La lignée des EUZET du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc (34).

La branche d'Aniane.
(T 4)



Pour mieux situer les EUZET d'Aniane, il est suggéré:

De retrouver les EUZET d'Aniane dans "la lignée" (générations 10 à 12) :



Signification des abréviations :
° : naissance
b : baptême
p : parrain
m : marraine
fs : fils
fa : fille
test : testament
x : mariage
Cm : contrat de mariage
+ : décès
(+) : enterrement
AD : Archives départementales












La présentation du lieu.
L'état des connaissances.
Questions.

1/ La présentation du lieu

Aniane est à 13 km de Viols-le-Fort, 34 km de Montpellier et 30 km du Triadou.


2/ L'état des connaissances

Trois générations sont à peu près connues à Aniane, pour les XVIIe et XVIIIe siècles.

Les EUZET d'Aniane
(schéma partiel)

- Génération 1 La lignée (générations 10) :

Guillaume (fs Jean EUZET et Catherine LISSORT, du mas de Prax, paroisse de Viols) ° ca 1613, à Viols-le-Fort ? ; Cm Ysabeau BOYER, le 03.03.1630 : Jean EUZET constitue pour son fils la somme de 300 livres dont 100 seront payées le jour des noces et 100 dans un délai de deux ans, considérant que cette somme vaudra pour ses droits de légitime, tant paternels que maternels ; de son côté Jean BOYER, père d'Ysabeau, constitue en dot pour sa fille 300 livres, plus un coffre en bois de noyer fermant à clef, deux habits, robe et jupe, l'un en serge et l'autre en cadis, "le tout faict et garni de la coleur qui plaiera auxdits futurs mariés" ; il est prévu que le couple pourra rester dans la maison BOYER à partir des noces pendant un an et demi ; le tout tiendra lieu de légitime tant pour les droits maternels que paternels pour Ysabeau ; l'augment dotal est de 50 livres à payer au survivant ; les 300 livres (de Jean BOYER) devront être employées à l'achat d'une maison ou d'un autre fonds à Aniane "pour les hobliger de resider audit Aniane" ; l'acte est passé dans la maison dudit BOYER, en présence d'habitants d'Aniane, dont Jean CASTAN, Jacques PESSADE, Jean DOUMERGUE jeune, Etienne EUZET, qui signent (ou font leurs marques) avec le père d'Ysabeau et le notaire ; Guillaume ne sait pas signer ; dans cet acte, le patronyme est écrit HEUZET ; en marge de l'acte, deux quittances sont indiquées, l'une du 21.06.1632 et l'autre de 1633 (notaire François DUMESTRE d'Aniane) ; une "grosse" de l'acte a servi de couverture à une liasse d'actes du notaire Jacques ROUEL EUZET, de Viols-le-Fort : cette grosse est bien mieux écrite que la minute elle-même mais est incomplète, du moins pour la partie visible signée uniquement par le notaire DUMESTRE ; x 11.01.1631, à Aniane ; testament, le 13.03.1645 (notaire François DUMESTRE, d'Aniane - à compléter) ; + 03.01.1663, à Aniane. Viols-le-Fort.


Cm de Guillaume EUZET :
2me page (le début)

Cm de Guillaume EUZET : dernière page (la fin)
- Génération 2 La lignée (générations 11) :

Jean (fs Guilhaume et Isabeau BOYER) b 22.06.1632, à Aniane ; p : "Jean AUZET du mas de Pratz paroisse de Viol" ; m : Isabeau COUSTELLE ; x Anne EUZET, le 16.07.1687, à Assas ; le 15.11.1691, veuf d'Anne EUZET (certainement juste après son décès), il vend à Jean RIGAL, greffier consulaire de Saint-Bauzille-de-Montmel et de Montaud, l'office de notaire héréditaire des lieux d'Assas et de Prades (qui était celui de Jean et de François EUZET, grand-père et père d'Anne EUZET) "avec toutes les nottes, registres, liasses et autres actes dépendant dudit office". Le prix de la vente est de 100 livres, montant que Jean EUZET (le mari d'Anne EUZET) avait payé à Jean QUERELLE(S), notaire de Meyrargues, comme "acquis et descharge des biens et héritage dudit feu maître EUZET". Sont présents à l'acte : Pierre BONNET et Antoine SALLE, d'Assas, le second étant régent des écoles (notaire Pierre RICOME de Villeneuve-lès-Maguelone) ; c'est probablement lui qui meurt le 19.02.1704, à Assas ; descendance à voir dans Assas

- Jean (fs Guillaume x Isabel BOYER) vivant en 1645 (compte tenu de l'espace de temps entre la naissance de son frère Jean et le mariage avec Anne EUZET, c'est peut-être lui qui se marie avec Anne EUZET).

