La lignée des EUZET de Saint-Félix-de-Lodez et de Sète (34).

La branche de Bordeaux.



Pour mieux situer les EUZET de Bordeaux, il est suggéré de consulter :

- Homps
et
- Sète (générations 5 et 6 GALIBERT)



Bordeaux au XVIIIe siècle
On y voit les lieux-dits "La Paludate" et "Les Queyries"


Signification des abréviations :
° : naissance
b : baptême
p : parrain
m : marraine
fs : fils
fa : fille
test : testament
x : mariage
Cm : contrat de mariage
+ : décès
(+) : enterrement
ca : vers, environ
AD : Archives départementales














La présentation du lieu.
L'état des connaissances.
Questions.

1/ La présentation du lieu

Vue sur le quai des Chartrons depuis le quai des Queyries
Photo qui illustre une nouvelle de Jean-Claude DUNYACH, intitulée : "Une saison de vendanges"
(cahier n° 5 sur "le futur du vin, les vins du futur", Le Figaro du 15.06.2015)
"(...) Les gens qui comptent pour nous changent sans nous demander notre avis.
Mais la cuvée de cette année-là avait su mûrir sans rien abandonner. (...)
"

2/ L'état des connaissances

Génération 1 :

- Emilie Rose (fa Benjamin et Marie Anne Emílie CREMAILH) ° 02.12.1835, à Homps, au domicile de son père situé "près le canal des deux mers extra muros" ; signalée aux recensements d'Homps de 1836, 1846 et 1861, avec ses parents ; x Gabriel Benjamin Marie EUZET (fs Jacques et Jeanne VERGNES), le 05.08.1867, à Homps ; l'acte indique qu'un Cm a été conclu le 03.08.1867 auprès du notaire BOYER, de Carcassonne ; elle est assistée par ses père et mère ; dans le corps de l'acte, l'officier d'état civil écrit son prénom sous la forme Émélie mais elle signe sous la forme Emilie ; sont présents quatre propriétaires d'Homps (Jean TARBOURIECH, Paul ROQUES, Antoine PARAZOLS et Joseph CAZABAN), qui signent avec les parties (sauf Jeanne VERGNES qui ne sait pas signer) ; + 23.04.1880, âgée de 40 ans, quai de Queyries, 40", à Bordeaux (33) ; marchande de vin et veuve de Gabriel EUZET (son cousin germain) quand elle meurt.
"Homps"

- Jeanne Eulalie Pauline (fa Benjamin et Marie Anne Emílie CREMAILH) ° 09.01.1838, à Homps, "ainsi qu'il résulte d'un acte de notoriété qui nous a été produit" (à l'officier d'état civil d'Homps, au moment de son mariage), "la future étant dans l'impossibilité de produire un acte de naissance, lequel acte rédigé dans la forme voulue par les articles 71 et 72 du code et homologué par le tribunal civil de Narbonne sous la date du premier juillet 1873 dument enregistré" ; signalée au recensement d'Homps de 1846 avec ses parents (le patronyme étant écrit UZET) ; signalée aux recensements d'Homps de 1861 et de 1872, avec ses parents (le patronyme est écrit EUZET) ; x Guillaume Victor BERGÉS, le 30.07.1873, à Homps ; les bans ont été passés à Homps et à Fabrezan ; Cm le 25.07.1873, notaire Emile BÉNET, de Lézignan-Corbières ; présents au mariage : Benjamin CHAÏ (27 ans, domicilié à Ferrals, cousin germain de la future), Jean BERGÉS (35 ans, propriétaire à Fabrezan, cousin germain du futur), Paul CREMAILH (65 ans, domicilié à Ferrals, oncle de la future) ; tous signent ; elle signe Pauline EUZET. "Homps"

- Benjamin (fs Benjamin et Marie Anne Emílie CREMAILH) ° 04.10.1845, à Homps ; + 06.10.1845, "dans la maison de son père sise au présent lieu", à Homps ; dans les deux actes, le patronyme est écrit UZET, aussi bien en marge que dans le corps du texte (il en est de même dans la table des naissances). "Homps"

- Benjamin Aimé qui se fait appeler Louis (fs Benjamin et Marie Anne Emílie CREMAILH) ° 13.09.1847, à Homps ; x Marguerite REDON, le 03.01.1881, à Sarlat (24) ; Cm, le 03.01.1881 (notaire LACROIX, de Sarlat) ; il demeure à Bordeaux, "quai de Queyries, n° 40 quand il se marie ; il est négociant en vins ; ses parents sont présents ; parmi les témoins, il y a un autre négociant de Bordeaux, Jean Baptiste VERDIER ; tous signent.



