La lignée des EUZET du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc (34).

La branche de Prades-le-Lez.
(T 23 suite 2)



Histoire.

Un livre qu'il faut lire pour comprendre l'histoire de
Prades-le-Lez


Dans ce livre de référence, un EUZET est à Prades dès 1714, quand il s'agit de faire un nouveau compoix. En effet, il faut nommer deux prud'hommes estimateurs, un arpenteur et des indicateurs. C'est ce qui est indiqué page 13 : "La communauté nomme comme prud'hommes les Sieurs Jean EUZET du lieu du Triadou et Laurent QUISSAC de Saint Mathieu de Tréviers, auxquels il est donné pouvoir de procéder à l'estimation et dresser la table de tout le terroir taillable du dit lieu. Il est aussi nommé le Sieur AZÉMAR de Saint Gély du Fesc pour arpenteur à condition d'observer le contenu de la table ci-après. Et pour indicateur il est nommé les Sieurs Pierre GRAS, BAILLE et Pierre GAUCH hommes du dit lieu, lesquels présenteront aussi serment la main sur les Saints Evangiles promettant d'agréer ce qui sera fait." Le Jean EUZET qui est cité ici est le fils de Jacques et de Marguerite GELLY, greffier consulaire au Triadou (voir la génération 12 de "La lignée"). C'est lui qui a mené le long procès contre le Chapitre cathédral de Montpellier : voir le 2/ de Le Triadou (suite 2)

Il faut, cependant, attendre l'année 1896 pour voir, non seulement un EUZET membre du Conseil municipal mais encore élu maire (page 83). Il s'git de Jean EUZET qui restera en fonction jusqu'en 1900 (page 188, la liste des maires de 1790 à 1959). En 1896, l'adjoint est Augustin COURNUT et les autres membres du Conseil municipal sont : Emile CAMBON, Jean GÉLY, Etienne BONNET, Jean RICÔME, Pierre AVIGNON, Paul VIALAS, Etienne COSTE et Jean ALLEGRE. Ce Jean EUZET est certainement Jean Jacques EUZET qui s'est marié avec Gracie DEJEAN, en 1873 (voir la génération 3 de Prades-le-Lez).

On voit encore qu'en 1935 (page 109), un EUZET est président de la société de secours mutuel dite Saint Jacques ; en 1949, un autre EUZET, cultivateur de 21 ans, est membre du Conseil d'administration du Foyer rural (page 127) ; en 1952, des propriétaires cèdent des terrains et, parmi eux, Léonce EUZET (page 131) ; on retrouve un EUZET membre de la commission "Instruction publique, Bibliothèque" et de la commission "Fêtes et sports Foyer rural", en 1953 (page 134) ; le 25.07.1954, sous le mandat du maire Jean DUSFOUR, Albert SARRAUT, président de l'Union Française, inaugure la mairie, le groupe scolaire et le bronze à l'effigie de Paul CROUZET ; parmi les membres du Conseil municipal, il y a J. EUZET (page 135) ; en 1959, un EUZET est membre de la commission "Fêtes et sports" (page 143). On voit donc, par ces extraits, la permanence de cette branche des EUZET dans la commune, de la mi-XIXe siècle à la mi-XXe siècle (au moins). Pour cette dernière période, le détail des filiations reste confidentiel, ce qui est repris ici n'étant que le versant "vie publique".

Finalement, pour une famille installée dans ce village depuis relativement peu de temps, ces EUZET ont montré une grande capacité d'adaptation reconnue par les autres habitants. C'est d'autant plus intéressant et remarquable que d'autres familles avaient et ont une implantation beaucoup plus ancienne. C'est le cas, par exemple, des DELEUZE dont quatre représentants sont devenus maires après la Révolution : Antoine DELEUZE, en 1813, Jean DELEUZE, en 1834, Léon DELEUZE, en 1881 et Edmond DELEUZE, en 1925. En remontant le temps, par exemple en 1714, Jean DELEUZE est consul de Prades.

A noter aussi le mandat de Paul CROUZET, de 1938 à 1944 (ce patronyme existe depuis longtemps dans la commune, par exemple Jacques CROUZET en 1714). L'auteur fait ainsi un résumé de sa carrière, page 132 : Né à Prades Le Lez le 12 avril 1873, Inspecteur général de l'Education Nationale, auteur de livres classiques universellement réputés, Directeur général de l'Instruction publique aux Colonies, Chef de cabinet des ministres AUGAGNEUX et Albert SARRAUT, Conseiller technique du Ministre Léon BÉRARD, Directeur de la Grande Revue, Commandeur de la Légion d'Honneur et Maire du village de 1938 à 1944. Il a laissé dans l'université française et la science pédagogique une trace éminente et a manifesté en toutes circonstances le grand amour qu'il avait pour son village natal. Il est l'auteur, seul ou en collaboration, de plusieurs livres dont "Litterature et conférences populaires, Pour et contre le Baccalauréat, Maîtres et Parents, Mon cahier de latin, Nouvelle méthode latine, Textes latins faciles illustrés, Première initiation grecque, Grammaire française préparatoire ..." et bien d'autres. Le livre "Et c'est le même Ciel bleu" est le journal de guerre d'un maire de village.

6/ Histoire

"Le village de Prades est situé sur la route de St-Hypolite. De Montpellier à Prades, le pays est tout-à-fait pittoresque. Cette route est parfois suivie par des mulets, animaux fort usités dans le pays. Si vous la parcourez, vous pourrez bien être témoin de quelque colloque entre le conducteur et le mulet ; ils s'entendent, se parlent. Il n'est pas rare de les voir en discord. Souvent le mulet, entêté comme ils le sont tous, ne veut pas bouger ; guerre déclarée alors entre l'homme et la bête : les paris sont ouverts. Oh ! ceci est tout-à-fait drôle et peut éclairer sur l'esprit singulier de ces muletiers, tout en nous égayant un moment. Figurez-vous le conducteur, long pantalon et courte veste, après force gestes et jurons à l'usage de ces Messieurs, ôtant son extrait de pipe, lançant du coin de la bouche un filet d'eau avec un petit sifflement, tirant sa bourse de cuir, et disant tranquillement à l'animal rétif : gageons un petit écu que tu marcheras ; jetant l'écu à terre, prenant alors son fouet, fesant à force avancer l'obstiné ; ramassant ensuite son écu et s'écriant : je te l'avais bien dit que tu marcherais ? tu as perdu ta gageure, tu entreras dans la ville sans ton plumet ! Il est assez ordinaire que les mulets qui fréquentent le Midi de la France, aient la tête ornée de plumets, et quelquefois chargée de sonnettes. Cette scène, ou une à peu près aussi piquante, a pu se passer au commencement de la montée de la Valette, et nous amuser tout en gagnant le pont de la Lironde. A peine l'avons nous passé, que nous voyons une belle portion de l'aqueduc St-Clément, à deux rangs d'arceaux, avec une belle pinède pour fond. Quelques pas encore, nous avons la vue du village tout pittoresque de Montferrier ; enfin, peu de tems après, nous sommes à Prades." (Extrait du Guide du voyageur dans le département de l'Hérault, ou esquisse d'un tableau historique, pittoresque, statistique et commercial de ce département), par J.-M. AMELIN (1827).


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Prades-le-Lez (suite 1)

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Les lignées issues de l'Hérault