La lignée des EUZET de Saint-Félix-de-Lodez et de Sète.

La branche de Saint-Félix-de-Lodez (suite 1)



"Passer des jours, des mois, voire des années à traquer le moindre indice afin d'identifier un ancêtre oublié de tous depuis trois siècles me comble. J'apprécie d'autant plus mes ancêtres qu'ils me donnent du fil à retordre pour retracer leur histoire." Généalogie une passion moderne, de Pierre-Valéry ARCHASSAL, Bourin Editeurs (février 2006)



Saint Félix où s'est installé Guillaume EUZET, en 1696
(photo J.C.E., le 09.07.2004)

Références.
Informations sur les conjointes et les conjoints de EUZET
Méthodes.

Références

- Relevé des registres paroissiaux de Saint-Félix-de-Lodez par l'Amicale généalogique de Clermont l'Hérault (consultation au début de la recherche).

- Registres paroissiaux et État civil de Saint-Félix-de-Lodez, aux AD 34. A noter, par exemple, le décès de Jacques EUZET (fils de Guilhaume Euzet-BARRAL), le 2 septembre 1772 (il ne peut s'agir que de celui qui est resté à Saint-Félix-de-Lodez), ou encore la marraine d'Elisabeth CÉRÉ (fa de Marie 1 et d'Etienne CÉRÉ), le 02.06.1744, qui est "Elisabeth BOSQUE (BOSC) femme de EUZET de Gignac".

- Registres paroissiaux, d'État civil et de recensements de Lagamas, aux AD 34.

- Registres paroissiaux et notariat de Viols-le-Fort, aux AD 34.

- Notaire Jean DUSSOL, de Saint-Félix-de-Lodez, registre pour la période 1585-1600 : 30 J 254/1 (à consulter)

- Notaire Bernard GRENIER, de Saint-Félix-de-Lodez, années 1598-1599 : 2 E 63 362 (à consulter)

- Notaire DUCAREL, de Saint-Félix-de-Lodez, année 1610 : 2 E 56 648 (à consulter)

- Testament de Vincent SOULAS, "bailhe pour le seigneur de Pous et habitant Viols", père de Catherine SOULAS, mariée avec Jean LEUZET, de Viols : 01.04.1614. Notaires Guillaume et Henri MALIEN. (1576-1621 - relevé du Cercle Généalogique de Languedoc (CGL), par Mme Jacqueline ITIER : 109 J 160, minutes aux AD 30. 2 E 56 648)

- Quittance Jean EUZET de Viols/Marcelin PLAGNOL. 20.06.1616. "Jean EUZET a reçu de Marcelin PLAGNOL, tuteur des hoirs de feu Claude PLAGNOL, époux Françoise CAMPMAL du mas de la Micalie, à Viols, 275 livres. Obligation chez Me PONS, de Gignac, le 24.01.1615. Présent Etienne PLAGNOL, frère du feu Claude." Notaires G.et H . MALIEN. (1576-1621 - relevé du CGL, par Mme Jacqueline ITIER : 109 J 160, minutes aux AD 30, 2 E 56 650). Malheureusement, la minute de 1616 a disparu avec le début du registre du notaire PONS (pages arrachées).

- Notaire Fulcrand BELLAUD, de Gignac ; consultés : 2 E 37/122 (1687-1690) et 2 E 37/123 (1695-1697).

- Notaire André TEISSIER père, de Ceyras, aux AD 34. Consultés de 2 E 23/98 à 2 E 23/101 ; dans 2 E 23/101, on trouve les contrats de mariage CÉRÉ-EUZET et REBIERE-EUZET, ainsi que le paiement des droits paternels de Guillaume EUZET à son fils Jacques 2 (établi à Sète), ces trois actes en 1734.

