Les (d')EUZET du mas Euzet de Saint Sauveur du Pin (suite 1).


"Selon GOETHE, mieux vaut une hypothèse fausse que pas d'hypothèse du tout, commente le biochimiste et académicien (de l'Académie des sciences) Eric WESTHOF" (Le Journal du Dimanche du 21.08.2016)


Références.
Informations sur les conjointes et les conjoints de EUZET.
Méthodes.



4/ Références


- La vente du 6 mai 1205 du mas d'Euzet : H 38 (AD 30)

- Cartulaire de Maguelone : A 19 045, à la Bibliothèque Mazarine, à Paris, ou L K 7 37861 (7), à la Bibliothèque Nationale, à Paris. La collection est plus complète à la BN. A Toulouse, à la BM : LmC 6550 (1 à 7). Aux AD 34, à Montpellier, c'est la collection BIB 631 à 650. Dans tous les cas, il s'agit de l'édition commentée par l'abbé J. ROUQUETTE. Or, comme il l'a expliqué lui-même, il n'a pas repris exhaustivement les six registres du XIVe siècle ; il indique, par exemple, qu'il a supprimé environ 800 actes concernant la baronnie de Sauve (alors que, pour nous, c'est un lieu tout à fait "stratégique" pour cette étude. De même, certaines années manquent dans l'édition imprimée. Suppression volontaire, oubli ou bien ces années manquent-elles sur le manuscrit ? Bref, il faudra un jour ou l'autre pouvoir se reporter à l'original ou à une copie intégrale qui aurait été réalisée au début du XXe siècle.

- Les seigneurs de Montferrier ou un traité de paix au XIVe siècle (1380), par Etienne DALVY, membre de plusieurs sociétés savantes. Paris, imprimerie L. BAUDOIN, 2, rue Christine. Il cite comme source de généalogie pour cette famille : " Généalogie de la maison de MONTFERRIER du VIDAL, par d'HOSIER, en 1762" et aussi "Histoyre du Mareschal de TOYRAS", publiée en 1646 et encore la " Généalogie des grands-officiers", du P. ANSELME.

- http://www.herve.gros.nom.fr/ : site sur (notamment) la généalogie des familles du CAYLAR et de MONTFERRIER.

- Histoire de Teyran, par l'abbé A. de VILLEMAGNE (curé de Castelnau-le-Lez). Montpellier. Librairie L. VALAT (1913)

- Les familles des seigneurs d'Assas, du commencement du XIIe siècle à la fin du XVIe siècle, par V. DURAND et J. DESPETIS. Montpellier. Imprimerie de la manufacture de la Charité.

- Les renseignements du chercheur Jean-Denis BERGASSE, qui cite l'étude de H. de VERGNETTE, dans un bulletin de 2002 de la société archéologique de Béziers : "Le lignage des du CAYLAR, Seigneurs en Biterrois, autour de Montpellier et en Gardonnenque. Cet auteur reprend le rattachement des du CAYLAR MONTFERRIER avec ceux d'Espandeilhan (près de Béziers) prouvé par Y. de CHASSIN du GUERNY (436 AP 705 aux AD de l'Ariège).

- Archives de la ville de Montpellier. Tome III Eclaircissements topographiques par Jos BERTHELE, archiviste du département de l'Hérault, 1904 ; Tome V Eclaircissements topographiques, 2ème série, par Jos BERTHELE, 1928 (en particulier la page 80, les pages 87 et suivantes, ...). Voir les extraits, plus loin.

- Le mas de Rotils : Etudes Héraultaises n° 30-31-32, de 1999-2000-2001 (publié avec le concours du Conseil Général de l'Hérault) ; Louma productions, 3, rue Neuve - 34150 Aniane ; voir aussi H 77 (AD 30)

- Les reconnaissances de Saint-Clément en faveur du seigneur évêque de Maguelone : G 1656, aux AD 34.

- Le patrimoine du monastère de Franquevaux : H 76, H 77, H 95 (AD 30). Il y a d'autres dossiers concernant les biens de ce monastère aux AD 30, en particulier dans la série G (55,60,81,94,108,131,138,263,622,1179-1182, 1184,1186,1187,1196,1209,1491,1588,1589,1597).

- L'arbitrage de 1247 se trouve dans H 76 (c'est un parchemin dont l'encre est très effacée). La première page qui est reprise ici (dans la partie "Questions" du dossier principal) est tirée d'un extrait certifié conforme du 7 mai 1513 (qui a été "baillé", le 29 juillet 1705, à "M. RICOME, de la Figarède") ; cette copie se trouve aussi dans H 76 (AD 30).

