La lignée des EUZET de Saint-Félix-de-Lodez et de Sète.

La branche de Bouzigues.



Pour mieux situer les EUZET de Bouzigues, il est suggéré : de consulter "les EUZET de Sète" dans Sète (générations 1 et 2 GALIBERT)



Signification des abréviations :
° : naissance
b : baptême
p : parrain
m : marraine
fs : fils
fa : fille
test : testament
x : mariage
Cm : contrat de mariage
+ : décès
(+) : enterrement












La présentation du lieu.
L'état des connaissances.
Questions.

1/ La présentation du lieu



Les rues du vieux Bouzigues, colorées, inchangées depuis des siècles
(photo J.C.E., le 19.09.2009)

2/ L'état des connaissances



Génération 1 :

Jacques (fs Guillaume et Suzanne BARRAL, de Saint-Félix-de-Lodez) b 22.09.1700, à Saint-Félix-de-Lodez (pas d'indication de parrain/marraine) ; le 27.02.1733, François ANGELIN (négociant, "l'un des intéressés de la Raffiniere royale de Cete, faisant tant pour lui que pour les autres interessés de ladite raffiniere"), assisté de Simon GILLY, fils d'Arnal GILLY, "l'un des interessés", lesquels ont "baillé en afferme" à Jacques AUZET, jardinier du lieu de Saint Félix, diocèse de Lodève, ici présent et acceptant, un jardin qui est dans l'enceinte de ladite raffinière ; le bail est pour une année qui commencera le 01.03.1733 ; la rente annuelle est de 25 livres dont une moitié à payer dans 6 mois ; le bail prévoit une mule (valant 84 livres), un puits à roue, etc. et précise les légumes à cultiver et à quels endroits dans le jardin ; il oblige ses biens et les soumet à la justice, par exprès le petit scel royal de Montpellier ; il ne sait pas signer (notaire Antoine MERLE, de Sète) ; Cm1 le 19.05.1734 avec Claire GALIBERT : son père assiste (et signe) au contrat ; il lui fait don de 100 livres à lui payer "a la fin de ses jours" ; elle se constitue 60 livres, somme qu'il assure sur ses biens présents et à venir et qu'il lui restituera (ou à ses ayants droit), si le cas arrivait ; en augment dotal, il lui donne 50 livres et elle lui donne 25 livres, sommes à payer par les héritiers du premier décédé ; l'acte est passé dans la maison Galibert, en présence, notamment, du père et de la mère de Claire, de Michel COURTES, de Jean Baptiste DURAND, de Barthélémy MERLE ; il ne sait pas signer ; dans cet acte, le patronyme est écrit EUSET (notaire Antoine MERLE, de Sète) ; x1 Claire GALIBERT, le 20.05.1734, à Sète ; le 26.10.1734, Guillaume EUZET s'oblige à lui payer dans un délai de deux ans 99 livres 18 sols, somme prévue à son Cm qui ne devait être payée qu'après son décès, et lui tenant lieu de droit paternel (notaire André TEISSIER père, de Ceyras) ; il est "fermier du jardin de M. de Bouzigues", à Bouzigues (34), au moins de 1735 à 1740 ; le 03.07.1735, noble Timothée de COMBET de GEOFFROY, seigneur de Bouzigues, arrente à Jacques EUZET (écrit AUZET), "résidant à Sète", son jardin potager, à Bouzigues, pour quatre ans, deux mois, quinze jours, à partir du 15 juillet ; le bail est prévu pour finir à la fête Saint Michel de 1739, moyennant une rente annuelle de 136 livres, payable la moitié de 6 mois en 6 mois ; François GRANIER, habitant de Bouzigues, se porte caution pour Jacques EUZET ; cet acte est passé dans le château du seigneur (notaire Paul MAURRAS, de Bouzigues) ; le 08.05.1736, André GOUDARD, "balister de la terre seigneurie et droits dépendant dudit Bouzigues", sous-ferme à Jacques EUZET (écrit AUZET), jardinier, le jardin dudit seigneur et le verger attenant, pour un, deux, trois ans (notaire Paul MAURRAS, de Bouzigues) ; le 29.08.1740, à Ceyras, il est émancipé par son père ; dans cet acte, il est présenté comme jardinier, "résidant au lieu de Bouzigues, lequel a représenté avec beaucoup de respect à Guilhaume EUZET son père, cordonnier habitant du lieu de Saint Félix de Lodes, diocèse de Lodeve, icy present et acceptant, qu'il a atteint l'age de 25 ans acomplis, qu'il luy conviendrait d'etre emancipé, pour pouvoir faire ses profits" ; la scène rappelle ce qui se passe dans les reconnaissances d'amphytéotes : "s'estant mis à genoux devant sondit pere, ayant les mains jointes que sondit pere luy a disjointes comme une marque de liberation (...) de sa puissance paternelle, ce consent que ledit Jacques EUZET sondit fils brassier et jardinier soit libre, qu'il puisse valablement tester contracter vendre alliener et engager faire ses profits (...)" ; seul signe son père, avec les témoins - à compléter (notaire André TEYSSIER père, de Ceyras) ; le 09.06.1744, Marie RIGAL (veuve d'Antoine BOSC, charretier de Sète), rappelle qu'elle avait vendu à feu Jean ROUQUETTE "un champ de contenance de deux ceterées ou environ situé a la plage de Frontignan", pour un montant de 60 livres ; l'acheteur n'avait payé que 20 livres et n'avait pas pu régler le solde, étant ensuite décédé ; du coup, elle transporte à Jacques EUZET tous les droits et actions qu'elle a suite au contrat initial ; la dette est de 30 livres, un montant de 10 livres pour la taille ayant été réglé ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Gérard JONQUET et de Barthélémy MERLE, qui signent avec le notaire ; les parties ne savent pas signer (notaire Antoine MERLE, de Sète) ; le 12.02.1745, il paye les 30 livres à Marie RIGAL qui lui délivre une quittance ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Louis GARONNE (courtier de navire) et Barthélémy MERLE (greffier en la maîtrise du port), qui signent ; dans cet acte le patronyme de Jacques est écrit ALEUZET, alors que dans l'acte précédent, c'est écrit LAUSET (notaire Antoine MERLE, de Sète) ;



