La lignée des EUZET du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc (34).

La branche du mas de Prat.
(T 2 suite 2)



Histoire.

"Je ne crois pas que le passé existe. Pour moi le temps est une spirale que l'on monte ou descend. Pour vivre heureux il faut être marié à son propre passé, à celui de ses parents, de sa famille, de sa terre. Cette relation simple et sensuelle avec l'Histoire permet d'abolir le temps et de renverser les barrières (...)" (interview donnée au journal Notre-Temps, en août 2005, par Gonzague SAINT-BRIS, repris dans l'éditorial de Jacqueline JOUANET, dans le n° 65 du 1er trimestre 2006 de Touraine Généalogie, la revue du Centre généalogique de Touraine).


Sur les EUZET du mas de Prat, il faut dire d'abord que si beaucoup de choses sont connues, il manque encore autant d'informations pour avoir une vue complète de la situation qui concerne deux branches de EUZET de la lignée du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc : celle du mas de Sueilles (à Cazevieille) et celle du mas du Triadou (au Triadou, paroisse de Saint Sébastien de Cassagnas).

A) Voyons d'abord ce qui est connu des liens entre les EUZET et le mas de Prat.

La situation au XIVe siècle.

Les premières mentions retrouvées sont de 1384 et 1385. En effet, le mas de Malpertrach qui était voisin du Prat confrontait alors les terres de ce mas appartenant à Probe de PRAT, femme de Bernard EUZET. Ce dernier est notamment connu par le procès sur les censives du Triadou entre le chapitre cathédral de Montpellier et les EUZET. Il est membre de la lignée des EUZET du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc dont une branche a prospéré dans la commune du Triadou et dans ses alentours. Il a épousé cette héritière du Prat, elle-même veuve de Guillaume du TRIADOU et ce mariage a dû avoir lieu vers 1368. Grâce à ce mariage, le mas du Triadou est arrivé entre les mains de Bernard EUZET et de ses successeurs. Qu'en est-il du mas de Prat ? On ne le sait pas, car les quelques sources retrouvées sont muettes pour le XVe siècle qui suit.

La situation aux XVIe et XVIIe siècles.

Dans la même lignée, on sait ensuite qu'en 1582, François EUZET (de la lignée de Saint-Gély-du-Fesc) arrente le mas de Prat à son beau-frère, Jean REBOUL, marié à Dauphine EUZET, sa sœur. On retrouve, également, ces EUZET et ces REBOUL dans le compoix d'Argelliers de 1664 (qui, en réalité, donne la situation de 1608), avec des " manifests " pour le mas de Prat de Jean EUZET (fils de François) et de Sébastien EUZET (fils de Jean). Le mas de Prat passe ensuite entre les mains de Pierre EUZET (fils de Jean et frère de Sébastien). Pierre meurt en 1686, laissant son héritage à Jacques ROUEL, qui l'avait servi, sous réserve de s'appeler désormais, ROUEL EUZET.

Cependant, la situation n'est pas aussi simple qu'il y paraît car tout ou partie du mas de Prat appartient, au XVIe siècle, à une autre famille, les HOUSTET. Grâce à des reconnaissances féodales, au compoix d'Argelliers et au compoix de la val de Montferrand, on sait que le mas de Prat est entre les mains d'une famille HOUSTET, dans la première partie du XVIe siècle. Ce sont Jean puis Barthélémy HOUSTET qui apparaissent dans les " manifests " et reconnaissances de 1519, 1531, 1550 et 1566 puis, c'est Guillaumete, la fille de Barthélémy HOUSTET, qui épouse un certain Guillaume EUZET, fils de Pierre, du mas de Sueilles.

En effet, on sait que ce Guillaume EUZET habite au mas de Prat, déjà en 1557, et même qu'il y est marié, au moins en 1569. Il est fils de Pierre EUZET, du mas de Sueilles, à Cazevieille, c'est-à-dire de la branche des EUZET de Sueilles. Ce Guillaume EUZET a donc épousé Guillaumete HOUSTET, seule héritière des HOUSTET qui tenaient le mas de Prat depuis de nombreuses années. Une de leur fille, Catherine, probablement l'aînée, épouse Pierre SERANE et elle reste au mas de Prat jusqu'à sa mort mais, auparavant, elle fait donation de sa part du Prat à Sébastien EUZET puis à son frère, Pierre EUZET, en 1647 et en 1672.

Par ces donations, on voit donc que Pierre EUZET, le dernier de la lignée en ce qui concerne le mas de Prat. C'est cet héritage qu'à recueilli Jacques ROUEL, grâce au dernier testament de Pierre, en 1682, devenu effectif en 1686, à la mort de Pierre.

