Le village d'Orthoux-Sérignac-Quilhan
(suite 2)






Histoire.


"Aujourd'hui, pour 61 % des Français, la généalogie est devenue plus qu'un passe-temps, une véritable passion, considérée comme un phénomène de société. En 2001, selon une étude de la Sofres, la France compte entre 500 000 et 800 000 généalogistes amateurs actifs. En 2010, 6 millions de personnes ont entrepris en France une recherche généalogique." Extrait de l'article de Véronique DUMAS, intitulé : "La généalogie, une affaire de famille", dans le dossier "Sauvons l'Histoire" du n° 766 d'octobre 2010 d'Historia.





La couverture du livre de Jack BOURGUET sur "Sérignac 3 avril 1792"
("Editions LACOUR/Colporteur", en 1991 - croquis de l'auteur)

Histoire.

Sérignac sous la Révolution

- Quatrième de couverture du livre de Jack BOURGUET sur Sérignac :

"Château à bas", tel est le cri qui résonna le matin du 3 avril 1792 dans les rues étroites de Sérignac, commune du piémont cévenol entre Sommières et Quissac, dressant sa silhouette à proximité du Virdoule.

Les évènements qui s'ensuivent marquent une rupture définitive entre un pouvoir seigneurial incarné par DAUNANT, futur maire de Nîmes et un pouvoir paysan qui veut sa reconnaissance en tant que communauté avec ses consuls et comme propriétaire foncier.

Les témoignages des DAUNANT, PRADES prédicant, JALAGUIER juge de paix, Marion BASTIDE, FRANC fils, ALDEBERT ... nous décrivent, parfois au jour le jour, les faits divers, les doutes et les certitudes de tout un monde fait de solidarité mais aussi de violence.

L'histoire de cette collectivité villageoise entre 1760 et 1818 s'inscrit dans l'évolution des sociétés rurales cévenoles marquées surtout par des références huguenotes mais qui n'échappe pas aux grands courants historiques.

Elle contribue ainsi à la connaissance d'un passé qui n'est pas si lointain.
"

- Extraits :

(p. 10) "Au XVIIIe siècle, la baronnie de Sérignac appartient à Jean SALLES du FESC, banquier à Paris, intéressé dans les affaires du Roi et député de la province de Languedoc au conseil royal du commerce. Ce dernier avait acheté les terres, seigneuries et baronnies, d'une part à messire Charles de MOYNIER de FOURQUES le 6 septembre 1735, moyennant la somme de 24.000 livres, pour la partie que sa mère, dame Catherine de BAISSADE, veuve de Charles René de MOYNIER de FOURQUES avait acheté à son frère le 3 janvier 1690, d'autre part à la famille de CAMBIS pour les terres de Quillan, Orthoux et Rauret en 1728. Le 13 septembre 1735, son acquis, une maison, un petit moulin et autres héritages situés dans le lieu de Sérignac à sieur Pierre DARDELIER, garde provincial d'artillerie, résidant à Montpellier. Le 15 juillet 1736 sont achetés à titre de droit de "prétation et rétention" un bois, des terres et des vignes "assis et situés dans le terroir de Sérignac" à messire Jacques ALDEBERT, licencié es droit civil et canon, prêtre et prieur du lieu de Bragassargues. Ces propriétés avaient été vendues à ALDEBERT le 30 avril 1736 par Etienne BOSC, maître tondeur de la ville de Sommières. Le 21 juin 1742 les achats se poursuivent, "une pièce, pré et canier, assis et situés dans le terroir d'Orthoux" à Nicolas RIVIÈRE, ménager. Jean SALLES du FESC décèdera à la fin de l'année 1754, laissant des impayés importants aussi bien sur l'acquisition de la baronnie, environ 20.000 livres que sur diverses créances de l'ordre de 5400 livres. Dans ce contexte, la propriété est vendue par adjudication, les héritiers ayant renoncé à la succession en 1756."

