La signification du nom Euzet.
"Entreriez-vous dans un village, n'importe où sur terre, autour de 3000 avant J.-C., que la
première personne que vous rencontreriez aurait toutes les chances d'être un de vos ancêtres." Jotun
HEIN, commentaire publié dans la revue Nature à propos d'une étude sur le "plus récent
ancêtre commun" ou MRCA en anglais (repris dans Le Monde du 10 décembre 2004,
dans une page intitulée : "En quête d'ancêtres mythiques")

Chêne vert ou yeuse, près de Brissac, dans l'Hérault (1900)
Cette photo se trouve dans l'ouvrage Bois et Forêts de l'Hérault
(AD 34 et Office départemental d'action culturelle, en 1998)
1 / La signification "classique" du nom Euzet.
Les extraits d'articles de dictionnaires qui sont repris ici (aucun ne l'est exhaustivement)
montrent bien qu'une des difficultés est la confusion
entre des mots dont la signification est différente, alors que l'écriture est proche voire identique. La
plupart des auteurs indiquent que le mot Euzet vient du latin et du provençal, donc de la langue d'oc.
Il signifierait "chêne vert" et n'a rien à voir avec les mots qui lui ressemblent dans la langue d'oïl et
qui signifient "botte", "revêtement", "cheville" ou "coin".
Même dans la langue d'oc, il faut distinguer avec des mots qui veulent dire "dalle de pierre" ou "ardoise" ou encore
avec ceux qui font référence au "lierre". Il y a aussi à faire la distinction avec les mots qui,
à la frange de la langue d'oïl et de la langue d'oc, signifient "oiseau", "ourlet", "petite toison" ou encore
"serrure".
Enfin, il faut souligner que dans la famille des noms qui signifient "chêne vert", il y a beaucoup de variantes qui ne
se confondent pas. L'histoire des familles Euzet montre bien que l'on ne passait pas d'un Euzet à un Euzière,
un Deueze ou un Deleuze. L'histoire démontre même que, s'il y a eu ces variations, c'est parce que l'on a voulu
parfois distinguer deux terroirs proches, deux tènements d'une même essence mais qui pouvaient avoir une
origine différente (du point de vue du propriétaire, de l'époque d'acquisition, de la situation
géographique rapprochée, etc.). Les noms de personnes qui en sont issus ont donc eu des histoires
parallèles, indépendantes.
Les noms de lieux du département de l'Hérault, de Franck R. Hamlin :
Euze, Euzedes, Euzet, Euzière, etc... dérivés de l'occitan, euse, elze
(latin ilicem) "yeuse, chêne vert (quercus ilex)", arbre qui constituait la principale
essence de la forêt languedocienne primitive et que l'on trouve aujourd'hui dans des
chênaies plus ou moins grandes. Sur les variantes dialectales du nom de cet arbre, voir
R. Sindou : "Remarques sur les noms romans et gallo-romans de Quercus ilex",
Mélanges offerts à Charles Rostaing, Liège 1974, pp 1019-1038. A la suite de
l'agglutination de l'article défini, il peut se présenter une confusion graphique
entre les dérivés d'euse et ceux de lausa "dalle de pierre, ardoise"
(Lause). Là où nous n'avons pas d'autres indications plus sûres, c'est sur
l'orthographe que se fonde notre répartition des toponymes entre ces deux séries.
Dictionnaire de l'ancienne langue française, de F. Godefroy (tome 3).
Euset, petit oiseau. (avec une citation du Cantique des cantiques, Richel. 1. 2297,
fin.)
Note 1 : la référence à un oiseau se trouve aussi avec le patronyme
Aussel : "Aussel : de Aucel : oiseau en dialecte méridional. Sobriquet d'un personnage qui
n'a pas plus de cervelle qu'un oiseau, ou de quelqu'un de très vif dans ses mouvements" (Guide
des recherches sur l'histoire des familles, par Gildas Bernard. Référence
trouvée dans le site suivant : http://perso-wanadoo.fr/jean-luc.monnet)
Note 2 : l'Uzet signifie l'oiseau, en patois dauphinois (information de M. J. RANDY).
Heuse, heuze, huese, hoese, house, hose, husse: botte et revêtement
(différentes citations, y compris de la chronique anglo-normande). Heuse, en langage
picard, signifie une bottine qui vient jusqu'aux genoux.
Heusse 1/ cheville (matériel), écrit parfois heuse, husses, euche, ewche.
: "Deux chevilles de fer appelées heuces à charette" (1408). 2/ coin : "Au
dessus de l'eusse de l'oeil" (1453).
Lou tresor dou Felibrige", dictionnaire provençal-français, de F. Mistral.
Euse, Eusse, Elze, Eve (l.), Euve, Eve (it. elce, leccio, rom. Ylex, lat. ilex,
icio), Yeuse, chêne-vert, v. eusin.