Depuis quand les HOUSTET étaient-ils au Prat ? On l'ignore car les archives du XVe siècle qui ont pu être analysées sont muettes sur ce point. Cette famille a-t-elle succédé aux de PRAT et/ou aux EUZET du XIVe siècle ? On l'ignore aussi mais le problème qui se pose à nous est surtout celui des " interférences " entre les EUZET de la lignée de Saint-Gély-du-Fesc et ces HOUSTET. Comment se fait-il qu'il y ait eu, probablement en même temps, deux propriétaires ? la seule solution logique est une division du domaine entre les deux familles (comme on le voit au mas du Triadou, par exemple)

. B) Essayons ensuite de bâtir quelques hypothèses sur les familles qui ont été propriétaires du mas de Prat.

L'analyse des actes de ces époques montre que, continuellement, les propriétés ont été juridiquement partagées, au gré des successions ou des ventes, sans pour autant être concrètement fragmentées, car les propriétaires n'étaient souvent que des emphytéotes, titulaires d'un bail sans limitation de durée, bail accordé par un seigneur qui en était le véritable propriétaire. Lui-même pouvait, d'ailleurs, dépendre d'un seigneur encore plus puissant. La notion juridique de la propriété ressemblait donc à une sorte de poupée russe, avec un emboîtement sur plusieurs niveaux qui était la conséquence du système politique d'avant 1789. Le véritable " propriétaire ", au sens moderne du terme, était celui de la plus grosse " poupée ", cependant que la plus petite était celle de l'emphytéote, celle des PRAT, HOUSTET ou autres EUZET pour ce qui concerne le mas de Prat. Ainsi, on sait qu'en 1191, Bernard PELET, comte de Melgueil, donna en fief le mas de Prat à Bernard AIRRE qui possédait le château de la Roquette. La table des fiefs de l'évêché de Maguelone/Montpellier indique ensuite la reconnaissance, par le marquis de LA ROQUETTE à l'évêque de Maguelone, montrant que les héritiers de Mathieu EUZET du lieu de Cassagnas (le Triadou) et Etienne FÉDIÈRE tenaient le mas de Prat. On distingue bien ici trois niveaux de propriété pour le mas de Prat. On ne sait pas qui était ce FÉDIÈRE mais on connaît bien Mathieu EUZET, le neveu de Bernard EUZET (celui qui avait épousé Probe de PRAT) et qui est à la tête de la branche des EUZET du Triadou, après avoir cédé tous ses droits sur le mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc, en 1423 (mas que l'on allait désormais appeler le mas de Coulondres).

L'analyse des actes notariés de ces époques montre également que les parts respectives des différents héritiers d'une famille d'emphytéotes étaient rarement indiquées. Même dans le cas de vente d'un de ces mas, le notaire passait sous silence que telle métairie vendue ne représentait, en réalité, qu'une fraction de son ensemble. Les parts des autres héritiers n'étaient, d'ailleurs, en rien affectées par ces ventes ou par les successions. On le voit bien pour le mas du Triadou qui a fait l'objet de telles transactions au XVIe siècle. Pour le mas de Prat, c'est certainement ce qui explique la présence des HOUSTET et de ce mystérieux Etienne FÉDIÈRE. Ils devaient être titulaires de parts du mas, sans pour autant en posséder la totalité qui, de toute façon, dépendait du seigneur supérieur.

Enfin, des sources concordantes montrent qu'en 1601, il y a eu un partage des titres familiaux entre les cousins Jean EUZET (fils de François) et Jacques EUZET (fils de Jean). Le premier habitait au Prat et le second au Triadou. Dès lors, la branche du Triadou n'a plus possédé de parts du mas de Prat, cependant que la branche du Prat n'a plus rien possédé au Triadou. Le dernier en place au Prat, Pierre EUZET, a complété son emprise sur le mas de Prat grâce aux donations de Catherine SERANE, devenant ainsi propriétaire à la fois des parts venant des EUZET du Triadou et de la part venant des EUZET de Sueilles, acquise par mariage avec l'héritière des HOUSTET.


Histoire.

En octobre 1191, Bertrand Pelet, comte de Melgueil, donne certains biens en fief, notamment à Viols, dont le mas de Prat(z) :

In nomine Domini nostri Jhesu Christi. Anno ejusdem Incarnacionis millesimo centesimo nonagesimo primo, mense octobris, feria quinta, luna tertia, regnante Philippo, rege Francorum, ego Bertrandus, comes Melgorii ... dono ... et imperpetuum trado ad feudum tibi, Raymundo Aerra tuisque heredibus, totum quod habeo vel habere debeo in parrochia Sancti Stephani de Volio, scilicet mansum de pratis ... (Cartulaire de Maguelone CCV)

La table des fiefs de l'évêché (G 1476, aux ADH) indique que le marquis de la Roquette reconnaît à l'évêque de Maguelone que les héritiers de Mathieu EUZET, du lieu de Cassagnas et Etienne FÉDIÈRE, du mas de Prat(z), tiennent le mas de Prat(z) avec toutes ses appartenances (à noter que la formule "les héritiers de Mathieu Euzet" veut probablement signifier que les EUZET du Triadou tenaient le mas de Prat(z) depuis Mathieu, le neveu de Bernard, ce dernier s'étant marié avec Rose Despratz", vers 1368.

