La lignée des EUZET du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc (34).

Les branches d'Assas.
(T 12 suite 2)



Les noms et la loi.
Le village d'Assas.
L'histoire d'Assas.
Assas et Saint-Vincent-de-Barbeyrargues.



(p. 45) "En règle générale, la connaissance généalogique des Caylarois s'étend jusqu'à la troisième génération (grands-pères et grands-mères des deux côtés, paternel et maternel). Quelquefois même, il est difficile d'obtenir le prénom du grand-père et le nom de famille de la grand-mère. Au-delà de la troisième génération, la connaissance de la généalogie familiale est exceptionnelle. (...)"
(p. 52-53) "Fondamental dans cette question de l'origine est en effet le sentiment d'appartenance. La connaissance généalogique n'est pas fonction seulement du statut social de la famille. (...) Ce qui compte, c'est d'abord le sentiment d'appartenir à un groupe familial solidement implanté dans un lieu et muni de relations de parenté actives dans et hors de ce lieu. A ce titre, la lignée sert à agréger les liens de parenté plus qu'elle ne les dirige. Prenons-en pour test les effets produits par le passage d'un individu d'un lieu à un autre : en général, la connaissance de la lignée s'estompe dans le temps aussitôt que son point d'application se déplace dans l'espace. De ce point de vue, l'horizon généalogique et l'horizon géographique se confondent. Seules échappent à l'effacement les relations parentales les plus efficaces, celles qui lient le groupe familial à une autre famille influente. Dès lors, ce n'est plus forcément la lignée patrilinéaire qui est prise en compte, mais toute lignée qui dispose d'un réseau de relations parentales (ailleurs on dirait parentèle) suffisamment actif. L'efficacité est donc l'argument décisif de l'appartenance généalogique. (...)"
Extraits de "Parenté, patrimoine et émigration dans les communautés rurales du Larzac héraultais", par Jacques FRAYSSENGE, Sylvie GROUEFF et Elie PELAQUIER (1988) ; c'est une enquête de la Mission du Patrimoine ethnologique du Ministère de la Culture, à l'initiative de l'Office Départemental d'Action Culturelle de l'Hérault. Cette étude sur le terrain a été reprise par les éditions LACOUR (avec la thèse de droit d'Hubert MARCORELLES sur l'évolution économique et démographique du canton du Caylar), dans un livre intitulé "Pays et familles du Caylar (Hérault)", en 1996. Nous pensons que les conclusions qui ressortent de cette étude sont probablement valables pour les villages de l'Hérault qui font l'objet de pages sur ce site.




Les noms et la loi.


n°1

n°2

n°3

C'est en 1794 que l'Etat a décidé que, désormais, l'écriture du nom patronymique devait être conforme à celle indiquée dans l'acte de naissance. La question se pose donc de savoir si cette prescription étatique s'est appliquée et dans quelles conditions pour la région de Montpellier. Or, en ce qui concerne les EUZET, nous savons que la graphie évoluait selon les actes, voire dans le même acte, entre EUZET, AUZET, AUSSET, EUSET, AUSET, HEUZET et d'autres variantes plus rares encore, selon le curé, le pasteur ou le notaire. Un premier sondage sur les EUZET de la ville de Montpellier montre que la forme Auzet, si fréquente avant la Révolution, n'avait plus aucun représentant après 1794. En effet, il semble bien que l'on ne trouve plus que la forme Euzet dans l'état civil de cette ville après la Révolution ! Comment expliquer ce changement brutal ? L'acte ci-dessus donne une partie de l'explication ; il commence au n° 1, se continue au n° 2 et se termine au n° 3.

