La lignée des EUZET du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc (34).

La branche de Toulouse.
(T 26 suite 1)



Qui sommes-nous ? Obstinément, obscurément parfois, l'historien pose et répète cette question générale qui le concerne aussi intimement. Car l'étude du passé ne peut se limiter à la collecte de faits révolus, ensuite rangés respectueusement dans un musée imaginaire de souvenirs figés. Elle est, ou du moins devrait être, un moyen de mieux comprendre le présent. Surtout, lorsque le chercheur s'intéresse aux fondements mêmes de sa propre société. P. 10 des avant-propos de "L'invention de l'homme moderne" (culture et sensibilités en France du XVe au XVIIe siècle), par Robert MUCHEMBLED. Collection Pluriel chez Fayard. 1994


Le Capitole, au temps des chevaux et des tramways

Références
"Avis de recherche"
Informations sur les conjointes et les conjoints de EUZET
Méthodes


Références

- Aux AD 31, les tables décennales de Toulouse : 5 Mi 42 (An XI à lettre L de 1832) et 5 Mi 43 (lettre L de 1832 à lettre B de 1882).

- Aux AD 31, les BMS d'Ambax : 5 Mi 50 (à partir de 1737) et 11 Mi 16 R2 (double plus complet et mieux conservé, de 1746 à 1901).

- Aux AD 31, le mariage de Jean LASSEUBE et de Jeanne Thérèse DAROLES, le 27.12.1817, est au f° 161 de 5 Mi 252 (mariages à Toulouse, de 1814 à 1819).

- Aux AD 31, les notaires de Labastide-Paumès ; ont été déjà consultés : 3 E 19013, 19015, 19016, 19017, 19018, 19019, 19030, 25430 (à suivre)

- 1 R 927 : dossier militaire de Marie Joseph EUZET : classe 1878 ; p. 102 du registre numérisé aux AD 34.

- Carnet de notes pharmaceutiques de Marie Joseph EUZET (archives J.C.E.).

- Livret militaire de Marie Joseph EUZET (archives J.C.E.).

- 13.09.1908 : partage entre Joseph EUZET et Célestine EUZET des biens de leurs parents : la terre vigne "le Pioch" et la maison Euzet sont attribuées à Célestine (notaire SIAU, d'Aniane - indiqué dans l'acte de vente de ces immeubles, en 1933).

- 29.12.1933 : vente de la maison Euzet et d'une terre vigne abandonnée, "Le Pioch", à François et Urbain EUZET par Célestine EUZET, pour le prix de 550 francs (notaire Charles Louis Etienne DUGLOU, d'Aniane) ; acte transcrit le 25.01.1934 au bureau des hypothèques de Montpellier (45Q11/617 n° 24, aux AD 34).

- 02.09.1936 : procuration de François EUZET pour la vente de la moitié de la maison Euzet, à Puéchabon (notaire DELARUE, de Paris) ; (archives J.C.E.).

- 03.09.1936 : vente par François et Urbain EUZET de trois terres, labour, vigne, champs à Puéchabon à Gaston GAILHAC (propriétaire à Puéchabon), au prix de 4900 francs ; acte transcrit le 01.10.1936 au bureau des hypothèques de Montpellier (45Q11/724 n° 10, aux AD 34).

- 13.03.1937 : procuration de Urbain EUZET pour l'achat de la moitié de la maison EUZET, à Puéchabon (notaire Pierre CHESNELONG, de Toulouse) ; (archives J.C.E.).

- 25.03.1937 : vente d'une terre vigne olivette, à Puéchabon, par François et Urbain EUZET à Albert FOBIS (propriétaire à Puéchabon, pour le prix de 700 francs ; acte transcrit le 05.05.1937 au bureau des hypothèques de Montpellier (45Q11/762 n° 25, aux AD 34) ; .

- 25.03.1937 : vente de la moitié de la maison Euzet, à Puéchabon, par François EUZET à son frère, Urbain EUZET, celui-ci devenant propriétaire de la totalité, pour le prix de 700 francs (notaire Charles Louis Etienne DUGLOU, d'Aniane) ; acte transcrit le 11.05.1937 au bureau des hypothèques de Montpellier (45Q11/763 n° 6, aux AD 34 (archives J.C.E.).