"Au pays du soleil couchant", ou "Quand le soleil se cache derrière Bouzigues"
Stéphane MARTINEZ, prix Hippocampe d'argent, dossier : "Majestueux bassin de Thau"
(La Gazette de Sète + Bassin de Thau, n° 309, mars-avril-mai 2016)

Cm2 avec Cécile PORTALES, le 17.02.1748 ; il est dit : "Jacques AUZET, jardinier, natif du lieu de Saint Félix, diocèse de Lodève, résidant en cette ville depuis environ vingt ans" (donc, il est arrivé à Sète vers 1728) ; elle se constitue en dot 300 livres "à laquelle ont été évalués amiablement les robes, bagues, linge et autres effets qu'elle a achetés des épargnes qu'elle a faites au service de différents maîtres" (elle est au service du sieur MARMIES, médecin de Sète quand le Cm est conclu) ; Jacques reconnaît ces 300 livres et assure cette somme sur ses biens présents et à venir pour les lui rendre où à ses ayants droit, si le cas arrivait ; elle se réserve ses autres biens devant lui revenir de ses père et mère, ils seront paraphernaux ; il lui donne 100 livres "qu'elle et les siens ne pourront néanmoins exiger que dans le cas qu'elle n'aurait point d'enfant dudit AUZET" ; ils obligent leurs biens qui sont soumis à toute rigueur de justice et, par exprès, à celle du petit scel royal de Montpellier ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Barthélémy MERLE (greffier en la maîtrise du port de Cette), de Jean SERANE (financier de Sète) et de Charles Louis GARONNE (courtier de navire en ce port) qui signent ; les parties ne savent pas signer (notaire Antoine MERLE, de Sète) ; x2 Cécile PORTALES, le 18.02.1748, à Sète (bans aussi à Gignac) ; le 22.11.1749, Marie GACHON lui vend "une terre champ et vigne située à la plage appelée communément de Frontignan contenant deux ceterées, deux quartons seize dextres ou environ" ; le prix est de 120 livres ; il paye 60 livres en espèces et promet de payer le solde dans 6 mois, sans intérêts ; la possession et jouissance sont du même jour ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Barthélémy MERLE et de Philippe François MANEILHIER, de Sète, qui signent avec le notaire ; les parties ne savent pas signer (notaire Antoine MERLE, de Sète) ; le 22.03.1751, Henri BOSC (conseiller en la cour des comptes, aides et finances, de Montpellier) lui baille un jardin potager, une vigne attenante et des lavoirs qui sont dans le jardin, pour 5 ans, à compter du 01.06.1751 et jusqu'au 01.09.1756 ; le prix est de 750 livres chaque année, à payer tous les ans en quatre termes égaux de 187 livres 10 sols ; l'acte comprend les réserves du propriétaire, comme l'usage du puits à roue pour tout ce qui concerne sa maison ; l'acte est passé dans la maison de BOSC, en présence d'André UFFROY (docteur en médecine de Montpellier) et d'Antoine VACQUIER (de Montpeyroux) qui signent avec BOSC ; dans cet acte, son patronyme est écrit LAUZET et il est dit qu'il demeure à Sète (notaire Antoine MERLE, de Sète) ; le 01.06.1751, une estimation est faite par des experts du jardin baillé à Jacques EUZET (écrit LAUZET) ; ce jardin se situe "dans l'enceinte de la ville" et l'estimation porte sur les herbages et le puits à roue : 640 livres pour les premiers et 90 livres pour le second, soit 730 livres que le preneur s'engage à rendre à la fin du bail ; il est alors prévu que si la valeur en sera moindre, le preneur paiera la différence au bailleur et, inversement, si la valeur est plus élevée ; il y a deux experts : le premier est Jean GUILLAUME (jardinier de Montpellier, choisi par le précédent fermier, Barthélémy ESPAIGNAC), le second est Antoine RIEUX (jardinier de Sète, choisi par le nouveau fermier, Jacques EUZET) ; l'estimation est faite le 31.05.1751 et le rapport des experts est remis, devant notaire, le 01.06.1751 ; l'acte est passé dans la maison du conseiller BOSC, en présence de Jean PERREIRE, bourgeois de Montpellier, et de Damien DUPERRIER, capitaine de chaloupe (notaire Antoine MERLE, de Sète) ; le 02.09.1755, il signe un nouveau bail pour le même jardin, avec Henri François Etienne BOSC, fils d'Henri BOSC (avec qui il avait signé le bail précédent), lui-même conseiller en la cour des comptes, aides et finances de Montpellier ; ce nouveau bail est pour 7 ans, à compter du 01.11.1756 jusqu'au 01.11.1763 ; le prix passe à 850 livres chaque année, à payer tous les ans en 4 termes échus de 212 livres 10 sols ; le bail comprend le potager, la vigne et les lavoirs ; le propriétaire se réserve l'usage des biens pour l'usage de sa maison (puits à roue, lavoirs, magasins ...) ; le preneur s'engage à entretenir les arbres fruitiers et à fournir au propriétaire, chaque année, 1 quintal de fruits du jardin, 2 quintaux de raisins, 6 paires de lapins ; de plus, le preneur s'engage à fournir l'eau nécessaire aux capitaines de vaisseaux et patrons de barques (BOSC s'y est engagé par traité) ; l'estimation de fin du bail précédent n'est pas possible, compte tenu de la prolongation immédiate dans les lieux, etc. ; ils obligent leurs biens soumis aux rigueurs de la justice ; l'acte est passé dans la maison de BOSC, en présence de Jacques MIGNIOT et de Pierre GOUDARD, de Sète, qui signent avec BOSC (notaire Antoine MERLE, de Sète) ; le 05.10.1755 : il dépose plainte pour injures auprès de la "juridiction ordinaire" contre VIVENS aîné : alors qu'il travaillait comme jardinier dans le jardin de BOSC "dont il paye la rente", il a découvert que le dénommé VIVENS aîné était entré dans le jardin et refusait d'en sortir. De plus, il a ouvert "le réservoir de l'eau qui donne de l'eau destinée pour les batimens de mer" ; il a traité Jacques EUZET (patronyme écrit AUSET) de "brutal", de "fripon" et de "voleur" quand celui-ci lui a demandé de quitter le jardin ; un témoignage est apporté à la juridiction par Simon GOUDARD, cabaretier de la ville qui a entendu progérer les insultes ; le 14.02.1757, le conseiller Henri François Etienne BOSC accorde à Jacques LAUSET (EUZET), une diminution de rente sur le contrat de bail signé en 1755 ; la raison en est une clause supplémentaire, à savoir l'approvisionnement en eau des "intéressés en la manufacture de saunerie établie en cette ville" ; la diminution sera de 140 livres, tout le temps de cette fourniture ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Jean LAISSAC et de Guillaume JUGE, de Sète, qui signent avec BOSC (notaire Antoine MERLE, de Sète) ; le Cm de sa fille Elisabeth, le 01.06.1759, est "fait et passé dans la maison dépendant du jardin de M. le conseiller BOSC, tenu à loyer par ledit LAUZET" (notaire Antoine MERLE, de Sète) ;