- Registres des hypothèques du bureau de Lodève (47Q 7/22, aux AD 34) :
- Elisabeth femme FAUQUIER Lagamas : vol 10 case 195 (patronyme à revoir)
- Marie femme PETENY Saint-Félix-de-Lodez : vol 22 case 265 (patronyme à revoir)

Chronologie des actes

- 06.08.1696 : contrat de mariage de Guillaume EUZET et de Suzanne BARRAL (notaire GRIMAL, de Saint-André-de-Sangonis : 2 C 719 aux AD 34) ; le minutier de ce notaire est en déficit et il n'y a rien au registre des insinuations de la Sénéchaussée de Béziers (7 BP 36, aux AD 34).

- 27.02.1733 : bail à Jacques 2 EUZET d'un jardin par François ANGELIN, à Sète (notaire Antoine MERLE, de Sète : 2 E 90/9, f°202, aux AD 34).

- 19.05.1734 : contrat de mariage de Jacques 2 EUZET et de Claire GALIBERT (notaire Antoine MERLE, de Sète : 2 E 90/10, f°72, aux AD 34).

- 26.10.1734 : obligation de Guillaume EUZET à Jacques 2 EUZET (notaire André TEISSIER père, de Ceyras : 2 E 23/101, f° 200 v., aux AD 34).

- 26.10.1734 : contrat de mariage et émancipation de Jacques 1 EUZET et de Catherine REBIERE (notaire André TEISSIER père, de Ceyras : 2 E 23/101, f° 201 v., aux AD 34).

- 18.11.1734 : contrat de mariage de Marie EUZET et d'Etienne CÉRÉ ou CERE (notaire André TEISSIER père, de Ceyras : 2 E 23/101, f° 236, aux AD 34).

- 11.09.1735 : vente d'une terre vigne par Raymond DURAND à Jacques 1 EUZET (notaire André TEISSIER père, de Ceyras : 2 E 23/102, f° 198, aux AD 34).

- 29.08.1740 : émancipation de Jacques 2 EUZET (notaire André TEISSIER père, de Ceyras : 2 E 23/104, aux AD 34). Acte trouvé par M. Philippe WALCKER. A compléter.

- 09.06.1744 : transport pour la vente d'une terre, par Marie RIGAL à Jacques 2 EUZET (notaire Antoine MERLE, de Sète : 2 E 90/15, f°55, aux AD 34).

- 12.02.1745 : quittance de Marie RIGAL à Jacques 2 EUZET (notaire Antoine MERLE, de Sète : 2 E 90/15, f°185, aux AD 34).

- 16.08.1745 : émancipation de Mathieu EUZET par son père (notaire André TEISSIER père, de Ceyras : 2 E 23/108, f° 241 v., aux AD 34)

- 01.01.1746 : contrat de mariage de Mathieu EUZET et de Jeanne SANIER (notaire André TEISSIER père, de Ceyras : 2 E 23/108, f° 347, aux AD 34)

- 17.02.1748 : contrat de mariage de Jacques 2 EUZET et de Cécile PORTALES (notaire Antoine MERLE, de Sète : 2 E 90/17, f°261, aux AD 34).

- 22.11.1749 : vente à Jacques 2 EUZET d'une terre, champ et vigne, à "la plage de Frontignan" de Sète, par Marie GACHON (notaire Antoine MERLE, de Sète : 2 E 90/17, f°372 v., aux AD 34).

- 12.10.1750 : vente par Françoise SALLES d'une terre à Mathieu EUZET (notaire André TEISSIER père, de Ceyras : 2 E 23/111, f° 494 v., aux AD 34)

- 22.03.1751 : bail à Jacques 2 EUZET d'un jardin par Henri BOSC (notaire Antoine MERLE, de Sète : 2 E 90/18, f°248 v., aux AD 34).

- 01.06.1751 : estimation par des experts du bail à Jacques 2 EUZET d'un jardin par Henri BOSC (notaire Antoine MERLE, de Sète : 2 E 90/18, f°324, aux AD 34).