Il s'agit du mariage, à Montpellier, d'Etienne EUZET, le 23 septembre 1825, avec Marguerite Thérèse FERMAUD, née à Montpellier (voir la 2ème génération de la 3ème branche des
EUZET du Triadou (12) : la branche d'Assas. ). Etienne était né à Assas le 29 frimaire de l'an 6, c'est-à-dire le 19 décembre 1797. La photo n° 1 donne la filiation des époux. La photo n° 2 est celle qui nous intéresse ici, du moins pour le point 4 de l'acte : " Conformément à l'avis du Conseil d'état du 19 mars 1808, n° 3254, ledit Etienne EUZET a fait à l'officier de l'état civil la déclaration à serment et atteste l'identité du nom EUZET, pour être son véritable nom de famille, quoique dans son acte de naissance et dans l'acte de décès de son père la désignation ait été faite, par erreur, sous le nom d'AUJET, la même déclaration a été faite aussi par Anne MARTIN, mère de l'époux qui a produit pour preuve l'acte de son mariage du 30 mai 1779, avec ledit Claude EUZET. Enfin les quatre témoins plus bas nommés ont, aussi, fait pareille déclaration." La photo n° 3 donne le nom des quatre témoins domiciliés à Montpellier, un fournier, un charron, un coutelier et un bourrelier.

Si l'on regarde l'acte de naissance d'Etienne, son nom comme celui de son père, aussi bien dans le corps du texte qu'en marge de l'acte, est bien AUJET. L'acte de 1825 indique d'ailleurs qu'il est né le 29 frimaire de l'an 6, alors que l'acte de naissance donne le 29 brumaire de l'an 6. L'acte de décès d'Etienne indique en marge de l'acte : "décès de Claude AUJET" mais, dans le corps de l'acte, il est nommé Claude AUZET. Si l'on remonte dans le temps, on voit qu'en 1783, au baptême de Jeanne Marie, soeur d'Etienne, elle et son père, Claude, ont le nom écrit EUZET. Enfin, en 1793, au décès de Marie Anne, fille de Claude, celui-ci est indiqué Claude AUGET et sa fille Marianne AUZETTE ; pour celle-ci, la graphie est identique dans le corps du texte et dans la marge de l'acte. Ainsi, en quelques années, on trouve (au moins) quatre manières d'écrire le nom dans les registres d'Assas : EUZET, AUZET, AUGET et AUJET. Notre interprétation est que la variante AUJET était, pour cette famille considérée comme une erreur grave qu'il fallait rectifier avec des preuves. Il est probable que la variante AUZET a dû être considérée comme minime par les officiers d'état civil, ce qui explique la disparition de cette graphie dans la région de Montpellier après la Révolution. Tout le monde savait bien que la prononciation "Aw" pouvait être traduite par Au ou Eu. Le choix s'est fait partout sur Eu. Reste à savoir si ce changement s'est fait toujours "à l'amiable". De même, la forme S a laissé partout la place au Z : EUZET et non EUSET comme on le voyait parfois écrit. Dernière observation, l'utilisation des témoins qui apportent oralement leurs point de vue, confortant ainsi les preuves écrites. On a l'impression de se retrouver au moyen âge où les actes ne manquaient pas de donner la longue liste des témoins qui apportaient leur caution à l'écrit.

Cette époque est vraiment celle des ruptures ... dans tous les sens du terme. L'acte qui précède celui d'Etienne EUZET et de Marguerite Thérèse FERMAUD est aussi un mariage mais il se termine brutalement par cette phrase : " L'acte ci-dessus n'a pas été continué parce que les parties ont désiré suspendre la célébration du mariage."







Le village d'Assas.

Extrait à partir du plan d'Assas
Pour plus de détails sur la commune, voir le site Internet du village : ASSAS. Au coeur du Pic



La salle Reine EUZET
(Photo J.C.E. 26.07.2005)

