La lignée des EUZET de Saint-Félix-de-Lodez et de Sète.

La branche d'Homps.



Pour mieux situer les EUZET de Homps, il est suggéré de consulter :

- Sète (générations 4 et 5 GALIBERT)

- Bordeaux (génération 1)

Homps au XVIIIe siècle



Signification des abréviations :
° : naissance
b : baptême
p : parrain
m : marraine
fs : fils
fa : fille
test : testament
x : mariage
Cm : contrat de mariage
+ : décès
(+) : enterrement
AD : Archives départementales














La présentation du lieu.
L'état des connaissances.
Questions.

1/ La présentation du lieu

Homps est une commune de la région Languedoc-Roussillon, du département de l'Aude, de l'arrondissement de Narbonne et du canton de Lézignan-Corbières. D'une superficie de 3,06 km2, elle compte 655 habitants (note faite le 13.03.2010)


Le village d'Homps, son église et sa tour
(photo J.C.E., le 21.05.2010)

2/ L'état des connaissances


Génération 1 :

- Benjamin (fs Jacques et Elisabeth FARRAND) ° 06.04.1806, à Sète ; présent à la naissance de sa nièce Elisabeth Pauline, le 27.01.1830 ; tonnelier puis négociant ; dans le partage successoral des biens de son père, le 18.05.1832, il reçoit 3064,07 francs, c'est-à-dire la somme égale à sa portion légitimaire (somme qui se décompose en 45,25 francs sur le mobilier, 618,82 francs en espèces payées par son frère Antoine et 2400 francs représentés par trois champs contigus à Sète, section A, n° 156, 156 bis et 157 du plan cadastral, "controntant au nord un chemin qui le sépare de la verrerie, à l'est la plage, à l'ouest un champ appartenant aux héritiers ROMIEU, à l'ouest DAUPHIN et DUMAS" ; en 1834, selon les bans publiés à Sète, les 11 et 18.05.1834, il est dit domicilié à Sète quand il se marie mais selon son acte de mariage, à Ferrals, le 04.06.1834, il est dit domicilié à Ferrals quand il se marie ; x Marie Anne Emílie CREMAILH, le 04.06.1834, à Ferrals (11), c'est-à-dire Ferrals-les-Corbières, dans l'Aude ; il signe et, à son mariage, signent aussi Antoine EUZET et Rose EUZET (probablement son frère et sa soeur) ;

La signature de Benjamin EUZET, en 1834
(toujours de petit format, la forme du nom varie dans les actes qui suivent)

