La lignée des EUZET de Saint-Félix-de-Lodez et de Sète (34).
La branche de Gignac.
Pour mieux situer les EUZET de Gignac, il est suggéré de se reporter à :
"Les EUZET de Sète (générations 2 à 5)
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Signification des abréviations : ° : naissance b : baptême p : parrain m : marraine fs : fils fa : fille test : testament x : mariage Cm : contrat de mariage + : décès (+) : enterrement |
1/ La présentation du
lieu.
1/ La présentation du lieu
Gignac est à 31 km de Montpellier, 53 km. de Sète et 8 km de Saint-Félix-de-Lodez
2/ L'état des connaissances
2/ L'état des
connaissances.
3/ Questions.
(Carte de Cassini - XVIIIe siècle)
Les liens entre Gignac et les EUZET de Saint-Félix-de-Lodez et de Sète sont nombreux puisqu'ils couvrent une période qui
va (au moins) de 1744 à 1837.
En effet, le registre paroissial de Saint-Félix-de-Lodez indique que le 5 juin 1744, au baptême d'Elisabeth, fille d'Estienne SERE (ou
CERE) et de Marie EUZET (elle-même, fille de Guilhaume EUZET et de Suzanne BARRAL), la marraine était une certaine
"Elisabeth BOSC, femme de EUZET de Gignac" ; ce couple reste à positionner mais il est probable qu'il s'agisse d'une tante et d'un oncle de
la baptisée. Le chercheur Jean Louis CRESPIN a fait le relevé des registres paroissiaux de Gignac pour la période 1700-1750
(lacunes pour 1702-1708) mais il ressort qu'il n'y a aucun mariage, baptême ou décès de EUZET à Gignac pendant ces
cinquante ans. Il n'a rien vu non plus du côté des protestants. Le doute reste, cependant, quant à la forme LAUZET, très
courante dans cette partie de l'Hérault.
Au total, ce sont quatre générations issues de la branche de Sète qui sont passées par Gignac ; six générations si
l'on compte la référence de 1744, en rapport avec Saint-Félix-de-Lodez.
Pour autant, à ce jour (25.06.2005), il n'est pas possible d'en tirer des conclusions sur l'origine de cette branche, sauf à rappeler ce qui est
dit dans "Les EUZET de Saint-Félix-de-Lodez", à savoir le lien entre Viols-le-Fort (le parrain de
Jacques EUZET, fils de Guillaume EUZET et de Suzanne BARRAL, en 1697, est Antoine SOULAS, de Viols). Le lien est donc certain mais sans que l'on
puisse, pour le moment, en dire plus.
- Génération 1 :
- Jacques (fs Jacques et Claire GALIBERT) ° 15.08.1735, à Bouzigues (34) ; le parrain de baptême est "Jacques EUZET oncle paternel" (il ne peut s'agir que de Jacques 1 EUZET qui est resté à Saint-Félix-de-Lodez et qui sait signer - Voir Saint-Félix-de-Lodez (génération 2) ; x Gracie SERANE, à Gignac, le 19.06.1759 ; jardinier ; il signe ; le 08.10.1767, il est poursuivi à la juridiction ordinaire de Sète par la demoiselle Marguerite PAGES ; celle-ci était venue au jardin de la manufacture de tabac où Jacques EUZET était jardinier ; le dossier, avec des témoignages, indique qu'il a agressé sexuellement ladite demoiselle qui s'est défendue et a pu s'enfuir
- 08.10.1767 : dossier d'instruction pour la plainte de Marguerite PAGES ou PAGÈS ou PAGÉS ("fille de service chez M. GERBIER, contrôleur en la manufacture de tabac") contre Jacques EUZET ("jardinier du jardin de la manufacture de tabac"), fils de Jacques et de Claire GALIBERT, "pour avoir voulu attenter à l'honneur de la suppliante" Ce dossier comporte les dépositions de trois témoins ; le rapport du chirurgien, celui du procureur et l'ordonnance du juge. Le résumé le plus complet des faits est celui de TAISSIÉ, procureur de Marguerite PAGES. Son résumé remis en forme avec l'orthographe, la ponctuation et la forme actuelles donne ceci : "Le nommé Jacques EUZET, jardinier de cette ville, a fait diverses tentatives auprès de la suppliante pour abuser de son honneur et ce jour environ les six heures du soir, la suppliante ayant été au jardin de la manufacture pour y prendre une salade y trouva ledit EUZET qui lui dit que si elle voulait les grenades qu'il lui avait promis, elle devrait les cueillir elle-même. La suppliante ayant voulu en cueillir une, ledit EUZET en profita pour la saisir, lui passer la main dans le sein et sous les jupes ; il lui fit, en même temps, les propositions les plus sales et les plus déshonorantes et il lui offrit de lui donner un louis d'or. La suppliante se débatit le mieux qui lui fut possible mais ledit EUZET fit tous ses efforts pour venir à bout de son coupable dessein. Il la prit avec ses bras, lui arracha une croix d'or qu'elle avait au cou, lui déchira ses coiffes et a voulu l'emporter vers un bassin où il se proposait de consommer son crime. La suppliante tomba en pamoison et elle ignore si ledit EUZET ne fut point porté à de plus grands excès, mais revenue de son évanouissement, elle poussa de grands cris qui obligèrent ledit EUZET de lâcher prise, et elle vint toute échevelée et défaite dans la cuisine de M. GODEFROY, inspecteur de la manufacture, où on fut obligé de lui donner de l'eau." ; il conclut qu'un pareil agissement est "digne de toute la rigueur des lois". On trouve d'autres détails dans les témoignages des témoins. Le premier, celui de Françoise JAMBON (servante chez GODEFROY, à la manufacture) : " Marguerite PAGES avait demandé une salade audit EUZET et la grenade qu'il lui avait promis pour sa tante qui était malade ; ledit EUZET lui avait répondu qu'il lui en donnerait six pourvu qu'elle voulut lui laisser toucher les tétons et le bout des tétons ; elle avait réparti audit EUZET qu'il était un ivrogne et qu'il était toujours le même, la plaignante croyait qu'il badinait et dans le temps qu'elle voulut cueillir ladite grenade, ledit EUZET lui mit la main dans le sein et la prit dans ses bras et comme elle vit que ce n'était plus un badinage et que la chose était au sérieux, elle cria à son secours." ; les témoignages des témoins reprennent ce que Marguerite PAGES leur a dit, car personne n'a, en fait, assisté à la scène ; dans le même témoignage de Françoise JAMBON, il est rapporté que "Ledit EUZET lui avait coupé le ruban qu'elle avait au cou et avait arraché une croix d'or (...) qu'il l'avait égratignée aux bras (ce qui est confirmé dans le rapport du maître chirurgien de Sète, Fulcrand BRUGUIÈRE) (...) ladite croix fut trouvée dans le sein de ladite PAGES" (il ne s'agit donc pas d'un vol) et que ce matin ledit témoin ayant rencontré ledit EUZET à la place, (elle) a dit à ce dernier : à quoi pensiez-vous de faire ce que vous avez fait à ladite PAGES ; il fallait que vous fussiez ivre (il semble que la réputation de Jacques EUZET est bien établie sur ce point ...), ledit EUZET lui a répondu qu'en faisant ce qu'il avait fait, il badinait" (cet argument fut sa seule défense) ; le second témoin, Antoinette GUIRAUD (femme de LAFONT, portier de la manufacture) a rapporté qu'elle avait fait des reproches à Jacques EUZET "de ce qu'il avait voulu atenter à l'honneur de ladite PAGES, ledit EUZET lui répondit qu'il n'avait fait des caresses à ladite PAGES que pour badiner". le témoignage du troisième témoin, Marie SALATGE, ne fait que reprendre les arguments précédents. Finalement, dans son ordonnance du 8 octobre (tout est donc allé très vite), Louis RICARD, avocat en Parlement, viguier et juge de Sète, ordonne que "Jacques EUZET fils, jardinier (l'ajout du terme fils a pour but de ne pas le confondre avec son père, également jardinier et portant le même prénom) sera pris et saisi au corps, mené et conduit dans les prisons (...) il sera assigné à la quinzaine et (...) à la huitaine ses biens saisis et scellés (...)" (Juridiction ordinaire de Sète : 10 B 1610, n° 464, aux AD 34) |
La signature de Jacques (marié avec Gracie SERANE)
au mariage de son fils Jacques (avec Elisabeth FARRAND)