- 1958 : vente de la maison Euzet de Puéchabon par Urbain EUZET (à compléter)

- Filiation de Clarisse AUGÉ à Goulier, sur le site des AD 09, en ligne le 02.10.2014. Dans ce village, ce qui est particulièrement remarquable, c'est l'indication des surnoms, aussi bien dans les registres paroissiaux que dans les registres de l'Etat civil. Nous avons ainsi noté la filiation de Clarisse AUGÉ (née en 1886 à Goulier, mariée une première fois, le 19.01.1907, à Toulouse, à Gabriel NICAUD, puis, divorcée, une deuxième fois, à Gabriel André GRAULLE, le 12.03.1925, à Toulouse ; elle est décédée, le 10.09.1962, à Toulouse). Son surnom, à Goulier, est "Pelet" ; elle est fille d'Alexis AUGÉ "Pelet" (ouvrier mineur) et de Marie PECH "Saplous", mariés le 04.06.1882, à Goulier ; Alexis est fils de Jean AUGÉ "Pélet" (ouvrier mineur) et de Joséphine SÉGUÉLAS "Garbié", mariés le 28.09.1852, à Goulier ; Jean est fils d'André AUGÉ "Rougé Minerond" et de Marie ROUZAUD, mariés le 04.04.1820, à Goulier ; André est fils de Jean AUGÉ "de Rouge" et de Marianne PECH, mariés le 07.11.1786, à Goulier ; Jean est fils d'André AUGÉ et de Marie PECH, mariés le 28.09.1763, à Goulier (l'acte n'indique pas de surnom). Selon les actes, on note des variations et des ajouts dans les surnoms. Ainsi Jean AUGÉ marié à Joséphine SÉGUÉLAS est appelé Jean AUGÉ "Lendrieu dit Pelet"(ouvrier mineur) ou encore Jean AUGÉ "Rouge dit Pelet" ; on note ou non un accent aigu sur les e (Pélet, Rougé ...). Il est évident que dans un petit village tel que Goulier, les surnoms étaient utiles pour pouvoir distinguer les différentes branches. C'est ce que l'on comprend aussi à la lecture d'un recensement très complet de la population dans le premier registre qui couvre la période 1659-1661 (document très précieux). On voit qu'il y a déjà 39 porteurs du nom AUGÉ (34 à Goulier et 5 à "son annexe" Olbier). Dans ces 39, on trouve 6 chefs de famille hommes et 3 chefs de famille femmes, veuves. Dans ces 39, on y trouve 19 hommes ou garçons ... ce qui augure bien de la pérennité du nom. Aucun surnom n'est indiqué pour ces AUGÉ dans le recensement, alors que des surnoms sont indiqués pour d'autres chefs de famille.


Goulier : entre les maisons existantes, l'espace où était la maison des AUGÉ
(photo L. CORNEILLE, le 21.11.2014)

- Mme Annie CORNEILLE nous a communiqué plusieurs brochures qui concernent le village de Goulier :
- "Goulier. Village que j'aime" par Robert REULLE (maire de Goulier) et René SOUEIX (Secrétaire des Amis de Goulier), imprimé par le Centre Départemental de Documentation Pédagogique de Foix, pour le compte de l'Association des Amis de Goulier ; dépôt légal : mai 1974.
- "Goulier mon village aimé 2 Nos écoles", par Robert REULLE, maire honoraire (pas d'indication d'année d'édition)
- "Promenons-nous à Goulier", par Les Amis de Goulier (Association loi 1901 dont le siège social est à la mairie de Goulier) ; supplément au n° 96 de S'aima - S'ajuda (pas d'indication d'année d'édition)


- Acte de naissance de Gabriel NICAUD (père de Marie-Antoinette NICAUD), aux Archives municipales de Limoges (87) ; ° 19.12.1886, à Limoges (acte du 20) ; fs de Pierre (sabotier, âgé de 48 ans en 1886) et de Sidonie TARDIEU (son épouse, sans profession, âgée de 31 ans en 1886), habitant "Clos Sainte Marie, 18, à Limoges" ; leur mariage a eu lieu le 19.02.1873, à Périgueux (24) ; la déclaration est faite par Léonard BERTRAND (sabotier, 41 ans, demeurant à Limoges, Petit faubourg Manignes, 10) et Léon RIBIERRE (sabotier, 21 ans, demeurant Clos Sainte Marie, 3, à Limoges) ; les témoins signent mais le père ne sait pas signer.