après le mariage, il n'est signalé ni dans l'état civil de Ferrals, ni dans celui de Fabrezan (village des CREMAILH) ni dans celui de Sète, ni dans les recensement de Sète de 1836 et de 1851 ; l'état civil de Bordeaux montre que le couple s'était installé à Homps, à 4 km de Ferrals et 33 km de Carcassonne, dans l'Aude ; c'est dans ce village que naissent, effectivement, les enfants du couple, à partir de décembre 1835 ; à la naissance d'Emilie, en 1835, le domicile est "près le canal des deux mers extra muros", à Homps ; à la naissance et au décès de Benjamin en 1845, le patronyme est écrit UZET ; cette graphie est aussi utilisée dans le recensement d'Homps de 1846 ; il est signalé comme tonnelier au recensement d'Homps de 1836, avec sa femme et leur fille Emilie ; il est signalé au recensement d'Homps de 1846 comme tonnelier, avec sa femme et leurs filles Emilie et Pauline ; il est signalé au recensement d'Homps de 1861 comme négociant, avec sa femme, leur fils Paul et leurs filles Emilie et Pauline ; il est signalé comme négociant au recensement d'Homps de 1872, avec sa femme et leur fille Pauline ; il est signalé comme négociant au recensement d'Homps de 1876, avec sa femme ; dans aucun des recensements consultés n'apparaît leur fils Benjamin Aimé, né en 1847 ; dans un acte du 19.06.1863 (notaire Antoine Marius Salomon VIVAREZ, de Sète), le couple se fait ouvrir un crédit de 10000 francs par Barthélémy Louis REYNAUD de la banque Louis REYNAUD et compagnie, à Sète ; pour garantir ce crédit, ils hypothèquent tous leurs immeubles, à savoir : "dans le territoire d'Olonzac (34) consistant en maison avec cour, magasin et distillerie, ces immeubles se trouvent portés aux n° 60, 62, 63 de la section A de la matrice cadastrale" ; à ceux-ci s'ajoutent les immeubles possédés "dans le territoire d'Homps consistant en magasin avec cour, maison et jardin, portés aux n° 131 et 139 de la section unique de la matrice cadastrale, pour une contenance de 16 ares 71 centiares" ; cet acte précise qu'une portion des immeubles d'Homps lui a été vendue le 01.03.1843 par Etienne CARRIÈRE et Marie GUILLAUMON (notaire THÉRON, de Lézignan) au prix de 6000 francs, qu'une autre partie lui fut vendue le 18.01.1853 par François RIVES, au prix de 4179,60 francs (notaire LEBRAU, de Lézignan) et une dernière partie lui fut vendue par le même RIVES, au prix de 904,50 francs (notaire SIPIÈRE, notaire à Olonzac - la date n'est pas indiquée) ; il est précisé que ces immeubles sont assurés contre l'incendie auprès des compagnies d'assurance le Soleil et la Nationale, par actes des 28.02.1855, 09.12.1859 et 05.06.1862 ; le Courrier de l'Aude du 28.05.1868 signale que le vendredi précédent, "la gendarmerie de Lézignan a eu à constater par procès verbal une coupable conduite, qui s'est passée à Homps, le 2 du courant. Ce jour-là, le sieur Louis ABRAM, fossoyeur, ayant été chargé par M. Benjamin EUZET, tonnelier audit lieu, d'aller recouvrer pour son compte à Paraza une somme de 180 francs, rentra à Homps vers 9 heures du soir, tout couvert de poussière, prétendant avoir été arrêté en route par des voleurs, rossé et dévalisé. Pressé de questions, le sieur ABRAM finit par avouer que toute cette histoire de voleurs n'était qu'une fable imaginée par lui pour se soustraire à l'obligation de rapporter à M. EUZET la somme que ce dernier l'avait chargé de recouvrer. La justice de Narbonne aura à apprécier comme ils le méritent les écarts d'imagination du sieur Louis ABRAM" ; + 08.05.1883, à Homps, "époux de survivante CREMAILH Emilie et fils de père et mère dont on n'a pu dire les noms." ; les Archives commerciales de la France le signalent pour une déclaration de faillite dans leur numéro du 03.04.1884 : "Narbonne. EUZET (Benjamin) décédé. Négociant à Homps. Jugement du 18.03.1884 - S(yndic) : M. RAYSSAC". Le journal le Petit Méridional du 23.03.1884 publie ensuite un avis de vente par expropriation forcée, indiquant que le 03.04.1884, les immeubles des héritiers de feu Benjamin EUZET seront proposés à l'audience des criées du tribunal civil de Narbonne.

Vente par expropriation forcée
(Le Petit Méridional du 23.03.1884)

Génération 2 :

- Emilie Rose (fa Benjamin et Marie Anne Emílie CREMAILH) ° 02.12.1835, à Homps, au domicile de son père situé "près le canal des deux mers extra muros" ; signalée aux recensements d'Homps de 1836, 1846 et 1861, avec ses parents ; x Gabriel Benjamin Marie EUZET (fs Jacques et Jeanne VERGNES), le 05.08.1867, à Homps ; l'acte indique qu'un Cm a été conclu le 03.08.1867 auprès du notaire BOYER, de Carcassonne ; elle est assistée par ses père et mère ; dans le corps de l'acte, l'officier d'état civil écrit son prénom sous la forme Émélie mais elle signe sous la forme Emilie ; sont présents quatre propriétaires d'Homps (Jean TARBOURIECH, Paul ROQUES, Antoine PARAZOLS et Joseph CAZABAN), qui signent avec les parties (sauf Jeanne VERGNES qui ne sait pas signer) ; + 23.04.1880, âgée de 40 ans, quai de Queyries, 40", à Bordeaux (33) ; marchande de vin et veuve de Gabriel EUZET (son cousin germain) quand elle meurt. Bordeaux