x3 Marie MONTAIGU dite ROCOUR(D), le 27.08.1761, à Sète ; Cm3 ou "pacte de mariage", un an après le troisième mariage, le 07.04.1762 (notaire Barthélémy MERLE, de Sète) ; "jardinier (indiqué parfois comme "travailleur de terre" ou comme "ménager") ; il ne sait pas signer (contrairement à son frère aîné, Jacques 1, cordonnier, resté à Saint-Félix-de-Lodez) ; le 16.12.1763, contestation, expertise et règlement définitif de son bail du jardin potager appartenant au conseiller Henri François Etienne BOSC, de la Cour des Comptes, Aides et Finances de Montpellier (notaire Barthélémy MERLE, de Sète - détails en suite 1 de Sète) ; le 02.03.1770, avec ses enfants, Jacques, Mathieu et Elisabeth, lui-même représentant sa fille cadète, Marie, encaissent 32 livres 16 sols 6 deniers d'Antoine MAIROYS (absent, représenté par sa femme, Marie GALIBERT) au titre des loyers d'une maison que les MAYROIS occupent depuis 6 ans (jusqu'au 03.06.1770) dépendant de la succession de Philippe GALIBERT, ayeul des enfants EUZET (eux-mêmes représentant leur mère, Claire GALIBERT, pour leur cinquième) ; Jacques retire la part destinée à Marie (8 livres 4 sols) et donne trois parts à chacun de ses enfants présents ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Denis BENEZECH (chirurgien) et de Benoît VATTIER, de Sète, qui signent avec Jacques EUZET, son fils aîné (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; ; testament (1), le 14.09.1774 : il est indiqué comme travailleur de terre, "élizans la sépulture de son corps dans la chapelle de M. les penitens de cette ville" ; il lègue 700 livres à son fils Mathieu et l'institue son héritier particulier ; il confirme ce qu'il a donné à sa fille Elisabeth dans son Cm, il lui lègue 300 livres et l'institue son héritière particulière ; il confirme ce qu'il a donné à sa fille Marie dans son Cm, il lui lègue 200 livres et l'institue son héritière particulière ; il lègue 700 livres à son fils Jean et l'institue son héritier particulier ; il lègue 700 livres à son fils Louis (qui est jeune homme) et l'institue son héritier particulier ; il lègue 700 livres à sa fille Jacquette (non mariée) et l'institue son héritière particulière ; il lègue 1000 livres à son fils Baptiste (non marié) et l'institue son héritier particulier ; il lègue 1000 livres à Marie ROCOURT, sa femme, "et ce tant en représentation des meubles que ladite ROCOURT son épouse lui apporta lors de son mariage que pour la récompense des peines et soins qu'elle a pris et prend à ses affaires domestiques et, outre ce, veut qu'il soit délivré à ladite ROCOURT son cabinet avec tout ce qui s'y trouvera à sa mort sans que son héritier y puisse toucher ni rien enlever dudit cabinet, le testateur lui en faisant don ledit legs par exprès" ; il institue pour son héritier général et universel Jacques EUZET son fils aîné, jardinier, habitant de cette ville ; l'acte est fait en l'étude, en présence de François ROUSSON (bourgeois), Jean TIMON (capitaine de bâtiment de mer), Pierre Louis DARDELIER (pilote de mer), Balthazard FOUQUE (homme de mer), Pierre MARTIN (perruquier) et Bernard BAILLY (tailleur de pierre), tous de Sète, qui signent avec le notaire (notaire Antoine LARDAT, de Sète) ; testament (2), le 03.11.1775, il est toujours indiqué comme travailleur de terre ; "comme bon chrétien s'est muny et signé de la croix et recommande son ame à Dieu et suplie sa divine miséricorde de vouloir recevoir son ame après la séparation de son corps dans le séjour des bienheureux elizant la sépulture de son corps dans la chapelle de MM les penitens de cette ville" ; il lègue à Marie ROCOUR, sa femme, les meubles et effets, linge, batterie de cuisine et généralement tous ceux qu'il laissera à sa mort, pour une valeur de 500 livres ; il lui donne, en outre, 100 livres de rente à prendre et se faire payer sur tous et chacuns ses dits biens de 6 en 6 mois, à compter du jour de son décès ; il lègue et divise ses biens en huit portions à ses huit enfants (Jacques, Mathieu, Jean Jacques, Jean Louis, Jean Baptiste, Elisabeth, Marie et Jacquette) et annule le testament qu'il a fait le 14.07.1774 ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Pierre BAILLE (maître boulanger), Etienne JUILIAN (huissier en l'amirauté), Guillaume DONNADIEU fils (homme de mer), Joseph Hiacinthe MARTINENQ fils (arrimeur), Charles REY (financier) et Jean Pierre PEIRONNET (menuisier), tous de Sète, qui signent avec le notaire (notaire Antoine LARDAT, de Sète) ;