Deleuze, Delieuze, Deleouze, Delauze, Delzeuze, Delzieuses, Desieuses, noms de familles
méridionaux.
Euse, Eule, Euve, Eve (latin elix) Lierre. Voir Eure, plus usité.
Eusébi, Ausébi, Zébi, Ousébi (nom Euzeby. it. sp. Eusebio,
lat. Eusebius). Nom d'homme : Eusèbe, Euséby, Auséby, Auzépy,
Uzépy.
Euseroun, Euserou : Petit chêne vert.
Euset, Ieuset (nom Euset, bas latin Heusetum, Ausetum, latin ilicitum, bois d'Yeuses).
Euseto, Auseto (latin ilicetum) : bois d'Yeuses. Voir Eusiero plus usité.
Eusiero, Ousiero, Ausiero, Eusieiro, Elzieiro, Elziero, Euviero (rom. eusiera, euziera,
bas latin helzaria, elizaria) forêt d'yeuses, bois de chênes verts. Variante :
euseto, euzière, auzière, elzière.
Eusilho Touffe d'Yeuse, ramée d'Yeuse
Eusin, Ausi (bas latin eussinus) petit chêne vert.
Eusino, Ousino, Ausino (latin alzina, alsina, rom. olzina, iserna, fr. houssine,
esp. encina) gland d'yeuse. Alcine, Delcine, noms de famille gascons.
Ausset, Alset (Rouergue) Troussis, rempli, petite toison.
Ausseto Houssette, sorte de serrure de coffre.
Dictionnaire occitan français, de Louis Alibert.
Ausin, Ausina: Yeuse (Quercus ilex) Syn. euse. Etym. L. illicinus, alzina,
ausina.
Euse, Elze: Yeuse (Quercus ilex). Variante : ausina, ausin, eusina, eusin. Derivé
: euset, euseda, eusiera, elziera, eusilha. Etym. L. ilex, illicis.
2 / Une signification plus pertinente du nom Euzet ?
Un site Internet sur la toponymie (http://crehangec.free.fr) donne une explication inattendue mais qui apparaît
pertinente pour l'origine du nom du village d'Euzet (les bains) dans le Gard. Pour l'auteur, il s'agit du mot awa qui
veut dire eau et qui correspond à une station thermale, ce qui est le cas pour le village d'Euzet. Bien que
son historien, André BERNARDY, n'indique pas une telle origine du nom ( Les villages, mas et autres lieux
appelés Euzet dans le Gard), nous pensons que cette piste de réflexion est plus pertinente que la
précédente, compte tenu d'une part, du caractère sacré ou magique donné aux sources et,
d'autre part, du caractère trop commun du chêne vert pour en faire vraiment un signe de distinction. Cependant,
les deux explications ne s'excluent pas et il pourrait très bien y avoir les deux origines, en parallèle.
En même temps, la recherche sur les familles EUZET montre - au moins dans l'Hérault - que plus on remonte dans le temps, plus le nombre de foyers d'origine se réduit. A ce jour (29.08.2004), nous ne sommes pas loin de penser qu'il y a eu un foyer unique qui se situait entre le XIIe et le XVe siècle dans la zone de Saint-Sauveur-du-Pin et de Saint-Gély-du-Fesc, proche de la source du Lez (voir : Saint-Gély-du-Fesc et Saint-Sauveur-du-Pin).
3 / Une signification plus "exotique" du nom Euzet ?
Le cartulaire de Santa Maria de Valpuesta, en Espagne (qui couvre une période allant du IXe au XIe siècle)
apporte une lumière différente de l'interprétation "classique". D'abord, il faut situer la zone
concernée : à une soixantaine de kms de Bilbao et une quarantaine de kms de Vitoria, Valpuesta est dans la
province de Burgos, près de Villanueva de Valdegobia, d'un côté et du parc naturel de Valderejo, de
l'autre.
Est particulièrement intéressant, le document 17 qui est daté de l'année 944 mais qui est
une copie de la seconde moitié du XIe siècle ; en voici un extrait qui localise les endroits appelés
Elzeto : " In loco que vocitant Elzeto cum fueros de totas nostras absque aliquis vis causa id est, de illa
costegera de valle Conposita usque ad illa vinea de val Sorazanes et deinde ad illo plano de Elzeto et ad Sancta
Maria de Vallelio usque ad illa senra de Pobalias, absque mea portione, ubi potverimus invenire, et de illas custodias, de
illas vineas de alios omnes que sunt de alios locos, et omnes que sunt nominatos de Elzeto, senites et jubines,
viriis atque feminis, posuimus inter nos fuero que nos fratres poniamus custodiero de Sancta Maria de valle Conpossita "
Dans son livre sur le cartulaire, Emiliana RAMOS REMEDIOS a fait une analyse linguistique (Edition Lankidetzan ; voir le
site Internet, en espagnol : http://suse00.su.ehu.es/euskonews/udalak/valpuesta/conclusiones.htm
L'auteur indique les évolutions phonétiques dont, par exemple, le fait que les "vocales prétoniques
internes" ont disparu, et il cite comme exemple : Elzeto, Rodrico et Valposta. Un peu plus loin, avant de citer
l'extrait latin repris ci-dessus, il indique que ce sont les "vocales atones intérieures" qui ont disparu. Enfin, toujours
sur cette perte des vocales atones (c'est-à-dire qui ne portent pas d'accent tonique) intérieures, l'auteur
donne encore deux exemples : Elcedo pour Elicetum et Fresno pour Fraxinum.