- Jeanne Eulalie Pauline (fa Benjamin et Marie Anne Emílie CREMAILH) ° 09.01.1838, à Homps, "ainsi qu'il résulte d'un acte de notoriété qui nous a été produit" (à l'officier d'état civil d'Homps, au moment de son mariage), "la future étant dans l'impossibilité de produire un acte de naissance, lequel acte rédigé dans la forme voulue par les articles 71 et 72 du code et homologué par le tribunal civil de Narbonne sous la date du premier juillet 1873 dument enregistré" ; signalée au recensement d'Homps de 1846 avec ses parents (le patronyme étant écrit UZET) ; signalée aux recensements d'Homps de 1861 et de 1872, avec ses parents (le patronyme est écrit EUZET) ; x Guillaume Victor BERGÉS, le 30.07.1873, à Homps ; les bans ont été passés à Homps et à Fabrezan ; Cm le 25.07.1873, notaire Emile BÉNET, de Lézignan-Corbières ; présents au mariage : Benjamin CHAÏ (27 ans, domicilié à Ferrals, cousin germain de la future), Jean BERGÉS (35 ans, propriétaire à Fabrezan, cousin germain du futur), Paul CREMAILH (65 ans, domicilié à Ferrals, oncle de la future) ; tous signent ; elle signe Pauline EUZET.

- Benjamin (fs Benjamin et Marie Anne Emílie CREMAILH) ° 04.10.1845, à Homps ; + 06.10.1845, "dans la maison de son père sise au présent lieu", à Homps ; dans les deux actes, le patronyme est écrit UZET, aussi bien en marge que dans le corps du texte (il en est de même dans la table des naissances).

- Benjamin Aimé qui se fait appeler Louis (fs Benjamin et Marie Anne Emílie CREMAILH) ° 13.09.1847, à Homps ; x Marguerite REDON, le 03.01.1881, à Sarlat (24) ; Cm, le 03.01.1881 (notaire LACROIX, de Sarlat) ; il demeure à Bordeaux, "quai de Queyries, n° 40 quand il se marie ; il est négociant en vins ; ses parents sont présents ; parmi les témoins, il y a un autre négociant de Bordeaux, Jean Baptiste VERDIER ; tous signent ; il déclare la naissance de leur fils Paul Joseph Benjamin, le 20.10.1881, à Bordeaux (lui-même étant indiqué avec ses deux prénoms) ; il déclare la naissance de leur fille Jeanne Emilie, le 20.07.1885, à Bordeaux (lui-même étant indiqué avec le seul prénom de Benjamin) ; dans les deux cas, son adresse est "quai Sainte Croix, 28", son métier est négociant et il signe simplement EUZET ; il assiste au mariage de son frère Paul, le 21.12.1887, à Bordeaux et il est indiqué avec le prénom Louis, cependant qu'il signe L. EUZET ; il est présent lors de la déclaration de naissance de sa nièce Marguerite Andrée (fille de son frère Paul), le 19.09.1890, indiqué avec le prénom Louis et il signe simplement EUZET ; il est signalé dans le recensement de Bordeaux de 1891 où il est indiqué avec le prénom Louis : "quai Sainte Croix, 28", avec son épouse, leurs deux enfants Paul et Jeanne EUZET et une domestique, Louise GUILLEMAIN ; c'est certainement l'un des participants de la société en nom collectif qui est créée à Bordeaux, le 15.05.1880, sous le nom "EUZET frères" ; l'objet de cette société concerne les vins et spiritueux et elle apparaît dans l'annuaire du commerce DIDOT-BOTTIN, jusqu'en 1925 au moins (les années 1926 à 1927 restant à vérifier) ; le siége de la société est, à sa création, au "quai de Queyries, 40" (là où était le négoce de Gabriel EUZET) puis au "quai de Paludate, 47", signalé ensuite au "quai de Paludate, 46-47" par l'annuaire DIDOT-BOTTIN (au moins à partir de 1909) ; La Petite Gironde du 02.07.1881 fait paraître la 3e liste du comité pour la souscription du 57e de ligne, liste où 5 francs sont donnés par "EUZET frères" ; le compte rendu de la séance du 05.09.1895 du conseil général de la Gironde fait part d'une pétition dont EUZET frères se retrouvent dans la liste des noms signataires : "Nous osons espérer que le conseil général de la Gironde, composé d'hommes indépendants et libres, ne voudra pas assumer la lourde responsabilité d'un sectionnement qui viendrait sûrement troubler la bonne gérance des affaires municipales bordelaises." ; l'annexe n° 3 du 20.07.1895 précise qu'une commission d'enquête a été chargée de recevoir les observations des habitants de Bordeaux sur la demande de sectionnement de la ville en 7 cantons pour les élections municipales ; le risque soulevé par les protestataires était la rupture de l'unité de vues selon ces cantons qui auraient des élus différents ;