le 04.01.1777, il emprunte 99 livres à Marie BOUDON (épouse d'Antoine LARDAT, de Sète), pris sur ses biens libres ; il promet de la rembourser le 01.06.1777 et, pour son observation, il oblige tous ses biens présents et à venir, soumis à toute rigueur de justice ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Jean MAILLÉ (financier) et Jean BOUSQUEL (praticien), de Sète, qui signent (notaire Antoine LARDAT, de Sète) ; testament (3), le 17.07.1777 : 1/ Il confirme ce qu'il a donné à sa fille Elisabeth dans son Cm, il lui lègue en plus le loyer de maison que ledit MAYROIS lui devra à sa mort, voulant que ses héritiers ne puissent lui en faire aucune demande, et en outre, une somme de 500 livres payable une année après la mort du testateur, sans intérêt, avec quoi il l'institue son héritière particulière ; 2/ il confirme ce qu'il a donné à sa fille Marie dans son Cm, il lui lègue la somme de 100 livres payable le lendemain de son décès et l'institue avec ce son héritière particulière ; 3/ Il lègue à sa fille Jacquette les meubles, effets, qu'il lui a délivrés lors de son mariage, qui avaient appartenu à sa mère, plus une somme de 500 livres payable dans l'année de la mort du testateur, sans intérêt, avec quoi il l'institue son héritière particulière ; 4/ Il lègue à Mathieu, Louis et Jean Baptiste et à chacun d'eux, 500 livres payables un an après sa mort ou à la majorité des dits légataires, avec l'intérêt ; il lègue de plus à Mathieu, s'il ne se marie pas, son habitation dans une chambre de la maison où le testateur habite lui-même, que le nommé MAUREL occupe sur le derrière, et la jouissance des effets, meubles, murs, grenier qui à la mort du légataire ou lors de son mariage reviendront aux héritiers bas bommés ; 5/ Il lègue à Marie MONTAIGU dite ROCOUR, sa femme, la jouissance d'une somme de 500 livres, intérêt au denier 20, exempt de toute retenue, à la fin de chaque année, avec liberté de pouvoir disposer à sa mort dudit capital de celui ou ceux des enfants du testateur que sa dite épouse trouvera à propos ; 6/ Il institue pour ses héritiers universels et généraux, Jacques et Jean Jacques EUZET, ses deux autres enfants mâles, les aînés de ses premier et second mariage, pour prendre possession du tout au décès du testateur ; l'acte est fait dans la maison de Pierre Antoine AZEMAR (originaire de Saint-Félix-de-Lodez, habitant de Sète), en présence de Jean TICHY cadet, Antoine DURLAY, Jean Jacques ROUQUETTE, Jacques DUSSOL et Louis REVEL, tous habitants de Sète, qui signent ; il ne sait pas signer (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; testament (4), le 29.08.1777 : il lègue à Marie ROCOUR, sa femme, les meubles et effets, linge, batterie de cuisine et généralement tous ceux qu'il laissera à sa mort ; il lui donne, en outre, 100 livres de rente à prendre et se faire payer sur tous et chacuns ses dits biens de 6 en 6 mois, à compter du jour de son décès ; il lègue 50 livres à Gracie MAYROIS, sa petite-fille ; il lègue et divise ses biens en huit portions à ses huit enfants (Jacques, Mathieu, Jean Jacques, Jean Louis, Jean Baptiste, Elisabeth, Marie et Jacquette) ; les mariés rapporteront à la masse ce qu'ils ont reçu lors de leur mariage ; il annule les autres testaments (notaire Antoine LARDAT, de Sète - à compléter) ; la graphie de son nom est, parfois, sous la forme "LAUZET" ; + 29.10.1777, à Sète ; (+) 30.10.1777, "dans le cimetière de la paroisse" ;

la date du décès est aussi indiquée dans l'acte de partage entre ses enfants et Marie MONTAIGU, le 24.01.1780 (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; cet acte dans lequel le fondateur de la branche de Sète est appelé "Jacques EUZET premier", probablement pour le distinguer de son fils aîné Jacques, est divisé en trois parties :
- La première partie de l'acte de partage concerne la part de Marie MONTAIGU dite ROCOUR, sa troisième femme. Par son dernier testament du 29.08.1777 (notaire Antoine LARDAT, de Sète), il lui avait légué "Les effets et linge et batterie de cuisine qui meubloient son habitation", pour une valeur estimée de 500 livres et "une pension viagère de 100 livres payable de six en six mois d'avance". Elle a effectivement retiré les effets et linge et elle a touché les quatre premiers semestres de la pension mais, ensuite, les frères et soeurs EUZET, fils et filles de Jacques EUZET, leur père, ont refusé de continuer à payer la pension. Ils "entendoient même se pourvoir en restitution des quatre semestres payés pour la raison qu'indépendamment du mobilier légué dont une juste estimation auroit excédé 800 livres, ledit Jacques EUZET premier s'étoit obligé à bâtir et augmenter une maison de ladite MONTAIGU par le pacte de leur mariage passé devant maître MERLE, notaire, le sept avril 1762, qu'il avoit effectué son obligation et avoit dépensé plus de 600 livres au profit de sa dite troisième femme, que par conséquent ledit legs de la rente viagère devait être annulé par la voie du retranchement en vertu de la loi qui défend aux pères de donner à ses secondes femmes plus que celui de ses enfants le moins avantagé". Les parties ont alors transigé. La dame MONTAIGU a abandonné la pension viagère de 100 livres et a gardé le reste qui lui avait été légué, ainsi que les 200 livres reçues pour les deux années de pension ;
- La deuxième partie de l'acte de l'acte de partage est une description des biens hérités de Jacques EUZET et leur évaluation pour aboutir au partage entre les huit héritiers : Jacques EUZET, Jean Jacques EUZET, Jean Louis EUZET, Elisabeth EUZET (épouse de Michel MAYROIS), Jacquette EUZET (épouse de François PEYRONNET), Gracie SERANNE (épouse de Jacques EUZET, héritière de Mathieu EUZET, son beau-frère), Marie Roze EUZET (épouse de Mathieu FAUQUIER) et Jean Baptiste EUZET (encore mineur, demeurant à Gignac) : "La succession de Jacques premier consiste en deux maisons et un ciel ouvert contigus situés en cette ville confrontant du levant la rue qui aboutit de la chapelle des pénitens à la paroisse, du midi le sieur PONTON et la veuve de Pierre ESPITALLIER, du nord Guillaume BESSIT et les enfans d'Alexandre VIVARES, et du couchant la nouvelle rue qui aboutit au derrière de la paroisse, plus deux champs situés sur la plage de Frontignan de contenance mesure de Frontignan (suit la description des confronts ; à noter que le premier champ confronte du nord ouest Catherine THOMAS, femme de Jean Jacques EUZET). L'évaluation a été faite par des experts qui ont estimé "qu'il ne serait pas possible d'en faire huit portions". La première maison et la moitié de la cour (le ciel ouvert) a été estimée 3516 livres 2 sols, la deuxième maison et la moitié de la cour 4240 livres, le premier champ 1000 livres et le deuxième champ 500 livres. Il a fallu, ensuite, tenir compte des donations en avance de succession, lors des différents mariages et des dépenses effectuées au moment du décès. Au final, la "masse" égalait 10126 livres ;
- La troisième partie de l'acte de l'acte de partage est l'accord de répartition de ces biens entre les huit héritiers (indépendamment de 50 livres léguées à Gracie MAYROIS, fille d'Elisabeth EUZET et de Michel MAYROIS) : "audit Jacques EUZET aîné et Gracie SERANNE mariés la maison qui fait face à la nouvelle rue, confrontant la veuve ESPITALLIER et les enfans de VIVARES, la moitié du ciel ouvert joignant du côté de l'est qui sera partagé du nord au sud, et la moitié des deux champs de la plage, et audit Jean Jacques EUZET l'autre maison confrontant une autre rue du côté du levant, du nord Guillaume BESSIT et du midi le sieur PONTON et l'autre moitié desdits deux champs, le tout avec leurs appartenances et dépendances (...)". Ainsi, le fils aîné de la première femme de Jacques EUZET (Claire GALIBERT) et le fils aîné de la seconde femme de Jacques EUZET (Cécile PORTALES) se sont partagés les biens immobiliers, à charge pour eux de payer leurs parts (par huitième) aux autres héritiers (et compte tenu des sommes déjà engagées pour chacun). En ce qui concerne les deux champs, ils devaient être partagés en deux parties égales, avec une servitude de passage de charrettes. Tout est précisé minutieusement. Par exemple, pour "la cour ou ciel ouvert séparant les deux maisons licitées sera divisé aussi par moitié au moyen d'une muraille construite selon les règles de l'art à la hauteur de douze pans dont la direction sera du nord au sud et qu'il sera construit un acqueduc pour recevoir les eaux pluviales desdites maisons et ciel ouvert (...)" etc.