La rue du Clos Sainte-Marie longe la Vienne
là où est né Gabriel NICAUD, au n° 18

(plan de la ville de Limoges)


Le Clos Sainte-Marie (de Limoges), au petit matin
(photo J.C.E., le 20.05.2010, depuis le pont Saint-Etienne)

- Note : côté rive gauche, le Clos Sainte-Marie, qui constituait un faubourg populaire truffé d'auberges et de cafés, fait aujourd'hui figure de cité-jardin (information "Découvrir Limoges").


Gabriel NICAUD
(archives de Mme Marie-Josée EUZET)

- Dossier militaire de Gabriel NICAUD : 3594W 35, aux AD 31, à Toulouse ; classe 1906 ; il habite à Toulouse quand il part au sercice militaire, "43, rue des 36 ponts" et il est alors journalier ; fs Pierre NICAUD et Sidonie TARDIEU ; ° 19.12.1886, à Limoges (Hte-Vienne) ; il est "monteur chaussures" en 1924 ; cheveux et sourcils bruns, yeux gris, front découvert, nez moyen, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille : 1 m 61 ; degré d'instruction : 3 ; marié le 19.01.1907 à Clarisse AUGÉ ; incorporé le 09.10.1907 au 14ème régiment d'infanterie ; mis en disponibilité le 25.09.1909 ; période d'exercices au 14ème régiment d'infanterie, du 26.08.1912 au 17.09.1912 ; passé au régiment d'infanterie de Montpellier le 01.04.1914 ; période d'exercices au 81ème régiment d'infanterie du 18.06.1914 au 04.07.1914 ; rappelé à l'activité le 04.08.1914, au 81ème régiment d'infanterie ; à "l'intérieur" du 04.08.1914 au 12.08.1914 ; aux armées du 13.08.1914 au 08.06.1918 ; fait prisonnier à Mortemer [il s'agit probablement du Mortemer qui est dans l'Oise, à la lisière de la Somme], le 09.06.1918 ; interné à Dülmen, en Allemagne, jusqu'au 12.01.1919 ; rapatrié le 13.01.1919 ; passé au 14ème régiment d'infanterie le 27.02.1919 ; affecté à "l'intérieur" jusqu'au 20.03.1919 ; envoyé en congé illimité le 21.03.1919, "43, rue des 36 ponts, à Toulouse" ; ses adresses successives : le 08.12.1919 : "1 rue de l'Homme, à Toulouse", le 05.04.1921 : "59 rue du Mail, à Carcassonne", le 16.09.1924 : "chemin de la Moirastre, à Villeneuve-sur-Lot", le 04.02.1925 : "84 rue Voltaire, à Carcassonne", le 19.02.1926 : "54 rue de Casseneuil, à Villeneuve-sur-Lot", où il est indiqué comme fermier chez HAUTESSESSE, le 17.03.1928 : "16 bis Grand rue Saint Nicolas, à Toulouse", le 14.11.1928 : "rue Villenouvelle, à Toulouse" ; affecté au 14ème régiment d'infanterie le 01.08.1921 ; passé au 88ème régiment d'infanterie, le 01.04.1926 ; classé sans affectation le 01.07.1927 ; affecté au centre de mobilisation n° 171, le 20.12.1932 ; libéré définitivement du service militaire, le 15.10.1935 ; certificat d'ancien combattant délivré le 02.08.1930, renouvelé le 26.12.1935.


Informations sur les conjointes et les conjoints de EUZET
Voir aussi
Les patronymes des conjoint(e)s

LASSEUBE Léontine, Louise fa François Bernard et Anne (ou Anna, selon les extraits) Bernarde BONNEFOY ; ° 02.07.1872, 33 rue d'Embarthe, à Toulouse ; x Marie Joseph EUZET (fs Urbain et Elisabeth GUIZARD), le 05.10.1899, à Toulouse ; pas de Cm ; elle a la profession de tailleuse quand elle se marie (bulletin de la mairie de Toulouse du 05.10.1899, n° du registre : 192) ; veuve le 04.07.1910 ; + 03.10.1916, 33, rue d'Embarthe, à Toulouse. " La lignée" (génération 16) et Puéchabon (génération 5).

Léontine
LASSEUBE

(archives J.C.E.)