Le mas confronte avec les terres du mas de Malpertrach et avec les terres de Cantegrils. Ils reconnaissent pour censive et usage l'albergue d'un chevalier et demi et la moitié d'un agneau. Les reconnaissances précédentes sont du 13.03.1229 par Raymond "ERRE" ; la suivante est du 04.11.1339 par Bernard Pierre de MONTOLIEU à l'évêque de Maguelone Arnaud de Verdalle et reçue par Me TORNIER , notaire (f° 705) ; la suivante est du 18.02.1441 par un autre Bernard Pierre de MONTOLIEU, à l'évêque de Maguelone Robert, reçue par Pierre DUFOUR, notaire (f° 747) ; enfin, c'est Henri de ROQUEFEUIL, baron de la Roquette qui fait la même reconnaissance, le 16.09.1689, quittance reçue par Me RAMEL, notaire.



de 1229 à 1714 : le mas de Prat(z) et le mas de Peyrescane

Qui était donc ce Raymond AIRRE (Aerra) et que possédait la famille AIRRE ? Un bon résumé est donné par l'abbé Emile BOUGETTE, dans son livre sur le Mas-de-Londres. Les éléments qui suivent en sont tirés.

En 1124, soixante-sept ans avant cette donation, Bernard Airre possédait le château de la Roquette, dans la paroisse de Valflaunès, appartenant au district de Montferrand, lui-même partie intégrante du comté de Substantion ou de Melgueil. Après un épisode guerrier et un arbitrage entre Bernard IV, comte de Melgueil et Guilhem VI, seigneur de Montpellier, Bernard IV donne en fief, au commencement de l'année 1130, à Bérenger Airre et à ses frères (dont Raimond) le château de la Roquette. Raimond Airre fait hommage à Raimond V, comte de Toulouse et de Melgueil, au mois de juin 1173. A cette époque, il y avait un co-seigneur du château de la Roquette appelé Raimond de Melgueil. Un arbitrage eut lieu entre les deux co-seigneurs, en juin 1197, c'est-à-dire six ans après la donation du mas de Pratz. Raimond Airre et Raimond de Melgueil devaient avoir, par parts égales et indivises, avec le château de la Roquette, tout ce qu'ils possédaient dans le village de Viols. Les mas étaient exclus de cette convention pour tenir compte de la donation en fief à Raimond Airre d'octobre 1191.

Le comté de Melgueil et de Montferrand fut inféodé en 1215 à l'évêque de Maguelone qui était alors Guillaume d'Antignac et Raimond Airre fit hommage au nouveau seigneur. Cette reconnaissance fut renouvelée par le fils de Raimond Airre, appelé aussi Raimond, le 17 février 1239, à l'évêque de Maguelone, Jean de Mèze.

Raimond Airre maria sa fille Béatrix à Guillaume de Pian, sénéchal de Carcassonne, qui hérita de la moitié du château de la Roquette et de ses dépendances. L'autre moitié (celle de Raimond de Melgueil) fut rachetée ensuite par Guillaume de Pian. Le fils de ce Guillaume de Pian, appelé aussi Guillaume, fit hommage le 5 décembre 1302, à l'évêque Gaucelm, comte de Melgueil et de Montferrand, pour le château de la Roquette et tout ce qui avait appartenu à son aïeul Raimond Airre et à Raimond de Melgueil. Il reconnut que ses frères, sa mère et lui-même devaient le service et l'hommage au comte de Melgueil. Le 19 avril 1354, Jean de Pian, fils de Guillaume, renouvela à l'évêque de Maguelone, Durand de Chapelles, la même reconnaissance. Puis, le château passa à Marie de Pian qui préta hommage à l'évêque de Maguelone, Antoine de Lovier, le 1er novembre 1399, puis en 1416, pour les possessions dépendant du château de la Roquette, sous l'albergue de trois chevaliers. Cependant, par la suite, elle refusa de faire les reconnaissances demandées par l'évêque-comte. Aussi, le 28 octobre 1449, la seigneurie tomba "en commis".

