Les EUZET de Montpellier

(il s'agit ici des EUZET dont l'origine est inconnue ou encore incertaine)

Pour mieux situer ces EUZET de Montpellier dont l'origine est inconnue ou incertaine, il est suggéré:

- de comparer avec :

- "Les EUZET de Montpellier issus de la lignée du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc"
- "Les EUZET de Montpellier issus de la lignée de Sète"
- Les EUZET de Montpellier issus de la lignée de Saint-Jean-de-Védas





Signification des abréviations :
° : naissance
b : baptême
p : parrain
m : marraine
fs : fils
fa : fille
test : testament
x : mariage
Cm : contrat de mariage
+ : décès
(+) : enterrement












La présentation du lieu.
L'état des connaissances.
Questions.

1/ La présentation du lieu.



Quand le soleil commence à éclairer la Babotte, Montpellier s'éveille aussi
(photo J.C.E. 21.09.2004)

" Cette tour du XIIIe siècle porte un deuxième étage du XVIIIe. L'accord entre le haut et le bas n'est pas très évident. Mais que cette tour, appuyée en arrière sur la rue des Étuves, offre de curiosités ! Successivement observatoire d'astronomie, siège de sociétés scientifiques et du télégraphe Chappe, elle abrite aujourd'hui les membres de la dynamique Entente Bibliophile et un musée de la vie locale qu'il est indispensable de visiter." P. 93 de : "Ce pays de Montpellier" de Gaston BAISSETTE (Editions Causse et Cie. Montpellier. 1970).

2/ L'état des connaissances

Dans la deuxième partie du XVIe siècle :

On trouve dans un registre du notaire Nicolas TALARD, de Montpellier (tables pour la période 1556-1592), une donation de Françoise DURAND "faite par Marthe EUZET, sa nièce" (f° 113, p. 226 du registre en ligne). Il est possible que ce soit en 1585 mais il faudrait trouver l'acte pour en savoir plus. L'acte qui précède est le mariage d'Antoine DURAND et d'Andrine USSONNE (f° 110) et l'acte qui suit est un "affrairement" entre Antoine et Françoise DURAND (f° 115). Il est possible que l'on soit en présence d'une branche protestante.

La table des décès de la paroisse saint Firmin signale le décès d'une AUZETTE en 1599. Effectivement, le registre correspondant indique qu'une Catherine AUZETTE a été enterrée le 19.09.1599 (le prénom est laissé en blanc dans le corps du texte mais c'est "Cat" en marge, abréviation supposée de Catherine). Pour autant, rien ne permet de vérifier s'il s'agit d'une EUZET dont le patronyme est écrit avec un A initial (conformément à la prononciation) ou s'il s'agit d'une AUZET venue du Gard. Même incertitude avec le baptême d'une Marguerite AUZETTE, en 1595, d'après la table des naissances mais le registre correspondant n'a pas été conservé.

Dans la deuxième partie du XVIe siècle et la première partie du XVIIe siècle :

Du XVIe siècle, à cheval sur le XVIIe siècle, il faut juste compter une Catherine EUZE qui est enterrée à Saint Pierre (mais dont l'acte de décès est dans le registre de Notre-Dame-des-Tables), le 6 janvier 1643. Elle est ""décédée à l'hôpital, âgée de cent ans environ".

3/ Questions

- Il y a d'autres EUZET que, pour le moment, nous ne rattachons pas au Triadou. Par exemple, dans la paroisse Saint Pierre, le 12.02.1671, ce ""mesnager", Pierre EUZET, qui est parrain au baptême de Pierre COMBES, fils de Jean COMBES et d'Anthoinette CAMMAL. La marraine est Jeanne ALLEGRE. Il n'y a pas de signature EUZET. Les naissances COMBES suivantes donnent d'autres noms de parrains et marraines : en 1674, André BROUSSAN (?) et Marguerite LAFONT et en 1676, Pierre CAMMAL (bourgeois) et Jeannette DURANT. Qui est ce Pierre EUZET ? Il est possible que ce soit Pierre EUZET, mari de Jeanne ALEGRE, du mas de Sueilles puis de Peyrebrune et de la Figarède, puisqu'il fait encore son testament le 28.04.1671.