- Règlement des contestations survenues entre frère Pons du RANC, abbé de Franquevaux, et Claude de POUPIAN, prieur de Saint-Sauveur-du-Pin au sujet de la dîme des "ortalices". Il est déclaré que, suivant une transaction du 8 mai 1209, l'abbé n'est point tenu de la payer (30 janvier 1538) : Parlement de Toulouse B 31, f° 114, 2 Mi 336 (AD 31). On trouve l'origine de cet arrêt dans l'appel interjeté au Parlement de Toulouse par l'abbé de Franquevaux, contre la sentence du présidial de Montpellier, en faveur du prieuré de Saint-Sauveur-du-Pin, au sujet de la dîme de la grange du Pin, en 1536 (H 77 aux AD 30)

L'arrêt du Parlement de Toulouse du 30.01.1538 s'appuie sur la transaction du 08.05.1209
pour confirmer les droits du monastère de Franquevaux sur la grange du pin.

[Note : cette photo,comme les suivantes, devra être reprise pour être plus lisible]

- Adjudication de certains biens (maison et grange du Pin, prés, bois, pâturages et autres terroirs et biens) au profit du monastère de Franquevaux, le 8 février 1527 : Parlement de Toulouse B 21, f° 430, 2 Mi 206 2 (AD 31).

L'arrêt du Parlement de Toulouse du 8 février 1527 rétablit le monastère de Franquevaux dans ses droits
pour "la grange du pin", à Saint-Sauveur-du-Pin

- Autres renseignements sur la grange du Pin, dans H 77 (AD 30) : contrat de nouvel achat de la grange du Pin, en 1329, avec un bail à fief du tènement ; en 1556, arrentement à Jean GRAS (de Quissac) ; bail à Me Anthoine BARTHOLOMY, en 1565 ; vente de la grange du Pin, le 12.07.1583, après l'assemblée capitulaire du 17.06.1582 (et vente aussi du moulin de la font) pour réparer l'abbaye pillée et saccagée "à cause des guerres". L'acquéreur est Me Jean du BOSQUET, Président de la cour des comptes et aydes de Montpellier.

La grange du pin et son environnement
au XVIIIe siècle

Le mas d'Euzet et le mas de l'Euzière

- Sur les différences et ressemblances entre EUZET et EUZIERE et leur présence conjointe dans certains endroits, comme à Saint-Sauveur-du-Pin, près des sources du Lez, commune de Saint-Clément-de-Rivière, une analyse très complète a été faite par Jos BERTHELE, qui était archiviste du département de l'Hérault, chargé de la direction des Archives municipales de Montpellier.

"On a depuis longtemps déjà, remarqué qu'un certain nombre de lieux remontant généralement à l'époque romane, sont terminés par le suffixe etum et tirent leur dénomination de plantations de végétaux".

"Parallèlement à ces noms de lieux en etum, on en trouve d'autres, - tirant également leur origine de noms de végétaux, - qui sont terminés par le suffixe arius. Ils existent, soit à l'état d'adjectif, soit à l'état de substantif, soit au masculin (ou au neutre), soit au féminin, soit au singulier, soit au pluriel."

"Dans certains cas, - chose curieuse, et qui ne nous paraît pas avoir été mise en lumière jusqu'ici, - des noms en etum et en arius provenant d'un même radical se rencontrent à peu de distance l'un de l'autre, comme s'ils représentaient deux portions d'un même tènement. Exemple : (...) dans la commune de Saint-Clément-de-Rivière, les yeuses des anciens mas d'EUZET et de l'EUZIERE."


Il a ensuite généralisé, transformé en loi en quelque sorte, ce qui avait été précédemment avancé :

"C'est un fait certain que, dans maintes circonstances, - en ce qui concerne les noms de lieux tirés des végétaux, comme en ce qui concerne les noms de lieux tirés de la nature ou de la physionomie du sol, - pour désigner deux parties, voire deux extrémités, d'un tènement, plantées de la même essence, - ou bien deux tènements distincts, botaniquement ou géologiquement semblables, peu éloignés l'un de l'autre, - on a employé des vocables foncièrement identiques, différenciés seulement par les désinences, ou par une légère variante dans le traitement phonétique du radical."

"Dans certains cas, on a annexé des vocables romains aux vocables celtiques en usage, et plus d'une fois ces synonymes , correspondant à deux périodes historiques successives, nous sont parvenus parallèlement".