Les signatures dans l'acte de mariage de Benjamin Aimé EUZET et de Marguerite REDON :
On reconnaît celles de Benjamin Aimé (à gauche), Benjamin (son père), Marguerite REDON, Adeline REDON, Emílie CREMAILH et des 4 témoins
(la signature qui est à l'extrême gauche est probablement celle d'Hippolyte REDON).

il déclare la naissance de leur fils Paul Joseph Benjamin, le 20.10.1881, à Bordeaux (lui-même étant indiqué avec ses deux prénoms) ; il déclare la naissance de leur fille Jeanne Emilie, le 20.07.1885, à Bordeaux (lui-même étant indiqué avec le seul prénom de Benjamin) ; dans les deux cas, son adresse est "quai Sainte Croix, 28", son métier est négociant et il signe simplement EUZET ; il assiste au mariage de son frère Paul, le 21.12.1887, à Bordeaux et il est indiqué avec le prénom Louis, cependant qu'il signe L. EUZET ; il est présent lors de la déclaration de naissance de sa nièce Marguerite Andrée (fille de son frère Paul), le 19.09.1890, indiqué avec le prénom Louis et il signe simplement EUZET ; il est signalé dans le recensement de Bordeaux de 1891 où il est indiqué avec le prénom Louis : "quai Sainte Croix, 28", avec son épouse, leurs deux enfants Paul et Jeanne EUZET et une domestique, Louise GUILLEMAIN ; c'est certainement l'un des participants de la société en nom collectif qui est créée à Bordeaux, le 15.05.1880, sous le nom "EUZET frères" ; l'objet de cette société concerne les vins et spiritueux et elle apparaît dans l'annuaire du commerce DIDOT-BOTTIN, jusqu'en 1925 au moins (les années 1926 à 1927 restant à vérifier) ; le siége de la société est, à sa création, au "quai de Queyries, 40" (là où était le négoce de Gabriel EUZET) puis au "quai de Paludate, 47", signalé ensuite au "quai de Paludate, 46-47" par l'annuaire DIDOT-BOTTIN (au moins à partir de 1909) ; La Petite Gironde du 02.07.1881 fait paraître la 3e liste du comité pour la souscription du 57e de ligne, liste où 5 francs sont donnés par "EUZET frères" ; le compte rendu de la séance du 05.09.1895 du conseil général de la Gironde fait part d'une pétition dont EUZET frères se retrouvent dans la liste des noms signataires : "Nous osons espérer que le conseil général de la Gironde, composé d'hommes indépendants et libres, ne voudra pas assumer la lourde responsabilité d'un sectionnement qui viendrait sûrement troubler la bonne gérance des affaires municipales bordelaises." ; l'annexe n° 3 du 20.07.1895 précise qu'une commission d'enquête a été chargée de recevoir les observations des habitants de Bordeaux sur la demande de sectionnement de la ville en 7 cantons pour les élections municipales ; le risque soulevé par les protestataires était la rupture de l'unité de vues selon ces cantons qui auraient des élus différents ; La Petite Gironde du 25.11.1900 décrit le cambriolage de la société EUZET frères : "Les audacieux filoux se rendirent au n° 63 du quai de Paludate, où sont situés les chais et bureaux de MM. EUZET frères, négociants en vins et spiritueux. Ils s'introduisirent dans l'immeuble en fracturant la porte d'entrée de la maison d'habitation. Ils entrèrent dans le chai, y prirent une bougie figée au bout d'un fil de fer qui leur servit à s'éclairer pour opérer au premier étage. Comme chez MAZONÉ et RIVES, les cambrioleurs mirent le bureau à sac et vidèrent brutalement les tables et financières. N'y ayant point trouvé d'argent, ils passèrent dans le bureau peivé de M. EUZET, et eurent la force - ils étaient au moins quatre - de soulever un coffre-fort, très lourd, qui était là, haut de près de deux mètres. Ils le roulèrent jusqu'à la pièce principale des bureaux, le couchèrent sur le parquet et s'acharnèrent après le meuble. MM. EUZET avaient négligé de le fermer avec la combinaison. Les malfaiteurs eurent donc moins de peine que pour le coffre de la maison 46-47 : ils crochetèrent la serrure et purent piller à l'aise dans les compartiments. Mais soit qu'ils aient été dérangés, soit qu'ils aient maladroitement procédé à la vérification du contenu du meuble, ils n'ont pas pris une liasse d'obligations, au porteur pour la plupart, que MM. EUZET avaient laissées dans ce meuble. Les cambrioleurs ont emporté seulement une somme de 80 francs." La Petite Gironde indique dans son numéro du 02.12.1900 que les cambrioleurs ont été arrêtés ; il arrête ses activités fin 1925 ou au tout début de 1926, comme on le voit par le compte rendu du bulletin La Gironde vinicole (organe du syndicat des négociants en vin et spiritueux de Bordeaux et de la Gironde), dans son n° 2 du 19.01.1926 ; à cette date, le syndicat enregistre l'admission de son fils (Paul Joseph Benjamin) et sa démission car il "se retire des affaires" ; l'annuaire DIDOT-BOTTIN signale, pour la commune d'Homps, la société "EUZET frères", au moins à partir de 1900 et au moins jusqu'en 1924, toujours pour Homps, à la rubrique des vins en gros ; cette société n'est pas indiquée à Homps en 1894 et elle n'est plus indiquée, toujours à Homps, en 1930 : on en conclut que la société était à la fois sur Bordeaux et sur Homps (Benjamin étant à Bordeaux et Paul étant à Homps) ; + en septembre 1926, comme on le voit dans l'avis de décès paru dans La Petite Gironde du 08.09.1926 : " Mme Louis EUZET, M. et Mme Paul EUZET et leurs enfants, M. et Mme Paul EUZET (d'Homps), M. et Mme LOUISET et leurs enfants, M. et Mme MAUX et leurs enfants, M. REDON, Mme VERDIER ont la douleur de faire part à leurs amis et connaissances de la perte cruelle qu'ils viennent d'éprouver en la personne de M. Louis EUZET, leur époux, père, grand-père, frère, beau-frère, oncle et neveu. Les obsèques ont eu lieu à Homps (Aude)." Homps

