La lignée des EUZET du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc (34).
Les branches d'Assas.
(T 12 suite 2)
n°1 |
n°2 |
n°3 |
Extrait à partir du plan d'Assas
Pour plus de détails sur la commune, voir le site Internet du village :
ASSAS. Au coeur du Pic
La salle Reine EUZET
(Photo J.C.E. 26.07.2005)
L'histoire d'Assas.
Les cahiers de la Mémoire
c) - C'est l'article du Midi Libre repris ci-dessous qui a attiré notre attention sur "Les cahiers de la Mémoire" qui font revivre ce qu'était la vie à Assas dans les années 30 et 40 du vingtième siècle. M. Jean GELLY nous a adressé ces cinq cahiers qu'il a écrit avec l'aide de Mme Marie-Anne BOISSIER et de M. Bernard BOISSIER pour la création graphique et les photos. Comme toujours, c'est une grande chance quand un village trouve son historien et cette chance est encore accrue quand l'auteur est quelqu'un qui a vécu les évènements de l'intérieur. Or, M. GELLY, né à Assas en 1930, a été maire de la commune pendant trente ans, à partir de 1975, et il en est, aujourd'hui, maire honoraire. Ces cahiers sont d'une grande précision et ont donc une forte valeur pédagogique et historique. De plus, ils sont remarquablement illustrés, ce qui permet de se faire encore une meilleure idée du mode de vie de cette époque qui apparaît à la fois très proche et bien lointaine. Donner un bon aperçu de cette "proximité lointaine" est certainement l'objectif principal des auteurs qui l'expliquent ainsi dans l'avant propos : "Pour permettre aux nouvelles générations d'avoir un aperçu du mode de vie, de ceux qui les ont précédés à Assas, les auteurs de ces cahiers ont essayé de reconstituer des scènes de la vie de tous les jours, dans un petit village de vignerons, il y a seulement un demi-siècle. Il ne s'agit pas pour eux de faire oeuvre littéraire.
Ils souhaitent simplement, montrer quelques moments de l'existence des "anciens", de leurs moeurs, avant les grands bouleversements survenus, particulièrement dans le monde rural, après la deuxième guerre mondiale."
Article du Midi Libre du 22.06.2011 sur "Les cahiers de la Mémoire" : La vie à Assas dans les années 30 et 40 du 20e siècle
(par M. Jean GELLY, maire honoraire d'Assas, Mme Marie-Anne BOISSIER et M. Bernard BOISSIER)
Les thèmes abordés dans le cahier n° 1 sont les suivants :
- Le maréchal-ferrant.
- La bugada, les lavoirs.
- La plaine, les mazets.
- L'église, la religion, les processions.
- La fête, la bouvine.
Les thèmes abordés dans le cahier n° 2 sont les suivants :
- Le Plan - L'acacia - La bascule.
- L'École - Récompenses et punitions.
- La Saint-Vincent.
- Noël et le jour de l'An.
- Le Ranc - La chasse.
Les thèmes abordés dans le cahier n° 3 sont les suivants :
- La mairie - Le maire et le conseil municipal - Le bureau de bienfaisance.
- Un cycle de travaux à la vigne. Les plantations.
- Les vendanges - La cave - Le grapillage.
- La maison du vigneron.
- La route de Montpellier - Le banquet des banquiers.
Les thèmes abordés dans le cahier n° 4 sont les suivants :
- Lou castel - Le boulodrome - La longue - Los Beù l'oli.
- Les mas.
- Les transports.
- Maladies et médecins. L'accouchement.
- Les bébés - Les jeux - Noms et prénoms.
- Les métiers.
- L'épicerie.
Les thèmes abordés dans le cahier n° 5 sont les suivants :
- Loisirs - voyages - Le pic Saint Loup.
- Les animaux domestiques.
- Les cueillettes.
- Les équipements publics.
- La guerre - L'occupation.
Tout est de qualité et plein de saveur dans ces articles dont nous recommandons fortement la lecture (cahiers à commander à M. GELLY, à Assas). Nous reprenons simplement ici ce qu'il écrit dans le n° 4 sur les noms et les prénoms, partie en rapport direct avec notre sujet :
"Peu d'Assadins "avaient droit" au titre de Monsieur.
On les comptait sur les doigts de la main. Monsieur le Curé, Monsieur le comte NORMAND, le châtelain, Monsieur DUPUY, l'instituteur, et deux propriétaires ne travaillant pas manuellement dans les vignes, deux hôtes de vastes et belles maisons appelées châteaux, étaient ainsi distingués.
