La lignée des EUZET du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc (34).

Les branches de Saint-Martin-de-Londres.
(T 91)



Pour mieux situer les EUZET de Saint-Martin-de-Londres, il est suggéré:

1/ De lire d'abord le dossier : "Les EUZET du Mas-de-Londres"

2/ De se reporter au fichier de cette lignée dans "la totalité de la lignée". (générations 10 à 16)



Signification des abréviations :
° : naissance
b : baptême
p : parrain
m : marraine
fs : fils
fa : fille
test : testament
x : mariage
Cm : contrat de mariage
+ : décès
(+) : enterrement












La présentation du lieu.
L'état des connaissances.
Questions.

1/ La présentation du lieu

Saint-Martin-de-Londres est l'une des communes du Val de Londres qui comprend aussi le Mas-de-Londres,
Notre-Dame-de-Londres et les mas environnants, dont "la Boissière" et "le Renard." Elle est à 14 km de
Saint-Gély-du-Fesc, 16 km du Triadou, 3 km du Mas-de-Londres, 16 km de Puéchabon et 9 km de Cazevieille.





2/ L'état des connaissances

Fulcrand 2 EUZET, fils de Jacques EUZET, du mas d'Alègre et petit-fils de Fulcrand 1 EUZET, du mas de Sueilles, (voir
"Le Mas-de-Londres" ) est, en 1672, lieutenant de viguier à Saint-Martin-de-Londres. Or, à cette époque, le viguier est, depuis 1665, Jean PRUNET. Celui-ci fut le premier à être ainsi dénommé car, auparavant, le titre était celui de bayle. Quel que soit son nom, bayle ou viguier, il exerçait le pouvoir judiciaire et la haute surveillance administrative au nom de l'abbaye de Saint-Guilhem qui avait la haute, la moyenne et la basse justice dans la juridiction de Saint-Martin.

Jean PRUNET était donc un membre influant de la communauté. Le 29 juin 1674, le Chapitre de Saint-Guilhem afferma à Jean PRUNET et Fulcrand ROUX les droits de lods qui étaient perçus sur la vente des terres dépendant de ses directes. Dès le XVIIe siècle, la famille PRUNET a d'ailleurs recherché à détenir directement ou indirectement la plupart des postes à responsabilité. Nous trouvons ainsi, dès 1618, Denis PRUNET parmi les premiers prieurs ou bayles de la confrérie du Rosaire, en compagnie de hauts personnages comme Fulcrand de MONTFAUCON, Charles de ROQUEFEUIL et Louis de LA ROQUE ; au XVIIIe siècle, nous trouvons parmi les notables, les notaires Jean-Jacques PRUNET, Jean-Baptiste PRUNET (son fils) et Simon PRUNET. Lors de l'élection des dix-huit membres du conseil général de la commune, en 1790, il y avait encore trois PRUNET.

Jean EUZET, le maire de Saint-Martin-de-Londres

Or, toute la famille de Fulcrand 2 est alliée aux PRUNET de Saint-Martin-de-Londres. Nous avons ainsi Marie EUZET, fille de Jacques EUZET (et donc soeur de Fulcrand 2 EUZET), femme de Jean PRUNET, lui-même marchand de laine à Saint-Martin-de-Londres (leur contrat de mariage est du 22 février 1641) ; nous avons encore Marguerite EUZET mariée à Jean PRUNET vieux ; elle fait son testament le 30 novembre 1689. C'est peut-être encore une soeur de Fulcrand 2. Lui-même est marié à une Jeanne PRUNET. Son fils, Jean EUZET, se marie à son tour avec une PRUNET, Marguerite, veuve de Jean OLLIER et fille de Denis PRUNET et de Françoise BOUDON ; le contrat de mariage est du 09 octobre 1698. Or, le 24 octobre 1698, Jean EUZET et Marguerite PRUNET veuve de Jean OULLIER sont renvoyés avec leurs papiers à Saint-Martin-de-Londres. Cette mention se trouve dans un registre protestant de Montpellier où nous voyons ainsi toute une série de couples qui sont renvoyés dans leur commune pour s'y marier. Passage du protestantisme au catholicisme ? Enfants de protestants mis de force dans la religion catholique ? La question reste posée pour ce couple comme pour les autres.