La Petite Gironde du 25.11.1900 décrit le cambriolage de la société EUZET frères : "Les audacieux filoux se rendirent au n° 63 du quai de Paludate, où sont situés les chais et bureaux de MM. EUZET frères, négociants en vins et spiritueux. Ils s'introduisirent dans l'immeuble en fracturant la porte d'entrée de la maison d'habitation. Ils entrèrent dans le chai, y prirent une bougie figée au bout d'un fil de fer qui leur servit à s'éclairer pour opérer au premier étage. Comme chez MAZONÉ et RIVES, les cambrioleurs mirent le bureau à sac et vidèrent brutalement les tables et financières. N'y ayant point trouvé d'argent, ils passèrent dans le bureau peivé de M. EUZET, et eurent la force - ils étaient au moins quatre - de soulever un coffre-fort, très lourd, qui était là, haut de près de deux mètres. Ils le roulèrent jusqu'à la pièce principale des bureaux, le couchèrent sur le parquet et s'acharnèrent après le meuble. MM. EUZET avaient négligé de le fermer avec la combinaison. Les malfaiteurs eurent donc moins de peine que pour le coffre de la maison 46-47 : ils crochetèrent la serrure et purent piller à l'aise dans les compartiments. Mais soit qu'ils aient été dérangés, soit qu'ils aient maladroitement procédé à la vérification du contenu du meuble, ils n'ont pas pris une liasse d'obligations, au porteur pour la plupart, que MM. EUZET avaient laissées dans ce meuble. Les cambrioleurs ont emporté seulement une somme de 80 francs." La Petite Gironde indique dans son numéro du 02.12.1900 que les cambrioleurs ont été arrêtés ; il arrête ses activités fin 1925 ou au tout début de 1926, comme on le voit par le compte rendu du bulletin La Gironde vinicole (organe du syndicat des négociants en vin et spiritueux de Bordeaux et de la Gironde), dans son n° 2 du 19.01.1926 ; à cette date, le syndicat enregistre l'admission de son fils (Paul Joseph Benjamin) et sa démission car il "se retire des affaires" ; l'annuaire DIDOT-BOTTIN signale, pour la commune d'Homps, la société "EUZET frères", au moins à partir de 1900 et au moins jusqu'en 1924, toujours pour Homps, à la rubrique des vins en gros ; cette société n'est pas indiquée à Homps en 1894 et elle n'est plus indiquée, toujours à Homps, en 1930 : on en conclut que la société était à la fois sur Bordeaux et sur Homps (Benjamin étant à Bordeaux et Paul étant à Homps) ; + en septembre 1926, comme on le voit dans l'avis de décès paru dans La Petite Gironde du 08.09.1926 : " Mme Louis EUZET, M. et Mme Paul EUZET et leurs enfants, M. et Mme Paul EUZET (d'Homps), M. et Mme LOUISET et leurs enfants, M. et Mme MAUX et leurs enfants, M. REDON, Mme VERDIER ont la douleur de faire part à leurs amis et connaissances de la perte cruelle qu'ils viennent d'éprouver en la personne de M. Louis EUZET, leur époux, père, grand-père, frère, beau-frère, oncle et neveu. Les obsèques ont eu lieu à Homps (Aude)." Bordeaux

Le Vigneron narbonnais du 18.08.1887 fait paraître un article intitulé : "La trombe", pour évoquer les morts, bléssés et destructions causés par un violent orage, notamment à Homps : "Cet orage sans précédent dans notre département, a non seulement tout ravagé, tout saccagé, mais a fait de nombreuses victimes. Un blessé à Homps, quinze blessés et huit morts à La Redorte ! Cette dernière localité est complètement ravagée. (...)" A Homps, "la maison Euzet a subi des dégats considérables. La maison Pradal également. Les maisons des négociants qui bordent le canal ont été toutes lézardées et privées de leur toiture. (...)"