- Catherine (fa Guillaume x Isabel BOYER) x Pierre DURAND, de Candillargues (34) ; baptême de trois de ses enfants, à Candillargues, les 13.10.1664 (parrain Pierre EUZET), 06.10.1665 et 12.08.1667 ; + 16.08.1667, à Candillargues (probablement à la suite de la naissance de son fils Jean, le 12 du même mois).

- Elisabeth ou Isabeau (fa Guillaume x Isabel BOYER) vivante en 1645 ; Cm avec Pierre DURAND, le 26.01.1664, du consentement de sa mère, de Sébastien EUZET, son oncle (du mas de Prat, paroisse de Viols-le-Fort) et de George COULET (du mas de Roubiac (à Saint-Etienne-de-Cazevieille) ; ce dernier a une procuration de Pierre EUZET (du mas de Prat, paroisse de Viols-le-Fort) pour donner 200 livres à Isabeau, sa nièce, "pour la bonne amitié qu'il porte à la mémoire dudit Guillaume EUZET, son frère" ; cette procuration est du 25.01.1664, faite à Viols devat le notaire Etienne EUZET (de Viols-le-Fort), François BRUN et Pierre MARRE (aussi de Viols-le-Fort) ; sa mère lui donne 400 livres comme dot, payables pour moitié le mois suivant et pour moitié dans un an à compter de ce jour ; Sébastien EUZET se porte caution car la somme en question vient de la vente d'une maison qu'Isabeau BOYER a fait à Antoine COSTE (d'Aniane) pour un montant de 200 livres ; du côté du futur, Jean DURAND, père de Pierre, lui donne le tiers de ses biens, présents et futurs ; l'acte est passé en l'étude du notaire, en présence de Jacques ALARY, de Candillargues et d'autres parents (notaire Jean LOCQUES, de Montpellier) ; le même notaire enregistre la première quittance de dot, le 24.05.1664, pour 200 livres provenant de la somme de 210 livres du prix de la maison vendue à Antoine COSTE (notaire GALHAC, d'Aniane), lequel COSTE est subrogé en son lieu et place pour ces 200 livres ; il est rappelé que la constitution de dot prévoit encore un dernier paiement de 200 livres (en 1665 mais les minutes du notaire LOCQUES ne sont pas conservées pour cette année) ; est présent à l'établissement de la quittance, Sébastien LISSORT qui signe avec Pierre DURAND ; x Pierre DURAND, de Candillargues (34), en 1664 (fin janvier ou début février) ; + 23.12.1664, à Candillargues (probablement à la suite de la naissance de sa fille Isabeau, qui est baptisée le même jour)