NICAUD Marie-Antoinette fa Gabriel [bottier, cordonnier, né à Limoges, le 19.12.1886, fs lui-même de Pierre et Sidonie TARDIEU (celle-ci (+) à Toulouse, le 25.01.1936) ; divorcé de Clarisse AUGÉ ; + à Toulouse, le 12.09.1944] et Clarisse AUGÉ (ménagère ; ° 04.05.1886 à Goulier, en Ariège - surnom de son père Alexis, mineur, et d'elle même : PELET - sa mère s'appelle Marie PECH ; x1 Gabriel NICAUD, le 19.01.1907, à Toulouse ; x2 Gabriel André GRAULLE, le 12.03.1925, à Toulouse ; + le 10.09.1962, à Toulouse) ; ° 23.05.1910, à Toulouse, "43, rue des 36 ponts" ; couturière à domicile ; x Urbain, Léon, Bernard EUZET (fs Marie, Joseph et Léontine, Louise LASSEUBE), le 04.03.1935, à Toulouse ; pas de Cm ; ils habitent avant la guerre "88, rue Alfred Duméril", à Toulouse ; secrétaire-copiste à la Poudrerie nationale de Toulouse du 16.11.1939 au 15.06.1940 ; leur domicile est, après la guerre au "6 bis, boulevard de la gare" puis au "44, rue Corneille" (quand Urbain est retraité), à Toulouse ; donataire de la plus forte quotité disponible entre époux, au choix de la donataire (notaire CHWARTZ, de Toulouse, le 08.12.1971) ; veuve le 21.03.1989 ; usufruitière du quart des biens dépendant de la succession en vertu de l'article 767 du code civil, lequel usufruit se confond avec le bénéfice de la donation de 1971 ; à partir du 01.03.1999, elle habite "13, Port Saint-Etienne", à Toulouse, dans le cadre de l'association "Vivre à domicile" ;

La signature de Marie-Antoinette NICAUD
(le 15.03.2000 - archives J.C.E.)

+ 29.02.2012, à l'hôpital Purpan de Toulouse ; (+) le 02.03.2012 au cimetière de Terre Cabade, de Toulouse, tombeau de la famille LASSEUBE EUZET. " La lignée" (génération 17)

Marie-Antoinette NICAUD
(Archives J.C.E.)





Méthodes


A la recherche des LASSEUBE

- Les idées de départ

Pour cette recherche sur le patronyme LASSEUBE, la première idée venue à l'esprit pour en trouver l'origine la plus lointaine était, évidemment, le village de Lasseube, dans les Pyrénées-Atlantiques (64) , près de Pau (là où Pierre BOURDIEU a passé son enfance). Ce nom est Béarnais et veut dire "la forêt" en gascon. Ainsi, quand Léontine LASSEUBE a épousé Joseph EUZET, c'est un peu comme si "Madame la forêt" s'était mariée avec "Monsieur chêne vert" ... Les ressources offertes par Internet ont permis de savoir que du Béarn, certains LASSEUBE ont émigré au Chili (à partir de 1840), dont Henri LASSEUBE, originaire d'Eysus, aussi en Béarn. (voir http://membres.lycos.fr/emigrationchili/bearnais%20fr.htm).

Cependant, alors qu'il y a environ 153 km entre "Lasseube" (64) et Ambax (31), il n'y en a que 44 entre une autre agglomération, "Lasseube-Propre" (32) et Ambax. De plus, dans le Gers, il y a aussi "Masseube" qui est à 31 km d'Ambax, ce qui montre la permanence de la graphie et de la prononciation "asseube" dans la région.

Enfin, autre information intéressante, au départ, l'existence du site http://marie.vignal.free.fr. Il signale que le 14 juin 1768, Doumenge LASSEUBE s'est mariée avec Georges PENEN à Berat (31). Elle était la fille de François LASSEUBE (déjà décédé) et de Jeanne LAPHONE (probablement la féminisation de LAFON). Il fallait alors vérifier si ce Bérat n'était pas le point d'origine, avant l'arrivée à Toulouse.

- L'analyse de l'état civil de Toulouse

L'analyse de l'état civil de Toulouse a permis de répondre négativement à cette question, grâce à la découverte du mariage de Jean LASSEUBE avec Jeanne Thérèse DAROLES, le 27.12.1817. Bien que domicilié à Toulouse, ce Jean LASSEUBE, grand-père de Léontine, était né dans un autre village de la Haute-Garonne (31), Ambax, qui est justement proche de Bérat. Il fallait donc se reporter aux registres paroissiaux d'Ambax.