Il assure les fonctions de premier consul de Saint-Martin-de-Londres le 10 décembre 1702 et est encore signalé comme consul le 22 février 1703. C'est probablement lui qui devient maire de Saint-Martin-de-Londres, en 1723. Comme le rappelle l'abbé BOUGETTE : Un Edit du mois d'août 1722 rétablit l'office de conseiller, maire ancien mi-triennal, alternatif et mi-triennal dans chaque ville (...) Jean EUZET, promu audit office, par sa Majesté, le 15 avril 1723, se présente devant le Conseil politique le 29 août et fut installé dans ses fonctions. La "provision d'office" a été conservée aux Archives nationales, ce qui permet de connaître la date de naissance de ce Jean EUZET : 28 août 1666.

Il a dû y avoir un autre EUZET marié à une Marguerite PRUNET. En effet, dans son histoire du pays de Londres, l'abbé BOUGETTE nous indique que lors de l'hiver 1708-1709 qui fut très rigoureux, la communauté autorisée par l'Intendant emprunta le 9 mai 1709, à Marguerite PRUNET, veuve EUZET, la somme de deux cents livres pour être employée à la subsistance des pauvres ; le curé fut chargé d'en faire la distribution. Cette somme, dont l'intérêt était fixé au taux ordinaire de deux pour cent, ne fut remboursée que dix ans plus tard.. Cette information nous montre donc, à la fois la puissance de ces EUZET-PRUNET et aussi que cette Marguerite ne peut pas être l'épouse de Jean EUZET, puisque celui-ci devient maire en 1723.

Jean EUZET a trois soeurs, Anne qui se marie à Henry MALIEN en 1699 et qui fait son testament le 25.01.1727, Catherine, qui se marie avec Louis ANDRE, maître apothicaire à Saint Guilhem le Désert, le 28.09.1683, Marguerite qui est d'abord mariée en 1676 à noble François DE SAINT JULLIEN, capitaine de Grenadier, puis à Guillaume CAUSSE, ancien notaire de Saint-Martin-de-Londres ; son second mariage a lieu le 01.10.1684 et elle fait son testament le 25.10.1736. Ce Guillaume CAUSSE est le fils d'un autre notaire, Antoine CAUSSE, initialement notaire de Viols-le-Fort mais qui s'était ensuite installé à Saint-Martin-de-Londres. Antoine CAUSSE avait épousé une autre fille du clan PRUNET, Antoinette PRUNET. Quant à son fils, Guillaume CAUSSE, il avait épousé en première noce Fulcrande CRESPIN, famille également alliée aux EUZET de Sueilles (Jeanne CRESPIN mariée avec Antoine EUZET). Ainsi, nous voyons combien le cercle était étroit entre ces familles, les CAUSSE, les PRUNET, les CRESPIN et les EUZET. Comme pour les EUZET du Triadou, les offices de notaires ne leur ont pas échappé, puisque, sur Saint-Martin-de-Londres, il y a eu quatre CAUSSE et deux PRUNET notaires au XVIIe et XVIIIe siècles. Le notaire Jean-Jacques PRUNET, marié à Marie CAUSSE (Cm du 04.02.1710), neveu du notaire Jean François CAUSSE (lui-même marié à une Marguerite PRUNET) était aussi juge et son fils, Jean-Baptiste PRUNET, avocat en Parlement. Le notaire Simon PRUNET était greffier consulaire vers 1730, cependant que Denis PRUNET était consul en 1734.

Il reste à déterminer quelle est la descendance de Jean EUZET, le maire de Saint-Martin-de-Londres. L'hypothèse la plus probable est qu'il a eu seulement une fille, Catherine, mariée à André CAUSSE, chirurgien de Saint-Martin-de-Londres, ce qui peut se déduire du testament de Marguerite PRUNET, du 24.10.1717) ; celle-ci est veuve du notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres et tante de Jean Jacques PRUNET, notaire de Saint-Martin-de-Londres. Dans cet acte, Catherine EUZET est indiquée comme étant sa nièce, épouse d'André CAUSSE, chirurgien de Saint-Martin-de-Londres (en 1695, il y avait déjà un Jean CAUSSE, maître chirurgien de Saint-Martin-de-Londres). L'hypothèse retenue (qui demande à être vérifiée) est donc la suivante :

génération 1 :