De l'exemple Elcedo pour Elicetum, nous pouvons déduire Elzeto pour Elizetum. Ne faut-il
pas, alors, traduire Elizetum par "le lieu (etum) d'Eliz" et ne pouvons-nous pas conclure que "El" (Le) est une trace
significative des arabes, dans une Espagne qui a été largement islamisée ? Dans ce cas, la
signification serait El Iz et le nom lui-même se réduirait à Iz ou Liz dont
il faudrait trouver la signification en arabe, mais c'est peut-être simplement la trace d'un patronyme ou d'un
prénom (Aziz ?) qui n'a pas de signification particulière. Nous ne pouvons pas ne pas penser, non plus,
au rapprochement du i et du e et faire alors la comparaison avec le Lez, la rivière de Montpellier qui prend
sa source près de l'endroit où se trouvait le premier mas d'Euzet (au XIIIe siècle, du moins).
Ces découvertes du 20 mai 2003 donnent une résonance particulière à un courrier d'il y a juste
un an, le 23 mai 2002, dans lequel le chercheur Marc MORANDAT avait, de son côté, imaginé une telle
solution ; son intuition était dans le droit fil de notre analyse d'aujourd'hui :
" J'ai déjà exprimé mes réticences à désigner la
spécificité d'un individu ou d'une famille par la désignation de son habitat près d'un bois
d'yeuses dans une occitanie où ils sont omniprésents. Ou alors je le conçois pour les Euzières.
Mais la présence physique et l'influence sarrazine dans le Midi me font avant tout buter sur le préfixe El
(l'article d'origine arabe ayant donné l'article français Le) que l'on ne manque pas de noter dans les formes
latines anciennes d'Euzet : Elzeto. Or, au VIIIe siècle les Wisigoths septimaniens ont dû faire face
à la double invasion des Maures et des Francs, et la présence musulmane, de l'autre côté des
Pyrénées où demeuraient d'autres Wisigoths, a persistée plusieurs siècles, au cours
desquels la culture occitane s'est sinon crée, au moins enrichie. Les Francs, après les batailles de Muret et
de Poitiers, ont bien stoppé la progression des Sarrazins mais ne les ont pas éliminés physiquement.
Les preuves sont nombreuses, tant dans le patrimoine génétique des Occitans que dans les sources Onomastiques
ou Toponymiques. Sans citer les AZAIS ou TARBOURIECH ou autres MAURIN ou SARRAZIN, l'inspiration Maure est criante :
il existe un village d'Omps dans l'Aude (nom d'une ville de Syrie), des GAZEL (Ghazel en arabe) ... Elzeto pourrait
bien être El Jed, patronyme arabe existant. Cadrerait avec cette hypothèse l'Olzeto, procureur
du Roi d'Aragon, Montpellier (et ses alentours comme Castelnau ou Montferrier) ayant été réunis
à la couronne d'Aragon par le mariage de Marie de Montpellier, descendante et héritière de la
lignée des Guilhem, seigneurs de Montpellier, avec Pierre d'Aragon, qui a guerroyé à Barcelone et aux
Baléares avec des hommes de chez nous. Il faudrait vérifier l'évolution de Jed en Zed,
ce qui me semble possible, les ROUGIER pouvant être transformés en ROUZIER. "
Ce courrier était venu en réaction à la découverte de la présence d'un Olzeto,
à Majorque, en 1242, grâce à un article de A. SANTAMARIA, lors du XIIe congrès d'Histoire de la
couronne d'Aragon qui a porté sur "Montpellier, la couronne d'Aragon et les pays de langue d'Oc de 1204 à
1349 " (Mémoire de la Société Archéologique de Montpellier. Tome 15, de 1986.
Bibliothèque Mazarine. Paris. 8 SS 166 A 15).
L'article intitulé : "El patrimonio de los communidades de marsella y de montpeller en el repartimiento
de mallorca", donnait l'extrait suivant :
" Al margen de las expresadas conjeturas - posibles pero poco probables -, en los protocolos notariales de la immediata post
conquista se mencionan montpellereses residenciados en Mallorca como, entre otros, los siguentes :
Montpeller, P. de. - Bernat de Olzeto, procurador real en la porcion del conde del Rosellon, establice en enfiteusis
el 18-XI-1242 un solar al canonigo de Mallorca maestro Juan, emplazado delante la iglezia de Santa Eulalia, en la ciudad,
para que edifique obrador o casa. El solar linda con el obrador de P. de M. (ARM, 341, 99v)."