- Pierre (fs Guillaume et Isabel BOYER) ° ca 1650, à Aniane ; cordonnier ; un des compoix d'Aniane de 1642 indique les possessions qui appartenaient à son père Guillaume et qui font l'objet du "manifest" de Pierre, à savoir une maison, rue du Fesc avec un cazal et un jardin, un champ (avec une référence au 24.11.1641, notaire DUMESTRE), une vigne (avec une référence au 24.09.1632, notaire DUMESTRE), un plantier (avec une référence au 02.11.1642, notaire GALHAC) et encore une pièce de terre qui a été rajoutée (voir la photo ci-dessous pour la maison qui constitue le premier item de la déclaration) ; le 06.08.1685, Gabriel CLAPAREDE (de Viols-le-Fort), met son frère Blaise en apprentissage auprès de Pierre "pour apprendre le métier de cordonnier que ledit EUZET s'oblige lui enseigner de son pouvoir sans lui rien cacher pendant le temps et terme de dix huit mois qui ont commencé a courir depuis le vingt deux du mois de juillet dernier" ; il sera tenu de le nourrir et entretenir à son ordinaire pendant le terme, sauf en cas de longue maladie ; le prix est de 60 livres ; Gabriel CLAPAREDE paye immédiatement, pour son frère, 40 livres dont Pierre EUZET se contente ; les 20 livres restantes devront être payées dans 9 mois à compter de ce jour, à peine de tous dépens, dommages et intérêts ; ils obligent leurs biens, présents et futurs, soumis aux rigueurs de toutes cours ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Pierre SERRÉ (procureur) et d'Antoine MARTINIET (baille de Murles) qui signent avec les CLAPAREDE (notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort) ; x Jeanne ESTIVAL, le 15.01.1688, à Aniane ; le 04.07.1698, il vend à François CHARLE (de Pézènes) une portion de champ au terroir d'Aniane pour 75 livres ; la somme est payée immédiatement dans la maison de Pierre, en présence de Jean BAUMELLE et Barthélémy FAUC, d'Aniane, qui signent ; il ne sait pas signer (notaire Pierre GALHAC IV, d'Aniane) ; + 27.04.1710, à Aniane, âgé de 60 ans

La maison venant du patrimoine de Guillaume, rue du Fesc
(compoix d'Aniane, 10 EDT 64, f° 281)

- Une fille (fa Guillaume et Isabel BOYER) ° et + 20.06.1655, à Aniane ; baptisée (ondoyée) à la maison ; (+) le même jour dans le cimetière de la paroisse ; le jour de naissance est supposé compte tenu de la rédaction de l'acte et du fait qu'on n'a pas eu le temps de donner un prénom à l'enfant ou, du moins, qu'il n'est pas indiqué.

- Génération 3 La lignée (générations 12) :

- Jean (fs Pierre et Jeanne ESTIVAL) ° 23.06.1689, à Aniane ; + 12.08.1689, à Aniane.

- Marguerite (fa Pierre x Jeanne ESTIVAL) ° 04.06.1691, à Aniane ; x Clément CRESPIN (que l'on pourrait lire CRESPY), le 20.02.1719, à Aniane ; Cm le 22.12.1718 : sa mère lui constitue en dot 200 livres payables après son décès, 20 livres pour un habit, 3 linceuls "toille de maison", 6 serviettes, 2 nappes, 1 "garde robe bois blanc", des "garnimens de lit", plus un chaudron en cuivre "pouvant contenir trois seaux d'eau" pour lui être délivré dans un an, le tout pour un montant de 36 livres ; elle-même s'est constituée 50 livres, montant évalué pour ses "nipes" ; à cela s'ajoute un augment dotal de 50 livres, en cas de prédécès (respectivement pour chacun) ; l'acte est passé chez le notaire, en présence de Jean SOUCHON (cordonnier à La Boissière), Jacques VAREILLES (fils d'autre) et Jean GALHAC (praticien à Aniane) qui signent avec Jeanne ESTIVAL ; elle ne sait pas signer (notaire Pierre GALHAC IV, d'Aniane) ; le couple habite Montpellier en 1739 (procuration à Jean BONNAL, notaire d'Aniane, le 10 juin) ; pas de naissances sur Aniane, ce qui confirme l'installation sur Montpellier ; + 06.10.1766, paroisse Sainte Anne, à Montpellier ; (+) 07.10.1766, aux Pénitents blancs de Montpellier ; elle est indiquée comme épouse de Clément CRESPY (l'acte du 7 octobre vient après celui du 1er novembre et avant celui du 3 novembre mais un astérisque en regard de l'acte semble indiquer le renvoi, comme si cet acte avait été oublié dans la liste d'octobre) voir Montpellier (la branche venue d'Aniane au 18ème siècle). Montpellier