- Paul Médard Héli (fs Benjamin et Marie Anne Emílie CREMAILH) ° 11.06.1853, à Homps ; signalé au recensement de Homps de 1861, avec ses parents ; le 20.01.1883, il demande un "passeport pour l'étranger" qui reçoit un avis favorable du maire le 22 ; ce passeport est pour Valence (Espagne) ; il habite alors "rue Sainte Croix, n° 18", à Bordeaux, il est négociant en vin et il signe Paul EUZET ; ce passeport donne aussi sa description physique : taille : 1 m 57, cheveux, sourcils, yeux et barbe : châtains, front : couvert, nez et bouche : moyens, menton : rond, visage : ovale, teint : brun ; le document signale un signe particulier à la main droite mais une déchirure ne permet pas d'en savoir plus ; x Jeanne Marie Thérèse LEGENDRE, le 21.12.1887, à Bordeaux ; négociant en vins ; le couple habite "cours Saint Jean, 170", lors des naissances de leurs deux filles, Emilie Marie Madeleine et Marguerite Andrée, en 1888 et 1890 ; signalé au recensement de Bordeaux de 1891 comme négociant en vins, au "cours Saint Jean, 170" avec son épouse et leurs deux filles, Emilie et Andrée ; il signe Paul EUZET ; il n'est pas présent, lors de la déclaration de naissance de leur fille Andrée, le 19.09.1890 (la déclaration est faite par Jean CHAVOIX, docteur en médecine, qui habite aussi le cours Saint Jean mais au numéro 215) ; c'est certainement l'un des participants de la société en nom collectif qui est créée à Bordeaux, le 15.05.1880, sous le nom "EUZET frères" ; l'objet de cette société concerne les vins et spiritueux et elle apparaît dans l'annuaire du commerce DIDOT-BOTTIN, jusqu'en 1925 au moins (les années 1926 à 1927 restant à vérifier) ; le siége de la société est, à sa création, au "quai de Queyries, 40" (là où était le négoce de Gabriel EUZET) puis au "quai de Paludate, 47", signalé ensuite au "quai de Paludate, 46-47" par l'annuaire DIDOT-BOTTIN (au moins à partir de 1909) ; La Petite Gironde du 02.07.1881 fait paraître la 3e liste du comité pour la souscription du 57e de ligne, liste où 5 francs sont donnés par "EUZET frères" ; le compte rendu de la séance du 05.09.1895 du conseil général de la Gironde fait part d'une pétition dont EUZET frères se retrouvent dans la liste des noms signataires : "Nous osons espérer que le conseil général de la Gironde, composé d'hommes indépendants et libres, ne voudra pas assumer la lourde responsabilité d'un sectionnement qui viendrait sûrement troubler la bonne gérance des affaires municipales bordelaises." ; l'annexe n° 3 du 20.07.1895 précise qu'une commission d'enquête a été chargée de recevoir les observations des habitants de Bordeaux sur la demande de sectionnement de la ville en 7 cantons pour les élections municipales ; le risque soulevé par les protestataires était la rupture de l'unité de vues selon ces cantons qui auraient des élus différents ; La Petite Gironde du 25.11.1900 décrit le cambriolage de la société EUZET frères (voir les détails à l'article de son frère, Benjamin Aimé) ; en 1912, il est présent au mariage de son neveu Paul Joseph Benjamin (à Bordeaux) et il est alors ""négociant à Homps" ; l'annuaire DIDOT-BOTTIN signale, pour la commune d'Homps, la société "EUZET frères", au moins à partir de 1900 et au moins jusqu'en 1924, toujours pour Homps, à la rubrique des vins en gros ; cette société n'est pas indiquée à Homps en 1894 et elle n'est plus indiquée, toujours à Homps, en 1930 : on en conclut que Paul a dû s'installer à Homps entre 1895 et 1899 et arrêter ce négoce entre 1925 et 1929 ; en ce qui concerne l'arrêt, la solution est donnée par l'Annuaire de l'Hérault (qui a aussi des pages pour l'Aude, à cette époque), car Paul EUZET y est indiqué comme négociant à Homps jusqu'en 1926 et il n'est plus signalé dans les éditions des années suivantes ; comme il est aussi signalé au recensement d'Homps de 1926, avec sa femme, "147,quai rive droite", mais simplement comme chef de ménage, on peut en conclure qu'il a dû arrêter son négoce dans le courant de l'année 1926 ; il est encore signalé au recensement d'Homps de 1931 comme chef de ménage, avec sa femme et une bonne, domestique (Marie Thérèse SARIO, née en 1915 à Olonzac), "125, rue du port" ; dans le compte rendu de la séance du 29.10.1931 du Conseil Général de la Gironde, il y a la liste du jury d'expropriation pour 1932, dans laquelle on trouve : "EUZET Paul, commis-négociant, cours de la Marne, 198, Bordeaux" ; + 10.07.1937, à Homps, en son domicile ; la déclaration de décès est faite par André MAUX, propriétaire à Homps, "gendre du défunt" ; au cimetière d'Homps, il y a la tombe marquée, en lettres capitales : "FAMILLES EUZET FRERES". "Homps" ; un avis de décès est passé dans La Petite Gironde du 20.07.1937 : "Mme veuve Paul EUZET, M. et Mme Gaston LOUISET, M. et Mme André MAUX, M. et Mme Maurice LOUISET et leur fils, Révérend Frère Augustin LOUISET, dominicain, MM. Georges et Alain MAUX, Mlle Christiane MAUX, M. et Mme Jos LEGENDRE, Mme veuve Louis EUZET, M. et Mme Paul EUZET, M. et Mme Gaston RENARD, M. et Mme Robert TOUZIN et leurs enfants, M. Raymond SEMPÉ ont la douleur de vous faire part de la perte cruelle qu'ils viennent d'éprouver en la personne de M. Paul EUZET, négociant en vins, keur époux, père, beau-père, grand-père, arrière-grand-père, beau-frère, oncle, décédé le 10 juillet, dans sa 83e année. Les obsèques ont eu lieu à Homps (Aude), le 12 juillet 1937."



