sur une même ligne (notaire Pierre MARSAL, de Montpellier) ; le 18.12.1649, l'évêque comte de Montpellier, Pierre de FENOUILLET, octroie à Philippe et Salomon EUZET, ainsi qu'à François MERIC, habitants de Saint-Jean-de-Védas, le droit de "faire trasser et faire tirer de pierre" de la carrière qui lui appartient dans les lieux et que l'on appelle "les peirieres" ; ils ont pour obligation de faire ratifier leurs associés, François VIDAL, Philippe VIDAL, Pierre BOSC, Antoine ROUSSEL, tous habitants de Saint-Jean-de-Védas ; la durée de la concession est de quatre ans pour le prix de 160 livres chaque année, à payer la moitié au début de l'année et l'autre six mois plus tard ; en plus, les traceurs sont tenus de fournir au seigneur évêque et à Jacques de VALAT, seigneur de Saint Roman et gouverneur de Montferrand, toute la pierre de taille quil leur sera nécessaire, à raison de 15 sols la charrette ; il est indiqué qu'il ne sait pas signer mais on voit sa marque faite de trois ronds successifs et on a indiqué "DEUSET" à côté de sa marque (notaire Antoine FAGES, de Montpellier) ; + 17.10.1669, à Saint-Jean-de-Védas, âgé de "quatre vingt dix ans ou environ" ; (+) 18.10.1669, à Saint-Jean-de-Védas, en présence de Jean EUZET, viguier (qui signe J. AUZET viguier), André COULONDRE, Jean BESTION et Antoine ESTEVE.

- Salomon, écrit le plus souvent Sallamon (fs Antoine et Catherine VERNEDE) b 19.10.1580 au temple de Montpellier ; partage après le décès d'Antoine, avec Bernadin et Philippe, le 06.03.1606 (notaire Jean VIGNES, de Montpellier) ; accord avec ses deux frères, le 18.06.1608 (notaire Jean VIGNES, de Montpellier) ; le 08.02.1609, avec ses frères Philippe et Bernardin, il paye 29 livres à Pierre LEBON (de Mauguio) ; ces 29 livres représentent le paiement final, sur 115 livres, somme due en tant qu'héritiers de Marie VERNEDE, veuve de Pierre JEAN du mas de Lancire (pour moitié - 115 livres étant pour Jean JEAN, neveu de Pierre JEAN) ; dans la somme de 29 livres sont inclues 12 livres pour les frais ; l'accord a été fait entre les parties dans un acte du 02.09.1606 passé devant le notaire LEQUES, de Montpellier (minutier perdu) ; une quittance est délivrée ; les parties obligent leurs biens et les soumettent aux cours ; parmi les présents, il y a le marchand Daniel CHABERT (notaire Jean ROUSSEL, de Montpellier) ; le 02.04.1611, Bernardin déclare avoir reçu de ses frères, Salomon et Philippe, 17 cétiers de bled (voir l'article de Bernardin) ; le 29.05.1611, avec son frère Philippe, il accorde un prêt de 50 livres à Arnaud ESPINASSON (de Saint-Jean-de-Védas) ; celui-ci s'engage à les rembourser "le jour de la saint Michel prochaine a peine de tous despans, domaiges et interests" et sous l'obligation de sa personne et de ses biens, qu'il soumet aux cours, présidial, petit scel ordinaire de Montpellier ; l'acte est fait en l'étude, en présence, notamment, du praticien Nicolas HEBRARD, de Montpellier ; les parties ne savent pas signer ; la quittance est en marge, à la date du 08.10.1613 (notaire Jean ROUSSEL, de Montpellier) ; Cm avec Françoise BONNIER, le 24.08.1613 (notaire Jean ROUSSEL, de Montpellier) : la dot est de 300 livres, un fustaing, une robe nuptiale, un coffre en bois de noyer fermant à clef ; un des deux frères de la mariée s'engage à payer la dot, référence étant faite au dernier testament du père devant le notaire COUDERT de Pignan ; un des deux frères, Pierre BONNIER s'engage aussi à payer une robe cadis à la mariée le jour des noces ; parmi les témoins, il y a Guillaume COULONDRE (qui signe COLONDRES) ; dans le texte Salomon est toujours écrit Salamon et il est précisé qu'il est majeur de trente ans ; l'absence de formules religieuses confirme qu'il s'agit bien d'un mariage protestant ; Salomon paye 100 livres à Françoise et celle ci paye 50 livres à Salomon, selon la clause habituelle de "crois et augment", au premier décès ; il ne signe pas ; cet acte est suivi par un autre du 07.09.1613 qui est une donation de Catherine VERNEDE, veuve d'Antoine EUZET, à son fils Salomon (toujours écrit Salamon), à la suite de son pacte de mariage : sur ses biens (droits et actions) qui représentent un quart, elle constitue la moitié en sa faveur, sachant que l'autre moitié est pour son fils aîné, Bernardin EUZET ; le 24.03.1618, il est malade quand il fait son testament indiquant qu'il est "bon chrestien et catholique", alors qu'il a été baptisé réformé (il lègue 1 livre 5 sols pour le luminaire) et que ses biens sont en commun avec son frère Philippe ; il veut que sa mère soit nourrie et entretenue dans sa maison (aussi bien sur sa part que sur celle de son frère Philippe) ; il prévoit 5 livres pour sa femme si elle se remariait (soit 105 livres avec les 100 données lors du Cm) et celle-ci sera maîtresse des biens et personnes de ses enfants sans avoir à en rendre compte ; il lègue 300 livres à leur fille Catherine et Françoise BONNIER lui lègue 150 livres ; il fait la liste de tous ses débiteurs (voir dans les références de la "suite 1") ; il lègue 40 livres à son filleul, Salamon EUZET (somme qui lui sera donnée par Marguerite VERNEDE, sa marraine) ; il nomme son héritier universel, son fils Philippe mais s'il devait décéder sans enfants, sa soeur Catherine lui serait substituée et si elle-mème devait décéder sans enfants, ses biens iraient à son frère Philippe EUZET ; il ne sait pas signer mais il appose sa marque (seul acte où elle existe) ; l'acte est passé dans sa maison en présence, notamment, du seigneur de Saint-Jean-de-Védas, Jacques de SARRET (notaire Guillaume ROSSELLY, de Montpellier) ; le 10.11.1618, en tant que "tressayre" (traceur, carrier), il reçoit 114 livres de Béraud DESOUVERTURES, tailleur d'habits de Montpellier, "pour avoir fait casser et charier (des pierres) de la perrieyre dudit Saint Jean de Vedas dans cette ville de Montpellier et au devant de (sa) maison d'habitation, en vue de la faire réparer (notaire Antoine COMTE, de Montpellier) ; + 09.06.1620 (selon le partage des biens indivis entre sa veuve, Françoise BONNIER, et son frère Philippe, le 20.05.1624).



La marque de Salomon EUZET, le 24.03.1618
(trois carrés dans un rond, au bas de son testament
et, à côté, la signature de Jacques de SARRET)


- Bernardin (fs Antoine et Catherine VERNEDE) ° ? ; x Berthomine ROCQUES (ou Barthélémie ROCHE) ; Cm, le 01.01.1598 : elle constitue en dot ses biens, droits, noms, actions, meubles, immeubles présents et à venir que Bernardin reconnaît. Au titre de la clause croix et augment dotal en cas de décès, il lui donne 50 livres tournois, plus les robes, bagues, joyaux qu'il lui fera et donnera pendant le mariage et il lui promet deux robes nuptiales à payer le jour des épousailles ; de son côté, elle lui donne 10 écus à 60 sols en cas de décès. Marie VERNEDE, épouse de JEAN du mas de Lancire, lui donne une ceinture en argent, de valeur 21 livres tournois, pour le jour de la noce. En note, il est ajouté un grand coffre en noyer (notaire Pierre ROUSSEL, de Montpellier) ; le 31.08.1598, il vend à Vidal SAUVAN, Gaspard et Mathieu POMMIER (frères), maçons de Montpellier, 18 charretées de pierre de Saint-Jean-de-Védas ; le prix est de 40 sols la charretée, soit 12 écus sol à 60 sols par écu : les trois maçons payent immédiatement et Bernardin promet de délivrer la pierre : c'est ce que l'on voit en marge de l'acte, à la date du 24.10.1598 où les acheteurs déclarent qu'ils ont, effectivement, reçu les 18 charretées ; les témoins sont Raimond BASTIDE et Antoine CORTESSON, de Montpellier, qui signent ; les parties ne savent pas signer (notaire Pierre GALLET, de Montpellier) ; partage après le décès d'Antoine, avec Salomon et Philippe, le 06.03.1606 ; accord avec ses deux frères, le 18.06.1608 (notaire Jean ROUSSEL, de Montpellier) ; le 08.02.1609, paiement de 29 livres à Pierre LEBON, pour la succession de Marie VERNEDE (voir l'article de son frère Salomon) ; le 17.08.1610, Bernardin EUZET, Jean GAUCH vieux et Philippe VIDAL reconnaissent devoir, solidairement, 300 livres à Tiffene de la JONQUIÈRE, veuve de Pierre CAMAL (son prénom est écrit de diverses façons : Thiffaine, Tiffenne ...), suite à un prêt qu'elle vient de leur accorder ; ils promettent de rembourser dans un an sous peine de sanctions ; les parts respectives sont de 140 livres pour GAUCH, 60 livres pour VIDAL et 100 livres pour EUZET (lequel est indiqué comme laboureur) ; ils obligent et hypothèquent leurs biens et les soumettent aux rigueurs des cours du sénéchal, siège présidial et petit scel royal de Montpellier ; les trois emprunteurs apposent leurs marques ; l'acte est fait en présence de Guillaume ANDRIEU et de Pierre VIALA, de Montpellier, qui signent ; un acte de déclaration (donnant le détail des trois dettes respectives) suit l'acte principal, en présence de Simon DOMEZON, de Montpellier, à la place de VIALA (notaire Samuel VIDAL, de Montpellier) ; le 02.04.1611, il déclare avoir reçu de ses frères, Salomon et Philippe, présents et acceptant (en fait, Salomon agit tant pour lui que pour Philippe qui est absent), "17 cétiers bled scavoir 13 thozelle et 4 mescle" ; la semence vient de la terre que Bernardin "tient a demy fruits" de ses frères (par contrat d'arrentement) ; il oblige ses biens "et par expres les grains qui proviendront desdites terres" ; soumission est faite aux cours, présidial, petit scel royal ; l'acte est fait en l'étude en présence de Nicolas HEBRARD et de Pierre LEBON, qui signent (notaire Jean ROUSSEL, de Montpellier) ; cet acte montre que la gestion des terres est faite en commun entre les trois frères ; obligation de Catherine VERNEDE et Bernardin EUZET, son fils, du 18.01.1613 (notaire Pierre ROUSSEL, de Montpellier) ; laboureur ; + avant le 06.02.1630 (date du testament de sa veuve, alors remariée avec Pierre COSTECAUDE (notaire Etienne MARTIN, de Fabrègues) ; il est illettré, ne sait pas signer mais il utilise une marque circulaire (proche d'un B), comme on le voit, par exemple, dans une reconnaissance de dette du 17.08.1610 :



La marque de Bernardin EUZET, le 17.08.1610
(à côté de celle de Jean GAUCH vieux et de Phelip VIDAL)

- Claude (fs Jean ?) ° ? ; présent au testament de Catherine DONNAT (10.06.1624)

5ème génération :

- Jean dit Salomon [fs Bernardin et (Berthomine ROCQUES ?)] b, le ? : son parrain de baptême est son oncle Salomon, selon le testament de celui-ci ; vivant dès 1603 (selon le testament de Catherine VERNEDE) ; il est le filleul de son oncle Salomon EUZET et à ce titre, celui-ci lui lègue 40 livres dans son testament du 24.03.1618 (le règlement devant être effectué par sa marraine de baptême : Marguerite VERNEDE - notaire Guillaume ROSSELLY, de Montpellier) ; il vend avec son oncle Philippe et Pierre PIGOULIÉ, le 09.11.1626, 87 charrettes de pierres à Jean de RICARD (conseiller du roi, en la chambre des comptes de Montpellier), qu'ils doivent livrer dans sa maison de Montpellier, au prix de 195 livres, 15 sols qui sont payés devant le notaire qui a enregistré l'acte ; il signe Sallamon AUZET ; en marge, l'acheteur indique qu'il a été satisfait des livraisons, le 29.01.1628 ; seul Pierre PIGOULIÉ signe (notaire Guillaume PELERIN, de Montpellier) ; le 04.04.1628, les consuls Claude DOUMERGUE et Auber DONNAT reconnaissent devoir à Sallamon EUZET 44 livres pour le prêt qu'il leur a fait (et suite à la déclaration du conseil devant le notaire, le 19.03.1628) ; ils promettent de les lui rendre le jour et fête de saint Jean Baptiste prochaine (24.06.1628), sous l'obligation de leurs personnes et biens, ensemble leurs personnes et biens des débiteurs et communauté, qu'ils soumettent aux rigueurs des cours, présidial, petit scel de Montpellier ; l'acte est fait dans la maison de Philippe EUZET, en présence de Pierre PIGOULLIÉ et de Fulcrand ESPINASSON, qui signent (notaire Jacques BARRAL, de Lavérune) ; x Françoise COULONDRE, le 01.03.1631, à Saint-Jean-de-Védas (célébré en l'église Saint Guilhem, à Montpellier, témoins Jean GAUCH et FRAYSSINET, prêtre de Montpellier) ; le 29.06.1633, sur le rapport de Jean ARNAVIELHE (de Saint-Jean-de-Védas) et de Vidal NAEULLAT (maçon à Fabrègues - nom à vérifier), prudhommes nommés par Jean EUZET dit Sallamon et par d'autres habitants, il est décidé de vérifier "les couverts" des maisons "joignant les heres" (aires), à Saint-Jean-de-Védas, afin d'estimer les dommages faits aux toits "par ceux qui jouent au ballon, lequel a gasté lesdits couverts" ; après s'être transportés sur les lieux, il a été constaté qu'une grande quantité de tuiles ont été coupées et brisées par le ballon ; pour Jean, le montant des réparations s'élève à une livres 15 sous ; l'acte est fait en présence de Jean MADIERE et du seigneur de Fabrègues, qui signent avec ARNAVIELHE (notaire Jacques BARRAL, de Lavérune) ; le 28.10.1633, il accorde un prêt de 60 livres à Antoine ICARD (de Saint-Jean-de-Védas) ; celui-ci s'engage à rembourser pour la fête de la Madeleine prochaine, "a peine de tous despans domaiges et interests" ; il oblige et hypothèque sa personne et ses biens, présents et à venir, il les soumet aux rigueurs des cours, présidial, petit scel royal de Montpellier ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Guillaume GUIZARD (de Saint-Jean-de-Védas) et de François ESTEVE (de Montarnaud) ; il signe (notaire Jacques BARRAL, de Lavérune) ; le 26.09.1635, Jacques, Antoine et André DONNAT, frères et solidaires entre eux, lui vendent un pré à Saint-Jean-de-Védas, "tenement appelé aux predz" qui leur appartient du chef de leur mère, feue Françoise DONNADE ; le pré contient "suivant le compoix", deux cartons trois destres du second degré, confrontant de vent droit la rivière la Mosson ; le prix est de 72 livres que Jean paye immédiatement ; l'acte est fait et récité dans la "botique" du notaire, à Montpellier, en présence d'Antoine BEDOS (du Cres) et de Mathieu BARBUT (praticien) ; tous signent, sauf André DONNAT qui fait sa marque (notaire Pierre MARSAL, de Montpellier) ; le 14.04.1637, l'évêque lui octroie la concession des peirières pour " trasser et tirer de pierre", solidairement avec Philippe EUZET, Sauvaire BOSC, Pierre PIGOULIER, Aubert BLANC, Antoine ROUSSEL, François VIDAL, François MERIC et Pierre BOSC, tous "trasseurs" de pierre de Saint-Jean-de-Védas ; le prix est de 90 livres chaque année pour une durée de 4 ans commençant le lendemain, 15.04.1637 ; la concession est, en fait, accordée par Jacques VALAT, gouverneur de Montferrand, au nom du seigneur évêque, Pierre de FENOUILLET, qui reçoit 40 livres 10 sols, au titre du premier paiement de la première année ; les paiements devront se faire par moitié chaque année, le premier versement, chaque 15 avril, et le second à la fête Saint Michel (29 septembre) ; en outre, les concessionnaires devront fournir toute la pierre de taille qui sera nécessaire audit seigneur et au sieur VALAT pour leurs bâtiments, à raison de 15 sols la charrettée ; il signe l'acte (notaire Antoine FAGES, de Montpellier) ; le 12.07.1642, il prête 150 livres à la veuve de Jean GAUCH (Marguerite CABRIERE ?) et à son fils, Pierre GAUCH, solidairement ; les emprunteurs s'engagent à rembourser le 12 mai suivant (en réalité, le remboursement n'aura lieu que le 05.08.1666, ce qui est indiqué en marge de l'acte) ; l'acte a lieu à Saint-Jean-de-Védas, dans la maison de la veuve GAUCH qui oblige et hypothèque ses biens présents et à venir et se soumet aux rigueurs des lois, petit scel royal de Montpellier ; Pierre GAUCH et Jean EUZET (écrit AUZET) signent mais elle ne sait pas signer (notaire Jacques BARRAL, de Lavérune) ; en 1643, il assigne son oncle Philippe EUZET et sa tante, Françoise BONNIER (veuve de Salomon EUZET) devant la cour de Montpellier pour la moitié des biens ayant appartenu à son ayeule, Catherine VERNEDE (comme on le voit dans l'acte de procuration du 10.11.1643, notaire Pierre MARSAL, de Montpellier) ;

le 18.12.1649, l'évêque comte de Montpellier, Pierre de FENOUILLET, octroie à Philippe et Salomon EUZET, ainsi qu'à François MERIC, habitants de Saint-Jean-de-Védas, le droit de "faire trasser et faire tirer de pierre" de la carrière qui lui appartient dans les lieux et que l'on appelle "les peirieres" ; ils ont pour obligation de faire ratifier leurs associés, François VIDAL, Philippe VIDAL, Pierre BOSC, Antoine ROUSSEL, tous habitants de Saint-Jean-de-Védas ; la durée de la concession est de quatre ans pour le prix de 160 livres chaque année, à payer la moitié au début de l'année et l'autre six mois plus tard ; en plus, les traceurs sont tenus de fournir au seigneur évêque et à Jacques de VALAT, seigneur de Saint Roman et gouverneur de Montferrand, toute la pierre de taille quil leur sera nécessaire, à raison de 15 sols la charrette ; il signe J. AUZET, ce qui le distingue de Salomon, son oncle de la précédente génération, qui ne savait pas signer (notaire Antoine FAGES, de Montpellier) ; le 22.01.1656, accord entre Françoise COLLONDRES (femme de Barthélémy LAUSSEL) et Jean EUZET dit Salomon, sur l'héritage de Marie BONNIER(E) (mariée à Guillaume LAUSSEL, soeur de Françoise BONNIERE mariée à Salomon EUZET) ; dans cet accord, il est rappelé qu'André EUZET, fils de Jean dit Salomon est héritier substitué aux biens de Françoise BONNIERE : Jean promet de payer 130 livres ; quittances, en marge : le 22.08.1658 et 03.10.1658 (notaire Pierre MARSAL, de Montpellier) ; le 02.02.1656, Antoine PUJOL (procureur en la cour des comptes, aides et finances de Montpellier) lui accorde un prêt de 200 livres "en louis d'or pistolles espagne escus blancs et monoye" ; cette somme est destinée à un légat de 400 livres à Antoine BONNIER (de Saussan) "à luy fait par feue Françoise BONNIERE sa tante", de laquelle André EUZET, son fils, est l'héritier substitué (notaire Pierre MARSAL, de Montpellier) ; le 07.10.1657, il vend à Pierre GAUCH (de Saint-Jean-de-Védas) 78 bêtes à laine, moutons ou brebis (notaire Léon BARRAL, de Lavérune) ; le 13.12.1659, même autorisation qu'en 1649 par l'évêque comte de Montpellier, François BOSQUET, à Jean EUZET et François MERIC mais pour une durée de trois ans et au prix annuel de 300 livres, alors que la clause sur la charrette de pierres reste à 15 sols ; l'acte est passé dans la maison consulaire en présence de Pierre VERDURON et de Claude CLEMENS (notaire MARIE, de Montpellier) ; le 19.07.1662, même permission est accordée par l'évêque comte, François BOSQUET, à Jean EUZET et François MERIC, avec les mêmes clauses, prix annuel de 300 livres et durée de trois ans (le prix de la charrette de pierres restant à 15 sols) ; l'acte est passé dans la maison consulaire, en présence de Pierre ANDRÉ et Claude CLEMENS qui signent avec Jean EUZET (François MERIC appose sa marque : FM) ; le notaire est Etienne MARIE, de Montpellier ; le 09.10.1664, il fait un premier testament qui montre qu'il est un fervent catholique (demande à Dieu d'être reçu en paradis, invocation pour l'intercession de la bienheureuse vierge Marie et des saints, demande que son corps soit enseveli dans l'église, legs de 10 livres à la confrérie du St Sacrement de l'église de Saint-Jean-de-Védas, legs de 10 livres à la confrérie de Notre Dame des Carmes Montcarmel de Montpellier, legs de 10 livres au religieux du couvent de la Merci de Montpellier), les legs payables après son décès ; il fait d'André EUZET son héritier général et universel et de Barthélémy EUZET son héritier particulier ; pour ce dernier, il le dote de la façon suivante, avec des terres à Saint-Jean-de-Védas : "une palliere cazal et jasse", plus "une piece terre vigne et ollivette" au terroir appelé "Peyre fioc", plus "un champ" qui confronte le chemin qui va de Montpellier à Fabrègues, plus "la moitié d'une terre au Brouas", plus "un petit jardin ou il y a un puids" qui confronte de marin le chemin le chemin de St Jean au Terral et le chemin du puits, plus "la moitié d'une vigne au tenement appelé la combe de Raynous" qui confronte de levant la carrière de Tourtourel à la Gaze ; il lui donne aussi 600 livres payables après son décès et quand il sera majeur de 25 ans, avec un intérêt annuel de 4 % à compter du jour de son décès ; il rappelle qu'il a payé les charges de l'héritage de Françoise BONNIERE pesant sur André EUZET, son héritier (quittances devant le notaire Pierre MARSAL, les 20.03.1655, 22.01.1656, 02.02.1656, 22.08.1656 et 03.10.1656) ; il rappelle que lors du Cm d'André EUZET, il lui a donné le tiers de ses biens qui s'ajoutent donc à la présente constitution ; l'acte est passé dans la maison du notaire, en présence d'Antoine PUJOL et Jean MARSAL (procureurs en la cour des comptes, aides et finances de Montpellier), de Dominique GARBISSON (bourgeois de Laurens en Minervois) de Jacques CROZES, Jean LABAUME, Guillaume GRANIER et d'Antoine BOUISSON (praticien de Montpellier) qui signent avec le testateur (notaire Pierre MARSAL, de Montpellier) ; il fait son 2ème testament le 07.01.1666 qui révoque le précédent, cette révocation étant aussi mise en marge du testament de 1664 (notaire Pierre MARSAL, de Montpellier - à compléter) ;



La signature de Jean EUZET dit Salomon (après celle de BESTIOU)
et la marque de Philippe EUZET (trois ronds, qui suivent), le 30.06.1647


le 02.12.1665, même permission est accordée par l'évêque comte, François BOSQUET, à Jean EUZET et François MERIC, avec exactement les mêmes clauses que trois ans avant ; l'acte est passé dans le palais épiscopal, en présence de Géraud PALAT et Michel ESTIVAL (praticiens de Montpellier), l'évêque étant représenté par son viguier général, Pierre VERDURON (notaire Etienne MARIE, de Montpellier) ; le 05.08.1666, Pierre GAUCH lui rembourse 150 livres, suite au prêt consenti le 12.07.1642 ; une quittance est délivrée ; l'acte est fait en l'étude du notaire Léon BARRAL, de Lavérune, mais ce remboursement qui entraîne la cancellation du contrat initial est porté en marge de celui-ci, fait par le notaire Jacques BARRAL, de Lavérune ; contrairement aux contrats précédents, le 30.05.1668, l'évêque comte de Montpellier avait octroyé à trois "trasseurs de pierre" de Lavérune (Daniel MARTIN, Pierre VIDAL et Pierre VIALA) la "faculté de trasser et faire trasser et tirer de pierres dans les peyrieres" (notaire Etienne MARIE, de Montpellier) mais, le 18.01.1670, ceux-ci transportèrent ce droit au bénéfice de Jean EUZET, associé avec François MEYRIC, Aubert PIGOULIER, Antoine COULONDRE, François BOSC et François VIDAL jeune, tous habitants et "maîtres trasseurs de pierre" de Saint-Jean-de-Védas ; ce transport de droit couvre alors le temps qui reste à courir du contrat précédent, soit 5 ans et 11 mois, pour un prix de 300 livres annuellement à payer, chaque année en 4 paiements égaux de 3 en 3 mois ; les nouveaux fermiers déclarent avoir reçu des anciens titulaires 127 livres 10 sols pour reste de l'entier payement de la première année (qui s'était terminée le 18.12.1669) et y compris le mois dont ils ont joui jusqu'au jour du nouveau contrat ; les anciens titulaires déclarent aussi avoir reçu de Jean EUZET et de ses associés solidaires 106 livres "en déduction et a bon compte de la somme de 125 livres a laquelle a été estimée la pierre" qui était déjà tracée et taillée et estimée par des experts amiablement nommés ; ils s'engagent à payer le solde, soit 19 livres, le mois suivant ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de G. ICARD (conseiller du roi au domaine de Nîmes) et de Claude CLEMENS (greffier des ordinaires) qui signent avec Pierre VERDURON (viguier général en la comté du seigneur évêque), Jean EUZET, etc. (notaire Etienne MARIE, de Montpellier) ; de 1667 à 1672, dans les actes du registre paroissial de Saint-Jean-de-Védas, il est indiqué comme viguier ; il est ainsi présent comme témoin dans de nombreux actes et il signe toujours J AUZET viguier ; + 24.08.1674 (selon l'acte de partage de ses biens entre ses deux fils, André et Barthélémy EUZET, qui a eu lieu le 28 septembre suivant)

- Marie [fa Bernardin et (Berthomine ROCQUES ?)] vivante en 1603 (selon le testament de Catherine VERNEDE)


- Catherine (fa Philippe et Louise DONNAT) ° ca 1618 (selon l'âge estimé à son décès) ; x Antoine COULONDRE (COLLONDRE) ; Cm 13.09.1643 ; elle ne sait pas signer ; le consentement se fait par Philippe, le père (qui ne sait pas signer mais qui fait sa marque de trois ronds) et par Catherine DONNADE (DONNAT) la "marâtre" de Catherine, deuxième épouse de Philippe ; donne aussi son consentement : Salomon EUZET qui est indiqué comme "beau-frère" de Catherine et qui signe J. AUZET ; il s'agit, en fait, de Jean dit Salomon, marié avec Françoise COULONDRE, soeur d'Antoine (notaire Etienne BASCOU, de Pignan ; elle fait un testament, le 26.02.1671 (notaire Léon BARRAL, de Lavérune) ; donation à ses enfants, le 30.07.1687 (veuve, elle donne tous ses biens à son fils André et donne 100 livres à chacun de ses autres enfants, Jeanne (veuve RICOME), Marguerite (femme de Guillaume COUPIAC), autre Jeanne, et Jean (notaire Louis Antoine DELANGLADE, de Pignan) ; (+) 14.02.1700 dans le cimetière de Saint-Jean-de-Védas, âgée d'environ 82 ans ; sont présents ses deux fils, André COULONDRE (qui signe) et Jean COULONDRE, ainsi que Barthélémy EUZET, "son neveu" ; l'acte indique qu'elle est veuve de Pierre COULONDRE (au lieu d'Antoine COULONDRE).

- Marguerite (fa Philippe et Louise DONNAT) ° ? ; x Jean BESTIOU, Cm 30.06.1647 ; du côté de Marguerite, on trouve en plus de son père, Antoine COULONDRE, "son beau-frère", Jean EUZET dit Salomon "son cousin germain", Marguerite DONNAT, sa tante, Jacques et André DONNAT, ses oncles maternels ; son père lui lègue 100 livres et un coffre en bois de noyer d'une valeur de 8 livres, le tout payable le jour des noces ; sa tante lui lègue 5 livres, payable après son décès ; au titre de croix et augment dotal, Jean BESTIOU lègue à Marguerite 100 livres, plus les robes, bagues, bijoux qu'il lui aura fait et donné pendant le mariage, cependant que Marguerite lui lègue 50 livres pour la même raison ; acte passé à Saint-Jean-de-Védas dans la maison de Philippe EUZET ; parmi les présents, il y a François DONNAT ; Philippe fait sa marque (trois ronds) ; Jean dit Salomon signe ; Marguerite ne signe pas ; il y a deux signatures DONNAT (notaire Jacques BARRAL, de Pignan/Lavérune) ; leur fille Marguerite meurt à 4 ans, le 19.11.1665.


- Catherine (fa Salomon et Françoise BONNIER) ° ? ; elle est légataire particulière de son père par son testament du 24.03.1618 : celui-ci lui lègue 300 livres qui lui seront payées quand elle se mariera, cependant qu'il est rappelé que sa mère lui a légué 150 livres (notaire Guillaume ROSSELLY, de Montpellier) ; elle n'est pas dans la liste des légataires testamentaires de Françoise BONNIER, le 28.07.1652 : elle est donc décédée avant.

- Philippe (fs Salomon et Françoise BONNIER) ° ? ; il est l'héritier universel de son père dans le testament de celui-ci, le 24.03.1618 (notaire Guillaume ROSSELLY, de Montpellier) ; il n'est pas dans la liste des légataires testamentaires de Françoise BONNIER, le 28.07.1652 : il est donc décédé avant.


6ème génération :

- Un garçon ? (fs Jean dit Salomon et Françoise COULONDRES ?) ° ca 1645-1646 : le registre du temple de Montpellier indique en marge : "enfant de l'EUZET" et, dans le texte : "Le troisième dudit mois (juin 1652) est décédé un enfant de Mr EUZET agé de six ans six mois." (GG 332)

- Jeanne (fa Jean dit Salomon et Françoise COULONDRES) ° ? ; vivante en 1651, elle n'est pas dans la liste des légataires testamentaires de Françoise BONNIER, le 28.07.1652.

- André (fs Jean dit Salomon et Françoise COULONDRES) ° ? ; Françoise BONNIER en fait son héritier universel et général dans son testament du 28.07.1652 (c'est donc probablement l'aîné des garçons) ; x Jeanne ESPINASSON en 1655 ; Cm notaire DOMERGUE de Saint-Jean-de-Védas, le ? (minutier perdu) mais on sait par les deux testaments de son père (en 1664 et 1666) que celui-ci lui a légué le tiers de ses biens ; le 04.02.1664, il est témoin au mariage d'Antoine BAR et de Catherine POUJOLLE ; il signe au Cm de Barthélémy, en 1676 ; en 1681, il fait ériger une croix en pierre, au bord de la route de Toulouse, en souvenir de l'église Saint-Etienne-de Béjargues, dans le terroir de Saint-Jean-de-Védas (article de Jos BERTHELÉ de 1911, dans le tome IV des Mémoires de la Société archéologique de Montpellier) ;



La croix érigée par André EUZET (en 1681)
relevée par Pierre EUZET, en 1824 - voir à son article
(photo J.C.E., le 03.06.2014)

le 26.12.1681, il est témoin au baptême de Marie COULONDRE (fille d'André et de Marguerite BLANQUE) ; le 24.05.1682, il est parrain de baptême d'André ESPINASSON (fils de François et de Catherine FESQUETTE) ; le 08.09.1682, il est témoin, avec Pierre COSTECAUDE, au baptême de Jean EUZET, fils de Barthélémy ; il fait une fondation, le 19.05.1687, aux religieux du couvent de "La Merci Rédemption des captifs" de Montpellier ; cette fondation d'un montant de 300 livres a pour but la rémission de ses péchés ainsi que ceux de sa femme, moyennant 12 messes basses à dire tous les 20 de chaque mois de l'année, à perpétuité (6 à son intention et 6 pour Jeanne ESPINASSON), à commencer du 20.05.1687 ; après leur décès, ce seront des messes dites de requiem pour le repos de leur âme ; le notaire reçoit les 300 livres en pistoles, écus blancs et monnaie et est chargé des paiements ultérieurs mais avec la possibilité de s'en décharger auprès d'une personne solvable (notaire Philippe BERTRAND, de Montpellier) ; il fait un additif à cette fondation, le 03.09.1691, en ajoutant 200 livres au montant précédent et à inscrire à la "table des obits" ; cette somme est versée directement aux pères responsables du couvent, en louis d'or, écus blancs et autre monnaie, à employer "en fonds le premier qu'il conviendra audit couvent", lequel fonds sera hypothéqué ; le texte de cet additif se trouve à la suite de la fondation initiale, cette délibération devant être insérée au registre des fondations (cependant dans la liste des fondations existantes entre 1662 et 1715, on ne voit indiquée que la fondation initiale de 300 livres ; cet additif est signé par André EUZET et par les responsables du couvent : le commandeur CAMPAIGNE, le dépositaire DUFLACQ et le syndic BALAT ; c'est dans ces deux actes qu'est indiqué le nom de son épouse (qui n'est pas présente lors de ces deux fondations) ; veuf, le 06.06.1706.