- Etienne (fs Pierre et Jeanne ESTIVAL) ° 23.07.1693, à Aniane ; il est parrain de sa nièce Marguerite (fille de Jean), en 1734 ; Cm, le 03.08.1740 avec Antoinette VIERNE : elle s'est "constituée en dot la somme de mil livres à laquelle les parties ont évalué et estimé à lamiable tous les meubles et effets mobilliaires quelle a devers elle, y compris sa batterie de cuisine et argenterie" ; pour la clause de "croit et augment dotal", il lui donne 800 livres et elle lui donne 400 livres, ces sommes étant payables par les héritiers du premier décédé au survivant dans l'année du décès ; le contrat de mariage est passé "dans la maison du sieur HENRY située au faubourg de la poste de Lattes vis à vis le jardin du sieur DELOCHE" ; sont présents : Pierre ROUMIEU (maître cellier, de Montpellier), Bernard CAZENEUVE (garçon chirurgien demeurant chez le sieur GOULARD, maître chirurgien de Montpellier) ; il signe ; elle ne sait pas signer ; assiste également et signe : Jean EUZET, frère du marié, confiseur (notaire Augustin CLEMENT, de Montpellier ; x Antoinette VIERNE, le 31.08.1740, paroisse Saint Denis, de Montpellier ; cuisinier (en 1740), traiteur (en 1741) ; il habite à Montpellier : "résidant en cette ville (Montpellier) depuis plusieurs années" quand il se marie ; au contrat de mariage, il est dit (comme sa fiancée) : "résidants en cette ville depuis plus de vingt ans". Montpellier

- Jean (fs Pierre x Jeanne ESTIVAL) ° 27.12.1695, à Aniane ; confiseur à Montpellier (au moins à partir de 1734) ; le 01.04.1739, indiqué comme confiseur de l'Intendant du Languedoc et, en 1741, "Officier de M. l'Intendant", à Montpellier ; x Marguerite DASERVE (ou DESERVE ou SERVE ou même DASER, selon les actes !) le 16.01.1721, paroisse Notre-Dame-des-Tables, de Montpellier ; Cm 16.12.1720, notaire VERNET, de Montpellier (l'acte est passé dans la maison de l'architecte GIRAL) ; ils ont au moins neuf enfants ; il signe ; le 08.04.1763, il doit encore 1000 livres à son gendre Pierre François PAGES pour la dot qui était inscrite au Cm de sa fille Maurice (10 ans avant) ; grâce à la quittance du règlement, on connaît son adresse (qui est aussi celle de sa boutique) à Montpellier, une partie du mobilier, du linge et des effets de celle-ci ; en effet, en paiement de cette somme il "a baillé et baille audit PAGES la propriété des meubles et effets que ledit EUZET a actuellement dans sa maison qu'il occupe dans cette ville a la grandrue consistant lesdits effets en un miroir dont la glace a vingt huit pouces de hauteur sur vingt un pouces de largeur avec son couronnement de glaces ainsi que les bandes bleues, une banquete bois blanc garnie en paille, un vieux fauteuil garni de paille, vingt huit chaises de saule garnies de bote (?), sept tables de bois, une table de marbre dont le pied est de bois, une tapisserie indienne attachée a la muraille d'une pièce en forme d'alcove au fond de la boutique, cinq rideaux indienne avec les tringles de fer, la tapisserie de la boutique en figures en bleu et le tout en ornements et damas rouge, le vitrage de la boutique et de l'arrière boutique, dix culliers a caffé d'argent pesant ensemble six onces un quart, deux trictrac et deux damiers, cinq moules deteing appellés sorbetières de cuivre pesant ensemble net vingt cinq livres et demy, cinq chandelliers de fonte pesant ensemble sept livres, un chauderon et une petite casserole de cuivre pesant ensemble net sept livres, une vieille bassinoire, un mortier de marbre avec son pilon et souc de bois, une mes (?) a paitrir et une table avec ses deux bancs, lesdits effets etant actuellement au rez de chaussée et a la cave qui sert de cuisine, plus un billard avec son assortiment necessaire, savoir trente six queues ou masses, deux billes grosses, neuf moyenes et deux petites, quatre rideaux de fenetres de cotonat et onze pans et demy de long dune largeur et demy chacun, une banquete rembourée, deux banquetes courtes et une longue garnies de paille, trois tables a quadrille vieilles, un garde meuble bois blanc avec une couleur de noyer, trois bois de lit de noyer dont deux grands avec leur fonds, serrure et appartenances, quatre matelas laine dont un grand, une petite coete plume, trois traversiers plume dont un petit, une courte pointe indienne commune dont les deux cotés sont dindienne fine a petit dessein, deux courte pointes dont une indienne et lautre de mousseline, six fauteuils garnis de paille, huit draps de lit toile blanchie dont quatre un peu plus fine que les autres, trois draps toile rousse servant de tour de lit, quatre napes toile rousse usées, quatre douzaines serviettes dont deux douzaines cordat et deux douzaines toile rousse usées et une vieille armoire bois de noyer en tres mauvais etat" ; le tout est estimé par les parties à 900 livres ; il est précisé que la maison est occupée par ledit EUZET et qu'il reste encore 100 livres à payer pour atteindre les 1000 livres de la dot (voir d'autres détails à l'article de Maurice EUZET) ; + 04.12.1771, à Montpellier, paroisse Notre-Dame-des-Tables, enterré "dans la chapelle des Pénitens Blancs".voir Montpellier (la branche venue d'Aniane au 18ème siècle). Montpellier