La traduction de cet extrait, faite par le chercheur Angel MARTINEZ, est la suivante :
"Le patrimoine des communautés de Marseille et de Montpellier issu du partage (ou de la répartition) de
Majorque."
"En marge des conjectures exprimées - possibles mais peu probables - dans les actes (ou protocoles) notariaux
rédigés dans l'immédiate après conquête, l'on mentionne la présence de
résidents montpelliérains dont, entre autres, les suivants :
P. de Montpellier (Montpellier, P. de) : Bernat de Olzedo, procureur royal dans le secteur du comté de
Roussillon (ou du comte de Roussillon) établit un droit emphytéotique (ou accorde une emphytéose) le
18 novembre 1242, portant sur un terrain au profit du chanoine de Majorque Maître Juan, situé devant
l'église de Sainte Eulalie, dans la cité, afin d'y construire un atelier ou une maison. Le terrain est contigu
avec l'atelier de P. de Montpellier".
Le traducteur qui n'est pas un spécialiste de cette époque a noté qu'il y avait des mots dont l'orthographe
n'était pas conforme à l'espagnol actuel et a considéré qu'il y avait plusieurs causes possibles
: soit une mauvaise retranscription de l'original écrit manuellement soit une orthographe ancienne. Il a
plutôt considéré qu'il s'agissait d'une mauvaise retranscription. C'est pourquoi il a inscrit
Olzedo et non Olzeto, ce qui rejoint une partie de la démonstration précédente quant au
passage possible d'une forme Jed, à Zed, puis à Zet.
Pour conforter ces hypothèses, nous pouvons aussi nous appuyer sur les chercheurs qui ont étudié
l'histoire de l'Espagne de ces époques. C'est, en particulier, le cas de F. Javier VILLALBA RUIZ de Tolède
(Université Autonome de Madrid) qui a écrit un article très documenté sur les systèmes
défensifs de la Castille primitive, pour les VIIIe et IXe siècles (Sistemas defensivos de la Castilla
primitiva - siglos VIII-IX), que l'on peut trouver sur Internet, en espagnol, au site suivant :
http://www.uam.es/departamentos/filoyletras/hmedieval/especifica/cuadernos/monograf/M2.pdf. C'est encore le cas de Ricardo
Ciervide qui a écrit un "comentario filologico" sur le cartulaire, que l'on peut trouver sur le site Internet
suivant, en espagnol : http://suse00.su.ehu.es/euskonews/0053zbk/gaia5303es.html. Les analyses des deux auteurs se
complètent.
La question est d'abord de savoir si les musulmans ont pénétré dans cette partie du nord de l'Espagne,
et s'ils ont pu y rester suffisamment longtemps pour marquer la toponymie du pays. Dans l'étude du cartulaire,
Emiliana Ramos Remedios a noté que l'influence arabe est faible, à l'exception de quelques patronymes, dont
" Sarracinus, Sarrazino et Sarraziniz ". Or, dans le document 17 de 944, on trouve dans le texte repris ici, proches des
lieux nommés Elzeto, les vignes du val "Sorazanes". La ressemblance de ces noms est certainement un indice
fort que cette zone où il y avait des lieux Elzeto a, cependant, été arabisée
suffisamment longtemps pour que quelques "Sarrazins" y aient laissé des traces linguistiques qui soient
arrivées jusqu'à nous.
VILLALBA RUIZ de Tolède écrit, à la page 49 de ses "Cuadernos de Historia Medieval", au chapitre
"Elzeto, Santa Maria de Ualellio y Pobalias" : " El enclave original parece, por tanto, conservarse siempre en
manos de los primeros repobladores. La penetracion musulmana del 822 hizo sentir a los castellanos la absoluta necesidad
de obtener el control militar de Pancorbo, paso obligado para calquier operacion en los valles orientales recien ocupados,
en poder de los repobladores desde una fecha incierta, segun veremos mas adelante. Cronistas de ambos bandos ponen de
manifiesto, no obstante, la imposibilidad de los cristianos para defender la posicion, pues el 837 pasaba a manos islamicas,
es decir, el ano anterior a la toma musulmana de Sotoscueva."