- 02.09.1755 : bail à Jacques 2 EUZET d'un jardin par Henri BOSC (notaire Antoine MERLE, de Sète : 2 E 90/20, f°396 v., aux AD 34).

- 14.02.1757 : diminution de rente par le conseiller BOSC à Jacques 2 EUZET, sur le bail consenti en 1755 (notaire Antoine MERLE, de Sète : 2 E 90/21, f°291 v., aux AD 34).

- 14.02.1768 : contrat de mariage entre Jean EUZET et Marguerite BRUN (notaire Firmin SEGURET, de Saint-Jean-de-la-Blaquière : 2 E 39/918, f° 29, aux AD 34) - Acte trouvé par M. Christian PIOCH.

- 16.05.1768 : violente altercation et coups entre Guillaume et Marie EUZET, de Saint Félix (frère et soeur), d'une part, Jean Joseph et Jean Marie CAMBON, de Saint Guiraud, d'autre part. Une plainte est déposée par Jean Joseph CAMBON (procureur juridictionnel de la terre de Saint Guiraud), le 17.05.1768 contre Guillaume et Marie EUZET ; sur le rapport de deux chirurgiens (Jean BOYER, de Saint André et Jean VESSIERE, de Montpeyroux), le 20.05.1768, un décret est pris le même jour, ordonnant la "prise au corps" de Guillaume et Marie EUZET ; ceux-ci sont alors enfermés dans les géoles de la prison seigneuriale de Sallèles ; ils ne sont interrogés que le 26.05.1768 (pour Marie) et le 27.05.1768 (pour Guillaume) ; à la suite de cette instruction, le 27.05.1768, Guillaume et Marie sont déchargés de l'accusation intentée contre eux, il est ordonné qu'ils soient remis en liberté et les frères CAMBON sont condamnés à leur verser des indemnités. Ce dossier de la "justice ordinaire de la vicomté du Bosc", officiant à Salelles (un des hameaux constituant, aujourd'hui, la commune du Bosc, dans l'Hérault) comprend 42 pages incluant la plainte, les différents interrogatoires et les "décrets" de cette justice dont le juge est Etienne NEGROU. A noter que dans ces différentes pièces, le patronyme est écrit sous trois formes différentes : EUZET, LAUZET et LIEUZET. Guillaume signe EUZET, Marie ne sait pas signer. Exposé des faits : le 16 mai, Guillaume et Marie vont faire des fagots de bois "a l'uzage des vers a soye" dans la montagne de Gibret, au terroir de Sallèles ; ils en trouvent qu'ils chargent sur leur âne ; Marie est chargée de les ramener à Saint Félix ; Guillaume reste sur place quand Marie prend le chemin du retour mais elle rencontre Jean Marie CAMBON qui lui dit que ces fagots lui appartiennent et il entreprend de les décharger. A partir de là les versions des faits divergent. Dans son interrogatoire, Marie déclare que Jean Marie CAMBON, une fois le bois déchargé, "voulut luy faire quelques caresses" et c'est alors qu'elle cria pour appeler son frère à son secours. Dans l'interrogatoire de Guillaume, celui-ci déclare que "ledit CAMBON tenoit sa soeur et qu'il vouloit luy faire quelque violence attentatoire a son honneur" ; alors que tout le dossier porte sur le vol supposé de ces fagots et sur les coups portés par Guillaume EUZET à Jean Marie CAMBON, la tentative de ce dernier sur Marie n'est évidemment pas évoquée par les plaignants. En ce qui concerne les fagots, l'argument en défence de Guillaume était que, la veille, "en parlant avec ESPINASSE de Saint Félix au sujet du bois pour faire monter les vers a soye, ce dernier luy dit que Magdelaine GAYRAUD sa belle soeur en avoit fait faire au quartier de Gibret" ; pour Guillaume, ce sont ces fagots qu'il a trouvés ; pour les CAMBON, ce sont des fagots leur appartenant, sur une terre à eux, c'est donc du vol ; à noter que l'instruction n'a pas prévu les interrogatoires de cet ESPINASSE et de cette GAYRAUD, ce qui aurait permis de vérifier l'argument des EUZET. De leur côté, la plupart des arguments des CAMBON portent sur les coups portés à Jean Marie CAMBON par Guillaume EUZET.