- Paul Médard Héli (fs Benjamin et Marie Anne Emílie CREMAILH) ° 11.06.1853, à Homps ; signalé au recensement de Homps de 1861, avec ses parents ; le 20.01.1883, il demande un "passeport pour l'étranger" qui reçoit un avis favorable du maire le 22 ; ce passeport est pour Valence (Espagne) ; il habite alors "rue Sainte Croix, n° 18", à Bordeaux, il est négociant en vin et il signe Paul EUZET ; ce passeport donne aussi sa description physique : taille : 1 m 57, cheveux, sourcils, yeux et barbe : châtains, front : couvert, nez et bouche : moyens, menton : rond, visage : ovale, teint : brun ; le document signale un signe particulier à la main droite mais une déchirure ne permet pas d'en savoir plus ; x Jeanne Marie Thérèse LEGENDRE, le 21.12.1887, à Bordeaux ; négociant en vins ; le couple habite "cours Saint Jean, 170", lors des naissances de leurs deux filles, Emilie Marie Madeleine et Marguerite Andrée, en 1888 et 1890 ; signalé au recensement de Bordeaux de 1891 comme négociant en vins, au "cours Saint Jean, 170" avec son épouse et leurs deux filles, Emilie et Andrée ; il signe Paul EUZET ; il n'est pas présent, lors de la déclaration de naissance de leur fille Andrée, le 19.09.1890 (la déclaration est faite par Jean CHAVOIX, docteur en médecine, qui habite aussi le cours Saint Jean mais au numéro 215) ; c'est certainement l'un des participants de la société en nom collectif qui est créée à Bordeaux, le 15.05.1880, sous le nom "EUZET frères" ; l'objet de cette société concerne les vins et spiritueux et elle apparaît dans l'annuaire du commerce DIDOT-BOTTIN, jusqu'en 1925 au moins (les années 1926 à 1927 restant à vérifier) ; le siége de la société est, à sa création, au "quai de Queyries, 40" (là où était le négoce de Gabriel EUZET) puis au "quai de Paludate, 47", signalé ensuite au "quai de Paludate, 46-47" par l'annuaire DIDOT-BOTTIN (au moins à partir de 1909) ; La Petite Gironde du 02.07.1881 fait paraître la 3e liste du comité pour la souscription du 57e de ligne, liste où 5 francs sont donnés par "EUZET frères" ; le compte rendu de la séance du 05.09.1895 du conseil général de la Gironde fait part d'une pétition dont EUZET frères se retrouvent dans la liste des noms signataires : "Nous osons espérer que le conseil général de la Gironde, composé d'hommes indépendants et libres, ne voudra pas assumer la lourde responsabilité d'un sectionnement qui viendrait sûrement troubler la bonne gérance des affaires municipales bordelaises." ; l'annexe n° 3 du 20.07.1895 précise qu'une commission d'enquête a été chargée de recevoir les observations des habitants de Bordeaux sur la demande de sectionnement de la ville en 7 cantons pour les élections