Les signatures de Paul EUZET et de Thérèse LEGENDRE
(le jour de leur mariage, le 21.12.1887)

- Gabriel Benjamin Marie (fs Jacques, Honoré et Jeanne VERGNES) ° 08.02.1841, à Sète, "dans sa maison d'habitation sise au mas neuf" ; signalé au recensement de Sète de 1851 avec ses parents, "chemin Saint Joseph" qui se trouve "section B, île glacière" ; le 05.02.1863, chez le notaire Emile Auguste DELAPORTE, de Cherbourg, il donne procuration à son frère Etienne pour le représenter et le mandater dans la succession de leur père et la vente des immeubles de cette succession ; l'acte fait en brevet indique qu'il est "marin, matelot de 2ème classe à bord de l'Actif, en rade de Cherbourg, y demeurant, domicilié à Sète" ; le 16.02.1863, cette procuration est mise aux minutes du notaire Antoine Marius Salomon VIVAREZ, de Sète, jointe à un acte dans lequel son frère Etienne, donne main levée à Jean Baptiste DONNADIEU, suite à une inscription hypothécaire prise en faveur de leur père, Jacques EUZET ; indiqué encore comme marin dans l'acte de notoriété du 26.02.1863 et héritier pour un sixième des biens de son père ; dans cet acte, il est précisé que "ledit Gabriel EUZET est le même individu que celui désigné sous le prénom et nom de Gabriel Marie EUZET", dans la procuration et la main levée précitées (notaire Antoine Marius Salomon VIVAREZ, de Sète) ; le 12.05.1866, avec sa mère, son frère Etienne (qui est son mandataire) et ses deux soeurs, il vend à Jean MERLY la pièce de terre vigne au "quartier des métairies", n° 1607, section B du cadastre (qui avait été achetée par son père le 22.11.1845), pour un montant de 2500 francs (notaire Antoine Marius Salomon VIVAREZ, de Sète) ; dans cette vente, il est indiqué comme "ancien marin, aujourd'hui commissionnaire, domicilié à Sète" ; x Emilie EUZET (fa Benjamin et Emilie CREMAILH), le 05.08.1867, à Homps ; l'acte indique qu'un Cm a été conclu le 03.08.1867 auprès du notaire BOYER, de Carcassonne ; il est assistée par sa mère ; sont présents quatre propriétaires d'Homps (Jean TARBOURIECH, Paul ROQUES, Antoine PARAZOLS et Joseph CAZABAN), qui signent avec les parties (sauf Jeanne VERGNES qui ne sait pas signer) ; l'annuaire du commerce DIDOT-BOTTIN indique dans ses éditions de 1873 à 1876 qu'il est négociant en vins, à Bordeaux, "quai de Queyries, 40" ; l'état civil de Bordeaux ne fait pas ressortir de descendance de ce couple ; + 02.09.1876, "quai de Queyries, 40", à Bordeaux (Emilie EUZET, son épouse qui est aussi sa cousine germaine, meurt le 23.04.1880, à la même adresse).

- Jacques (fs Jacques, Honoré et Jeanne VERGNES) ° 15.07.1826, à Sète ; signalé au recensement de Sète de 1841 avec ses parents, "quartier du mas neuf (île n° 9)" ; signalé au recensement de Sète de 1851 avec ses parents, comme jardinier, "chemin Saint Joseph" qui se trouve "section B, île glacière" ; Cm, le 09.12.1854 avec Marie BOUNY (fa Jacques et Elisabeth FIAT) ; le régime est dotal ; M. BOUNY accorde à sa fille une dot, en avancement d'hoirie, de 2000 francs, soit 1/ une somme de 500 francs qu'il a délivrée au futur époux avant cet acte et que celui-ci reconnaît et 2/ "une somme de 1500 francs qui est la valeur