La lignée des EUZET de Saint-Jean-de-Védas.

La branche de Vohémar (Madagascar).



Pour mieux situer les EUZET de Vohémar, il est suggéré de consulter :

- Les EUZET de Saint-Jean-de-Védas (12ème génération)
- Les EUZET de Montpellier issus de Saint-Jean-de-Védas (2ème génération)


" (...) Si la quête des origines est infinie et si les chercheurs se montrent toujours plus nombreux, la généalogie est évidemment la marque d'un manque, et même, parfois, un travail douloureux. Il y a les deuils enfouis et les secrets bien cachés, les mensonges et les non-dits qui cheminent à travers les générations, qui se transmettent inconsciemment et qui, soudain, sautent aux yeux. Il y a la nostalgie d'un lien perdu, que l'on tente de reconstituer par des prénoms, des professions, des photographies glanées au petit bonheur. (...)" (Généalogie. La nouvelle passion des Français - Extrait de l'éditorial de Jean-Pierre DENIS, numéro hors-série de mars 2015 du magazine La Vie).

Signification des abréviations :
° : naissance
b : baptême
p : parrain
m : marraine
fs : fils
fa : fille
test : testament
x : mariage
Cm : contrat de mariage
+ : décès
(+) : enterrement











La présentation du lieu.
L'état des connaissances.
Illustrations.

1/ La présentation du lieu

Carte du nord de Madagascar où l'on peut voir les lieux où Pierre EUZET a vécu :
Majunga (de novembre 1899 à février 1902), Nossi Bé (de février à août 1902), Vohémar (d'octobre 1902 à octobre 1933) et là où il est décédé, Majunga (en octobre 1933)




Quand Madagascar était une colonie de la France ...



La Poste à Vohémar

La plage de Vohémar

La grande rue de Vohémar

"Vohemar est une ville située sur une magnifique baie au Nord-Est de Madagascar, à 153 km au nord de Sambava et au-dessous de la Montagne d'Ambre qui est maintenant un parc national et d'où prennent naissance plusieurs grands fleuves du Nord-Ouest. Les Ismaïliens, descendants de Mahomet, s'y installèrent au IXème et Xème siècles. Des comptoirs commerciaux arabes se sont créés sur cette côte Nord-Est. L'Amiral français GALIBER y debarqua en 1883, en expédition punitive suite à des hostilités entre gouvernements Malgache et Français. Les Betsimisaraka constituent l'ethnie principale de cette région. C'est un important centre où on cultive la vanille, le café et la girofle. L'élevage du Zébu est la richesse du Malgache, il represente la position sociale et est un animal rituel dans les cérémonies coutumières. Les archéologues ont découvert une importante étendue de nécropoles dont les restes se sont avérés ceux de Noirs africains. Des céramiques et porcelaines chinoises, ainsi que des objets en nacre et des bijoux ont été aussi trouvés." Texte de Mme Pierrette CAMBIER-DÉROULÈDE.

2/ L'état des connaissances


Génération 1 :