(p. 12) "Pierre DAUNANT, avocat aux cours de Nîmes, (...) se porte acquéreur. Il achète donc : "Les terres, seigneuries et baronnies de Sérignac, Quillan, Orthoux et Rauret, avec toutes leurs appartenances et dépendances, consistant principalement en la justice haute, moyenne et basse, lieux, terroirs, prieuré et mandemant relevant du Roi, aux châteaux, maisons, barraques, moulins, bergeries, domaines nobles et roturiers, prés, bois, champs, vignes et olivettes qui appartenaient en propriété au dit sieur SALLES du FESC, arrérages et droits seigneuriaux tant de la justice que du fief, connus et inconnus ou recelés pour qui en appartient en la dite succession et qui n'a pas été compris dans les baux à ferme des dits biens plus tous les cabaux, troupeaux et outils aratoires". L'acte de vente est passé le 29 janvier 1760"

(p. 20) "Lassé sans doute de la paix et de la concorde qui régnait entre lui (DAUNANT) et les habitants de Sérignac et d'Orthoux, il imagina, il y a environ douze ans (1766) d'assembler les habitants et de leur proposer d'établir en sa faveur une corvée d'une journée par bête de labourage, chaque année, à raison de laquelle corvée, il accorderait aux habitants la libre compascuité sur ces fonds" (cet extrait est lui-même une citation tirée probablement du procès du 27 avril 1774 visant à interdire aux habitants d'utiliser librement les bois, en l'occurence le bois de Cormeille). L'auteur ajoute : "Les habitants ne pouvaient donc admettre cette attitude, se référant à une transaction du 8 mai 1528 et à l'imbrication des propriétés entre elles". Dans le procès qui a suivi, il s'ensuivit une polémique portant sur les termes de cette transaction de 1528 écrite en latin : "Les terrains concernés sont-ils des ribeyral vraies friches ou des devois mis en défense par le propriétaire, clos et fermé. N'oublions pas que nous sommes dans les basses Cévennes ou hormis les terres cultivées le long des ruisseaux, la garrigue prédomine ; l'interprétation de certains termes : "explechare" signifie-t-il plutôt "lignérer" (couper du bois) ou pacager (faire paître les troupeaux) ?". La suite du livre montre la persistance et l'augmentation des tensions entre les habitants et le seigneur, toujours sur le même sujet de l'utilisation des bois.

(p. 44) "D'après DAUNANT, un complot général a été formulé dès le mois de mars (1792), le dimanche des Rameaux, afin de brûler tous les châteaux. Sommières avait été le lieu d'origine de la rumeur, avec au moins comme responsables les coquins LANDREAU avoué et REBUFFAT qui est au district, sans oublier le coquin de JALAGUIER juge de paix à Quissac." (mémoires ou notes écrits par DAUNANT, ultérieurement) "Cette attitude est à rapprocher de ce qui est arrivé le 25 mars 1792 à Arles oùs environ 69 volontaires du Gard, issus pour la plupart de Sommières avaient péri noyés en traversant le Rhône. L'idée d'un sabotage avait fait son chemin, les nobles devaient donc payer."

(p. 46) "Pour DAUNANT lorsque les gens de Sérignac virent arriver les brigands auxquels ils avaient donné le mot, ils montèrent vers le château disant qu'ils descendraient ces gens-là pour les arrêter mais ces coquins bien loin de se joindre à M. ALDEBERT leur commandant en chef comme ils les abordaient, les brigands étrangers leur crièrent "ça ira". Tous les gens de Sérignac leur répondirent par un autre "ça ira". Les brigands répliquèrent "château à bas", à quoi les brigands de Sérignac répondirent aussi "château à bas"; Après cette réponse, tous se joignirent et se portèrent au château. Ils commencèrent par briser et piller tous les meubles, tableaux, glaces, effets, denrés, cabaux, provisions, jetèrent par la fenêtre tout ce qu'ils purent emporter et ce qu'ils voulurent et mirent le feu au restant. Pendant ce temps-là, Mme DAUNANT se trouva présente, elle ne put jamais arrêter ces ligues malgré toutes ses représentations. Couchée en joue, elle fut obligée de fuir (...)"

(p. 47) "Le lendemain 4, environ les huit heures du matin, je fus instruit qu'une partie des émeutiers s'était portée de Roux au château de St Théodorit, l'avait incendié et réduit en ruine le 3 à l'entrée de la nuit et que l'autre partie avait rétrogradé du côté de Sérignac et avait incendié les moulins bladiés et à huile du sieur DAUNANT"

(à compléter)

Les origines de la commune

- Extraits du livre d'Eugène GERMER-DURAND, "Dictionnaire topographique du département du Gard" :

(p. 105) Hortoux. Canton de Quissac. - Ortoli, 1239 (chap. de Nîmes, arch. départ.). - Hortols. 1517 (ibid.). - Ortoux, 1549 (arch. dép. C. 788). - Notre-Dame d'Hortolz, 1555 (J. URSY, not. de Nîmes). - Le prieuré Notre-Dame d'Orthoux, 1612 (insin. eccl. du dioc. de Nîmes).