La commune d'Ambax, canton de l'Isle-en-Dodon,
arrondissement de Saint-Gaudens.
(photo du site www.paysdelasave.com)

- L'analyse des registres paroissiaux d'Ambax

Une première approche de ces registres paroissiaux d'Ambax a permis de montrer l'implantation des LASSEUBE dans ce village, au moins depuis 1737. Les registres antérieurs ont disparu et remonter plus haut supposait de trouver des minutiers de notaires utilisés par cette famille, s'il en existe. Les microfilms aux Archives départementales (AD 31) sont en double, d'une part Mi 50 qui a été vu et, d'autre part, 11 Mi 16 R2 qui reste à étudier et qui paraît mieux conservé et plus complet, à partir de 1746.

En tout cas, cette première approche par l'état civil et les registres paroissiaux a bien montré que si Jean LASSEUBE (génération 3) s'est installé à Toulouse, le reste de la famille est demeuré à Ambax où il y avait encore des descendants au XIXe siècle, la vérification restant à faire pour les registres paroissiaux de Bérat (un rameau issu d'Ambax ?).

- L'élargissement de la vision sur la lignée

Il n'est pas certain, cependant, que le village d'Ambax représente la seule source de LASSEUBE venant à Toulouse au début du XIXe siècle. En effet, nous avons trouvé (dans l'état civil de Toulouse) deux autres mariages à Toulouse, en plus de celui de Jean LASSEUBE et de Jeanne Thérèse DAROLES. C'est d'abord, celui de Françoise LASSEUBE qui, à 29 ans, épouse Jean BARADA, le 27 septembre 1814. Elle demeure à Toulouse mais elle est née à Noé (31), où habitaient encore ses parents, le père étant tisserand. C'est ensuite celui de Jean LASSEUBE et de Marie CAZENEUVE, le 10 avril 1817. Lui est cordonnier, habitant Toulouse au 29 rue de la Dalbade mais né à Saint-Gaudens (31), 28 ans avant, lieu où résidaient encore ses parents, le père étant voiturier.

Ainsi, par ces deux seuls exemples, nous voyons bien, d'une part, l'attirance de Toulouse sur ces ruraux qui espèrent certainement se faire une "place au soleil" dans la grande ville et, d'autre part, qu'une étude sérieuse de ce patronyme supposerait de remonter toutes ces ascendances pour vérifier si ce sont autant de rameaux issus d'une même branche, Ambax ou ailleurs. L'expérience acquise avec les EUZET de l'Hérault montre bien la création de branches à partir d'une ou deux lignées seulement. Il est probable que, de façon identique, les cadets de ces familles se sont installés dans de nouveaux lieux de la région pour pouvoir développer leur savoir-faire. En tout cas, il n'est pas inutile, en termes de méthode, d'élargir la perspective, ce qui peut, ultérieurement, permettre de mieux "remonter le temps".

Cette vision plus large a aussi permis d'avoir une première idée des conjoints des LASSEUBE. Ainsi, en ce qui concerne l'épouse de Jean LASSEUBE (de la génération 3), Jeanne Thérèse DAROLES, est née à Montiès (32), dans la partie proche de la Haute-Garonne, le 21 brumaire an 7 (11.11.1798), mais elle habitait au 31, rue des Salenques, à Toulouse, lieu de naissance de son fils, François Bernard LASSEUBE, le père de Léontine. Cette maison existe encore et la rue donne même sur la rue d'Embarthe. Cette "généalogie des maisons" est précieuse pour le XIXe siècle, car les registres de l'état civil de Toulouse indiquent toujours le domicile de la naissance et du décès. Cela nous permet de savoir que le 33, rue d'Embarthe venait des BONNEFOY et le 31, rue des Salenques, des DAROLES, ce qui ne veut pas dire qu'ils en étaient propriétaires. Leurs métiers manuels plaideraient plutôt pour un statut de locataire mais c'est un point qui reste à vérifier.

Pour les autres patronymes, on trouve des LABORIE, "rue Saint Cyprien", "Hors la barrière Saint Cyprien" ou encore "habitant de Brax"), des BILLARD sont "rue des Pénitents bleus" et des BONNEFOY au quai de Tounis, notamment, mais il reste à voir si ceux qui nous intéressent en font partie.