Génération 2 :

- Jacques (fs Jacques et Claire GALIBERT) ° 15.08.1735, à Bouzigues (34) ; le parrain de baptême est "Jacques EUZET oncle paternel" (il ne peut s'agir que de Jacques 1 EUZET qui est resté à Saint-Félix-de-Lodez et qui sait signer - Voir Saint-Félix-de-Lodez (génération 2) ; x Gracie SERANE, à Gignac, le 19.06.1759 ; jardinier ; il signe ; le 08.10.1767, il est poursuivi à la juridiction ordinaire de Sète par la demoiselle Marguerite PAGES ; celle-ci était venue au jardin de la manufacture de tabac où Jacques EUZET était jardinier ; le dossier, avec des témoignages, indique qu'il a agressé sexuellement ladite demoiselle qui s'est défendue et a pu s'enfuir

- 08.10.1767 : dossier d'instruction pour la plainte de Marguerite PAGES ou PAGÈS ou PAGÉS ("fille de service chez M. GERBIER, contrôleur en la manufacture de tabac") contre Jacques EUZET ("jardinier du jardin de la manufacture de tabac"), fils de Jacques et de Claire GALIBERT, "pour avoir voulu attenter à l'honneur de la suppliante" Ce dossier comporte les dépositions de trois témoins ; le rapport du chirurgien, celui du procureur et l'ordonnance du juge. Le résumé le plus complet des faits est celui de TAISSIÉ, procureur de Marguerite PAGES. Son résumé remis en forme avec l'orthographe, la ponctuation et la forme actuelles donne ceci : "Le nommé Jacques EUZET, jardinier de cette ville, a fait diverses tentatives auprès de la suppliante pour abuser de son honneur et ce jour environ les six heures du soir, la suppliante ayant été au jardin de la manufacture pour y prendre une salade y trouva ledit EUZET qui lui dit que si elle voulait les grenades qu'il lui avait promis, elle devrait les cueillir elle-même. La suppliante ayant voulu en cueillir une, ledit EUZET en profita pour la saisir, lui passer la main dans le sein et sous les jupes ; il lui fit, en même temps, les propositions les plus sales et les plus déshonorantes et il lui offrit de lui donner un louis d'or. La suppliante se débatit le mieux qui lui fut possible mais ledit EUZET fit tous ses efforts pour venir à bout de son coupable dessein. Il la prit avec ses bras, lui arracha une croix d'or qu'elle avait au cou, lui déchira ses coiffes et a voulu l'emporter vers un bassin où il se proposait de consommer son crime. La suppliante tomba en pamoison et elle ignore si ledit EUZET ne fut point porté à de plus grands excès, mais revenue de son évanouissement, elle poussa de grands cris qui obligèrent ledit EUZET de lâcher prise, et elle vint toute échevelée et défaite dans la cuisine de M. GODEFROY, inspecteur de la manufacture, où on fut obligé de lui donner de l'eau." ; il conclut qu'un pareil agissement est "digne de toute la rigueur des lois". On trouve d'autres détails dans les témoignages des témoins. Le premier, celui de Françoise JAMBON (servante chez GODEFROY, à la manufacture) : " Marguerite PAGES avait demandé une salade audit EUZET et la grenade qu'il lui avait promis pour sa tante qui était malade ; ledit EUZET lui avait répondu qu'il lui en donnerait six pourvu qu'elle voulut lui laisser toucher les tétons et le bout des tétons ; elle avait réparti audit EUZET qu'il était un ivrogne et qu'il était toujours le même, la plaignante croyait qu'il badinait et dans le temps qu'elle voulut cueillir ladite grenade, ledit EUZET lui mit la main dans le sein et la prit dans ses bras et comme elle vit que ce n'était plus un badinage et que la chose était au sérieux, elle cria à son secours." ; les témoignages des témoins reprennent ce que Marguerite PAGES leur a dit, car personne n'a, en fait, assisté à la scène ; dans le même témoignage de Françoise JAMBON, il est rapporté que "Ledit EUZET lui avait coupé le ruban qu'elle avait au cou et avait arraché une croix d'or (...) qu'il l'avait égratignée aux bras (ce qui est confirmé dans le rapport du maître chirurgien de Sète, Fulcrand BRUGUIÈRE) (...) ladite croix fut trouvée dans le sein de ladite PAGES" (il ne s'agit donc pas d'un vol) et que ce matin ledit témoin ayant rencontré ledit EUZET à la place, (elle) a dit à ce dernier : à quoi pensiez-vous de faire ce que vous avez fait à ladite PAGES ; il fallait que vous fussiez ivre (il semble que la réputation de Jacques EUZET est bien établie sur ce point ...), ledit EUZET lui a répondu qu'en faisant ce qu'il avait fait, il badinait" (cet argument fut sa seule défense) ; le second témoin, Antoinette GUIRAUD (femme de LAFONT, portier de la manufacture) a rapporté qu'elle avait fait des reproches à Jacques EUZET "de ce qu'il avait voulu atenter à l'honneur de ladite PAGES, ledit EUZET lui répondit qu'il n'avait fait des caresses à ladite PAGES que pour badiner". le témoignage du troisième témoin, Marie SALATGE, ne fait que reprendre les arguments précédents. Finalement, dans son ordonnance du 8 octobre (tout est donc allé très vite), Louis RICARD, avocat en Parlement, viguier et juge de Sète, ordonne que "Jacques EUZET fils, jardinier (l'ajout du terme fils a pour but de ne pas le confondre avec son père, également jardinier et portant le même prénom) sera pris et saisi au corps, mené et conduit dans les prisons (...) il sera assigné à la quinzaine et (...) à la huitaine ses biens saisis et scellés (...)" (Juridiction ordinaire de Sète : 10 B 1610, n° 464, aux AD 34)