Hortoux était de la viguerie de Sommière (plus tard bailliage de Sauve) et du dioc. de Nîmes, archiprêtré de Quissac. - Cependant le nom de ce village ne se rencontre dans aucun des dénombrements anciens. - Le prieuré simple et régulier de Notre-Dame d'Hortoux, qui valait 1000 livres, était à la collation de l'abbé d'Aniane. - A l'époque de l'organisation du département du Gard, Hortoux fut réuni à Quilhan pour former la commune d'Hortoux-et-Quilhan.

(p. 235-236) Sérignac, h. cne d'Hortoux-et-Quilhan. - H. de Cirinhaco, 1254 (bibl. du gr. sém. de Nîmes). - Sereinhacum, cum mandamento, 1384 (dénombr. de la sénéch.). - Locus de Serinhaco, 1461 (reg.-cop.de lettr. roy. E, IV). - Portale fortalicii de Serignaco, 1463 (L. PELADAN, not. de Saint-Geniès-en-Malg.). - Civignac, 1568 (J. URSY, not. de Nîmes). - Le prieuré Sainct-Martin de Sarinhac, 1620 (insin. eccl. du dioc. d'Uzès). - Sérignac, 1715 (J.-B. NOLIN, Carte du dioc. d'Uzès).

Sérignac appartenait, avant 1790, à la viguerie de Sommière (plus tard bailliage de Sauve) et au diocèse d'Uzès, doyenné de Sauzet. - Le prieuré de Saint-Martin de Sérignac était à la collation de l'évêque d'Uzès et à la présentation de M. de FONS.

En 1384, on comptait à Sérignac 5 feux, y compris ceux des hameaux qui formaient son mandement. - En 1790, Sérignac est encore une des quinze communes composant le canton de Quissac, l'un de ceux du district de Sommière.

(p. 177) Quilhan, canton de Quissac. - In terminium de villa Quiliano, in Valle-Iufica, in fluvio Vidosoli, 938 (cart; de N.-D. de Nîmes, ch. 174). - In terminium de villa Quillano, in Valle-Iufica, in pago Uzetico, ecclesia que est fundata in honore Sancti-Firmini, 963 (ibid, ch. 73). - Ecclesia de Quillano, in Uticensi episcopatu, 1156 (ibid. ch. 84). - La communauté de Quilhan, 1636 (arch. départ. C. 1299). - Le prieuré Sainct-Firmin d'Aquilhan, 1693 (insin. eccl. du dioc. de Nîmes). - Le prieuré Sainct-Firmin d'Aguilhan, 1696 (ibid). - Quillan, 1789 (carte des Etats).

Quilhan, placé sur la limite du diocèse de Nîmes et de celui d'Uzès, faisait partie de la viguerie de Sommière ; mais son nom ne se rencontre sur aucune liste de dénombrement. - Cette communauté appartenait pour le temporel au diocèse de Nîmes, et pour le spirituel elle relevait du diocèse d'Uzès, doyenné de Sauzet. - Le prieuré de Saint-Firmin de Quilhan était à la présentation de l'abbé de Saint-Pierre de Sauve et à la collation de l'évêque d'Uzès. - Dès 1790, le village de Quilhan a été réuni à celui d'Hortoux pour former la commune d'Hortoux-et-Quilhan. - Quilhan portait pour armoiries : de vair, à une fasce losangée d'or et de gueules.



Les changements de nom de la commune

- Extrait du compte rendu de la session ordinaire d'avril 1898 du Conseil général du département du Gard :

( p. 19-20) "Orthoux-et-Quilhan : changement de nom de cette commune (rapport de la commission) : par délibération du 6 février, le conseil municipal d'Orthoux-et-Quilhan demande que cette commune soit dénommée à l'avenir Orthoux-Sérignac et Quilhan."

"Conclusion : (...) Votre commission, considérant qu'il résulte de la délibération prise à l'unanimité par le conseil municipal que le lieu de Sérignac est l'agglomération la plus importante des hameaux formant la commune d'Orthoux et Quilhan, vous propose d'appuyer d'un avis favorable la demande de cette assemblée."

"M. MOURIER demande au Conseil général de vouloir bien adopter les conclusions de la commission. Il fait ressortir qu'au siècle dernier, la commune d'Orthoux et Quilhan était désignée sous le nom de Sérignac et qu'il est de toute justice de rendre à cette commune, sur la demande unanime de ses habitants, le nom du lieu le plus ancien et le plus important. Les conclusions de la commission sont mises aux voix et adoptées."