Une signature d'André EUZET
(testament de Pierre ROUVIERE, le 20.03.1654)

- Suzanne (fa Jean dit Salomon et Françoise COULONDRES) ° ? ; dans son testament du 28.07.1652, Françoise BONNIER lui lègue "un coffre bois noyer avec la moitié de ses habits et linges qui se trouvera en nature lors de son décès"

- Barthélémy (fs Jean dit Salomon et Françoise COULONDRES) ° ca 1649 (selon l'âge estimé au décès) ; dans son testament du 28.07.1652, Françoise BONNIER lui lègue 20 livres lorsqu'il aura atteint l'âge de 25 ans et, s'il venait à décéder en bas âge, pupillarité, sans faire de testament, le leg serait transmis à André EUZET, son frère, héritier universel et général de la testatrice (cet acte veut donc dire qu'il est encore en bas âge à cette date) ; le 19.03.1675, il prête 100 livres à Jean ROUX (de Saint-Jean-de-Védas) "en escus blancs et monnoye", lequel s'engage à le rembourser "en un an prochain venant" et il hypothèque ses biens pour la sûreté de l'opération ; l'acte est passé au château de Saint Jean, en présence de Jacques DULAC (marchand d'Uzès) et d'Etienne GAY "precepteur de la junesse" (notaire Léon BARRAL, de Lavérune) ; le 01.07.1675, Antoine ESTEVE, premier consul de Saint-Jean-de-Védas, rembourse Barthélémy d'une somme de 132 livres 16 sols 6 deniers en "une double pistolle escus blancs et monnoye", sur la somme de 215 livres prêtée à la communauté par feu Jean EUZET (père de Barthélémy) qui accorda ce prêt "pour subvenir a l'equipage et armemant de la milice" ; il délivre une quittance, "sans prejudice de ce qui lui restera estre deub" ; l'acte est passé à Saint Jean en présence de François BOSC, Pierre CAUSTECAUDE (oncle de Barthélémy) et de Jean BESTION (notaire Léon BARRAL, de Lavérune) ; le 30.11.1675, il paye 27 livres 16 sols "en escus blancs et monnoye", à Barthélémy MAURIER, maître maçon à Saint-Jean-de-Védas, pour les réparations faites à sa maison (qui avait appartenue à François REBOUL) ; il obtient quittance pour son payement ; l'acte est passé dans sa maison en présence d'Antoine ESTEVE (premier consul) et Pierre GAUCH qui signent (notaire Léon BARRAL, de Lavérune) ; le 01.12.1675, il prête 200 livres à Guillaume LAUSSEL (marchand de Montpellier), "en escus blancs et bonne monnoye", que celui-ci s'engage à rembourser en un an à compter de ce jour, avec intérêt et, pour la sûreté de l'opération il hypothèque ses biens (notaire Léon BARRAL, de Lavérune) ; x Anne VIGOUREL, le 27.07.1676, à Aniane (témoins Jacques COULET et Pierre MARIN, consul) ; Cm, le 05.07.1676 (notaire Guillaume DELGRES, de Fabrègues) ; dans cet acte, on voit que Mathieu et Guillaume COULLONDRE, de Pignan, sont ses cousins germains; est également présent pour lui : Jacques LAUSSEL, "docteur et avocat en la Cour et Parlement de Toulouse" ; il signe ; au Cm, le prénom du père noté par le notaire est seulement Jean : il est probable que le surnom protestant "Salomon" ait été omis volontairement ; le 12.04.1678, en tant que consul, il donne quittance à François BOSC et Antoinette ROUVAYROLE, veuve de Jean BOSC, pour une somme de 99 livres qu'il reçoit en louis d'argent et monnaie ; ce montant est la suite d'un compromis avec la communauté et d'un procès criminel devant le sénéchal (sentences des 06.11.1677 et 18.03.1878) avec, notamment une amende de 10 livres ; le prix payé correspond à un montant modéré ; l'acte est passé en l'étude du notaire où signent les parties, sauf la veuve BOSC qui ne sait pas signer (notaire Jean GUION, de Montpellier) ; le 18.04.1680, il prête 100 livres à Pierre BADEROUX, de Saint-Jean-de-Védas (notaire Jean GUION, de Montpellier) ;

le 15.05.1681, Jean de SARRET, seigneur de Saint-Jean-de-Védas, lui vend une maison dans les lieux "confrontant la rue et les hoirs de Salomon EUZET", pour un montant de 170 livres ; le paiement effectif n'est que de 60 livres car il avait déjà réglé 83 livres au seigneur suite à la rémission de son engagement tel qu'il apparaît dans un contrat antérieur du 23.05.1675 passé auprès du notaire Léon BARRAL de Lavérune ; de même, est défalquée la somme de 27 livres 17 sols pour les réparations faites à la maison par Barthélémy, suite au contrat de rémission et portées dans un contrat de colocation du 07.05.1681 passé chez le notaire Jean GUION, de Montpellier ; il paye aussi les droits de lods au seigneur, soit 8 livres (somme arrondie) ; l'acte est passé dans la maison su seigneur de SARRET, en présence de Jacques GUION et de Jacques PERDIGUIER, praticiens de Montpellier (notaire Jean GUION, de Montpellier) ; le 27.03.1683, il passe un engagement sous forme d'antichrèse avec Pierre BADAROU pour un champ et une vigne (notaire Jacques DURRANC, de Montpellier - des précisions en "suite 1") ; le 10.10.1684, solidairement avec François BOSC, l'évêque de Montpellier lui accorde le droit de tracer et tirer des pierres de la carrière dite des peyrierres, à Saint-Jean-de-Védas ; ce contrat est signé pour trois ans à compter du 01.02.1685, moyennant le prix de 250 livres chaque année à payer par quart de trois mois en trois mois ; le contrat prévoit aussi que les cocontractants devront porter à leurs frais les pierres nécessaires à l'église où doit être faite une sacristie à l'intérieur (notaire Antoine FAGES, de Montpellier) ; en 1685, il est collecteur des tailles, à Saint-Jean-de-Védas (inventaire, série C, tome III, p. 201, aux AD 34) ; il est toujours collecteur en 1690, comme on le voit dans la quittance ci-dessous :



Une quittance du 05.10.1690
(30J 270/1, aux AD 34)

le 19.03.1691, il vend à Jacques CROUZET une portion de mas et des terres au terroir d'Aniane pour 110 livres, ces biens dépendant de son épouse, Anne VIGOUREL (notaire Pierre III GALHAC, d'Aniane) ; le 24.04.1696, Jacques CROUZET lui paye 30 livres qui représente le solde de ce qu'il lui devait pour la vente d'une portion de mas et de terres au terroir d'Aniane pour un total de 110 livres ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Fulcrand GACHES et Guillaume SEGUIÉ, habitants d'Aniane qui signent avec Barthélémy (Jacques CROUZET ne sachant pas signer) ; il est précisé que le solde (80 livres) a été payé le 26.06.1696 suivant un billet qui est alors biffé ; dans l'acte, le patronyme est écrit HEUZET mais il signe EUZET (notaire Pierre IV GALHAC, d'Aniane) ; le 24.04.1696, il vend une maison à Aniane, située rue Delfise, à Jean MIALLANE ; le prix est de 180 livres ; l'acheteur paye immédiatement 28 livres "en deux louis or de quatorze livres pièce" et il promet de payer les 152 livres restantes dans un délai de 15 jours ; pendant ce même délai, Barthélémy "aura fait vuider ledit rantier qui y est a present ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Fulcrand GACHES et Guillaume SEGUIÉ, habitants d'Aniane qui signent avec Barthélémy (Jean MIALLANE ne sachant pas signer) ; dans l'acte, le patronyme est écrit EUSET mais il signe EUZET (notaire Pierre IV GALHAC, d'Aniane) ; le 17.05.1698, il prend un fermage d'une métairie de Montpellier, à Celleneuve, pour quatre ans mais il annule ce contrat un an plus tard, le 02.03.1699 (notaire Antoine II BELLONNET, de Montpellier - des précisions en "suite 1") ; le 17.07.1700, il paye 30 livres à Pierre CAYZERGUES (veuf de sa fille, Marie EUZET) 30 livres "en escus blancs et monnoie" ; cette somme sur les 100 livres d'augment qui étaient prévues au Cm de sa fille Marie, le 15.05.1697 (acte de Gaspard RAMEL, notaire de Montpellier) ; il a déjà payé 50 livres le jour des noces et quant aux 20 livres restantes, il est dit qu'elles ont été compensées par le linge, une chaîne d'argent et un anneau d'or que ladite Marie avait apportés ; le compte est fait également avec les frais que Barthélémy a engagé quand sa fille Marie est restée malade dans sa maison pendant deux mois ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Pierre BONNIOL (de la prévoté générale de Languedoc) et Jacques MICHEL vieux, d'Aniane (notaire Pierre IV GALHAC, d'Aniane) ; le 17.07.1700, il cède une créance de 100 livres qu'il a sur Jean VIGOUREL (d'Aniane) au profit de Jacques MICHEL vieux (d'Aniane) ; cette créance vient d'une vente que Barthélémy a fait à VIGOUREL de deux pièces de terre au terroir d'Aniane pour un montant de 150 livres et pour lesquelles, l'acquéreur lui a déjà payé 50 livres qui ont fait l'objet d'un billet privé du 15.09.1696 ; ce billet est alors biffé et ledit VIGOUREL s'engage a payer ledit MICHEL dans le délai d'un an avec l'intérêt prévu par l'ordonnance ; l'acte est passé dans l'étude du notaire, en présence de Pierre BONNIOL (de la prévoté générale de Languedoc) et Henri LAROCHE, d'Aniane qui signent avec les parties ; dans cet acte, le patronyme est écrit HEUZET (notaire Pierre IV GALHAC, d'Aniane) ; le 27.01.1705, il paye 308 livres à Susanne LIGER, après avoir été condamné par le juge du petit scel en novembre 1704 (suite à une obligation du 22.08.1683, passée chez le notaire VERNET, de Montpellier, et pour laquelle André EUZET, son frère, était caution solidaire) ; travailleur ; traceur de pierres (en 1712) ; testament le 06.10.1712 (notaire Pierre BARRAL, de Lavérune) et inventaire de son vivant (Ordinaires de Justice), le même jour ; + 14.10.1712, à Saint-Jean-de-Védas : (+) 15.10.1712, dans le cimetière de la paroisse, "agé d'environ soixante trois ans" ; assistent à son enterrement : François CAZILLAC (régent des écoles) et Pierre ALBAGNAC, qui signent.



Les signatures de Barthélémy et André EUZET, en 1676
(contrat de mariage de Barthélémy)

- Pierre (fs Jean dit Salomon et Françoise COULONDRES) ° ? ; dans son testament du 28.07.1652, Françoise BONNIER lui lègue "une piece terre champ sise audit terroir dudit lieu (Saint-Jean-de-Védas) tenement dit la courbe", comprenant environ 4 cétérées ; la testatrice précise que si Pierre venait à décéder en bas âge, pupillarité , sans faire de testament, le legs serait transmis à André EUZET, son frère, héritier universel et général de la testatrice (cet acte veut donc dire qu'il est encore en bas âge à cette date).


7ème génération :

- Marie (fa Barthélémy et Anne VIGOUREL) ; ° 21.09.1678, à Aniane ; b 09.10.1678, à Aniane ; p : David MARIN ; m : Marie MARIN ; Cm, le 15.05.1697, avec Pierre CAIZERGUES (ou CAYZERGUES) : la dot est de 400 livres et il est prévu pour elle un augment dotal de 100 livres ; André EUZET, son oncle, est présent (notaire Gaspard RAMEL, de Montpellier - à compléter) ; le 22.06.1697, il leur est accordé une dispense de bans (cet acte se trouve dans un registre des mariages de Montpellier, dispenses de bans pour "les non catholiques" (3E 177/53), ce qui suppose donc qu'il s'agissait de protestants revenus au catholicisme ; x Pierre CAIZERGUES, le 11.09.1697, à Saint-Jean-de-Védas ; dans cet acte qui est signé par Barthélémy, ils sont indiqués comme étant "nos paroissiens" et il est fait référence à la "permission de Monseigneur de Montpellier" ; + 22.05.1699, à Saint-Jean-de-Védas, "agée de vingt ans ou environ ; (+) 23.05.1699, "dans la nef de l'église paroissiale" ; son père et son mari sont présents et signent l'acte ; le 17.07.1700 est acté le règlement de l'augment dotal (par Barthélémy EUZET) à Pierre CAIZERGUES, suite au décès de Marie ; il est précisé dans l'acte qu'elle est restée malade deux mois chez son père (donc à Saint-Jean-de-Védas) où elle est décédée (notaire Pierre IV GALHAC, d'Aniane).

- Jean (fs Barthélémy et Anne VIGOUREL) ° 05.09.1682. b 08.09.1682, à Saint-Jean-de-Védas (p : Jean VIGOUREL ; m : Jeanne ESPINAS(SONNE) ; c'est le fils aîné, signalé dans le testament et l'inventaire de Barthélémy, le 06.10.1712 ; héritier universel de Barthélémy, avec ses deux frères, Jacques 1 et Jacques 2, par le testament du 06.10.1712 ; héritier universel de Jacques 1, avec son frère Jacques 2, par le testament du 27.04.1719 ; x Jeanne FICHE(S), le 01 (?).11.1721, à Saint-Jean-de-Védas ; Cm le 15.08.1721, notaire REYNES, de Montpellier ; la dot est de 1700 livres et il prévoit un augment dotal pour elle de 300 livres ; le contrat est passé à Montpellier, faubourg Saint Guilhem, dans la maison d'une soeur de l'épouse ; dans ce contrat, il est indiqué comme ménager ; partage des biens hérités de son père et de son frère Jacques 1, le 15.05.1723, avec son frère Jacques 2 ; un acte du 25.08.1732 montre qu'avec son frère Jacques, il est alors fermier de la Peyrieire (La Peyrière), "appartenant à M. FARGEON, conseiller à la Cour des Aydes de cette ville, tenement de Saint-Jean-de-Védas" ; un emprunt de 98 livres à sa soeur Marguerite, le 11.07.1735, indique qu'il est traceur de pierre et qu'il habite Saint-Jean-de-Védas (notaire Augustin CLÉMENT, de Montpellier) ; le 19.11.1741, toujours "trasseur de pierre", il vend à sa soeur Marguerite, sur les biens libres de celle-ci, "la moitié le concernant d'une piece terre ollivette herme en tres mauvais etat, dont l'autre moitié apartient a ladite EUZET scituée dans le terroir de Saint-Jean-de-Védas, au piochairol" ; le prix est de 45 livres qu'elle paye immédiatement, "en louis blancs et monnoye" ; la contenance est "d'une cartairade un quarton trente un dextres" ; cette contenance devra être vérifiée par deux experts choisis amiablement et qui devront faire un rapport (le nom de celui de Jean n'est pas précisé, celui de Marguerite est Guillaume FOULQUIER, ménager de Celleneuve) ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Michel COMBETTE et de Louis DARDELIÉ (de Montpellier), qui signent (notaire Antoine BELLONNET, de Montpellier) ; il ne sait pas signer ; + 16.11.1745, à Saint-Jean-de-Védas.

- Pierre (fs Barthélémy et Anne VIGOUREL) ° 04.04.1685, à Saint-Jean-de-Védas ; b 08.04.1685 ; p : Pierre COSTECAUDE ; m : Catherine EUZET ; présent : André COULONDRE ; en marge de l'acte de baptême : un obiit pour une messe en fin d'année ; le baptême est fait par BERNEBE, curé de Pignan, "M. DUPONT vicaire perpétuel de ce lieu étant en mission" ; + ...05.1685 (le jour n'est pas indiqué) ; (+) "le lendemain dans l'église paroissiale"

- Jeanne 1 (fa Barthélémy et Anne VIGOUREL) ° 19.12.1686 b 22.12.1686, à Saint-Jean-de-Védas ; p : Pierre MARIN (d'Aniane) ; m : Jeanne COLONDRE, femme de François ICARD ; confirmation des voeux du baptême, en 1698, indiquée après la visite de l'évêque, le 20.06.1898 (le registre paroissial de Saint-Jean-de-Védas donne les noms de tous les confirmés) ; c'est la soeur aînée, signalée dans le testament et l'inventaire de Barthélémy, le 06.10.1712 ; Cm le 14.05.1713 avec Jean BAISSIER ("travailleur") ; dans ce Cm, on voit que la dot est de 241 livres dont 200 livres "pour le léguat fait par feu Barthélémy dans son dernier testament reçu par maître BARRAL, notaire de Lavérune, en sa date", 21 livres "à quoi a été évaluée entre les parties une bague en or que ladite EUZET a", 10 livres correspondant à l'évaluation d'un "garde robbe bois blanc" et 10 livres en argent comptant ; en plus, sa mère lui donne 120 livres dont 100 livres "payables à la fin des jours de ladite VIGOURELLE à prendre sur ses biens sans intérêt" et 20 livres qui correspondent à l'évaluation de "quatre linceuls et autre linge" qu'elle délivrera le jour de ses épousailles ; Jeanne reçoit enfin 63 livres d'Antoine LAUSSEL, neveu et héritier de Guillaume COULONDRE, et de Thomas VIDALON (syndic perpétuel de l'hôpital général de Montpellier) ; ces 63 livres sont accordées "pour un des mariages de cette année de la fondation du sieur COULONDRE (...) suivant la délibération prise par le bureau dudit hôpital ce jourd'huy" et la somme sera payée après les épousailles (notaire Pierre TESSES, de Montpellier) ; x Jean BAISSIER (qui signe BAISSIE), le 13.06.1713, à Saint-Jean-de-Védas ; les témoins sont : Antoine COLONDRE ("traceur de pierre"), François CAZILLAC (régent des écoles) qui signent avec l'époux et François MERIC, Jacques ALBAGNAC et le curé, CABANES ; elle ne sait pas signer ; quittance et reconnaissance de dot, le 28.07.1715, notaire Pierre TESSES, de Montpellier ; le solde de 140 livres de la dot est payé à cette date par Jean EUZET, son frère, à Jean BAISSIER (qui signe BAISSIE) ; sa fille Catherine (d'elle et de Jean BAISSIER) naît le 13.12.1717, le parrain étant Jean EUZET "oncle paternel" et Jacques EUZET "frère du parrain" est témoin ; Jeanne est marraine de Jeanne RICOME (fa Jean et Marie BAISSE), le 08.07.1749 : elle est alors indiquée comme étant la veuve de Jean BAISSE ; c'est probablement elle qui meurt le 30.06.1756, à Saint-Jean-de-Védas

- Marguerite (fa Barthélémy et Anne VIGOUREL) ° 21.09.1689, à Saint-Jean-de-Védas ; b 26.09.1689 ; p : Albert COSTECAUDE, demeurant à Valmagne, " lequel ne pouvant assister au baptesme a prié son frère Pierre COSTECAUDE de vouloir porter l'enfant sur les fonts" ; m : Marguerite BLANQUE ; sont présents : André COLONDRE, François CALATGES et, le père, Barthélémy EUZET, qui signent ; confirmation de ses voeux de baptême, le 05.05.1703, par l'évêque de Montpellier (le registre paroissial donne les noms des confirmés) ; Cm avec Jean BRENOUX, le 01.02.1716 ; pour lui, accord de Jean DESFOUR, maître plâtrier, son oncle de Saint Jean de Védas et de Fulcrande BRENOUX, sa tante, veuve d'Etienne VIDAL, de Grabels ; Marguerite est assistée par ses frères, Jean et Jacques EUZET ; la dot est de 240 livres, savoir 200 livres "du légat à elle fait par ledit feu EUZET son père dans son dernier testament retenu par Me BARRAL du lieu de Lavérune" et 40 livres "pour la valeur d'une croix et de deux bagues d'or" ; plus de la part d'Anne VIGOURELLE 130 livres, plus 30 livres données par les héritiers COLLONDRES, marchand de Saint Jean de Védas, sommes qui seront payées par Jean EUZET (qui se fait fort "de Jacques et autre Jacques EUZET ses frères, cohéritiers de leur père") ; du côté de l'époux, une maison à Grabels, de la part de Fulcrande BRENOUX, sa tante (maison qu'elle se réserve sa vie durant et qui vient du chef de son feu mari VIDAL) ; les parents de Jean lui donnent tous leurs biens, selon la formule classique ("biens, noms, droits, voix et actions, meubles et immeubles, présents et à venir"), avec une prise de possession en deux temps, la moitié immédiatement et l'autre moitié après leur décès (le tout pour une valeur de 200 livres) ; il y a aussi la clause habituelle en cas de prédécès ( "augment dotal et gain de survie") : 100 livres de BRENOUX à EUZET et 50 livres de EUZET à BRENOUX et l'hypothèque des biens ; l'acte est fait et "récité dans la maison de Jean FARGEON, Conseiller du Roi en la Cour des comptes, aides et finances", à Montpellier" ; sont présents : noble Gaspard FESQUET, aussi conseiller en ladite Cour et Jacques HAGUENOT, Conseiller du roi, commissaire des guerres (notaire Jacques LABOISSIERE, de Montpellier) ; x1 Jean BRENOUX, le 20.02.1716, à Saint-Jean-de-Védas ; au mariage, assistent : Thomas UNAL (ecclésiastique d'Aniane), François VALLET (travailleur), François BOSC (traceur de pierre) et Antoine COLONDRES (traceur de pierre), de Saint-Jean-de-Védas, qui signent ; le 02.06.1716, naît leur fils Firmin BRENOUX ; le parrain est Firmin BRENOUX (le grand-père), la marraine est "Jeanne EUSETTE soeur de la mère de l'enfant" ; sont témoins : François CAZILLAC (régent des écoles) et Pierre GROUILLET, de Saint-Jean-de-Védas, qui signent ; le 30.11.1730, quand elle se remarie, elle est indiquée par erreur sur le registre paroissial comme étant veuve de Jean FIRMIN et habitant Grabels ; en fait, elle est veuve de Jean BRENOUX, de Grabels ; Cm le 25.11.1730 avec Charles ROUSSET, de Celleneuve ; elle habite depuis environ 10 ans à Montpellier et se constitue en dot 45 livres qu'elle s'oblige à lui payer après le mariage moyennant quittance contenant reconnaissance ; il déclare que la valeur de ses biens est aussi de 45 livres ; pour l'observation de ces clauses, ils obligent leurs biens soumis aux cours du sénéchal siège présidial et petit scel de Montpellier ; l'acte est passé à l'étude du notaire en présence de Louis RIMBAL (médecin) et d'Antoine CALIS, de Montpellier qui signent ; les parties ne savent pas signer (notaire Antoine BELLONNET, de Montpellier) ; il y a eu un seul ban, le 28.11.1730 ; x2 Charles ROUSSET, le 30.11.1730, paroisse Saint Anne, de Montpellier ;

elle prête 98 livres à son frère Jean, le 11.07.1735 : prêt fait "sur louis d'or escus blancs en monnaye comptée retirée et remboursée par ledit EUZET" ; Jean s'engage à rembourser dans trois mois (notaire Augustin CLÉMENT, de Montpellier) ; le 19.11.1741, son frère Jean lui vend, sur les biens libres de celle-ci, "la moitié le concernant d'une piece terre ollivette herme en tres mauvais etat, dont l'autre moitié apartient a ladite EUZET scituée dans le terroir de Saint-Jean-de-Védas, au piochairol" ; le prix est de 45 livres qu'elle paye immédiatement, "en louis blancs et monnoye" ; la contenance est "d'une cartairade un quarton trente un dextres" ; cette contenance devra être vérifiée par deux experts choisis amiablement et qui devront faire un rapport (le nom de celui de Jean n'est pas précisé, celui de Marguerite est Guillaume FOULQUIER, ménager de Celleneuve) ; l'acte est passé à l'étude du notaire, en présence de Michel COMBETTE et de Louis DARDELIÉ (de Montpellier), qui signent (notaire Antoine BELLONNET, de Montpellier) ; elle habite avec son mari, Charles ROUSSET, à Celleneuve, le 16.02.1743, quand elle baille à Jean RICOME, sur ses biens propres, "5 terres champs, 1 pré, 4 olivettes et 1 terre vigne", à Saint-Jean-de-Védas, pour 7 ans ; le bail est prévu pour commencer le 1er mai qui suit et se terminer le 1er mai 1750, moyennant 66 livres de rente à payer chaque année le 1er août. Il y a trois conditions. La première : "le sieur RICOME laissera à la fin de son arrentement trois champs avec trois rayées qu'il sera tenu d'y donner" ; la deuxième : il "fera curer les fossés quand ils en auront besoin, fera nettoyer les oliviers et l'émondage lui appartiendra et le gros bois à ladite EUZET" ; la troisième : "fera donner aux terres les oeuvres en temps et faizon convenable et les entretiendra en bon menager et père de famille" ; c'est Marguerite EUZET qui doit payer les tailles et autres charges ; de plus, il est convenu que Jean RICOME "laissera une année les champs enguerré et une autre année les semera" ; pour l'observation de ces clauses, leurs biens présents et à venir sont hypothéqués ; acte passé en présence de Claude VÉZIAN (bourgeois) et Pierre BARRILLON (praticien de Montpellier), qui signent avec RICOME (notaire Jean Louis VÉZIAN, de Montpellier) ; elle est marraine de Marguerite RICOME (fa Jean et Marie BAISSE), le 01.01.1747, le parrain étant Jacques RICOME ; elle ne sait pas signer ; elle fait son testament, le 30.08.1759, dans la maison du sieur TANDON, à Montpellier (elle habite Celleneuve) ; après des legs charitables (dont 50 livres à l'hôpital Saint Eloi), elle lègue à "Antoine et autre Antoine EUZET, ses neveux", les biens fonds qu'elle possède à Saint-Jean-de-Védas "en quoi qu'ils consistent ou puissent consister, pouvant etre de valeur d'environ 1500 livres", à charge pour eux de payer à Marie ROUSSET, sa fille, femme de CAFFAREL, une pension annuelle et viagère de 75 livres, de six en six mois, par avance, à compter de son décès ; c'est encore un legs de 409 livres à Marie BOUSSIERE et elle institue comme héritier universel et général, Jacques BOURRELY, financier de Montpellier ; l'acte est passé en présence de François ARBIEU, Guillaume GERVAIS et Jacques BLANC, maîtres menuisiers de Montpellier qui signent (notaire Barthélémy PÉRIDIER, de Montpellier) ; le 16.06.1756, elle vend à ses neveux, Antoine et Antoine EUZET, une pièce de terre herme et inculte, à Saint-Jean-de-Védas, "quartier de Rendavelle", confrontant le chemin des coutaux, du midi les acheteurs (qui a constitué un même corps), du couchant le chemin vieux des peirières et de vent droit M. de SAINT JEAN ; elle contient "quatre cetterées quatre destres", pour un prix de 150 livres ; Antoine EUZET aîné, seul présent, paye immédiatement en espèces ayant cours ; elle le tient quitte pour ce paiement, la possession et jouissance étant du même jour ; les parties hypothèquent et obligent leurs biens, présents et futurs et soumettent ces biens à la justice, petit scel royal, sénéchal et siège présidial de Montpellier ; l'acte est passé à l'étude, en présence de Jean RICARD, de Montpellier, et de Charles PRADINES, négociant d'Agde, qui signent avec Antoine EUZET aîné (notaire Pierre RICARD, de Montpellier) ; + le 31.08.1759, à Montpellier, paroisse Sainte Anne, "agée d'environ 62 ans" (en fait, elle a 70 ans) ; son patronyme est écrit EUZEY et elle est dite ""veuve de Charles ROUSSET" ; (+) le 01.09.1759, à Montpellier, "aux carmes déchaussés", comme elle l'avait demandé dans son testament (pour cela, elle avait légué 100 livres pour le droit de sépulture et des messes de requiem à dire après son décès).

- Jacques 1 (fs Barthélémy et Anne VIGOUREL) ° 08.10.1691, à Saint-Jean-de-Védas ; b 16.10.1691 ; p : Jacques LAUSSEL (conseiller du roi, lieutenant des eaux et forêts, habitant Montpellier) ; m : Suzanne BARRAL, de Pignan ; présents : André EUZET (frère de Barthélémy) et Ignace GREFEUILLE, qui signent avec le père ; il est témoin de baptême en 1717, frère de Jean et de Jeanne ; héritier universel dans l'inventaire de Barthélémy, le 06.10.1712, avec ses frères Jean et Jacques 2 ; témoin à un mariage le 01.10.1716 où il est dit être "fils de feu Jean EUZET" (il s'agit peut-être de Jacques 2 mais c'est, de toutes façons, une erreur car le père est bien Barthélémy) ; + le 26.04.1719, à Saint-Jean-de-Védas, "âgé d'environ 30 ans" (en fait, son testament est du 27 avril : il y a certainement l'erreur d'une journée pour le décès).

- Jeanne 2 (fs Barthélémy et Anne VIGOUREL ?) ° 01.03.1695, "seconde du meme nom" à Saint-Jean-de-Védas ; b 08.03.1695 : p : Jean BOSC, marchand mangonier de Montpellier ; m : Jeanne COLONDRE, de Celleneuve ; sont présents : André COLONDRE (procureur juridictionnel) et André EUZET, de Saint-Jean-de-Védas ; mineure en 1712.

- Jacques 2 (fs Barthélémy et Anne VIGOUREL) ° 12.04.1698, à Saint-Jean-de-Védas ; b 16.04.1698 ; p : Jacques BLANC (viguier de Saint-Jean-de-Védas) ; m : Marguerite GULLIERE ; BLANC signe avec le père ; c'est probablement lui qui est mis en apprentissage comme traceur de pierres, le 09.11.1711 (notaire Pierre TESSES, de Montpellier), auprès de Fulcrand GAUCH, traceur de pierres de Vendargues, pour un an et un montant de 50 livres (voir en
"suite 1" les détails) ; héritier universel de Barthélémy, avec ses deux frères, Jacques 1 et Jean, par le testament du 06.10.1712 ; héritier universel de Jacques 1, avec son frère Jean, par le testament du 27.04.1719 ; témoin d'un mariage et d'un baptême en 1720 ; parrain de Rose, en 1722 ; partage des biens hérités de son père et de son frère Jacques 1, le 15.05.1723, avec son frère Jean ; le 25.08.1732, il est, avec son frère Jean, fermier de la Peyrieire (La Peyrière), "appartenant à M. FARGEON, conseiller à la Cour des Aydes de cette ville, tenement de Saint-Jean-de-Védas" ; + 02.04.1735, à Saint-Jean-de-Védas.



La signature de Jacques EUZET, le 25.08.1732



8ème génération :

- Rose (fa Jean et Jeanne FICHE) b 29.04.1722, à Saint-Jean-de-Védas ; le parrain est Jacques EUZET et la marraine, Jeanne GALIERE.

- Marguerite Suzanne (fa Jean et Jeanne FICHE) ° 10.11.1723 (b le 12), à Saint-Jean-de-Védas.

- Antoine aîné (fs Jean et Jeanne FICHE) ° 11.10.1725 (b le 14), à Saint-Jean-de-Védas ; marraine de baptême : "Jeanne EUZET de BAISSE" ; en 1748, avec son frère Antoine, il est en conflit avec l'évêque car ils ont détruit une olivette pour ouvrir une carrière, ce qui est contraire au droit féodal, en ce qui concerne l'emphytéose (voir l'analyse de ce conflit dans l'article de Pierre FOREST : "Au temps des trasseurs. Recherches sur les anciennes carrières de pierres de Saint-Jean-de-Védas" - des précisions en
"suite 1" dans la chronologie des actes, année 1748) ; le 16.06.1756, Marguerite EUZET (sa tante) lui vend, ainsi qu'à son frère Antoine, une pièce de terre herme et inculte, à Saint-Jean-de-Védas, "quartier de Rendavelle", confrontant le chemin des coutaux, du midi les acheteurs (qui a constitué un même corps), du couchant le chemin vieux des peirières et de vent droit M. de SAINT JEAN ; elle contient "quatre cetterées quatre destres", pour un prix de 150 livres ; Antoine EUZET aîné, seul présent, paye immédiatement en espèces ayant cours ; elle le tient quitte pour ce paiement, la possession et jouissance étant du même jour ; les parties hypothèquent et obligent leurs biens, présents et futurs et soumettent ces biens à la justice, petit scel royal, sénéchal et siège présidial de Montpellier ; l'acte est passé à l'étude, en présence de Jean RICARD, de Montpellier, et de Charles PRADINES, négociant d'Agde, qui signent avec Antoine EUZET aîné (notaire Pierre RICARD, de Montpellier) ; Cm, le 10.06.1759, avec Elisabeth COURET (fa Etienne et Marguerite SABATIER) (notaire Pierre RICARD, de Montpellier - à compléter) ; x Elisabeth COURET, le 28.06.1759, à Montpellier, paroisse de Notre-Dame-des-Tables ; "maréchal à forge" quand il se marie ; les bans ont été passés à Saint-Jean-de-Védas et à Notre-Dame-des-Tables ; les présents et témoins sont : Guillaume GERVAIS (maître menuisier), Charles ROCQUES (bourgeois), Laurens EUZET (marchand) et Jean Louis VERNET (sacristain de la paroisse), tous de Montpellier, qui signent avec les parties ; ménager, le 25.03.1765, avec son frère Antoine, il achète à François VALAT (travailleur de terre à Saint-Jean-de-Védas) une pièce de terre champ, à Saint-Jean-de-Védas, "quartier des Combettes", contenant environ "une cetterée et demy", pour le prix de 60 livres ; il paye cette somme au vendeur et une quittance est délivrée ; la possession et jouissance sont du même jour, sous l'obligation et hypothèque de ses biens, présents et futurs, qu'il soumet à toute rigueur de justice ; l'acte est fait à l'étude, en présence de Pierre RICARD (ancien notaire) et de Jean BIMAR (praticien), de Montpellier, qui signent avec lui ; les autres parties déclarent ne savoir signer (notaire Jean Baptiste RICARD, de Montpellier) ; + 25.01.1791, à Saint-Jean-de-Védas, veuf d'Elizabeth COURET, âgé d'environ 65 ans ; (+) "dans l'eglise de la paroisse", le lendemain.