Le rapport des chirurgiens est très précis sur les multiples contusions et plaies (à l'oeil droit, à la lèvre inférieure, au pariétal droit, à la main gauche, ...). Sur les cinq témoins des CAMBON, quatre n'étaient pas présents et racontent ce qui leur a été rapporté (Marie JOUVE femme d'Antoine BONNAFONT, Antoine BONNAFONT jardinier de Saint Félix, Jean GOUREAU laboureur chez la marquise de Saint Félix, Jeanne DOUZIERE femme de Jean GOUREAU) mais le cinquième (Antoine SABATIER, travailleur de terre à Saint Guiraud) fait un témoignage particulièrement accablant : Jean Joseph CAMBON l'a prié d'aller avec Jean Marie CAMBON chercher les fagots de bois qu'il avait fait faire près de Gibret sur une terre lui appartenant (de ceci, on se rend compte que SABATIER devait, d'une manière ou d'une autre, être lié avec Jean Joseph CAMBON) ; il ajoute qu'avant d'y arriver, ils s'aperçurent qu'une personne chargeait les fagots sur un âne et, aussitôt, Jean Marie CAMBON s'approcha pour empêcher qu'on les emportat ; il précise que "la nommée LIEUZET du lieu de St Félix tenoit a la main une grosse pierre dont elle menaçoit ledit Jean Marie CAMBON la luy portant auprès du visage comme pour le frapper" ; il ajoute encore qu'elle appela son frère qui, arrivé, donna à Jean Marie CAMBON "un grand coup de poing sur l'oreille qui le renversa par terre, que le dit LIEUZET le prit ensuite par les cheveux, le traina pendant deux ou trois reprises par terre lui donnant plusieurs coups de poing sur le visage qui lui firent sortir du sang en abondance et des coups de pied sur tout le corps" et lui disant qu'il le tuerait. Dans sa plainte, Jean Joseph CAMBON déclare aussi que Marie et Guillaume jettèrent son frère à terre, Marie le tenant et Guillaume lui donnant des coups de poing, de pied sur le visage, la tête et sur tout le corps ; il conclut qu'en plus du vol manifeste, il y a eu une tentative d'assassinat. On comprend, dès lors, l'emprisonnement immédiat de Marie et Guillaume EUZET. Cependant, les deux accusés ont nié en bloc ces accusations quand ils ont été interrogés dans la prison seigneuriale. Dans le texte explicatif de leur mise en liberté (le 27.05.1768), Guillaume concède, cependant, que pour venir en aide à sa soeur qui se débattait, "il repoussa l'injure par l'injure en donnant quelques coups de poing audit CAMBON quy de son coté en donna tant qu'il put aux suppliants". En conclusion, Guillaume insiste sur le fait que l'agresseur fut Jean Marie CAMBON. Il faut croire que ses arguments et ceux de sa soeur ont convaincu le juge qui a décidé de les remettre en liberté ("il n'est pas juste qu'ils soient plus longtemps détenus dans les prisons"), imposant aux CAMBON de leur rembourser 30 livres qu'ils avaient dû verser provisionnellement et, de plus, ordonnant aux frères CAMBON de leur verser 300 livres "pour tenir lieu aux suppliants de dommages et interets". Cette tranche de vie qui peut paraître sans grand intérêt est, pourtant, riche d'enseignements sur la vie courante dans cette région. Les moeurs sont rudes mais la justice seigneuriale s'avère rapide et précise. Elle ne s'en laisse pas imposer par les titres (Jean Joseph CAMBON est tout de même procureur juridictionnel) et, surtout, elle ne laisse pas passer ce qui touche à la moralité. Ainsi, en plus des arguments apportés sur l'erreur des fagots trouvés, on peut penser que c'est le témoignage de Marie qui a emporté l'opinion du juge. Plus généralement, ces dossiers de la "justice ordinaire" nous en apprennent souvent plus que ce que l'on peut trouver dans les actes notariés, du moins quant à la vie réelle de ces gens du XVIIIe siècle. (10B/389, n° 29, aux AD 34)