Ricardo Ciervide écrit : "Seran estos mozarabes del Sur los que construirian la primitiva iglesia de Santa Maria
de Valpuesta en tiempos del obispo Juan el 804, al igual que harian mas o menos coetaneamente en Lebena o en San Millan de
la Cogolla, que como se sabe son de estilo mozarabe. Las gentes del norte originariamente autrigones romanizados al igual
que sus vecinos mas poderosos asturianos y gallegos al Oeste o los navarros y aragoneses piranaicos al Este, emprendieron
el descenso a las tierras del Sur aprovechando toda coyuntura favorable segun lo permitia el poder de los hispanoarabes
cordobeses o los asentados en la Marca de Zaragoza. En nuestro caso, el enclave extratégico de Valpuesta actuo como
un refugio de una poblacion que podriamos considerar de habla romance castellana para el siglo IX, que comprendia las
tierras en su entorno junto con las situadas en la zona de Valdegovia y que ejerceria la funcion de centro religioso,
linguistico y cultural en los condados de Castilla y de Alava" (...) Asi pues, Valpuesta se podria situar en la etapa y
zona donde se originaria el primitivo romance castellano con ausencia de elementos vascos, salvo los rasgos fonéticos
ya senalados, pero anteriores al siglo IX, esto el castellano propriamente dicho y San Millan de la Cogolla, situado en otro
contexto, con una variante linguistica fundamentalmente riojana (...). La influencia de Valpuesta
entraria en fuerte declive sin duda en la primera mitad del s. XI ante la pujanza del obispado de Burgos que absorbio los
obispados de Oca y Valpuesta (1065) y de los monasterios, como San Millan de la Cogolla o San Salvador de Ona mas poderosos
y asentados en tierras mas productivas. Valpuesta quedo pues arrinconada en el interior de un reino, el castellano, en
fuerte expansion hacia las tierras del Duero y del Tajo con el rey Alfonso VI, pasando el testigo de su funcion multiple
religiosa, cultural, linguistica y politica a centros situados mas al Sur, como los ya citados y otros."
On a appelé "Mozarabes" les chrétiens d'Espagne qui conservèrent leur religion
sous la domination musulmane, mais adoptèrent la langue et les coutumes arabes. L'adjectif "mozarabe" se dit d'un art
chrétien d'Espagne dans lequel s'est manifestée une influence du décor islamique (Xe s. et début
du XIe), surtout dans les régions restées indépendantes de l'Espagne du Nord.
Or, ce sont les Mozarabes qui ont construit l'église primitive de Santa Maria de Valpuesta, en 804. C'est dans
cette région montagneuse que les "immigrants" du nord du pays se sont réfugiés, cette enclave ayant
constitué un endroit stratégique pour la population parlant le roman. Plus tard, avant la fin de la
première partie du XIe siècle, le pouvoir "religieux, linguistique et culturel" est encore descendu plus au
sud [sous réserve d'une traduction ultérieure]
Il faudrait, pour bien faire, parcourir complètement ce cartulaire et aussi le deuxième cartulaire de
Valpuesta (période XIe-XIIe). Rien n'empêche de penser, d'ailleurs, qu'il y avait aussi des chênes verts
(ou des eaux)
qui ont donné leur nom aux terres dénommées Elzeto (une étude sur place permettrait d'en
vérifier la faisabilité). Rien ne prouve, non plus, qu'il existe un lien entre le procureur Olzeto ou
Olzedo de Majorque, en 1246, avec ces terres de Valpuesta, du Xe siècle, d'autant que le texte sur Majorque
est ambigu, car il n'est pas dit si ce procureur est ou non originaire de Montpellier. Enfin, il faut encore s'interroger
sur les orthographes latines du patronyme Euzet : Elzeto mais aussi Euzeto. Des origines identiques ou
différentes ? Est-on passé d'une forme à une autre ou l'une et l'autre forme sont-elles les signes
caractéristiques d'une région ou/et d'une époque ? Certains spécialistes penchent pour un passage
de la forme El à la forme Eu mais il manque une étude scientifique.
Pour pouvoir poursuivre cette recherche, le chercheur Pierre-Henri BILLY, du CNRS nous a indiqué une
référence importante concernant Valpuesta : "Chartes de l'église de Valpuesta du IXe
siècle au XIe siècle", dans la revue hispanique, tome VII, pp. 282-386, année 1900 ; cette étude
se trouve à la bibliothèque de l'université du Mirail, à Toulouse, cote XEP 1002. Les
chartes publiées sont extraites des deux cartulaires de Valpuesta qui sont aujourd'hui conservées aux Archives
historiques nationales de Madrid, cotes 1166 B et 1167 B. On y retrouve la charte du 1er janvier 844 (n° III) dont des
extraits sont indiqués plus haut. Dans cette charte, FREDULFO, évêque, donne tous les biens qu'il
possédait au lieu-dit Alcedo (en note, l'auteur de l'article, L. BARRAU-DIHIGO situe le lieu près de Valdegovia).
Effectivement, on retrouve sur la carte un village nommé Alcedo qui est à l'altitude de 559 m. et qui comprend
25 habitants, selon le site http://www.pueblos-espana.org/pais+vasco/alava/alcedo, consulté le 22.12.2004.