La signature d'Antoine EUZET, en 1764
(baptême de son fils Antoine)

- Antoine cadet (fs Jean et Jeanne FICHE) ° 03.01.1728 (b le 5), à Saint-Jean-de-Védas ; parrain : Antoine Hillaire LAUSSEL ( "Conseiller à la Cour des comptes, aydes et finances de Montpellier") ; marraine : Jeanne de CLARIS ; en 1748, avec son frère Antoine, il est en conflit avec l'évêque car ils ont détruit une olivette pour ouvrir une carrière, ce qui est contraire au droit féodal, en ce qui concerne l'emphytéose (voir l'analyse de ce conflit dans l'article de Pierre FOREST : "Au temps des trasseurs. Recherches sur les anciennes carrières de pierres de Saint-Jean-de-Védas" - des précisions en "suite 1" dans la chronologie des actes, année 1748) ;



Début du mémoire de l'évêque contre les frères Antoine EUZET
(G 1670, aux AD 34)

le 16.06.1756, Marguerite EUZET (sa tante) lui vend, ainsi qu'à son frère Antoine, une pièce de terre herme et inculte, à Saint-Jean-de-Védas, "quartier de Rendavelle", confrontant le chemin des coutaux, du midi les acheteurs (qui a constitué un même corps), du couchant le chemin vieux des peirières et de vent droit M. de SAINT JEAN ; elle contient "quatre cetterées quatre destres", pour un prix de 150 livres ; son frère, Antoine EUZET aîné, seul présent, paye immédiatement en espèces ayant cours ; elle le tient quitte pour ce paiement, la possession et jouissance étant du même jour ; les parties hypothèquent et obligent leurs biens, présents et futurs et soumettent ces biens à la justice, petit scel royal, sénéchal et siège présidial de Montpellier ; l'acte est passé à l'étude, en présence de Jean RICARD, de Montpellier, et de Charles PRADINES, négociant d'Agde, qui signent avec Antoine EUZET aîné (notaire Pierre RICARD, de Montpellier) ; il ne sait pas signer (comme on le voit au mariage de Jean BENOIT, le régent des écoles, le 01.07.1761) ; le 25.03.1765, avec son frère Antoine, il achète une terre champ à François VALAT ; dans cet acte, il est indiqué comme journalier (les détails à l'article de son frère Antoine) ; + 29.12.1780, à Saint-Jean-de-Védas.


9ème génération :

- Madelaine (fa Antoine et Elisabeth COURET) b 24.05.1760, à Saint-Jean-de-Védas (p : Antoine AUZET, oncle ; m : Magdelaine SABATIER, grand mère maternelle, de Vendargues) x avec Philibert TRIAIRE, le 16.02.1779, à Saint-Jean-de-Védas ; elle décède, probablement, avant le 20.10.1782, puisqu'elle n'est pas indiquée dans le Cm de son frère Antoine, à cette date.

- Marguerite (fa Antoine et Elisabeth COURET) ° 09.05.1762 b 12.05.1762, à Saint-Jean-de-Védas (p : Jean RICOME, cousin ; m : Marguerite FICHE, grande tante paternelle, de Montpellier) ; dans le Cm de son frère Antoine avec Elisabeth FERMAUD, ses parents lui réservent une somme de 1900 livres (1500 livres du chef paternel et 400 livres du chef maternel) ; le 12.02.1783, elle dépose une plainte assermentée contre Jean MURAT, devant le juge Joseph VEZIAN, de Saint-Jean-de-Védas : "A comparu Marguerite EUZET, fille d'Antoine EUZET ménager et de Elisabeth COURET, habitante de Saint Jean de Védas laquelle après avoir pretté serment la main mise sur les saints évangiles (...) elle a promis et juré de dire la vérité, a dit en se plaignant à justice (...) que le nommé MURAT fils ainé habitant dudit lieu, fut (...) en luy marquant beaucoup d'empressement et d'amitié en luy faisant entendre que c'était dans des bonnes mains qu'il se présentait et qu'il étoit dans le dessin de l'épouser, que sur cela le père et la mère de la plaignante luy donnèrent l'entrée de la maison, que depuis cette époque le dit MURAT n'a point discontinué de l'entretenir de la tendresse qu'il avoit pour elle, que quatre mois après, le dit MURAT se trouvant seul avec elle dans la dite maison et là après (...) bien des caresses, le dit MURAT parvint de ce connoitre charnellement la plaignante (...) qui étoit dans la chambre de la dite maison et au second étage, à quoi elle consentit sur les promesses réitérées que le dit MURAT luy faisoit de l'épouser, que depuis cette époque, il la connue cinq ou six fois dans différents endroits du village ou des environs de sorte que la plaignante s'est reconnue enceinte des oeuvres du dit MURAT, d'environ quatre mois, elle luy en fit part, lequel luy promit de l'épouser, (...), que sa grossesse étant devenue publique dans le dit lieu, le dit MURAT proposa à son père et à sa mère de pretter les mains à ce mariage, qu'alors les dernières seules propositions qui leur furent faites par le père de la plaignante sur lesquelles ils ne peurent point être d'accord, ils dirent qu'on n'avoit qu'à faire decreter leur fils pour le forcer à faire épouzer la plaignante leur fille, qu'ensuite chacun garderait son enfant, et voyant que le dit MURAT et ses père et mère ne s'executent point et qui restent dans l'inaction, ce qui la déterminée à nous demander acte de sa plainte (...) (registre des Ordinaires de Saint-Jean-de-Védas) ; elle ne sait pas signer ; x Jean MURAT, à Saint-Jean-de-Védas, le 28.04.1783, par le curé FERRAND, en présence de Guillaume MURAT (père du marié), Antoine EUZET (père de la mariée), Jean RICOME, Pierre RICOME, Jean BENOIT (régent des écoles) et Etienne CARABASSE, tous de Saint-Jean-de-Védas ; leur fille Elisabeth MURAT naît le 29.07.1783 et est baptisée à Saint-Jean-de-Védas, le 31 (p : Guillaume MURAT, le grand-père paternel ; m : Elisabeth COURET, grand-mère maternelle) ; le 16.03.1786, à Saint-Jean-de-Védas, naît et est baptisé leur fils, Antoine MURAT (p : Antoine EUZET, grand-père paternel ; m : Jeanne BOSC : grand-mère maternelle) ; + le 02.06.1787, à Saint-Jean-de-Védas ; (+) le 03.06.1787, dans le cimetière de la paroisse, en présence, notamment, de Jean BENOIT, le régent des écoles.

- Antoine (fs Antoine et Elisabeth COURET) ° 31.05.1764, à Saint-Jean-de-Védas ; b 03.06.1764 - p : Antoine CAFFAREL, de Montpellier (il signe), m : Marie COURET ; Cm le 20.10.1782 avec Elisabeth FERMAUD ; dans cet acte, il est indiqué, ainsi que son père, comme ménager ; les parents d'Elisabeth lui donnent 2000 livres (100 pour la valeur de ses dorures et 1900 en argent - sur ces 1900, 900 sont payées immédiatement et les 1000 restantes devront être payées dans deux ans) ; les parents d'Antoine l'instituent comme leur héritier général et universel avec la réserve de payer 1900 livres à chacune de ses soeurs, Marie et Elisabeth (1500 livres du chef de son père et 400 livres du chef de sa mère, pour chacune) ; ses parents promettent "de loger, nourrir et entretenir les futurs époux et leurs enfants tant en santé qu'en maladie en ne faisant qu'une meme habitation ordinaire pot et feu en travaillant tout d'un commun accord au proffit de leur maison" ; il est aussi pévu qu'en cas de séparation, "le futur époux jouira de la moitié des biens fonds situés dans le lieu et terroir de Saint Jean de Védas et sera des lors tenu de payer les charges de la moitié desdits biens et luy sera remis des meubles linge et autres effets mobiliers qui luy seront necessaires selon son état" ; pour l'observation de ces clauses, les parties obligent leurs biens ; l'acte est fait et récité "dans le chateau de ce lieu", en présence de Jacques FERRAND (curé de Saint-Jean-de-Védas), Guillaume GERVAIS (maître menuisier), François JEAN (praticien de Montpellier) qui signent avec les parties (sauf Elisabeth FERMAUD et sa mère qui ne savent pas signer) ; il y a encore de nombreuses signatures : 2 SERANE, 2 MURAT, TRIAIRE, FOURNIER, 3 DARU, DELON, MARTIN, POUJOL (notaire Joseph VÉZIAN, de Montpellier) ; x Elisabeth FERMAUD, le 19.11.1782, à Saint-Jean-de-Védas ; agriculteur, ménager, propriétaire foncier mais il est indiqué comme "traçeur", lors du baptême de son fils Pierre (en 1791) ; le 04.11.1792, c'est en tant que "maire de la commune" qu'il clôture le registre paroissial du curé GAUTIER et qu'il ouvre ainsi le registre des actes d'état civil ; il signe "EUZET maire" ; cependant, dès l'acte suivant, il est simplement indiqué comme ménager ; il en est de même ensuite, c'est toujours comme ménager ou agriculteur qu'il est signalé en tant que témoin (en l'an II, les actes sont signés par un "Officier public" du nom de ROUVIÈRE) - de fait, François ROUVIÈRE est maire de la commune, de 1792 à 1795 ; le 20 floréal an I (09.05.1793), avec François ROUVIÈRE, il fait l'inventaire du domaine de La Lauze, à Saint-Jean-de-Védas ; le 5 fructidor an IX (22.08.1801), il se porte caution pour le percepteur des contributions de la commune, Henri GROULIÉ, volontaire pour l'an X ; la caution est à hauteur de 2000 francs et il hypothèque maisons et terres faisant un revenu présumé de 227 francs 81 centimes, selon la matrice du rôle de la commune (notaire Guillaume TRIAIRE, des Matelles) ; il est à nouveau maire de Saint-Jean-de-Védas, de 1803 à 1808 ;

le 1er pluviôse an XII (22.01.1804), il est bénéficiaire d'une cession de créance par Pierre Séverin BOUCHET (négociant à Montpellier), d'un montant de 1200 francs (notaire François AUTERACT, de Montpellier - indiqué dans la quittance du 06.02.1805, acte à rechercher) ; le 12 vendémiaire an XIII (04.10.1804), il prête 1344 francs à Pierre THOREL (juge de paix de la seconde section de l'arrondissement communal de Montpellier) ; dans cet acte, il est indiqué comme "propriétaire foncier et maire de la commune de Saint-Jean-de-Védas" ; l'emprunteur s'engage à rembourser dans une année à compter de ce jour ; sans intérêt jusqu'à ce terme puis à 5 % d'intérêt au-delà ; pour la sûreté de l'opération, l'emprunteur hypothèque trois maisons qu'il possède à Montpellier ; l'acte est fait à l'étude du notaire où les parties signent (notaire François AUTERACT, de Montpellier) ; le 26 nivôse an XIII (16.01.1805), en tant que maire de Saint-Jean-de-Védas, il "baille en afferme et prix d'argent" à la veuve VASSAL "la dépaissance des garrigues et communaux" de la commune, pour une durée de 19 mois et demi, moyennant une rente de 290 francs par an, payable en quatre termes égaux, chaque année et d'avance ; les parties signent (notaire François AUTERACT, de Montpellier) ; le 17 pluviôse an XIII (06.02.1805), Pierre Séverin BOUCHET lui rembourse les 1200 francs de la cession de créance du 22.01.1804 ; l'acte est passé à l'étude avec les principaux intéressés par la cession : Jean Joseph DAVID cadet, Jacques ROCHET, Pierre Séverin BOUCHET et Antoine EUZET (notaire François AUTERACT, de Montpellier) ; le 25 pluviôse an XIII (14.02.1805), Jeanne POUJOL (fille majeure, de Montpellier) lui emprunte 1200 francs qu'elle promet de rembourser dans un an, sans intérêt (intérêt au taux légal en cas de retard de paiement) ; pour la sûreté de l'opération, elle hypothèque une maison "rue des pénitens blancs et le trésorier de France, n° 145 ; le remboursement se fera en espès d'or ou d'argent "et non en aucune sorte de papier" ; l'acte est passé à l'étude du notaire où signent les parties (notaire François AUTERACT, de Montpellier) ; le 16 ventôse an XIII (07.03.1805), il accorde un prêt sans intérêt de 2000 francs à Jacques BARRAL (traiteur, à Montpellier) ; celui-ci s'engage à le rembourser dans un an (intérêt au taux légal en cas de retard de paiement) ; le remboursement se fera en espès d'or ou d'argent "et non en aucune sorte de papier" (convenu par clause expresse) ; pour la sûreté de l'opération, Jacques BARRAL hypothèque d'une manière directe et spéciale deux maisons se joignant dont une partie bâtie à neuf, à Montpellier, sixain Saint Paul, "rue Grande Triperie n° 53" ; l'acte est passé à l'étude du notaire où signent les parties (notaire François AUTERACT, de Montpellier) ; le 19 floréal an XIII (09.05.1805), Alexandre Marie MONTUEL (contrôleur au bureau de la poste aux lettres de Bordeaux) fait cession de ses droits à Antoine EUZET sur une créance de 1500 francs qu'il a sur Jean Baptiste ESPINAS (ancien procureur au bureau de finance et Sénéchal de Montpellier) selon un acte du 24 frimaire an XII (16.12.1803) passé devant le notaire ALICOT, de Montpellier ; l'acte est passé à l'étude du notaire ;les parties signent (notaire François AUTERACT, de Montpellier) ; le 20 germinal an XIII (10.04.1805), Jean CHEVALLIER (menuisier, à Saint-Jean-de-Védas) confesse lui devoir 200 francs pour prêt qu'il lui fait en présence du notaire ; il s'engage à rembourser en trois ans avec un intérêt à 9 % amiablement convenu ; en antichrèse, il lui baille une pièce de terre vigne, à Saint-Jean-de-Védas, contenant environ 12 ares ; il est convenu qu'Antoine pourra en jouir pendant ces trois ans et "en faire les frais lesquels compenseront de droit les intérêts ci-dessus stipulés" ; de plus, Antoine s'oblige à entretenir et cultiver la vigne en bon cultivateur et père de famille et d'en payer les charges annuelles ; cette pièce de terre est spécialement affectée et hypothéquée jusqu'au remboursement des 200 francs ; l'acte est passé à l'étude où signent les parties (notaire François AUTERACT, de Montpellier) ; le 22 vendémiaire an XIV (14.10.1805), il signe un contrat avec Guillaume TRIAIRE pour pourvoir aux remplacements éventuels de Guillaume TRIAIRE (neveu du signataire) et d'Antoine EUZET (fils du signataire) pour le cas où ils seraient désignés par le sort pour faire partie de l'armée active ou de l'armée de réserve, le contrat visant à partager les frais ; suivent deux autres actes des 14-29 vendémiaire et du 13 brumaire (notaire François AUTERACT, de Montpellier - à compléter) ;



La signature du maire Antoine EUZET, en 1805

Le 02.06.1806, avec Philibert TRIAIRE, il paye 120 francs d'intérêts à Marie LYS, procuratrice de Jacques FERRIERE (cordonnier de Nant, actuellement à l'armée) pour 6 mois , à raison de 6 % l'an sur le capital de 4000 francs, suite au contrat du 14 brumaire an XIV (05.11.1805) reçu par le notaire François AUTERACT ; une quittance est délivrée ; l'acte est fait en l'étude (notaire François AUTERACT, de Montpellier) ; le 28.07.1806, il prête 200 francs à Pierre GROULLIÉ aîné (cultivateur à Saint-Jean-de-Védas), lequel s'oblige à le rembourser dans 2 années à compter de ce jour, sans intérêt jusqu'à ce terme ; pour la sûreté de l'opération, il hypothèque ses biens fonds à Saint-Jean-de-Védas, d'une contenance d'environ 520 ares ; l'acte est fait en l'étude où signent les parties (notaire François AUTERACT, de Montpellier) ; le 16.11.1806, avec Philibert TRIAIRE, il paye 120 francs d'intérêts à Marie LYS, procuratrice de Jacques FERRIERE (cordonnier de Nant, actuellement à l'armée) pour 6 mois , à raison de 6 % l'an sur le capital de 4000 francs, suite au contrat du 14 brumaire an XIV (05.11.1805) ; elle ne sait pas signer (notaire François AUTERACT, de Montpellier) ; description physique quand il a 43 ans : taille : 1,73 m, cheveux chatains, sourcils chatains, yeux gris, front moyen, nez gros, bouche moyenne, menton rond, visage ovale plein, marqué de la petite vérole (selon un "permis de porter des armes, avec pouvoir de chasser", délivré par le Préfet de l'Hérault à "M. Antoine EUZET, maire de la commune de Saint-Jean-de-Védas", le 24.03.1807) ; le 25.02.1809, il prête 1500 francs à Pierre GROULLIÉ aîné ; "ce prêt a été fait peu avant ces présentes réellement en numéraire effectif" ; il promet de rembourser dans un an, sans intérêt jusque là et avec un intérêt au denier 20 en cas de retard ; pour sûreté de l'opération il affecte et hypothèque ses immeubles à Saint-Jean-de-Védas (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; le 30.04.1809, avec Philibert TRIAIRE, il paye 60 francs d'intérêts à Marie LYS, procuratrice de Jacques FERRIERE (cordonnier de Nant, actuellement à l'armée) pour 6 mois , à raison de 6 % l'an sur le capital de 4000 francs, suite au contrat du 14 brumaire an XIV (05.11.1805) ; elle ne sait pas signer (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; le 10.07.1809, Laurent MATHIEU et Catherine PERIER, son épouse, de Saint-Jean-de-Védas, lui vendent 1/5ème de ferragieu, à Saint-Jean-de-Védas, "formant un triangle long sur lequel ledit EUZET a déjà fait quelques constructions" devant la maison des vendeurs ; le prix est de 24 francs qu'Antoine paye tout de suite ; les vendeurs ne savent pas signer ; l'acte est passé en l'étude (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; le 16.07.1809, il prête 500 francs à François SAINT PIERRE dit Bastien (agriculteur à Saint-Georges-d'Orques), lequel s'engage à le rembourser dans 6 mois à compter de ce jour, sans intérêt jusqu'à ce terme mais avec un intérêt à 5 % au-delà ; pour la sûreté de l'opération, il affecte et hypothèque les immeubles qu'il possède à St Georges, Pignan et Lavérune ; l'acte est passé en l'étude où signent les parties (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; le 30.07.1809, il prête 174 francs à Laurent MATHIEU et Catherine PERIER, mariés et solidaires pour le remboursement qui est promis dans 2 ans sans intérêt, à compter de ce jour, puis au denier 20 au delà du terme ; ils affectent et hypothèquent leurs immeubles qu'ils possèdent à Saint-Jean-de-Védas pour la sûreté de l'opération (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; le 09.12.1809, il reçoit de Françoise RENÉ épouse MONSSERVIN (receveur de la loterie impériale) 1000 francs en paiement de pareille somme que lui doit Jean Baptiste LEVAT (ferblantier de Montpellier), suite au prêt qu'il a consenti à ce dernier le 06.05.1808 devant le notaire François AUTERACT ; il lui accorde main levé de l'inscription hypothécaire et il est précisé que ce paiement se fait à la décharge de LEVAT sur le prix d'une métairie vendue par ce dernier à MONSSERVIN par contrat du 10 octobre passé ; les parties signent en l'étude (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; le 12.03.1810, il fait citer par exploit devant le tribunal de commerce de Montpellier, les frères SICARD, bouchers de Montpellier, pour être payé de sa livraison de foin d'un montant de 271 francs 25 centimes ; SICARD aîné est seul présent à l'audience et tente de démontrer qu'il a versé une partie de la somme à son frère cadet et qu'il a déjà payé, en trois fois, 192 francs ; le tribunal, considérant que les deux frères étaient associés les condamne à payer la totalité à Antoine EUZET ; l'acte est enregistré à Montpellier le 22.03.1810 (l'audience s'est donc déroulée entre le 12 et le 22 mars) ; le 03.11.1810, cession d'une créance de 1000 francs par Pierre CAUSSE (service militaire à la place de Félix Michel DUNAL, conscrit de l'an 1809) à Antoine EUZET (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier - indiqué dans la quittance du 25.10.1813) ; le 22.04.1811, le tribunal de commerce de Montpellier condamne le sieur GOUT à payer 507 francs à Antoine EUZET pour la lettre de change qui était payable le 3 avril ; il est aussi demandé de payer 5 francs pour les frais ; attendu que les parties étaient d'accord sur le délai, il est jugé que GOUT payera la somme à EUZET mais en trois fois : 1/3 dans 1 mois, 1/3 dans 2 mois et 1/3 dans 3 mois, réglement sur lequel le débiteur s'engage ; l'enregistrement du jugement est fait le 25.04.1811 ; le 08.03.1812, Laurent MATHIEU et Catherine PERIER lui remboursent le prêt de 174 francs contracté en 1809 (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; le 07.03.1813, il reçoit 1000 francs de Pierre ALBAGNAC (propriétaire foncier de Châteauneuf-de-Mazenc (Drôme), absent, représenté par son beau-père, François ROUVIERE (cultivateur de Saint-Jean-de-Védas), au titre de l'obligation de 1500 francs consentie par Antoine à Pierre GROULLIÉ aîné , le 25.02.1809 (suite à une vente faite par GROULLIÉ à ALBAGNAC) ; l'acte est passé à l'étude où signent les parties (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; le 19.08.1813, le même Pierre ALBAGNAC, avec le consentement du même GROULLIÉ, rembourse à Antoine 1000 francs, représentant 1/ 500 francs pour le solde de l'obligation de 1500 francs de 1805, 2/ 200 francs pour l'obligation du 28.07.1806, 3/ 300 francs pour les intérêts sur ces deux obligations ; le paiement est fait par François ROUVIERE qui représente Pierre ALBAGNAC ; l'acte est fait à l'étude où signent les parties (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; le 25.10.1813, il accorde quittance et main levée à Jean Louis LEJEUNE (ancien horloger de Montpellier, fondé de la société des parents de divers conscrits de l'an 1809) et à la veuve de Pierre CAUSSE (Marie BROUILHET, épouse de Charles GAUBERT)) à concurrence de 1100 francs pour la cession faite le 03.11.1810 (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ;



L'église de Saint-Jean-de-Védas
(photo J.C.E., le 03.06.2014)

le 01.04.1814, il achète une terre champ, à Saint-Jean-de-Védas "au quartier dit Fricasse", à Jean CAMBON (propriétaire foncier et ancien négociant, à Montpellier) qui a procuration de son père, Joseph CAMBON (propriétaire foncier, à Montpellier), pour 1760 francs qu'Antoine paye immédiatement ; cette terre de 226 ares 72 centiares (16 sétérées, ancienne mesure) faisait partie d'un plus grand corps appelé champ Marie venant du domaine du Terral ; l'acte est fait en l'étude du notaire où les parties signent (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; le 24.04.1815, Jean Pierre VIDAL "dit chagrin" (cultivateur à Saint-Jean-de-Védas) lui vend une pièce de terre olivette "y ayant onze oliviers grands et petits", quartier de la Cafourline, à Saint-Jean-de-Védas, contenance d'environ 6 ares, au prix de 132 francs ; Antoine paye immédiatement et la possession peut se faire le jour même ; l'acte est passé en l'étude du notaire ; VIDAL ne sait pas signer (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; le 10.09.1815, il achète "la métairie appelée l'ancienne poste" et son domaine à Elisabeth Christine VIALARS, au prix de 25.000 francs (il paye 11.000 francs comptant, grâce aux 6000 francs remis par ses fils Philibert et Antoine, somme qu'il reconnaît en leur faveur, 3000 pour chacun d'eux) ; cette transaction sera incluse dans l'acte de succession du 23.11.1819 (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; le 14.01.1816, François SAINT PIERRE dit Bastien lui rembourse les 500 francs prêtés le 16.07.1809 (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; le 12.09.1816, il achète "le pré dit Tourtourel" ( à Lavérune) à Jean CAMBON pour un prix de 12000 francs qu'il s'engage à rembourser en 10 paiements égaux, à partir du 01.01.1818 (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; lors de sa succession (le 23.11.1819), il restera due une somme de 10290 francs (y compris les intérêts) sur cette vente ; il fait un premier testament, le 20.07.1819 : il lègue à son fils Pierre, par préciput et hors part, la maison qu'il possède à Saint-Jean-de-Védas "confrontant du couchant la grand'rue, du marin Pierre VIDAL et COULONDRES, et du nord le château et Pierre PIGOULIER", y compris les meubles meublants, le linge de corps et de table, l'argenterie et les provisions de ménage qui s'y trouveront quand il mourra ;


Extrait d'un plan (ca 1786) - à la mairie et aux AD 34
A gauche, "la rue allant à l'église" ; à droite, "la rue de l'église à la place"
(la maison d'Antoine est face à l'église, proche du château et donnant sur la grand'rue)

dans les mêmes conditions, il lègue à Pierre toutes les palières et remises qu'il a dans le village avec les pressoirs et fourrages qui pourront s'y trouver ; cependant, son fils Pierre devra laisser dans le lot de ses deux frères ou dans celui de l'un d'eux, les deux palières et écuries qui se trouvent dans sa "maison de campagne dite l'ancienne poste" ; il lègue à son épouse, Elisabeth FERMAUD, l'usufruit et la jouissance pendant sa vie d'un quart de tous ses biens qu'il délaissera, sauf ce qui est légué hors part à Pierre EUZET ; elle ne sera pas tenue de faire d'inventaire ni état d'immeubles ni de former caution ; l'acte est fait et passé dans le salon de la susdite maison, Antoine EUZET étant assis sur son sopha ou banquette, en présence de Joseph BARTHE (cordonnier), Jean BOSC (propriétaire foncier), George BOUISSON (instituteur) et Jacques GARRIC (boucher), tous habitants de Saint-Jean-de-Védas et qui signent avec le testateur (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; il fait un dernier testament qui annule les précédents, le 22.07.1819 (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier - à compléter) ; + 25.07.1819, à Saint-Jean-de-Védas ; il laisse à sa veuve la jouissance d'un quart de tous ses biens qui forment, pour les immeubles (à Saint-Jean-de-Védas et à Saussan) "un revenu de 6000 francs formant un capital au denier vingt de la somme de 120 000 francs" et, en meubles, denrées et autres objets, un montant de "11 032 francs" ; le partage de ses biens entre ses héritiers a lieu le 23.11.1819 (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier - à compléter) ; au recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1836, sa veuve est signalée comme propriétaire "rue Sérane" et le partage de ses biens entre ses héritiers a lieu le 24.05.1854 (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier - à compléter).

- Jean (fs Antoine et Elisabeth COURET) ° 05.08.1768, à Saint-Jean-de-Védas ; b, le 07.08.1768, à Saint-Jean-de-Védas (p : Jean Pierre RICOME ; m : Marie ROUSSE, de Montpellier) ; son prénom est Jean Pierre (comme son parrain de baptême) quand il meurt, le 29.08.1770, à l'âge de 2 ans, à Saint-Jean-de-Védas.

L'épidémie de 1770

"Il régne dans les environs plusieurs maladies epidémiques, une des plus cruelles s'est répanduë dans un village voisin de la Ville nommé St. Jean de Vedas ; aujourd'hui même 5 Mai nous venons d'apprendre qu'il y est mort dix personnes et que six ont été atteintes du mal contagieux ; une femme de l'endroit voyant que personne n'osoit approcher de son mari, qui venoit d'expirer, eût le courage de l'ensévelir elle-même, mais elle fut attaquée le lendemain du même mal, et mourut deux jours après victime de la piété conjugale. Nous ne devons point oublier le triste sort du Curé du Lieu ; ce digne Pasteur qui dans ces facheuses circonstances a oublié le soin de sa conservation, et ne s'est ressouvenu que de son zéle, a été lui-même atteint de la maladie, et il est à l'extrémité" (Affiches de Montpellier, n° du 07.05.1770, vue 17 de ce journal en ligne, sur le site des AD 34)

"Nous venons d'apprendre avec plaisir que la maladie épidémique qui a égné à Saint Jean de Vedas pendant quelques semaines, n'a pas eu des suites aussi funestes qu'on le craignoit d'abord ; ses effets sont aujourd'hui peu sensibles ; la mort a ralenti ses coups, les habitans voyent renaître leur premiere paix et ils espérent que les soins des Médecins secondés des secours de la Providence, dissiperont bientôt les derniers restes d'une cruelle maladie, et rendront à l'air qu'ils respirent toute sa pureté ; heureux encore après leur détresse, s'ils n'avoient pas à pleurer la mort de plusieurs de leurs plus chers compatriotes, et surtout celle de leur Pasteur qui a succombé enfin aux maux dont Dieu l'avoit éprouvé, Dimanche dernier 6 de ce mois, et qui laisse après lui le souvenir de sa charité, de son zéle, de ses soins vraiment paternels, gravés dans tous les coeurs de ses paroissiens." (Affiches de Montpellier, n° du 14.05.1770, vue 18 de ce journal en ligne, sur le site des AD 34)

Le même journal, dans son numéro du 21 mai évoque l'épidémie à Viols-le-Fort et à Saint-Martin-de-Londres. Dans son numéro du 17 août, on y lit encore : "Les petites Véroles épidémiques continuent de régner dans la Ville (Montpellier) et aux environs" et le journal indique que le mois de juillet a vu des rougeoles compliquées de la petite vérole.

- Marie (fa Antoine et Elisabeth COURET) ° 28.07.1771, à Saint-Jean-de-Védas ; b, le 30.07.1771, à Saint-Jean-de-Védas (p Antoine EUZET, son oncle ; m : Magdeleine EUZET, sa soeur) ; Cm avec Etienne FERMAUD, le 26.01.1792 : elle se constitue en dot 1900 livres, somme "réservée en sa faveur par ses père et mère lors de l'institution d'héritier qu'ils ont faite en faveur d'Antoine leur fils dans le contrat de mariage avec Elisabeth FERMAUD" (1500 livres du chef de son père et 400 livres du chef de sa mère) ; cette somme sera payée en avril et sans intérêts jusqu'alors, à Pierre FERMAUD, père d'Etienne (à la charge pour lui et son fils de reconnaître cette somme en faveur de Marie EUZET) ; elle se constitue encore 100 livres "pour la valeur de ses dorures qu'elle a devers elle et qu'elle a gagné par son travail depuis le décès de son père" ; son futur époux déclare, après les avoir vues et examinées, qu'il les tient pour reçues et il les reconnaît en sa faveur ; le père du futur promet "de loger, nourrir et entretenir les futurs époux et leurs enfants tant en santé qu'en maladie en ne faisant qu'une habitation ordinaire pot et feu en travaillant par chacun d'eux au proffit dudit FERMAUD père" ; est envisagé aussi le cas de séparation et, dans ce cas, Etienne FERMAUD jouira d'une terre située à Montpellier, terroir de Montels, d'environ 5 sétérées, d'une valeur de 500 livres, à charge de l'entretenir "en bon ménager et père de famille" ; les parties obligent et hypothèquent leurs biens pour la sûreté de ces opérations : l'acte est passé en l'étude du notaire, en présence de trois praticiens de Montpellier ; elle ne sait pas signer (notaire Joseph VÉZIAN, de Montpellier) ; x Etienne FERMAUD, le 07.02.1792, à Saint-Jean-de-Védas ; les bans sont aussi passés dans la paroisse Saint Denis, de Montpellier ; + le 27.02.1793 (an second de la République), à Montpellier, "dans la campagne de Pierre FERMAUD audit pré Rieucoulon".



10ème génération :

- Marie (fa Antoine et Elisabeth FERMAUD) ° 26.08.1783 b 28.08.1783, à Saint-Jean-de-Védas (p : Antoine EUZET, grand père ; m : Marie BOSC, grand mère maternelle). + 20.05.1784

- Antoine Martial (fs Antoine et d'Elisabeth FERMAUD) ° 01.07.1785 b 03.07.1785, à Saint-Jean-de-Védas (p : Antoine FERMAUD, grand père ; m : Marguerite EUZET, tante) ; x Marguerite VIDAL, le 11.02.1813 à Saint-Jean-de-Védas ; au mariage, assistent ses frères, Philibert et Pierre qui signent avec lui et leur père ; Cm 02.02.1813 : régime dotal ; son père lui donne 6000 francs, payables dans un an, sans intérêt, "en biens fonds au choix du donateur" qui se réserve de les désigner et qui seront estimés par des amis communs ; sa mère lui donne l'usufruit et jouissance "pendant la vie du dit EUZET père seulement" d'une maison à Saint-Jean-de-Védas (venant de la succession de son père) mais elle se réserve "la jouissance d'une chambre au second sur le devant et d'une cave" ; cette maison confronte "la rue de la Treille" et est d'un revenu présumé de 50 francs ; de son côté le père de Marguerite donne à sa fille 4000 francs en dot, dont 3000 sont immédiatement payés "en espèces metalliques ayant cours" ; les 1000 francs restants seront payés au couple après la mort du donateur et de son épouse ; Marguerite VIDAL se constitue de son chef 200 francs "de ses bijoux et dorures qu'elle a gagnés au vu et au su de ses pere et mere" ; la clause du droit de retour est rappelée par les donateurs en cas de prédécès ; l'acte est passé à Saint-Jean-de-Védas, "dans la maison du père de la fiancée", en présence de Pierre Joseph CAMBON fils aîné (demeurant à son domaine du Terral, à Saint-Jean-de-Védas) et François JAOUL (homme de loi, à Montpellier) qui signent avec Antoine Martial mais son épouse et les mères des futurs époux ne savent pas signer (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; la somme de 3000 francs reçue par Antoine Martial fut ensuite remise à son père, Antoine EUZET, qui lui en fit reconnaissance dans un acte du 17.05.1815 (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; + 30.07.1820, maison dite de "la poste vieille" ; inventaire après décès le 12.10.1820, notaire ANDUZE, en faveur de ses enfants, Antoine, Elisabeth et Marie (information de l'enregistrement, bureau de Montpellier - acte à rechercher) ; la localisation de l'ancienne poste est confirmée indirectement par le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1836 où sa veuve est indiquée comme "aubergiste", avec ses enfants, Antoine, Elisabeth et Marie, plus deux domestiques, Guillaume ALDIÉ et Jean PICOU ; au recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1846, sa veuve et ses enfants sont, effectivement, signalés à "l'ancienne poste" (dans la page finale de ce recensement, il est précisé : "Ancienne Poste auberge") ; le partage de ses biens entre ses héritiers a lieu le 25.02.1848 (notaire Eugène VIANÈS, de Montpellier).