municipales ; le risque soulevé par les protestataires était la rupture de l'unité de vues selon ces cantons qui auraient des élus différents ; La Petite Gironde du 25.11.1900 décrit le cambriolage de la société EUZET frères (voir les détails à l'article de son frère, Benjamin Aimé) ; en 1912, il est présent au mariage de son neveu Paul Joseph Benjamin (à Bordeaux) et il est alors ""négociant à Homps" ; l'annuaire DIDOT-BOTTIN signale, pour la commune d'Homps, la société "EUZET frères", au moins à partir de 1900 et au moins jusqu'en 1924, toujours pour Homps, à la rubrique des vins en gros ; cette société n'est pas indiquée à Homps en 1894 et elle n'est plus indiquée, toujours à Homps, en 1930 : on en conclut que Paul a dû s'installer à Homps entre 1895 et 1899 et arrêter ce négoce entre 1925 et 1929 ; en ce qui concerne l'arrêt, la solution est donnée par l'Annuaire de l'Hérault (qui a aussi des pages pour l'Aude, à cette époque), car Paul EUZET y est indiqué comme négociant à Homps jusqu'en 1926 et il n'est plus signalé dans les éditions des années suivantes ; comme il est aussi signalé au recensement d'Homps de 1926, avec sa femme, "147,quai rive droite", mais simplement comme chef de ménage, on peut en conclure qu'il a dû arrêter son négoce dans le courant de l'année 1926 ; il est encore signalé au recensement d'Homps de 1931 comme chef de ménage, avec sa femme et une bonne, domestique (Marie Thérèse SARIO, née en 1915 à Olonzac), "125, rue du port" ; dans le compte rendu de la séance du 29.10.1931 du Conseil Général de la Gironde, il y a la liste du jury d'expropriation pour 1932, dans laquelle on trouve : "EUZET Paul, commis-négociant, cours de la Marne, 198, Bordeaux" ; + 10.07.1937, à Homps, en son domicile ; la déclaration de décès est faite par André MAUX, propriétaire à Homps, "gendre du défunt" ; au cimetière d'Homps, il y a la tombe marquée, en lettres capitales : "FAMILLES EUZET FRERES" ; un avis de décès est passé dans La Petite Gironde du 20.07.1937 : "Mme veuve Paul EUZET, M. et Mme Gaston LOUISET, M. et Mme André MAUX, M. et Mme Maurice LOUISET et leur fils, Révérend Frère Augustin LOUISET, dominicain, MM. Georges et Alain MAUX, Mlle Christiane MAUX, M. et Mme Jos LEGENDRE, Mme veuve Louis EUZET, M. et Mme Paul EUZET, M. et Mme Gaston RENARD, M. et Mme Robert TOUZIN et leurs enfants, M. Raymond SEMPÉ ont la douleur de vous faire part de la perte cruelle qu'ils viennent d'éprouver en la personne de M. Paul EUZET, négociant en vins, keur époux, père, beau-père, grand-père, arrière-grand-père, beau-frère, oncle, décédé le 10 juillet, dans sa 83e année. Les obsèques ont eu lieu à Homps (Aude), le 12 juillet 1937." Bordeaux