Une autre charte (n° XVIII) de 940 indique que DUGO, évêque, après avoir bâti des maisons
à Villa Merosa sur des terrains appartenant à son oncle FREDULFO, évêque, a notamment
acheté une terre labourable dans la vallée Sorrezana, et a donné tous ses biens à
l'église : "Fecimus alia et concedimus ad regula Sancti Marie serna (serena) de Valle Sorrozana et
illas (illa) de Paubalias, una subtus karrera qui pergit ad Elzeto et alia serna de super karrera (...)"
Dans une autre charte (n° LXII) du 1er février 1057, OVECCO donne à l'église de Valpuesta et
à Muno, abbé, des vignes sises à Alcedo : "In Dei nomine. Ego OBIECO frater placuit
mici adque convenit spontanea mea bolumtate trado meas vineas in loco que vocita Elceto (...)".
Les chartes vont de 807 à 1087 et embrassent la période pendant laquelle Valpuesta a
été le siège d'une église cathédrale.
En conclusion, il semble bien que l'on puisse dire qu'il y avait et qu'il y a près de Valpuesta une petite
localité appalée Alcedo qui est la forme aboutie de l'Elzeto latin ou, pour parler plus clairement,
ALCEDO espagnol = ELZET ou EUZET ou AUZET français. Là comme ailleurs, rien ne prouve que de ce nom de lieu soient sortis des
patronymes mais une rapide visite du mot sur Internet montre la réalité de ce patronyme dans le monde
hispanique, sans que l'on puisse faire un lien entre toponyme et patronyme.
5 / Une explication historique du nom Euzet ?
Un livre de 1839 nous ouvre encore d'autres horizons. Il s'agit de Géographie ancienne historique et comparée des Gaules cisalpines et transalpine, par le baron WALCKENAER, le tome 2, paru à Paris, librairie de P. DUFART, rue des Saints-pères, n° 1 et à Saint-Pétersbourg, chez J.F. HAUER et Cie (en ligne sur Gallica, le site de la Bibliothèque Nationale de France). Aux pages 339 et 340, il écrit :
"Provincia Narbonensis, la Narbonnaise
Metropolis civitas Narbonensium : Narbonne
Civitas Tolosatium : Toulouse
- Nemausensium : Nîmes
- Lutevensium : Lodève
- Castrum Uceciense : Uzès
Je pense qu'Ucesiense, Uzès, quoique qualifié de simple castrum, était à cette époque, et pendant la domination romaine, le chef-lieu d'un diocèse qui renfermait non seulement le diocèse d'Uzès, mais encore celui d'Alais, et je fonde mon opinion sur les considérations suivantes. Dans une lettre de Pascal II à Bertrand, archevêque de Narbonne, en date de 1099, on lit : Statuimus enim eidem ecclesiae tuoeque fraternitati has civitates, Tolosam videlicet, Carcassonam, Elnam, Biterrim, Agathem, Magalonam, Nemausum, Euticam, Lugdouvem, debitam semper exhibere obedientiam (Recueil des Histoires de France, tome XV, p. 17).
Le savant éditeur de ces lettres, dom Brial, ne sachant que dire sur Eutica, l'a omis dans son Index geographicus, et on ne trouve point ce lieu dans Adrien de Valois. Cependant il est évident, d'après la lettre de Pascal, qu'Eutica doit être le chef-lieu d'un diocèse, de même que Lugdouvem (Luteva), Nemausum, etc. En jetant les yeux sur la France ecclésiastique on aperçoit, malgré le peu de ressemblance du nom, qu'Euticam n'est autre chose qu'Ucetia, Uzès, ou castrum Ucesiense.
L'article d'Ucetia, dans le Gallia christiana (tome VI), ne présente pas ce nom sous la forme que lui donne Pascal II, cependant on y voit que dans le moyen âge Ucetia se nommait aussi Ucetica. M. de Mandajors, dans un savant Mémoire sur les limites de la France et de la Gothie (Mémoire de l'Académie, des Inscriptions et Belles-Lettres, tome VIII, p. 430), prouve que le canton nommé Ucetica comprenait les diocèses d'Uzès et d'Alais, ou d'Aresetum ; que ce dernier n'est qu'un démembrement du diocèse d'Uzès, et dans l'intérieur de ce canton d'Ucetica se trouve un lieu nommé Euzet-Sainte-Croix, un peu au nord de Maurice-de-Caze-Vieille, dans le département du Gard : on trouve aussi dans le même département, et dans le canton même d'Uzès, Saint-Michel d'Euzet. Ceci me fait croire que la leçon Eutica, dans les lettres de Pascal, est exacte, et que cette forme provient de l'ancien nom du canton nommé Usetica. Pour distinguer les lieux situés dans ce diocèse ou canton, des autres qui portaient les mêmes noms de saints, on a ajouté le nom du canton, et on a dit Saint-Michel-Eusétique ou Usétique, Sainte-Croix-dans-l'Eusétique ou l'Usétique. Ceci démontre qu'on a écrit autrefois Eusetica au lieu d'Usetica. D'Eusetia, par contraction, est dérivé Eutica : ainsi l'on voit qu'Ucetia et Eutica, qui paraissent présenter une assez grande différence, sont cependant les mêmes noms."