- 14.09.1774 : testament 1 de Jacques 2 EUZET (notaire Antoine LARDAT, de Sète : 2 E 89/20, f° 39, aux AD 34)

- 03.11.1775 : testament 2 de Jacques 2 EUZET (notaire Antoine LARDAT, de Sète : 2 E 89/20, f° 101, aux AD 34)

- 17.07.1777 : testament 3 de Jacques 2 EUZET (notaire Pierre GOUDARD, de Sète : 2 E 90/31, f° 64, aux AD 34).

- 29.08.1777 : testament 4 de Jacques 2 EUZET (notaire Antoine LARDAT, de Sète : 2 E 89/20, f° 267, aux AD 34).




Saint André où Guillaume EUZET a passé son contrat de mariage, en 1696



Informations sur les conjointes et les conjoints de Euzet.
Voir aussi
Les patronymes des conjoint(e)s

BARRAL Suzanne fa Jacques et Claude SERENE (ou CERENE) ; ° 28.06.1677, à Saint-Félix-de-Lodez (parrain : Jacques DOUZIERES, de Jonquieres, marraine : Suzanne AUBOUY) ; x Guillaume EUZET (fs Mathieu et Jeanne VIDAL ?), le ?, à ? ; Cm le 06.08.1696, notaire GRIMAL, de Saint-André-de-Sangonis (minutier qui n'est pas déposé aux AD 34).

BAUMEL Pierre (ou BEAUMEL) fs Antoine et Catherine FERRIERE ; ° ? ; x Jeanne EUZET (fa Jean et Marguerite BRUN), le 11.05.1790, à Saint-Félix-de-Lodez ; + avant le recensement de 1836.

BOSQUE Elisabeth (BOSC) fa ? ; ° ? ; x "LAUSET de Gignac" (fs ?), le ? à ? ; marraine le 02.06.1744, de Elisabeth SERE (fa Etienne et Marie EUZET)