- Denis PRUNET x Françoise BOUDON

génération 2 :

- Marguerite 1 PRUNET (fa Denis et Françoise BOUDON) x Jean François CAUSSE (notaire Saint-Martin-de-Londres)

- Marguerite 2 PRUNET (fa Denis et Françoise BOUDON) x Jean EUZET (fs Fulcrand 2 et Jeanne PRUNET)

génération 3 :

- Catherine EUZET (fa Jean et Marguerite 2 PRUNET) x André CAUSSE (chirurgien Saint-Martin-de-Londres)


De l'ensemble de ces analyses et hypothèses, il ressort la situation suivante :

Les EUZET de Sueilles qui s'installent à Saint-Martin-de-Londres au XVIIe siècle :


Génération 1 La lignée (génération 10)

Fulcrand (fs Jacques et Gellie FOURNIER) ; x Jeanne PRUNET Saint-Martin-de-Londres ; le compoix de 1672 (du "Mas d'Alègre") fait apparaître la maison de Fulcrand EUZET ; celle-ci fait l'objet d'une reconnaissance féodale par Fulcrand et Jean EUZET, père et fils, au profit de Pierre de ROQUEFEUIL, Baron de la Roquette, Seigneur du Castel de Londres, le 08.03.1705 ; Fulcrand EUZET s'était aussi installé à Saint-Martin-de-Londres, probablement dès 1667, année où il loue une maison au faubourg de Saint-Martin-de-Londres. ; il assiste sa nièce, Marie PRUNET (fille de Marguerite EUZET, sa soeur) quand elle se marie, le 20.02.1696 ; il fait son testament le 01.01.1698 (notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres).
Antoinette (fa Jacques et Gellie FOURNIER) ; x Pierre DELMAS, des Matelles, le 12.03.1637 (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles) ; sa dot est, notamment, de 300 livres, deux robes cadis un coffre en bois de noyer, six linceuls en toile de ménage, un matelas ; il n'y a pas de droit d'augment dotal ; un droit de retour de la dot est prévu en cas de décès sans enfants ; le 24.12.1643, elle fait son testament (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles), lègue à son mari, sa soeur (le prénom n'est pas donné), Antoinette COULET, sa cousine germaine, fille de Georges COULET, sa filleule Anne GRAS, fille de Guillaume, et déclare son père, Jacques EUZET, comme héritier universel et général ; elle décède ensuite (fin 1643 ou en 1644) car, par acte du 13.12.1644, son père récupère sa dot, en vertu de la clause du droit au retour (notaire Barthélémy GREGOIRE, des Matelles).
Marie (fa Jacques et Gellie FOURNIER) x Jean PRUNET. Saint-Martin-de-Londres ; Cm 22.02.1641, notaire Anthoine CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres (AD 34)
Marguerite (fa Jacques et Gellie FOURNIER) ; x Jean PRUNET vieux. Saint-Martin-de-Londres ; testament, le 30.11.1689 (notaire Jean François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres), dans lequel elle lègue 100 livres, la moitié d'une chaîne d'argent et une bague d'or à leur fille Marie PRUNET qui se mariera avec Fulcrand ALEGRE, le 20.02.1696 (contrat de mariage le 20 février, notaire Gervais MAUMEJEAN, de Saint-Martin-de-Londres) ; elle est déjà décédée quand sa fille se marie.

Génération 2 La lignée (génération 11)

Jean (fs Fulcrand x Jeanne PRUNET) ° 28.08.1666 ; x Marguerite PRUNET, Cm 09.10.1698, notaire Jean-François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres ; premier consul de Saint-Martin-de-Londres le 10.12.1702, consul le 22.02.1703. C'est probablement lui qui devient maire de Saint-Martin-de-Londres, en 1723 ; + probable en 1736, ab intestat, comme l'indique un accord du 22.10.1736 entre ses héritiers, Charles ANDRÉ (fils de Louis ANDRÉ et de sa soeur Catherine EUZET) et Fulcrand de SAINT JULIEN (fils de François de SAINT JULIEN et de sa soeur Marguerite EUZET), ce dernier étant lui-même héritier de sa soeur Anne EUZET. Cet accord donne l'état de la succession (actif et passif) : à compléter.

