La lignée des EUZET du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc (34).

Les branches de Montpellier.
(T 95-2)



Histoire.

Naissance d'une "Eurorégion"

Le 29 octobre 2004, a été fondée une "Eurorégion Pyrénées-Méditerranée" constituée des régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées et des Communautés autonomes de Catalogne, d'Aragon et des Baléares. Forte de ses 13,2 millions d'habitants, cette nouvelle "Eurorégion" a pour but de peser davantage face à l'Europe des 25 en permettant aux cinq Régions de porter et de défendre d'une seule voix des projets d'intérêt commun, de dimension internationale, notamment, auprès de la Commission européenne. Les premiers dossiers auxquels l'Eurorégion Pyrénées-Méditerranée s'attachera, concerneront le désenclavement de son territoire et son ouverture vers l'ensemble du bassin méditerranéen, la promotion des coopérations économiques, universitaires et de recherche, et le développement d'actions concertées en faveur du développement durable.(Bruxelles, décembre 2004)

"A Barcelone. Hommage pour un Jumelage"

Je m'appelle Montpellier. Tu t'appelles Barcelone. Mon nom rime avec "Ton Chevalier". Le tien, avec "Maguelone". Mon nom est un nom d'homme. Le tien, un nom de femme. C'est donc Moi, l'Epoux du cantique. Toi, mon Epouse au front altier. Pour s'aimer, il faut se connaître. Toi et Moi, nous reconnaître. Après tant de siècles qui en vain voulurent nous séparer. Regardons-nous en face. Et reconnaissons-nous. Barcelone ! Tu dois le jour et tes syllabes à Amilcar Barca, rude guerrier carthaginois. Moi, aux pierres de deux collines à chèvres. Voisines comme les seins d'une vierge. (...) Nous avons le même ciel. La même mer. Ce ciel qui brûle. Cette mer qui caresse. Alors, la même Histoire (...) Il serait trop long de dire les Litanies de nos échanges : nos Savants et nos Papes, nos Musées et nos Chapelles (...) Nos épousailles n'ont pas uni seulement nos lèvres et nos rêves. Mais aussi par delà nos deux corps, nos familles : l'Espagne, la France. Dans le sang de ta famille coule le feu de l'Afrique. Dans les veines de la mienne, roule l'Orient latin, la lumière de Palestine (...) Et surtout, je t'ai offert le Roi des Rois, le Conquérant conquistador, en Jayme premier, qui a voulu naître dans mes rues, sur mon Plan Pastourel modeste, avant de venir conquérir Valence et Majorque, et mourir sur les bords de la Bernitza en baisant son épée, comme mon Comte Saint-Guilhem, avant de mourir aux grandeurs du monde, enterra sa vaillante épée (...) Plusieurs siècles se sont bousculés, depuis que se sont éteintes les flammes des bûchers de ton Inquisition. Depuis qu'a séché le sang des gibets de mes Dragonnades ... Horreur de ce double remords qui nous fait si souvent, Toi et Moi, sangloter ! Oublions. Oublions ... Celui qui regarde en arrière, qu'on lui arrache les deux yeux. Les siècles sont faits pour mourir. Seul, l'Avenir ne meurt pas (...) Extraits de l'article de Raoul VILLEDIEU, dans le n° 1 (1er trimestre 1964) du nouveau "Bulletin du Syndicat d'Initiative" de Montpellier.

Entre l'Eurorégion d'aujourd'hui et le jumelage d'hier,
une même perspective : la méditerranée



6/ Histoire.

L'association des amis de l'Université a organisé des conférences sur "L'histoire de Montpellier", en 1912. L'un des cinq conférenciers, Louis J. THOMAS, traita de la "Réunion de Montpellier à la France". Voici deux extraits évocateurs de son intervention qui forment comme la trame du passé (XIIe-XIIIe siècles) aux initiatives récentes (XXe-XXIe siècles), jumelage et eurorégion :

" (...) Au XIIe siècle, les Guilhems, seigneurs de Montpellier, regardent vers l'Espagne : ils y sont attirés par la croisade, et retenus par la seigneurie de Tortose qu'ils ont conquise sur les Maures ; ils se mêlent aux querelles entre Castille et Aragon, prennent femme en Catalogne et en Castille, font presque figure de princes espagnols. En 1141 Guilhem VII assiégé dans son château de Lattès par les habitants de Montpellier révoltés, est délivré par l'intervention armée du roi d'Aragon, sous la protection duquel Guilhem VII, par son testament met ses enfants et sa seigneurie. Mais les Montpelliérains ne suivent pas leurs seigneurs dans l'orbite des royaumes ibériques ; ils ont à la fois des vues plus larges et des ambitions plus particulièrement montpelliéraines. Ce n'est pas à l'Espagne seulement, mais à tout le bassin de la Méditerranée qu'ils ont étendu le champ de leur activité commerciale ; c'est de l'Espagne chrétienne et musulmane, mais aussi d'Italie, de Grèce, d'Afrique et d'Orient que viennent à Montpellier les marchands qui fondent sa richesse, les médecins et les juristes qui établissent la réputation de ses écoles. Pour assurer le bon fonctionnement de ce commerce universel, ils ont besoin d'un gouvernement qui leur soit propre ; et craignant de ne le plus trouver chez leurs seigneurs que des ambitions lointaines détournent des préoccupations purement montpelliéraines, ils essaient de prendre eux-mêmes la seigneurie. La révolte de 1141, au cours de laquelle il est parlé pour la première fois de consulat, est faite contre le conquérant de Tortose et l'allié des princes espagnols. (...)"

" (...) Au moment où le traité de Meaux, en 1229, rattache à la France du Nord et au domaine royal la plus grande partie du Bas-Languedoc, ils sont tout à la conquête de Majorque, pour laquelle ils aident puissamment leur seigneur le roi d'Aragon. Mais cette conquête leur est profitable ; des deux premiers bailes ou gouverneurs établis dans l'île, l'un, Jacques Sans, est de Montpellier ; les commerçants montpelliérains ont bientôt à Majorque toute une colonie, gouvernée par deux consuls ; elle occupe cent maisons avec leurs dépendances, dont le Conquérant leur reconnaît l'entière possession en 1231. La même année et par le même acte, il confirme la charte communale de 1204, cède à bail à la commune la plage depuis Frontignan jusqu'à Aigues-Mortes, et donne aux habitants le droit de trafiquer dans tout le royaume d'Aragon, et avec les Sarrazins même pendant la guerre : le tout contre le paiement de 100.000 sous melgoriens que Montpellier offre au roi pour la continuation de la croisade. (...)"


sommaire

haut de page

Les lignées issues de l'Hérault

Montpellier.

Montpellier (suite 1).