- Extrait du site Internet "communication-gard" (les 353 communes du Gard) - consultation en septembre 2010

"Communauté de communes Coutach-Vidourle, commune, canton de Quissac, à l'époque de l'organisation du Gard, Hortoux fut réuni à Quilhan pour former la commune d'Hortoux-et-Quilhan, puis le 16 février 1976 Hortoux-Sérignac et Quilhan deviennent Orthoux-Sérignac-Quilhan".

Les lieux de culte

- Extrait du livre de MM. Eug; et Em. HAAG sur "La France protestante - ou vies de protestants français qui se sont fait un nom dans l'histoire, Paris et Genève 1856

(p. 322) "Ce qui leur manquait, c'étaient les armes à feu. Pour s'en procurer, ROLAND, secondé par CAVALIER, désarma toutes les bourgades des bords du Vidourle, et pour venger ses coréligionnaires, il brûla les églises de Bragassargues et de Sérignac avec l'abbaye de Tornac. l'approche des troupes royales le força à se retirer dans les bois au-dessus d'Alais. Une compagnie de soldats, en garnison à Mandajors, l'y poursuivit ; mais elle fut défaite et son capitaine tué, le 25 novembre 1702."

- Extrait du livre de l'abbé J. ROUQUETTE : "Etude sur la révocation de l'Edit de Nantes en Languedoc", Paris 1908 :

(p. 115) Le livre donne les noms "de plus de 500 victimes des camisards" ; pour Bragassargues : RIEUCARD et son valet, dans la nuit du 24 au 25 novembre 1702 : "Les rebelles les enlèvent et vont les tuer dans l'église de Sérignac"

- Extrait du site Internet "communication-gard" (les 353 communes du Gard) - consultation en septembre 2010

L'église paroissiale d'Orthoux en partie démolie est réparée vers 1670, celle de Rauret utilisée avec des réparations de fortune ne sera pas réparée après les troubles et totalement ruinée (...) comme celle de Sérignac en 1702. Le deuxième temple de Sérignac est construit de 1858 à 1871, le premier ayant été détruit en avril 1684 (...)"

La famille de CAMBIS

- Extrait du livre de John VIÉNOT, "Histoire de la Réforme française", Paris 1934 :

(p. 97) "On n'en finirait pas de compter dans les armées du roi de Navarre, puis d'Henri IV, les noms d'officiers appartenant, très souvent, aux premières familles de France, qui se signalèrent par leur dévouement à leur roi et à la cause qu'il ressentait pour eux (...) Signalons (...) Théodore de CAMBIS, baron de Fons et de Sérignac, intendant de l'artillerie de Languedoc, en 1585 (...)"



- Extrait du bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, année 28, Paris 1879 :

(p. 151-152) "De tout ce qui précède, il est permis de conclure qu'à Alais ainsi qu'à Nîmes, Montpellier, Anduze, et dans toutes les villes du voisinage, la Réforme fut un mouvement populaire. La masse du peuple n'avait pourtant pas donné l'impulsion. "Les Eglises des Cévennes, dit Théodore de BÈZE, furent favorisées de grands seigneurs et gentilhommes." A Alais en particulier, les plus hauts personnages de la cité s'étaient mis à la tête du mouvement. Dès 1561, le baron d'Alais de la famille de CAMBIS apparaît à la tête des réformés des Cévennes, qui, sous sa conduite, s'emparent de Chamborigaud, Queyzac et Mende."

"Le baron d'Alais était l'un des deux seigneurs de cette ville. Son influence fut grande dans les premiers mouvements causés en Languedoc par les discordes religieuses. Il était en même temps que seigneur d'Alais, baron de Fons et de Sérignac, et seigneur de Soustelle. Il mourut peu après son incursion dans le Gévaudan. Louis de CAMBIS, son fils aîné, embrassa le catholicisme après la mort de son père ; mais Jean de CAMBIS, son second fils, héritier de la seigneurie de Soustelle, fut un des plus zélés huguenots de la contrée. Gouverneur de la viguerie d'Alais et lieutenant du roi en Languedoc, Jean de CAMBIS fut un des premiers arrivés sous les murs de Nîmes lors de la prise de cette ville par les réformés en 1566. Il était parti d'Alais avec douze cavaliers et trente fantassins, mais l'affaire étant remise au lendemain, il revint à Alais pour ne pas éveiller les soupçons des catholiques en rôdant sous les murs de la place; - Théodore de CAMBIS, troisième fils du baron, héritier de son père des baronnies de Fons et de Sérignac. Il montra aussi un grand zèle pour la religion réformée. Intendant de l'artillerie en Languedoc, il était fort connu de son temps sous le nom de général de Fons."