- Marie Rose (fa Jacques et Claire GALIBERT) ° 11.12.1745, à Sète ; le 02.03.1770, avec son père, ses frères Jacques et Mathieu et sa soeur Elisabeth, elle encaisse le loyer d'une maison par Antoine MAIROYS et sa femme, Marie GALIBERT (les détails à l'article de Jacques, son père) ; Cm, le 17.09.1772 avec Mathieu FAUQUIER : son père lui constitue une dot de 400 livres ; il paye tout de suite 200 livres qui sont retirées et emboursées par FAUQUIER, lequel tient quitte son beau-père pour ces 200 livres ; le reste de la somme sera payé en deux fois : 100 livres dans une année à compter de ce jour et 100 livres une année après, le tout sans intérêt ; FAUQUIER reconnaît les 200 livres pour sa future épouse et s'engage à reconnaître les deux sommes à venir quand il les recevra ; son père lui constitue encore un cabinet en bois de noyer d'une valeur de 80 livres ; FAUQUIER déclare l'avoir vu avant la passation du contrat, il le reconnaît et l'assure sur tous ses biens, présents et futurs ; Marie se constitue encore et "constitue son futur époux avec tous et chacun ses biens et droits maternels pour la levée desquels ladite EUZET future épouse a nommé et nomme ledit FAUQUIER son futur époux, du consentement dudit EUZET son père, son procureur irrévocable a la charge pour lui lorsqu'il le recevra de les reconnaître et assurer sur tous et chacun ses biens présents et avenir" ; l'acte précise que la totalité des biens et droits constitués pour Marie sont de valeur de 995 livres (si l'on défalque les 480 livres constituées par son père, on voit donc que la constitution maternelle représente 515 livres) ; les parties déclarent "ne vouloir se rien donner pour droit d'augment" ; dans le texte du contrat, le patronyme est, à deux reprises, d'abord écrit AUZET puis c'est gommé et surchargé avec la graphie EUZET ; sont présents au Cm : Jacques EUZET, son frère, Marc GAUZY, son cousin, Honoré SERANNE, son oncle maître jardinier, Pierre MARIN (praticien, de Gignac), etc. ; l'acte est fait dans la maison de Jean AVELLAN, négociant (notaire Jacques MARIN, de Gignac) ; x Mathieu FAUQUIER, le 06.10.1772, à Gignac ; sont notamment présents : Jacques EUZET et Jacques GALIBERT ; elle ne sait pas signer ; le 05.06.1774, avec ses frères Jacques et Mathieu, Jacques ayant procuration pour elle (procuration du 20.05.1774, près le notaire Jacques Antoine PONS, de Gignac), elle vend à Jean RAYNARD (travailleur à Sète), "une pièce de terre, autrefois champ, a présent herme et inculte depuis environ 30 ans, située à la plage de Frontignan, contenant environ une setterée et demy mesure de Sète" ; le prix offert par l'acquéreur est de 108 livres, "laquelle offre ayant été trouvée avantageuse par les comparants", est donc acceptée ; cette terre vient de la succession de Philippe GALIBERT, la somme étant partagée entre les huit héritiers (les quatre EUZET comme représentants de leur mère, Claire GALIBERT, les autres étant le frère et les soeurs de celle-ci) ; l'acquéreur paye en espèces de cours ; la possession est du même jour ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Jean Fulcrand FARRET (maître traiteur) et Guillaume JULIAN (marchand) de Sète, qui signent avec Jacques EUZET (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; le 08.12.1777, avec ses frères Mathieu et Jacques et sa soeur Elisabeth, elle vend à François BAISSADE (négociant à Sète) un terrain issu de la succession de Philippe GALIBERT, leur grand-père, et de l'acte de partage entre les héritiers (notaire Antoine MERLE, de Sète) - voir les détails à l'article de Jacques, son frère ; dans cet acte, elle est appelée Françoise ; le 15.02.1778, avec ses frères et soeurs, elle loue deux terres champs à Louis EUZET, son frère (notaire Antoine LARDAT, de Sète - détails à l'article de Louis) ; le 04.02.1780, avec son mari, elle contracte une obligation de 420 livres auprès de Jacques LAPEYRE; négociant, à Gignac (notaire Antoine PONS, de Gignac - à compléter) ; le 04.08.1780, ses frères Jacques et Jean Jacques, lui payent le reste de la huitième part qui lui est due sur la succession de leur père ; cependant, suite à la cession de 420 livres faite par le couple FAUQUIER à Jacques LAPEYRE, le paiement se fait ainsi : 420 livres à LAPEYRE par Jean EUZET, 95 livres 18 sols 3 deniers au couple FAUQUIER par Jean EUZET et, 190 livres 7 sols au couple FAUQUIER par Jacques EUZET ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Julien DUSSOL et Charles CASTANIER, de Sète, qui signent avec Jacques EUZET et Jacques LAPEYRE ; les autres parties ne savent pas signer (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; + 29.09.1790, à Gignac et enterrée "dans le caveau des frères du tiers ordre des recollets" ; dans l'acte de décès, son nom est écrit LAUZET, aussi bien en marge que dans le corps du texte et le prénom indiqué est Marie (comme il est précisé qu'elle est l'épouse de Mathieu FAUQUIER, cordonnier, c'est bien elle qui décède à cette date).
- Jean Baptiste (fs Jacques et Cécile PORTALES) ° 23.06.1757, à Sète ; b 24.06.1757 ; dans l'acte de baptême, son patronyme est d'abord écrit LAUZET mais c'est surchargé pour obtenir EUZET ; par contre, le nom du père est écrit Jacques LAUSET, le parrain est Jacques LAUSET et il y a une signature Jacques LAUZET (on peut en conclure que la famille avait conscience que la bonne graphie était EUZET, malgré l'habitude de s'appeler LAUZET, que l'on pouvait aussi écrire LAUSET) ; le 27.03.1774, il est impliqué dans une rixe avec ses frères Jean et Louis (voir les détails à l'article de Jean) ; le 15.02.1778, avec ses frères et soeurs, il loue deux terres champs à Louis EUZET, son frère (notaire Antoine LARDAT, de Sète - détails à l'article de Louis) ; x Madeleine CONDAMINE (parfois écrit CONDAMINES), le 29.07.1780, à Gignac ; "résidant depuis environ cinq ans à Gigniac" quand il se marie ; sont présents au mariage, Mathieu FAUQUIER, "maître cordonnier, son curateur a conseil", Antoine BONNIOL (cordonnier de Gignac), Laurens FARRIÈRE (maître cordonnier), et Jacques PORTALES (tisserand) et Mathieu FAUQUIER (bourrelier) ; il signe (tantôt seulement EUZET, tantôt B. EUZET) ; travailleur de terre, brassier ; le 27.07.1782, il demeure toujours à Gignac et est indiqué comme travailleur ; il déclare avoir reçu de son frère Jean Jacques (tonnelier à Sète), "la somme de 788 livres 1 sol, scavoir cy devant 144 livres en deux fois suivant ses quittances privées qu'il lui a rendues comme devenant inutiles et presentement 644 livres 1 sol en bonnes especes de cours" ; vérifiée et emboursée, cette somme représente 46 livres 6 sols en paiement du solde des intérêts estimés jusqu'à ce jour du capital de 1241 livres 15 sols que son frère lui doit pour sa "portion huitième" des biens délaissés par leur père, suivant l'acte de licitation du 24.01.1780 (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) et 741 livres 15 sols, acompte dudit capital, ce qui réduit le solde à 500 livres, à raison de 5 % d'intérêt ; son frère pourra se libérer par anticipation à condition de le prévenir 15 jours à l'avance ; l'acte est fait en l'étude, en présence de François LAVAUD et de Jean François ALLEGRE fils cadet, de Sète, qui signent avec Jean Baptiste (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; le 26.04.1786, il demeure toujours à Gignac et est indiqué comme travailleur ; il déclare avoir reçu de son frère Jean Jacques (tonnelier à Sète), "825 livres scavoir en deux fois 300 livres suivant des quittances privées qu'il lui fournit, le 27.03.1785 et 16.02.1786, l'une de 200 livres et l'autre de 100 livres, que ledit Jean baptiste a reconnues et que son dit frère lui a rendues comme demeurant inutiles et 525 livres en especes de cours et réellement délivrées par ledit Jean Jacques EUZET, retirées et emboursées par ledit Jean Baptiste" ; ces sommes représentent 500 livres de reste de sa portion de succession de Jacques EUZET, leur père, selon le règlement du 27.07.1782 et 300 livres de la donation que lui a faite Marie MONTAIGU dite ROCOUR (notaire LARDAT, de Sète), plus 25 livres d'intérêts estimés par les parties ; Baptiste donne quittance pour tout ce qui lui était dû par son frère Jean ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Guillaume GOUDARD (licencié es droit) et Jean TORQUEBIAU (maître cordonnier), de Sète qui signent avec lui (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; veuf et domicilié à Sète quand il meurt ; + 06.05.1810, à Sète ; il est probablement mort à l'hospice car l'un des deux déclarants est secrétaire de l'hospice de Sète.