Il en était de même pour les dames, seules bénéficiaient du titre de Madame, l'institutrice, l'épouse de l'instituteur, et celles des deux propriétaires déjà cités. Monsieur (ou Madame), était donné, seul, respectueusement, à ceux qui s'adressaient aux "châtelains". L'emploi de la troisième personne était de règle pour les domestiques. Une partie des Assadins, aussi, s'exprimait ainsi : Si Monsieur le permet ... Si Madame l'autorise ...
Pour les salutations, le maire ne jouissait pas d'un statut différent de celui des Assadins ordinaires. Dans les conversations c'était le maire ou Marius ou André ou encore Marius ROUSSEL, André BRUN. Rarissimes étaient les autochtones qui le saluaient d'un "bonjour Monsieur le Maire".
Si les Assadins n'étaient pas titrés, quelques-uns d'entre eux avaient leur nom précédé d'une particule. Elle s'installait entre le prénom et le nom. Elle marquait l'appartenance à une famille. Jean, fils d'EUZET, a toujours été appelé Jean d'EUZET, en français ou décliné en occitan, par tous ceux qui, localement, le fréquentaient. (Jean EUZET, père de Paul et d'André ; précision de M. Jean GELLY)
Le premier né d'une famille voyait son patronyme affecté d'un suffixe diminutif, chargé d'une nuance affective. Son nom était suivi de ou, ou de et, pour les garçons et de oune ou de ette, pour les filles. L'aîné des SAUVAIRE était devenu Sauvairou, pour OZIOL, c'était Ziolou, PIGIÈRE, Pigièrou, FABRE, Fabrou, SIMON, Simonet, etc... Madame Justine SAUVAIRE a été appelée toute sa vie de son nom de jeune fille, ROUSSEL, complété du suffixe, pour devenir Rousseloune. Ces appellations énoncées en français ou en patois étaient données pour la vie. Cet usage s'est progressivement perdu. Les prénoms étaient frequemment suivis des mêmes suffixes que les noms : Jules devenait Julou, Jean, Janou, Pierre, Pierrou.
Les surnoms étaient courants. Ils pouvaient être gentils, moqueurs, ironiques, quelque fois pas très sympa. Il n'en sera cité aucun."
Note : comme dans les autres fichiers du site, tous les noms propres ont été écrits ici en lettres majuscules (ce qui n'est évidemment pas le cas dans le texte d'origine).
Quatrième de couverture des "Cahiers de la Mémoire", n° 4
La conclusion de ces cahiers, achevés à Assas le 27.04.2011, se trouve dans l'épilogue (à la fin du cahier n° 5). Après le résumé de ce qui a changé dans la commune et dans les modes de vie de ses habitants, entre 1930 et 2000, on peut lire, notamment :
" (...) Les plus de cinquante ans apprécient aujourd'hui, les avancées dans le domaine de la santé, le confort dans les maisons, la possibilité d'avoir du temps libre pour les loisirs. Cela ne les empêche pas de se remémorer le passé avec une pointe de nostalgie.
Les plus jeunes trouvent naturels les équipements modernes, les loisirs variés dont ils disposent. Ils ont d'autres soucis. Ils ne devraient pas être indifférents à connaître les modes de vie de ceux qui les ont précédés sur les lieux où ils ont choisi de vivre. (...)"
Le 16.12.2014, M. Jean GELLY nous a fait parvenir le n° 6 des cahiers de la Mémoire : La vie à Assas. Fin de siècle - De 1975 à 2000. A la recherche du temps passé .... Voici qu'elle en est la table des matières :
- Avant-propos
- Les activités (la vigne et le vin, la manade, les métiers, la santé)
- L'environnement (les feux de forêt, les pompiers, les paysages)
- Les institutions (la mairie, le développement, les rues et les places, les réseaux, l'école, l'église, lieux de rencontre)
- L'art de vivre (la fête, le sport, la chasse, la culture)
- La vie de tous les jours (la maison, l'automobile, les aînés)
- Epilogue
Page de couverture des "Cahiers de la Mémoire", n° 6 (2014)
"Jean GELLY est né à Assas en 1930. Il est issu d'anciennes familles assadines. Marié à une institutrice, il est père de deux filles, grand-père et arrière grand-père. Il fut d'abord vigneron sur l'exploitation familiale de ses parents pendant onze ans. Après la grande gelée de 1956 il rentra dans la succursale montpelliéraine d'une grande banque où il fit carrière. Dès sa jeunesse, il s'intéressa à la vie en collectivité de son village. Devenu conseiller municipal en 1971, il fut ensuite élu maire en 1975 et le demeura pendant trente ans. Jusqu'en 2005, année où il dut démissionner pour raisons de santé. Il eut des responsabilités dans les structures intercommunales. Il est aujourd'hui maire honoraire."
Assas et Saint Vincent de Barbeyrargues
La page de couverture
(2011)