- Extrait du bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, année 47, Paris 1898 :

(p. 313) "Théodore de CAMBIS, baron de Fons et de Sérignac, intendant de l'artillerie du Languedoc en 1585, député du Bas-Languedoc au synode national de Saumur (1596), et à l'assemblée de Loudun ; il fut envoyé par celle-ci auprès du roi, à Rouen, le 4 novembre 1596 avec LA NOUE, CHOUPPES, LA MOTTE, TICIER et BRUNIER ; le roi le retint auprès de lui après le départ (16 décembre) de ses collègues. - Son fils, Jacques de CAMBIS, baron de Sérignac, ancien de l'Église de Quissac, fut député des Cévennes au synode national de Tonneins (1614), à l'assemblée provinciale de Sommières (1611) et à l'assemblée générale de La Rochelle (1620)."



- Extrait de la "Revue du Midi", Nîmes 1913 :

( p. 89-90) Il est dit qu'Espérance d'ASSAS se maria trois fois : la première avec un de MANDAGOUT, la deuxième avec Guillaume de TREMOLET et la troisième avec Théodore de CAMBIS. De ce dernier, "elle eut un fils nommé Jacques. Sa fille Suzanne, issue de son premier mariage avec un MANDAGOUT, étant morte, sa mère hérita des baronnies de Fons, Sérignac, etc; et les donna à son fils Jacques de CAMBIS, par testament en date du 19.02.1606."



- Extrait du "Dictionnaire de la noblesse", par de la CHENAYE-DESBOIS et BADIER, Paris 1864 :

(p. 611 et s.) On y voit, dans la branche des barons d'Allais, que Dominique de CAMBIS et Marguerite de DAMIANS eurent pour fils Louis de CAMBIS et que celui-ci et Marguerite de PLUVIERS eurent plusieurs enfants dont "Théodore, auteur de la quatrième branche, Seigneur de Fons et de Sérignac" qui fut "maintenu dans sa noblesse le 20.12.1668.



- Extrait du registre 1 J 399, aux AD 30 ; acte de 1657 :

Le 01.02.1657, reconnaissance féodale faite par Jacques MAURIN, du lieu de Quilhan (fils à feu Pierre, du mas de Cambis, paroisse de Quilhan), à messire Théodore de CAMBIS, de Sérignac, baron de Fons (...) "item une maison et jardin appelé le mas de Cambis, confronte le moulin de Mejanel" (...) ; il y a 14 pages d'une écriture serrée et le notaire est Louis MASSIP, de Cannes.



- Extrait du livre "Liste chronologiques pour servir à l'histoire de la ville d'Alais - Les barons, (1250-1789), par A. BARDON, Nîmes 1893 :

(p. 74 et s.) Louis de CAMBIS eut six enfants nés de son mariage avec Marguerite de PLUVIERS, sa cousine germaine (...), dont (en troisième position) Théodore de CAMBIS, né en 1537, et qui se maria avec Espérance d'ASSAS en 1578, et prit le titre de baron de Fons et Sérignac".



La famille de GIRARD

- Extrait du livre d'Angély PÉZIÈRES sur "L'Histoire de la commune de Ferrières", Nîmes 1896 :

(p. 101) "La plus importante et la plus ancienne verrerie de Ferrières est celle de Baumes, qui a été exploitée, sans discontinuation, depuis 1436 jusqu'à la Révolution française (...) Les membres de la famille de La ROQUE du VILLARET et de La TAILLADE étaient les maîtres de la verrerie de Baumes au XVIIe siècle. Vers 1710, Antoine de GIRARD, de Sérignac, leur succède dans ladite exploitation et il réside à Baumes jusqu'en 1738, date de son décès."

- Extrait de la rubrique, aux AD 30, de 1 J 489 (XVIIIe siècle) :

"Mémoires et pièces annexes pour un procès opposant les seigneurs de Sérignac et le chevalier LE BLANC, mari d'Elisabeth de GIRARD, au sujet du fief des de GIRARD."



