Histoire.
1968
"OCCITANIE LIBRE ! "Ainem independencia" (chant cévenol) Etudiants, travailleurs, Ouvrez les yeux ! Depuis plus de 700 ans,
l'Occitanie est une colonie de la France. Pendant sept siècles, les peuples d'Oc se sont constamment révoltés contre leurs
conquérants franchimands (Camisards des Cévennes, Croquants du Limousin, Vignerons du Languedoc). Mais aucun de ces mouvements ne posait clairement
le problème de la nation occitane. Avec le XXe siècle, l'oppression de l'Occitanie par la France a pris un caractère nettement
impérialiste :
- 31 départements, 13 millions d'habitants destinés à la déportation ou au chômage.
- pillage
organisé de toutes les richesses nationales (bauxite de Provence, uranium du Limousin, etc....)
- génocide culturel.
A l'intensification de l'exploitation coloniale correspond réciproquement, de plus en plus, la prise de conscience nationale du peuple occitan, qui se
développe dans des proportions sans commune mesure avec ce qui existait auparavant. Aujourd'hui, comme tous les peuples du monde, le peuple occitan
tout entier, n'ayant plus rien à attendre du système politique français, se dresse contre l'impérialisme et s'engage dans le
processus menant à la lutte de libération nationale. Avec les Roumains, nous affirmons que l'indépendance nationale est la
première condition du socialisme. Comme hier les Arabes et Berbères d'Algérie, comme aujourd'hui les Afro-américains, les
Basques, les Kurdes, ou les Viêt-namiens, notre peuple saura se libérer de ses chaînes. Et à ceux qui, en 1969, feignent de
se demander comment résoudre la "question occitane", nous n'avons pas peur de répondre : par l'OCCITANIE LIBRE. Vive la lutte internationaliste
des peuples du monde ! Vive le pouvoir international des Conseils de travailleurs, paysans et ouvriers ! Rejoignez-nous : PARTI NATIONALISTE OCCITAN ; 11,
rue Espinasse ; 31-Toulouse.
Recto d'un tract distribué à Toulouse, en 1969. Au verso, il y avait des "paroles oubliées", de
Jean JAURES, Vladimir LENINE, MAO TSE-TOUNG et Karl MARX. Ce tract était dans une liasse avec trois autres. L'un de huit pages était intitulé :
"Nationalisme occitan et internationalisme" (en quelque sorte, le développé de la doctrine du P.N.O.), le second était
simplement la carte de "l'Occitanie libre", de l'Atlantique (Biarritz exclu) à Clermont, de Briancon et Nice à Toulouse (Perpignan étant
exclu - à noter aussi que Montpellier n'était pas inscrit sur cette carte) ; le dernier tract titrait également "Occitanie libre" et
reprenait les mêmes thèmes en argumentant ainsi :
"Etudiants, Ouvriers, Vous n'êtes pas Français mais
Occitans. L'Occitanie n'est pas la France, mais une colonie de la France, COMME L'ETAIT HIER L'ALGERIE, comme le sont aujourd'hui la Corse, la Bretagne, le
Pays-Basque. L'Occitanie (10 millions d'habitants, 31 départements) est une colonie parce que :
- le revenu par habitant est presque moitié plus faible en Occitanie qu'en France.
- notre pays sous-développé n'a presque pas d'industries.
- nos ressources naturelles (électricité, bauxite de Provence, gaz de Lacq, etc..) servent à faire marcher l'industrie française
du nord.
-les paysans, les artisans, les commerçants, les petits industriels, sont ruinés à une allure accélérée par la
concurrence française nordique, par le Marché commun, et par les importations décidées par l'état français.
nos compatriotes sont obligés de s'expatrier vers le nord pour survivre, et notre pays devient un désert.
- notre langue nationale, la langue d'oc, n'est pas réellement enseignée et n'est pas la langue officielle.
L'indépendance nationale est une nécessité pour tous les peuples du monde, aussi bien pour l'Occitanie et la Bretagne, que pour le
Vietnam, la Guadeloupe, l'Ukraine ou le Kurdistan. Nous estimons avec LENINE : que la lutte pour l'indépendance des nations opprimées
d'Europe est aussi importante que la lutte d'émancipation des peuples d'outre-mer. Avec les ROUMAINS : nous pensons que l'indépendance
nationale est la première condition du socialisme. Le premier devoir est de lutter pour la libération de son propre peuple. Le Parti
Nationaliste Occitan vous appelle :
- à défendre, organiser et généraliser notre grande conquête : la gestion par vous-mêmes de vos universités
et de vos usines.