La vieille poste, près Saint-Jean-de-Védas
(esquisse par Jean Marie AMELIN)


- Philibert (fs Antoine et Elisabeth FERMAUD) ° 18.02.1789 b 22.02.1789, à Saint-Jean-de-Védas (p : Philibert TRIAIRE, oncle de Lavérune ; m : Marie EUZET, tante) ; x avec Elisabeth FERMAUD, le 24.12.1812, à Saint-Jean-de-Védas, en présence de 4 agriculteurs de Saint-Jean-de-Védas : Pierre VIDAL, Benouet GUIRAUD, Jean BOSC et Pierre ROUSSEL ; le mariage étant fait sans Cm, leur union est soumise au régime de la communauté légale ; le 03.04.1814, Etienne FERMAUD (propriétaire, agriculteur, demeurant au domaine de Rieucoulon ou mas Fermaud, terroir de Montpellier) fait donation à Elisabeth, sa fille, de 6000 francs qu'il payera pour elle à Philibert, de la façon suivante : 3000 francs dans un an et 3000 francs après son décès, sans intérêts ; dans le même acte, Etienne FERMAUD vend à son frère, Pierre FERMAUD, la moitié du domaine de Rieucoulon lui appartenant moyennant 6000 francs et il charge Pierre FERMAUD de payer à Elisabeth FERMAUD le montant de la donation aux époques fixées dans cet acte (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; en exécution de cette délégation, le 21.04.1815, Pierre FERMAUD paye 3000 francs à Philibert et celui-ci remet cette somme à son père, Antoine EUZET, lequel s'en reconnaît débiteur devant lui, le 17.05.1815 (les deux actes chez le notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; le 02.01.1820, Etienne BOURDEL (cultivateur, à Montpellier) lui vend "une pièce de terre vigne très-vieille et en mauvais état complantée de sept pieds d'oliviers", terroir de Saint-Jean-de-Védas, "quartier de Pierrefeu", d'une contenance d'environ 50 ares (3 sétérées et demie), pour le prix de 475 francs ; Philibert paye tout de suite 75 francs et s'engage à payer le reste dans 20 jours "après la transcription du présent contrat qui sera incessament faite au bureau des hypothèques de Montpellier" ; les parties signent l'acte passé dans l'étude (notaire Jacques Louis Philippe ANDUZE, de Montpellier) ; le 08.10.1820, il sembourse le solde dû à Etienne BOURDEL (400 francs) ; le remboursement se fait à Etienne CAMBON (ouvrier maçon et propriétaire à Montpellier), envers qui BOURDEL est débiteur ; une quittance est établie par le notaire qui opère le versement en l'absence de Philibert (notaire Jacques Louis Philippe ANDUZE, de Montpellier) ; le 21.01.1828, avec Pierre EUZET cadet et Marguerite VIDAL (veuve d'Antoine EUZET), il est tenu quitte de la totalité des remboursements effectués aux héritiers CAMBON (sur 10 ans) pour l'achat du pré dit de Tourtourel par leur père, Antoine EUZET (le 12.09.1816) ; les héritiers CAMBON consentent à la radiation de l'inscription hypothécaire et délivrent la quittance finale pour le prix de 12.000 francs (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; il est maire de Saint-Jean-de-Védas, de 1834 à 1837 ; c'est sous son mandat, en avril 1834, que le Conseil municipal vote à l'unanimité l'agrandissement de l'église jugée depuis longtemps trop petite, très humide et même dangereuse (écroulement de la tribune le jour de Pâques 1834) ; les problèmes financiers font que les travaux durent plusieurs années ; en mai 1837, Philibert expose au préfet que l'horloge de la commune ne sonne plus depuis deux ans ; elle est située dans le clocher qui restera en travaux jusqu'en 1841 (plus d'informations dans "Eglise Saint Jean Baptiste de Saint-Jean-de-Védas" de Patrick MARTINEZ) ; signalé dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1836 comme propriétaire et maire, avec sa femme et leur fils Antoine ; le 04.05.1843, jugement rendu par le tribunal de police de Montpellier, en sa faveur (à rechercher) ; le 15.09.1843, pourvoi en cassation du commissaire de police, remplissant les fonctions du Ministère public, près le Tribunal de simple police de Montpellier, de ce jugement (sans s'occuper des moyens produits par le demandeur) ; la Cour casse et annule le jugement, "attendu qu'en ne faisant prêter aux témoins par lui entendus dans l'espèce, que le serment de dire la vérité, rien que la vérité, le tribunal de simple police de Montpellier a commis une violation expresse" de l'article 155 du code d'instruction criminelle (article qui prévoit que les témoins doivent dire toute la vérité, rien que la vérité) ; en conséquence, il y a renvoi des parties devant le tribunal de simple police du canton d'Aniane ; signalé dans le recensement de de Saint-Jean-de-Védas de 1846, comme propriétaire, avec sa femme, leur fils Antoine et une domestique, Marie Anne MAUMÉJAN, "Grand'rue" ;



Le monogramme de Philibert EUZET, couronnant le portail
de la maison qu'il a fait construire, 28, Grand'rue,
à Saint-Jean-de-Védas
(photo J.C.E., le 03.06.2014)
(information de M. Gérard LAVAL et avec son autorisation)

le 28.06.1847, il fait inscrire à son profit une inscription hypothécaire contre Antoine PICOU et Marguerite CHEVALIER, son épouse, pour une terre à Saint-Jean-de-Védas, tenement de Paraloup, n° 56, section A du cadastre, contenant environ 66 ares 51 centiares (indiqué dans la main levée de 1854) ; signalé dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1851, comme propriétaire, avec ses fils, Antoine et Alexandre, "Grand'rue" ; le 15.05.1854, il donne main levée à l'inscription hypothécaire contre Antoine PICOU et Marguerite CHEVALIER, selon l'obligation de 1847 (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; signalé dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1856, comme propriétaire, avec son fils Antoine, sa belle-fille Catherine ARTIGNAN, ses petits-enfants, Charles et Zélia, et une domestique, Rose CHALIER, "Grand'rue" ; il signe ; + le 08.05.1857, à Saint-Jean-de-Védas ; il est décédé "in testat" (et sans qu'il soit fait d'inventaire), selon l'acte de notoriété établi pour son fils et héritier universel, Antoine EUZET, le 16.07.1880 (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier).



La signature du maire Philibert EUZET, en 1836
(1ère page du recensement, le 12 août)


- Pierre (fs Antoine et Elisabeth FERMAUD) ° 03.04.1791, à Saint-Jean-de-Védas ; b 05.04.1791, à Saint-Jean-de-Védas ; p : Pierre PIGOULIER "germain du baptisé" (il ne sait pas signer) ; m : Marie EUZET (tante paternelle - elle ne sait pas signer) ; + 27.07.1792, à Saint-Jean-de-Védas (âgé d'un an et trois mois).

- Pierre (fs Antoine et Elisabeth FERMAUD) ° 30 pluviôse an 4 (19.02.1796), à Saint-Jean-de-Védas ; x Elisabeth Marie GUIZARD, le 21.02.1824, à Fabrègues ; Cm le 21.01.1824 : régime dotal ; la dot constituée par le père d'Elisabeth est de 8000 francs (dont 500 francs pour la valeur des "dorures et bijoux"), cependant que sa mère lui donne le 8ème de ses biens à son décès ; l'acte est fait dans la maison de GUIZARD père, en présence de Pierre Paul François ARNEDE (propriétaire foncier à Fabrègues) et Stanislas Antoine GUIZARD (propriétaire foncier à Lavérune) ; il signe (notaire Fulcrand Mathieu TIOCH, de Montpellier) ; ménager, agriculteur, propriétaire foncier ; le 21.06.1824, il fait relever la croix érigée par André EUZET, en 1681, en souvenir de l'église Saint-Etienne-de Béjargues, dans le terroir de Saint-Jean-de-Védas (article de Jos BERTHELÉ de 1911, dans le tome IV des Mémoires de la Société archéologique de Montpellier) ; sur le socle, on peut lire : "O Crux Ave - cette croix fut érigée - par Sr André EUZET - en 1681 - renversée par le malheur des temps - elle a été relevée - par le Sr Pierre EUZET - le 21 juin 1824" ; cette croix se trouve à l'angle de la rue des coteaux et de la route nationale 113.



Le socle de la croix érigée par André EUZET
(en 1681) et relevée par Pierre EUZET (en 1824)

(photo J.C.E., le 03.06.2014)

le 21.01.1828, avec Philibert EUZET et Marguerite VIDAL (veuve d'Antoine EUZET), il est tenu quitte de la totalité des remboursements effectués aux héritiers CAMBON (sur 10 ans) pour l'achat du pré dit de Tourtourel par leur père, Antoine EUZET (le 12.09.1816) ; les héritiers CAMBON consentent à la radiation de l'inscription hypothécaire et délivrent la quittance finale pour le prix de 12.000 francs (notaire Jacques Philippe Louis ANDUZE, de Montpellier) ; le 26.02.1829, donation contenant partage par Etienne GUIZARD, son beau-père ; le lot d'Elisabeth GUIZARD est de 14.000 francs (notaire Jean Frédéric SARRAN, de Montpellier - voir les détails dans la suite 1, article d'Elisabeth GUIZARD) ; signalé dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1836 comme propriétaire avec sa femme, leur fille Marie et leur fils Jean (11 ans, qui doit être leur fils Pierre) ; le 10.03.1836, il fait une reconnaissance de 2000 francs à son épouse (notaire ANDRÉ, de Cournonterral - signalé dans l'acte qui a enregistré la "quittance JOURDAN-EUZET" du 19.05.1875) ; le 14.07.1838, il fait une reconnaissance de 5000 francs à son épouse (notaire Jean Frédéric SARRAN, de Montpellier - signalé dans l'acte qui a enregistré la "quittance JOURDAN-EUZET" du 19.05.1875) ; le 11.09.1838, une annonce parue dans le Courrier du Midi n° 109 annonce que "Pierre EUZET (cadet)" est l'un des 23 propriétaires dont les terrains font l'objet d'une expropriation pour cause d'utilité publique, pour "la construction du pont de Barre, la rectification de la Route Royale n° 87 de Lyon à Béziers, et le redressement du lit de la rivière de la Mosson" (information p. 50 du livre Saint-Jean-de-Védas. Aux jours d'hier, de M. Patrick MARTINEZ) ; signalé dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1846 comme propriétaire avec sa femme, leur fille Marie et leur fils Xavier, "rue de l'église" ; la même année, l'administration de l'Enregistrement et des Domaines met en vente des parcelles de terrains "qui ont cessé d'être affectées à un service public, depuis la rectification de la route royale, n° 87, de Lyon à Béziers, aux abords du pont de Barre" (ainsi qu'on le voit dans l'affiche du 06.04.1846, annonçant la vente aux enchères publiques du 25.04.1846) ; parmi les lots indiqués, l'article 3 : "8 ares 90 centiares en nature de terre labourable à Lavérune, acquise du Sr EUZET cadet, de Saint-Jean-de-Védas." (l'affiche se trouve reproduite p. 54 du livre Saint-Jean-de-Védas. Aux jours d'hier, de M. Patrick MARTINEZ) ; le 15.09.1847, il dépose une plainte auprès du maire de Saint-Jean-de-Védas, Jean Jacques CHAPEL ; en effet, il a été agressé la veille au soir mais il n'a pu reconnaître l'auteur ; la déclaration est enregistrée dans un registre de la mairie (photo du document transmise par M. Patrick MARTINEZ) ; la totalité de la déclaration se trouve en suite 1, dans la chronologie des actes ;



La signature de Pierre EUZET cadet, le 15.09.1847
(plainte suite à un guet-apens, auprès du maire, Jacques CHAPEL)


le 24.05.1848, il emprunte 10.000 francs à André Prosper BÉRARD (fabricant de produits chimiques, à Montpellier) et s'oblige à le rembourser dans 6 ans à compter de ce jour et de payer un intérêt de 5 % l'an, sans retenue et d'avance de 6 en 6 mois, aussi à partir de ce jour ; pour la sûreté de l'opération, il affecte et hypothèque les immeubles qu'il possède à Saint-Jean-de-Védas et Lavérune, "limitrophes, vignes, prés, olivettes et dépaissances" ; ces biens ne sont grevés d'autres hypothèques légales que de celle de la dame GUIZARD, son épouse, se portant à 8000 francs, aux termes de son contrat de mariage ; les clauses et conditions du prêt sont les suivantes : 1/ Le paiement des intérêts seront effectués au domicile de M. BERARD (à Montpellier) ou en l'étude du notaire, Me GROS ; 2/ Les remboursements ne seront effectués qu'en espèces d'or ou d'argent (le papier monnaie est exclu) ; 3/ En cas de décès de Pierre EUZET avant le remboursement des 10.000 francs, ses héritiers ou ayant cause en seront solidairement tenus, l'obligation étant indivisible, "en sorte que M. BERARD ne pourra jamais être forcé à recevoir son remboursement à parties brisées" ; 4/ En cas d'inexactitude dans le paiement des intérêts, le prêteur sera libre de demander le remboursement du capital sans sommation préalable (condition expresse du prêt) ; 5/ Dans le cas où la créance viendrait à être frappée d'un droit, le prêteur pourra demander le remboursement en prévenant Pierre EUZET 6 mois à l'avance ; l'acte est fait en l'étude du notaire où signent les parties (notaire Joseph GROS, de Montpellier) ; le 24.05.1848, Jules BARILLE (propriétaire à Montpellier) consent à la radiation de l'inscription requise à son profit à la conservation des hypothèques de Montpellier contre Pierre, sous la date du 10 mai courant (notaire Joseph GROS, de Montpellier) ; le 02.10.1848, il dépose plainte pour vol de fruits dans un jardin qu'il possède à Saint-Jean-de-Védas, rue puits de Christol (archives de la mairie de Saint-Jean-de-Védas - la totalité de la déclaration se trouve en suite 1, dans la chronologie des actes) ; le 20.04.1850, il dépose plainte pour vol de légumes dans son jardin (archives de la mairie de Saint-Jean-de-Védas - la déclaration se trouve en suite 1, dans la chronologie des actes) ; le 21.11.1850, il fait une reconnaissance de 8000 francs à son épouse (notaire Jean Frédéric SARRAN, de Montpellier - signalé dans l'acte qui a enregistré la "quittance JOURDAN-EUZET" du 19.05.1875) ; le 29.11.1850, il dépose plainte contre son neveu, Antoine EUZET, qui l'a traité de voleur et qui lui a jetté une pierre (archives de la mairie de Saint-Jean-de-Védas - la totalité de la déclaration se trouve en suite 1, dans la chronologie des actes) ; signalé dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1851 en tant que Pierre EUZET cadet, comme propriétaire, avec sa femme, leur fille Marie, leur fils Xavier, deux domestiques (Virginie LANDES et Auguste RIGAL) et un berger (Jean TRIAIRE), "rue de l'église" ; le 19.06.1852, Elisabeth SERANE, épouse de Jean MARTIN, lui vend sur ses biens paraphernaux, deux terres hermes à Saint-Jean-de-Védas, quartier de la Beaumelle, section C ; la première, n° 704, contient environ 41 ares 80 centiares et la seconde, n° 691, environ 42 ares 70 centiares ; le prix est de 100 francs qu'il paye tout de suite et une quittance lui est délivrée ; la possession et jouissance est du même jour ; l'acte est passé en l'étude où signent Pierre et Jean MARTIN ; elle ne sait pas signer (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; le Messager du Midi du 11.12.1852 indique qu'il est le 34ème juré titulaire, pour le 4ème trimestre 1852, de la cour d'assises de l'Hérault ;

le 09.09.1853, il fait l'objet d'une plainte devant le maire, Marius ALBAGNAC, par Jean Jacques CHAPEL, agissant tant pour lui que pour le baron HUC dont il est fondé de pouvoir ; CHAPEL l'accuse d'avoir "introduit dans l'intérieur du village un troupeau malade de la petite vérole et arrivant de la montagne" ; attendu que Pierre cadet EUZET "n'a rempli aucune formalité préalable vis a vis des autres propriétaires de troupeaux, afin d'éviter la contagion, ceux ci ont déclaré, par le présent procès verbal le rendre responsable de tous les dommages qu'il pourrait s'en suivre pour leurs troupeaux le cas y échéant" ; CHAPEL ayant invité le maire à écrire au préfet, afin que celui-ci envoie un "médecin vétérinaire pour visiter le troupeau du sieur EUZET", c'est ce que le maire a fait ; une lettre a été portée le 10.09.1853 à la préfecture par le garde-champêtre ; le procès verbal est signé CHAPEL et ALBAGNAC (registre des déclarations et des arrêtés par le maire de Saint-Jean-de-Védas) ; le 18.03.1854, Pierre BÉCANE et sa femme Marie FANGOUS (marchands de nouveautés, à Montpellier) lui font un prêt de 15.000 francs ; il s'engage à les rembourser dans 5 ans et, jusqu'au remboursement complet avec un intérêt de 5 % l'an, exigible de 6 en 6 mois et par avance ; il ne pourra se libérer par anticipation qu'avec l'accord des prêteurs ; pour la sûreté de l'opération, il hypothèque ses biens immeubles qu'il possède à Saint-Jean-de-Védas et à Lavérune et qui consistent en "maisons, bâtiments ruraux, ménagerie, cours, bergerie, jardin, aire, pré, olivettes, champs, vignes, hermes, enclos, pâtures et autres terres cultes et incultes" ; ces biens ne sont grevés que des reprises matrimoniales de son épouse, s'élevant à 14.000 francs (selon son Cm et selon un acte de donation contenant partage du 26.02.1829) ; l'acte est passé en l'étude du notaire où les parties signent (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; une autre reconnaissance de dette est contractée, dans les mêmes conditions, envers les mêmes créanciers, le 14.06.1854, mais pour un montant de 5000 francs ; de plus, le montant à rembourser sur 5 ans part du 18 mars dernier (ce qui permet d'aligner les paiements aux mêmes échéances) et est sans intérêt jusqu'au 18 septembre prochain ; l'acte est fait et signé en l'étude du même notaire par les parties ; le 15.06.1854, Marcelin COSTE (aspirant au notariat) rembourse en son nom à André Prosper BÉRARD le prêt qu'il lui a consenti le 24.05.1848, soit 10.000 francs plus 278,65 francs d'intérêts qui ont couru depuis le 24.11.1853 ; l'acte est passé en l'étude du notaire où les parties signent (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ;

signalé dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1856 comme propriétaire, avec sa femme, leur fille Marie et leur fils Xavier, "rue de l'église" ; le 31.01.1859, Edouard NOUGARET (banquier à Montpellier) donne main levée et consent à la radiation définitive de l'inscription prise au profit de la maison de banque "NOUGARET et compagnie" contre Pierre EUZET à la conservation des hypothèques, le 31.12.1858 ; l'acte est passé dans la demeure d'Edouard NOUGARET, rue de l'ancien courrier, dans un cabinet au premier étage (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; le 17.03.1859, solidairement avec son épouse (elle pour ses biens paraphernaux), il emprunte 3000 francs à Jacques Herbert NOUGARET (avoué près le tribunal civil de Montpellier) ; il s'oblige à lui rendre cette somme le 08.03.1860, sans intérêt jusque là puis avec un intérêt de 5 % au-delà ; en garantie il hypothèque ses biens à Saint-Jean-de-Védas et Lavérune : "maisons, bâtiments ruraux, ménagerie, cours, bergerie, champs, vignes, hermes" ; Elisabeth GUIZARD le subroge de toute hypothèque légale qu'elle peut avoir contre lui pour ses reprises paraphernales, notamment pour la reconnaissance de 8000 francs faite par son mari dans un acte passé devant le notaire SARRAN, de Montpellier, le 21.11.1850 ; quant à la dot, elle ne se porte qu'à la somme de 4000 francs d'après leur Cm et un acte de donation contenant partage, passé devant le notaire SARRAN, le 26.02.1829 ; l'acte est passé en l'étude pour NOUGARET et, pour les EUZET dans la demeure de leur fils, "Grande rue, n° 30, sise au 2ème étage, à Montpellier" (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; le 17.03.1859, solidairement avec son épouse (elle pour ses biens paraphernaux), il emprunte 6000 francs à Gabrielle COSTE, veuve de Jean Baptiste NOUGARET (propriétaire à Montpellier) ; ce prêt se fait dans les mêmes conditions et lieux que le précédent, sauf qu'il y a un inérêt de 5 % jusqu'au remboursement complet qui doit avoir lieu dans un an (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; le 17.03.1859, avec son épouse, il donne procuration à leur fils Xavier, pour emprunter jusqu'à concurrence de la somme de 12.000 francs ; l'acte est passé dans la maison de Xavier EUZET, "Grande rue, n° 30, sise au 2ème étage, à Montpellier" (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; le 24.03.1859, son fils Xavier emprunte pour lui et son épouse 4200 francs à Marie, Mathieu, Narcisse, Napoléon Pierre LOUJON (négociant à Montpeyroux) ; le prêteur est absent mais représenté par Antoine Marie Jean ANGLADE (prêtre à l'institution Saint Ange, de Montpellier) ; le remboursement doit se faire le 15.03.1860 et, en attendant, avec un intérêt de 5 % l'an ; le paiement doit se faire en bonnes espèces d'or ou d'argent ayant cours et non autrement ; en garantie, les immeubles qu'il possède à Saint-Jean-de-Védas et Lavérune sont hypothéqués (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; Xavier EUZET, pour ses parents et en leur nom emprunte 3400 francs à Louis OLIVET (menuisier à Montpellier) et 1500 francs à Hugues, Ursule, Octavie, Cléonice POUZIN, épouse séparée de biens de Dominique Adolphe François CANNAC (ancien négociant, à Montpellier) ; ces deux emprunts se font le même jour, 15.06.1860 ; dans les deux cas, le règlement est immédiat, la promesse de remboursement est de trois ans, l'intérêt annuel est de 5 % et la garantie hypothécaire est sur les immeubles possédés à Saint-Jean-de-Védas et Lavérune ; dans les deux cas aussi, ces prêts sont destinés à rembourser Pierre LOUJON ; au nom de ses parents (solidaires dans ces opérations), Xavier paye la première année des intérêts, soit 170 francs à OLIVET et 75 francs à CANNAC (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; le 19.06.1860, au nom de ses parents, Xavier EUZET rembourse Marie, Mathieu, Narcisse, Napoléon Pierre LOUJON des 4200 francs prêtés en 1859 ; celui-ci délivre la quittance correspondante et opère la main levée entraînant la radiation de l'inscription hypothécaire (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; signalé dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1861 en tant que Pierre EUZET cadet, comme propriétaire, avec sa femme et leur fille Marie, "rue de l'église" ; + 10.09.1861, à Saint-Jean-de-Védas (les actes de vente de son fils Xavier, de pièces de terre venant de sa succession, indiquent toujours qu'il est décédé sans avoir fait de testament).

- Marie (fa Antoine et Elisabeth FERMAUD) ° 23 fructidor an 6 (09.07.1798), à Saint-Jean-de-Védas ; + 13.07.1818, à Saint-Jean-de-Védas


11ème génération :

- Elisabeth (fa Philibert et Elisabeth FERMAUD) ° 25.09.1814, à Saint-Jean-de-Védas ; + 19.03.1819, à Saint-Jean-de-Védas, "dans la maison de son père".

- Antoine (fs Philibert et Elisabeth FERMAUD) ° 31.05.1819, à Saint-Jean-de-Védas ; propriétaire à Saint-Jean-de-Védas ; signalé dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1836 avec ses parents ; signalé dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1846 avec ses parents et une domestique, Marie Anne MAUMÉJAN, "Grand'rue" ; x Catherine ARTIGNAN, le 02.05.1848 ; à Mireval (34) ; au mariage, assiste Pierre EUZET (oncle paternel) ; Cm, le 06.04.1848 : régime dotal ; Philibert donne à Antoine la moitié de ses immeubles à Saint-Jean-de-Védas et Lavérune (terres, champs, vignes, olivettes, prairies, maison), soit un revenu annuel de 1500 francs ou un capital de 30 000 francs ; Antoine en prendra possession après la célébration du mariage ; il signe (notaire Eugène VIANÈS, de Montpellier) ; signalé dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1851, avec son épouse, son fils Alexandre et son père, "Grand'rue" ; signalé dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1856, avec son épouse, son fils Charles et sa fille Zélia (jumeaux), son père et une domestique, Rose CHALIER, "Grand'rue" ; le 18.02.1860, Louis POMMIER (de Saint-Jean-de-Védas) lui vend deux terres hermes à Saint-Jean-de-Védas, l'une aux n° 676 et 677 de la section C (63 ares 80 centiares) et l'autre aux n° 368 et 369 de la section C (37 ares 80 centiares), pour un prix de 50 francs qu'Antoine paye immédiatement ; le vendeur lui en donne quittance et les parties signent (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; le 25.02.1860, il vend à Jean BONNIOL une pièce de terre de 14 ares environ, au tènement du puits de Christol, terre qui lui vient de la succession de son père Philibert ; le prix est de 2000 francs que l'acheteur s'oblige à payer en 4 fois : 500 francs dans 1 an, 500 francs dans 2 ans, 500 francs dans 3 ans et 500 francs dans 4 ans, avec l'intérêt de 5 % l'an exigible d'année en année, par avance, à compter de ce jour ; il est convenu que l'hypothèque de la dot de la dame ARTIGNAN "ne sera pas un obstacle au paiement du prix en principal et intérêts, attendu que les immeubles considérables restant au vendeur sont plus que suffisants pour y faire face" ; l'acte est passé à l'étude du notaire où signent les parties (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; le 25.02.1860, il accorde un prêt de 2000 francs à Jean BONNIOL ; celui-ci s'engage à rembourser en 4 fois : 500 francs dans 5 ans, 500 francs dans 6 ans, 500 francs dans 7 ans et 500 francs dans 8 ans, avec l'intérêt de 5 % l'an exigible d'année en année, par avance, à compter de ce jour ; pour garantie, Jean BONNIOL affecte et hypothèque ses immeubles à Saint-Jean-de-Védas (qui ne sont grevés que de 350 francs, montant de la dot de son épouse, Marie COULONDRE) ; ces 2000 francs sont destinés à élever une construction sur la pièce de terre qui vient de lui être vendue au puits de Christol ; il est précisé que sera expressément exclue de l'hypothèque un bâtiment au quartier des aires, à Saint-Jean-de-Védas ; l'acte est passé à l'étude du notaire où signent les parties (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; signalé dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1861, avec son épouse, son fils Charles, sa fille Zélia, son fils Frédéric et une domestique, Françoise TEISSIER, "Grand'rue" ; le 26.04.1862, il accorde un prêt, solidairement à Antoine PICOU dit BARROT (propriétaire à Saint-Jean-de-Védas) et à son épouse autorisée, Marguerite CHEVALIER, d'un montant de 5000 francs qu'ils s'engagent à rembourser dans dix ans ; l'intérêt est de 5 % l'an, exigible d'avance, par semestre ; les époux PICOU payent immédiatement 125 francs pour le premier semestre et ils font toutes les soumissions de droit ; de plus, ils affectent et hypothèquent leurs biens qu'ils ont à Saint-Jean-de-Védas, en sûreté de l'opération ; ils promettent d'employer la majeure partie du capital à payer leurs créanciers, Félix BELLAUD et la maison ARMAND et Cie, de Montpellier ; l'acte est passé à l'étude où PICOU et EUZET signent (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 03.05.1862, il vend à Antoine DAUTUN (de Lavérune), la moitié d'une terre à Lavérune, contenant 34 ares 42 centiares, au cadastre n° 153, section C, lui venant de la succession de son père Philibert ; le prix est de 2000 francs que l'acheteur s'oblige à payer dans 8 ans avec un intérêt de 5 % annuel ; l'acte est passé en l'étude du notaire où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 03.05.1862, il vend à Louis Pascal VIALA (de Lavérune), l'autre moitié de cette terre à Lavérune, contenant 34 ares 42 centiares, au cadastre n° 153, section C, lui venant de la succession de son père Philibert ; le prix est de 2000 francs que l'acheteur s'oblige à payer dans 8 ans avec un intérêt de 5 % annuel ; l'acte est passé en l'étude du notaire où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 03.05.1862, il vend à Jean Saturnin VIALA (de Lavérune), une terre à Lavérune, contenant 47 ares, au cadastre n° 200, section B, lui venant de la succession de son père Philibert ; le prix est de 2000 francs que l'acheteur s'oblige à payer dans 8 ans avec un intérêt de 5 % annuel ; l'acte est passé en l'étude du notaire où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 09.07.1862, Jean Nestor CASTEL (propriétaire foncier, à Fabrègues) cède et transporte à Antoine EUZET une créance de 10.000 francs qui lui est due par Albert DESFOUR (propriétaire agriculteur, à Fabrègues) ; il subroge Antoine EUZET pour cette somme que le débiteur doit dans 6 ans, à raison d'un sixième par année, à compter du 03.06.1862 et avec un intérêt de 5 % ; le transport est consenti moyennant le paiement de 10.000 francs par Antoine EUZET (dont quittance) ; l'acte est passé en l'étude où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 17.11.1862, il vend à Louis MARTIN (garde-champêtre, à Saint-Jean-de-Védas), une pièce de terre vigne complantée de quelques oliviers, à Saint-Jean-de-Védas, tènement dit le Claud ou Galot, d'environ 23 ares 80 centiares, n° 214, section A (venant de la succession de son père Philibert) ; le prix est de 1600 francs que l'acquéreur s'engage à payer en 8 ans à raison d'un huitième par an, plus un intérêt de 5 % l'an, payable annuellement ; l'acte est passé en l'étude où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 01.12.1862, François NOUYÉ (agriculteur à Montpellier) et Joseph NOUYÉ, son frère (épicier à Montpellier), lui vendent une terre herme bordée de quelques plants de chênes verts, à Saint-Jean-de-Védas, quartier du Bosc, aux n° 598 et 599, section C, ne formant maintenant qu'un seul corps, contenant environ 53 ares, pour le prix de 100 francs (50 francs pour chacun des deux frères) qu'Antoine paye immédiatement et dont il obtient deux quittances ; les parties signent, sauf François NOUYÉ qui ne sait pas (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 14.04.1864, il achète une vigne à la comtesse Léonie Gabrielle Euphrasie HUC, épouse de Philibert, comte de MORETON CHABRILLAN ; cette pièce de 1 hectare, 64 ares, 45 centiares, est dénommée la condamine ; elle est située à Saint-Jean-de-Védas, au n° 306 section D du cadastre ; le prix est de 12000 francs qu'Antoine s'engage à payer en 15 ans, à compter du 1er février courant, date de l'occupation de cette vigne ; le paiement se fera en 1/15ème chaque année avec un intérêt de 5 % annuel et à terme échu ; en attendant le complet paiement, le privilège est expressément réservé au vendeur ; l'acte est passé à l'étude où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 26.09.1864, il procède à un échange avec la comtesse de CHABRILLAN ; le représentant de celle-ci, Edouard DESPUECH (licencié en droit, à Montpellier) lui cède un droit de passage avec charrette sur une pièce de terre olivette dite la Bougrague, à Saint-Jean-de-Védas, n° 243 section A (pièce de terre vendue le 27.05.1864 à Jean MARTIN, meunier à Saint-Jean-de-Védas, sous la réserve expresse de ce droit de passage) ; de son côté, Antoine lui cède le droit de passage avec charrette sur une pièce de terre dite la Bougrasse, n° 248 section A ; les détails et plans sont donnés dans l'acte qui précise aussi que chacun des droits est déclaré d'un revenu annuel d'un franc (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;