Ce que l'on appelle la "salle Reine EUZET" et qui est la salle polyvalente d'Assas était une cave viticole appartenant à Reine EUZET. Cette maison a été acquise par la municipalité en 1986 (informations de M. Claude MARTY). On voit bien où elle se situe sur l'extrait ci-dessus, à partir du plan de la ville qui montre la partie la plus ancienne. "En 1986, la cave de Reine EUZET est achetée, à ses héritiers, par la mairie. Autour des années cinquante c'était une cave. Plus tard, vers 1960, un troupeau de moutons occupa les lieux. La bergerie ferma ses portes en 1966. C'était la dernière maison d'ovins que l'on vit sur Assas. Les artistes amateurs du Comité d'entreprise d'I.B.M. prirent la suite. Quant la commune récupéra la salle, elle était déjà équipée d'une scène. Les employés communaux, alors polyvalents, Pierre OLLIER, Gilbert BERTHOMIEU, Diègo RIZO, avec les conseils de M. REVEL, l'architecte, s'employèrent à équiper le bâtiment. Près de trente ans plus tard, il rend encore de nombreux services, pour les manifestations municipales, les associations, et les particuliers Assadins qui la louent pour des fêtes familiales. A l'exception des menuiseries métalliques posées par l'artisan local LAMBÉ, tout le reste fut exécuté en régie par les susnommés : l'extension de 70 m2, le carrelage, les divers enduits, le plafond chauffant, etc, etc... Sur les conseils d'Electricité de France (E.D.F.), la commune équipa ce lieu de rencontre avec un nouveau moyen de chauffage par le plafond. Une plaque apposée sur la façade le rappelle encore. Le bâtiment fut primé dans le cadre de l'opération "Qualité ville". E.D.F. organisa à Assas des réunions pour démontrer aux élus de la région les avantages de cette nouvelle façon de chauffer les bâtiments publics." (pp. 135 et 137 du cahier de la Mémoire n° 6 : La vie à Assas. Fin de siècle - De 1975 à 2000. A la recherche du temps passé ..., par M. Jean GELLY, maire honoraire d'Assas - parution en 2014)



L'histoire d'Assas.

Quatre ouvrages des auteurs DURAND (1908), HAMLIN (2000), GELLY (2011 et 2014) et GARCIAS (2011) apportent chacun un éclairage inédit sur l'histoire d'Assas. Ce sont autant de "strates" qui nous permettent de mieux comprendre l'origine et l'évolution du village.

a) - Dans "Toponymie de l'Hérault. Dictionnaire topographique et étymologique" (Editions du Beffroi. Etudes héraultaises. 2000, par Franck R. HAMLIN, avec la collaboration de l'abbé André CABROL, voici ce qu'il écrit sur Assas (p. 18) :

Commune (canton de Castries) : Rostagnus de Arsads, vers 1103 (HGL, V, c. 785) ; Rostangni de Arzas, 1130 (c. Magal. I, p. 117) ; apud Arzacium, 1156 (ibid., p. 187) ; castrum de Arsacio, 1167 (ibid., p. 252), 1185 (ibid., p. 341) ; P. de Arzas, 1191 (ibid., p. 376) ; de Arssacio ; de Arsacio ; prato de Arsassio, s.d. [12e s. ?] (ibid., pp. 54, 59, 61) ; in castro Arsacii ; in castro de Arsacio, 1217 (c. Magal. II, p. 171) ; parrochia S. Marcialis de Arsacio, 1239 (ibid., p. 550), 1288 (c. Magal. III, p. 369) ; ecclesie S. Marcialis de Arsacio ; castro de Arsacio, 1289 (ibid., pp. 432, 435) ; cum patuis de Arsacio, 1317 (c. Magal. IV, p. 348) ; castri Arsassio ; castrum de Arsassio ; Arsas, 1320 (ibid., pp. 510, 511, 513) ; prior de Assercio, 1392 (pouillé) ; de Arssacio, fin du 14e s. (pouillé) ; la terra et segnorye d'Arsas, 1483 (RLR I, p. 103) ; de Assacio, 1529 (RDM) ; de Assassio, 1550 (RDM) ; Assaz, 1626 (De Beins) ; Assas, 1622 (Le Clerc), 1648 (Cavalier) (...) Le mot Assas (...) Il s'agit probablement d'un dérivé de l'occitan ars "brûlé" avec suffixe às à valeur collective : "les lieux brûlés" (...).



b) - L'abbé V. DURAND a écrit une "Histoire de la paroisse et seigneurie d'Assas", en 1908. Voici quelques notations à partir de son livre qui pourront être ensuite utiles pour la synthèse de notre sujet.

