La lignée des EUZET du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc (34).

La branche de Lattes.
(T 35 suite 2)




La statue de Magdelaine COSTE qui se trouve près de l'église St-Laurent
(photo J.C.E., le 19.09.2009)



C'est après avoir photographié l'église qu'un habitant de Lattes nous a montré cette statue en expliquant qu'il s'agissait d'une jeune fille guillotinée à Montpellier, le 7 mai 1794, parce qu'elle avait caché le curé de Lattes, réfractaire au serment républicain.

L'état civil de Montpellier confirme bien ce décès au 18 floréal an 2 de la République (07.05.1794) mais inscrit seulement au 25 floréal (3 E 177/322, 30ème feuillet, vue 88 sur 213 du registre numérisé sur le site en ligne des AD 34) : "L'an que dessus, COSTE femme de Jean BOUQUET âgée de 55 ans est décédée sur la place de la Révolution le 18 du courant à 3 heures après midy. Témoins et déclarants, Etienne DAUBRIAC âgé de 50 ans et Jacques DONNAT âgé de 32 ans, huissiers au Tribunal criminel de cette commune y habitant qui ont signé avec nous". En marge de l'acte est indiqué : "Magdeleine COSTE".

Nous voyons ainsi que la date, le nom et le prénom correspondent et qu'il s'agit bien d'une exécution. Il ne faut d'ailleurs pas confondre cette Madeleine COSTE avec Elisabeth COSTE, guillotinée elle aussi (dans l'affaire dite des galettes), le 19 germinal de la même année. Cependant, il s'agit d'une femme mariée et non d'une jeune fille.





Extrait du Guide du voyageur dans le département de l'Hérault, ou esquisse d'un tableau historique, pittoresque, statistique et commercial de ce département, par J.-M. AMELIN. (1827) :

"Lattes. (Castrum de Latis ou de Palude) (n'a ni Succursale, ni Vicariat.) Nous nous rendrons à ce village en nous promenant, cela fait connaître les détails de la route. Du pont Juvenal, nous suivrons la rive droite du Lez, qui prend de ce point le nom de canal de Grave, qu'il conserve jusqu'à la mer. On posa en 1676 la première pierre de ce canal. Voici la 1ère écluse, lieu pittoresque ; campagne de M. CHRESTIEN, dont nous avons déjà parlé. Nous trouvons successivement la 2ème écluse, lieu agréable ; le pont d'Encivade ; le pont Mejean ou de Lattes ; enfin, nous sommes à ce village, situé à 7000 mètres S.S.E. de Montpellier. Population : de 300 à 330 individus. Rapport des naissances aux décès : 30 à 13. La contenance totale de cette commune est de 3650 hectares dont 2700 en contenance productive, beaucoup en prairies.

Lattes n'était qu'un marais en 1121 ; en 1139, Guillaume, fils d'Ermengarde, y bâtit une grange, et une tour en 1141. Lattes fut un port et fit un grand commerce ; maintenant il ne reste plus que quelques pierres qui témoignent son antique destination. Nous avons vu que ses revenus, en 1349, étaient de 425 livres tournois, équivalant à 4228, 78 francs de notre monnaie.

On y trouve de belles prairies, beaucoup de saules et osiers. Son église est petite, fort pittoresque, surtout du côté du rond-point, où une pompe fort agreste fait un bon devant de tableau. Elle est ornée, à la naissance des voûtes, de têtes en relief, qui offrent des têtes couronnées, des têtes de bélier, de boeuf, de vieillards, rangées l'une à côté de l'autre : c'est bizarre. Lattes est un lieu d'herborisation, beaucoup de plantes s'y rencontrent.

L'ancien port de Lattes, appelé maintenant la Roubine, est couvert de plantes aquatiques et encombré d'arbres. Vers l'extrémité du village, du côté des étangs, se trouvent les restes informes d'une porte, et près de là, à gauche, une cour dans laquelle se remarquent encore des constructions gothiques fort pittoresques. Pour venir à Lattes, nous avons pris le chemin le plus long mais le plus agréable."




Dans le livre d'Emmanuel LE ROY LADURIE, L'historien, le chiffre et le texte (librairie Fayard, 1997), le chapitre 6 traite de "Montpellier et sa campagne aux XVIe et XVIIe siècles" où il y a une analyse qui concerne Lattes.



Dans son numéro n° 501 de juillet-août 2012, la revue Archéologia présente les avancées les plus récentes des recherches sur Montpellier et ses environs, en particulier Lattes, ancien Lattara, ville et port de l'âge du Fer méditerranéen : "Les travaux menés depuis 2011 sur le site de Saint-Sauveur prolongent trois décennies de fouilles programmées, organisées à la suite des interventions pionnières du groupe PAINLEVÉ et d'Henri PRADES qui découvrit et identifia le gisement dans les années 1960 grâce à la découverte de la fameuse inscription signalant les Latta[enses]. Les recherches sont l'oeuvre d'une équipe internationale et pluridisciplinaire nombreuse, dirigée successivement par Michel PY (1983-2003), Thierry JANIN (2004-2010) et, depuis 2011, par les signataires de cette notice, Pierre GARMY et Eric GAILLEDRAT."

(...) "Fondée à l'extrême fin du VIe siècle, au bord de la lagune et sur les rives d'un fleuve côtier, la ville est aussitôt dotée d'un rempart fortifiant les 3,5 ha qui resteront, jusqu'à la période romaine, avec le port mitoyen, le centre de la vie urbaine ; cet espace est tout entièrement préservé aux portes du musée archéologique Henri PRADES, dans le cadre d'une réserve archéologique désormais gérée par l'Agglomération de Montpellier (...)"

(...) "En attendant la mise en valeur du site et son ouverture au public, conjointement avec la réfection complète du musée, un programme de visites quotidiennes sera mis en place pendant la prochaine campagne de fouilles au mois de juillet 2012. Ces visites - sur réservation obligatoire auprès du musée - auront lieu tous les jours sauf mardi et dimanche et permettront au public de saisir directement sur le terrain, sous la conduite d'un(e) spécialiste, les éléments des trois programmes de recherche en cours succinctement décrits dans cette notice."

(...) "Un site internet présentant un résumé des connaissances actuelles, a été élaboré en 2008 en collaboration avec le ministère de la Culture : Lattes en Languedoc, les Gaulois du Sud. "



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