Le 02.03.1770, avec son père, son frère Mathieu et ses soeurs Elisabeth et Marie, il encaisse le loyer d'une maison par Antoine MAIROYS et sa femme, Marie GALIBERT (les détails à l'article de Jacques, son père) ; le 08.12.1777, avec son frère Mathieu et ses soeurs Marie et Elisabeth, il vend à François BAISSADE (négociant à Sète) un terrain issu de la succession de Philippe GALIBERT, leur grand-père, et de l'acte de partage entre les héritiers (notaire Antoine MERLE, de Sète) ; ce terrain est situé à Sète, sur la plage de Frontignan, faisant partie d'un plus grand corps, contenant environ une sétérée ; le prix est de 165 livres qui sont payées par l'acquéreur ; une quittance est délivrée ; chacun des vendeurs a 1/4 du prix de vente ; sa soeur Marie lui a donné procuration le 26.04.1774 (notaire Antoine PONS, de Gignac - dépôt dans les minutes du notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; dans cet acte, sa soeur Marie est appelée Françoise et sa soeur Elisabeth est appelée Claire ; les parties obligent leurs biens ; l'acte est passé en l'étude, en présence d'Etienne CHABERT (maître bijoutier) et de Guillaume CAMAYOU (son commis) qui signent avec Jacques et BAISSADE ; les autres ne savent pas signer (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; le 15.02.1778, avec ses frères et soeurs, il loue deux terres champs à Louis EUZET, son frère (notaire Antoine LARDAT, de Sète - détails à l'article de Louis) ; le 20.08.1778, Louis lui cède ce bail sur ces deux terres (notaire Antoine LARDAT, de Sète - détails à l'article de Louis) ; le 29.04.1779, il paye 141 livres 6 deniers à Marie MONTAIGU, veuve de Jacques EUZET, son père (le patronyme est écrit MONTEGUT dite ROCOU, par le notaire) ; cette somme représente 3 semestres de la pension qui lui est due suite au dernier testament de son père ; c'est, en fait 150 livres sur lesquelles 21 livres ont été défalquées pour l'insinuation du testament ; la somme inclut 12 livres 6 deniers pour les appointements des officiers ordinaires de Sète du 13.04.1779 ; il effectue ce règlement au nom de ses frères et soeurs ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Jean BOUSQUET (praticien) et de Jean TORQUEBIAU (cordonnier), de Sète, qui signent avec lui ; elle ne sait pas signer (notaire Antoine LARDAT, de Sète) ; le 15.08.1779, il paye 50 livres au patron Michel MAYROIS qui est l'administrateur légitime de sa fille, pupille, Gracie MAYROIS ; il fait ce règlement tant pour lui que pour ses frères et soeurs, compte tenu du legs de 50 livres fait par leur père à Gracie MAYROIS dans son dernier testament du 29.08.1777 ; MAYROIS tient quitte Jacques EUZET et s'engage à représenter cette somme à sa fille quand elle se mariera ou plus tôt s'il y a lieu ; à cet effet, il hypothèque et oblige ses biens présents et futurs ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Julien DUSSOL et de Joseph ALLEGRE, de Sète, qui signent ; MAYROIS ne sait pas signer (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; le 29.04.1779, il paye 141 livres 6 deniers à Marie MONTAIGU, veuve de Jacques EUZET, son père (le patronyme est écrit MONTEGUT dite ROCOU, par le notaire) ; cette somme représente 3 semestres de la pension qui lui est due suite au dernier testament de son père ; c'est, en fait 150 livres sur lesquelles 21 livres ont été défalquées pour l'insinuation du testament ; la somme inclut 12 livres 6 deniers pour les appointements des officiers ordinaires de Sète du 13.04.1779 ; il effectue ce règlement au nom de ses frères et soeurs ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Jean BOUSQUEL (praticien) et de Jean TORQUEBIAU (cordonnier), de Sète, qui signent avec lui ; elle ne sait pas signer (notaire Antoine LARDAT, de Sète) ;

le 15.08.1779, il paye 50 livres au patron Michel MAYROIS qui est l'administrateur légitime de sa fille, pupille, Gracie MAYROIS ; il fait ce règlement tant pour lui que pour ses frères et soeurs, compte tenu du legs de 50 livres fait par leur père à Gracie MAYROIS dans son dernier testament du 29.08.1777 ; MAYROIS tient quitte Jacques EUZET et s'engage à représenter cette somme à sa fille quand elle se mariera ou plus tôt s'il y a lieu ; à cet effet, il hypothèque et oblige ses biens présents et futurs ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Julien DUSSOL et de Joseph ALLEGRE, de Sète, qui signent ; MAYROIS ne sait pas signer (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; le 24.01.1780, acte de partage des biens de leur père entre les enfants de Jacques EUZET et Marie MONTAIGU, sa veuve (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; le 04.08.1780, avec son frère Jean Jacques, il paye à leur soeur Marie Rose (épouse FAUQUIER) le reste de la huitième part qui lui est due sur la succession de leur père ; cependant, suite à la cession de 420 livres faite par le couple FAUQUIER au négociant Jacques LAPEYRE (de Gignac), le paiement se fait ainsi : 420 livres sont payées à LAPEYRE par Jean EUZET, 95 livres 18 sols 3 deniers sont payés au couple FAUQUIER par Jean EUZET et, 190 livres 7 sols sont payés au couple FAUQUIER par Jacques EUZET ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Julien DUSSOL et Charles CASTANIER, de Sète, qui signent avec Jacques EUZET et Jacques LAPEYRE ; les autres parties ne savent pas signer (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ;