La signature de Jean EUZET
(baptême à Combaillaux où il est témoin, le 21.04.1709)

Anne (fa Fulcrand x Jeanne PRUNET) ; elle est bénéficiaire d'une donation (divers biens fonds), de la part de Jean CAUSSE, maître chirurgien de Saint-Martin-de-Londres, "en récompense de ses bons services", le 16.11.1688, notaire Etienne TRIAIRE, de Saint-Hippolyte-du-Fort ; x Henri MALLIEN (ou MALIEN ou MAILLEN), Cm 23.04.1699, notaire Antoine BELLONNET, de Montpellier ; testament, le 25.01.1727 2 E 81/20, notaire Jean-Jacques PRUNET, de Saint-Martin-de-Londres ;
Catherine (fa Fulcrand x Jeanne PRUNET) x Louis ANDRE, Cm 28.09.1683, Saint-Guilhem-le-Désert : 2 E 81/7, notaire Jean-François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres.
(AD 34)
Marguerite (fa Fulcrand x Jeanne PRUNET) X1 François de SAINT JULIEN Cm en 1676, notaire Pierre Henri CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres ; X2 Guillaume CAUSSE, Cm 01.10.1684, notaire Jean-François CAUSSE, de Saint-Martin-de-Londres ; testament 25.10.1736, notaire Jean Jacques PRUNET, de Saint-Martin-de-Londres ; dans ce testament, elle confirme la constitution faite à sa fille Jeanne CAUSSE, dans son contrat de mariage avec Louis BRO, marchand de Ganges, elle lègue à ses autres enfants, Joseph, Marie et Thérèse CAUSSE, tous enfants de son second mari, elle fait son héritier universel et général, noble Fulcrand de SAINT JULLIEN, capitaine des grenadiers du régiment du Vexin, son autre fils de son premier mari.

Génération 3 La lignée (génération 12)

Catherine (fa Jean x Marguerite PRUNET ?) x André CAUSSE, le ? ; vivante en 1717.



Des EUZET de Sueilles au XIXe siècle, à Saint-Martin-de-Londres :

Génération 1 La lignée (génération 15)

Françoise Henriette (fa Fulcrand et Françoise ICARD) ; ° 10.03.1809, à Cazevieille ; x Joseph ALBERT, le 01.08.1847, à Saint-Martin-de-Londres ; son neveu François EUZET (bourrelier à Montpellier, fils de Jean Baptiste et de Marie Pascale JEAN) assiste à son mariage ; elle signe Henriette EUZET ; elle est sans profession et domiciliée à Saint-Martin-de-Londres avec sa mère quand elle se marie ; elle habite ensuite avec son mari à Pérols ; au recensement de Pérols de 1851, le couple habite "Grand'rue", avec une fille de 17 ans, Marie ALBERT, indiquée comme fille du mari ; aux recensements de Pérols de 1856 et 1861, le couple habite "rue du presbytère" ; au recensement de Pérols de 1866, le couple habite "rue neuve" ; au recensement de Pérols de 1872, le couple habite au "41, rue Boutonnet" ; + 13.02.1888, à Pérols ; l'acte de décèe est rempli d'erreurs : elle est dite née au hameau de Siolhes (au lieu de Suelhes), commune du Rouet (au lieu de Cazevieille), fille de feu EUZET et de feue PEPIN (au lieu d'ICARD) et les prénoms des parents ne sont pas indiqués.

Génération 2 La lignée (génération 16)

Elisabeth (fa Jean Joseph et Marguerite CAIZERGUES) ° 05.10.1823, à Viols-le-Fort ; sans profession ; domiciliée au Mas-de-Londres ; x Jean Antoine FRANCÉS, le 20.01.1846, au Mas-de-Londres ; publications à Saint-Martin-de-Londres et au Mas-de-Londres ; elle ne sait pas signer ; + 20.09.1851, à Saint-Martin-de-Londres.



3/ Questions

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Les lignées issues de l'Hérault

Saint-Martin-de-Londres (suite 1)

Saint-Martin-de-Londres (suite 2)