La signature d'Antoine EUZET, le 17.07.1880
(notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier)

le 28.01.1865, Elisabeth RICOME lui vend une terre vigne de 276 m2 de superficie, article 199, section A du cadastre, à Saint-Jean-de-Védas ; cette pièce lui vient de la succession de son père, Pierre RICOME ; le prix est de 100 francs qu'Antoine paye immédiatement ; il signe avec François LIROU, mari d'Elisabeth RICOME, qu'il autorise et assiste dans cette vente d'un bien paraphernal (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 01.04.1865, le représentant de la comtesse de CHABRILLAN, Edouard DESPUECH, lui vend les pièces de terre, hermes, garrigues et pâtures qu'elle possède dans la commune de Saint-Jean-de-Védas pour une contenance totale de 56 hectares, 6 ares 56 centiares ; les parcelles sont ainsi numérotées au cadastre : 154, partie de 155, 156, 157, 223, 246, 259, 268, 292, 308, 311, 315, 323, 324, 327, 329, 402, 424, 436, 438, 442, 463, 464, 464 bis, 497, 543, 556, partie de 569, 572, 632, 642, 643, 663, 664, 680, 693, 699, 711, 719, 722, 723, 727, 742, 791, 805, 806, 807, 808, 809, 812, 813, 818, 859, 860, 863, 872, 873 et 874 de la section C, 265, 271 et 283 de la section D ; ces pièces lui viennent des successions de son père, le baron HUC (député au corps législatif) et de sa soeur Henriette HUC ; Antoine reconnaît avoir pris possession et jouissance des immeubles vendus depuis le 05.01.1865 et c'est donc à partir de cette date qu'il en supportera les contributions ; le prix est de 6000 francs qu'il s'oblige à payer en 12 ans, soit 1/12ème par an, plus 5 % d'intérêt chaque année à partir de ce jour ; l'acte est signé en l'étude par Edouard DESPUECH et Antoine EUZET (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 10.04.1865, il vend à Jean Pierre CALVET (maçon à Saint-Jean-de-Védas), une pièce de terre vigne dite la Roque, contenant 38 ares 50 centiares, n° 847 et 847 bis, à Saint-Jean-de-Védas ; cette terre vient de la succession de Philibert EUZET ; le prix est de 4000 francs avec un intérêt de 5 % l'an ; l'acheteur promet de rembourser dans 8 ans (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 20.04.1865, une annonce du Messager du Midi indique qu'il cherche à "affermer : présentement les grands chantiers de pierres pour constructions situés en face des carrières de Saint-Jean-de-Védas" ; l'annonce précise qu'il faut s'adresser à "M. EUZET, époux ARTIGNAN, propriétaire audit lieu" ; le 27.06.1865, Antoine PIGOULLIÉ lui vend une petite maison au quartier du puits de Gaud, contenant 40 centiares, n° 1 de la section B, plus un petit jardin confrontant du nord le chemin de Tourtourel, du sud et du couchant un petit chemin de service commun au vendeur et à l'acquéreur, lequel chemin appartient intégralement désormais à ce dernier, et du levant les enfants d'Antoine Martial EUZET, plus une terre vigne au tenement du puits de Gaud, n° 207, 208 et 209 de la section B, contenant 26 ares 50 centiares en totalité ; il en devient immédiatement propriétaire mais la jouissance n'en sera que dans 6 mois pour la maison et le jardin, cependant que ce sera après l'enlèvement de la récolte pendante pour la vigne ; le prix est de 4000 francs qu'il promet de payer dans 2 ans, à compter du 01.01.1866 ; la même date est retenue pour le paiement annuel de l'intérêt de 5 % (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; signalé dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1866, avec son épouse, son fils Charles, sa fille Zélia, sa fille Elisa et une domestique, Virginie COUCOULLE, "Grand'rue" ; le 09.02.1866, le maire, François ROUVIÈRE, proteste parce qu'Antoine refuse que les habitants puissent extraire gratuitement des pierres des carrières (dont Antoine est propriétaire) pour construire leurs maisons (délibération communale signalée par M. Patrick MARTINEZ dans son livre Saint-Jean-de-Védas. Images et Histoires, pp. 148-149 - à étudier) ;

un jugement du Tribunal civil de Montpellier du 17.11.1866 contient expropriation pour cause d'utilité publique et pour l'établissement du chemin de fer de Montpellier à Paulhan sur Antoine, Philibert et Xavier EUZET, de quelques parcelles de terre ; le 06.06.1867, Charles PORTALON de ROSIS (propriétaire à Montpellier) donne main levée et consent à la radiation définitive de l'inscription prise à son profit au bureau des hypothèques de Montpellier, le 04.01.1864, contre Antoine (époux ARTIGNAN) mais il se réserve expressément les autres immeubles de cette inscription qui sont grevés et qui concernent Antoine EUZET (époux CADILHAC) ; l'acte est fait en la demeure de PORTALON de ROSIS, à Montpellier (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 13.07.1867, il achète à Antoine Vincentier COSTE (époux de Marie EUZET), "un bâtiment rural en état de démolition et sans toiture ayant autrefois servi de bergerie et un lopin de terrain en nature d'herme attenant", quartier du puits de Gau, section B, n° 1 du cadastre ; le prix est de 500 francs payés par l'acquéreur "un peu avant cet acte" ; la possession est du même jour ; l'acte est passé en l'étude où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 15.07.1867, Léonie Gabrielle Euphrasie HUC, épouse autorisée de Philibert, comte de MORETON CHABRILLAN, par son mandataire à Montpellier, Philémon DAULET (aspirant au notariat) accorde à Antoine main levée et radiation de l'hypothèque prise à son l'encontre pour 5 parcelles de terrain à Saint-Jean-de-Védas, section C ; ces parcelles ont été expropriées pour cause d'utilité publique en faveur de la compagnie du chemin de fer du midi et du canal latéral à la Garonne, ligne de Montpellier à Rodez, section de Montpellier à Paulhan, suivant le jugement du tribunal civil de Montpellier du 17.11.1866 (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 15.07.1867, il rembourse les 6000 francs qu'il doit à la comtesse de MORETON CHABRILLAN, suite à l'achat de ses terres, le 01.04.1865 ; il obtient quittance définitive, main levée et radiation définitive de l'hypothèque par son mandataire, Philémon DAULET (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 25.04.1868, il rembourse les 4000 francs empruntés à Antoine PIGOULLIÉ, le 27.06.1865 ; il obtient une quittance définitive et l'inscription hypothécaire est annulée ; les parties signent en l'étude (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 23.01.1869, il donne main levée et consent à la radiation hypothécaire de l'inscription prise le 01.03.1860 (vol. 391, n° 208) contre Jean BONNIOL, à son profit ; il déclare que cette inscription ne grève pas une pièce de terre vigne olivette, à Saint-Jean-de-Védas, quartier des Peyrières, n° 270, section D, contenant environ 8 ares 90 centiares, provenant à Antoine BONNIOL de la succession de Jean BONNIOL, son frère, époux ABRIC et vendue à Jean BOSC, de Saint-Jean-de-Védas (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 03.10.1871, il rembourse 5000 francs à la comtesse de CHABRILLAN, pour solde du prix de 12.000 francs de l'achat de la terre vigne nommée la Condamine, achat fait le 14.04.1864 ; il obtient main levée et radiation définitive de l'hypothèque ; absent lors de l'acte, le paiement est effectué par son mandataire, Léon PATUS (aspirant au notariat), lui-même payant au mandataire de la comtesse de CHABRILLAN, Michel PRIVAT (aspirant au notariat) ; ils signent (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier)

le 10.01.1872, Etienne PICOU (propriétaire agriculteur à Saint-Jean-de-Védas) reconnaît devoir à Antoine EUZET 4000 francs, à savoir : 2000 francs pour un prêt qu'il lui fait ce jour et 2000 francs pour solde de 2500 francs formant sa part en qualité d'héritier pour moitié d'Antoine PICOU et de Marguerite CHEVALIER, ses père et mère ; ceux-ci avaient obtenu un prêt de 5000 francs d'Antoine EUZET, le 26.04.1862 (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; Etienne PICOU a déjà payé 500 francs (règlement privé) ; il s'oblige de payer ces 4000 francs dans 8 ans à compter du 1er janvier courant, avec un intérêt de 5 % l'an ; pour la sûreté de l'opération, il affecte et hypothèque spécialement tous les immeubles lui appartenant en pleine propriété à Saint-Jean-de-Védas (une maison récemment reconstruite avec basse-cour, bâtiments et dépendances, des pièces de terre, champs, vignes, olivettes et hermes) ; l'acte est passé à l'étude du notaire où les parties signent (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; signalé dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1872, avec son épouse, son fils Charles, sa fille Zélia et sa fille Elisa, "Grand'rue" ; il paye une partie de la dot de sa fille Zélia (4000 francs), le 19.05.1873 (indiqué dans l'acte qui enregistre le paiement du solde, en 1877) ; signalé dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1876, avec son épouse, "Grand'rue" ; dans tous ces recensements, il est indiqué comme propriétaire ; le 11.12.1876, Elisabeth EUZET (épouse de Jean IRLES) lui vend, sur ses biens paraphernaux, deux terres à Saint-Jean-de-Védas : 1/ Une garrigue d'environ 90 ares qui confronte, au nord, le chemin de fer et 2/ Un patus d'environ 35 ares 10 centiares qui confronte, au nord, le chemin de fer ; Jean IRLES reconnaît avoir reçu d'Antoine, le jour même, 200 francs, prix de cette vente ; l'acte est passé en l'étude où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 28.05.1877, il paye le solde de la dot de Zélia EUZET, sa fille (8000 francs) à Gratien LAUSSEL, son mari, conformément à leur contrat de mariage (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 24.12.1878, il procède à un échange de terres avec Marie EUZET (fille d'Antoine Martial) : elle baille en échange "une pièce de terre herme contenant 28 ares environ", quartier de Puech Redon, n° 522, section C, à Saint-Jean-de-Védas ; cette terre confronte Antoine EUZET de toutes parts (l'origine vient de la succession de son père, Antoine Martial EUZET) ; en contre-échange, Antoine EUZET lui baille "une parcelle de terre champs contenant 8 ares environ", au même tenement, partie des n° 517 et 518 de la section C (l'origine vient de la succession de son père, Philibert EUZET) ; l'échange se fait sans soulte, chacune des deux terres ayant un revenu annuel de 4 francs ; l'acte est passé en l'étude où il signe avec Antoine COSTE, époux de Marie EUZET (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 16.07.1880, il fait témoigner Henri VIGIÉ (propriétaire à Montpellier) et Eugène NÈGRE (aspirant au notariat à Montpellier) qui indiquent avoir parfaitement connu Philibert EUZET, décédé "in testat" le 08.05.1857, à Saint-Jean-de-Védas et qu'il n'a pas été fait d'inventaire ; dans cet acte de notoriété, ils indiquent aussi que Philibert EUZET "a laissé pour seul héritier ayant droit à l'universalité de sa succession M. Antoine EUZET, son fils unique, propriétaire, époux de dame Catherine ARTIGNAN, domicilié au dit lieu de Saint-Jean-de-Védas" (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 16.07.1881, le Crédit foncier de France lui accorde un prêt de 15000 francs dont il devra se libérer en 60 ans, par des mensualité:s annuelles de 720 francs (intérêt de 4,45 francs pour 100 francs et paiement chaque année en deux fois par moitié, le 31 janvier et le 31 juillet) ; pour la sûreté de l'opération il affecte et hypothèque spécialement : 1/ Une propriété située dans le village de Saint-Jean-de-Védas, lieu dit "Enclos du puits de Gaut", comprenant une maison d'habitation élevée sur terre plein, d'un rez-de-chaussée et d'un premier étage et constructions diverses : bergeries, greniers dessus, magasins, chais, écuries, greniers dessus, remises, cave, pigeonnier dessus, cour, jardin et terrain planté de vignes et arbres fruitiers, clos de murs, le tout figurant à la matrice cadastrale au folio 143, n° 1, 1,2, 3, 199, 204, 205, 206, 207, 208, 209, 210, 220 de la section B et d'une contenance de 64 ares 86 centiares ; 2/ Une pièce de terre à Saint-Jean-de-Védas dite "la Fraisse ou la Condamine", d'une contenance de 1 hectare 90 ares 15 centiares, à la matrice cadastrale au folio 143, n° 305 et 306 de la section D ; 3/ Une terre à Lavérune d'une contenance de 1 hectare 21 ares 25 centiares, lieux dits "Embaronières et Saint Peyre", à la matrice cadastrale au folio 170, n° 167 et 188 de la section B ; 4/ Un lot de pâtures, garrigues et dépaissances, à Saint-Jean-de-Védas, d'une contenance de 57 hectares 88 ares, lieux dits "Masperemont, Flamade, Lome, La Combe, Pigaliér ou Figaliér, Puech Redon, La Fraisse, Le Bosc, Gué du mas de Magret, Gué du Parjon, La Baumelle, Le Bruc Roumanis, Les Jasses, La Roque et Ryvière", à la matrice cadastrale au folio 143, n° 154, 155, 156, 157, 222, 246, 259, 268, 292, 308, 311, 315, 323, 324, 327, 329, 368, 369, 402, 424, 436, 438, 442, 463, 464, 464 bis, 497, 543, 556, 569, 572, 598, 599, 632, 642, 643, 663, 664, 676, 677, 680, 693, 699, 711, 719, 721, 723, 727, 742, 791, 805, 806, 807, 808, 809, 812, 813, 818, 859, 860, 863, 872, 873, 874 de la section C, 265, 271, 283 de la section D ; 5/ Un pré, à Lavérune, lieu dit "le Pré de l'évêque ou l'Embarronnière", d'une contenance de 2 hectares 26 ares, à la matrice cadastrale au folio 170, n° 141 de la section B ; pour l'origine de ces biens, voir :
la suite 1 (dans les références, année 1880) ; l'élection de domicile d'Antoine pour cet acte est : l'étude de Me ROUSSET, notaire, 48, rue Jacob, à Paris (notaire Louis Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 28.08.1880, les 15000 francs lui sont effectivement remis par Jules DURAND, aspirant au notariat, qui représente le Crédit Foncier de France ; avant cette remise, le notaire présent (Alphonse Isidore BONFILS qui représente Jean Marcelin COSTE, absent) a vérifié si des obstacles hypothécaires existaient qui auraient pu faire obstacle au prêt ; le conservateur des hypothèques n'a constaté que l'existence de trois actes : 1/ une vente d'une pièce de terre par Antoine EUZET à BONNIOL (le 25.02.1860, notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier), 2/ un jugement du Tribunal civil de Montpellier (le 17.11.1866) contenant l'expropriation de quelques parcelles de terre en vue de l'établissement du chemin de fer de Montpellier à Paulhan, 3/ une vente par Antoine EUZET, Elisabeth EUZET et Marie EUZET à Antoine COSTE d'un petit bâtiment rural et d'un are de terrain en herme (le 01.07.1867, notaire Henri PONS, de Montpellier) ; il est constaté que ces trois éléments ne font pas obstacle à la délivrance du prêt car ces biens ont été défalqués, sur la matrice cadastrale, des biens hypothéqués ; le montant effectif du prêt est de 14986, 95 francs, compte tenu de 13,05 francs retenus pour les frais ; (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; + 03.01.1881, à Saint-Jean-de-Védas.


- Antoine (fs Antoine Martial et Marguerite VIDAL) ° 21.02.1814, à Saint-Jean-de-Védas ; signalé dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1836 avec sa mère, ses deux soeurs et deux domestiques ; signalé dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1846 avec sa mère, sa soeur Marie et deux domestiques, à l"Ancienne Poste" ; x Marie Adeline CADILHAC (son prénom usuel est Adèle), le 17.12.1846, à Montpellier ; Cm le 25.11.1846 : régime dotal ; elle se constitue en dot 400 francs, montant qui correspond à la valeur de ses "dorures et bijoux" et elle se réserve tous ses autres biens meubles et immeubles, présents et à venir, comme "libres et paraphernaux" ; l'acte est passé à l'étude du notaire où signent les parties, sauf leurs mères qui ne savent pas ; dans cet acte, il est indiqué comme propriétaire foncier, demeurant à Saint-Jean-de-Védas, "à son domaine dit la vieille Poste" (notaire Eugène VIANÈS, de Montpellier) ; domicilié ensuite à Montpellier, "maison Cadilhac, rue Triperie neuve", au moins à partir de 1847 et, probablement, dès le mariage, en décembre 1846 ; agriculteur, propriétaire ; le partage des biens de son père a lieu le 25.02.1848 (notaire Eugène VIANÈS, de Montpellier - voir les détails dans Saint-Jean-de-Védas (suite 1)) ; un avis prévient le public que le 29.04.1849, sa mère, Marguerite VIDAL, fera procéder , "au principal marché " de Saint-Jean-de-Védas, à une vente "d'autorité de justice" de 84 hectolitres de vin rouge de l'année 1848 ; ce vin est saisi "sur la poursuite de la dame Marguerite VIDAL, veuve de Martial-Antoine EUZET, sans profession, domiciliée au mas de l'Ancienne Poste, commune de Saint-Jean-de-Védas, contre et sur la tête du sieur Antoine EUZET fils, propriétaire, domicilié à Montpellier, par procès verbal de CHALON, huissier, en date du 29 mars dernier" ; la vente aura lieu sur échantillon et par le ministère d'un huissier en faveur du plus offrant ; "il sera payé en outre 6 centimes par franc en sus du prix de la vente" (Le Messager du Midi du 26.04.1849) ; le 25.02.1850, il procède à un échange de terres avec Pierre LORT (propriétaire agriculteur, à Saint-Jean-de-Védas) ; dans cet acte, il est indiqué comme propriétaire agriculteur, demeurant à Montpellier, "rue Triperie neuve, n° 18" ; il baille en échange une pièce de terre vigne, terroir de Saint-Jean-de-Védas, "quartier de tamaris", contenant environ 6 ares et LORT baille en contre-échange une pièce de terre vigne, au même terroir, "quartier de Pieredon", contenant environ 15 ares ; les parties déclarent que chacune des pièces de terre échangées est de valeur de 60 francs et d'un revenu assuré de 3 francs ; chacun s'oblige à faire radier les inscriptions hypothécaires qui pourraient grever les immeubles échangés ; l'acte est passé en l'étude du notaire où signent les parties (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; le 24.07.1861, il passe un avis dans le Messager du Midi pour vendre l'ancienne poste et son domaine dont les terres sont sur Saint-Jean-de-Védas et Lavérune (voir le texte complet de l'avis dans Saint-Jean-de-Védas (suite 2) (chapitre de "la vieille poste") ;

le 01.07.1867, avec ses soeurs Elisabeth et Marie, ils vendent à Antoine Vincentier COSTE un petit bâtiment rural en démolition et un are de terrain en herme (notaire Henri PONS, de Montpellier - liasse en déficit - indiqué dans l'acte du 28.08.1880 concernant Antoine EUZET, marié avec Catherine ARTIGNAN) ; le 16.03.1868, il accorde main levée à Emile PLOMBAT (propriétaire et rentier à Montpellier) et consent à la radiation définitive de l'inscription prise à son profit, à la conservation des hypothèques de Montpellier, le 17.07.1867 (volume 464, n° 137) ; il signe en l'étude - c'est sa signature qui le fait distinguer de son cousin homonyme, car l'acte indique seulement qu'il s'agit d'Antoine EUZET, propriétaire à Saint-Jean-de-Védas (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 09.01.1869, il prête 7000 francs à Albert PUJOL fils (célibataire, avocat), moyennant un intérêt de 5 % annuel et d'avance sur 5 ans ; PUJOL lui paye la première annuité d'intérêts, soit 350 francs et en garantie, s'engage à hypothéquer les immeubles qui pourront lui advenir ; il est entendu que faute de paiement d'une annuité d'intérêts, un mois après l'échéance, un simple commandement de mise en demeure suffira pour exiger le remboursement du capital ; dans cet acte, Antoine est dit propriétaire, demeurant à Montpellier, rue Saint Louis ; l'acte est passé en l'étude où signent les parties (notaire Jean Pierre Hippolyte PRADIER, de Montpellier) ; le 27.08.1869, il donne mandat et pouvoir à sa fille Hélène de vendre en son nom le domaine dit de l'ancienne poste, pour le prix et aux conditions que la mandataire avisera ; cette vente pourra se faire, en blocs, par lots ou parcelles ; le domaine est ainsi décrit : "consistant en maison, bâtiments d'exploitation et en pièces de terre, vignes, prés, jardin et herme, contient environ douze ares et ensemble la vaisselle vinaire, les cabaux, meubles et objets mobiliers enfermés dans les bâtiments" (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier). Il s'agit, en fait, de la part du domaine qui a été attribuée à Antoine dans le partage de 1848 ; le 25.08.1870, il révoque la procuration accordée à sa fille un an plus tôt ; l'acte est passé en l'étude du notaire ; dans cet acte (comme dans celui de 1869), Antoine est dit domicilié à Montpellier (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le couple refuse de donner son consentement au mariage de leur fille Marie, comme on le voit dans les actes respectueux qui sont notifiés en 1872 et 1873 ; les notifications sont faites par deux notaires, Alphonse Isidore BONFILS et Jean Marcelin COSTE, de Montpellier ; ils se transportent au domicile où habitent Antoine EUZET et Marie Adeline CADILHAC : "rue Saint Louis n° 15", au premier étage, à Montpellier (Antoine est toujours absent lors de ces visites) ; ils ne sont pas présents au mariage de leur fille Marie (le 20.05.1873, à Saint-Martin-de-Londres) ; leur autre fille, Hélène leur fait aussi notifier, le 16.07.1873, un acte respectueux, par les notaires Antoine ALLARI et Polydore JEAN, de Montpellier ; ses parents ne sont pas présents quand est signé son Cm (le 23.08.1873) et les seules clauses sont celles qui sont prévues par les parents du futur marié ; ils ne sont pas non plus présents quand Hélène se marie, le 26.08.1873, à Montpellier ; le 26.11.1875, il vend à Antoine MANIEL (propriétaire, ancien capitaine en retraite), par "convention verbale", qui "constitue une vente en bloc de toutes les propriétés immobilières possédées par EUZET dans les communes de Lavérune et de Saint-Jean-de-Védas au prix ferme de 25.000 francs et une aliénation mobilière des récoltes, cabaux et meubles au prix de 30.000 francs." (indiqué dans le jugement du 15.01.1876) ; le 15.01.1876, le tribunal civil de Montpellier rend un jugement suite à contestations entre Antoine EUZET et Antoine MANIEL, quant à la vente du 26.11.1875 ; le litige à l'initiative de l'acheteur porte sur la contenance inférieure à ce qui était déclaré (12 hectares 90 centiares) et donc sur la valeur du domaine vendu ; Antoine fait, de son côté, une demande reconventionnelle sur le paiement, l'intérêt et les affaires qu'il se réserve (pour plus de détails, voir Saint-Jean-de-Védas (suite 2), dans le chapitre de la "vieille poste" ; + 19.11.1878, "rue Saint Louis n° 15", à Montpellier (c'est-à-dire dans la maison achetée par son épouse à Pierre Auguste REY, le 17.01.1862 - plus de détails à l'article CADILHAC, en "suits 1"). Montpellier

- Elisabeth (fa Antoine Martial et Marguerite VIDAL) ° 26.12.1816, à Saint-Jean-de-Védas ; sans profession ; domiciliée à Saint-Jean-de-Védas, "à la campagne dite la vieille poste" avant son mariage ; signalée dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1836 avec sa mère, son frère, sa soeur et deux domestiques ; Cm avec Jean IRLES, le 24.07.1845 : elle signe Eliza EUZET et dans le texte du Cm, elle est appelée Elisa EUZET (abréviation que l'on retrouve dans la plupart des recensements de Vendargues) ; elle se constitue en dot 800 francs "en la valeur de ses dorures et bijoux qui leur ont été faites avec la portion de ses revenus sur les biens paternels" ; elle se réserve comme libres et paraphernaux tous les autres biens immeubles présents et à venir, "notamment ceux qui lui sont advenus de la succession paternelle et qui se trouvent actuellement indivis avec ses frère et soeur" ; de leur côté, les père et mère du futur époux lui donnent la totalité de leurs biens qu'ils laisseront à leur décès ; "ils s'obligent de prendre avec eux dans leur maison d'habitation à Vendargues les futurs époux, de les y loger, vêtir, nourrir et entretenir de tout, ainsi que leurs enfants à naître, en en faisant par là qu'une seule et même famille" ; (notaire Eugène VIANÈS, de Montpellier) ; voir la suite de ce Cm dans la suite 1 (rubrique des conjoints : Jean IRLES) ; x Jean IRLES, le 14.08.1845, à Vendargues (34) ; sa mère, Marguerite VIDAL n'est pas du mariage (a-t-elle refusé de venir ? ; a-t-elle été invitée ? ; de la famille EUZET, seul, Philibert EUZET, le subrogé tuteur d'Elisabeth, était présent au mariage ; comme leur mère, le frère et la soeur d'Elisabeth n'ont pas été présents à Vendargues ; la plainte qui suit, deux jours après le mariage, explique certainement ces absences ; en effet, le 16.08.1845, Marguerite VIDAL, sa mère, dépose plainte contre elle : "dans la nuit du trente juin au premier juillet de la présente année mil huit cent quarante cinq, entre onze heures et minuit, Elisabeth EUZET sa fille aînée a volé dans l'armoire de sa soeur cadette vingt quatre chemises de femme, vingt quatre paires de bas et douze corsets, et dans l'armoire de la plaignante sa mère, ladite Elisabeth EUZET a volé une coupe d'argent, deux couverts d'argent et une petite boîte de morceaux d'or provenant de bijoux cassés, ainsi que huit draps de lit et dix huit serviettes. Que ladite Elisabeth EUZET a exécuté ce vol en complicité et avec l'aide de César MURAT maréchal, la femme Charles ROUVIÈRE née SOULAS, et Catherine VIDAL soeur de la plaignante. Ces trois complices du vol ont amené un âne et un cheval qu'ils ont chargé des objets volés par ladite Elisabeth EUZET qui en cette nuit même a quitté la maison à quatre heures du matin et s'est retirée chez son subrogé tuteur le sieur Philibert EUZET, beau-frère de la plaignante, qui a reçu chez lui l'auteur du vol et les objets volés. Que les susnommés ont exécuté ledit vol en montant avec une échelle à la fenêtre du premier étage de la maison de la plaignante qui croyait sa fille au lit" (registre des déclarations et des arrêtés du maire de Saint-Jean-de-Védas) ; elle est domiciliée à Vendargues avec son mari, après le mariage ; elle est signalée dans les recensements de Vendargues, de 1851 à 1881, avec son mari et leurs enfants qui naissent, successivement à Vendargues ; jusqu'au recensement de Vendargues de 1861, le chef de famille est le père de Jean IRLES, Barthélémy IRLES ; en 1876, on voit apparaître l'épouse du fils aîné (Adèle MILHE) ; dans le dernier recensement de Vendargues, en 1881, avec le couple il n'y a plus que leur fille, Olympie ; le 01.07.1867, avec sa soeur Marie et son frère Antoine, ils vendent à Antoine Vincentier COSTE un petit bâtiment rural en démolition et un are de terrain en herme (notaire Henri PONS, de Montpellier - liasse en déficit - indiqué dans l'acte du 28.08.1880 concernant Antoine EUZET, marié avec Catherine ARTIGNAN) ; le 12.03.1870, sur ses biens paraphernaux, elle vend à Pierre ATGER (agriculteur à Saint-Jean-de-Védas), "une vigne jeune dite de la croix", tènement de l'Ortet, à Saint-Jean-de-Védas, n° 172 section A du cadastre, contenant 9 ares 60 centiares et provenant de la succession de son père, lors du partage qui a eu lieu le 25.02.1848 (n° 29 de ce partage dans le premier lot mais, à l'époque, c'était une olivette portant le même nom de la croix) ; le prix est de 1000 francs (lors du partage, l'olivette était évaluée à 436,80 francs) ; ATGER s'engage à rembourser dans 5 ans, avec un intérêt de 5 %, le délai étant compté à partir du 01.01.1870 ; les époux IRLES signent, ATGER ne sait pas signer (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;

le 12.03.1870, sur ses biens paraphernaux, elle vend à Antoine MARTIN (propriétaire à Saint-Jean-de-Védas), "une vigne jeune autrefois olivette", à Saint-Jean-de-Védas,, quartier du clos, contenant environ 15 ares, n° 232 section A du cadastre ; l'origine du bien est la donation de sa mère, le 01.02.1848, et son attribution définitive dans le partage successoral du 25.02.1848 (les deux actes chez Eugène VIANÈS, notaire de Montpellier) ; le prix est de 600 francs qui sont immédiatement payés en espèces metalliques ayant cours ; une quittance définitive est délivrée ; la possession et jouissance sont du même jour ; l'objet vendu est libre d'hypothèques légales ; les parties signent en l'étude (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 13.05.1874, elle reçoit 1000 francs de Pierre ATGER, en paiement de la vente qui a eu lieu le 12.03.1870 ; elle lui délivre une quittance définitive (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 30.03.1876, sur ses biens paraphernaux, elle vend à Barthélémy CALAS (berger à Lattes) plusieurs immeubles à Saint-Jean-de-Védas : 1/ Une pièce de terre vigne contenant environ 12 ares, au quartier de l'Hortet ; 2/ Un champ contenant environ 19 ares, au quartier de Mameremonte ; 3/ Une pièce de terre dite l'Aire, quartier de Mameremonte au Puechredon (confrontant du levant le chemin de fer) ; 4/ Un lopin de garrigues dépendant d'un plus grand corps, contenant environ 10 ares, au quartier de Mameremonte (confrontant du couchant le chemin de fer) ; 5/ Une pièce de terre garrigue, au quartier de Loun, contenant environ 20 ares ; 6/ Une pièce de terre pâture et olivette, au quartier du Bruc, contenant environ 10 ares ; 7/ Une pièce de terre garrigue, complantée d'amandiers, au quartier de Bellegarde, contenant environ 42 ares (confrontant les garrigues de Philibert EUZET) ; 8/ Un champ dit la pâtissière, contenant environ 46 ares (confrontant du couchant la rivière de la Mosson, du levant la grand route, du nord le pont de la Fuste) ; 9/ "une maison de deux étages, au quartier de la Poste" (confrontant la rivière de la Mosson, du midi Philibert EUZET) - il s'agit de la vieille Poste dont un tiers a été attribué à Elisabeth lors du partage successoral du 25.02.1848 ; l'origine des pièces 6 et 7 est dans la donation de sa mère, le 01.02.1848, et son attribution définitive dans le partage successoral du 25.02.1848 ; l'origine des autres pièces est le partage successoral du 25.02.1848 ; la possession et la jouissance est de ce jour ; le prix est de 4000 francs ; CALAS paye 600 francs d'acompte pour lesquels elle lui délivre une quittance et il s'oblige à payer le solde de 3400 francs dans 6 ans, avec un intérêt de 5 % l'an ; Elisabeth et son mari signent, CALAS ne sait pas signer (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 11.12.1876, sur ses biens paraphernaux, elle vend à Antoine EUZET (époux ARTIGNAN), deux terres à Saint-Jean-de-Védas : 1/ Une garrigue d'environ 90 ares qui confronte, au nord, le chemin de fer et 2/ Un patus d'environ 35 ares 10 centiares qui confronte, au nord, le chemin de fer ; ces immeubles lui sont parvenus de la succession d'Antoine Martial, son père, ainsi qu'il résulte d'un bornage dressé par le notaire VIANÈS, le 25.02.1848 ; son mari qui l'assiste et l'autorise reconnaît avoir reçu, le jour même, 200 francs, prix de cette vente ; l'acte est passé en l'étude où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 30.08.1878, Barthélémy CALAS (berger domicilié à Saint-Jean-de-Védas), paye 1800 francs sur la somme due ; le solde est donc désormais de 1600 francs et elle effectue la réduction de l'inscription d'office à ce chiffre ; elle donne aussi main levée et consent à la radiation définitive pour la pièce de terre dite l'Aire, vendue par CALAS à Ange Antoine MANIEL, le 29.08.1878 ; l'acte est passé en l'étude devant le notaire substitué, Alphonse Isidore BONFILS (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 29.10.1878, assistée et autorisée par son mari, sur ses biens paraphernaux, elle vend à Jean Baptiste Philibert PORTES (son neveu par alliance, propriétaire à Lavérune), une pièce de terre labourable et pré à l'état d'herme, à Lavérune, tenement du Gua, section B, n° 127, 128 et 129, contenant 2 hectares, 5 ares 64 centiares, confrontant, de l'est, la rivière de la Mosson ; le prix est de 3500 francs ; elle reconnaît avoir touché, ce même jour, cette somme payée par l'acquéreur ; elle lui remet une quittance définitive ; elle a eu ces pièces (n° 126 et 128) dans la succession de son père, Antoine Martial EUZET ; quant au n° 127, l'origine est un achat, le 10.04.1856, à la dame ATGER (notaire Charles CAVALIER, de Montpellier) ; à noter que ce n° 127 avait été désigné comme étant, par erreur, dans la commune de Fabrègues ; l'acte est passé en l'étude où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 16.10.1879, Rosine CALAS (majeure, célibataire, blanchisseuse de dentelles, domiciliée à Béziers), fille de Barthélémy CALAS, paye à Elisabeth la somme de 1600 francs, sur ses deniers personnels, à l'acquit de son père (suite à la vente du 30.03.1876 où il a payé 600 francs et au paiement de 1800 francs qu'il a déjà effectué en août 1878) ; Elisabeth lui délivre une quittance définitive pour la vente qui était d'un montant de 4000 francs ; elle opèrera la main levée et la radiation de l'inscription hypothécaire ; l'acte est fait en l'étude où signent les parties ; Elisabeth signe Elizat EUZET (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; + 15.11.1882, à Vendargues. Vendargues



La signature d'Elisabeth EUZET et de Jean IRLES
(le 12.03.1870)

- Marie (fa Antoine Martial et Marguerite VIDAL) ° 13.05.1820, à Saint-Jean-de-Védas ; propriétaire ; signalée dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1836 avec sa mère (aubergiste, veuve EUZET), son frère Antoine, sa soeur Elisabeth et deux domestiques (Guillaume ALDIÉ et Jean PICOU) ; signalée dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1846 avec sa mère (propriétaire), son frère Antoine et deux domestiques (Madeleine FÉRIÉ, veuve BAUDASSÉ et Antoine COSTE, ce dernier étant son futur mari), à l"ancienne poste" ; le 01.02.1848, majeure et demeurant au domaine de la vieille poste, elle révoque "en son entier le testament fait devant ANDUZE notaire à Montpellier il y a environ deux ans lequel sera comme non avenu et ne pourra produire aucun effet quant à ses dispositions" ; l'acte est passé en l'étude du notaire, en présence d'Antoine Philippe POITEVIN (architecte) et Jacques Barthélémy POITEVIN (commis négociant), les deux demeurant à Montpellier qui signent avec Marie (notaire Eugène VIANÈS, de Montpellier) ; x Antoine Vincentier COSTE, le 03.06.1851, à Saint-Jean-de-Védas ; Cm, le 08.05.1851 : régime dotal ; elle se constitue de son chef 1000 francs "en la valeur des bijoux et dorures ainsi que du linge qu'elle a en son pouvoir" ; ses autres biens sont libres et paraphernaux ; elle est débitrice d'une somme de 1000 francs envers son futur mari, somme qu'il lui a prêtée et qu'elle lui rendra quand il l'exigera ; l'acte est passé dans un salon, au premier étage de "l'auberge de l'ancienne poste" (ou les futurs mariés habitent) ; sont témoins : Louis ALEBAUD (loueur de voitures à Montpellier) et Martial AUTHEBON (cultivateur, à Lavérune) qui signent avec les futurs (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; elle signe Marie EUZET ; le 14.06.1851, elle fait un testament en faveur de son mari ; elle lui lègue "l'usufruit et jouissance pendant sa vie de tous les biens meubles et immeubles" qu'elle laissera à son décès ; elle le dispense expressément de faire un inventaire et de fournir une caution pour ce legs en usufruit ; l'acte est passé en l'étude du notaire, en présence de deux aspirants au notariat, à Montpellier (Ernest RIGAUDEAU et César FERRET), de Jean Antoine DURRAND (agent comptable à la caisse d'épargne de Montpellier) et d'Antoine MALLET (facteur à Montpellier) ; tous signent (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ; signalée dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1851 avec sa mère (propriétaire), son frère Antoine, son mari et sa nièce Eléna, à "la poste vieille" ; le 28.07.1853, le couple perd leur fille, Marie Marguerite Antoinette COSTE, âgée de 14 mois, "à la poste vieille" ; le 03.08.1853, un médecin de Lavérune dépose plainte contre deux sages-femmes de Montpellier parce qu'elles ont donné des soins à quatre jeunes enfants (dont la fille de Marie EUZET) : trois sont morts et un est en danger de mort (pour plus de détails, voir, dans la chronologie des actes, dans la "suite 1") ; signalée dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1856 avec son mari, leur fille Lucie, leur fils Joseph et sa belle-soeur Marguerite COSTE, à "la poste vieille" ; signalée dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1861 avec son mari et leur fille Lucie, à "la poste vieille" ; signalée dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1866 avec son mari et leur fille Lucie, à "la poste" ; le 01.07.1867, avec sa soeur Elisabeth et son frère Antoine, ils vendent à Antoine Vincentier COSTE un petit bâtiment rural en démolition et un are de terrain en herme (notaire Henri PONS, de Montpellier - liasse en déficit aux AD 34 ; le 13.07.1867, son mari revend à Antoine EUZET (époux Catherine ARTIGNAN) ce même bâtiment et terrain - voir pour plus de détails à l'article d'Antoine (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;

Les signatures de Marie EUZET et d'Antoine COSTE, son mari
(le 10.12.1872 ; notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier)

signalée dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1872 avec son mari, leur fille Lucie et un domestique (François NEUTIS), à "la vieille poste" ; le 10.12.1872, sur ses biens libres et paraphernaux, assistée et autorisée par son mari, elle vend à Pierre LAVÈNE (propriétaire et maire de Lavérune), une parcelle du "pré dit de l'évêque", à Lavérune, n° 130, section B du cadastre ; cette pièce fait partie d'un lot échu à Marie lors du partage de la succession de son père, ainsi qu'il résulte d'un procès verbal de tirage de lots dressé par Eugène VIANÉS, notaire à Montpellier, le 25.02.1848 ; le prix est de 1000 francs que l'acquéreur paye immédiatement et auquel elle donne une quittance ; la jouissance et prise de possession est du même jour ; l'acte est passé à l'étude où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 12.03.1873, Xavier EUZET vend à Antoine COSTE (propriétaire domicilié à son domaine de l'ancienne poste, à Saint-Jean-de-Védas, époux de Marie EUZET), une parcelle de terre vigne de 76 ares 40 centiares, pour le prix de 5500 francs ; elle est située à Saint-Jean-de-Védas "à prendre sur un plus grand corps nommé la Balarde, quartier de la Fricasse", n° 91 et 92 de la section D, confrontant du nord, l'acquéreur ; Antoine COSTE paye immédiatement et une quittance est délivrée ; l'origine de la parcelle est identique à la terre qui a été vendue par Xavier EUZET à Cyprien ABRIC (succession de Pierre EUZET et cession de Catherine Marie EUZET à son frère Xavier) ; l'acte est passé à l'étude où les parties signent (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; signalée dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1876 avec son mari et un domestique (Christine ROUVIER), à "la poste vieille" ; le 24.12.1878, elle vend à Ange Antoine MANIEL (officier d'administration comptable en retraite, domicilié à Saint-Jean-de-Védas), une pièce de terre avec des amandiers semés en lisière, n° 517, section C, à Saint-Jean-de-Védas, quartier de Puech Redon ; le prix est de 300 francs que l'acquéreur paye immédiatement et pour lequel elle délivre une quittance définitive ; la terre vient de la succession de son père ; l'acte est passé en l'étude où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 24.12.1878, elle procède à un échange de terres avec Antoine EUZET (fils de Philibert) : elle baille en échange "une pièce de terre herme contenant 28 ares environ", quartier de Puech Redon, n° 522, section C, à Saint-Jean-de-Védas ; cette terre confronte Antoine EUZET de toutes parts (l'origine vient de la succession de son père, Antoine Martial EUZET) ; en contre-échange, elle reçoit d'Antoine EUZET "une parcelle de terre champs contenant 8 ares environ", au même tenement, partie des n° 517 et 518 de la section C (l'origine vient de la succession de son père, Philibert EUZET) ; l'échange se fait sans soulte, chacune des deux terres ayant un revenu annuel de 4 francs ; l'acte est passé en l'étude où signe son mari ; elle-même ne signe pas : elle a déclaré "l'avoir su mais ne le pouvoir pour avoir perdu l'habitude de le faire" (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; signalée dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1881 avec son mari, au "quartier de la poste" ; veuve le 24.04.1884 ; c'est, probablement, elle qui fait mettre en vente aux enchères son domaine à Saint-Jean-de-Védas , y compris la maison de la Poste, le 18.07.1887 (voir les détails en "suite 2", chapitre de la Vieille Poste, mais ce point resteà vérifier) ; signalée dans les recensements de Lavérune de 1886 et 1891 avec sa fille Lucie, son beau-fils Philibert PORTE, ses petits-enfants : Jean, Louis et Maxime PORTE et la mère de Philibert PORTE : Félicité MÉJEAN, "quartier dit le Boulevard" ; signalée dans le recensement de Lavérune de 1896 avec sa fille Lucie, son beau-fils Philibert PORTE, ses petits-enfants : Louis et Maxime PORTE, la mère de Philibert PORTE : Félicité MÉJEAN et une domestique, Rosa CROS, "quartier dit le Boulevard" ; signalée dans le recensement de Lavérune de 1901 avec sa fille Lucie, son beau-fils Philibert PORTE, son petit-fils Maxime et une domestique, Olivia BONFILS, "quartier dit le Boulevard" ; signalée dans le recensement de Lavérune de 1906 avec sa fille Lucie, son beau-fils Philibert PORTE, ses petit-fils Louis et Maxime, et une domestique, Emma LAGOTT, "le Boulevard" ; + 08.08.1906, à Lavérune, veuve d'Antoine COSTE, en son domicile ; la déclaration est faite par deux voisins : Pascal AUTHEBON (propriétaire) et Delphin CHAUVEY (instituteur).