le 16.10.1780, acte de partage entre les deux frères Jacques (aîné) et Jean Jacques (cadet) des deux champs situés sur la plage de Frontignan, à Sète (venant de la succession des biens de leur père) ; le premier de ces champs confronte la veuve AUBAGNAC du nord au sud, le second confronte le sieur FRAISSINET de l'est à l'ouest ; il est convenu que Jean aura la partie qui joint du côté du nord le champ de Catherine THOMAS, son épouse, à condition qu'il donne le passage d'une charrette à Jacques sur le champ de sa femme pour aboutir du grand chemin sur la terre à partager ; les parties ont commis Marc Antoine GASTINE et Jean Baptiste GUY, architectes et arpenteurs qui leur ont remis leur rapport ; compte tenu de ce rapport, il est décidé pour le premier champ qui confronte la veuve AUBAGNAC de le diviser du nord au sud, Jacques aura la partie du côté de l'ouest ; sa longueur totale est de 48 cannes et il revient 24 pour chaque moitié ; un petit fossé sépare les deux parties et une haie vive (tamaris ou autres arbustes) servira de borne ; pour l'autre champ confrontant le sieur FRAISSINET, sur sa largeur de 68 cannes ou arpents, Jean n'en aura que 33 et Jacques 35 parce que cette dernière partie est un peu inférieure en qualité ; il est convenu qu'un puits en ovale d'une toise de largeur sera bâti à frais communs dans le cours de l'année, autant sur le sol de l'un que sur le terrain de l'autre et dont la moitié aboutira précisément sur la ligne de division et servira de borne de séparation, à laquelle s'ajoutera une haie vive ; enfin, " ils se sont fait compte de la rente dudit champ dont EUZET ainé avait joui jusques à la Saint Jean dernier et du loyer d'un magasin dépendant de la partie de maison de EUZET ainé que ledit Jean avait occupé jusqu'au cinq mai dernier, demeurant respectivement quitte au moyen de douze livres que EUZET ainé a cy devant compté à son frère" ; l'acte est fait en l'étude en présence de Guillaume GOUDARD (étudiant) et de Julien DUSSOL (praticien) qui signent avec Jacques EUZET ; en marge, il est précisé que les deux cannes du sol données en comprensation de la servitude peuvent être de la valeur de 15 livres (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ;

il fait son testament, le 28.07.1781 en faveur de son épouse, Gracie SERANE, à qui il lègue ses biens en usufruit et jouissance, "pour en disposer durant sa vie sans qu'elle soit tenue d'en rendre aucun compte ni de cautionnement, l'en déchargeant expressément" ; il institue et nomme pour ses héritiers universels et généraux Jacques, Honoré et Antoine, ses trois enfants vivants, ensemble les autres enfants qui naîtront de son mariage, pour être en possession de ses biens après sa mort et celle de leur mère, "leur recommandant d'être soumis à leur dite mère et de ne se marier que du consentement de celle-ci" ; il veut encore "qu'à mesure que ses enfants vivants ou à naître seront majeurs et qu'ils cesseront de vivre avec leur mère, cette dernière leur compte une somme de 300 livres, acompte de leur portion héréditaire" ; l'acte est fait et lu "près le lit où il est malade", en présence de François DEYRIEU (maître menuisier), André VIVARES (ancien maître tonnelier), Pierre PONS (maître fournier), Jacques DUSSOL (maître bourrelier) et Jean Pierre ROQUE (maître boulanger), de Sète, qui signent ; le testateur signe EUZET ayné (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; le 10.02.1782, son frère Louis lui fait une quittance pour avoir reçu de sa part 276 livres 2 sols 6 deniers en argent ; en effet, Louis déclare avoir reçu cette somme pour le loyer de la chambre qu'il occupe dans la maison de ce dernier ; cette somme sera "compensée en premier lieu avec 127 livres 7 sols 6 deniers pour l'intérêt de deux années qui finiront le 24 janvier, du capital de 1253 livres 15 sols que ledit EUZET aîné doit audit Louis" et qui concernent la licitation du 24.01.1780, ainsi que 150 livres 15 sols sur ce capital ; le solde dû est donc égal à 1103 livres ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Louis LAFON (négociant) et Jean François ALLEGRE fils cadet, de Sète qui signent avec Jacques EUZET (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; le 18.12.1782, il rembourse 700 livres à Louis pour que celui-ci utilise cette somme dans l'achat d'une maison vendue par Jean Baptiste et Marguerite LAPIERRE ; à la suite de ce paiement, le solde de ce qu'il doit à Louis (suite au partage de 1780) s'élève à 403 livres (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; le 16.02.1783, il paye à son frère Louis 453 livres 8 sols pour le loyer de la chambre qu'il occupe dans la maison de Louis (jusqu'à la fin du mois de février) et 420 livres 8 sols pour le solde qu'il lui doit, suite au partage de 1780 ; à la suite de ce paiement, Louis lui délivre une quittance définitive ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Pierre TONDUT et de Jean françois ALLEGRE fils cadet, de Sète, qui signent avec Jacques EUZET (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; le 05.10.1783, il rembourse 600 livres à Jean GINESTET (jardinier à Sète), acompte d'une somme de 1200 livres ; cette somme payée correspond à 1/ 1065 livres 15 sols qu'il devait à François PEYRONNET, comme mari et maître des biens dotaux de Jacquette EUZET, son épouse, et que ce dernier céda à GINESTET par acte passé devant le notaire Pierre GOUDARD, le 28.03.1780 et 2/ 134 livres 5 sols pour une obligation privée, ce qui réduit cette créance à la somme de 600 livres ; l'acte est fait en l'étude, en présence de François MICHEL (mangonnier) et de Julien DUSSOL (financier) qui signent avec Jacques EUZET (lui-même signe EUZET ayné) ; GINESTET ne sait pas signer (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; le 11.05.1784, il paye à Jean GINESTET les 600 livres de solde qu'il lui doit encore, en espèces de cours, vérifiées et délivrées ; il en obtient quittance ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Julien DUSSOL (financier) et Toussaint MIMARD (huissier en la justice ordinaire), qui signent avec Jacques EUZET (lui-même signe EUZET ayné) ; GINESTET ne sait pas signer (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; le 14.09.1786, il prête 260 livres à son frère Louis (notaire Pierre GOUDARD, de Sète - détails à l'article de Louis) ; + 22.09.1787, à Sète : c'est probablement lui qui meurt à cette date et qui est enterré le lendemain, l'acte indiquant seulement qu'il est jardinier, sans donner plus de renseignements ; le testament est contrôlé, le 18.10.1787 ; Gracie SERANE est dite "veuve d'EUZET" au baptême de François, fils d'Honoré EUZET (le 17.06.1789). Gignac