BRUN Marguerite fa François (+ 14.02.1793, à Soumont, selon la table qui est conservée - le registre correspondant est en déficit, aux AD 34) et Jeanne ARRAZAT (+ 09.07.1784, à Soumont), du mas d'Arnaud, paroisse de Soumont, diocèse de Lodève ; ° ? ; Cm, le 14.02.1768, avec Jean EUZET, de Saint-Félix-de-Lodez ; lui, est assisté par son père qui se fait fort de faire agréer le contrat par son épouse ; elle, est assistée par ses père et mère, lesquels donnent à leur fille 400 livres pour lui tenir lieu de ses droits paternels et maternels (350 du chef du père et 50 du chef de la mère) ; sont alors payés 100 livres en espèces qui sont vérifiées et emboursées ; une quittance est délivrée ; reconnaissance est faite en faveur de la future épouse par Jean EUZET, sur ses biens présents et futurs, pour les rendre à qui de droit, "le cas y échéant" ; le père de Marguerite BRUN s'engage à payer le solde, 300 livres, dans les 4 ans à compter de ce jour, sans intérêt ; la mère de Marguerite donne à sa fille, en plus, "quatre linseuls, trois napes et six serviettes toile de Genève", pour une valeur de 15 livres, reconnues aussi par le futur époux ; la mère de Marguerite donne encore à sa fille "un cabinet ou deshabilloir" de valeur de 12 livres, ensemble "une croix d'or" de valeur de 15 livres que le futur tient pour remis et reconnaît de la même manière ; le père de Marguerite promet de payer à son futur gendre, par anticipation, en août prochain, , la somme de 50 livres, acompte sur le solde des 300 livres ; de son côté, Jacques EUZET, père, fait donation à son fils "de tous et chacuns ses biens meubles et immeubles, sauf de deux pièces de terre qu'il se réserve pour en disposer à sa volonté" ; l'un de ces terrains est à Saint Félix, tènement de Trotecas, l'autre à Saint Guiraud, tènement de Campafoin ; donation pour en prendre possession et jouissance le jour de la célébration du mariage, sous la réserve que se fait le donateur de la moitié des fruits des biens donnés et de la jouissance d'un quartier de la maison donnée, tant de son vivant que du vivant de son épouse ; il réserve, également, une chambre pour l'habitation de Claire EUZET (soeur de Jean - patronyme écrit LAUZET), "jusqu'à son mariage et pendant sa vie si elle reste fille" ; la réserve relative aux "fruits" est faite sous la condition que dans le cas de séparation, le donateur suportera la moitié des charges des biens donnés et la moitié des cultures, à la charge encore par le futur époux de payer à Claire LAUZET, sa soeur, pour ses droits paternels, la somme de 200 livres, que le donateur se réserve pour elle sur les biens donnés, pour lui être payés à son mariage où à l'âge de 25 ans ; Jacques EUZET désigne encore la chambre qui doit rester en jouissance de ladite Claire LAUZET tant qu'elle restera fille, c'est celle qui confronte la rue, au premier étage ; les parties obligent leurs biens et les soumettent aux rigueurs des cours ; l'acte est fait dans la maison du père de Marguerite, en présence d'Antoine CAISSO (ménager) et d'Etienne BRUN (habitant Lodève et demeurant à Saint Jullien) ; Jean, son père et le père de Marguerite signent (notaire Firmin SEGURET, du lieu de Saint Jean de Plaux et de la communauté du Bosc - aujourd'hui, Saint-Jean-de-la-Blaquière) ; x Jean EUZET (fils de Jacques), le 15.02.1768, à Saint-Félix-de-Lodez ; le couple a 6 enfants (de 1768 à 1781), à Saint-Félix-de-Lodez ; + ?

CÉRÉ Etienne (ou CERE ou SERÉ, selon les actes) fs Etienne (+ avant le 18.11.1734) et Marie ROUCOUS (+ avant le 18.11.1734) ° ? ; brassier ; Cm, le 18.11.1734, avec Marie EUZET (fa Guillaume et Suzanne BARRAL) : lui procède comme personne libre et majeure, avec l'assistance de Jacques ROUCOUS et de Pierre BOUSSAQ (ses oncles, de Pouzols), de Jacques ROUCOUS (bourgeois de St-Félix, son cousin) et d'Antoinette CERE (sa soeur) ; elle procède avec l'assistance et du consentement de ses père et mère, de ses frères, cordonniers, Jacques et Mathieu, de Jacques BARRAL (son cousin) et de Pierre PUEL (tous de St-Félix), ainsi que de Jean et Pierre REBIERE et Jean VALLIBOUZE (les trois, de Ceyras) ; son père lui donne, pour lui tenir lieu de ses droits paternel et maternel, 99 livres 10 sols qu'il paye et qui sont emboursés par le fiancé ; celui-ci les reconnaît, en faveur de Marie et les assure sur ses biens, présents et futurs ; les parties obligent et hypothèquent leurs biens ; l'acte est fait dans la maison de Guillaume EUZET, en présence de Mathieu SAIGNÉ (Me charron, de St-Félix), de Louis POURSEL (Me plâtrier, de Ceyras) qui signent avec Guillaume EUZET ; les futurs et Suzanne BARRAL ne savent pas signer (notaire André TEISSIER père, de Ceyras) ; x Marie EUZET , le 25.11.1734, à Saint-Félix-de-Lodez.