Le port d'Homps, un soir de mai
(photo J.C.E., le 20.05.2010)

Génération 3 :

Marguerite Andrée (fa Paul Médard Héli et Jeanne Marie Thérèse LEGENDRE) ° 18.09.1890, "cours Saint Jean, 170", à Bordeaux ; la déclaration est faite par le docteur Jules CHAVOIX qui habite au 215, cours Saint Jean, en présence de son oncle Louis EUZET (c'est-à-dire Benjamin Aimé) et d'un courtier, Victor BOURDIÉ, le père étant absent ; x Marie André Pierre MAUX, le 23.07.1912, à Homps (11) ; sans profession, elle habite avec ses parents à Homps quand elle se marie ; Cm le 20.07.1912, notaire LIGNÈRES, à Lézignan-Corbières (11) ; au mariage assistent, notamment, ses oncles Louis EUZET (négociant) et Albert TOUZIN (architecte), domiciliés à Bordeaux ; tous signent ; elle signe A EUZET ; L'Express du Midi a donné un long compte rendu de la cérémonie, à l'église d'Homps : "Mercredi 24 juillet, la magnifique église d'Homps avait revêtu toutes ses splendeurs. Une nombreuse et brillante assistance emplissait cette vaste église, ornementée avec une richesse inouie, resplendissante de mille feux. De mémoire d'homme, en rappelant même les fêtes inoubliables de la consécration de l'église, en 1891, Homps n'avait jamais vu sa basilique si admirablement parée avec une magnificence, une élégance, une distinction dues à la tendresse, à la générosité, au meilleur goût. On célébrait le mariage de M. André MAUX et de Mlle Andrée EUZET, qui unissait deux des meilleures familles de cette charmante cité. A onze heures et demie, au son de l'harmonieux carillon qui jette ses notes joyeuses du haut du clocher, aux détonations des bombardes dont l'écho se répercute au loin, aux accords mélodieux de l'orgue, nous ravissant par la Marche nuptiale de GANNE, entre, aux bras de son vénéré père, Mlle Andrée EUZET, éblouissante dans sa robe de satin liberty, garnie de points à l'aiguille, brodée de perles blanches. Les deux fiancés, qu'entourent leurs parents, pénètrent dans le sanctuaire au milieu des plantes rares, de splendides palmiers, sous les ors des tentures de pourpre, et s'agenouillent sur de riches prie-Dieu placés près des marches de l'autel. L'éminent pasteur de la paroisse d'Homps, Monseigneur Joseph GONTHARET, chanoine de Carthage, dont nous avons admiré l'éloquente parole, le talent oratoire dans les grandes chaires de Montpellier, s'avance vers les jeunes fiancés. Mgr GONTHARET est entouré de M. BÉTEILLE, curé de Trausse, et de M. MOLINIER, curé de Martys, enfants de la paroisse. Dans une sublime allocution, écoutée avec le plus religieux silence par cette foule compacte, Mgr GONTHARET parle des devoirs sacrés du mariage et termine par de délicats compliments à l'adresse des jeunes fiancés et de leurs vénérés parents. Courte et ravissante thèse sur le mariage chrétien où s'harmonisaient une théologie profonde, une savante interprétation des Livres saints, une poésie suave, dans un langage impeccable, un divin accent, une émotion communicative. Que de paupières se sont mouillées de douces larmes !... Que de coeurs ont éprouvé des charmes inconnus !... Que d'âmes se sont réveillées plus chrétiennes !... Analyser cette allocution, chef-d'oeuvre du genre, modèle d'allocution de mariage serait une faute. Il y manquerait la grâce de la diction, l'accent oratoire et surtout l'énivrante émotion du vénéré prélat. Dès que les fiancés ont échangé les serments qu'ils avaient, la veille, portés à la Table eucharistique, Mgr le chanoine de Carthage, monte à l'autel pour célébrer le Saint-Sacrifice. Pendant la messe, un délicieux programme de chant et de musique a ravi l'assistance. C'est la Bénédiction nuptiale de GOUNAUD, chantée par M. Joseph BEAUVIEL, L'Ave Maria de GOUNAUD, par Mlle Clara BEAUVIEL, le Pater de NIEDERMAYER par M. Gaston LOUISET, savamment accompagné à l'orgue par Mme LOUISET, que soutient mélodiquement M. CAUSSEL, avec son violon. A l'Offertoire, Mlles Simon ROUQUIÉ, Jeanne FAU, qu'accompagnent MM. Pierre BARRIÈRE et Léon IMBERT, passent dans les rangs de la brillante assemblée pour la quête d'usage. Après la cérémonie, les sacristies sont envahies par un long défilé de parents, d'amis, très heureux d'offrir leurs meilleurs voeux aux jeunes époux. Et ces jeunes époux sortent de l'église aux accords de l'orgue qui les accompagne de la ravissante Marche du Sacre, de CHERUBINI. Un magnifique lunch réunit dans le splendide hall de la famille EUZET, près de cent convives. Des toasts, délicieusement exprimés, ont été portés, au champagne, par M. Henry SEMPÉ, avoué à Périgueux ; par M. Léon IMBERT, docteur es-lettres et es-sciences ; par M. Pierre BARRIÈRE, élève au Caousou, et par Mlle Simone ROUQUIÉ, cousine germaine des époux. Cependant, dans une salle voisine, soixante-dix employés des deux maisons ROUQUIÉ et EUZET festoyaient dans un excellent gala et portaient la santé des époux. L'Express prie les deux familles ROUQUIÉ, EUZET et principalement les deux époux d'agréer ses meilleurs voeux de bonheur. (L'express du Midi du 27.07.1912) - à noter que le journal donne la date du 24 et non du 23. ; + 29.06.1980, à Rieux-Minervois (11) ; la descendance est sur Rieux-Minervois. Bordeaux


3/ Questions



sommaire

haut de page

Les lignées issues de l'Hérault

Les EUZET de Homps (suite 1)

Les EUZET de Homps (suite 2)