- Marie Eugène Théodose, Pierre (fs Jean, Antoine, Xavier et Marie, Emilie, Félicie PRIVAT) ° 28.01.1863, à Montpellier (34), "dans la maison Armand, boulevard Jeu de Paume" ; signalé dans le recensement de 1872 de Saint-Jean-de-Védas, avec ses parents, sa soeur Thérèse et plusieurs domestiques, "Grand'rue" ; son dossier militaire indique qu'en 1883, il est domicilié à Sète (34) avec ses parents et qu'il est entrepreneur ; à cette époque, il est engagé volontaire pour 5 ans depuis le 24.08.1881, au 9ème régiment de cuirassiers, à Lyon, sous le numéro matricule 1239 ; cuirassier de 2ème classe le 25.08.1881, brigadier le 02.04.1882, maréchal des Logis (MDL), le 06.10.1882, MDL fourrier le 24.04.1883, MDL le 15.08.1883 ; rengagé pour 5 ans le 09.08.1886, à compter du 24.08.1886 en vertu de la loi du 23.07.1881 ; signalé dans le recensement de 1886 de Sète, avec ses parents, sa soeur Thérèse et son frère François, "rue Montmorency 41" ; il est alors indiqué comme "Maréchal des Logis au 9ème chasseur de Lyon" : c'est donc une domiciliation mais il n'est pas présent à Sète ; il est toujours indiqué sur les listes électorales d'émargement de Sète pour 1890 et 1896, avec comme métier : "entrepositaire de charbon" (mais il n'a pas voté) ; adjudant le 02.02.1891 ; on lui a décerné la Médaille militaire par décret du 29.12.1898 (certificat n° 63.133) ; admis à la retraite le 05.03.1899 : "adjudant 17 ans 6 mois 11 jours de services. Pension avec jouissance du 5 mars 1899 - 700 francs" (JO du 11.06.1899) ; description physique : cheveux et sourcils : châtain foncé, yeux : châtain, front : étroit, nez : moyen, bouche : moyenne ; menton : rond, visage : ovale, taille : 1,75 m ; il se retire d'abord à Paris où il réside "rue Bonaparte, n° 11 (6ème arrondissement)" ; ensuite, il entre aux Comptoirs L. FRAGER comme employé, à Majunga (Madagascar), le 21.11.1899 ; le Journal officiel de Madagascar et dépendances du 24.03.1900 signale son nom parmi les passagers débarqués à Majunga du paquebot Persépolis des Messageries Maritimes qui "est arrivé le 20 venant de Diégo-Suarez par Nosi-Be et Analalava" ; il est agent de la maison FRAGER dans l'île de Nossi-Bé (graphie française de Nosy Be, île côtière de Madagascar dans le canal de Mozambique), le 19.02.1902 ; dans on numéro n° 7 du 10.07.1902, la Revue de Madagascar indique qu'il a été nommé membre de la Chambre consulaire de Nossi-Bé, le 04.06.1902 ; le 02.09.1902, il réside à Paris "59 rue des Saints Pères (6ème arrondissement)" avant de s'établir comme planteur, à Vohémar (Madagascar) ; le Journal officiel de Madagascar et dépendances du 30.05.1903 le nomme membre de la chambre consultative de Vohémar, sur la proposition de l'administrateur chef de la province de Vohémar ; le Guide Annuaire de Madagascar et dépendances pour l'année 1905 signale qu'il est "Directeur du comptoir L. FRAGER", à Vohémar et qu'il est président de la chambre consultative de Vohémar ; on a plus de précisions sur ce comptoir grâce au Journal officiel de Madagascar et dépendances du 16.06.1906 où il est indiqué que le terrain du comptoir fait 20 hectares 70 ares, en deux parcelles et, surtout, qu'il n'existe aucun droit réel immobilier sauf "un titre d'occupation provisoire à titre onéreux, délivré par M. l'administrateur en chef de la province de Vohémar, en date du 22 mars 1905 aux Etablissements Frager de Madagascar, représentés à Vohémar par M. EUZET" ; le Journal officiel de Madagascar et dépendances du 03.07.1909 indique que "M. RAOULT, adjoint des services civils, a été nommé notaire ad hoc à Beforona pour dresser un certificat de vie demandé par M. EUZET, demeurant à Gri-Gri." ; il est titulaire d'un permis de recherche minier (commissariat des mines de Majunga) délivré le 19.11.1917, périmé le 19.11.1918 et renouvelé le 11.01.1919 ; il a un nouveau permis de recherche le 16.06.1920 (validation du bornage) pour de l'urane, c'est-à-dire de l'oxyde d'uranium (ces informations dans le Journal officiel de Madagascar et dépendances des 11.01.1919 et 25.09.1920) ; + 12.10.1933, à Majunga.