FOUQUET Barthélémy Noël fs Barthélémy (agriculteur) et Marie REYNES, de Lagamas (34) ; ° 20.08.1773, à Lagamas ; x Elisabeth EUZET (fa Jean et Marguerite BRUN), le 17 pluviôse an 6 (05.02.1798), à Saint-Félix-de-Lodez ; leur premier enfant (Barthélémy Guillaume) naît à Lagamas, le 5 floréal an 6 ( 24.04.1798) ; agriculteur ; le second prénom (Noël) n'est indiqué que dans l'acte de naissance ; dans les autres actes, c'est seulement Barthélémy qui est écrit (le plus souvent avec un i final au lieu d'un y) ; il signe FOUQUET, sans faire précéder son nom d'un prénom ; signalé aux recensements de Lagamas de 1836 et 1841, avec son épouse et leur fils, Isidore FOUQUET ; signalé au recensement de Lagamas de 1851, avec son épouse, leur fils, Isidore FOUQUET et l'épouse de celui-ci, Félicité GARONNE ; veuf le 19.02.1854 ; signalé au recensement de Lagamas de 1856, veuf et rentier, avec son fils, Guillaume FOUQUET, sa belle-fille, Françoise BONNET et sa petite-fille, Marie FOUQUET ; + 02.05.1860, à Lagamas (rentier quand il meurt, veuf d'Elisabeth EUZET)

PITINI François fs Michel (il sait signer) et Antoinette VERNAZOBRE (x1 SUQUET ; x2 PITINI ; + 19.09.1782, à Saint-Félix-de-Lodez) ; ° ? ; x Marie EUZET (fa Mathieu et Jeanne SANIER), le 07.01.1783, à Saint-Félix-de-Lodez ; ménager ; il ne sait pas signer

PUEL Pierre fs ? ; ° ? ; x Elisabeth EUZET (fa Guilhaume et Suzanne BARRAL), le 22.10.1726, à Saint-Félix-de-Lodez.