- Jacques (fs Pierre et Jeanne ESTIVAL) ° 18.01.1698, à Aniane ; x Maurice RELIN (ou RELLIN), le 20.11.1722, paroisse Sainte Anne ; pâtissier, cuisinier et rôtisseur ; ils ont au moins neuf enfants (et probablement dix) ; pour les trois premiers baptêmes, il est indiqué comme cuisinier mais en 1745, il est signalé comme pâtissier et rôtisseur. Le plus souvent, le métier de pâtissier est seulement noté dans les actes ; + 04.11.1759, paroisse Notre-Dame-des-Tables, à Montpellier, "enseveli aux pénitans blancs". voir Montpellier (la branche venue d'Aniane au 18ème siècle). Montpellier

- Marguerite (fa Pierre et Jeanne ESTIVAL) ° 15.05.1700, à Assas.

- Jeanne (fa Pierre x Jeanne ESTIVAL) ° 30.01.1703, à Aniane.

- Marguerite (fa Pierre et Jeanne ESTIVAL) ° 17.06.1704, à Aniane ; x Joseph SANIER, le 18.02.1725, à Aniane ; + 17.02.1736, à Aniane.



Joseph (fs Jean Baptiste et Marthe ROUVEYROL) ° 22.10.1696, à Viols-le-Fort ; nommé curé et vicaire de Pégairolles-de-Buèges par acte du 22.12.1721 (acte notarié du notaire Pierre DURRANC, de Montpellier), il en démissionne, le 10.08.1725 (acte notarié du notaire Antoine BAUMEZ, de Montpellier) ; il signe cet acte : "EUZET prêtre curé" ; il est prêtre à Saint-Martin-de-Londres, au moins en 1738 (il est présent et signataire avec cette indication dans l'acte de baptême de Jean Baptiste ROUVEYROLES, le 30.09.1738 : registre paroissial de Viols-le-Fort) ; les registres paroissiaux conservés pour Saint-Martin-de-Londres sont incomplets et ne permettent donc pas de vérifier le temps qu'il a passé dans cette paroisse ; il apparaît encore à trois reprises dans le registre paroissial de Viols-le-Fort, comme prêtre et vicaire (sans indication d'une autre paroisse) mais uniquement le 25.11.1738 ; il est prêtre à Montarnaud en 1740 (il signe quatre actes, les 10 février, 1er mars, 24 mars et 23 mai) ; l'évêque le nomme vicaire de Montarnaud pour un an, à compter du 15.02.1741 (bien qu'il ait signé un acte avec la mention de vicaire, le 23.05.1740) ; après sa nomination, il ne signe qu'un seul acte, le 19.02.1741 et son nom n'apparaît plus par la suite ; il est vicaire de la paroisse d'Aniane au moins du 07.11.1742 (premier acte où il est signalé) et le 26.02.1743 (dernier acte où il est signalé) ; le dossier sur le jansénisme (voir "La Dame, l'Evêque, l'Abbé, le Parlement de Toulouse, le Maire de Montpellier, l'Intendant du Languedoc ... et le Roi !") montre qu'il avait dû se retirer à l'hôpital général de Montpellier pour des raisons de santé : "le Sieur EUZET s'imagine depuis long-tems être maltraité pendant la nuit par des ennemis invisibles, et que lorsqu'on lui parle sur cette matière, il la fuit volontiers : que cette infirmité qui ne nuit qu'à lui seul, le détermina à quitter une Cure dont il étoit pourvû, et à se retirer dans l'Hôpital Général de Montpellier où il fut reçu en 1750" (Remontrances du Parlement, le 23.02.1756) ; si l'année indiquée ici est exacte, il reste donc à trouver ce qu'il a fait entre février 1743 et 1750 ; une source épiscopale indique qu'il fut l'un des ecclésiastiques qui se sont opposés à la Bulle papale dite Unigenitus