- L'aide précieuse des minutiers de notaires

Quand les registres paroissiaux n'existent plus, la meilleure des techniques pour prolonger la recherche consiste à rechercher des minutes notariales qui ont pu enregistrer un contrat de mariage, un testament ou d'autres actes moins importants pouvant cependant apporter des solutions. En ce qui concerne les LASSEUBE, la carte de la Haute-Garonne montre que le village d'Ambax est près de Lombez (dans le Gers), de Muret et de Saint Gaudens, pour ne parler que des villes les plus importantes. Une autre agglomération d'une certaine importance est plus proche encore, l'Isle-en-Dodon. On pouvait donc penser que les LASSEUBE avaient pu s'adresser à des notaires de cette commune. Or, un premier sondage sur un minutier, celui du notaire LALUBIE (période 1716-1721 : 3 E 25 323, aux AD 31) a échoué. De plus, une lecture rapide a démontré que ce notaire n'avait pas de clients originaires d'Ambax. Bien sûr, ce n'est qu'un sondage mais, pour éviter de perdre du temps, il fallait peut-être chercher ailleurs.

Or, à la génération 5, on trouve le couple Bertrand CLERMONT et Jeanne BON, de Labastide-Paumès, paroisse de Cazac. Ces endroits présentent l'intérêt d'être très près d'Ambax (respectivement 6 et 5 km environ). De plus, une étude du fichier des notaires a vite indiqué l'existence de quatre minutiers intéressants dans cette commune : Pierre CAZAC, notaire de 1615 à 1671, Jean CAZAC, notaire de 1671 à 1694, un autre CAZAC, notaire de 1657 à 1697 et Jean Raymond PAGNAN, notaire de 1739 à 1774. Il y a donc une lacune entre 1698 et 1738, quarante ans qui peuvent perturber sérieusement la "remontée dans le temps".Néanmoins, ce sont des matériaux suffisamment importants (37 liasses pour le XVIIe siècle, notamment) pour que l'on y regarde de près.

Le site www.paysdelasave.com indique que l'origine du nom de Labastide-Paumès vient de l'établissement d'une bastide et de la famille noble des POMÈS. Il y a un château de Labastide du XVIe siècle et la tour d'angle du château d'Orbessan du 15e siècle. En conclusion de cette première analyse, on se rend compte que cette petite commune a certainement été un centre seigneurial important, d'où l'étude notariale qui devait accompagner l'activité autour des seigneurs. En tout cas, cette hypothèse de liens entre Ambax et Labastide-Paumès méritait d'être vérifiée. Il y avait peut-être là le lien permettant d'y voir plus clair sur les ancêtres de Célestine LASSEUBE, l'épouse de Marie Joseph EUZET.

La période 1739-1742 n'a rien donné. De plus, le seul registre-répertoire (période 1739-1774) ne semble avoir enregistré qu'un mariage LASSEUBE (avec une CAZAC, f° 83 du répertoire des années 1748-49-50 - à vérifier). Il est donc évident que pour le XVIIIe siècle, les LASSEUBE ont utilisé les services d'autres notaires que ceux de Labastide-Paumès. Par contre, un rapide sondage sur la période 1690-1697 a permis de découvrir, notamment, un contrat de mariage et deux testaments. Le contrat de mariage est celui de Jean LASSEUBE, "fils de feu Jean et d'Anne LAFONT du lieu d'Ambax Lamezan", qui prend pour épouse, Marie CARSALADE, le 27 décembre 1696. Jean LASSEUBE est maçon, comme le sera Michel LASSEUBE, né probablement en 1697, que l'on peut supposer être son fils aîné (voir à la génération 5 ci-dessus). Plus tard encore, on retrouvera un autre Jean LASSEUBE, marié avec une Marie CAZAC, qui sera aussi maçon. Ce dernier est probablement le fils de Michel LASSEUBE. Selon cette hypothèse, on aurait donc le passage du métier de maçon aux fils aînés et celui de cultivateur aux fils cadets. Jean et Marie CARSALADE auraient eu deux fils, Michel (maçon) et Jean (laboureur) marié avec Marie BARRERE.