- Génération 2 :
- Jacques (fs Jacques et Gracie SERANE) ° 19.11.1760, à Sète ; b 22.11.1760, p : Jacques AUSET (son grand-père), m : Marguerite SERANE (en marge, le patronyme est écrit EUSET), le père signe ; jardinier ; x Elisabeth FARRAND, le 27.04.1784, à Gignac ; au mariage, assistent Jacques EUZET (son père), Joseph LEQUES (tonnelier de Sète), Antoine FARRAND (frére de l'épouse) et Antoine GOUTES (de Gignac) ; il signe Jacques EUZET ; le 24 ventôse an II (14.03.1794), avec son frère Honoré, il achète à Louis BESSIERE, "une pièce de terre vigne dont la majeure partie a été renouvellée depuis trois ans sur laquelle il reste dix sept olliviers" ; cette terre contient 6 séterées 3 quartons ; elle est située "au pied de la montagne" et confronte, "du côté du nord Jean ARNAUD du mas neuf et les héritiers de feu François GRENIER, le chemin public au milieu" ; le prix est de 4000 livres ; les acquéreurs payent 1500 livres en monnaie à Catherine Antoinette BESSIERE (fille de Louis, pour la somme qu'il lui doit) et 1500 livres à Louis BESSIERE, "en assignats sur les biens nationaux ayant cours" ; les 1000 livres restantes sont dues à Jeanne Antoinette RECOULY, épouse de Louis BESSIERE, compte tenu de leur contrat de mariage ; le dépôt de ces 1000 livres ne produira pas d'intérêts, attendu que les acquéreurs le tiendront à sa disposition ; Louis BESSIERE hypothèque ses biens présents et futurs ; la jouissance est du même jour ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Jean TARQUEBIAU (cordonnier) et Jean BAILLE (plâtrier) qui signent avec BESSIERE et Jacques EUZET ; Honoré EUZET et Catherine Antoinette BESSIERE déclarent ne savoir signer (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; le 17 messidor an II (05.07.1794), Jeanne RECOULY (veuve de Louis BESSIERE), déclare qu'elle a reçu de Jacques et Honoré EUZET 1000 livres "en assignats ayant cours de monnoye sur les biens nationaux", en paiement de sa dot "que son feu mari lui devoit et qu'il avoit laissé au pouvoir des dits frères EUZET" sur le prix de la vente du 14.03.1794 ; la somme est retirée et emboursée devant le notaire et les témoins (Jean TORQUEBIAU et Louis PASTRE, de Sète) qui signent ; Jacques EUZET représente son frère Honoré, absent (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; le 30 pluviôse an III (18.02.1795), avec son frère Honoré, il achète aux héritiers d'André CHAUVAIN "un champ qu'ils possèdent sur la plage au dessus de la chaussée de la Peyrade" ; la contenance est de 10 séterées 3 quartons 9 dextres 1/4, " compris la passe qui est submergée et forme une flaque d'eau" ; le prix est de 6500 livres, "prix de la dernière offre faite par les affiches que les vendeurs ont fait apposer" ; 5/6ème des paiements sont effectués immédiatement ; il y aura un intérêt de 5 % l'an jusqu'au règlement du solde ; les deux frères s'obligent solidairement et hypothèquent leurs biens ; l'acte est fait en l'étude ; tous signent sauf Honoré EUZET qui ne sait pas signer (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; le 11 prairial an III (30.05.1795), avec son frère Honoré, il achète à André Fulcrand DOUARCHE (tonnelier à Sète), "un champ situé sur la plage à l'est de la commune, au midi du grand chemin" ; la contenance est de 5 séterées ; "il confronte du midi les dunes de la mer, les héritiers de Jean EUZET et les acquéreurs" ; le prix est de 6300 livres qui ont été payées avant l'acte ; la possession est du même jour ; ils obligent leurs biens ; l'acte est fait en l'étude en présence d'Esprit FILLE (boulanger) et de Pierre MAS (fournier), de Sète ; tous signent sauf Honoré EUZET qui ne sait pas (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; le 20.02.1806, il emprunte 2625 francs à Pierre ANDRAU, avec un intérêt de 7,5 % (notaire Pierre GOUDARD, de Sète - à compléter).
Le 18.10.1806, a lieu la cessation d'indivision avec son frère Jacques (notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; en effet, il est rappelé "qu'ils n'ont pas cessé de vivre en commun ou de continuer, depuis la mort de leurs père et mère Jacques EUZET et Gracie SERANNE, qu'au décès de celle-ci ils se sont mis en possession des biens laissés par l'un et l'autre de leurs ascendants" ; l'acte rappelle ensuite l'accord passé avec leur frère Antoine sur sa part dans la succession de leurs parents (le 22 Germinal an XI, notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; l'indivision concerne aussi "d'autres propriétés qu'ils ont acquis de compte a demi" ainsi que deux jardins tenus en ferme : le premier, "le grand jardin, lavoirs et dépendances situé en la présente ville, appartenant au sieur Clémens Henri BOSC qui leur a renouvellé le bail" pour 6 ans 9 mois qui finiront le 01.11.1808 (le 13 Ventôse an VIII, notaire Pierre GOUDARD, de Sète) et le second, "par acte privé" fait par Jean Antoine POUTINGON qui leur a arrenté son jardin et ce qui en dépend à Sète pour 9 ans 2 mois, qui finiront à la Toussaint de l'an 1813 (le 14 Fructidor an XI, notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; ils déclarent donc "que ne voulant plus cohabiter et vivre en commun, ils doivent faire cesser l'indivision de leurs biens et la jouissance des dits baux à ferme" ; ils conviennent "que leur société tacite est et demeurera dissoute le dernier du présent mois d'octobre ; qu'incessamment ils se partageront en deux portions égales les effets, meubles, cabaux et denrées leur appartenant ; que le 1er novembre prochain ils se sépareront" ; Jacques logera dans le maisonnage dépendant de POUTINGON et aura la jouissance de son jardin jusqu'à la fin du bail ; Honoré demeurera logé dans le maisonnage de BOSC et il jouira de son jardin jusqu'à la fin du bail ; chacun acquitera la rente le concernant ; en ce qui concerne les propriétés, Jacques aura "les deux champs situés sur la plage de l'est de la ville" ; l'un est entre les dunes de la mer et le grand chemin formé de plusieurs parties contigues (désignées dans l'acte de licitation du 24.01.1780 et dans les contrats d'achat des 11 Prairial et 26 Vendémiaire an V et 26 Vendémiaire an VI, consentis par André Fulcrand DOUARCHE, les enfants de Joseph CASTANIER et Claire EUZET - notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; l'autre est dit le grand champ sur la même plage entre les deux chaussées de la propriété, le rivage de la mer et le rivage de l'étang (acquis des enfants d'André CHAUVAIN, le 30 Pluviôse an III - notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; de son côté, Honoré aura "la maison ciel ouvert et hangar sis en la présente ville section A première ou ancienne tenant du nord à la maison des enfants de Joseph LAMAYOU, de l'est au sol ouvert de Claire EUZET femme CALAS, du sus aux ayant cause de Pierre ESPITALIER et de l'ouest a la rue Saint Louis" ; la maison comprend aussi deux foudres qui devrait revenir à Jacques et que celui-ci cède à Honoré pour 240 francs "pour ne pas les déplacer du cellier de ladite maison" ; Honoré aura un grand champ sur la plage près la ville, confrontant le rivage de l'étang (acquis le 25 Brumaire an XI de Pierre LAPIERRE, notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; enfin, Honoré aura un autre champ près la plage, longeant le grand chemin du pont de la Peyrade au côté du midi (acquis le 18 Brumaire an VI des frères et soeurs MARTINENQ, comme héritiers de leur oncle Pierre SALAGER - notaire Pierre GOUDARD, de Sète) ; Jacques et Honoré se démettent de ces propriétés dès ce jour ; l'accord est convenu moyennant la somme de 900 francs "savoir 660 francs par retour de soulte de l'excédent de valeur du lot assigné à Honoré et 240 francs pour le prix convenu du grand tonneau que l'ainé a cédé au cadet" ; Honoré s'engage à payer cette somme à son frère dans deux ans, sans intérêt, à compter de ce jour ; de son côté, Jacques continuera à jouir pendant 18 mois de la chambre au midi de la maison (valeur de cette jouissance : 75 francs, compris dans le règlement) ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Pierre BAILLE (ancien boulanger) et d'Antoine RAT (ferblantier) qui signent avec Jacques EUZET (notaire Pierre GOUDARD, de Sète).
