La lignée des EUZET du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc (34).

La branche de Juvignac.
(T 40-1)



Références
Informations sur les conjointes et les conjoints de EUZET.
Méthodes

Références

- 31.03.1669 : émancipation de Jean EUZET (notaire Gilbert SALOMON, des Matelles : 2 E 47/71, f° 54, aux AD 34).

- 29.05.1670 : contrat de mariage de Jean EUZET et de Jeanne DESFOURS (notaire Gilbert SALOMON des Matelles : 2 E 47/72, aux AD 34.

- 04.09.1677 : bail du mas de Courpouiran (Juvignac) à Jean EUZET ; le bail est accordé par Jeanne de DUNANT, femme de Michel PERTRACH, de Saint-Jean-de-Cuculles ; elle a la procuration de son mari, ce qui veut dire que les biens de Juvignac lui appartenaient ; ce couple était présent au contrat de mariage de Jean EUZET et de Jeanne DESFOURS ; elle même signait alors Jeanne DUNANT (sans la particule) et on voit une autre signature DUNANT au bas de l'acte ; il s'agit donc de personnes proches de la famille EUZET du Triadou, probablement par l'intermédiaire des PERTRACH, de Molière Nègre (le prénom Michel se retrouvant au siècle précédent dans cette famille PERTRACH de Saint Jean) ; le bail concerne des biens qui sont à Courpouiran, paroisse de Juvignac, à Saint Georges et Mosson, tous lieux que l'on peut apercevoir sur la carte de Cassini ; les biens se composent d'une maison (à Saint Georges), d'étables, arbres fruitiers, jardin, four, champs, vignes et olivettes ; Jeanne de DUNANT se réserve une partie de la maison pour elle-même, sa servante et son valet, ainsi que pour y mettre sa monture (qui y sera nourrie), son vin et son raisin ; elle se réserve aussi le bois taillis ; le bail est signé pour quatre ans et commence immédiatement, la première récolte étant celle des vendanges (de 1677) ; l'acte énumère ensuite les obligations des deux parties, généralement avec un partage des fruits par moitié, par exemple pour les semences, une paire de boeufs, et les "fruits" des récoltes ; le bailleur met à disposition une mule que le rentier rendra, avec une valeur identique ; tout est prévu dans les détails : les pailles seront enfermées dans la paillerie pour servir à la nourriture du bétail, etc. ; le rentier fournira tous les ans deux paires de poulets et deux douzaines d'oeufs ; si le sieur PERTRACH fait aller son troupeau sur les biens arrentés, il paiera la moitié de la dépense des bergers, cependant que le troupeau fumera les terres ; on va même préciser que les noyaux d'olives appartiendront au rentier et que les sarments seront partagés ; des experts détermineront l'état des biens au départ de façon à pouvoir comparer à la fin des quatre années ; les tailles et autres charges seront payées par les bailleurs ; aucun prix en argent n'est indiqué dans l'acte ; les clauses habituelles concluent le pacte, terme qui est employé à plusieurs reprises : hypothèque des biens des deux parties, le siège présidial et petit scel de Montpellier pour les litiges, les témoins qui signent avec les parties et le notaire, François JARET, prieur des Matelles et Pierre PERTRACH, d'Assas (notaire Jean AMYER, de Montpellier : 2 E 56/417, f° 241, aux AD 34). Acte trouvé et transmis par Mme Chantal FÉDIÈRE

- 19.08.1697 : accord entre Jean EUZET et Jacques AIGOUY (notaire Jean Baptiste EUZET, de Viols-le-Fort : 2 E 81/135, f° 59, aux AD 34)