- Pierre (fs Pierre et Elisabeth GUIZARD) ° 26.04.1825, à Saint-Jean-de-Védas ; c'est probablement lui qui est signalé dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1836, avec ses parents (mais dont le prénom est Jean) ; + 11.09.1861, à Saint-Jean-de-Védas

- Elisabeth (fa Pierre et Elisabeth GUIZARD) ° 02.01.1827, à Saint-Jean-de-Védas ; + 25.09.1835, "maison de son père sise à la rue de l'église.

- Catherine Marie (fa Pierre et Elisabeth GUIZARD) ° 24.11.1828, à Saint-Jean-de-Védas ; sans profession ; signalée dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1836 avec ses parents ; signalée dans les recensements de Saint-Jean-de-Védas de 1846, 1851 et 1856, avec ses parents, "rue de l'église" ; le 21.04.1862, elle vend sa part des droits successoraux de son père, Pierre EUZET, à son frère Xavier (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier - à compléter) ; domiciliée à Saint-Jean-de-Védas quand elle se marie ; une seule publication de mariage est passée à Montpellier et à Saint-Jean-de-Védas (dispense de la 2ème publication par le procureur impérial près le tribunal de 1ère instance de l'arrondissement de Montpellier) ; x Joseph Eugène JOURDAN, le 08.02.1864 à Saint-Jean-de-Védas ; sont présents au mariage : Jean SAPTE (oncle de Marie, domicilié à Pignan), Théodose PRIVAT (négociant à Montpellier) et Antoine EUZET (propriétaire à Saint-Jean-de-Védas, cousin germain de Marie) ; l'acte de mariage indique qu'elle ne sait pas signer mais sa signature, Marie EUZET, est au bas de l'acte ; Cm le 02.02.1864 : régime dotal ; "elle se constitue personnellement en dot 50000 francs qui lui est due par Jean Antoine Xavier EUZET, son frère, aspirant au notariat et propriétaire domicilié à Montpellier pour le prix moyennant lequel elle lui a vendu ses droits mobiliers et immobiliers dans la succession de mon dit sieur Pierre EUZET, leur père, suivant un contrat passé devant Me ANDUZE, notaire à Montpellier, le 24.04.1862" ; l'acte précise que la somme est exigible dans 10 (?) ans et qu'elle produit un intérêt de 5 % l'an ; il est dit aussi qu'Eugène JOURDAN ne pourra recevoir ce capital qu'à la charge "d'en faire emploi en acquisitions d'immeubles de bonne éviction", d'une valeur au moins égale ou en achat, soit de rentes sur l'Etat Français, soit d'actions de la Banque de France, soit d'obligations du Crédit foncier de France ; dans tous les cas (emplois ou réemplois), "les acquisitions sont faites au choix et au nom de la future épouse" ; elle sera seule à apprécier la suffisance de valeur des immeubles en question ; l'acte est fait dans la demeure de Xavier EUZET, à Montpellier, "Boulevard du Jeu de paume, maison ARMAND, dans un salon du 2e étage, où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; Xavier EUZET lui paye ces 50.000 francs en trois fois, la première le 22.09.1869 avec un versement de 5000 francs (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; elle est signalée au recensement de Montpellier de 1872, avec son mari, une fille (Isabelle) et une domestique, sans profession, "13, boulevard du jeu de Paume, île 12 pans Saint Paul n° 2" ; le 04.06.1873, indiquée comme rentière et domiciliée à Montpellier, elle déclare "renoncer purement et simplement à la jouissance qui lui avait été réservée sa vie durant de l'entière maison dépendant de la succession de M. Pierre EUZET, son père ; cette maison est à Saint-Jean-de-Védas, "Grand'rue et rue de l'église", aux termes de l'acte passé devant Me ANDUZE, notaire à Montpellier, le 24.04.1862 (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 12.07.1873, Xavier EUZET lui rembourse 35.000 francs sur la cession de ses droits successoraux (2ème paiement), selon l'acte de 1862 (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 03.10.1873, Xavier EUZET lui rembourse 10.000 francs (3ème paiement), ce qui représente le solde sur la cession de ses droits successoraux, selon l'acte de 1862 ; il est entendu, rappelé et accepté que la totalité de la somme (50.000 francs) doit être employée en acquisition de rentes sur l'Etat, avec un intérêt de 5 % ; elle donne main levée définitive de l'inscription hypothécaire ; dans cet acte, comme dans les deux premiers paiements, Jospeh Eugène JOURDAN est présent et signe, en tant que maître des biens dotaux de son épouse (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le 19.05.1875, elle reconnaît avoir reçu de son frère Xavier 11.625 francs en espèces de cours pour lesquelles elle lui délivre une quittance définitive ; cette quittance vient en paiement de la moitié des reprises matrimoniales de sa mère, Elisabeth Marie GUIZARD (veuve, décédée le 19.11.1868) ; le montant correspond à la dot de sa mère (8000 francs), à la reconnaissance faite par Pierre EUZET à son épouse, le 10.03.1836 (2000 francs), à la reconnaissance faite par Pierre EUZET à son épouse, le 14.07.1838 (5000 francs) et à la reconnaissance faite par Pierre EUZET à son épouse, le 21.11.1850 (8000 francs) ; par suite de ce paiement, elle se trouve complètement désintéressée de tous ses droits à la succession de sa mère et consent à la radiation de l'hypothèque correspondante ; l'acte est fait dans sa demeure, à Montpellier, "rue des casernes, 11", dans un salon au 2ème étage ; elle signe M. EUZET, son mari signe E JOURDAN, Xavier EUZET étant absent (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; elle est signalée au recensement de Montpellier de 1876, avec son mari et une fille (Isabelle), sans profession, "rue des casernes, n° 9 bis, maison REYNES" ; + 26.04.1899, "avenue de Toulouse n° 27", à Montpellier (dans l'acte de décès, le prénom est Marie Catherine). Montpellier

- Philibert Dieudonné (fs Pierre et Elisabeth GUIZARD) ° 17.03.1831, à Saint-Jean-de-Védas ; + 18.11.1831, à Pignan (34) "dans la maison de Guilhaume VIDAL" ; le patronyme est écrit EUGET dans le registre de Pignan, cette erreur montrant le peu de fréquence du nom dans cette commune (et donc le peu d'habitude de l'orthographier pour les officiers de l'état civil) ; il est le neveu de Jean SAPTE, le premier témoin du décès.

- Marguerite Joséphine (fa Pierre et Elisabeth GUIZARD) ° 18.03.1834, à Saint-Jean-de-Védas ; + 21.11.1835, dans la "maison de son père sise à la rue de l'église", à Saint-Jean-de-Védas .

- Jean Antoine, Xavier (fs Pierre et Elisabeth GUIZARD)
- ° 24.03.1837, à Saint-Jean-de-Védas ;
- signalé dans les recensements de Saint-Jean-de-Védas de 1846, 1851 et 1856, avec ses parents, "rue de l'église" ;
- le 17.03.1859, ses parents lui donnent procuration pour emprunter jusqu'à concurrence de la somme de 12.000 francs ; l'acte est passé dans la maison de Xavier EUZET, "Grande rue, n° 30, sise au 2ème étage, à Montpellier" ; l'acte indique qu'il est "aspirant au notariat" (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier) ;
- à ce titre, les 24.03.1859 et 15.06.1860, il emprunte pour eux auprès de trois créanciers ; il rembourse le premier le 19.06.1860, grâce aux prêts des deux autres (pour ces actes concernant LOUJON, OLIVET et POUZIN-CANNAC, voir les détails à l'article de Pierre EUZET, son père) ; dans ces actes passés chez le notaire Isidore ANDUZE, il est indiqué comme "aspirant au notariat, domicilié à Montpellier" ;
- le 21.04.1862, sa soeur Catherine Marie, lui vend sa part des droits successoraux de leur père, Pierre EUZET (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier - à compléter) ;
- x Marie, Emilie, Félicie PRIVAT 14.05.1862, à Montpellier (il est encore "aspirant au notariat", d'où les témoins tels que deux avocats et Jean Marcelin COSTE, notaire à Montpellier) ;
- Cm, le 14.05.1862 : régime dotal ; les parents de Félicie lui accordent la somme 20 000 francs en avancement d'hoirie et constitution de dot (10000 de son père en effets de commerce et 10000 de sa mère en numéraire de cours) qui est immédiatement donnée à Xavier, lequel en fait quittance ; de plus, pour réserver cette somme en faveur de sa future épouse, il hypothèque les immeubles qu'il possède en pleine propriété à Saint-Jean-de-Védas ; ces immeubles sont reconnus suffisants pour répondre à la dot et il est expressément convenu que l'hypothèque légale ne concernera pas ses immeubles de Lavérune ; les parents de Félicie se réservent le retour des 20000 francs en cas de prédécès de leur fille et de sa descendance ; les futurs sont domiciliés à Montpellier quand ils se marient et concluent ce Cm ; l'acte est passé dans la maison de la famille PRIVAT, à Montpellier, faubourg Boutonnet, rue Achille Bégé, dans un salon du rez-de-chaussée ; tous signent, sauf Elisabeth GUIZARD, qui ne sait pas (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 02.06.1862, son épouse lui remet 30000 francs "en espèces metalliques ayant cours" ; il lui en fait reconnaissance paraphernale, spécialement sur les immeubles qu'il possède à Saint-Jean-de-Védas ; il est précisé que la somme pourra ainsi lui être rendue (ou à ses ayant droit) en même temps que la reprise dotale de 20000 francs prévue à son Cm ; l'acte est passé en l'étude du notaire ; il signe EUZET et elle signe Félicie EUZET née PRIVAT (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 19.01.1863, il procède à un échange de terres avec Elisabeth PIGOULIÉ (épouse de Jean ROUVIÈRE) ; il reçoit une portion de terrain à bâtir d'environ 3 ares 40 centiares, n° 711, section B, à Saint-Jean-de-Védas (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier - indiqué dans l'acte de vente de ses biens immobiliers à Félicie PRIVAT du 04.04.1879) ;
- le 12.12.1863, il achète une pièce de terre garrigue d'environ un hectare, n° 654, 658, 679, section C, à Saint-Jean-de-Védas, à Jean BOSC (notaire Isidore ANDUZE, de Montpellier - indiqué dans l'acte de vente de ses biens immobiliers à Félicie PRIVAT du 04.04.1879) ;
- le 14.05.1864, il constitue avec son beau-père (Théodose PRIVAT, négociant) et son beau-frère (Henri PRIVAT, commis-négociant) une société commerciale "pour faire le commerce de vins et eaux de vie" ; il est partie prenante pour un quart (Théodose PRIVAT pour la moitié et Henri PRIVAT pour un quart) ; la société est créée pour 6 ans à compter du 01.11.1863 (donc antérieurement à l'acte notarié) ; le siège de la société est à Montpellier, "rue Saint Roch, n° 14" ; les autres clauses de l'accord définissent les signatures, les mises de fonds (mais aucun montant n'est indiqué dans l'acte), les formalités comptables, les procédures en cas de décès d'un associé et d'arbitrage en cas de désaccord, etc. (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 18.05.1864, Edouard DESPUECH (licencié en droit, à Montpellier), mandataire de la comtesse Léonie, Gabrielle, Euphrasie HUC, épouse de Philibert, comte de MORETON-CHABRILLAN, lui vend "deux pièces de terre en nature de vigne", à Saint-Jean-de-Védas, "tenement de la Roque, section C du cadastre" ; l'une dite "Les Jasses" (n° 843, 1 hectare, 72 ares, 20 centiares) et l'autre nommée "le champ de seigle" (n° 844, 70 ares 82 centiares) ; ces propriétés appartenaient au baron Charles Auguste André Gabriel HUC (député au corps législatif) ; la vente est conclue pour le prix de 31.000 francs que Xavier "s'oblige de payer dans quinze ans", à compter du 20.05.1864, à raison de 1/15ème chaque année ; l'intérêt est de 5 %, à compter de la même date, payable annuellement et terme révolu ; pour la sûreté de l'opération, il affecte et hypothèque spécialement deux pièces de terre vigne à Saint-Jean-de-Védas, l'une dite "du saule" et l'autre dite "la faïsse" ; l'acte est passé en l'étude du notaire ; il signe avec Edouard DESPUECH (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 19.11.1864, il vend à Joseph PIGOULLIÉ (propriétaire foncier à Saint-Jean-de-Védas, époux de Marie ROUVIERE) un bâtiment rural "dans l'intérieur du village formant le n° 17 et partie du n° 18 section B du cadastre" qui confronte du midi la grand rue, du levant le chemin des aires et du couchant Antoine EUZET ; l'immeuble vient de la succession de Pierre EUZET et, pour la moitié de la cession par sa soeur Catherine Marie (acte du 29.04.1862, notaire ANDUZE, de Montpellier) ; le prix est de 8000 francs que l'acheteur s'engage à payer dans 7 ans à compter du 01.06.1865 ; cette date est celle de l'entrée en jouissance mais l'acquéreur en est immédiatement propriétaire ; l'intérêt est de 5 % l'an, jusqu'au complet paiement (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 20.12.1864, il est indiqué comme propriétaire foncier demeurant à Montpellier ; devant les notaires BONFILS et COSTE, de Montpellier, il cède et transporte la créance qu'il a sur Joseph PIGOULIÉ par son contrat de vente du 19.11.1864 ; le transport se fait au bénéfice de Marie Joseph Guillaume JEAN (propriétaire et ex-avoué au Tribunal civil de Montpellier, domicilié à Montpellier) qu'il subroge dans ses droits après que celui-ci lui ait payé la même somme de 8000 francs ; la lecture du transport est faite par Me BONFILS à Joseph PIGOULIÉ qui l'accepte ; l'acte est fait et signé en l'étude de Me COSTE, 14, rue Saint Firmin, à Montpellier (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 22.12.1864, dépôt par le notaire Alphonse Isidore BONFILS, de Montpellier, auprès du notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier, pour être mis au rang de ses minutes, du double original d'un acte du 20, devant Me BONFILS, contenant transport par Xavier EUZET à Marie Joseph Guillaume JEAN pour la somme de 8000 francs due par Joseph PIGOULIÉ (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 01.05.1865, Théodose PRIVAT, Henri PRIVAT et Xavier EUZET (les trois demeurant à Montpellier) déclarent d'un commun accord la résiliation à compter du 01.03.1865 de la société constituée le 14.05.1864 , sous la raison Théodose PRIVAT ; cette dissolution a lieu sans indemnités et les comparants reconnaissent avoir fait amiablement entre eux le règlement et partage de l'actif et du passif de la société ; l'acte est passé en la demeure de Théodose PRIVAT, rue Achille BÉGÉ, dans un salon du rez-de-chaussée, à Montpellier (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 01.02.1866, Joseph Eugène JOURDAN (rentier à Montpellier), beau-frère de Xavier EUZET, accorde à ce dernier un prêt de 15.000 francs, exigible dans 2 ans et producteur d'un intérêt à 5 %, payable chaque année les 25 mai et 25 novembre, à partir de 1866 ; en garantie, il hypothèque les immeubles dont il jouit et qu'il possède à Saint-Jean-de-Védas : maison, bâtiments ruraux, cour, jardin et pièces de terre ; il excepte de l'hypothèque une maison à deux étages qu'il possède à l'intérieur du village (confrontant du nord la rue Sérane, du couchant et du midi PIGOULIER et du levant la rue de la Treille) ; dans cet acte qui est signé par les parties chez le notaire, il est dit domicilié à Montpellier et demeurant à Saint-Jean-de-Védas (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 17.11.1866, un jugement du Tribunal civil de Montpellier contient expropriation pour cause d'utilité publique et pour l'établissement du chemin de fer de Montpellier à Paulhan sur Antoine, Philibert et Xavier EUZET, de quelques parcelles de terre (indiqué dans l'acte du 28.08.1880, à l'article d'Antoine EUZET) ;
- le 15.07.1867, main levée des deux inscriptions hypothécaires prises en 1864 à l'encontre de Xavier EUZET, par Philémon DAULET, mandataire de la comtesse de MORETON CHABRILLAN (registre 430, n° 182 et 303) ; cette main levée ne concerne que cinq parcelles expropriées pour cause d'utilité publique, en faveur de la compagnie des chemins de fer du Midi et du canal latéral à la Garonne, ligne de Montpellier à Rodez, section de Montpellier à Paulhan ; ces parcelles sont, à Saint-Jean-de-Védas (voir les lieux et numéros dans l'acte du 18.12.1868) ; DAULET réserve à la comtesse, expressément l'entier effet de l'inscription de tous les autres biens qui y sont affectés ; il signe en l'étude (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- du 02.08.1867 au 30.08.1867, 6 annonces passées dans le Messager du Midi : "A affermer : la dépaissance pour 150 bêtes à laine sur les pâtures, hermes, vignes et champs appartenant à M. EUZET-PRIVAT, à Saint-Jean-de-Védas" ;
- le 18.12.1868, Joseph Eugène JOURDAN (rentier à Montpellier) donne main levée pour l'inscription hypothécaire inscrite le 06.02.1866 contre Xavier EUZET (volume 445, n° 333) mais uniquement pour 5 parcelles qui ont fait l'objet de l'expropriation pour utilité publique suivant le jugement du tribunal civil de Montpellier du 17.11.1866 ; ces 5 parcelles, à Saint-Jean-de-Védas, sont : 1/ un herme, quartier de Puech Redon, n° 515 et 556, section C, contenant 5 ares 82 centiares, 2/ un herme, même quartier et section, n° 516, contenant 19 ares 6 centiares, 3/ un herme, même quartier et section, n° 519, contenant 13 ares 72 centiares, 4/ une vigne, quartier de la Roque, n° 843, même section, contenant 21 ares 87 centiares, 5/ une vigne, quartier de la condamine, n° 262, section D, contenant 40 ares 55 centiares ; il est rappelé que l'expropriation a été faite en faveur de la compagnie des chemins de fer du Midi et du canal latéral à la Garonne, ligne de Montpellier à Rodez, section de Montpellier à Paulhan ; JOURDAN se réserve expressément l'entier effet de l'inscription de tous les autres biens qui y sont affectés ; il signe en l'étude (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 15.01.1869, il procède à un échange de terres avec Alexis RIEUSSET (époux de Marguerite ROUVIÈRE) ; il obtient deux pièces de terre, l'une d'environ 36 ares 20 centiares, n° 218, section B, l'autre d'environ 24 ares 40 centiares, n° 221, section B, à Saint-Jean-de-Védas (notaire Jean Pierre Hippolyte PRADIER, de Montpellier - indiqué dans l'acte de vente de ses biens immobiliers à Félicie PRIVAT, le 04.04.1879) ;
- le 22.02.1869, une double quittance lui est délivrée ; la première de 5000 francs par sa soeur Catherine Marie, sur la créance de 50.000 francs relative à la cession de ses droits faite en 1862 et la seconde de 10.000 francs par la comtesse de CHABRILLAN sur la créance de 31.000 francs relative à la vente de 1864 ; la somme de 15.000 francs qu'il paye équivaut à celle que le jury d'expropriation l'a indemnisé, suite à l'expropriation pour utilité publique au profit de la compagnie des chemins de fer du Midi et du canal latéral à la Garonne pour 5 parcelles de terrain, à Saint-Jean-de-Védas ; il résulte de cette opération que la créance sur sa soeur est réduite à 45.000 francs et celle sur la comtesse de CHABRILLAN à 21.000 francs ; les parties signent en l'étude (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 23.02.1869, Blaise MARTEL (propriétaire, ancien jardinier, à Montpellier) donne main levée et consent à la radiation de l'inscription hypothécaire prise le 22.06.1866 à l'encontre de Xavier EUZET mais seulement pour cinq parcelles expropriées pour utilité publique par la compagnie des chemins de fer ; il s'agit d'une vigne au quartier de la Condamine du repos (n° 262, section D, 40 ares 55 centiares), d'une vigne au quartier de la Roque (n° 843, section D, 21 ares 86 centiares), d'une garrigue au quartier de Pech Redon (n° 515 et 556, section C, 5 ares 82 centiares), d'une garrigue au quartier de Pech Redon (n° 516, section C, 19 ares 6 centiares), d'une garrigue au quartier de Pech Redon (n° 517, 518, 519, 520, 521, 556, section C, 13 ares 12 centiares) ; MARTEL se réserve expressément l'entier effet de l'inscription sur tous les autres biens qui y sont affectés ; il ne sait pas signer (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 24.02.1869, Eugène JOURDAN lui donne main levée et consent à la radiation de l'hypothèque prise en sa faveur, le 06.02.1866 (volume 445, n° 333) pour ce qui concerne les 5 parcelles expropriées pour cause d'utilité publique ; il se réserve l'entier effet de l'inscription pour tous les autres biens qui y sont affectés (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 14.06.1869, il fait établir un acte de notoriété faisant ressortir qu'il est le seul héritier de son père, Pierre EUZET, mort intestat ; les personnes qui attestent sont deux aspirants au notariat de Montpellier, HERNANDER et ABRIC (notaire Jean Pierre Hippolyte PRADIER, de Montpellier) ;
- le 22.09.1869, il rembourse 5.000 francs sur la cession des droits successoraux de sa soeur Marie (1er paiement), selon l'acte de 1862 (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 20.12.1869, il vend à Etienne AVIGNON une petite maison élevée de deux étages au dessus du rez-de-chaussée, située dans l'intérieur du village de Saint-Jean-de-Védas, n° 142 section B du cadastre ; elle confronte du nord la rue Sérane, du midi et du couchant PIGOULLIER et du levant la rue de la Treille ; le prix est de 2000 francs que l'acquéreur s'engage de payer en 7 ans avec un intérêt de 5 % l'an, exigible d'année en année, sans retenue, à terme échu ; l'acquéreur peut anticiper les paiements mais les acomptes ne doivent pas être inférieurs à 300 francs ; les paiements doivent se faire en or ou argent ayant cours de monnaie et non autrement ; jusqu'au parfait paiement, le privilège reste réservé au vendeur ; la maison vient de la succession de Pierre EUZET et de la vente consentie par Catherine Marie EUZET à son frère, le 22.04.1869 ; AVIGNON ne sait pas signer (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 20.06.1870, il transporte la créance sur Etienne AVIGNON (pour la vente de la maison, en 1869) sur Marguerite ARNAUD, veuve de Pierre GUIZARD, de Combaillaux ; le représentant de celle-ci, l'avocat Gaston LAMBERT, de Montpellier, paye les 2000 francs à Xavier EUZET ; ce dernier la subroge dans ses droits sur AVIGNON et délivre une quittance définitive ; les parties signent en l'étude (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 23.08.1870, le journal La Liberté fait paraître la première liste de souscription au bénéfice du "Comité départemental de secours aux militaires et marins du département de l'Hérault et à leurs familles" : Xavier EUZET donne 5 francs (à noter qu'il y a aussi un Philibert EUZET qui donne également 5 francs, toujours pour la liste de la commune de Saint-Jean-de-Védas ; c'est probablement une erreur de prénom) ;
- le 10.07.1871, il vend à Jean CALAGE (propriétaire à Saint-Jean-de-Védas) trois pièces de terre : la 1ère dite Engabanel, contenant environ 10 ares, quartier du Planas, n° 288 section A, la 2ème dite la caisse de mort, contenant environ 10 ares, quartier du Planas, n° 254 section A, la troisième au quartier de la font de Témélac, contenant environ 14 ares, les trois venant de la succession de son père, soit comme héritier, soit comme cessionnaire de sa soeur suivant l'acte du notaire ANDUZE du 29.04.1862 ; l'acquéreur en a la possession et jouissance immédiate ; le prix est de 1100 francs que Xavier reconnaît avoir reçu avant ces présentes ; il en donne quittance ; l'acte est passé en l'étude où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- signalé dans le recensement de 1872 de Saint-Jean-de-Védas avec son épouse, son fils Pierre, sa fille Thérèse et plusieurs domestiques : Adèle FRANCÉS, Louis BÉNÉZETH (avec sa femme et son enfant), Louis RIMBAUD et Paul BÉNÉZETH, "Grand'rue" ;
- le 22.10.1872, Pierre et Marie NOYER (de Montpellier) lui vendent "une petite maison à deux étages sur rez de chaussée, en fort mauvais état, située à Saint Jean de Védas, canton de Montpellier, dans l'intérieur du village, confrontant la rue de l'église du coté du nord, du midi et du couchant l'acquéreur et du levant Antoine SERRIER", au prix de 1000 francs qu'il paye immédiatement ; l'acte est passé en l'étude du notaire, à Montpellier (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 24.10.1872, il rembourse 2950 francs de ce qu'il doit à la comtesse de MORETON-CHABRILLAN, en référence à l'achat qu'il a fait le 18.05.1864 ; en son absence, c'est son mandataire, Gabriel CLAVEL (avoué près le tribunal civil de Montpellier) qui règle la somme à Michel PRIVAT (aspirant au notariat, à Montpellier), mandataire de la créancière (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;



Remarquable trompe-l'oeil, près de l'église
du vieux village de Saint-Jean-de-Védas
- Oeuvre de M. VIET HO, ca 1990 -
(photo J.C.E., le 13.06.2012, information de M. Patrick MARTINEZ)