Sur l'origine du nom Assas, il écrit qu'Arsads était le nom primitif du village. "Arsads deviendra Arsas puis Arsacium, Assassium, Assas". Il s'est demandé si Assas ne venait pas du mot Arx, Arcis, forteresse.

(p.24) "Louis MARINI, notaire de l'Evêché, 1485 et 1486, fol 56. D'après un document du château de Jonquières, parmi les biens vendus, se trouvaient la tour de Conques, sise à Assas et un vieux mas dit mas Lazer ou mas de Doscarès, appartenant depuis longtemps aux seigneurs d'Assas. Ce mas était ruiné en 1141 et ses terres en friches, détail qui indique son ancienneté".

(p.29) "La Dame Dorothée de VALLAT, veuve de Messire de SUEILLES, trésorier de France à Montpellier, aussi seigneur du Figaret" (il la cite un peu plus loin, pour l'année 1691, dans le dossier du château de Castries).

(p.54) "Etienne AZEMAR, gentil verrier, fils de Pierre AZEMAR, fondateur de la chapelle, désigne le successeur, Jean CAMBON, le 2 décembre 1495". En note, il indique que "le damoiseau-verrier était le gentilhomme qui pouvait, sans déroger, se livrer à la profession de verrier. Le poète Maynard a dit de lui : Gentilhomme de verre, Si vous tombez à terre, Adieu vos qualités".

(p.55) Il y avait deux mas dans la paroisse : "Busarens et Doscarès".

(p.123) Le 8 septembre 1706, de GIRARD était seigneur (notamment) de Saint-Mathieu-de-Tréviers.

(p.166 et s) L'auteur évoque le seigneur de Saint Michel d'Euzet (Louis de PLUVIERS de la ROQUE).





Les cahiers de la Mémoire

c) - C'est l'article du Midi Libre repris ci-dessous qui a attiré notre attention sur "Les cahiers de la Mémoire" qui font revivre ce qu'était la vie à Assas dans les années 30 et 40 du vingtième siècle. M. Jean GELLY nous a adressé ces cinq cahiers qu'il a écrit avec l'aide de Mme Marie-Anne BOISSIER et de M. Bernard BOISSIER pour la création graphique et les photos. Comme toujours, c'est une grande chance quand un village trouve son historien et cette chance est encore accrue quand l'auteur est quelqu'un qui a vécu les évènements de l'intérieur. Or, M. GELLY, né à Assas en 1930, a été maire de la commune pendant trente ans, à partir de 1975, et il en est, aujourd'hui, maire honoraire. Ces cahiers sont d'une grande précision et ont donc une forte valeur pédagogique et historique. De plus, ils sont remarquablement illustrés, ce qui permet de se faire encore une meilleure idée du mode de vie de cette époque qui apparaît à la fois très proche et bien lointaine. Donner un bon aperçu de cette "proximité lointaine" est certainement l'objectif principal des auteurs qui l'expliquent ainsi dans l'avant propos : "Pour permettre aux nouvelles générations d'avoir un aperçu du mode de vie, de ceux qui les ont précédés à Assas, les auteurs de ces cahiers ont essayé de reconstituer des scènes de la vie de tous les jours, dans un petit village de vignerons, il y a seulement un demi-siècle. Il ne s'agit pas pour eux de faire oeuvre littéraire.
Ils souhaitent simplement, montrer quelques moments de l'existence des "anciens", de leurs moeurs, avant les grands bouleversements survenus, particulièrement dans le monde rural, après la deuxième guerre mondiale.
"

Article du Midi Libre du 22.06.2011 sur "Les cahiers de la Mémoire" : La vie à Assas dans les années 30 et 40 du 20e siècle
(par M. Jean GELLY, maire honoraire d'Assas, Mme Marie-Anne BOISSIER et M. Bernard BOISSIER)

Les thèmes abordés dans le cahier n° 1 sont les suivants :

- Le maréchal-ferrant.
- La bugada, les lavoirs.
- La plaine, les mazets.
- L'église, la religion, les processions.
- La fête, la bouvine.