des meubles meublants, effets mobiliers et linge de ménage garnissant l'appartement que les futurs doivent occuper" ; Jacques les reconnaît et les assure en sa faveur sur ses biens présents et à venir ; il les considère comme reçus, le mariage s'accomplissant ; les clauses de retour en cas de prédécès de l'épouse sans postérité sont également inscrites ; l'acte est fait en l'étude, en présence de Jean LAVABRE (boucher) et de Côme VILAR (marchand de bas), de Sète, qui signent avec Jacques et Marie, les autres ne sachant pas signer (notaire Alphonse COUZIN, de Sète) ; x Marie BOUNY, le 11.12.1854, à Sète ; au mariage, sont présents ses oncles Vincent et Modeste EUZET ; il signe ; jardinier propriétaire quand il se marie ; commissionnaire en vins ; courtier ; signalé au recensement de Sète de 1856 comme jardinier, avec sa femme, leur fils Jacques et deux jardiniers, Joseph VASSAL et François PAUL, section B "Ile de la glacière, n° 1" ; signalé au recensement de Sète de 1861 comme commissionnaire, avec son épouse et deux enfants, Mathilde et Elisabeth, "Ile Goudard, Grand rue haute, n° 51" ; indiqué comme commissionnaire dans l'acte de notoriété du 26.02.1863 et héritier pour un sixième des biens de son père (notaire Antoine Marius Salomon VIVAREZ, de Sète) ; le Messager du Midi des 21 et 22.04.1864 indique que "le sieur Jacques EUZET, commissionnaire à Cette, prévient le public qu'il ne payera aucune dette contractée par son épouse, sans son ordre" ; le 09.06.1864, il cède ses droits mobiliers et immobiliers dans la succession de leur père à son frère Etienne, moyennant le prix de 5830 francs (notaire Charles CAVALIER, de Montpellier) ; la purge d'hypothèque correspondante paraît dans le Messager du Midi du 30.04.1865 où il est indiqué comme "ci-devant jardinier, aujourd'hui commissionnaire en vins" ; cet acte de vente a été notifié, par exploit d'huissier, à Marie BOUNY, son épouse ; il n'est pas signalé par le recensement de Sète de 1872, alors que son épouse ("femme EUZET") est bien indiquée avec leurs trois enfants, "Grande rue haute, n° 16" ; il n'est pas non plus signalé par le recensement de Sète de 1876, alors que son épouse est bien indiquée avec leurs trois enfants, "Grande rue haute, n° 16" mais une observation donne l'explication pour Marie BOUNY : "Séparée de son mari. Jugement du Tribunal de Montpellier du 29.12.1875" (cependant, la séparation est plus ancienne : en effet, dans la purge d'hypothèques légales d'un immeuble de la succession de son père, parue dans le Messager du Midi du 15.01.1867, une notification est faite à "la dame Marie BOUNY, épouse séparée de corps du sieur Jacques EUZET, commissionnaire") ; + 20.04.1879, à Bordeaux, "dans une des dépendances de l'Hôtel-de-Ville d'où il a été transporté à la morgue" ; quand il meurt, il est déclaré journalier et il habite "cours Saint Jean, 99", à Bordeaux ; à noter que l'un des deux témoins du décès est un employé qui demeure quai de Paludate (n° 5 bis), ce qui veut peut-être dire qu'il travaillait dans un des chais de ce quai, peut-être chez ses cousins Benjamin et Paul (ce dernier habitant aussi au cours Saint Jean) ; la descendance est sur Sète.