- 08.01.1699, transaction entre, d'une part, Jean EUZET (fils de Jean et de Françoise QUERELLE), des Matelles, et Jacques AIGOUY (veuf d'Elisabeth EUZET, fille de Jean et de Françoise QUERELLE), de Viols-le-Fort, et, d'autre part, Jean EUZET (fils de Jacques et de Marguerite GELY), du Triadou) concernant la succession ab intestat de Pierre EUZET (fils de Jean et de Françoise QUERELLE) ; ce dernier était handicapé physiquement et mentalement, mort après 27 ans de maladie passés dans sa maison du Triadou ; il y a eu procès devant le sénéchal de Montpellier puis les deux parties ont décidé de faire une transaction ; le litige portait sur 800 livres léguées à Pierre par son père et aussi sur 750 livres imputées sur les biens dotaux de Françoise QUERELLE pour servir à Pierre pendant sa maladie ; il a été décidé le paiement par Jean (le neveu, greffier consulaire au Triadou) à Jean (son oncle, des Matelles) et Jacques AYGOUY, d'une somme de 400 livres (200 à chacun) ; une partie a été payée immédiatement devant le notaire : 250 livres (200 à Jean et 50 à AIGOUY) "en louis d'or d'argent et autre bonne monnoye" ; les 150 livres restant à payer devaient l'être, pour 50 livres, "à la Saint Michel 29 du mois de septembre prochain" et les 100 livres restantes à la Saint Michel de l'année 1700 ; pour l'observation de ces clauses, les parties ont hypothéqué leurs biens (notaire Raymond MARGOUËT, de Montpellier : 2 E 55/199, f° 273, aux AD 34).

- 29.03.1742 : testament de Françoise EUZET (notaire Fulcrand MAUMEJEAN, des lieux de laval de Montferrand : 2 E 47/24, f° 15 v., aux AD 34).


- Registre paroissial et Etat civil des Matelles, du Triadou et de Juvignac, aux AD 34.

- L'information initiale sur le baptême d'Olivier EUZET, le 22.10.1680, à Juvignac, a été donnée par Mme André MILAN.

- L'information initiale sur le décès de Jeanne DESFOURS, le 17.04.1706, aux Matelles, a été donnée par Mme Marcelle LE MARCHAND-GOUDAILLIER.

- L'information initiale sur le baptême de Marie SOULAS, le 03.01.1782, à Juvignac (parrain : Jean LAFON, de Saint-Gély-du-Fesc ; marraine : Marie SOULAS, grand-mère), a été donnée par M. Philippe WALCKER.

- La carte postale "Les quatre saisons du pont vieux à Juvignac. L'hiver", éditée par le Club Cartophile de Montpellier-Juvignac, a été transmise par M. Pierre-Denis REBOULIN, le 26.06.2013.




Les thermes de Fontcaude
(photo Alfred ROMAIN, en 2006)


- Fontcaude, établissement thermal du XIXe siècle, par Marielle ORTIGOSA : article p. 85 de la revue Etudes Héraultaises, n° 44-1 de 2014. Résumé de l'étude : "Fontcaude est une station thermale construite au milieu du XIXe siècle sur le site de la source chaude de La Valadière aujourd'hui sur la commune de Juvignac. La construction des thermes et de l'hôtel pour accueillir les curistes s'est faite avec le souci des règles hygiénistes de l'époque. Le programme iconographique s'en inspire également tout comme le programme architectural se fait l'écho des Grands Travaux de Montpellier."


Informations sur les conjointes et les conjoints de EUZET.
Voir aussi
Les patronymes des conjoint(e)s