Le 21.02.1809, il paye 196,85 francs à Elisabeth LAURENS (veuve de Pierre ANDRAU) pour l'intérêt annuel du prêt de 1806 ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Jacques ISSALENC (perruquier) et d'André MERLY (cordonnier) qui signent avec Jacques EUZET ; la veuve ANDRAU ne sait pas signer (notaire Guillaume GOUDARD, de Sète) ;
le 12.10.1815, dans son testament, Antoine GRÉS le désigne comme tuteur de ses quatre enfants mineurs, Antoine, Thérèse, Anne et Emilie GRÉS (notaire Guillaume GOUDARD, de Sète) ; comme tuteur (pour les deux enfants encore en vie, Emilie et Thérèse GRÉS), le 21.09.1818, avec Thérèse GRÉS (autorisée et assistée par son mari), il remet à titre de bail à ferme à Jean GRÉS (cultivateur à Pomérols), deux terres à Pomérols, pour 5 ans, au prix de 30 francs par an ; l'acte est passé en l'étude, en présence de RIEUNIER père (tailleur d'habits) et Jacques ISSALENE (perruquier) qui signent avec Jacques EUZET ; les autres parties ne savent pas signer (notaire Guillaume GOUDARD, de Sète) ; le 04.01.1819, Marianne PAGÉS, épouse de Pierre BERAIL, délivre à Jacques EUZET une quittance après son paiement de 60 francs ; il a fait ce paiement en qualité de "tuteur et liquidateur administrateur de la puissance et biens des enfants de feu Antoine GRÉS" ; ces 60 francs représentent 1/5ème des 300 francs qu'Antoine GRÉS fut délégué de payer aux enfants de feu Pierre PAGÉS ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Jacques ISSALENE (perruquier) et d'Alexandre MOLLE (tailleur d'habits) qui signent avec Jacques EUZET et Pierre BERAIL ; la dame BERAIL ne sait pas signer (notaire Guillaume GOUDARD, de Sète) ; le 23.04.1820, a lieu la reddition du compte de tutelle pour Thérèse GRÉS ; l'acte est fait en l'étude, en présence de deux huissiers de Sète, Alexis DUPUY et Guillaume AGOUST (notaire Jacques LAURENS, de Sète) ; après examen de ces comptes, le 05.05.1820, Jacques EUZET paye le reliquat de 233,74 francs à Thérèse GRÉS, qui lui en fait quittance ; suivent les mains levées et la radiation des hypothèques ; l'acte est fait en l'étude, en présence de deux huissiers de Sète, Alexis DUPUY et Guillaume AGOUST (notaire Jacques LAURENS, de Sète).
il fait son testament, le 07.09.1825 ; il est indiqué comme propriétaire foncier et il dicte au notaire : " Je donne et lègue à mes deux fils Antoine EUZET l'aîné et Jacques Honoré EUZET le cadet, le quart de tous les biens que je laisserai à l'époque de mon décès et ce par préciput et hors part. Je veux que lors du partage de mes biens, mes deux fils que je viens de nommer fassent entrer dans leur portion le jardin, le maisonage et ses dépendances et les vignes, qui sont contigues, et que entre deux ils le partagent ledit immeuble comme suit : il sera tiré une ligne droite qui passera par le milieu du portail du maisonage et qui partira du chemin qui va de Cette aux métairies et qui ira aboutir à l'autre extrémité du terrain du côté de la montagne. Tout le terrain qui sera entre cette ligne divisoire et la propriété de monsieur AURIOL entrera dans la portion de Jacques Honoré mon fils cadet, et l'autre portion appartiendra à Antoine mon fils aîné. Il sera fait par des experts que tous mes enfants nommeront amiablement, une évaluation de tous mes biens, et principalement du jardin, et mes deux fils susnommés rapporteront à la masse de ma succession tout ce qui exédera leur portion héréditaire et le huitième que je leur lègue à chacun par le présent testament." Il lègue ensuite à son épouse la jouissance de la moitié des biens qu'il laissera, cette jouissance devant d'abord être prise sur le quart délégué par préciput et hors part ; l'acte est fait en présence de FIGARET aîné cadet (marchand de fer), Paul BENEZECH (docteur en chirurgie), Pierre CAPELLE (tonnelier) et Jean Baptiste SALANQUE (maître plâtrier) qui signent avec le testateur (notaire Jacques LAURENS, de Sète) ;
Cm, le 11.09.1825 (notaire Antoine PONS, de Gignac, selon le partage du 18.05.1832 - à vérifier) ; + 25.03.1832, à Sète ; dans le partage du 18.05.1832 (notaire Jacques LAURENS, de Sète), ses enfants cohéritiers se partagent ses biens : 1/ un jardin dit la Joncasse, à Sète (section B, n° 1887, 1888, 1888 bis, 1889, 1890, "confrontant de l'est le chemin du mas neuf à Cette, au sud et à l'ouest mon sieur AURIOL et au nord le chemin de la glacière", pour un total de 18.750 francs), 2/ trois champs contigus à Sète (section A, n° 156, 156 bis, 157, "confrontant du nord un chemin qui le sépare de la verrerie, à l'est la plage, à l'ouest appartenant aux héritiers ROMIEU, à l'ouest DAUPHIN et DUMAI", pour un total de 2.400 francs), 3/ un champ, à Sète (section A, n° 164, 164 bis, "confrontant au nord les héritiers ROMIEU, de l'est la plage, du nord CAVALIER et de l'ouest DAROLLES", le tout pour 200 francs), 4/ deux petits champs contigus, à Sète (section A, n° 174, "confrontant au nord CAVALIER, de l'est la plage, du sud MEYROI et DAUPHIN, à l'ouest Jacques EUZET, cousin des parties", le tout pour 400 francs), 5/ une vigne, à Sète (section B, n° 1690, à la plaine St Joseph, "confrontant au nord une vigne appartenant à la société MOULIN, à l'est Hilaire VIVARES, au sud Joseph BENEZECH, à l'ouest le chemin des métairies ou St Joseph", le tout pour 1300 francs), 6/ deux champs contigus, à Frontignan, situés dans la plage, "confrontant au nord LAMAYOUX, à l'est la mer, au sud ESPITALIER et à l'ouest, l'étang, chemin entre d'eux", le tout pour 1200 francs ; 7/ les "herbes du jardin que le sieur EUZET père tient en ferme sans acte écrit", pour un montant de 1650 francs ; 8/ les objets mobiliers pour un montant de 1198 francs ; le total des biens est évalué à 28598 francs.