- Un acte du 26 avril 1655 pose question. Il s'agit de la mise en apprentissage de Pierre EUZET, fils de "Jean EUZET, habitant du lieu du Triadou, en la val de Montferrand, diocèse de Montpellier". Pierre est mis en apprentissage chez David JOURDAN, maître boulanger de Montpellier, pour un an et demi. Qui étaient ce Jean et ce Pierre ? Il ne peut pas s'agir de Jean x Jeanne DESFOURS, qui se marie en 1670 et dont les deux fils appelés Pierre naissent en 1675 et 1676. Il ne peut pas s'agir non plus de Jean x Françoise QUERELLE, puisque Pierre, leur fils, est "imbécile, ayant une double maladie d'esprit et de corps" (il décède à 27 ans). Il reste encore Pierre, du mas de Prat, fils de Jean vieux, également du mas de Prat, mais comme Jean est dit du Triadou, cette hypothèse ne convient pas non plus. Nous devons convenir que nous ignorons qui ils sont. Peut-être s'agit-il d'un rameau protestant de cette lignée ?

Or, David JOURDAN, le boulanger, était protestant, comme le montre le mariage de son fils Pierre, le 28.07.1682, avec Ester ROUQUETTE, au temple de Montpellier. Ce Pierre avait alors 33 ans et a donc dû naître vers 1649. A son mariage assiste son frère Pierre, aussi boulanger. On voit, en 1684, que cet autre Pierre JOURDAN était marié avec Catherine ARNAL, au baptême puis au décès de leur fille Marthe, les 23.09.1684 et 16.07.1684. Il y a aussi un autre JOURDAN, Gilly, frère des deux Pierre, tous protestants. La question qui se pose donc est celle-ci : le fait de choisir un boulanger protestant pour la mise en apprentissage était-elle une coïncidence ou, au contraire, cela voulait-il dire que ce Jean et ce Pierre EUZET étaient protestants ? Autre piste sur ce dossier mais à une période plus tardive : le 15 août 1766, un Jean EUZET est parrain de baptême de Jean JOURDAN, fils de Jean JOURDAN, maître menuisier et de Jeanne THOUZELET (paroisse Notre-Dame-des-Tables).

Autre énigme, pour le moment, la présence d'un EUZET, le 5 janvier 1689 (paroisse Saint Pierre) qui assiste et signe au baptême de Jeanne JAROUSSE, fille de Durand JAROUSSE, travailleur, et d'Antoinette RAMOND. Le parrain est Jean RAMOND, laboureur et la marraine, Jeanne CHAYLAGUE, habitants de Montpellier. Nous ne savons pas qui est ce Euzet qui signe d'une manière très ferme. Peut-être n'est-il ni de Montpellier ni parent avec les JAROUSSE-RAMOND. Sa signature n'apparaît ni avant ni après. Il n'y a pas de signatures dans les actes qui concernent, un peu plus tard, Louis EUZET et Marie ROUSSE. Existe-t-il d'autres éléments ?

Enfin, restent à positionner, dans la paroisse Saint Pierre de Montpellier, Jacques EUZET x Jeanne LASALLE qui perdent leur fils Pierre, âgé de 12 ans, le 06.05.1776, ainsi que Jacques AUZET x Anne VIDAL qui ont une fille, Françoise, qui se marie le 22.02.1784 avec Jean Antoine LEQUES.

Le XIXème siècle et le début du XXème siècle ne manquent pas de poser d'autres questions auxquelles il faudra également répondre, par exemple celle-ci : le 3 fructidor an 3 (20.08.1795), Jean AUZET, cordonnier habitant de Montpellier, fils de Claude AUZET et de feue Marie VIDAL ; il fait son contrat de mariage avec "la citoyenne" Jeanne , fille naturelle, née le 6 août 1769 mais ce mariage est résilié le 5 du même mois ! (Barthélémy PERIDIER, notaire de Montpellier 2 E 58/125). Qui sont-ils ?

Ou bien ce Jacques EUZET qui meurt le 26.06.1900 "dans l'hôpital général" de Montpellier. Il est célibataire, journalier et fils de Catherine EUZET et de père inconnu. Agé de 64 ans, cela le fait naître vers 1836. Qui est cette Catherine EUZET ?

Ou encore ce Joseph EUZET, âgé de 41 ans au recensement de 1901 (ce qui suppose une naissance vers 1860), sans profession, il habite à Montpellier, 37 passage Belugou, avec son épouse Isabelle DONNADIEU, 31 ans, sans profession (page 241 de 6 M 542 aux AD 34, qui comprend 561 pages).

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Les lignées issues de l'Hérault.

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