La famille GREFEUILLE ou d'AIGREFEUILLE

- Extrait du livre de Prosper FALGAIROLLE sur "La famille de la FARELLE au bas Languedoc et en Picardie", Alais 1896 :

(p. 23-24) "Jeanne [de la FARELLE, fille de Jean III et Charlotte del PUECH], mariée par contrat du 10 février 1538 avec noble Claude GREFEUILLE ou d'AIGREFEUIL (1), fils d'Antoine, seigneur de Sérignac, près Quissac. Jean de la FARELLE constitua à sa fille une dot de 200 florins, valant chacun 15 sols, 4 robes nuptiales, 2 linceuls, 3 fedes et 3 chèvres (2). Le même jour, Claude GREFEUILLE et sa femme, firent à Jean de la FARELLE la quittance des biens paternels et maternels comme d'usage (3).".

1 - GREFEUILLE ou d'AIGREFEUILLE, a pour armes : d'Azur à trois étoiles d'or à six rais, deux et une, au chef cousu de gueules (A. GERMAIN : Charles de GREFEUILLE et sa famille p. 27)
2 - Antoine SOLIGNAC, notaire de Lasalle. Reg. de 1538, folios 4 à 6.
" - Même registre, folios 3 et 21 v."

L'index indique cette famille à la lettre A : AIGREFEUILLE (d') ; la table des matières l'indique à la lettre G : GREFEUILLE (de) ou d'AIGREFEUILLE.



La famille (de) DAUNANT ou D'AUNANT

- Extrait de la rubrique, aux AD 30, de 1 J 920 (1787) :

"Mémoire sur l'interlocutoire pour nobles Pierre et Paul-Guillaume de DAUNANT, père et fils, seigneurs du mandemant de Sérignac, ce dernier capitaine de dragons, contre les consuls et communauté de Sérignac et le nommé BOSC, syndic des habitants syndiqués - à Toulouse, chez DESCLASSAN, maître es arts, 1787, 71 pages.
Mémoire sur la faculté de lignerage prétendue par les habitants de Sérignac et d'Orthoux sur plusieurs terroirs, 1787."


- Extrait de la rubrique, aux AD 30, de 1 J 489 (1764-1788) :

"Plaintes du seigneur de Sérignac contre Pierre DURAND, charretier de Bragassargues, 1764.
Factum pour Pierre de DAUNANT, seigneur de Sérignac, Quilhan et Orthoux contre les consuls et la communauté de Sérignac au sujet des bois et vacants, 1778-1788".


- Extrait du livre de Jack BOURGUET sur Sérignac :

(p.14-15) "Les DAUNANT sont de religion protestante, ce qui aura toute son importance par la suite. Ils sont au moins deux frères à l'époque de la Révolution : Pierre et Henri. (...) DAUNANT de Sérignac représentera la noblesse (pour la préparation de l'Assemblée constituante). Paul Guilhaume DAUNANT, son fils, est propriétaire de Sérignac. Il a épousé Suzanne Gabrielle MEYNIER, fille de François Etienne MEYNIER. Ce dernier est de Salinelles. Il fut maire de Nîmes de la fin 1792 à mi 1793. Il sera condamné à mort par le tribunal révolutionnaire et exécuté le 15 mai 1794 à Paris. P.G. DAUNANT sera maire de Nîmes en 1815, nommé par Louis XVIII, succédant à M. de CASTELNAU. (...) En plus du château et de la propriété, DAUNANT possède le château de Bourdic ainsi qu'une métairie (?) à Uchaud et peut-être d'autres domaines (Sauzet ?). Il partira pour l'armée du Nord en 1790 jusqu'en 1796 d'où il en reviendra avec le grade de colonel des dragons. Sa femme et son oncle (Henri) résident à Sérignac, se partageant entre Nîmes et Sérignac. Son père se trouve le plus souvent à Nîmes. (...)"


Mémoire de Pierre DAUNANT, seigneur de Sérignac
(1 J 489, aux AD 30)

Dans la même liasse (1 J 489), il y a aussi un autre imprimé qui est la suite du mémoire en réponse de Pierre DAUNANT, cependant que dans le livre sur Sérignac de Jack BOURGUET, on trouve à la page 23, la photo de la première page du mémoire d'Etienne PRADES, syndic des "Habitans des lieux d'Ortoux et Serignac, Appellant et suppliant. CONTRE Noble Pierre DAUNANT, Seigneur de Sérignac, Intimé."



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Le village d'Orthoux-Sérignac-Quillan (suite 1)

Le village d'Orthoux-Sérignac-Quillan