DESFOURS Jeanne fa Olivier (viguier de la val de Montferrand) et Jeanne GRAS, des Matelles ; x Jean EUZET (fs Jean et Françoise QUERELLE), le 20.08.1670 ; Cm 29.05.1670, notaire Gilbert SALOMON, des Matelles ; au Cm, Olivier DESFOURS (le père de Jeanne) donne en dot son bien présent et à venir mais s'en réserve les fruits sa vie durant, et clause pour la légitime de Jacques DESFOURS, son fils, à présent résident en la ville de Paris ; au Cm, Jacques LAFONT (docteur en droit habitant Alès), cousin de Jeanne, est procureur de Jacques DESFOURS (frère de Jeanne), barbier et chirurgien de Paris ; au Cm, Pierre DURANT, prêtre et ancien prieur de Vailhauquès, donne 200 livres tournois ; l'augment dotal de Jeanne à Jean EUZET est de 100 livres (la moitié du sien) ; assistent au Cm : Claude GELY (prêtre et vicaire perpétuel de Saint-Martin-de-Londres), François GRAFFAUD (docteur et avocat de Montpellier), Michel PERTRACH (de Saint-Jean-de-Cuculles), Antoine ROUX (baille de Cazevieille), Georges COULET (du mas de Roubiac), Affrique JUGLA (prêtre et curé du Triadou) qui signent ; elle ne sait pas signer ; parmi les signatures, on remarque celles de Jeanne DUNANT et de Michel PERTRACH, le couple qui va leur consentir un bail sur leurs biens de Juvignac ; le couple est à Juvignac, à partir de septembre 1677 (bail de 4 ans au mas de Courpoiran, à Juvignac) ; leur fille Françoise y est baptisée en urgence en décembre 1677 (le baptême est légitimé par le curé en présence de François GRAFFAUD, docteur et avocat) et leur fils Olivier y est baptisé en octobre 1680 (le parrain étant le prieur de Vailhauquès, Olivier DAVANT) ; + 17.04.1706, Les Matelles (son patronyme est alors écrit DUFFOURS). "La lignée" (génération 11)

SOULAS Jacques fs Jacques (+ 16.08.1779, date indiquée au mariage de son fils) et Marie GUIGOU, de Murles ; Cm le 21.08.1779 avec Suzanne EUZET (notaire Michel François AURÈS, de Montpellier) - indication donnée dans la reconnaissance de dot - à vérifier ; x Suzanne EUZET (fa Jean et Jeanne GALABERT), le 09.09.1779, à Saint-Gély-du-Fesc ; sont témoins du mariage : Fulcrand SOULAS (frère de Jacques), Pierre ROUX, Pierre DECAMP et Jean RICOME qui signent avec le marié ; il est garde au bois Vinezac, de Cambous, travailleur au chateau de Rouquet, à Saint-Gély-du-Fesc ; il est à Juvignac, le 03.01.1782, où naît leur fille Marie (parrain : Jean LAFON, de Saint-Gély-du-Fesc ; marraine : Marie SOULAS, grand-mère) ; des enfants du couple naissent à Saint-Gély-du-Fesc, au moins en 1780, 1783 et 1792 ; le 24.08.1786, aux Matelles, Etienne EUZET (frère de Suzanne, donataire contractuel de leur père) paye à Jacques SOULAS (qui est alors charretier, habitant au domaine de Rouquet, à Saint-Gély-du-Fesc) les 150 livres dues à titre de dot d'après le Cm de 1779 ; Jacques SOULAS reconnaît la somme qu'il assure sur ses biens présents et à venir en faveur de Suzanne EUZET ; il déclare aussi avoir été payé des intérêts de cette somme de 150 livres ; l'acte est fait dans la maison presbytérale des Matelles, en présence de Fulcrand VACQUIER des Vautes (habitant Saint-Gély-du-Fesc) et Jacques LAVERGNE, chirurgien (habitant des Matelles) qui signent avec Jacques SOULAS (notaire Pierre Barthélémy CLAPAREDE, de Viols-le-Fort) ; + 29.06.1812, à Saint-Gély-du-Fesc, dans sa maison d'habitation ; il est travailleur de terre quand il meurt ; les déclarants du décès sont Jean PERIDIER dit Legros et Jean DOUMERGUE dit Triaire, agriculteurs de Saint-Gély-du-Fesc. "La lignée" (génération 14)