- le 21.01.1873, Jean NADAL (propriétaire à Montpellier) le constitue comme son mandataire à l'effet de toucher de M. François FLEURY (officier de santé, à Castelnau, canton de Montpellier), la somme de 844,97 francs, ainsi que les intérêts correspondants ; l'acte est passé en l'étude où NADAL signe (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 28.01.1873, il vend à Cyprien ABRIC (maître chapelier à Montpellier) une parcelle de terre vigne de 83 ares 62 centiares "séparée d'un plus grand corps par la ligne de chemin de fer", située à Saint-Jean-de-Védas, tenement du mas de Repas, n° 262 de la section D du cadastre ; cette pièce vient de la succession de son père Pierre, "soit en qualité d'héritier pour moitié soit comme cessionnaire de tous les droits successifs de mademoiselle Catherine Marie EUZET, sa soeur, et sa cohéritière pour l'autre moitié, propriétaire demeurant à Saint-Jean-de-Védas, suivant un contrat passé devant Me ANDUZE, notaire à Montpellier, le 29.04.1862 et M. EUZET père en avait la propriété comme bien patrimonial depuis plus de trente ans" ; la vente est conclue pour un montant de 8275 francs que l'acheteur s'oblige de payer "dans cinq ans à compter de ce jour", avec un intérêt annuel de 5 % ; l'acte est passé en l'étude du notaire où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 28.01.1873, il vend à Pierre LIGNON (propriétaire à Saint-Jean-de-Védas) une parcelle de terre faisant 68 ares 73 centiares "à prendre sur un plus grand corps nommé la Lauze que le vendeur possède à Saint-Jean-de-Védas, tenement du mas de Repas n° 262 de la section D" ; cette parcelle plantée de vigne jeune confronte du nord le chemin de fer et de l'est le vacant appartenant à la compagnie du chemin de fer ; l'origine de cette terre est identique à celle qui a été vendue à Cyprien ABRIC ; le prix est de 5900 francs que l'acheteur s'oblige de payer dans 6 ans, à compter de ce jour, avec un intérêt annuel de 5 %, payable par semestre et terme échu ; il est possible d'anticiper le remboursement par des acomptes qui ne peuvent être inférieurs à 1000 francs ; l'acte est passé en l'étude du notaire où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 29.01.1873, il vend à Jean ALBAGNAC (propriétaire à Saint-Jean-de-Védas), "une pièce de terre champ semée en blé", tenement de Nirel, numéros 72 et 74 de la section C, contenant 1 hectare, 44 ares, 38 centiares ; l'origine de cette terre est identique à celles qui a été vendue à Cyprien ABRIC ; le prix est de 10.000 francs que l'acheteur s'oblige de payer dans 8 ans, à compter du 1er janvier courant, avec un intérêt annuel de 5 %, à la même date ; il est possible d'anticiper le remboursement par des acomptes qui ne peuvent être inférieurs à 2000 francs ; l'acte est passé en l'étude du notaire où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 04.02.1873, il vend à Thérèse BARTHE, veuve de Jean CALAGE, propriétaire à Saint-Jean-de-Védas, deux pièces de terre : 1/ un pré contenant 25 ares, n° 364 de la section B (son origine est strictement identique à celles qui ont été vendues à Cyprien ABRIC, Pierre LIGNON et Jean ALBAGNAC) et 2/ une parcelle de vigne de 69 ares 68 centiares "à prendre sur un plus grand corps nommé les Jasses, quartier de la Roque, n° 843, section C", confrontant du nord la voie de chemin de fer, du midi la garrigue de Antoine EUZET, chemin entre d'eux ; il est devenu propriétaire de cette pièce par suite de l'acquisition qu'il en fit de Léonie Gabrielle Euphrasie HUC, épouse de Philibert, comte de MORETON CHABRILLAN, aux termes d'un contrat passé devant maître COSTE, le 18.05.1864 ; la vente se fait sur un montant de 7000 francs que l'acquéreur s'oblige de payer dans 5 ans à compter de ce jour, y compris pour l'intérêt de 5 % (éligible de 6 en 6 mois à terme révolu) ; la dame veuve CALAGE ne sait pas signer (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 04.02.1873, Jeanne NOYER (de Montpellier) ratifie la vente d'une maison faite le 22.10.1872 par Pierre et Marie NOYER à Xavier EUZET (elle n'avait pu participer à la vente car elle était alors mineure) ; l'acte est passé en l'étude du notaire ; elle signe (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 05.02.1873, il vend à Jean Pierre GUIZARD (propriétaire à Lavérune) "une pièce de terre partie vigne et partie herme", comprenant 91 ares 92 centiares, nommée "l'aire", à Saint-Jean-de-Védas, "quartier du puits de Christol", n° 323, 324 et 325 de la section A ; son origine est identique à la terre vendue à Cyprien ABRIC ; la vente se fait sur un montant de 6000 francs que l'acquéreur paye immédiatement et une quittance est établie ; Xavier EUZET lui accorde un droit de passage avec charrette sur la terre qui lui est contigue et qui lui appartient ; la possession et jouissance sont immédiates ; l'acte est passé en l'étude du notaire ; les parties signent (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 05.02.1873, Michel PRIVAT, mandataire de la comtesse de MORETON-CHABRILLAN, accorde à Xavier EUZET la quittance finale pour la créance en référence à la vente du 18.05.1864 ; il encaisse 18050 francs, solde du prix fixé à 31000 francs (la différence, soit 12950 francs avait été payée en deux fois, le 22.02.1869 pour 10.000 francs et le 24.10.1872 pour 2950 francs) ; l'acte est passé en l'étude du notaire ; les parties signent (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 10.02.1873, il vend à Joseph ROUSSEL (propriétaire à Saint-Jean-de-Védas) "une parcelle de terre vigne" de 74 ares 35 centiares "à prendre sur un plus grand corps nommé la Lauze", à Saint-Jean-de-Védas, tenement du mas de Repas, n° 262, section D, confrontant du nord le rail du chemin de fer ; le prix est de 7100 francs ; l'acquéreur paye immédiatement 1000 francs et s'engage à payer le solde dans 8 ans, avec un intérêt de 5 %, par semestre et terme échu, à compter du 01.01.1873 ; les paiements peuvent être anticipés par des acomptes qui ne ne sauraient être inférieurs à 1000 francs ; jusqu'à complète libération, le privilège est réservé au vendeur ; l'origine de la parcelle est identique à la terre qui à été vendue à Cyprien ABRIC ; l'acte est passé en l'étude du notaire ; les parties signent (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 10.02.1873, il vend à Henri ALBAGNAC (propriétaire à Fabrègues), "une pièce de terre formant deux corps contigus l'un à l'autre plantés en vigne", à Saint-Jean-de-Védas ; l'un de ces corps nommé "les Jasses" comprend une partie du n° 843 de la section C, l'autre nommée "la Seille" comprend le n° 844 de la section C, soit, en totalité 1 hectare, 7 ares 87 centiares ; l'origine de ces terres est l'acquisition faite par Xavier à Gabrielle HUC par contrat du 10.05.1864 (en fait, le 18 mai) ; le prix de la vente est de 10.000 francs que l'acquéreur s'engage à rembourser dans 10 ans avec un intérêt de 5 % l'an, de 6 mois en 6 mois, à terme révolu, à compter du 01.01.1873 ; il est possible de se libérer par anticipation avec des acomptes de 1000 francs ; l'acte est passé à l'étude du notaire ; les parties signent (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 13.02.1873, sa belle-soeur, Marie PRIVAT, "religieuse de l'ordre du Saint Enfant Jésus, sous le nom de soeur Saint Théodose", domiciliée de droit à Montpellier et demeurant actuellement à Saint Ambroix (30) ; en tant qu'héritière de sa mère, décédée sans avoir fait de testament, elle fait de Xavier EUZET son mandataire spécial et quant à la succession des biens de sa mère, mandataire général ; à ce titre, elle lui donne pouvoir pour elle et en son nom, afin qu'il recueille sa part (1/7ème) lui revenant dans cette succession, etc. (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 13.02.1873, il vend à Achille OMBRAS (propriétaire à Saint-Jean-de-Védas) une parcelle de terre contenant 43 ares 36 centiares "à prendre sur un plus grand corps planté en vigne, nommé la Lauze", à Saint-Jean-de-Védas, tenement du mas de repas, n° 262 du cadastre, section D ; le prix est de 5350 francs que l'acquéreur s'oblige de payer dans 10 ans ; l'intérêt est de 5 % l'an, de 6 en 6 mois à terme échu ; l'acquéreur peut anticiper les paiements avec des acomptes qui ne peuvent être inférieurs à 1000 francs ; l'origine de la parcelle est identique à la terre qui a été vendue à Cyprien ABRIC ; l'acte est passé à l'étude du notaire ; les parties signent (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 17.02.1873, il vend à Suzanne FRAISSE, autorisée par son mari, Etienne AVIGNON (propriétaire à Saint-Jean-de-Védas), une terre vigne contenant environ 12 ares, tenement de Lortet, n° 176, section A ; le prix est de 800 francs que l'acquéreur s'oblige de payer dans 6 ans ; l'intérêt est de 5 % l'an, de 6 en 6 mois à terme échu ; l'origine de la parcelle est identique à la terre qui a été vendue à Cyprien ABRIC ; l'acte est passé à l'étude du notaire ; elle ne sait pas signer (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 22.02.1873, il vend à Jean CALAGE (propriétaire à Saint-Jean-de-Védas), deux pièces de terre, à Saint-Jean-de-Védas ; l'une, qui est une petite vigne de 23 ares au "quartier de Sigaliés dite la Combe", n° 469, section C du cadastre ; l'autre, qui est une parcelle de vigne de 53 ares "à prendre sur un plus grand corps dit les Jasses, tenement de la Roque", n° 843 section C du cadastre ; cette parcelle comprend 15 rangées de souches ; l'origine de la première pièce se trouve dans l'acquisition qu'il fit de Léonie Gabrielle HUC, par contrat du 18.05.1864 (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; l'origine de la seconde est identique à la terre qui a été vendue à Cyprien ABRIC ; la Combe est grevée d'une servitude de passage consentie par le vendeur au profit des héritiers ROUVIÈRE ; le prix est de 5180 francs que l'acquéreur s'oblige de payer dans 10 ans, à compter de ce jour ; l'intérêt est de 5 % l'an, à terme révolu ; l'acquéreur peut anticiper les paiements avec des acomptes qui ne peuvent être inférieurs à 1000 francs ; l'acte est passé à l'étude du notaire ; les parties signent (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 22.02.1873, il procède à un échange de terres (à Saint-Jean-de-Védas) avec les ROUVIÈRE, de Saint-Jean-de-Védas : François Guillaume, Augustin Pierre, Xavier Jean et François qui se porte fort pour sa fille mineure, Joséphine ; Xavier EUZET céde aux ROUVIÈRE : 1/ une terre champ, au quartier du puits de Christol, n° 321 de la section A, contenant environ 10 ares ; la pièce est grevée d'une servitude de passage avec charrette au profit d'une terre supérieure appartenant à Pierre GUIZARD, de Lavérune (suivant la vente qu'il lui a faite le 05.02.1873) ; les ROUVIÈRE devront supporter cette servitude, 2/ une pièce de terre vigne, au tenement de la Roque, n° 849 de la section C, contenant environ 28 ares, 3/ le droit de passer avec charrette pour le service de la terre que les ROUVIÈRE possèdent au dessus de celle qui est ci-après désignée, sur le chemin de 3 mètres de largeur ; de leur côté, les ROUVIÈRE cèdent à Xavier EUZET : 1/ une pièce de terre vigne, tenement du puits de Gauch, n° 212 et 213 de la section B, contenant 35 ares 55 centiares, confrontant du midi EUZET, 2/ une pièce de terre partie vigne et partie aire à dépiquer, au tenement du puits de Gauch, n° 222 et 223, contenant environ 12 ares, confrontant du levant EUZET (on comprend ainsi que cet échange permet de faciliter la circulation entre les terres, compte tenu des servitudes de passage et des confronts) ; l'origine des pièces de Xavier EUZET est identique à la terre qui a été vendue à Cyprien ABRIC ; les parties déclarent l'égalité de valeur des parts échangées, soit un revenu annuel de 75 francs au capital de 1500 francs ; les parties signent à l'étude (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 24.02.1873, il vend à Jean CALAGE (propriétaire agriculteur) et solidairement à son épouse, Marie AUDRAN (les deux à Saint-Jean-de-Védas), une parcelle de terre vigne de 71 ares 37 centiares (à Saint-Jean-de-Védas), à prendre sur un plus grand corps nommé le planas, quartier de Loun, n° 267, section C ; pour le service de la parcelle vendue, l'acquéreur aura un droit de passage d'une largeur de 3 mètres avec charrette sur le surplus du corps restant au vendeur ; le prix est de 4540 francs que l'acquéreur s'oblige de payer dans 10 ans (à compter de ce jour), avec un intérêt annuel de 5 %, exigible par semestre, à, terme révolu ; dans l'attente le privilège est réservé au vendeur ; l'origine de la parcelle est identique à la terre qui a été vendue à Cyprien ABRIC ; l'acte est passé à l'étude du notaire où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 08.03.1873, Bernard Ferdinand Adrien BARRE (avocat, ancien avoué, de Montpellier, subrogé aux droits de Louis GRILLET, marchand de papiers peints, et Blaise MARTEL, jardinier) opère la main levée de l'hypothèque faite sur la succession de Pierre EUZET, représenté par son héritier (et cessionnaire de sa soeur), Xavier EUZET ; l'inscription du 27.02.1864 (volume 427, n° 205) est déclarée non avenue ; l'acte est passé à l'étude où BARRE signe (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 12.03.1873, il vend à Jean Pierre BROL (aubergiste à Montpellier), une parcelle de terre vigne de 84 ares 60 centiares, pour le prix de 5700 francs ; elle est située à Saint-Jean-de-Védas "à prendre sur un plus grand corps nommé la Balarde, quartier de la Fricasse", n° 91 et 92 de la section D, confrontant du nord, Antoine EUZET ; l'acquéreur s'engage à payer dans 10 ans à compter de ce jour, avec un intérêt de 5 % l'an payable à terme révolu ; l'acquéreur peut anticiper le paiement par des acomptes qui ne doivent pas être inférieurs à 1000 francs ; l'origine de la parcelle est identique à la terre qui a été vendue à Cyprien ABRIC ; l'acte est passé à l'étude où les parties signent (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 12.03.1873, il vend à Antoine COSTE (propriétaire domicilié à son domaine de l'ancienne poste, à Saint-Jean-de-Védas, époux de Marie EUZET), une parcelle de terre vigne de 76 ares 40 centiares, pour le prix de 5500 francs ; elle est située à Saint-Jean-de-Védas "à prendre sur un plus grand corps nommé la Balarde, quartier de la Fricasse", n° 91 et 92 de la section D, confrontant du nord, l'acquéreur ; Antoine COSTE paye immédiatement et une quittance est délivrée ; l'origine de la parcelle est identique à la terre qui a été vendue à Cyprien ABRIC ; l'acte est passé à l'étude où les parties signent (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 26.03.1873, Félix BELLAUD (rentier à Montpellier) consent à la radiation définitive de l'inscription prise à son profit pour sûreté d'un capital de 10.000 francs contre Xavier EUZET, à la conservation des hypothèques de Montpellier, le 09.12.1869, volume 495, n° 115 ; l'acte est passé en l'étude du notaire où BELLAUD signe (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 03.05.1873, il transporte et cède à Pierre MIGNONAC (fabricant de poteries, à Montpellier), la créance de 10.000 francs qu'il a sur Henri ALBAGNAC (selon le contrat de vente du 10.02.1873) ; MIGNONAC lui paye immédiatement la somme en espèces de cours ; Xavier EUZET lui fournit la quittance et le subroge dans tous ses droits pour cette créance ; l'acte est passé en l'étude du notaire où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 14.05.1873, il transporte et cède à Thomas Hippolyte SERRE (propriétaire, en son domaine de la Salade, à Saint-Jean-de-Cuculles), deux créances faisant un total de 12900 francs ; la première de 7000 francs sur Thérèse BARTHE, veuve de Jean CALAGE (selon le contrat de vente du 04.02.1873) et l'autre de 5900 francs sur Pierre LIGNON (selon le contrat de vente du 28.01.1873) ; le paiement est fait par Fernand RENOUARD (aspirant au notariat), représentant SERRE, absent ; Xavier EUZET lui fournit la quittance et subroge SERRE dans tous ses droits pour ces créances ; l'acte est passé en l'étude du notaire où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 17.06.1873, il transporte et cède à Jacques VOLKHART et son épouse, Françoise Esther BERTIN (propriétaires à Montpellier), solidairement et chacun pour moitié, la créance de 5350 francs qu'il a sur Achile OMBRAS (selon le contrat de vente du 21.02.1873) ; le paiement est fait immédiatement ; Xavier EUZET leur fournit la quittance et les subroge dans tous ses droits pour cette créance ; l'acte est passé en l'étude du notaire où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 26.06.1873, il transporte et cède à Hugues Ursule Octavie Eléonore POUZIN, rentière, veuve de Dominique Adolphe François CANNAC (ancien négociant), domiciliée à Montpellier, la créance de 8407,90 francs qu'il a sur Jean ALBAGNAC, ce qui représente le solde du prix fixé à 10000 francs (selon le contrat de vente du 29.01.1873) ; le paiement est fait immédiatement ; Xavier EUZET lui fournit la quittance et la subroge dans tous ses droits pour cette créance ; l'acte est passé en l'étude du notaire où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 28.06.1873, il transporte et cède à Antoine COSTE, domicilié à Montpellier, deux créances d'un montant de 9075 francs qu'il a sur Cyprien ABRIC (8275 francs, contrat du 28.01.1873) et Suzanne FRAISSE, épouse d'Etienne AVIGNON (800 francs, contrat du 17.02.1873) ; le paiement est fait immédiatement ; Xavier EUZET lui fournit la quittance et le subroge dans tous ses droits pour ces deux créances ; l'acte est passé en l'étude du notaire où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 28.06.1873, il transporte et cède à Marie Joséphine GOUBIER, épouse de Pierre Marie Louis SAUCLIÈRE (ancien négociant, à Montpellier) qui l'autorise, la créance de 4540 francs qu'il a sur Jean CALAGE (selon le contrat de vente du 24.02.1873) ; elle lui paye immédiatement la somme en espèces de cours ; Xavier EUZET lui fournit la quittance et la subroge dans tous ses droits pour cette créance ; l'acte est passé en l'étude du notaire où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 12.07.1873, il rembourse 35.000 francs sur la cession des droits successoraux de sa soeur Marie (2ème paiement), selon l'acte de 1862 (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 01.08.1873, il transporte et cède à Pierre Louis DARTIS, habitant à Montpellier, 13 rue des soeurs noires, 6100 francs dus par Joseph ROUSSEL, selon son contrat du 10.02.1873 (voir ci-dessus) ; il subroge DARTIS dans tous ses droits, actions, privilèges et hypothèques contre le débiteur cédé ; il reconnaît avoir reçu à l'instant 6100 francs et il en donne quittance ; l'acte est passé en l'étude du notaire où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 02.08.1873, Suzanne FRAISSE, épouse d'Etienne AVIGNON, prend connaissance de la cession de créance faite par Xavier EUZET au profit d'Antoine COSTE (palemardier à Montpellier) pour un montant de 800 francs (le 28.06.1873 - voir ci-dessus), suite à la vente que lui a fait Xavier EUZET, le 17.02.1873 (voir ci-dessus) ; Mme AVIGNON, assistée par son mari, déclare quant à ce transport "l'avoir pour agréable et ce le tenir pour bien et dûment signifié" ; ni elle ni son mari ne savent signer (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 02.08.1873, Jean CALAGE (propriétaire agriculteur, à Saint-Jean-de-Védas) et Marie AUDRAN (son épouse), prennent connaissance de la cession de créance faite par Xavier EUZET au profit de Marie Joséphine GOUBIER (épouse de Pierre Marie Louis SAUCLIÈRE), domiciliés à Montpellier, pour un montant de 4540 francs (le 28.06.1873 - voir ci-dessus), suite à la vente faite par Xavier EUZET, le 24.02.1873 (voir ci-dessus) ; ils déclarent quant à ce transport "l'avoir pour agréable et ce le tenir pour bien et dûment signifié" ; Jean CALAGE signe ; son épouse ne sait pas signer (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 21.09.1873, il souscrit une lettre de change en faveur d'Alexandre DURAND, pour un montant de 3000 francs (indiqué dans la reconnaissance de dette du 01.04.1879 devant le notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 03.10.1873, Xavier EUZET rembourse 10.000 francs à sa soeur Marie (3ème paiement), ce qui représente le solde sur la cession de ses droits successoraux, selon l'acte de 1862 ; il est entendu, rappelé et accepté que la totalité de la somme (50.000 francs) doit être employée en acquisition de rentes sur l'Etat, avec un intérêt de 5 % ; elle lui donne main levée définitive de l'inscription hypothécaire ; dans cet acte, comme dans les deux premiers paiements, Jospeh Eugène JOURDAN est présent et signe, en tant que maître des biens dotaux de son épouse (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 03.10.1873, il transporte à Thomas Hippolyte SERRE (propriétaire domicilié à son domaine de la Salade, à Saint-Jean-de-Cuculles), absent et représenté par Justin GRANGIER (aspirant au notariat, à Montpellier) les 5700 francs dus par Jean Pierre BROL (aubergiste à Montpellier), suivant le contrat du 12.03.1873 (voir ci-dessus) ; il le subroge dans tous ses droits et reconnaît avoir reçu une pareille somme de 5700 francs de Justin GRANGIER ; Jean Pierre BROL, présent, déclare "avoir ledit transport pour agréable" et signe avec les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 02.11.1873, il vend à Rémy VALIBOUZE (agriculteur à Saint-Jean-de-Védas), une pièce de terre vigne d'environ 6 ares 44 centiares, quartier du Dévés, n° 563 section C, venant de la succession de Pierre EUZET et de la cession de ses droits par sa soeur Marie Catherine EUZET, le 29.04.1862 ; le prix est de 270 francs que l'acheteur s'engage à payer dans 6 ans, avec un intérêt annuel de 5 % jusquau complet règlement (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;

- le 21.01.1874, il vend à Jean BONNIOL (époux de Marie COULONDRE, propriétaire à Saint-Jean-de-Védas), une pièce de terre vigne et olivette à Saint-Jean-de-Védas, la première contenant environ 30 ares 25 centiares au quartier du claud, n° 209 de la section A et la seconde dite Auguste, contenant 24 ares environ, au même tenement, n° 214 de la section A ; le prix est de 2000 francs que l'acheteur s'engage à payer dans 5 ans avec un intérêt annuel de 5 % et le privilège restant au vendeur jusqu'à l'entier paiement ; Xavier EUZET est propriétaire de ce bien comme héritier, pour moitié, de son père et cessionnaire, pour moitié, de sa soeur (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 06.02.1874, il vend à Caroline FOURÉS (épouse d'Augustin IRLES, agriculteur au mas de Coulondre, à Saint-Jean-de-Védas), deux pièces de terre à Saint-Jean-de-Védas ; l'une est une vigne jeune contenant 59 ares 62 centiares, dite le Planas, au quartier de Loun, n° 267, section C ; cette pièce est grevée d'une servitude de passage d'une largeur de 3 mètres pour les charrettes, au profit du fonds limitrophe appartenant à Jean CALAGE (établi par un acte de vente du 24.02.1873, reçu par Me COSTE) ; l'autre pièce est une vigne jeune et herme contenant 53 ares environ, dite les Combettes, au quartier de Mameremonte, n° 172, section C (y compris le chemin conduisant de la pièce de terre vendue au chemin des Combettes ; le prix est de 4300 francs ; l'acheteur paye tout de suite 2000 francs et Xavier EUZET lui en donne quittance ; elle s'engage à payer le solde dans 6 ans, avec un intérêt de 5 % l'an et le privilège restant au vendeur jusqu'à l'entier paiement ; Xavier EUZET est propriétaire de ce bien comme héritier, pour moitié, de son père et cessionnaire, pour moitié, de sa soeur (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 14.03.1874, Jean CALAGE lui rembourse 2500 francs sur le contrat de vente du 22.02.1873 ; Xavier EUZET lui délivre une quittance (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 17.03.1874, il transporte la créance de 2000 francs qu'il a sur Jean BONNIOL (acte du 21.01.1874) à Thérèse Clémentine Juliette PUECH (rentière, à Montpellier, 21, rue Blanquerie) ; elle lui paye les 2000 francs, "en billets de la Banque de France ayant cours de monnaie" ; il la subroge dans ses droits auprès de Jean BONNIOL, pour le capital (exigible dans 5 ans à compter du 01.01.1874) et les intérêts (à compter du 21.07.1874) et lui délivre une quittance définitive ; l'acte est signé par les parties en l'étude (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 31.03.1874, il transporte la créance de 2300 francs qu'il a sur Caroline FOURÉS (solde du prix fixé à 4300 francs, pour la vente du 06.02.1874) à Hugues Ursule Octavie Cléonice POUZIN, veuve de Dominique Adolphe François CANNAC (rentière, à Montpellier,, 13, faubourg de Lattes) ; elle lui paye les 2300 francs , "en espèces de cours" ; il la subroge dans ses droits auprès de Caroline FOURÉS et lui délivre une quittance définitive ; l'acte est signé par les parties en l'étude (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 31.03.1874, Jean CALAGE lui rembourse 2000 francs sur le contrat de vente du 22.02.1873 ; Xavier EUZET lui délivre une quittance (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 13.04.1874, Jean BONNIOL accepte la cession faite à Thérèse Clémentine Juliette PUECH, le 17.03.1874 ; celle-ci est dispensée de toute signification (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 27.10.1874, Caroline FOURÉS accepte le transport de la créance de 2300 francs qu'il a fait le 31.03.1874 en faveur de la veuve CANNAC (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 08.02.1875, Jean CALAGE lui paye 680 francs, solde de ce qu'il devait pour l'achat de deux vignes du 22.02.1873 ; il lui est délivré une quittance définitive (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 19.05.1875, il rembourse 11.625 francs à sa soeur Marie pour sa part de la succession maternelle (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 22.05.1875, jugement du Tribunal civil de Montpellier, pour le cantonnement de la dot de Félicie PRIVAT, son épouse, en ce qui concerne ses immeubles à Saint-Jean-de-Védas (indiqué dans l'acte de la vente de ses biens immobiliers à Félicie PRIVAT, le 04.04.1879) ;
- le 10.06.1875, il échange des terres à Saint-Jean-de-Védas avec Pierre Aubert DONNAT (propriétaire, époux de Marie DAVID) ; il reçoit une parcelle de terre champ d'environ 10 ares, faisant partie du n° 193 bis, section B, au quartier du puits de Donnat ; cette terre confronte, de l'est, le chemin dit rue du Pradet ; en contrepartie, il cède une parcelle de terre vigne dite la faïsse, d'environ 5 ares 25 centiares, faisant partie du n° 215, section B, quartier du puits de Gaud ; il aura l'usage du chemin dit du Pradet pour lui et ses ayant droit ; pour la perception de l'enregistrement, les parties déclarent que chaque immeuble échangé est d'un revenu annuel de 50 francs ; l'acte est passé en l'étude où signent les parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 17.11.1875, Cyprien ABRIC paye le solde de ce qu'il doit à Antoine COSTE (palemardier à Montpellier), ce dernier étant le cessionnaire de Xavier EUZET, selon le transport de créance du 28.06.1873 (il avait déjà effectué deux premiers versements, le 16.12.1873 et le 20.05.1874) ; à la suite de ces paiements, est effectuée la radiation définitive de l'inscription prise d'office contre ABRIC, au bureau des hypothèques de Montpellier, au bénéfice de Xavier EUZET (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 04.02.1876, Joseph Eugène JOURDAN donne son consentement à la radiation de l'hypothèque prise à la suite du prêt de 15.000 francs qu'il avait consenti à Xavier EUZET, le 01.02.1866 ; ce prêt, y compris l'intérêt de 5 % était garanti par les immeubles possédés à Saint-Jean-de-Védas et Lavérune par Xavier ; mais "depuis il a aliéné une partie des immeubles donnés en garantie et aujourd'hui il a offert à M. JOURDAN acceptant les garanties ci-après en échange de celles qui avaient été primitivement données" ; l'acte indique alors les possessions nouvellement hypothéquées à Saint-Jean-de-Védas et Lavérune mais d'une manière générale (maison, bâtiments ruraux, cellier, jardin, champs, vignes, olivettes, prairies, garrigues, prés, pièces de terre) ; l'acte est signé par les deux parties (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- il est signalé dans le recensement de 1876 de Saint-Jean-de-Védas avec son épouse, "Grand'rue" ;
- le 25.04.1877, il souscrit une lettre de change, pour 1000 francs, billet à un an de date, à l'ordre de M. Adolphe LEBOUX, de Montpellier (indiqué dans l'acte de liquidation des reprises de Félicie PRIVAT, le 01.03.1879) ;



La signature de Xavier EUZET, en 1877

- il est sous-directeur, fondé de pouvoirs, à la compagnie d'assurances contre l'incendie, La Paternelle, à Montpellier, au moins en 1877 et 1878 ;
- le 13.01.1879, demande en séparation de biens, devant le tribunal civil de Montpellier, par Félicie PRIVAT contre son mari, Xavier EUZET (indiqué dans l'acte de vente des biens mobiliers du 15.01.1879) ;
- le 13.01.1879, affectation hypothécaire : suite au contrat de vente à Caroline FOURÉS, épouse IRLES (le 06.02.1874), au transport du solde de la créance à la veuve de Dominique Adolphe François CANNAC, née POUZIN (le 31.03.1874), Mme CANNAC n'a pu se faire payer les intérêts et a donc poursuivi l'expropriation des biens de la dame IRLES ; ces biens ont été vendus suivant le procès verbal des criées du Tribunal civil de Montpellier (le 14.09.1878) mais moyennant un prix tout à fait insuffisant pour rembourser le capital, les intérêts et les frais ; "en sorte que cette dernière s'est vue obligée d'exercer contre M. EUZET, son cédant, le recours résultant pour elle de la garantie solidaire actuelle et future stipulée lors de la cession du 31.03.1874" ; en conséquence, Xavier EUZET affecte et hypothèque au profit de Mme CANNAC tous les immeubles dont il jouit et possède à Saint-Jean-de-Védas, pour ce remboursement ; l'acte est passé dans l'étude de Me MAURIN, avoué, à Montpellier (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 15.01.1879, avant même le jugement du tribunal civil du 15.02.1879, il vend ses biens mobiliers à son épouse (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier - voir les détails dans la chronologie des actes de la "suite 1") ;
- le 15.01.1879, échange de terres à Saint-Jean-de-Védas avec Alexis RIEUSSET et Marguerite ROUVIERE, son épouse (propriétaires à Saint-Jean-de-Védas) ; il leur baille "une pièce de terre vigne au quartier du Brouas, contenant environ 71 ares 90 centiares", section B, n° 277, 38? et 234 ; en contre-échange, il reçoit 1/ "une pièce de terre vigne au quartier du puits de Gaud, contenant environ 36 ares 20 centiares", section B, n° 218 et 2/ "une autre pièce, même quartier, contenant environ 24 ares 40 centiares", section B, n° 221 ; l'échange se fait sans soulte ni retenue ; le revenu annuel est de 50 francs pour l'immeuble cédé par Xavier EUZET et de 50 francs pour l'ensemble des immeubles qui lui sont cédés ; l'acte est fait en l'étude où signent les parties, sauf Marguerite ROUVIERE qui ne sait pas signer (notaire Jean Pierre Hippolyte PRADIER, de Montpellier)
- le 15.02.1879, le tribunal civil de Montpellier prononce un jugement de séparation judiciaire des biens entre Xavier EUZET et son épouse, Félicie PRIVAT ;
- le 01.03.1879, liquidation des reprises (dotale et paraphernales), entre Félicie PRIVAT et Xavier EUZET (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier - voir les détails dans la chronologie des actes de la "suite 1") ;
- le 01.04.1879, - il reconnaît une dette de 3000 francs à Alexandre DURAND (avocat et propriétaire à Montpellier), dette prise en charge par son épouse (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier - voir les détails dans la chronologie des actes de la "suite 1") ;
- le 04.04.1879, suite au jugement du tribunal civil du 15.02.1879, il vend ses biens immobiliers à son épouse (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier - voir les détails dans la chronologie des actes de la "suite 1") ;
- le 13.12.1881, suite à la vente ci-dessus du 04.04.1879, son épouse, vend (sur le 2ème lot) une pièce de terres, champs et prés, comportant 2 hectares, 72 ares, 50 centiares (notaire Henri FADAT, de Montpellier), ce qui est indiqué dans l'acte du 25.03.1882, qui suit ;
- le 25.03.1882, avec son son épouse, solidairement, ils reconnaît une dette de 12.000 francs pour un prêt que leur fait Félix Constant MASSON (propriétaire et maître d'hôtel, à Montpellier) ; ils s'engagent à rembourser dans 5 ans à compter de ce jour, avec un intérêt de 5 %, également à compter de ce jour ; le prêt est garanti par les immeubles possédés à Saint-Jean-de-Védas, en particulier les deux lots cédés à son épouse par acte du 04.04.1879, sauf ceux qui ont été vendus le 13.12.1881 (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ;
- le 18.12.1883, le maire de Saint-Jean-de-Védas rappelle à son conseil que la commune a été autorisée "à établir un bureau de facteur-boîtier dans le village de Saint-Jean-de-Védas à condition que la commune fournirait un local convenable tant pour le bureau que pour le logement du facteur. La commune ne possédant point de local propre à la destination dont il s'agit (il) propose au conseil de passer un bail avec M. EUZET Xavier propriétaire, dont la maison a été reconnue par l'administration des Postes, propice pour y établir un bureau de facteur-boîtier et pour le logement du titulaire" ; le maire est autorisé à signer le bail pour un prix de 110 francs, somme qui a été arrêtée verbalement avec Xavier EUZET (délibérations communales) ; cependant, dans sa séance du 09.02.1887, le nouveau conseil municipal décide qu'un bail sera signé, pour dix ans, avec Jean ROUVIÈRE, afin de loger le facteur-boîtier et d'installer un bureau de Poste et des Télégraphes, moyennant le prix de 125 francs (délibérations communales) ; dans son livre Saint-Jean-de-Védas. Images et Histoires (p. 164), M. Patrick MARTINEZ nous raconte la suite : "Au mois de juillet 1894, le "bureau de facteur-boîtier municipal" du village est converti en "établissement de facteur-receveur de l'Etat", installé dans un local loué par la commune. Le propriétaire ne souhaitant pas prolonger la location au-delà du bail qui expirera le 31 décembre 1896, la commune se trouve dans la nécessité de construire un bureau des Postes et Télégraphes et en attendant ces locaux neufs, on doit louer un bureau provisoire." ;
- le 10.09.1884, avec son épouse, il emprunte 8636 francs à Paul PRIVAT ; le couple est domicilié à Sète (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier - voir les détails à l'article de Félicie PRIVAT, en "suite 1")
- le 26.08.1885, jugement de faillite pour Xavier EUZET et sa femme, marchands de charbon, à Sète ; déclaration de faillite ; syndic : CROZALS (Archives commerciales de la France du 06.09.1885).
- le 31.12.1885, faillite des époux Xavier EUZET et Félicie PRIVAT : jugement du tribunal de commerce de Sète (indiqué dans la purge d'hypothèques légales parue dans le Messager du Midi du 13.06.1886).
- le 01.03.1886, adjudication des biens de Xavier EUZET et de Félicie PRIVAT (indiqué dans la purge d'hypothèques légales du 13.06.1886).
- le 13.06.1886, avis pour purge d'hypothèques légales inconnues, suivant le procès verbal d'adjudication du 01.03.1886, avis paru dans le Messager du Midi ; Pierre CALAS (propriétaire rentier, à Lyon) s'est rendu adjudicataire d'un domaine qui se trouve " à l'angle du village de Saint-Jean-de-Védas, sur la route nationale même de Toulouse, et forme le premier lot des immeubles dépendant de la faillite des mariés EUZET-PRIVAT, négociants domiciliés à Cette, vendus à la requête du sieur Gaston CROZALS, agréé près le tribunal de commerce de Cette, y domicilié, agissant en qualité de syndic à l'union des créanciers du sieur Xavier EUZET et de la dame Félicie PRIVAT son épouse de Cette, aux termes du jugement du tribunal de commerce dudit Cette, en date du 31 décembre 1885, et ce moyennant le prix de 35.000 francs, outre les charges (...)" Ce domaine comprend : "1° Une maison de maître avec terrasse et grande cour dans laquelle se trouve une grande citerne avec pompe en cuivre ; 2° une écurie avec ses accessoires ; 3° un vaste hangar avec grenier par dessus ; 4° un vaste cellier renfermant une grande cuve en pierre, une pompe scellée au mur et le tuyautage pour la distribution du vin, un pressoir avec ses accessoires et les diverses pierres servant de supports aux fonds et un petit caveau ; 5° une serre avec lapinière à côté ; 6° une bergerie avec cour et hangar ; 7° ramonétage avec maison de payre ; 8° un jardin potager, à suite duquel se trouvent un bosquet et un jardin d'agrément avec noria, bassin et jet d'eau ; 9° enfin de vastes terres, vignes, champs, pâtures et autres, de contenance totale de 16 hectares 39 centiares environ complantées en vignes américaines, greffées en plants français."
- en 1886 : il est signalé dans le recensement de 1886 de Sète, avec son épouse et ses enfants, Thérèse, François et Pierre, "rue Montmorency 41" (probablement, avant la faillite) ;
- en 1886, le couple EUZET-PRIVAT est indiqué comme négociant en charbon, à Agde, dans l'Annuaire de la marine de commerce française, pp. 452 et 1035 (probablement après la faillite)
- le 21.01.1895, il meurt à Sète, "rue Montmorency 41" ; il est alors représentant de commerce et domicilié à Sète.
- (Voir : Montpellier et Sète )




12ème génération :