Les signatures de Jacques EUZET (fils) et de Marie BOUNY, le jour de leur mariage, le 11.12.1854,
celles de Vincent et Modeste EUZET (oncles de Jacques), de Joseph et Georges BOUNY (cousins de Marie)

Génération 2 :

Emilie Marie Madeleine (fa Paul Médard Héli et Jeanne Marie Thérèse LEGENDRE) ° 15.11.1888, au 133, rue Lagrange, à Bordeaux, c'est-à-dire chez les beaux-parents de Paul ; x Gaston Jules Edouard LOUISET, le 29.04.1907, à Bordeaux ; la Revue du Tout-Sud-Ouest (n° 18, juin-juillet 1907) annonce le mariage de Gaston LOUISET avec "Mlle Lily EUZET (Eglise St-Louis de Bordeaux, le 30 avril)" ; + 30.01.1973, à Bordeaux, en son domicile "11, rue Naujac".

Marguerite Andrée (fa Paul Médard Héli et Jeanne Marie Thérèse LEGENDRE) ° 18.09.1890, "cours Saint Jean, 170", à Bordeaux ; la déclaration est faite par le docteur Jules CHAVOIX qui habite au 215, cours Saint Jean, en présence de son oncle Louis EUZET (c'est-à-dire Benjamin Aimé) et d'un courtier, Victor BOURDIÉ, le père étant absent ; x Marie André Pierre MAUX, le 23.07.1912, à Homps (11) ; sans profession, elle habite avec ses parents à Homps quand elle se marie ; Cm le 20.07.1912, notaire LIGNÈRES, à Lézignan-Corbières (11) ; au mariage assistent, notamment, ses oncles Louis EUZET (négociant) et Albert TOUZIN (architecte), domiciliés à Bordeaux ; tous signent ; elle signe A EUZET ; L'Express du Midi a donné un long compte rendu de la cérémonie, à l'église d'Homps : "Mercredi 24 juillet, la magnifique église d'Homps avait revêtu toutes ses splendeurs. Une nombreuse et brillante assistance emplissait cette vaste église, ornementée avec une richesse inouie, resplendissante de mille feux. De mémoire d'homme, en rappelant même les fêtes inoubliables de la consécration de l'église, en 1891, Homps n'avait jamais vu sa basilique si admirablement parée avec une magnificence, une élégance, une distinction dues à la tendresse, à la générosité, au meilleur goût. On célébrait le mariage de M. André MAUX et de Mlle Andrée EUZET, qui unissait deux des meilleures familles de cette charmante cité. A onze heures et demie, au son de l'harmonieux carillon qui jette ses notes joyeuses du haut du clocher, aux détonations des bombardes dont l'écho se répercute au loin, aux accords mélodieux de l'orgue, nous ravissant par la Marche nuptiale de GANNE, entre, aux bras de son vénéré père, Mlle Andrée EUZET, éblouissante dans sa robe de satin liberty, garnie de points à l'aiguille, brodée de perles blanches. Les deux fiancés, qu'entourent leurs parents, pénètrent dans le sanctuaire au milieu des plantes rares, de splendides palmiers, sous les ors des tentures de pourpre, et s'agenouillent sur de riches prie-Dieu placés près des marches de l'autel. L'éminent pasteur de la paroisse d'Homps, Monseigneur Joseph GONTHARET, chanoine de Carthage, dont nous avons admiré l'éloquente parole, le