La signature de Jacques, à son mariage avec Elisabeth FARRAND
- Jean Baptiste (fs Jean Baptiste et Madeleine CONDAMINE) ° 13.08.1780, à Gignac ; p : Jean CONDAMINE (son grand-père) ; m : Marie LAPEIRE (fille d'Etienne LAPEIRE, voiturier) ; Cm avec Marianne AUBERT, le 25 pluviôse an XI (14.02.1803) : elle se constitue une dot "en une croix d'or et son coeur et un crochet argent qu'elle a gaigné au service des maitres laquelle croix et crochet a été évalué à la somme de cent francs" ; Jean reconnaît cette somme et l'assure en faveur de sa future épouse "pour la rendre et restituer ou a qui de droit le cas arrivant" ; pour observer ces clauses, les parties font les obligations et soumissions de droit ; l'acte est fait en l'étude, en présence d'André GAUZI (tailleur d'habits) et Etienne SINGLA (serrurier), de Gignac, qui signent ; les parties ne savent pas signer (notaire Pierre Thomas François RUSQUIER, de Gignac) ; x Marianne AUBERT, le 25 fructidor an XI (12.09.1803), à Saint-Maurice (de-Navacelles), Hérault ; publications à Gignac et à Saint Maurice ; journalier, cultivateur ; le 10.01.1815, il achète une pièce de terre, terroir de Frontignan, au quartier de la plage, à Pierre PIOCH (pêcheur d'Aigues-Mortes), n° 153 section D, du cadastre de Frontignan (notaire Guillaume GOUDARD, de Sète - à compléter) ; le 22.10.1815, il achète "une maison, sise au quartier haut", à Sète, à Joseph Eugène BOYER, faisant pour lui et pour son frère, Jean Pierre BOYER ; le prix est de 1600 francs, dont 800 revenant à chacun des frères (notaire Guillaume GOUDARD, de Sète - à compléter) ; le 08.11.1815, Jean Pierre BOYER ratifie la vente (notaire Guillaume GOUDARD, de Sète - à compléter) ; le 25.01.1830, il est cultivateur à Sète et il fait un testament en faveur de son épouse : il lui lègue 1/4 en propriété et 1/4 en jouissance des meubles et immeubles qui lui appartiendront à l'époque de son décès ; il la dispense de fournir caution à raison de la dite jouissance ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Joseph BOUILLON (chaudronnier), Jean GASTAL (tonnelier), Pierre GARIC (voiturier) et Noël LEMARESQUIER (serrurier), de Sète, qui signent (notaire Jacques LAURENS, de Sète) ; signalé au recensement de Sète de 1836 comme cultivateur, avec sa femme et 2 enfants : Etienne (19 ans) et Marie Madelaine (10 ans) ; par jugement du tribunal de première instance de l'arrondissement de Montpellier, le 09.05.1836, il est condamné à payer 800 francs à Marie Anne AZAÏS, veuve de Jean Pierre BOYER, de Sète (plus les frais du procès) ; pour faire le payement à Marie Anne AZAÏS, il emprunte 1000 francs à Joseph MAURY (tonnelier à Sète), le 17.06.1836 ; pour la sûreté de l'opération, il affecte et hypothèque 1/ une maison, à Sète, rue du presbytère et 2/ diverses pièces de terre au terroir de Frontignan, portées à la section D des rôles de la matrice cadastrale de Frontignan, pour les n° 149, 150, 151, 152, 153 et 163, pour une contenance totale de 340 ares 20 centiares ; le remboursement est prévu en espèces d'or ou d'argent et non en papier monnaie ; en cas de décès de l'emprunteur avant sa complète libération, les héritiers seront tenus au paiement, l'obligation étant indivisible, tous solidairement l'un pour l'autre et un seul pour le tout ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Jean François DUPY et de François Noël GIBERT fils (huissiers à Sète) qui signent ; Jean ne sait pas signer (notaire Antoine Marius Salomon VIVAREZ, de Sète) ; le 24.06.1836, il paye 585,29 francs à Marie Anne AZAÏS (veuve de Jean Pierre BOYER) pour solde du prix de la maison achetée en 1815 (cette somme correspond aux 800 francs fixés par le tribunal civil de Montpellier, dans son jugement définitif du 09.05.1836 - la différence du montant est versée aux avoués) ; elle lui délivre une quittance ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Jean Pierre CELLY (capitaine marin) et de Jean ARNAUD (tonnelier), de Sète, qui signent ; les parties ne savent pas signer (notaire Antoine Marius Salomon VIVAREZ, de Sète)
le 23.10.1837, il accepte que la société anonyme de chemin de fer de Montpellier à Sète lui achète une portion d'un terrain qu'il possède à Frontignan (n° 153, section D du rôle de la matrice cadastrale) pour la future ligne ; l'estimation du terrain est faite pour un montant de 1400 francs l'hectare (notaire Antoine Marius Salomon VIVAREZ, de Sète) ; la vente se fait le 01.11.1837 : Thomas BRUNTON, au nom de la compagnie du chemin de fer de Montpellier à Sète, lui achète 36 m2 de sol pour 6 m. de longueur moyenne (partie expropriée) sur la pièce de terre achetée en 1815 à Pierre PIOCH ; le prix est de 6,30 francs que BRUNTON s'engage à lui payer, avec intérêt de 5 % à compter du "premier octobre expiré", après la transcription au bureau des hypothèques et la radiation des inscriptions s'il en existe ; il est convenu que le vendeur profitera lui-même des souches et arbres qui se trouvent sur la parcelle dans les 8 jours de la signature (notaire Antoine Marius Salomon VIVAREZ, de Sète) ; une dernière quittance est signée le 07.11.1839 : le montant est de 25 francs en or et argent, pour 81,90 m2 ; la différence est produite par le mesurage qui a été fait contradictoirement entre les parties et au bornage qui a suivi ; la somme payée tient compte, pour 10,67 francs, des intérêts "légitimement dus de l'indemnité de culture et à raison de dégradations commises sur la propriété du vendeur", lequel donne main levée à l'inscription d'office prise en sa faveur ; l'acheteur est Bernard LAFON, avocat de Montpellier, au nom de la compagnie anonyme du chemin de fer de Montpellier à Sète (notaire Antoine Marius Salomon VIVAREZ, de Sète) ; suite à l'obligation MAURY de 1836, pour en effectuer le remboursement, il emprunte 1200 francs à Jean GÉRONY dit PEYRET, le 04.05.1840 ; il s'oblige à le rembourser le 28.01.1844, "sans intérêt jusqu'alors attendu que cet intérêt a été payé par avance pour toute la durée du prêt, sous la déduction néanmoins en faveur du prêteur de l'intérêt des intérêts perçus par anticipation" ; en sûreté, il affecte et hypothèque 1/ Une maison qu'il possède, rue du Presbytère et 2/ Diverses pièces de terre au terroir de Frontignan ; il paye alors les 1000 francs dûs à MAURY, présent à l'acte ; MAURY remet à GERONY l'expédition du jugement de 1836, la signification du jugement, etc. ; l'acte est fait en l'étude où seul signe MAURY (notaire Antoine Marius Salomon VIVAREZ, de Sète) ; signalé au recensement de Sète de 1841 (en réalité, c'est Etienne EUZET qui est indiqué : confusion du prénom ou indication du fils ?), avec Marianne AUBERT et 1 enfant, Françoise, "Grand rue haute" ; il rembourse les 1200 francs qu'il doit à Jean GÉRONY dit PEYRET, le 23.12.1844, qui lui en fait quittance et donne main levée et consent à la radiation de l'inscription faite au bureau des hypothèques (notaire Antoine Marius Salomon VIVAREZ, de Sète) ; signalé au recensement de Sète de 1846 comme cultivateur, avec sa femme et un fils (Etienne, 28 ans), "Grand rue haute" ; sa belle-fille, Marguerite PASCAL, lui prête 600 francs, le 18.02.1847 ; il s'oblige de la rembourser "ou mieux oblige ses héritiers de payer ladite somme à la prêteuse, à l'époque de son décès de lui Jean Baptiste EUZET (il mourra le 02.10.1853). Jusqu'à cette époque, celui-ci s'engage à servir les intérêts à la veuve EUZET à raison de 5 % l'an, d'année en année, à terme échu à compter de ce jour." ; pour sûreté de l'opération, il affecte et hypothèque spécialement au profit de Marguerite PASCAL les immeubles qu'il possède, consistant en une maison située dans la ville de Sète et des pièces de terre, champs et vignes situés sur le territoire de la ville de Frontignan ; l'acte est fait en l'étude ; les parties ne savent pas signer (notaire Alexandre Junior CAZALIS) ; dans un acte qui suit, le 18.02.1847, il fait un billet à ordre d'un montant de 450 francs, pour son fils Baptiste Sulpice, que l'on appelle Jean Baptiste (acte en brevet, notaire Alexandre junior CAZALIS, de Sète) ; signalé au recensement de Sète de 1851, comme cultivateur avec sa femme et 3 enfants : Etienne (cultivateur, 34 ans), Jean (marin, 14 ans) et Alexandre (9 ans), "Grand rue haute" ; + 02.10.1853, à Sète, "dans sa maison d'habitation sise Grand rue haute n° 84" ; le premier acte de partage de ses héritiers, le 18.03.1854, indique qu'il n'a pas été fait d'inventaire et que le mobilier "dont la valeur était très minime a été partagé entre les parties" ; l'actif de la succession se compose d'une maison, "Grande rue haute, n° 84" et d'une pièce de terre, champ et vigne, à Frontignan, "au quartier de la plage, confrontant, du sud, les dunes de la mer, sachant qu'elle se compose de deux portions séparées par un chemin de fer qui la traverse de l'est à l'ouest, le tout faisant 8 hectares 40 centiares ; le passif de la succession se monte à 1400,52 francs, pour des sommes dues à ses enfants Baptiste et François (notaire Alphonse COUZIN, de Sète) ; le 08.03.1872, les immeubles dépendant des successions de Jean EUZET et Marianne AUBERT font l'objet d'une adjudication sur licitation au palais de justice de Montpellier ; il d'agit pour un premier lot d'une "maison située à Cette, Grand'Rue-Haute, n° 86", sur une mise à prix de 400 francs, et pour un second lot composés de "vigne, terre labourable et pature, situés sur le territoire de la commune de Frontignan, lieu de la Plage, de la contenance en totalité de 3 hectares 39 ares 84 centiares", sur une mise à prix de 400 francs (avis dans le Messager du Midi du 24.02.1872).