Le "filon" étant trouvé, une étude sérieuse des ancêtres LASSEUBE et apparentés suppose donc l'analyse exhaustive de ces minutiers, de 1615 à 1697. D'ores et déjà, un sondage sur les deux premières années, 1615 et 1616 s'est avéré très riche en résultats assez surprenants. En effet, alors que jusque là, il ne s'agissait que de travailleurs manuels et d'agriculteurs, un acte du 05.12.1615 montre qu'il y avait deux prêtres, Pierre et Jean, appelés LASSEUBE. Pierre est témoin à l'acte et Jean est "fils d'autre Jean du lieu d'Ambax". Plus intéressant encore, alors que le titre de l'acte est une cession par Jean LASSEUBE, les deux prêtres signent "de LASSEUBE", comme s'il s'agissait de rappeler l'origine de la famille, un village ou un lieu-dit appelé Lasseube. C'est un phénomène bien connu qui a été constaté pour les EUZET du Triadou, tant qu'il a paru utile de rappeler l'origine de la lignée, au mas de Saint-Gély-du-Fesc. C'est surtout la preuve de la permanence des LASSEUBE dans la commune d'Ambax, au moins dès la deuxième partie du XVIe siècle, famille ayant une certaine importance à cette époque (fin XVIe-début XVIIe), alors que ce ne semble plus être le cas par la suite.


La commune de Labastide-Paumès, canton de l'Isle-en-Dodon,
arrondissement de Saint-Gaudens.
(photo du site www.paysdelasave.com)

- Génération 1 :

LASSEUBE Léontine, Louise, (fa François Bernard LASSEUBE et Anne [ou Anna, selon les extraits] Bernarde BONNEFOY) ° 02.07.1872, 33 rue d'Embarthe, à Toulouse ; x Marie Joseph EUZET (fs Urbain et Elisabeth GUIZARD), le 05.10.1899, à Toulouse ; + 03.10.1916, 33, rue d'Embarthe, à Toulouse (Marie Joseph EUZET était aussi décédé au 33, rue d'Embarthe, le 4 juillet 1910). [Voir la génération 18 de "La lignée" et la génération 5 de Puéchabon.]


Le 33 rue d'Embarthe
(maison à la lanterne)

(photo J.C.E., le 15.12.04)

La fontaine de la place
des Tiercerettes
(photo J.C.E., le 15.12.04)

La fontaine et le 33 à l'arrière
(photo J.C.E., le 15.12.04)

- Génération 2 :

LASSEUBE François Bernard (fs Jean et Thérèse DAROLES) ° 16.10.1836, 31 rue des Salenques, à Toulouse ; plâtrier ; x Anne Bernarde BONNEFOY (fa Jean et Antoinette BILLARD), le 11.05.1864, à Toulouse ; Cm Me GAY, notaire à Toulouse ; + 16.02.1916, 3 rue Varsovie, à Toulouse

François Bernard
LASSEUBE

(archives J.C.E.)

BONNEFOY Anne Bernarde (fa Jean et Antoinette BILLARD, domiciliés au 33, rue d'Embarthe) ° 23.06.1840, 33, rue d'Embarthe, à Toulouse ; couturière ; x François Bernard LASSEUBE, le 11.05.1864, à Toulouse ; Cm Me GAY, notaire à Toulouse ; + 08.06.1912, à Toulouse.

- Génération 3 :

LASSEUBE Jean (fs Michel et Jeanne CLERMONT, domiciliés à Ambax - 31) ° 12.02.1792, à Ambax, 31 ; charpentier ; domicilié 11, rue Bouquière, à Toulouse ; x Jeanne Thérèse DAROLES (fa Bernard et Jacquette LABORIE), le 27.12.1817, à Toulouse ; publication des bans à Ambax, les 02 et 09.11.1817 et à Toulouse le 14.12.1817 ; Cm 19.10.1817, notaire royal de Toulouse, maître ANIELHEAU..

DAROLES Jeanne Thérèse (fa Bernard et Jacquette LABORIE) ° 21 Brumaire an 7, à Montiès (Gers) ; domiciliée à Toulouse, 31, rue des Salenques ; mineure de 19 ans quand elle se marie avec Jean LASSEUBE, le 27.12.1817 ; Cm 19.10.1817, notaire royal de Toulouse, maître ANIELHEAU.