Les thèmes abordés dans le cahier n° 2 sont les suivants :

- Le Plan - L'acacia - La bascule.
- L'École - Récompenses et punitions.
- La Saint-Vincent.
- Noël et le jour de l'An.
- Le Ranc - La chasse.

Les thèmes abordés dans le cahier n° 3 sont les suivants :

- La mairie - Le maire et le conseil municipal - Le bureau de bienfaisance.
- Un cycle de travaux à la vigne. Les plantations.
- Les vendanges - La cave - Le grapillage.
- La maison du vigneron.
- La route de Montpellier - Le banquet des banquiers.

Les thèmes abordés dans le cahier n° 4 sont les suivants :

- Lou castel - Le boulodrome - La longue - Los Beù l'oli.
- Les mas.
- Les transports.
- Maladies et médecins. L'accouchement.
- Les bébés - Les jeux - Noms et prénoms.
- Les métiers.
- L'épicerie.

Les thèmes abordés dans le cahier n° 5 sont les suivants :

- Loisirs - voyages - Le pic Saint Loup.
- Les animaux domestiques.
- Les cueillettes.
- Les équipements publics.
- La guerre - L'occupation.

Tout est de qualité et plein de saveur dans ces articles dont nous recommandons fortement la lecture (cahiers à commander à M. GELLY, à Assas). Nous reprenons simplement ici ce qu'il écrit dans le n° 4 sur les noms et les prénoms, partie en rapport direct avec notre sujet :

"Peu d'Assadins "avaient droit" au titre de Monsieur.
On les comptait sur les doigts de la main. Monsieur le Curé, Monsieur le comte NORMAND, le châtelain, Monsieur DUPUY, l'instituteur, et deux propriétaires ne travaillant pas manuellement dans les vignes, deux hôtes de vastes et belles maisons appelées châteaux, étaient ainsi distingués.
Il en était de même pour les dames, seules bénéficiaient du titre de Madame, l'institutrice, l'épouse de l'instituteur, et celles des deux propriétaires déjà cités. Monsieur (ou Madame), était donné, seul, respectueusement, à ceux qui s'adressaient aux "châtelains". L'emploi de la troisième personne était de règle pour les domestiques. Une partie des Assadins, aussi, s'exprimait ainsi : Si Monsieur le permet ... Si Madame l'autorise ...
Pour les salutations, le maire ne jouissait pas d'un statut différent de celui des Assadins ordinaires. Dans les conversations c'était le maire ou Marius ou André ou encore Marius ROUSSEL, André BRUN. Rarissimes étaient les autochtones qui le saluaient d'un "bonjour Monsieur le Maire".
Si les Assadins n'étaient pas titrés, quelques-uns d'entre eux avaient leur nom précédé d'une particule. Elle s'installait entre le prénom et le nom. Elle marquait l'appartenance à une famille. Jean, fils d'EUZET, a toujours été appelé Jean d'EUZET, en français ou décliné en occitan, par tous ceux qui, localement, le fréquentaient.
(Jean EUZET, père de Paul et d'André ; précision de M. Jean GELLY)
Le premier né d'une famille voyait son patronyme affecté d'un suffixe diminutif, chargé d'une nuance affective. Son nom était suivi de ou, ou de et, pour les garçons et de oune ou de ette, pour les filles. L'aîné des SAUVAIRE était devenu Sauvairou, pour OZIOL, c'était Ziolou, PIGIÈRE, Pigièrou, FABRE, Fabrou, SIMON, Simonet, etc... Madame Justine SAUVAIRE a été appelée toute sa vie de son nom de jeune fille, ROUSSEL, complété du suffixe, pour devenir Rousseloune. Ces appellations énoncées en français ou en patois étaient données pour la vie. Cet usage s'est progressivement perdu. Les prénoms étaient frequemment suivis des mêmes suffixes que les noms : Jules devenait Julou, Jean, Janou, Pierre, Pierrou.
Les surnoms étaient courants. Ils pouvaient être gentils, moqueurs, ironiques, quelque fois pas très sympa. Il n'en sera cité aucun.
"