et qui ont été nommés des "appelants", parce qu'ils ont appelé à la tenue d'un concile général sur cette question ; ce document est une liste des prêtres du diocèse de Montpellier qui ont effectivement appelé au futur concile ; parmi eux, il y a Joseph EUZET qui est ainsi noté : "M. Joseph EUZET, secondaire à Viols a signé le formulaire pendant la vacance" (C 4706, aux AD 34) ; d'après un ajout au crayon sur le document, il s'agirait d'une liste dressée en 1739 par Georges-Lazare BERGER de CHARANCY (évêque de Montpellier de 1738 à 1748) ; on peut penser que cette signature a eu lieu en 1738, quand il est indiqué comme vicaire sur le registre paroissial de Viols-le-Fort ; il a probablement signé le formulaire pour pouvoir assumer ces fonctions mais cela veut dire aussi qu'il était proche des idées jansénistes puisqu'il faisait partie des appelants ; dans ces conditions, la mise à l'écart dans l'hôpital de Montpellier peut avoir pour raison, non seulement son état de santé mais aussi ses idées, celle-ci étant connues des gens de robe montpelliérains qui ont fait appel à lui, en 1755, pour apporter la communion à la janséniste de MOUSTELON ; pour se venger, l'évêque de Montpellier a ordonné qu'il quitte Montpellier et soit reclus dans un couvent de Gignac ou de Clermont-l'Hérault ; après la médiation du parlement de Toulouse, le roi a tranché en décidant qu'il devait non seulement quitter Montpellier mais aussi le diocèse de Montpellier ; + le ?, à ?


Notes :

Au baptême d'un des fils de Guillaume, Jean AUZET ou HEUZET, le parrain est "Jean AUZET du mas de Pratz, paroisse de Viols" (au passage, nous notons combien les orthographes des noms sont changeantes : ici EUZET, HEUZET et AUZET). Le baptême a lieu le 12 juin 1632, à Aniane. Nous savons que la branche du mas de Prats-Viols-le-Fort, constitue bien un rameau issu de la lignée du Triadou. Le Jean AUZET, parrain à Aniane en 1632, est évidemment le grand-père paternel du jeune baptisé.

Le 9 août 1677, le notaire Etienne EUZET enregistre le testament de Pierre EUZET du mas de Prats. Parmi les dispositions, il lègue à Pierre EUZET, cordonnier, son neveu du lieu d'Aniane et il institue son héritier universel Jean EUZET, son neveu, fils de Guillaume et d'Isabeau BOUYERE.

Le 23 octobre 1677, le même notaire Etienne EUZET, de Viols-le-Fort, enregistre une déclaration d'Elisabeth BOUYERE, veuve de Guillaume EUZET et de Jean EUZET son fils "habitant de la ville d'Aniane résidant audit Pradx". Est présent Pierre EUZET habitant du mas de Pradx, "oncle dudit Jean et beau frère de ladite BOYERE, lesquels ont dit et déclaré unanimement qu'encore la mort les surprendroit audit mas de Pradx, veuillent et ordonnent son corps être inhumé et enseveli au cimetière de l'église paroissiale dudit lieu de Viols". Fait et arrêté audit mas de Pradx. Présent : Jacques ROUEL et Sébastian EUZET, habitant dudit Viols.

Aniane dans la douceur du soir
- voir la peinture de Saint-Sauveur en "suite 2" -
(photo J.C.E., le 17.09.2009)

3/ Questions

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Les lignées issues de l'Hérault

Aniane (suite 1).

Aniane (suite 2).