- à ne pas vous laisser tromper par les partis français quels qu'ils soient, car nous n'avons rien à gagner si l'on
remplaçait le capitalisme français (dont de Gaulle est le représentant) par l'impérialisme américain
représenté par les Mitterand, Mollet, Lecanuet, etc..
- à lutter pour que l'Occitanie soit enfin occitane, pour que votre pays vous appartienne et soit géré par vous-mêmes.
La seule solution réaliste est de lutter pour l'indépendance de l'Occitanie. Pour la voie nationale du socialisme, pour tous les Nationalismes,
CONTRE TOUS LES IMPERIALISMES, PARTI NATIONALISTE OCCITAN."
Suivait la date (juin 1968) et l'adresse : "P.N.O. les Gémaux - Chemin de la Cible -
Aix en Provence - 13 - ou 20, rue de la Liberté - Nice - 06 - ou Mr. Troin C. - Annot - 04 -"
Documents extrordinaires ! Quarante ans plus
tard, les auteurs de ces tracts doivent être sexagénaires et "l'Occitanie" va son chemin.
2007
"Né le 23 Octobre 1940 à Uzès dans le Gard de parents occitans. Ma mère Lucienne Payan et mon père Henri Ressaire étaient originaires de la région de Bagnols Sur Cèze, pays
languedocien par l’histoire, mais provençal par le dialecte. Le provençal rhodanien est donc ma langue maternelle.
Etudes à Bagnols puis au Lycée de Nîmes où j’apprends non sans mal le français que je parle avec l’accent occitan.
Je fais ensuite des études universitaires à Montpellier où je décroche une licence libre de Lettres Modernes dont un Certificat de Grammaire Occitane.
J’enseigne ensuite pendant un an et demi au Lycée de Bagnols comme Maître Auxiliaire.
J’en démissionne pour créer, avec mon épouse Evelyne, la Librairie Occitane de Bagnols, la première des librairies portant ce nom. Nous avons tenu cette librairie pendant 9 ans,
puis nous nous lançons dans l’apiculture.
Nous avons deux filles, l’une viticultrice, l’autre apicultrice.
Je suis candidat aux élections à plusieurs reprises notamment aux législatives de 1986 sous l’étiquette P.N.O. où nous avons obtenus 2 614 voix sur l’ensemble du département du
Gard.
Candidat aux régionales en 2004 en Languedoc Roussillon sur la liste « régionaliste » menée par Christian Lacour . Nous obtenons 13 525 voix soit 1,27 % des voix face, entre
autres, à Jacques Blanc et à Georges Frèche. Dans la foulée nous nous présentons aux élections européennes sur les 18 départements du Grand Sud Ouest. C’est la première fois que le P.N.O. est
présent à des élections sur plus de la moitié de l’Occitanie.
Localement j’assure un cours de langue Occitane à la Mairie de Saint Michel d’Euzet le premier lundi de chaque mois à 18 h 30.
Plus généralement je milite dans diverses associations culturelles en faveur de l’union des défenseurs de la « lengo nostro » qu’elles soient liées au Félibrige ou à l’Institut
d’Etudes Occitanes. Je milite pour un rapprochement voire une fusion des graphies.
Je dirige le Parti de la Nation Occitane depuis le décès de son fondateur en 1979 avec deux objectifs concrets : la publication régulière de la revue d’idée : « Lou Lugarn » et
la présence du P.N.O. à toutes les élections. Mon but en tant que dirigeant du P.N.O. est que l’Occitanie soit reconnue comme nation à part entière au sein de l’union européenne.
Ma vision d’avenir pour l’Occitanie est celle d’un Etat fédéral voire une confédération des régions de langue d’Oc qui respectera les différences entre pays occitans."
(extrait du blog de Jacques RESSAIRE : son curriculum vitae, le 19.05.2007)
(à compléter)
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Saint-Michel-d'Euzet (suite 1)