- Jacques "Baptiste" (fs Jean Baptiste et Madeleine CONDAMINE) ° 11.10.1782, à Gignac ; b 13.10.1782, à Gignac ; p : Jacques EUZET ; m : Marguerite LAPEYRE ; + 15.01.1783, àgé d'environ 3 mois, à Gignac ; (+) 15.01.1783, au cimetière de Gignac (c'est dans ce dernier acte que l'on voit le prénom Baptiste accolé à celui de Jacques : c'est, probablement, son prénom usuel dans la famille).
- François (fs Jean Baptiste et Madeleine CONDAMINE) ° 28.01.1784, à Gignac ; p : François POURTALES ; m : Antoinette CAVALIÉ. x Madeleine GRENIER, le 06.11.1813, à Sète ; travailleur de terre (en 1813-1814, en 1821), cultivateur ; il ne sait pas signer ; le 27.08.1815, il achète trois pièces de terre à Frontignan, cadastrées n° 137, 138 et 139 de la section D, au quartier de la plage (notaire GILLIET, de Sète) ; ces terres seront revendues par sa veuve et ses enfants à la compagnie de chemin de fer de Montpellier à Sète, le 01.11.1837 (notaire Antoine Marius Salomon VIVAREZ, de Sète) ; + 13.10.1821, sans faire de testament, à Sète, "à l'hospice", natif de Gignac, époux de Magdelaine GRENIER et âgé de 37 ans ; il est pourtant signalé au recensement de 1836 de Sète comme cultivateur, avec sa femme et 3 enfants : Barthélémy, Françoise Henriette (en réalité Françoise) et François (en réalité Pierre) et âgé de 53 ans ! Par contre, au recensement de 1841, sa femme est bien indiquée comme veuve avec deux enfants (Pierre et Françoise), "rue Saint Clair".
- Fulcrand (fs Jean Baptiste et Madeleine CONDAMINE) ° 31.05.1785, à Gignac ; p : Fulcrand REY (fabricant de savon, à Sète) ; m : Marie LAPEYRE ; + en juin 1791 (d'après le répertoire général 1710-1792 mais le décès n'a pas été trouvé dans le registre paroissial correspondant)
- Marie Madeleine (fa Jean Baptiste et Madeleine CONDAMINE) ° 02.01.1787, à Gignac ; p : Jacques FABRE (maître chirurgien) ; m : Marie ALARY ; + 23.10.1788, à Gignac (paroisse Saint Pierre), "âgée d'environ deux ans" ; dans l'acte de décès, son prénom est simplement Marie et le nom de son père est écrit LAUZET.
- Louis (fs Jean Baptiste et Madeleine CONDAMINE) ° 23.10.1788, à Gignac ; p : Louis MONTELS (ménager) ; m : Jeanne DAUMAS ; + ??.12.1790, à Gignac (d'après le répertoire général 1710-1792 mais le décès n'a pas été trouvé dans le registre paroissial correspondant - la partie allant du 11.09.1790 au 31.12.1790 est en déficit)
- Pierre (fs Jean Baptiste et Madeleine CONDAMINE) ° 13.04.1791, à Gignac ; p : Pierre SAGNIER (écolier) ; m : Marie Anne LAURENS BOUILLON ; (+) 22.03.1792, à Gignac.
- Jacques 2 (fs Jean Baptiste et Madeleine CONDAMINE) ° 09.03.1793, à Gignac ; x1 Thérèse NEGRE, le 17.03.1820, à Sète ; pas de Cm ; le couple n'a pas d'enfant ; veuf le 06.04.1829 ; x2 Gabrielle DEVILLE, le 19.02.1830, à Sète ; cultivateur (en 1829, travailleur (en 1830) ; il ne sait pas signer ; signalé au recensement de Sète de 1836 comme cultivateur, avec sa femme et 3 enfants (Gabrielle Vincente, François et Louis Jean) ; signalé au recensement de Sète de 1841 comme cultivateur avec sa femme Gabrielle DEVILLE et 4 enfants (Jean Baptiste 1, François, Gabrielle qui est mariée et Jean Baptiste 2), "Grand rue haute" ; le 23.07.1841, leur fils Barthélémy meurt "dans la maison d'habitation de son père sise rue Villefranche" ; le 21.06.1846, leur fils Jean meurt "dans la maison d'habitation de son père sise rue Villefranche n° 11" ; signalé au recensement de Sète de 1851 comme cultivateur avec sa femme Gabrielle DEVILLE et 3 enfants (Jacques, Louis, Jean), "Grand rue haute" ; le 31.12.1852, leur fils Jean Baptiste meurt "dans la maison d'habitation de son père sise chemin St Clair, maison FIAT" ; veuf de Gabrielle DEVILLE qui meurt le 07.01.1856 "dans sa maison d'habitation sise chemin Saint Clair n° 1" ; le 12.08.1859, dans un acte du notaire VIVAREZ mais temporairement remplacé par le notaire COUZIN, il est indiqué comme cultivateur, domicilié à Sète, "veuf en premières noces de Thérèse NÈGRE, décédée à Cette sans postérité en l'année 1828, avec laquelle il a été marié sous le régime de la communauté légale pour n'avoir pas passé de contrat de mariage, et en secondes noces de Gabrielle DEVILLE avec laquelle il s'était marié en 1830 aussi sans contrat de mariage." ; par cet acte, il vend à François VERNET (chaudronnier à Sète), "une pièce de terre vigne et herme située à Cette au tenement des pierres blanches, portée au numéro 1437 ter de la section B du cadastre, pour une contenance de 43 ares 10 centiares" ; il déclare qu'il possédait ce terrain "pour l'avoir usurpé en 1821 sur les terrains communaux" (sic) ; le terrain est entouré de murs en pierre sèche, sauf du côté de la veuve GUARRIGUES, à l'ouest ; le prix est de 100 francs ; VERNET paye immédiatement en espèces d'or et d'argent ; Jacques lui délivre une quittance ; la possession et jouissance sont du même jour ; l'acte est fait en l'étude, en présence d'Albert BOUSQUET (propriétaire) et François BOISSIER (tailleur d'habits), de Sète, qui signent avec VERNET ; Jacques déclare ne pas savoir signer (notaire Antoine Marius Salomon VIVAREZ, de Sète) ; signalé au recensement de Sète de 1861 comme veuf, à "l'hospice Saint Charles" (bien que l'âge indiqué soit 47 ans) ; + 25.10.1863, "dans ledit hospice Saint Charles", de Sète; l'acte de décès précise, notamment, qu'il est journalier et âgé de 72 ans. [voir dans la partie "Questions" de Sète, la question e)]
- Marie Françoise (fa Jean Baptiste et Madeleine CONDAMINE) ° 24 ventôse an 3 (13.03.1795), à Gignac ; Cm, le 08.11.1818 avec François DURAND ; le régime est dotal ; "elle se constitue de son chef une somme de 500 francs, valeur de certains meubles et effets garnis dans l'appartement que les futurs désirent occuper" ; son futur les a vus et les tient pout reçus ; il les reconnaît en faveur de sa future épouse pour les lui rendre et restituer, ou à qui de droit, le cas arrivaznt ; l'acte est passé en l'étude, en présence d'André RIEUNIER (tailleur d'habits) et de Jacques Istaloue (perruquier) de Sète, qui signent ; les parties ne savent pas signer (notaire Guillaume GOUDARD, de Sète) ; x François DURAND, le 19.11.1818, à Sète ; signalée au recensement de Sète de 1836, avec son mari et 6 enfants ; signalée au recensement de Sète de 1841, avec son mari et 4 enfants, "Grand rue haute" ; signalée au recensement de Sète de 1861 avec son mari, "Grand rue haute" (Ile du concert) ; + 17.12.1877, "Grande rue Haute, n° 22", à Sète, veuve de François DURAND
Les halles de Gignac
- Génération 3 :
- Rosalie (fa Honoré et Marie PELUF) ° 12.04.1810, à Sète ; x Etienne VALLARD, le
01.09.1830, à Sète ; bans à Sète et à Gignac ; elle ne sait pas signer ; sans profession ; + 06.10.1836, "maison GASQUET, faubourg Saunerie", à Montpellier.