REBIERE Catherine fa Pierre et Marie ? ; Cm, le 26.10.1734, avec Jacques EUZET : il est assisté par son père, ses frères Jacques et Mathieu, son beau-frère Pierre PUEL et son cousin Jacques BARRAL ; elle est assistée par ses parents, ses frères, Pierre COUDERQ (son beau-frère), d'Antoinette COUDERQ (femme de Jean REBIERE), de Marie VALIBOUSE (femme de Pierre REBIERE), ses belles-soeurs ; Pierre REBIERE (père de Catherine) donne à sa fille comme dot une "pièce de terre champ, terroir de St-Félix, tenement de la Plane", contenance de 3 quartes ou environ ; la possession et jouissance se fera "à la consommation du mariage" ; cette terre est évaluée à 60 livres ; il lui donne aussi 439 livres 15 sols (190 livres de son chef et 249 livres 15 sols du chef de Susanne BARRAL) ; sur cette somme, il paye 100 livres d'acompte qui sont reçus, reconnus et assurés par Jacques, au bénéfice de sa fiancée ; ces deux dons doivent, pour Catherine, lui tenir lieu de droit paternel et maternel, conformément aux clauses énoncées dans le Cm de son frère, Pierre REBIERE ; le même acte indique que Guillaume EUZET émancipe Jacques, qui est son fils aîné ; Guillaume donne à Jacques tous ses biens, présents et à venir, pour en prendre possession et jouissance à la consommation du mariage, selon les conditions suivantes : il est convenu que les fiancés vivront en commun avec Guillaume EUZET et, au cas où où l'accord ne se ferait pas entre eux, Guillaume se réserve la jouissance de sa maison qu'il a à St-Félix et le cazal joignant la maison, ainsi que tous les meubles et effets qui sont dans la maison et le cazal, et aussi le champ de Campasouis pour en jouir pendant sa vie et celle de Susanne BARRAL, sans qu'ils soient obligés d'en donner aucun compte ; de plus, il se réserve la somme de 199 livres 10 sols pour Mathieu et Marie EUZET, son fils et sa fille (soit 99 livres 15 sols pour chacun) ; il confirme la donation qu'il fit à Jacques EUZET, son second fils (lors de son Cm avec Claire GALIBERT) et à Elisabeth EUZET, sa fille (lors de son Cm avec Pierre PUEL) ; les parties ont obligé et hypothéqué leurs biens, qu'ils soumettent à toutes rigueurs de justice ; l'acte est fait et récité dans la maison de Pierre REBIERE (père de Catherine), en présence de Marc Antoine ROUQUETTE (bourgeois) et Louis VIAR (cordonnier), habitants de Ceyras, qui signent avec Guillaume, le fiancé et Pierre REBIERE ; la fiancée et la mère de Jacques ne savent pas signer (notaire André TEISSIER père, de Ceyras) ; x Jacques EUZET (fs Guilhaume et Suzanne BARRAL), le 23.11.1734, à Ceyras (34) ; l'analyse de l'évolution du patronyme montre des variations de graphie ; dans l'acte de 1734, on lit RIBIERE dans le texte mais nettement REBIERE avec la deuxième signature, la première étant plus imprécise ; les tables décennales de Ceyras sont plutôt muettes sur ce patronyme, avec, cependant, un mariage RIBIERE (An XI-1812) ; les tables décennales de Saint-Félix-de-Lodez sont plus explicites : entre 1792 et 1802, on a 3 REBIERE ; entre l'an XI et 1812, on a 4 REBIERE et 1 REBIÈRE, d'une part, et 2 RIBIERE, 1 RIBIÈRE et 1 RIVIÈRE, d'autre part ; entre 1813 et 1822, on a 4 REBIÉRE et 3 RIVIÉRE, etc ; compte tenu des signatures et de l'évolution, c'est la forme REBIERE qui est retenue, sous réserve de nouvelles découvertes.

SANIER Jeanne fa Fulcrand et Catherine BENEZETH ; ° ? ; Cm, le 01.01.1746, avec Mathieu EUZET ; dans le Cm, le notaire écrit SAIGNÉ ; le Cm se fait (pour lui) avec le consentement et l'assentiment de Guillaume (son père), Jacques 1 EUZET (son frère), Pierre PUEL (son beau-frère), Etienne CERE (son beau-frère), Elisabeth (sa soeur) et Marie 1 (sa soeur) ; le Cm se fait (pour elle) avec le consentement et l'assentiment de ses parents et de Marie SAIGNÉ (sa soeur) ; la dot donnée par ses parents est de 300 livres (150 du chef du père et 150 du chef de la mère) ; en plus, la mère de la fiancée donne à sa fille "six linceuls, deux napes, six serviettes", le tout évalué à 10 livres 4 sols qui s'ajoutent aux 300 livres ; ces 300 livres sont payées et remises à Mathieu ; celui-ci les reconnaît en faveur de sa fiancée ; les parties obligent et hypothèquent leurs biens et les soumettent aux rigueurs de la justice ; l'acte est passé dans la maison dudit SAIGNÉ, à Saint-Félix-de-Lodez, en présence de Michel PETINY et Antoine BONNAFOUS, habitants de Saint-Félix-de-Lodez, qui signent avec le notaire, les deux pères et Jacques EUZET ; les parties ne savent pas signer (notaire André TEISSIER père, de Ceyras) ; x Mathieu EUZET (fs Guilhaume et Suzanne BARRAL), le 11.01.1746, à Saint-Félix-de-Lodez.

SERENE Marguerite fa ? ; ° ? ; x Jean EUZET (fs Jacques et Catherine REBIERE) en 1767 ?



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Saint-Félix-de-Lodez

Saint-Félix-de-Lodez (suite 2)

Sète

Les lignées issues de l'Hérault.