6 / Un patronyme qui en cache un autre ? ... ou la "maladie de l's" !
Dans les premiers textes en latin des notaires des Matelles, le patronyme est écrit Eureto et non Euzeto ou Elzeto. Alors se pose la question de savoir si la première forme du patronyme n'est pas EURET, forme qui s'est transformée - par un phénomène dit de rotacisme - en EUZET (et, parfois, en ELZET). Quant à l'évolution des toponymes, un seul exemple ne manque pas de faire réfléchir. Il s'agit de Lauret, dans l'Hérault. Quand on sait que l'habitude était d'appeler les EUZET de l'Hérault, LEUZET ou LAUZET, et quand on sait que le mas d'Euzet (de Saint-Gély-du-Fesc) était dénommé aussi le mas de Lioret, de Leuzet, de Leuret ou encore de Lauret (au XVIe siècle), on se dit qu'il y a là un phénomène qu'il faudrait étudier de plus près.
Pour apporter des éléments à cette réflexion, nous versons au débat, un extrait d'un texte de Michel BRÉAL, intitulé "Le langage et les nationalités", qui date de 1891 et qui est paru dans la Revue des deux mondes (pages 615 à 639) :
"Mais ce qui prouve bien que l'idée de nécessité doit être écartée, c'est que certaines modifications de phonétique, après avoir été acceptées pendant un temps, sont ensuite rejetées, la prononciation ancienne reprenant le dessus sur la prononciation nouvelle. L'histoire de notre langue en présente un exemplaire typique : il s'agit du fait que les phonéticiens on appelé la maladie de l's.
Sous le règne de François 1er, les Parisiens, au lieu de dire un oiseau, se mirent à prononcer un oireau, et au lieu de Je suis bien aise, ils firent entendre Je suis bien aire. Par un changement inverse, les r furent transformées en s ou en z. Paris, mari, se prononcèrent Pazis, mazi. La maladie venait de loin : elle avait commencé deux siècles auparavant dans le Roussillon, elle monta lentement du sud au nord par le Languedoc, la Basse-Auvergne et l'Orléanais, gagna l'Ile-de-France et finit par s'étendre jusqu'aux îles normandes. Le poète Clément MAROT, ou quelque écrivain du même temps, en tira la matière d'une satire qui nous a été conservée. C'est l'Epistre du biau fys de Pazy :
Madame, je vous raime tant !
Mais ne le dites pas pourtant,
Les musailles ont des rozeilles.
Je chante comme un pazoquet.
Ha ! coeur plus dur qu'un potizon !
Il ne faut pas croire que ce fut là une pure affectation. Notre langue a conservé de cette contagion quelques traces durables. Si les cartes de France inscrivent aujourd'hui des endroits appelés Baroche (anciennement Bazoche, Basilica) ; si, d'autre part, il y a une île de Guernesey (au Xe siècle Guernerey), si nous disons une chaise au lieu d'une chaire (du latin cathedra), des bésicles et non des béricles (de la pierre précieuse nommée beryllus par les Romains), ce sont les restes et comme les marques de la maladie. Elle n'a pas duré pourtant : c'est ce que les mêmes phonéticiens expriment en disant que "l's a été guérie". Mais la guérison même prouve que les lois dont il s'agit n'ont rien d'immuable. Les mouvements de la mode, les fluctuations du goût fourniraient une idée plus exacte de ces revirements de la phonétique.
"
Pour pouvoir conclure sur la forme initiale entre EURET et EUZET, il faudrait pouvoir consulter des textes originaux du début du XIVe siècle ou de la fin du XIIIe siècle mais là, c'est un rêve qui a bien peu de chance d'être assouvi !
DU LATIN AU FRANCAIS
Une des difficultés de cette recherche est de traduire les noms propres latinisés par
les notaires. Ainsi, "de Ylice" doit-il toujours être traduit par "DELEUZE" et
jamais par "EUZET" ? C'est la position que nous avons adoptée, d'autant que dans les actes qui
concernent effectivement des EUZET, le nom latinisé est "de Euseto" ou "de Elseto".
Manifestement, la "marque de fabrique" de ces lignées de EUZET, c'est le t final, qui fait la
différence avec les DELEUZE, DEUZE, DEVEZE, DESEUZES ou autre EUZE, EUZIERE ou ELZIERE.