Note : comme dans les autres fichiers du site, tous les noms propres ont été écrits ici en lettres majuscules (ce qui n'est évidemment pas le cas dans le texte d'origine).


Quatrième de couverture des "Cahiers de la Mémoire", n° 4


La conclusion de ces cahiers, achevés à Assas le 27.04.2011, se trouve dans l'épilogue (à la fin du cahier n° 5). Après le résumé de ce qui a changé dans la commune et dans les modes de vie de ses habitants, entre 1930 et 2000, on peut lire, notamment :

" (...) Les plus de cinquante ans apprécient aujourd'hui, les avancées dans le domaine de la santé, le confort dans les maisons, la possibilité d'avoir du temps libre pour les loisirs. Cela ne les empêche pas de se remémorer le passé avec une pointe de nostalgie.
Les plus jeunes trouvent naturels les équipements modernes, les loisirs variés dont ils disposent. Ils ont d'autres soucis. Ils ne devraient pas être indifférents à connaître les modes de vie de ceux qui les ont précédés sur les lieux où ils ont choisi de vivre. (...)
"



Le 16.12.2014, M. Jean GELLY nous a fait parvenir le n° 6 des cahiers de la Mémoire : La vie à Assas. Fin de siècle - De 1975 à 2000. A la recherche du temps passé .... Voici qu'elle en est la table des matières :
- Avant-propos
- Les activités (la vigne et le vin, la manade, les métiers, la santé)
- L'environnement (les feux de forêt, les pompiers, les paysages)
- Les institutions (la mairie, le développement, les rues et les places, les réseaux, l'école, l'église, lieux de rencontre)
- L'art de vivre (la fête, le sport, la chasse, la culture)
- La vie de tous les jours (la maison, l'automobile, les aînés)
- Epilogue

Page de couverture des "Cahiers de la Mémoire", n° 6 (2014)

"Jean GELLY est né à Assas en 1930. Il est issu d'anciennes familles assadines. Marié à une institutrice, il est père de deux filles, grand-père et arrière grand-père. Il fut d'abord vigneron sur l'exploitation familiale de ses parents pendant onze ans. Après la grande gelée de 1956 il rentra dans la succursale montpelliéraine d'une grande banque où il fit carrière. Dès sa jeunesse, il s'intéressa à la vie en collectivité de son village. Devenu conseiller municipal en 1971, il fut ensuite élu maire en 1975 et le demeura pendant trente ans. Jusqu'en 2005, année où il dut démissionner pour raisons de santé. Il eut des responsabilités dans les structures intercommunales. Il est aujourd'hui maire honoraire."



Assas et Saint Vincent de Barbeyrargues



d) La Justice sous l'Ancien Régime dans deux seigneuries du Languedoc : Assas et Saint Vincent de Barbeyrargues, par Mme Pascale GARCIAS (2011)

En fait, il s'agit d'une brochure de 51 pages qui n'est qu'un premier chapitre, un avant-goût en quelque sorte, du livre que Madame Pascale GARCIAS prépare sur l'histoire d'assas et de Saint-Vincent-de-Barbeyrargues. Les références viendront avec le livre. En attendant, nous apprécions grandement ce qui est déjà disponible. Malgré la complexité du sujet, les deux seigneuries ont ainsi trouvé leur écrivain qui sait nous faire partager l'Histoire générale et l'histoire quotidienne de ses habitants.

La page de couverture
(2011)


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Les lignées issues de l'Hérault

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Assas (suite 1).