Il se trouve aussi que le territoire du château de Londres était sous la juridiction de deux seigneurs, vassaux du comte de Melgueil, au XVIe siècle. Nous connaissons déjà le sieur de la Roquette mais il y avait également le chapitre de l'église de Maguelone (pour un quart). Or, dès le 31 janvier 1205, le coseigneur était le chevalier Bernard Pierre de Montoulieu. Il tenait ces biens en fief du chapitre de Maguelone. La famille de Bernard Pierre de Montoulieu garda le fief du château de Londres et d'une partie du vallon de Londres pendant trois siècles. Un de ses petit-fils en fit reconnaissance à Jean de Vissec, prévôt du chapitre de Maguelone, le 26 janvier 1327, devant le notaire public, Guillaume Clerc.

Cette seigneurie passa ensuite entre les mains d'Antoine de LAUTREC (1460), , de Claude de VABRES (1508-1509-1511), de Michel de VABRES puis de Jean de VERNIOLLES (1520), puis de Jeanne de THURIN (épouse de ce dernier) qui se maria avec Jean de ROQUEFEUIL, seigneur de la Tour et Cournonsec. Dans son testament du 17 septembre 1557, elle divisa ses biens entre ses enfants. L'aîné, Fulcrand de ROQUEFEUIL, eut la baronnie de la Roquette avec le Castel et Viols, cependant que François de ROQUEFEUIL eut la seigneurie de Notre-Dame-de-Londres. De Fulcrand de ROQUEFEUIL, la seigneurie passa à son fils François, puis Henri, puis Pierre qui, en 1705, fit renouveler devant le notaire Jean-François CAUSSE, les reconnaissances de ses terres. Ce fut ensuite Joseph-François de ROQUEFEUIL, puis Grassinde de ROQUEFEUIL, épouse de François-Joseph de PAVÉE, baron de Villevielle et Montredon, puis Joseph de JULLIEN, comte de Vinizac, qui fut le dernier seigneur du château de Londres et baron de la Roquette, au moment de la Révolution.

(à suivre)



Le mas de Prax (ou Prat ou Prats ou Pratz), en mai 1603




n°1

n°2

n°3


Le notaire Barthélémy Grégoire, des Matelles, enregistre, en mai 1603 (du 21 au 28), pour Jéhan Euzet "plus viel, fils à feu François du lieu du Triadou" (il s'agit de celui qui s'est marié avec Catherine Lissort en 1595, fils de François et de Jeanne de Laval mariés en 1565, petit-fils d'Anthoine jeune et de Marguerite Bosc), trois séries de témoignages pour faire constater l'état de dégradation des bois du mas de Pratz, après la gestion de ce mas par Jéhan Reboul et sa femme Dauphine Euzet (celle-ci est sa tante, soeur de François).

La photo n° 1 montre la fin du deuxième témoignage et le début du troisième. La photo n° 2 nous permet de savoir que Dauphine Euzet a acheté la part du mas de Jacques Euzet, du Triadou (il s'agit de celui qui s'est marié avec Marthe Roux, en 1594, fils de Jean Euzet et de Jaumette Guizard, petit-fils d'Anthoine vieux et d'Anthonie Bonnel).

Nous voyons donc qu'il faut remonter au moins jusqu'aux deux frères Antoine, jeune et vieux, pour y voir un peu plus clair sur l'évolution du droit de propriété sur le mas et son domaine.



Le même mas, aujourd'hui ( photos du 20 août 2002)




Vue de l'intérieur
côté gauche

Autre vue de l'intérieur
côté gauche


Vue de l'intérieur
côté droit






Vue de la route

Le four


Dans le guide Gallimard sur l'Hérault (édition 2004), p. 77, le "hameau du Prax" est pris comme modèle de l'habitat des garrigues (dans la partie concernant l'arcitecture rurale). Il y a une photo du mas avec le texte suivant : Là où cela fut possible, la viticulture s'est substituée à l'élevage ovin extensif et à la polyculture céréalière. Grands domaines et petits exploitants groupés au village se répartissent les terres cultivables. Bergerie, écurie, poulailler, porcherie et remises trouvent leur place dans les caves voûtées du mas ou dans des bâtiments annexes répartis autour de la cour. Un caveau est accolé aux anciens bâtiments. Des escaliers extérieurs, parfois couverts en appentis, conduisent à l'étage réservé au logement du régisseur et des ouvriers agricoles. Pour pallier les sécheresses récurrentes, l'homme a conçu divers systèmes de captage et de stockage de l'eau. Les précieuses eaux pluviales sont canalisées dans des citernes au moyen de chéneaux et de tuyaux de descente en terre cuite vernissée, provenant des poteries de Saint-Jean-de-Fos.

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La lignée du Triadou

Les Euzet du Triadou (3) : la branche de Viols-le-Fort.

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Les Euzet du Triadou 2 : La branche du mas de Pratz.