talent oratoire dans les grandes chaires de Montpellier, s'avance vers les jeunes fiancés. Mgr GONTHARET est entouré de M. BÉTEILLE, curé de Trausse, et de M. MOLINIER, curé de Martys, enfants de la paroisse. Dans une sublime allocution, écoutée avec le plus religieux silence par cette foule compacte, Mgr GONTHARET parle des devoirs sacrés du mariage et termine par de délicats compliments à l'adresse des jeunes fiancés et de leurs vénérés parents. Courte et ravissante thèse sur le mariage chrétien où s'harmonisaient une théologie profonde, une savante interprétation des Livres saints, une poésie suave, dans un langage impeccable, un divin accent, une émotion communicative. Que de paupières se sont mouillées de douces larmes !... Que de coeurs ont éprouvé des charmes inconnus !... Que d'âmes se sont réveillées plus chrétiennes !... Analyser cette allocution, chef-d'oeuvre du genre, modèle d'allocution de mariage serait une faute. Il y manquerait la grâce de la diction, l'accent oratoire et surtout l'énivrante émotion du vénéré prélat. Dès que les fiancés ont échangé les serments qu'ils avaient, la veille, portés à la Table eucharistique, Mgr le chanoine de Carthage, monte à l'autel pour célébrer le Saint-Sacrifice. Pendant la messe, un délicieux programme de chant et de musique a ravi l'assistance. C'est la Bénédiction nuptiale de GOUNAUD, chantée par M. Joseph BEAUVIEL, L'Ave Maria de GOUNAUD, par Mlle Clara BEAUVIEL, le Pater de NIEDERMAYER par M. Gaston LOUISET, savamment accompagné à l'orgue par Mme LOUISET, que soutient mélodiquement M. CAUSSEL, avec son violon. A l'Offertoire, Mlles Simon ROUQUIÉ, Jeanne FAU, qu'accompagnent MM. Pierre BARRIÈRE et Léon IMBERT, passent dans les rangs de la brillante assemblée pour la quête d'usage. Après la cérémonie, les sacristies sont envahies par un long défilé de parents, d'amis, très heureux d'offrir leurs meilleurs voeux aux jeunes époux. Et ces jeunes époux sortent de l'église aux accords de l'orgue qui les accompagne de la ravissante Marche du Sacre, de CHERUBINI. Un magnifique lunch réunit dans le splendide hall de la famille EUZET, près de cent convives. Des toasts, délicieusement exprimés, ont été portés, au champagne, par M. Henry SEMPÉ, avoué à Périgueux ; par M. Léon IMBERT, docteur es-lettres et es-sciences ; par M. Pierre BARRIÈRE, élève au Caousou, et par Mlle Simone ROUQUIÉ, cousine germaine des époux. Cependant, dans une salle voisine, soixante-dix employés des deux maisons ROUQUIÉ et EUZET festoyaient dans un excellent gala et portaient la santé des époux. L'Express prie les deux familles ROUQUIÉ, EUZET et principalement les deux époux d'agréer ses meilleurs voeux de bonheur. (L'express du Midi du 27.07.1912) - à noter que le journal donne la date du 24 et non du 23. ; + 29.06.1980, à Rieux-Minervois (11) ; la descendance est sur Rieux-Minervois. "Homps"