- Antoine (fs Honoré et Marie PELUF) ° 14.10.1796 (3 vendémiaire an 5) à Sète ; x Gabrielle Elisabeth LAUTIER, le 27.12.1820, à Gignac ; domicilié à Gignac "depuis environ deux ans" quand il se marie ; publications des bans à Sète et Gignac ; il signe ; tonnelier ; Cm 12.11.1820, notaire MARIN (selon la table de l'enregistrement du bureau de Gignac) mais, à la même date, c'est le notaire PONS qui est indiqué par le bureau de l'enregistrement de Sète) : il possède des immeubles à Gignac pour une valeur de 2000 francs (selon le bureau de Gignac) et une somme de 2000 francs en argent (selon le bureau de Sète, en renvoi de Gignac) ; signalé comme tonnelier dans le recensement de Gignac de 1836, avec sa femme, trois enfants, Elisabeth (15 ans), Claire (11 ans) et Pierre Honoré (âgé de 4 ans, celui-ci est certainement Jacques Honoré) et un garçon tonnelier, Fulcrand RIGAUD (23 ans) ; + 24.03.1850, à Sète, "dans sa maison d'habitation sise quai de la Bordigne, n° 18".
- Jacques, Honoré (fs Jacques et Elisabeth FARRAND) ° 1er fructidor an III (18.08.1795), à Sète ; jardinier ; propriétaire (en 1852) ; Cm, le 11.09.1825 avec Jeanne VERGNES : régime dotal ; Gabriel VERGNES, père de la future épouse, donne à sa fille 500 francs en numéraire, une armoire en bois noyer (120 francs), une paire de pendants d'oreilles et cinq bagues, le tout en or (160 francs), un clavier en argent (20 francs) et une croix et chaîne en or (220 francs) ; la somme de 500 francs est mise sur table, comptée et emboursée par Jacques EUZET père (du consentement de son fils) et il en fait reconnaissance sur ses biens en affectant et hypothéquant à cet effet les immeubles qu'il possède à Sète, consistant en champs, vignes et jardin, "sous la condition expresse que ledit EUZET père sera tenu de rembourser la dite somme de 500 francs à son fils lorsque ce dernier trouvera à la placer sur un immeuble de bonne éviction et libre d'hypothèques, à la charge toutefois de prévenir son dit père trois mois à l'avance" ; à l'égard de l'armoire et des bijoux (le notaire indique alors que leur montant total est de 500 francs alors que l'addition des différents montants est de 520 francs) ; Jacques, Honoré les a examinés et agréés peu avant cet acte, Jacques, Honoré "les tient pour remis le présent mariage s'accomplissant et en fait reconnaissance sur ses biens présents et à venir." ; EUZET père donne à son fils en avancement d'hoirie les meubles nécessaires pour la garniture d'une chambre : "un lit complet bois noyer avec sa paillasse, deux matelas, traversin et deux couvertures, une commode aussi bois noyer et son dessus en marbre, une glace à cadre doré, six chaises, deux bergères et un canapé garni en paille et une table ronde bois noyer, le tout évalué à la somme de 600 francs, lesquels meubles et effets le futur déclare avoir déjà reçus et en a remercié son dit père" ; les parties ont fait les obligations et soumissions de droit ; l'acte est passé dans la maison de Gabriel VERGNES, à Gignac, en présence de deux témoins : Pierre BARRAL (avocat) et Pierre Paul LAPIERRE (instituteur) de Gignac ; tous les présents signent mais Elisabeth FARRAND n'est pas présente (notaire Antoine PONS, de Gignac) ; x Jeanne VERGNES, le 12.09.1825, à Gignac (34) ; dans le testament de 1825 de son père, il reçoit (avec son frère Antoine) le quart par préciput et hors part de tous ses biens ; dans le partage successoral du 18.05.1832 des biens de son père (notaire Jacques LAURENS, de Sète), il prend la moitié du jardin dit la Joncasse, plus deux champs, plus "les herbes du jardin tenu en ferme" par son père ; il signe ; le 16.08.1837, avec son épouse, il vend (solidairement) une "pièce de terre champ n° 164 bis et 164 ter du rôle de la matrice cadastrale de Sète, au quartier de la Plage de la mer", à Sète ; cette terre lui vient du partage successoral de 1832 ; la contenance est de 36 ares 90 centiares ; le prix est de 450 francs ; l'acheteur est Emile CAZANOVE (commis négociant, à Sète) qui paye 200 francs en espèces d'argent ; une quittance est délivrée ; le solde de 250 francs doit être payé un an plus tard, sans intérêts jusque-là puis, avec un intérêt de 5 % l'an, payable par moitié de 6 en 6 mois ; la possession et la jouissance sont du jour de l'acte ; la terre n'est chargée que de l'hypothèque légale reçue dans son Cm au profit de son épouse : 1020 francs ; l'acheteur peut en faire la purgation à ses propres frais ; à défaut du paiement du solde, dans le mois qui suivra le commandement qui en sera fait par Jacques EUZET, celui-ci entrera de plein droit en possession de l'immeuble vendu, sans qu'il soit tenu de recourir à aucune expropriation ou formalité de justice ; dans ce cas, les 200 francs payés lui demeureront acquis à titre de dommages et intérêts ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Jean François DUFY (huissier) et de Théodore MOLLE (marchand), de Sète ; tous signent (notaire Antoine Marius Salomon VIVAREZ, de Sète) ; le 15.08.1838, Emile CAZANOVE lui paye le solde, soit 250 francs ; ce règlement entraîne main levée des privilèges de vendeur et de toute inscription d'office qui aurait pu être requise contre l'acheteur ; l'acte est fait en l'étude où signent les parties (notaire Antoine Marius Salomon VIVAREZ, de Sète) ;
le 07.10.1840, jardinier, il vend un terrain à Antoine Frédéric TESCHERNING, directeur de la Compagnie anonyme du chemin de fer de Montpellier à Cette (Sète), ce dernier agissant en cette qualité et demeurant à Montpellier ; une convention est donc signée entre les deux parties pour "une pièce de terre située à Cette au quartier de la plage" ; la contenance est de 15 ares 16 centiares, au "n° 174 bis, section A du cadastre", confrontant du nord le n° 174 appartenant au vendeur, du sud le chemin de fer par le n° 166, de l'est le n° 165 bis appartenant à la Compagnie et la partie du n° 165 appartenant à Emile CAZANOVE, de l'ouest le n° 170 bis appartenant à ladite NAYRAC ; le terrain vient de la succession de son père (partage du 18.05.1832) ; le prix est de 310 francs, payé en espèces d'argent ; une quittance est délivrée ; il déclare que les hypothèses légales se réduisent à la somme de 1000 francs, dot de son épouse, pour laquelle il a affecté et hypothéqué tous ses biens immeubles ; Jeanne VERGNES confirme et donne main levée au profit de la Compagnie des hypothèques qu'elle a sur l'immeuble vendu à raison de ses droits paraphernaux ; il est aussi convenu qu'il renonce à toute indemnité à raison de l'occupation temporaire et des enlèvements de terre et de sable ; il est aussi convenu que la haie de tamaris qui sépare l'immeuble vendu de la parcelle n° 174 est de sa propriété exclusive ; deux bornes sont plantées, d'un commun accord ; les frais de l'acte sont à la charge de la Compagnie ; l'acte est fait en l'étude où signent les parties ; le rapport du géomètre est annexé à l'acte ; ce rapport précise les confronts, tenant compte des autres cessions : du nord OLIVE fils, du midi NAYRAC, de l'ouest lui-même, de l'est la plage ; il est précisé qu'OLIVE fils a cédé à la Compagnie une pièce de terre n° 165 bis, section A et que CAZANOVE a cédé à la Compagnie une pièce de terre n° 164 ter, section A ; le rapport donne les détails sur les bornes de partage ; un plan de ces propriétés est annexé au rapport (notaire Antoine Marius Salomon VIVAREZ, de Sète) ; signalé au recensement de Sète de 1841 comme maître jardinier, avec sa femme, 3 domestiques et 5 enfants (Jacques, Etienne, Jean, Marie Elisabeth, Elisabeth Marie Marguerite), "quartier du mas neuf" (île n° 9) ; le 22.11.1845, il achète deux terrains, respectivement de 27 ares et de 32 ares, à J.B. DONNADIEU (marchand saleur) et Anne PRAT (son épouse) pour 1600 francs, situés à Sète, au "quartier des métairies", n° 1548, section B du cadastre pour le premier et n° 1607, section B du cadastre pour le second (notaire Antoine, Marius, Salomon VIVAREZ, de Sète) ; signalé au recensement de Sète de 1851 comme propriétaire jardinier, avec sa femme, 6 enfants (Jacques qui à 25 ans est jardinier, Jean qui à 17 ans est jardinier, Elisabeth 1 qui a 14 ans, Elisabeth 2 qui a 11 ans, Marguerite qui a 9 ans, Gabriel Benjamin qui a 7 ans), deux garçons jardiniers (DUMAS et BAUME) et un domestique (SAUREL), "chemin Saint Joseph" qui se trouve "section B, île glacière" ; le 17.03.1851, il fait un testament (notaire Antoine Marius Salomon VIVAREZ, de Sète) dans lequel il lègue à sa veuve la moitié en usufruit de tous ses biens délaissés (information dans l'acte de notoriété du 26.03.1863 où il est indiqué comme propriétaire) ; en fait, la formulation du testament est différente : "Je lègue à Jeanne VERGNE, mon épouse, la jouissance de tout ce que je laisserai à mon décès. Cet usufruit sera exercé par ma femme durant toute sa vie. Je la dispense de fournir caution, à raison de cet usufruit." ; l'acte est passé en l'étude, en présence de Julien DUSSOL (négociant), Jean Louis DUSSOL (propriétaire), Guillaume LAVABRE (fabricant de chandelles), Hilaire PORTAL (négociant) et Bernard Auguste CORNEVIN (menuisier), tous de Sète, ni parents ni alliés du testateur ni de la légataire ; ils signent avec le testateur ; pas d'autres dispositions testamentaires avant son décès ; + 26.09.1852, à Sète, "dans sa maison d'habitation, sise au mas neuf, quartier de la glacière".
- Génération 4 :
- Marie Elisabeth (fa Antoine et Gabrielle Elisabeth LAUTIER) ° 03.10.1821, à Gignac ; signalée dans le recensement de Gignac de 1836, avec ses parents ; sans profession ; x Jean BOUDET, le 20.02.1841, à Sète ; domiciliée à Sète ; elle ne sait pas signer ; signalée au recensement de Sète de 1841 avec son mari, "île n° 5" ; signalée au recensement de Sète de 1851, avec son mari et un enfant, "quai Bordigue" ; signalée au recensement de Sète de 1881 comme couturière avec son mari, Jean BOUDET (calfat) et 4 enfants, "avenue de la gare" ; + 19.01.1894, "rue Hoche", à Sète.
- Jean Jacques (fs Antoine et Gabrielle LAUTIER) ° 09.03.1825, à Sète ; + 13.08.1826, à Sète, ( "âgé de 1 an, 4 mois").
- Claire (fa Antoine et Marie Elisabeth LAUTIER) ° 19.11.1826, à Sète ; signalée au recensement de Gignac de 1836, avec ses parents ; signalée au recensement de Sète de 1841, avec ses parents, "île n° 5" ; publication de bans (à Sète) les 19.11. et 26.11.1848 entre Jean Henri ESCUDIER (propriétaire né et domicilié à Clermont l'Hérault) et Claire EUZET ; les bans ne sont pas dans l'état civil de Clermont ; le mariage ne s'est pas réalisé ; Jean Henri ESCUDIER se marie le 16.05.1850, à Clermont, avec Anne Delphine GUIRAUD et Claire EUZET se marie avec Jacques ESTAQUIER, le 31.10.1849, à Sète ; elle ne sait pas signer ; sans profession ; signalée au recensement de Sète de 1851, avec son mari, sans enfants, rue "eaux blanches" (proche du quai Bordigue) ; + 05.03.1875, "dans l'hospice Saint Charles", de Sète.
- Dorothée (fa Antoine et Elisabeth Gabrielle LAUTIER) ° 25.07.1828, à Sète ; présence de François EUZET, cafetier, oncle paternel ; + 16.09.1829, à Sète, ( "âgée de 1 an, 1 mois 21 jours").
- Jacques Honoré (fs Antoine et Gabrielle LAUTIER) ° 01.10.1831, à Sète ; signalé au recensement de Gignac de 1836, avec ses parents (le prénom indiqué est Pierre Honoré) ; signalé au recensement de
1841, avec ses parents, "île n° 5" ; signalé au recensement de 1851, au foyer de sa mère qui est veuve, "rue de la Croix" ; tonnelier (commissionnaire en 1883, courtier, en 1887 et 1905) ; x Thérèse Rose CAYROL, le 18.03.1857, à Sète ; pas de Cm ; il signe EUZET Honoré ; veuf quand il meurt ; + 27.12.1905, à Sète (information de l'enregistrement, bureau de Frontignan pour les successions et absences ; déclaration de ses biens, le 02.04.1906, n° 108, à Sète.)
- Jean-Jacques (fa Antoine et Gabrielle Elisabeth LAUTIER) ° 27.04.1837, à Gignac, "dans la maison de Jean BAUMES sise faubourg neuf" ; + 04.05.1837, à Gignac, "dans la maison de monsieur BAUMES Jean cadet, sise au faubourg neuf"
- Pierre (fs Antoine et Gabrielle LAUTIER) ° 30.06.1842, à Sète, "dans sa maison d'habitation sise quai de la Bordigue n° 10" ; signalé au recensement de Sète 1851, avec sa mère qui est veuve, "rue de la Croix" ; + 12.04.1856, à Sète, "dans la maison d'habitation de sa mère, sise rue de la Croix, maison SAUVAIRE".
A Gignac, l'Ancien Régime est partout, dans les petites rues
(photo J.C.E., le 19.09.2009)
3/ Questions
Dans un acte du 21.03.1730 du notaire André TEISSIER (de Ceyras), une certaine Anne LAUSETTE baille à ferme des terres situées à Saint-Félix-de-Lodez, à Pierre PIOCH. L'acte précise qu'elle est habitante de la ville de Gignac et qu'elle est veuve d'Etienne DEZE (voir ce qui est dit sur ce patronyme dans la partie "Questions et observations" de Saint-Félix-de-Lodez ). L'acte se trouve dans le registre 2 E 23/99, aux AD 34. Cette Anne LAUSET fait-elle partie de cette lignée ?