Un journal, Le phare de Majunga, a retracé les circonstances de sa mort dans un article de son numéro du 18.10.1933 sous le titre : Un peu plus de Respect et de Décence S'il vous plaît :
"Un colon de Vohémar, Monsieur P. EUZET, rentrant en France par le s/s "Laborde", après un long séjour à la Colonie, dut être débarqué à son passage à Majunga, son état de santé nécessitant son hospitalisation. Monsieur EUZET décéda à l'hôpital le 12 courant et aux premières heures le lendemain fut inhumé au cimetière. Son corps ne fut suivi que des seuls "croquemorts" de la Voirie. Aucun avis de décès à la population ne fit connaître le décès survenu loin des siens d'un de ceux qui besognèrent sur cette terre malgache. Bien triste fut le spectacle de ce convoi qui, déambulant par la ville, aux premières heures du jour, conduisit au lieu de l'éternel repos la dépouille de celui que le destin avait ravi à l'affection des siens. Il se serait certainement trouvé à Majunga quelques représentants de la population qui, s'ils en avaient été avisés (...). Bien triste encore le spectacle de la tombe de ce disparu. Ci-gît un inconnu ! Pas de croix, pas de nom ! Seule une motte de terre indique l'emplacement du corps de celui qui, après avoir longtemps besogné à Madagascar, doit aujourd'hui son dernier sommeil. Puisque l'on a permis qu'il soit inhumé sans en avertir la population, il eut été de toute justice d'indiquer l'emplacement de son cercueil à ceux qui, un jour ou l'autre chercheront sa tombe. Le service de la Voirie pourrait, sans trop de frais, fabriquer une simple plaque en bois, et y inscrire le nom du disparu.
".

Dans le Journal officiel de Madagascar et dépendances du 02.12.1933, on pouvait encore lire : "Le receveur de l'enregistrement et des domaines, curateur aux successions et biens vacants, informe les intéressés qu'il a appréhendé le 19 octobre 1933, comme vacante, la succession de M. EUZET Pierre, employé de commerce, passager provenant de Vohémar, débarqué du s/s Jean-Laborde et hospitalisé à Majunga où il est décédé le 12 octobre 1933. Les créanciers de cette succession sont priés de déposer au bureau du curateur leurs titres et factures et les débiteurs de se libérer dans le plus bref délai. Majunga le 19.10.1933. Le curateur, G. SADREUX."

Pierre EUZET
(archives de Mme CAMBIER-DÉROULÈDE)

La transcription de l'acte de décès se trouve dans les registres de la mairie de Montpellier, au 15 janvier 1934 : "République Française et dépendances. Commune de Majunga. Extrait du registre destiné aux actes de l'état civil de la commune de Majunga pour l'année 1933 n° 62, acte de décès de EUZET Pierre. Le 12 octobre 1933 à 9 H 35 est décédé à l'hôpital mixte de Majunga EUZET Pierre, du sexe masculin, né en 1863 à Montpellier (Hérault), fils de feu EUZET Xavier et de feue Félicie PRIVAT. Dressé le 13 octobre 1933 à 10 heures sur la déclaration de MARIANI Jean âgé de 23 ans, non parent du défunt qui lecture faite a signé avec nous GUILIANI Jean, Pierre, adjoint au maire remplissant par délégation de l'administrateur-maire les fonctions d'officier de l'état civil de la commune de Majunga (Madagascar), (...)" Saint-Jean-de-Védas et Sète et Montpellier



Génération 2 :

- Alice (fa Marie Eugène Théodose, Pierre) ° 07.09.1916, à Tananarive ; le 20.06.1933, elle participe à la soirée de la Croix Rouge en faveur des pauvres. Le journal Le Madécasse, du 20.06.1933, a retracé les points forts de cette manifestation de charité qui a rapporté 17.000 francs : "Le temps est maussade, frileux ; au loin brille une croix rouge invitant la population de Tananarive à se rendre au Théâtre Municipal pour venir en aide (...) à des déshérités (...) Le Théâtre est comble, quand le rideau se lève sur un coeur de Jacques RABEMANANTSOA (...) A l'entracte, le zèle des infirmières d'un soir, Mles Lucy RARINOSY, Célestine RAZAFINDRAKOTO, Louise RANDRIANTSOA, Eléonore RASOANANGALY, Berthe RAJAO, Georgette RABESATRA, Alice EUZET, Jacqueline RAKOTOMALALA, Célestine RABENJA, Jeanne PHILIPPE, Louise RAJORO, RAVONONY, Roseldiera BAOVOLA, RAVAONORO, Mme Henriette RAMBELOSON, ne s'est pas refroidi : Filles de charité elles parcouraient la salle et offraient avec tant de grâce bonbons et cartes postales inédites de RAZANAMANIRAKA, le fin et sympathique artiste, que des sous, encore des sous venaient grossir la recette déjà belle." ; + 21.09.1997, à Menton (06)



Génération 3 :

(confidentiel)



Madagascar du temps des colonies et jusqu'à la proclamation de l'indépendance ...








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Vohémar (suite 1)

Vohémar (suite 2)

Les lignées issues de l'Hérault.

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