"Les exemples de ce fait que nous avons rencontrés jusqu'ici dans les environs de Montpellier, nous montrent, - tantôt le nom du végétal lui-même, employé (soit au singulier, soit au pluriel) â côté du nom de lieu qu'il a servi à former ; - tantôt les différents noms de lieux dérivant du même nom de végétal, employés les uns à côté des autres : - soit les noms avec le suffixe simple etum, et, el, à côté des noms avec la désinence arius, arias, erius, erias, ier, ières ; soit les noms en et, el, à côté des diminutifs en ol, olle, ols, olles ; soit les noms avec le suffixe double aretum, areta, aret, arede, à côté de noms avec la désinence aris, ares, as ; - soit d'autres associations de vocables (...)."

"Dans tous ces divers cas, la caractéristique générale essentielle des tènements était maintenue en évidence par le radical du nom du végétal, ou du nom emprunté à la géographie physique, - en même temps que la variété des désinences permettait la distinction des tènements, ou des parties de tènements, à travers le terroir. Exemple : (...) le mas d'EUZET et le mas de l'EUZIERE dans le voisinage de l'ancienne église paroissiale de Saint-Sauveur-du-Pin (près la source du Lez), deux mas disparus aujourd'hui."


Jos BERTHELE



Le manse de Rotils, dans l'environnement du mas d'Euzet, de Saint-Sauveur-du-Pin, dans la commune de Saint-Clément-de-Rivière

La commune de Saint-Clément-de-Rivière
et la localisation du manse de Rotils


Dans le numéro 30-31-32 des Etudes Héraultaises (années 1999-2000-2001), Mme Christine MARICHY, Professeur certifié de Lettres Modernes, Docteur ès Sciences du langage, a écrit un article intitulé : Des "Localités non identifiées aux environs de ..." Saint-Clément-de-Rivière et de l'apport des monographies microtoponymiques.

A propos du Mansum de Rotils, cet auteur écrit :

"Cette forme est attestée en 1202 dans le Cartulaire de Maguelone (I, 477) et est signalée par F.R. HAMLIN comme "localité non identifiée aux environs de Saint-Clément". L'auteur ajoute que l'étymologie de la dénomination est obscure et il renvoie à l'entrée Rouargues (ibid). Dans le compoix de Saint-Clément de 1554 (folio 6738 v°), on peut lire : "deves appelé lou deves de Rotils confrontant de couchant les patus communs de Saint-Clément et de Montferrier". Une autre attestation est sans doute à rapprocher de celle-ci, mais demeure de lecture incertaine : casal al mas de Rotuos/Roturs (?)" (folio 736). La seule localisation possible de "patus communs" à Saint-Clément et à Montferrier est située à l'est de Fontfroide et au sud/sud-ouest, de Rouargues. La partie de la commune de Montferrier qui est mitoyenne avec Saint-Clément, à l'est de Plaine de Roque, constituait autrefois une commune indépendante, nommée Baillarguet. Rotils peut donc être localisé près de l'actuel tènement Rouargues, si ce n'est même sur ce tènement, comme nous l'avons proposé. Cette localisation n'a pas été retenue par F.R. HAMLIN dans T.H. (p. 339). Pour Rouargues, F.R. HAMLIN donne comme attestations antérieures (XIIe siècle, cartulaire des Guillems, p. 415, 428, 444-445) "mansus de Roholanicis, mansum de Rolanegues, de Rodolaneges" (etc.), et propose comme origine "nom d'homme Rotlannus (...) + suffixe -anicis" pour désigner un "domaine romano-germanique". On remarquera le rapprochement qui peut être effectué entre l'étymologie proposée et la forme Rotils, en raison de l'articulation de la consonne dentale sourde [t] et de la liquide vibrante [l], sans pouvoir pour autant justifier une stricte évolution phonétique."

Pour notre part, nous avons noté que près du monastère de Valpuesta, en Espagne, il y a un lieu appelé Rodil ; or, c'est à Valpuesta que l'on trouve aussi des lieux appelés de Elzeto (c'est-à-dire EUZET), au Xe siècle (voir le dossier correspondant dans "La signification du nom EUZET" . Nous n'en tirons pas de conclusions, sauf à noter la ressemblance des mots Rotils et Rodil.


Informations sur les conjointes et les conjoints de EUZET.
Voir aussi
Les patronymes des conjoint(e)s


CAMBOUS (de) Bernard fs ? ; x Rufe EUZET (fa ? ) ; vit au XIIe siècle ; référence dans le contrat de vente du mas d'Euzet de Saint-Sauveur-du-Pin, le 06.05.1205, H 38, aux AD 30.

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