- Claire (fa Jacques et Claire GALIBERT) ° ca 1736 ? (la naissance et le baptême ne sont pas indiqués dans les registres paroissiaux de Bouzigues et de Sète) ; + 02.10.1742, à Sète ; (+) dans la chapelle des pénitents, le 3 ; son patronyme est écrit LAUZETTE, cependant que ceux de ses parents sont écrits LAUZET et GALIBERTE ; elle est dite "agée de six ans"

- Anne (fa Jacques et Claire GALIBERT) ° 18.03.1737, à Bouzigues (le patronyme est écrit LAUZET) ; + avant 1774, puisqu'elle n'est pas citée avec les autres frères et soeurs dans le testament du père (idem pour les deux autres testaments). Bouzigues

- Elisabeth (fa Jacques et Claire GALIBERT) ° 17.11.1739, à Bouzigues (34) ; sa marraine de baptême est " Elisabeth EUZET tante paternelle" (de Saint-Félix-de-Lodez) Voir Saint-Félix-de-Lodez (génération 2) ; Cm, le 01.06.1759 avec Michel MEYRIOYS (graphie du notaire) ; son père (dont le nom est écrit LAUZET) lui donne 350 livres, à savoir : 200 livres "à laquelle ont été amiablement évalués entre parties les meubles et effets mobiliers vus et agréés par ledit futur époux pour meubler une chambre et 150 livres pour la valeur des robes, nipes, linge propre à l'usage personnel de la dite future" ; le futur les tient pour reçus et renonce à toute exception contraire et, en conséquence, reconnaît et assure la somme de 350 livres sur tous ses biens présents et futurs, au profit de sa future épouse pour lui être rendus ou à qui il appartiendra, le cas arrivant ; en plus, son père lui donne gratuitement "le loyer d'une chambre de la maison qu'il a, près de celle du sieur Vivares, pour 4 années, à compter du jour que la bénédiction nuptiale leur sera départie" ; en augment dotal et gain de survie, le fiancé lui donne 50 livres, avec les nipes, bagues et joyaux qu'il lui aura fait pour son mariage" ; elle lui donne 25 livres ; "ces sommes seront payables par les héritiers du prémourant au survivant dans l'an du décès" ; l'acte est fait "dans la maison dépendant du jardin de M. le conseiller BOSC, tenu à loyer par ledit LAUZET" ; sont présents, Jean MASSEL (maçon) et Gaspar MERLE (étudiant), qui signent avec le notaire et les "assistants qui ont su le faire" ; les parties ne savent pas signer (notaire Antoine MERLE, de Sète) ; x Michel MARIOY ou MAYROIS ou MEYRIOYS (selon les graphies), le 02.06.1759, à Sète ; le 02.03.1770, avec son père, ses frères Mathieu et Jacques et sa soeur Marie, elle encaisse le loyer d'une maison par Antoine MAIROYS et sa femme, Marie GALIBERT (les détails à l'article de Jacques, son père) ; le 05.06.1774, avec ses frères Jacques et Mathieu, Jacques ayant procuration de sa soeur Marie (procuration du 20.05.1774, près le notaire Jacques Antoine PONS, de Gignac), elle vend à Jean RAYNARD (travailleur à Sète), "une pièce de terre, autrefois champ, a présent herme et inculte depuis environ 30 ans, située à la plage de Frontignan, contenant environ une setterée et demy mesure de Sète" ; le prix offert par l'acquéreur est de 108 livres, "laquelle offre ayant été trouvée avantageuse par les comparants", est donc acceptée ; cette terre vient de la succession de Philippe GALIBERT, la somme étant partagée entre les huit héritiers (les quatre EUZET comme représentants de leur mère, Claire GALIBERT, les autres étant le frère et les soeurs de celle-ci) ; l'acquéreur paye en espèces de cours ; la possession est du même jour ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Jean Fulcrand FARRET (maître traiteur) et Guillaume JULIAN (marchand) de Sète, qui signent avec Jacques EUZET (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; le 08.12.1777, avec ses frères Mathieu et Jacques et sa soeur Marie, elle vend à François BAISSADE (négociant à Sète) un terrain issu de la succession de Philippe GALIBERT, leur grand-père, et de l'acte de partage entre les héritiers (notaire Antoine MERLE, de Sète) - voir les détails à l'article de Jacques, son frère ; dans cet acte, elle est appelée Claire ; le 15.02.1778, avec ses frères et soeurs, elle loue deux terres champs à Louis EUZET, son frère (notaire Antoine LARDAT, de Sète - détails à l'article de Louis) ; le 26.10.1781, elle déclare avoir reçu de son frère Jean Jacques, "son frère puisné" la somme de 99 livres, acompte de la somme de 855 livres 15 sols "que ledit Jean Jacques EUZET doit à sa soeur a raison de la licitation des biens de leur père suivant l'acte entr'eux passé devant nous notaire le 24 janvier de l'année dernière" ; elle lui délivre une quittance ; le reliquat est ainsi réduit à 756 livres 15 sols ; dans cet acte, le patronyme de son mari est écrit MAYROIS ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Jean Antoine DOUDET et de Charles Noël CASTANIER, de Sète, qui signent ; les parties ne savent pas signer (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; + 01.04.1793, à Sète.



Dessin sur la couverture du livre de François BAQUÉ et Antoine ROUQUETTE
Un village du littoral au cours des siècles
(Bouzigues des origines à 1914)



3/ Questions




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Sète

Les lignées issues de l'Hérault

Bouzigues (suite 1)

Bouzigues (suite 2)