- Marie Eugène Théodose, Pierre (fs Jean, Antoine, Xavier et Marie, Emilie, Félicie PRIVAT) ° 28.01.1863, à Montpellier (34), "dans la maison Armand, boulevard Jeu de Paume" ; signalé dans le recensement de 1872 de Saint-Jean-de-Védas, avec ses parents, sa soeur Thérèse et plusieurs domestiques, "Grand'rue" ; son dossier militaire indique qu'en 1883, il est domicilié à Sète (34) avec ses parents et qu'il est entrepreneur ; à cette époque, il est engagé volontaire pour 5 ans depuis le 24.08.1881, au 9ème régiment de cuirassiers, à Lyon, sous le numéro matricule 1239 ; cuirassier de 2ème classe le 25.08.1881, brigadier le 02.04.1882, maréchal des Logis (MDL), le 06.10.1882, MDL fourrier le 24.04.1883, MDL le 15.08.1883 ; rengagé pour 5 ans le 09.08.1886, à compter du 24.08.1886 en vertu de la loi du 23.07.1881 ; signalé dans le recensement de 1886 de Sète, avec ses parents, sa soeur Thérèse et son frère François, "rue Montmorency 41" ; il est alors indiqué comme "Maréchal des Logis au 9ème chasseur de Lyon" : c'est donc une domiciliation mais il n'est pas présent à Sète ; il est toujours indiqué sur les listes électorales d'émargement de Sète pour 1890 et 1896, avec comme métier : "entrepositaire de charbon" (mais il n'a pas voté) ; adjudant le 02.02.1891 ; on lui a décerné la Médaille militaire par décret du 29.12.1898 (certificat n° 63.133) ; admis à la retraite le 05.03.1899 : "adjudant 17 ans 6 mois 11 jours de services. Pension avec jouissance du 5 mars 1899 - 700 francs" (JO du 11.06.1899) ; description physique : cheveux et sourcils : châtain foncé, yeux : châtain, front : étroit, nez : moyen, bouche : moyenne ; menton : rond, visage : ovale, taille : 1,75 m ; il se retire d'abord à Paris où il réside "rue Bonaparte, n° 11 (6ème arrondissement)" ; ensuite, il entre aux Comptoirs L. FRAGER comme employé, à Majunga (Madagascar), le 21.11.1899 ; le Journal officiel de Madagascar et dépendances du 24.03.1900 signale son nom parmi les passagers débarqués à Majunga du paquebot Persépolis des Messageries Maritimes qui "est arrivé le 20 venant de Diégo-Suarez par Nosi-Be et Analalava" ; il est agent de la maison FRAGER dans l'île de Nossi-Bé (graphie française de Nosy Be, île côtière de Madagascar dans le canal de Mozambique), le 19.02.1902 ; dans on numéro n° 7 du 10.07.1902, la Revue de Madagascar indique qu'il a été nommé membre de la Chambre consulaire de Nossi-Bé, le 04.06.1902 ; le 02.09.1902, il réside à Paris "59 rue des Saints Pères (6ème arrondissement)" avant de s'établir comme planteur, à Vohémar (Madagascar) ; le Journal officiel de Madagascar et dépendances du 30.05.1903 le nomme membre de la chambre consultative de Vohémar, sur la proposition de l'administrateur chef de la province de Vohémar ; le Guide Annuaire de Madagascar et dépendances pour l'année 1905 signale qu'il est "Directeur du comptoir L. FRAGER", à Vohémar et qu'il est président de la chambre consultative de Vohémar ; on a plus de précisions sur ce comptoir grâce au Journal officiel de Madagascar et dépendances du 16.06.1906 où il est indiqué que le terrain du comptoir fait 20 hectares 70 ares, en deux parcelles et, surtout, qu'il n'existe aucun droit réel immobilier sauf "un titre d'occupation provisoire à titre onéreux, délivré par M. l'administrateur en chef de la province de Vohémar, en date du 22 mars 1905 aux Etablissements Frager de Madagascar, représentés à Vohémar par M. EUZET" ; le Journal officiel de Madagascar et dépendances du 03.07.1909 indique que "M. RAOULT, adjoint des services civils, a été nommé notaire ad hoc à Beforona pour dresser un certificat de vie demandé par M. EUZET, demeurant à Gri-Gri." ; il est titulaire d'un permis de recherche minier (commissariat des mines de Majunga) délivré le 19.11.1917, périmé le 19.11.1918 et renouvellé le 11.01.1919 ; il a un nouveau permis de recherche le 16.06.1920 (validation du bornage) pour de l'urane, c'est-à-dire de l'oxyde d'uranium (ces informations dans le Journal officiel de Madagascar et dépendances des 11.01.1919 et 25.09.1920) ; + 12.10.1933, à Majunga ; un journal, Le phare de Majunga, a retracé les circonstances de sa mort dans un article de son numéro du 18.10.1933 sous le titre : Un peu plus de Respect et de Décence S'il vous plaît : "Un colon de Vohémar, Monsieur P. EUZET, rentrant en France par le s/s "Laborde", après un long séjour à la Colonie, dut être débarqué à son passage à Majunga, son état de santé nécessitant son hospitalisation. Monsieur EUZET décéda à l'hôpital le 12 courant et aux premières heures le lendemain fut inhumé au cimetière. Son corps ne fut suivi que des seuls "croquemorts" de la Voirie. Aucun avis de décès à la population ne fit connaître le décès survenu loin des siens d'un de ceux qui besognèrent sur cette terre malgache. Bien triste fut le spectacle de ce convoi qui, déambulant par la ville, aux premières heures du jour, conduisit au lieu de l'éternel repos la dépouille de celui que le destin avait ravi à l'affection des siens. Il se serait certainement trouvé à Majunga quelques représentants de la population qui, s'ils en avaient été avisés (...). Bien triste encore le spectacle de la tombe de ce disparu. Ci-gît un inconnu ! Pas de croix, pas de nom ! Seule une motte de terre indique l'emplacement du corps de celui qui, après avoir longtemps besogné à Madagascar, doit aujourd'hui son dernier sommeil. Puisque l'on a permis qu'il soit inhumé sans en avertir la population, il eut été de toute justice d'indiquer l'emplacement de son cercueil à ceux qui, un jour ou l'autre chercheront sa tombe. Le service de la Voirie pourrait, sans trop de frais, fabriquer une simple plaque en bois, et y inscrire le nom du disparu." ; la transcription de l'acte de décès se trouve dans les registres de la mairie de Montpellier au 15 janvier 1934 : "République Française et dépendances. Commune de Majunga. Extrait du registre destiné aux actes de l'état civil de la commune de Majunga pour l'année 1933 n° 62, acte de décès de EUZET Pierre. Le 12 octobre 1933 à 9 H 35 est décédé à l'hôpital mixte de Majunga EUZET Pierre, du sexe masculin, né en 1863 à Montpellier (Hérault), fils de feu EUZET Xavier et de feue Félicie PRIVAT. Dressé le 13 octobre 1933 à 10 heures sur la déclaration de MARIANI Jean âgé de 23 ans, non parent du défunt qui lecture faite a signé avec nous GUILIANI Jean, Pierre, adjoint au maire remplissant par délégation de l'administrateur-maire les fonctions d'officier de l'état civil de la commune de Majunga (Madagascar), (...)". Dans le Journal officiel de Madagascar et dépendances du 02.12.1933, on pouvait encore lire : "Le receveur de l'enregistrement et des domaines, curateur aux successions et biens vacants, informe les intéressés qu'il a appréhendé le 19 octobre 1933, comme vacante, la succession de M. EUZET Pierre, employé de commerce, passager provenant de Vohémar, débarqué du s/s Jean-Laborde et hospitalisé à Majunga où il est décédé le 12 octobre 1933. Les créanciers de cette succession sont priés de déposer au bureau du curateur leurs titres et factures et les débiteurs de se libérer dans le plus bref délai. Majunga le 19.10.1933. Le curateur, G. SADREUX." (Voir : Vohémar et Montpellier et Sète )



Pierre EUZET
(archives de Mme Pierrette CAMBIER-DÉROULÈDE)

- Marie, Eugénie, Marguerite (fa Jean, Antoine, Xavier et Marie, Félicie, Emilie PRIVAT) ° 24.02.1865, "maison Armand, boulevard du Jeu de paume, à Montpellier ; + 29.08.1865, "maison Alauzet rue Saint Mathieu", à Montpellier.

- Henriette Marie Thérèse (fa Jean, Antoine, Xavier et Marie Félicie Emilie PRIVAT) ° 05.09.1868, "rue Fabre, maison de Coustlong, à Montpellier ; signalée dans le recensement de 1872 de Saint-Jean-de-Védas, avec ses parents, son frère Pierre et plusieurs domestiques, "Grand'rue" ; signalée dans le recensement de 1886 de Sète, avec ses parents et ses frères François et Pierre, "rue Montmorency 41" ; x Etienne Jean Marie Gabriel PRIVAT, le 29.05.1922, à Montpellier ; le couple est signalé au recensement de Montpellier de 1931, "boulevard Jeu de paume 28" ; + 07.07.1935, à Montpellier.

- Marie Joseph Paul Jean François (fs Jean, Antoine, Xavier et Marie Emilie Félicie PRIVAT) ° 29.10.1875, "rue Achille Bégé, maison Privat, à Montpellier ; signalé dans le recensement de 1886 de Sète, avec ses parents, sa soeur Thérèse et son frère Pierre, "rue Montmorency 41" ; description physique à son incorporation : cheveux, sourcils et yeux : noirs, front : étroit, nez : érasé, bouche : moyenne, menton : rond, visage : ovale, taille : 1 m 70 ; n° 264 du tirage (militaire) du canton de Sète ; classe 1895 mais engagé volontaire pour 4 ans, à la mairie de Sète ; il est étudiant et réside à Sète, avec ses parents, quand il s'engage ; incorporé au 9ème régiment de cuirassiers le 07.11.1893 où il arrive le 11 ; numéro matricule 1918 ; brigadier le 23.05.1894 ; maréchal des logis le 23.12.1896 ; passé à la réserve le 07.11.1897 ; affecté dans la réserve au régiment de cuirassiers A de Lyon ; non disponible de la compagnie P 4 M comme homme d'équipe à Lyon, le 25.11.1898 ; dispensé de périodes d'exercices puisqu'il a fait 4 ans de service ; x Marie Anne RASTRELLI, le 17.04.1900, à Lyon, 5ème arrondissement ; employé au PLM quand il se marie ; sa mère, veuve, est absente le jour du mariage mais consentante par acte passé le 26.03.1900 devant le maire de Percy (38), lieu où elle réside ; bans passés à Lyon et à Percy ; pas de Cm ; il signe ; + 22.06.1902, à Lyon, 2ème arrondissement ; il est toujours employé du PLM quand il décède place de l'Hôpital et habite "cours du Midi, 3".


- Magdeleine Gabrielle (fa Antoine et Catherine ARTIGNAN) ° 31.05.1849, à Saint-Jean-de-Védas, dans la maison de ses parents "Grand'rue" ; + 05.06.1849, à Saint-Jean-de-Védas, dans la maison de ses parents, sise ""rue Grande".

- Alexandre Antoine (fs Antoine et Catherine ARTIGNAN) ° 16.06.1850, à Saint-Jean-de-Védas, dans la maison d'habitation de ses parents, "Grand-rue" ; signalé dans le recensement de 1851 de Saint-Jean-de-Védas, avec ses parents et son grand-père Philibert, "Grand-rue" ; + 01.08.1851, à Saint-Jean-de-Védas, dans la maison d'habitation de ses parents, "Grand-rue".

- Charles Cyprien (fs Antoine et Catherine ARTIGNAN) ° 17.04.1852, à Saint-Jean-de-Védas, dans la maison d'habitation de ses parents, "Grand-rue" ; signalé dans le recensement de 1856 de Saint-Jean-de-Védas, avec ses parents, son grand-père Philibert, sa soeur jumelle Zélia et une domestique, Rose CHALIER, "Grand-rue" ; signalé dans le recensement de 1861 de Saint-Jean-de-Védas, avec ses parents, sa soeur jumelle Zélia, son frère Frédéric et une domestique, Françoise TEISSIER, "Grand-rue" ; signalé dans le recensement de 1866 de Saint-Jean-de-Védas, avec ses parents, sa soeur jumelle Zélia, sa soeur Elisa et une domestique, Virginie COUCOULLE, "Grand-rue" ; signalé dans le recensement de 1872 de Saint-Jean-de-Védas, avec ses parents, sa soeur jumelle Zélia et sa soeur Elisa, "Grand-rue" ; classe 1872 ; description physique à son incorporation : cheveux et sourcils : châtain foncé, yeux : châtain, front : couvert, nez : fort, bouche : moyenne, menton : rond, visage : ovale, une légère cicatrice au dessus du sourcil gauche, taille : 1 m 61 ; cultivateur ; affecté au 27ème régiment d'infanterie, le 05.03.1874 ; n° matricule : 10747 ; renvoyé dans ses foyers, à Saint-Jean-de-Védas, le 07.10.1877 ; passage dans la réserve le 30.06.1878 ; x Madeleine Irène ARNEDE, le 06.05.1879, à Fabrègues (publication des bans les 20 et 27.04.1879, à Saint-Jean-de-Védas et Fabrègues) ; sont présents deux cousins de la mariée, habitant à Fabrègues : Pierre ARNAL (propriétaire) et Claude BAISSETTE (vétérinaire) et deux autres témoins, propriétaires à Saint-Jean-de-Védas : François RICOME et Urbain BOSC, qui signent avec les mariés ; Cm passé auprès du notaire Célestin CHAPEL, de Lansargues (à compléter) ; période d'exercices militaires au 122ème du 20.08. au 10.09.1879 ; période d'exercices militaires au 17ème de ligne du 17 au 25 octobre 1881 ; envoi dans l'armée territoriale, le 01.07.1882 ; réformé n° 2 par la commission spéciale de Montpellier dans sa séance du 19.05.1884 ; signalé dans le recensement de 1881 de Saint-Jean-de-Védas, avec son épouse et leur fille, Cécile Marguerite, "Quartier de la poste" ; il est élu conseiller municipal en 1884 sur la liste républicaine ; le conseil municipal est installé le 18.05.1884, séance où est élu le maire (Célestin CHAPEL) et l'adjoint (Augustin ROUVIÈRE) ; signalé dans le recensement de 1886 de Saint-Jean-de-Védas, avec son épouse et leurs filles, Cécile et Madelaine, "Quartier de la poste" ; il est réélu conseiller municipal en 1888 sur la liste républicaine ; le conseil municipal est installé le 20.05.1888, séance où est élu le même maire (Célestin CHAPEL) et le même adjoint (Augustin ROUVIÈRE) ; dans sa séance du 28.08.1891, le Conseil général de l'Hérault le désigne pour faire partie du jury appelé à régler des indemnités dues par suite d'expropriation pour cause d'utilité publique (liste pour l'année 1891-1892) ; signalé dans le recensement de 1891 de Saint-Jean-de-Védas, avec son épouse, leurs filles, Cécile et Madeleine, et un domestique cultivateur, Emile PIERREJEAN, "Vieille poste" ; il n'est plus conseiller municipal avec le nouveau conseil mis en place le 15.05.1892 ; le bottin de 1894 indique des vignobles dont "EUZET (Ch)" est propriétaire ; signalé comme propriétaire exploitant dans le recensement de 1896 de Saint-Jean-de-Védas, avec son épouse, "Vieille poste" ; signalé comme propriétaire exploitant dans le recensement de 1901 de Saint-Jean-de-Védas, avec son épouse, leurs filles Cécile et Madeleine, "Quartier de la poste" ; signalé comme propriétaire exploitant dans le recensement de 1906 de Saint-Jean-de-Védas, avec son épouse, "Quartier de la poste et du mas Capieu" ; dans la liste des propriétaires de vignobles de 1909 (Annuaire de l'Hérault), il apparaît comme producteur de 400 hectolitres ; le recensement de 1911 de Saint-Jean-de-Védas, signale pour le même quartier de la poste et du mas Capieu, la "maison inhabitée de EUZET Charles" ; signalé comme propriétaire dans le recensement de 1911 de Fabrègues, avec son épouse, "rue de la mairie" ; + le 12.01.1918 (information sur le caveau familial), à ?



La vieille poste, en 1913
- demande de création de la distillerie Cloppet -
(extrait du plan cadastral - site de la région Languedoc-Roussillon)

- Zélia Joséphine (fa Antoine et Catherine ARTIGNAN) ° 17.04.1852, à Saint-Jean-de-Védas, dans la maison d'habitation de ses parents, "Grand-rue" ; signalée dans le recensement de 1856 de Saint-Jean-de-Védas, avec ses parents, son grand-père Philibert, son frère jumeau Charles et une domestique, Rose CHALIER, "Grand-rue" ; signalée dans le recensement de 1861 de Saint-Jean-de-Védas, avec ses parents, son frère jumeau Charles, son frère Frédéric et une domestique, Françoise TEISSIER, "Grand-rue" ; signalée dans le recensement de 1866 de Saint-Jean-de-Védas, avec ses parents, son frère jumeau Charles, sa soeur Elisa et une domestique, Virginie COUCOULLE, "Grand-rue" ; signalée dans le recensement de 1872 de Saint-Jean-de-Védas, avec ses parents, son frère jumeau Charles et sa soeur Elisa, "Grand-rue" ; x Marie Pierre Gratien LAUSSEL, le 30.07.1872, à Saint-Jean-de-Védas ; au mariage, assiste Xavier ARTIGNAN, de Mireval ; Cm le 24.07.1872 : régime dotal ; son père lui donne 1/ 12000 francs (dans 6 ans avec intérêt à 5 % par semestre et terme révolu), 2/ 3000 francs (due au donateur par Jean BONNIOL (propriétaire à Saint-Jean-de-Védas, en vertu d'un contrat d'obligation du 25.02.1860, notaire ANDUZE, de Montpellier), 3/ 4000 francs due au donateur par Etienne PICOU (propriétaire, époux de Marguerite ABRIC de Saint-Jean-de-Védas, en vertu d'un contrat du 06.01.1872, notaire COSTE, de Montpellier) ; sa mère lui donne 11000 francs que lui doit Jean Prosper BURGUIER (propriétaire foncier de Mireval, en vertu d'un contrat du 02.06.1861, notaire VAILHÉ, de Villeneuve-lès-Maguelone) ; le total de la dot de ses père et mère s'élève donc à 30000 francs ; les parents de Zélia remettent à Gratien LAUSSEL les titres des créances de la dot et le subrogent dans leurs droits ; de son côté, Gratien LAUSSEL apporte 30000 francs (composant le lot qui lui est échu dans le partage fait par son père (le 12.07.1872, notaire ALBAC, de Cournonterral) ; l'acte est passé dans un salon, au rez-de-chaussée de la maison d'Antoine EUZET, "Grand'rue", à Saint-Jean-de-Védas ; elle signe Zélia EUZET (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; le couple s'installe à Cournonterral (34) après le mariage ; le 19.05.1873, Antoine EUZET paye une partie de la dot, soit 4000 francs (indiqué dans l'acte du 28.05.1877) ; leur fille Valentine Catherine Marie naît à Cournonterral, le 31.07.1873 ; signalée dans le recensement de 1876 de Cournonterral, avec ses beaux-parents, son mari et leur fille Valentine ; le 28.05.1877, Antoine EUZET verse le solde de la dot (en numéraire et billets de la Banque de France), soit 8000 francs à Gratien LAUSSEL qui reconnaît en faveur de son épouse la totalité, soit 12000 francs, et il délivre une quittance définitive (notaire Jean Marcelin COSTE, de Montpellier) ; signalée dans le recensement de 1881 de Cournonterral, avec sa belle-mère, son mari et leur fille Valentine, "rue du Jeu de ballon" ; signalée dans le recensement de 1886 de Cournonterral, avec son mari et leur fille Valentine, "rue du Jeu de ballon" ; + 20.04.1890, à Cournonterral, dans sa maison d'habitation ; l'acte indique : "épouse de LAUSSEL Gratien (sans autre indication)".

- Léon (fs Antoine et Catherine ARTIGNAN) ° 09.09.1854, à Saint-Jean-de-Védas, dans la maison d'habitation de ses parents, "rue de la rivière" ; l'acte est signé par le père et deux témoins, Jacques RICOME et Louis LIROU ; + 04.07.1855, à Saint-Jean-de-Védas, dans la maison d'habitation de ses parents ; Jacques RICOME et Louis LIROU, propriétaires agriculteurs à Saint-Jean-de-Védas, signent la déclaration.

- Louis Frédéric (fa Antoine et Catherine ARTIGNAN) ° 22.10.1858, à Saint-Jean-de-Védas, dans la maison de ses parents ; signalé dans le recensement de 1861 de Saint-Jean-de-Védas, avec ses parents, son frère Charles, sa soeur Zélia et une domestique, Françoise TEISSIER, "Grand-rue" ; + 09.08.1861, dans la maison de ses parents, à Saint-Jean-de-Védas.

- Elise Lydie (fa Antoine et Catherine ARTIGNAN) ° 02.04.1863, à Saint-Jean-de-Védas ; signalée (prénom Elisa) dans le recensement de 1866 de Saint-Jean-de-Védas, avec ses parents, son frère Charles, sa soeur Zélia et une domestique, Virginie COUCOULLE, "Grand-rue" ; signalée (prénom Elisa) dans le recensement de 1872 de Saint-Jean-de-Védas, avec ses parents et son frère Charles, "Grand-rue" ; x François Antonin RICOME, le 15.11.1880, à Saint-Jean-de-Védas ; Cm, le 11.11.1880 : régime dotal ; son père lui constitue en dot et avancement d'hoirie trois pièces de terre labourable d'un revenu annuel de 400 francs et d'un capital de 10000 francs (la première à Saint-Jean-de-Védas, articles 91 et 92, section D du cadastre, contenant 1 hectare 61 ares ; la seconde à Saint-Jean-de-Védas, article 266, section C du cadastre, contenant 81 ares 50 centiares ; la troisième à Lavérune, articles 238 et 239, section C du cadastre, contenant 53 ares 55 centiares) ; les époux en prendront possession et jouissance dès la célébration du mariage ; l'acte indique aussi que "nonobstant leur caractère dotal, les immeubles remis à la future épouse pourront être aliénés par elle et son mari, conjointement, de gré à gré, et sans aucune formalité de sortie pourvu que le prix en provenant soit remployé en achat d'autres immeubles d'une valeur au moins égale, au choix et au nom de la future" ; cette opération pourra être renouvellée dans les mêmes conditions ; tous les autres biens de la future épouse seront paraphernaux ; de son côté, le père de François lui donne la moitié de tous les biens immeubles qu'il possède actuellement à Saint-Jean-de-Védas, Montpellier et Lattes (d'un revenu de 400 francs par an et d'un capital de 10000 francs), avec possession et jouissance dès l'accomplissement du mariage ; les donateurs se réservent, individuellement, le droit de retour (en cas de prédécès) ; l'acte est fait à l'étude du notaire ; elle signe Elise EUZET (notaire Jean Marcelin COSTE, notaire de Montpellier) ;



Elise EUZET
(archives de Mme Hélène RICOME CLAMOUSE)

signalée dans le recensement de 1881 de Saint-Jean-de-Védas, avec son mari, "Grand-rue" ; signalée dans le recensement de 1886 de Saint-Jean-de-Védas, avec son mari, leur fille Céline et son beau-père, "Grand-rue" ; signalée dans le recensement de 1891 de Saint-Jean-de-Védas, avec son mari, leurs filles Céline et Blanche, leur fils Pierre et son beau-père, Charles RICOME, "Grand-rue" ; signalée dans le recensement de 1896 de Saint-Jean-de-Védas, avec son mari, leur fille Blanche, leur fils Pierre et son beau-père, Charles RICOME, "Grand-rue" ; signalée dans les recensements de 1901 et 1906 de Saint-Jean-de-Védas, avec son mari, leurs filles Céline et Blanche et leur fils Pierre, "Grand-rue" ; signalée dans le recensement de 1911 de Saint-Jean-de-Védas, avec son mari et leurs filles Céline et Blanche, "Grand-rue" ; signalée dans le recensement de 1921 de Saint-Jean-de-Védas, avec son mari, leur fille Céline (CHALIER) et leur petit-fils, André CHALIER, "Grand-rue" ; signalée dans le recensement de 1926 de Saint-Jean-de-Védas, avec son mari, leur fille Céline (CHALIER) et une bonne, Marie MARTINEZ, "Grand-rue" ; signalée dans le recensement de 1931 de Saint-Jean-de-Védas, avec sa fille, Cécile CHALIER, "Grand-rue" ; signalée dans le recensement de 1936 de Saint-Jean-de-Védas, avec sa fille Céline CHALIER (propriétaire exploitant, patron) et son petit-fils, André CHALIER (propriétaire), "Grand-rue" ; (+) 02.08.1940, veuve François RICOME, à Saint-Jean-de-Védas (avis de décès dans le Petit méridional du 02.08.1940).


Blanche RICOME, fille d'Elise EUZET
(archives de M. Gérard LAVAL)

Pierre RICOME, fils d'Elise EUZET
(archives de M. Gérard LAVAL)


13ème génération :

- Marguerite Henriette Cécile (fa Charles Cyprien et Irène ARNEDE) ° 19.07.1880, à Saint-Jean-de-Védas ; signalée dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1881, avec ses parents, "Quartier de la poste" ; signalée dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1886, avec ses parents et sa soeur Madeleine, "Quartier de la poste" ; signalée dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1891, avec ses parents, sa soeur Madeleine et un domestique, cultivateur, Pierre Jean EMILE, "Vieille poste" ; elle n'est pas indiquée dans le recensement de 1896 de Saint-Jean-de-Védas ; La vie montpelliéraine et régionale du 05.06.1898 fait un article sur le mariage, à Fabrègues, de Paul PASTRE (propriétaire à Montbazin) avec Amélie MERLE (fille d'Aristide, propriétaire à Fabrègues) ; Cécile et Madeleine EUZET font partie du cortège ; signalée dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1901, "Quartier de la poste", avec ses parents et sa soeur Madeleine ; sans profession ; x Emile Jules Clément VINAS, le 16.05.1905, à Saint-Jean-de-Védas ; pas de Cm ; au mariage, assistent notamment Gratien LAUSSEL et Paul ARNEDE, oncles de la future ; sans profession ; elle signe EUZET Cécile ; signalée dans le recensement de 1906 de Gigean (34), avec son mari, "Quartier du grand chemin" ; signalée dans le recensement de 1911 de Gigean, avec son mari et leur fille Irène, "Grand chemin, côté gauche" ; signalée dans le recensement de 1921 de Gigean, avec son mari et leur fille Irène, "Quartier du grand chemin" (ses beaux-parents, Marieus et Edma VINAS viennent à la suite) ; signalée dans le recensement de 1926 de Gigean, avec son mari, leur fille Irène et Edma VINAS, sa belle-mère, "Grand chemin" ; signalée dans le recensement de 1931 de Gigean, avec son mari, leur fille Irène et Célestine VINAS, sa belle-mère, "Grand chemin" ; signalée dans le recensement de 1936 de Gigean, avec son mari et leur fille Irène, "Quartier du grand chemin - Route nationale n° 87" ; elle habite encore Gigean quand elle décède, le 09.12.1960 (information sur le tombeau familial, à Saint-Jean-de-Védas, et Enregistrement, bureau de Montpellier).



Les vestiges de la "vieille poste"
- site de la région Languedoc-Roussillon -
(Distillerie coopérative "la Mosson")

- Madeleine Jeanne (fa Charles Cyprien et Irène ARNEDE) ° 22.12.1881 "dans la maison d'habitation de son père, à la Poste, à Saint-Jean-de-Védas ; signalée dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1886, avec ses parents et sa soeur Cécile, "Quartier de la poste" ; signalée dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1891, avec ses parents, sa soeur Cécile et un domestique, cultivateur, Pierre Jean EMILE, "Vieille poste" ; elle n'est pas indiquée dans le recensement de 1896 de Saint-Jean-de-Védas ; La vie montpelliéraine et régionale du 05.06.1898 fait un article sur le mariage, à Fabrègues, de Paul PASTRE (propriétaire à Montbazin) avec Amélie MERLE (fille d'Aristide, propriétaire à Fabrègues) ; Cécile et Madeleine EUZET font partie du cortège ; signalée dans le recensement de Saint-Jean-de-Védas de 1901, "Quartier de la poste", avec ses parents et sa soeur ; sans profession ; x Jean Marius Joseph RAYNAL, le 02.12.1905, à Saint-Jean-de-Védas ; Cm le 30.11.1905, notaire Gabriel OLIER, de Cournonterral ; au mariage, assistent notamment Emile VINAS, beau-frère de la future et Gratien LAUSSEL, oncle de la future ; elle signe Madeleine EUZET ; signalée dans le recensement de 1906 de Fabrègues, avec son mari et ses beaux-parents, "rue des Horts" ; signalée dans le recensement de 1911 de Fabrègues, avec son mari, leur fils André (né en 1908 à Fabrègues) et ses beaux-parents, "rue des Horts" ; signalée dans le recensement de 1921 de Fabrègues, avec sa mère, Irène ARNEDE, "rue de la mairie" ; elle n'est pas signalée dans le recensement de Fabrègues de 1926 ; en 1942, veuve de Jean RAYNAL, elle habite à Montpellier, "rue Marceau, n° 9" ; le 24.04.1942, elle "cède amiablement" cette maison à l'Etat Français, département de la Guerre, à titre d'utilité publique, pour la création d'un centre médico-social ; la propriété comprend maison, cour, magasin et jardin, cadastrée section H, n° 121, 122, 123, 124 et 126 pour une contenance d'environ 1100 m2 et pour le prix de 840.000 francs, plus un intérêt de 4 % depuis le 14.02.1942 jusqu'au jour du paiement ; un avis pour avertir les créanciers éventuels est passé dans L'Eclair du 01.10.1942 ; auparavant, dans L'Eclair du 19.06.1942, des précisions avaient été apportées, en particulier par l'attendu suivant : "des locataires ou ayants-droit avec lesquels un accord amiable n'a pu être réalisé", justifiant une ordonnance, renvoyant devant la commission arbitrale d'évaluation pour faire fixer les indemnités qui pourraient être dues aux divers intéressés ; dans l'avis de publication de cette opération, on voit que l'immeuble a été acquis par Madeleine de Jeanne Marie Marguerite SAUMADE, le 23.12.1919, acte reçu par le notaire Aloïs GROLLIER, de Montpellier (L'Eclair du 19.07.1942) ; + 30.04.1972, à Fabrègues.


La situation d'après le recensement de 1901 :

Le recensement de 1901 indique qu'à Saint-Jean-de-Védas, il n'y avait qu'une seule famille EUZET et qu'elle résidait dans le quartier de la poste. Il s'agit du couple Charles EUZET et Irène ARNEDE et de leurs deux filles, Cécile et Madeleine. Cette information recoupe bien ce qui est connu grâce à l'état civil. L'absence de garçon, à la génération 13, termine donc la présence du patronyme EUZET dans cette commune, au début du XXème siècle.




La lignée des EUZET de Saint-Jean-de-Védas
(de la 2ème à la 8ème génération)



Questions

- A la génération 2, grâce au testament de 1561 de Jean EUZET jeune, on sait que celui-ci a au moins deux frères, Guillaume et Aubert. Le testament de 1572 confirme l'existence d'un autre Jean EUZET que l'on suppose être Jean EUZET vieux et frère des trois autres. Autre supposition, celle de dire que le Guillaume EUZET qui se marie avec Anthonie ICARD est le frère signalé dans le testament de 1561. Autre déduction encore, le nom du mari de Catherine EUZET, Jean DONNAT, alors qu'un ver a creusé son chemin au milieu du nom et que restent visibles seulement le début (DON) et que se devine le T final. Enfin, le Pierre EUZET qui est présent au contrat de mariage de Guillaume EUZET et de Jeanne ICARD est peut-être le père qui est placé en génération 1. Beaucoup de suppositions donc, même si les actes retrouvés apportent des certitudes, en particulier la filiation d'Antoine EUZET marié avec Catherine VERNEDE, ce qui est important puisqu'il est à la tête de la lignée restée à Saint-Jean-de-Védas.

- Quand Catherine VERNEDE fait son testament, en 1603, elle lègue à son fils Bernadin mais aussi au fils et à la fille de Bernadin (Salomon et Marie), en précisant qu'ils sont son filleul et sa filleule et aussi son neveu et sa nièce. Pris à la lettre, cela voudrait dire que son mari, Anthoine EUZET, aurait eu un frère appelé Bernadin et que celui-ci aurait eu deux enfants, Salomon et Marie. Or, les archives montrent l'existence d'un seul Bernadin, le fils de Catherine VERNEDE et d'Anthoine EUZET. Il s'agit certainement ici, pour le notaire, de la traduction littérale du latin nepos et neptis qui veulent dire - à la fois - neveu et petit-fils, nièce et petite-fille. Ce n'est, évidemment, qu'une hypothèse mais c'est le plus logique. L'ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 qui a condamné le latin n'était pas si loin et il reste à voir encore quand exactement elle a été appliquée dans la région. Le chercheur Jean-Paul ANDRE a d'ailleurs signalé que l'on trouve cette confusion jusqu'à la mi-XVIIe siècle, au moins.

- Celui qui est appelé "Jean dit Salomon" est certainement "Salomon", le fils de Bernadin. Selon les actes, il est d'ailleurs appelé "Salomon" (en 1629, en 1631) ou "Jean dit Salomon" (en 1651, en 1666) ou "Jean" (en 1676), comme si le prénom/surnom protestant "Salomon" était progressivement laissé de côté, au profit du prénom catholique "Jean", la lignée ayant abandonné la religion réformée. Malgré tout, il s'agit d'une hypothèse qu'il faudra étayer par la découverte de nouveaux actes significatifs.

- Un des fils de Catherine VERNEDE et de Antoine EUZET s'appelait Philippe (ou plutôt "Phelip"). Or, il y a un Philippe VERNEDE, arpenteur, qui était de Pézénas, en 1586. C'est lui qui a "faict et dressé", cette année-là, le compoix de Montpeyroux (signalé dans le répertoire E supplément 1 des AD 34). L'époque et le prénom Philippe font penser à une parenté entre ces deux VERNEDE. Le nom de VERNEDE se retrouve aussi à Cournonterral (par exemple, Anne et Jacques jeune VERNEDE, en 1655, dont les parents étaient Antoine VERNEDE et Suzanne LEUZE ou LIEUZE), ce qui fait penser à un lien entre les EUZET de Saint-Jean-de-Védas et les LAUZET de Cournonterral.

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Les lignées issues de l'Hérault.

Saint-Jean-de-Védas (suite 1).

Saint-Jean-de-Védas (suite 2).