BONNEFOY Jean (fs ?) maçon ; domicilié 33, rue d'Embarthe, à Toulouse ; x Antoinette BILLARD, le ? (avant 1840)

BILLARD Antoinette (fa ?) ménagère ; domiciliée 33, rue d'Embarthe, à Toulouse ; x Jean BONNEFOY, le ? (avant 1840)

- Génération 4 :

LASSEUBE Michel (fs Jean et Marie BARRERE) domicilié à Ambax (31) appelé alors Ambax Lamezan ; ménager ; x Jeanne CLERMONT (fa Bertrand et Jeanne BON), le 03.06.1786, à Ambax ; assistent notamment au mariage, Jean LASSEUBE, travailleur, et Louis LASSEUBE, ménager, demeurant à Ambax.

CLERMONT Jeanne (fa Bertrand et Jeanne BON, domiciliés dans la paroisse de Cazac (31), à côté d'Ambax, habitant de la Bastide Pomès (aujourd'hui, la Bastide-Paumès) ; x Michel LASSEUBE, le 03.06.1786, à Ambax.

DAROLES Bernard (fs ?) domicilié 31, rue des Salenques, à Toulouse, en 1817, probablement originaire de Montiès (Gers), là où naît sa fille Jeanne Thérèse, en l'an 7 ; x Jacquette LABORIE, le ? (avant 1810) ; journalier en 1810, brassier en 1817 ; à la naissance de son fils Jean Marie, le 18.08.1810, il est alors précisé qu'il habite "rue ci-devant Salenques, 7ème section" ; il sait signer.

LABORIE Jacquette (fa ?) domiciliée 31, rue des Salenques, à Toulouse ; x Bernard DAROLES le ? (avant 1810)

- Génération 5 :

LASSEUBE Jean (fs Jean et Marie CARSALADE ?) déjà + au mariage de son fils Michel, en 1786 ; x Marie BARRERE, le ? (avant 1738) ; habite Ambax (31) ; laboureur ; il a une fille, Marie, qui naît en février 1738 et un fils, Pierre, qui naît en janvier 1741 ; il a un frère, Michel, maçon, qui meurt le 05.09.1786 , âgé d'environ 90 ans", ce qui suppose une naissance vers 1696.

BARRERE Marie (fa ?) x Jean LASSEUBE, d'Ambax (avant 1738) ; + 16.07.1786, à Ambax, "âgée d'environ 80 ans", ce qui suppose une naissance vers 1706.

CLERMONT Bertrand (fs ?) ménager ; x Jeanne BON, le ? ; domicilié de la Bastide Pomès, dans la paroisse de Cazac (31) ; vivant en 1786

BON Jeanne (fa ?) x Bertrand CLERMONT, le ? ; habite la Bastide Pomès de Cazac (31) ; vivante en 1786.

- Génération 6 :

LASSEUBE Jean (fs Jean et Anne LAFONT) maçon à Ambax ; x Marie CARSALADE, Cm le 27.12.1696 : 3 E 19017, notaire CAZAC (parmi les témoins, il y a Pierre LASSEUBE) ; il ne sait pas signer

CARSALADE Marie (fa Anthoine et Jeanne PEREZ) Cm 27.12.1696 avec Jean LASSEUBE ; elle ne sait pas signer.

- Génération 7 :

LASSEUBE Jean (fs ?) x Anne LAFONT (d'après le Cm de son fils Jean) ; + avant le 27.12.1696.

LAFONT Anne (fa ?) x Jean LASSEUBE (d'après le Cm de son fils Jean) ; vivante le 27.12.1696







"Avis de recherche" d'un LASSEUBE émigré au Chili

Une fois n'est pas coutume. Nous mettons ci-après un extrait d'un courriel et la photo d'un Chilien qui est à la recherche de son ancêtre qui a quitté la France pour émigrer au Chili. Peut-être que cela pourra l'aider à retrouver ses origines.

"Lo unico que sabemos al respecto es que en Chile le decian Juan Pablo Lasseube,tubo cuatro hijas entre 1930 y 1940,con Tereza Gonzalez,pero no sabemos absolutamente nada de cuando arribo a Chile,dicen que tenia un hermano,Domingo Lasseube,es la unica información que tenemos al respecto,ya que mi madre era muy pequeña para acordarce,mi madre ya tiene 75 años. Atte JUan Luis Vásquez Lasseube."


Juan-Luis LASSEUBE VASQUEZ
(qui recherche ses ancêtres français)




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