Méthodes


Dans la recherche généalogique, il est toujours utile de rechercher des livres, des brochures ou des sites Internet qui traitent des lieux où ont habité les ancêtres, directs ou indirects. De plus, c'est une bonne façon d'expliquer le contexte qui, sans cela, manquerait. Il suffit de regarder les généalogies qui fleurissent sur Geneanat pour s'en persuader : des "arbres", avec des dizaines voire des centaines de noms qui se succèdent avec seulement quelques dates, présentent peu d'intérêt. Cependant, ce n'est pas toujours facile de trouver une étude sur un mas ou même une commune. En ce qui concerne Juvignac, il semble qu'il n'y ait pas de recherche faite sur le mas de Courpouyran (où était Jean EUZET, au XVIIe siècle) mais deux auteurs ont fait revivre d'autres lieux de Juvignac : Caunelle, par Albert LEENHARDT, et Fontcaude, par Paul COUDER (UTT, Groupe d'Etudes Languedociennes, en avril 1991). La plaquette de celui-ci comprend 4 parties : 1/ Une chronologie des seigneurs et propriétaires de Fontcaude et de la Valadière à partir du 16ème siècle ; 2/ La source thermale ; 3/ La vie du domaine en dehors de l'établissement thermal ; 4/ Les projets de la commune, devenue propriétaire du domaine. L'intérêt de ces analyses, c'est, notamment, de pouvoir mieux connaître les modes d'exploitation selon les époques et ainsi de pouvoir comparer. A titre d'exemple (p. 16 de la brochure dans la partie intitulée Fontcaude avant BONNIER) : "Pour Fontcaude comme pour la Paillade nous retrouvons depuis la fin du 15ème siècle les SAINT-FÉLIX, barons de Mauremont, seigneurs de la Paillade, Aussargues, Fontcaude et autres lieux. Au milieu du 17ème siècle, le seigneur est Philippe de SAINT-FÉLIX ; à sa mort la seigneurie restera indivise entre ses deux enfants François et Dorothée, épouse de François d'OLIVE, seigneur de Bruguière. Les barons de Mauremont vivent à Toulouse et dans leur château de Mauremont ; par ailleurs ils connaissent depuis fort longtemps des difficultés financières constantes, les arrentements simples n'apportant guère de revenus ; pour la Paillade, ils ont découvert Paul REILHAN qui est à la fois rentier, procureur faisant des affaires et même bailleur de fonds. Pour d'autres seigneuries comme Fontcaude, ils auront recours à une autre technique juridique, celle de l'engagement qui est une forme d'antichrèse, l'antichrèse étant un contrat par lequel un débiteur transfère à son créancier la possession d'un immeuble afin que ledit créancier en perçoive les fruits ou revenus à la charge de les imputer annuellement sur ce qui lui est dû, d'abord sur les intérêts s'il y a lieu et ensuite jusqu'à parfait paiement sur le capital de la créance ; autre exemple pris à la page 55 de la brochure, dans le chapitre sur la vie au mas : "Un mas est une unité de vie, une unité de production. Comment vit-on à Fontcaude ? - Quelles sont les productions ? - Quel est le mode de faire-valoir agricole et comment a-t-il évolué avec le temps ? (...) Au temps des SAINT-FÉLIX et des seigneurs engagistes au 17ème siècle, les terres sont arrentées à des fermiers contre une rente annuelle fixe en argent pour des périodes n'excédant pas huit années. On a décrit le système dans la plaquette relative au mas de la Paillade. Au début du 18ème siècle, Joseph BONNIER constitue autour du château de la Mosson un véritable royaume dont Fontcaude fait partie et dans lequel on trouve des seigneuries, des châteaux et des mas, mais aussi de nombreuses pièces de terre champs, vignes ou olivettes achetées aux habitants de Celleneuve et de Juvignac. Le baron de la Mosson connaît bien les inconvénients présentés par les arrentements et les pratiques habituelles des fermiers ; aussi décide-t-il d'exploiter ses domaines directement ; il désignera un régisseur pour assurer cette tâche."



Les thermes de Fontcaude
(photo Alfred ROMAIN, en 2006)

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Juvignac (suite 2)

Les lignées issues de l'Hérault