Ainsi, le Jean de
YLICE, canebassier, qui apparaît dans un acte du 2 décembre 1365 est certainement
un Jean DELEUZE (J. ROUQUETTE ; Cartulaire de Maguelone). Un Jean d'YEUSE, canabassier, le 8 mars
1380, est peut-être le même personnage mais c'est peut-être aussi un DEVEZE, dont
la famille est nombreuse, à Montpellier, au XVIIe et XVIIIe siècles (Archives
municipales de Montpellier. Tome 1. 1895. Ancien inventaire. Fonds dit des Grandes archives ou du
Grand Chartrier).
En 1406, nous avons, à Montpellier, une Johannita, fille de Stephani de YLICE, du
diocèse de Mende (p. 142 de la thèse de Jean HILAIRE : "Le régime des biens entre
époux dans la région de Montpellier, du début du XIIIe siècle à la
fin du XVIe siècle". Montpellier 1957. Cote à la BN de Paris : 4-F 8528 ; la citation
concernant cette Johannita est tirée du "notaire de l'évêché", G. ARNAUD,
t. XXVI, f°74). Nous pouvons adopter une même approche dans le cas du testament
du chanoine de Mende, Guillaume MARTIN, en 1463 (La famille en Gévaudan au XVe siècle,
par Philippe MAURICE ; publications de la Sorbonne, 1998) :
(p. 280)"Le chanoine Guillaume MARTIN s'en remet d'abord à ses neveux nés de son
défunt frère Pons, puis à sa nièce, Anthonie, épouse d'Anthoine
d'YLICE, de Saint-Germain-de-Calberte, en prescrivant que ces derniers viendront vivre dans la
demeure paternelle des MARTIN, à Lanuéjols, et que les YLICE porteront le nom des
MARTIN. En cas de renonciation de la part d'Anthoine, un MARTIN dont la parenté, sans doute
assez éloignée, n'est pas spécifiée, recueillera sa succession".
Une première observation sur ce texte concerne Saint-Germain-de-Calberte, car nous savons
que des familles AUSSET ont, depuis le début du XVIe siècle, vécu dans la
région, entre Saint-Germain-de-Calberte et Saint-Jean-de-Gardonnenque (Saint-Jean-du-Gard)
et nous savons aussi que, parfois, des "glissements" ont eu lieu entre les graphies AUSSET et
EUZET, particulièrement à Montpellier, au XVIIe et XVIIIe siècles. Il est donc
necessaire d'être attentif, au cas par cas, pour tenir compte des habitudes des notaires,
même si la logique veut que l'on traduise "de Ylice" par "DELEUZE".
Une deuxième observation concerne la clause de relève du patronyme qui
apparaît dans cet acte. L'auteur donne les explications de ce phénomène :
"La transformation d'un patronyme maternel en surnom répond donc à la rencontre de
deux intérêts. La famille donatrice est en voie de disparition faute de mâle, ou
proche d'une telle carence, pour perpétuer le nom de la maison ; aussi le dernier chef de
famille envisage-t-il par testament, toutes les substitutions assorties de l'obligation de relever
le patronyme. La famille donataire est susceptible de bénéficier de deux choses : un
héritage dont l'importance est généralement attractive et non
négligeable, et parfois le prestige d'une notabilité locale."
"Toutefois, nous constatons que la plupart du temps, les deux noms sont accolés, le plus
récent sous la forme d'un surnom, et il est rare que ce dernier parvienne à effacer
définitivement le plus ancien ; la tendance conduirait même à faire
disparaître celui qui aurait pu, ou dû, être adopté, au bout de deux ou
trois générations, quand la nouvelle famille s'est bien établie sur les avoirs
matériels ou honorifiques de la première ; mais rien n'exclut que le nom maternel,
plus prestigieux que le paternel, parvienne à supplanter ce dernier".
Deux autres exemples intéressants, à noter :
- d'abord, celui de Jean BONNEFOIS, qui, en 1526, marie sa fille Jeanne et
contracte "affrèrement" avec son gendre "Johanni Ylicerii ... loci Mayrols mimathensis
diocesis". La traduction donnée par Jean HILAIRE (op. cit. p. 265. Notaire de
"l'évêché", G. CALOTY, t 1, f°16) est Jean ILICIER (originaire de Mayrols,
diocèse de Mende), ce qui peut paraître bizarre car le nom propre "ILICIER"
n'apparaît nulle part (du moins, dans la région de Montpellier).
- ensuite, celui de Jehan AUCET, à propos des surnoms héréditaires : "Certains sont portés
par des familles différentes, tel que PANC qui identifie Jehan MELHIER à
Saint-Léger-du-Malzieu, et Jehan AUCET à Chirac" (La famille en Gévaudan au XVe siècle, de
Philippe MAURICE, p. 277). Voir, dans le fichier Les Euzet et les familles dont les noms sont
proches mais différents, ce qui est dit sur les transformations du nom (AUCET, AUSSET, EUZET).
sommaire
haut de page