Paul Joseph Benjamin (fs Benjamin Aimé et Marguerite REDON) ° 18.10.1881, à Bordeaux, "quai Sainte Croix, 28", chez ses parents ; x Odette Marie BESNARD, le 09.07.1912, à Bordeaux ; Cm le 08.07.1912, notaire ADENIS, de Bordeaux ; est présent au mariage Paul EUZET, oncle du marié ; c'est peut-être lui qui est signalé dans l'annuaire du commerce DIDOT-BOTTIN des années 1928-1929, à la rubrique des négociants en vins et spiritueux sous le nom EUZET (B), au "quai de Paludate, 46-47", à Bordeaux ; cependant, sa signature au bas de l'acte de mariage est P. EUZET, ce qui voudrait dire que Paul était le prénom usuel ; avant le mariage, il demeure avec ses parents "cours Saint Jean 198" ; commis négociant quand il se marie et soldat de la réserve ; le bulletin La Gironde vinicole (organe du syndicat des négociants en vin et spiritueux de Bordeaux et de la Gironde) indique, dans son n° 2 du 19.01.1926, l'admission de "Benjamin EUZET en remplacement de M. EUZET père, qui se retire des affaires" ; le même bulletin, de février-mars 1931, annonce la démission de "B. EUZET, 46, quai de Paludate" avec les explications suivantes, lors de l'Assemblée générale de ce syndicat, en janvier 1931 : "Comme tous les ans, à pareille époque, il faut enregistrer un certain nombre de démissions ; cette année elles ne sont pas sensiblement plus nombreuses que précedemment mais les motifs invoqués ne laissent pas de doute sur les difficultés que rencontre le commerce des vins" ; + 10.07.1957, à Bordeaux, en son domicile, "place Amélie Raba Léon" (pas de n° indiqué) ; la déclaration a été faite par un employé, Robert LARTIGUE, habitant au même lieu.

Le quai Sainte-Croix est toujours là, bien sûr
mais le n° 28 a disparu avec la construction du conservatoire de musique
(photo J.C.E., le 03.11.2009)

Jeanne Emilie Marie (fa Benjamin Aimé et Marguerite REDON) ° 18.07.1885, à Bordeaux, "quai Sainte Croix, 28", chez ses parents ; + en septembre 1905, "rue François Legallais", à Arcachon (33).



Le quai de Paludate ... jadis

Génération 3 :

Jeanne (fa Paul Joseph Benjamin et Odette Marie BESNARD) ° ? ; (+) 09.07.1927, à Pessac (33) ; un avis est passé dans La Petite Gironde du 08.07.1927 : "M. et Mme Paul EUZET, Mme veuve B. EUZET, Mlle Marguerite EUZET, M. F. EUZET, Mlle VERDIET, M. et Mme Paul EUZET (d'Homps), M. et Mme MAUX et leurs enfants, M. et Mme LOUISET et leurs enfants, M. et Mme Jean BESNARD, M. REDON prient leurs amis et connaissances de leur faire l'honneur d'assister aux obsèques de Mlle Jeanne EUZET, leur fille, petite-fille, soeur et nièce, qui auront lieu le samedi 9 juillet 1927, en l'église Saint-Martin de Pessac. On se réunira à la maison mortuaire, route d'Arcachon, Villa Solitude, à 8 H et demie, d'où le convoi funèbre partira à 9 H. Il ne sera pas fait d'autres invitations."

Marguerite (fa Paul Joseph Benjamin et Odette Marie BESNARD) ° ca 1921 ; son nom est indiqué dans l'avis paru pour les obsèques de sa soeur Jeanne (en 1927) ; un article de La Petite Gironde du 15.01.1931 (rubrique TSF, programme du 15 janvier - Bordeaux-Lafayette, 304 mètres ; à 16 H 30, la matinée enfantine de Tonton Guy) donne ce programme où il y a : "Par Marguerite EUZET (9 ans) : Rondo élégant, piano (Stelbelt)" ; c'est certainement elle qui est admissible au bac. philosophie en 1941 (La Petite Gironde du 27.09.1941)



3/ Questions

Le journal La Petite Gironde donne les résultats de souscriptions pour différentes causes. Ainsi, le 22.06.1897, c'est pour l'oeuvre des enfants abandonnés de la Gironde qu'un certain EUZET donne 20 francs. C'est encore, le 27.11.1899 qu'un certain EUZET donne 5 francs dans le cadre de la souscription publique pour la création d'un sanatorium girondin contre la tuberculose. Les prénoms des souscripteurs n'étant pas indiqués, se pose la question de savoir qui est le (ou les) EUZET en question.

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