La lignée des EUZET de Saint-Félix-de-Lodez et de Sète.

La branche de Paris (suite 1)







"Comment faire tenir toute une vie dans trente kilos ? Et dans soixante, ou quatre-vingt-dix ? Il faut se livrer à des choix douloureux. Ne rien oublier tout en étant certain que l'on oubliera mille choses et que le souvenir en reviendra, lancinant, dès que le train de l'évacuation se sera mis en route. Que faire de toutes les photos, des lettres, des souvenirs familiaux, de tous ces liens, invisibles aux indifférents, mais que l'on ne peut couper sans mourir un peu ? Tout est choix. Tout est choix, donc tout est problème et douleur puisque ce que l'on abandonnera sera plus important que ce que l'on sauvera et qui, de toute façon, ne retrouvera jamais sa place exacte dans un univers désormais étranger. On part donc, munis de sacs à dos plutôt que de valises peu pratiques et lourdes. Les enfants qui portent, cousus sur leurs vêtements, ces grandes etiquettes de tissu faites pour les sauver de l'anonymat, tournent et crient, et s'agitent, heureux souvent d'une aventure semblable à celles qu'ils ont lues et dont ils ont rêvé. On ferme les compteurs. Et les portes sur des pièces toutes "en ordre". Comme si un double tour de clefs pouvait protéger du pillage. Des obus. De la guerre. Et des hommes." Extrait du livre d'Henri AMOUROUX : "Le peuple du désastre" (1939-1940), premier ouvrage des six de "La grande histoire des Français sous l'occupation" (Robert LAFFONT, en 1976). Il s'agit, ici, de la page 160, quand il explique le départ des Alsaciens, après la signature du pacte germano-soviétique et l'entrée des Allemands en Pologne.












Sculpture dans l'église Saint Eustache, à Paris (photos R.E. 14.12.2007)

"Le marché des Fruits et Légumes, merveilles de la nature qui se tenait la nuit, sous les étoiles, au centre historique de la plus belle ville du monde, dépassait de très loin une question de commerce. Le travail y était dur. La pluie et le froid à supporter, cela aussi était dur. Parmi les hommes et les femmes qui s'y trouvaient, il y en avait des très durs et des très rudes. Pourtant l'enchantement était tel que cette dureté se transmuait en une étrange douceur et le caractère le plus terrible devenait docile. Bien sûr, c'était le plaisir du travail en commun mais il était subtilement anobli par la fraîche beauté de ces produits de la campagne. Pour dire vrai, le marché des Halles Centrales était la dernière image du Naturel de la Ville. Il est maintenant un Paradis Perdu. J'ai essayé avec la présente sculpture de reconstituer, au mieux de mes moyens, cette vision éclatante. Mon oeuvre sera de toute évidence un pauvre substitut de mon émotion devant l'étalage superbe. J'espère au moins qu'elle parlera assez clairement au spectateur qui lit son titre : "Le départ des fruits et légumes du coeur de Paris" pour annoncer cet autre départ, non moins définitif, de ces hommes et ces femmes symbolisés de mon cortège et dont j'ai parlé plus haut. Un moment de silence. C'est l'homme du Moyen Âge qui s'en va. (...) Je voudrais que mon petit cortège des Halles ne parte jamais tout à fait." Raymond MASON. Extrait du texte écrit pour le catalogue de l'exposition de la Galerie Claude BERNARD. Paris. 1971.



Références.
Informations sur les conjointes et les conjoints de EUZET.
Méthodes.

Références

- Etat civil de Sète (AD 34). - Etat civil de Gouvieux (AD 60)

- TD de Sarcelles (AD 95).

- Monographie de la commune de Sarcelles par un instituteur (4/1707, en usuel aux AD 95) : "De nombreux bois entouraient la possession du Haut-du-Roi, réunissant les hauteurs boisées d'Ecouen avec le massif d'Arnouville. Les essences dominantes de ces forêts étaient le chêne et le châtaignier dont on faisait les cerceaux, - de là le nom de Cercelle, première orthographe du nom de notre pays, - ou du sarcles (cercles), d'où le nom Sarcelle."

- Site Internet de l'association pour la promotion de l'histoire et du patrimoine de la vallée de Montmorency (http://valmorency.fr), texte de Jean-Pierre BEAU, augmenté en mai 2009 par Gérard DUCOEUR. Article sur les cercliers ou cerceliers : "FRANKLIN nous dit dans son dictionnaire des métiers [FRANKLIN (A.) Dictionnaire historique des Arts, Métiers et Professions. Paris 1906. J.C. GODEFROY, réédition en 2004] qu'on comprend sous ces noms : des fabricants, des marchands et des plieurs de cerceaux pour tonneaux. (...) L'abbé GALLET, dans son histoire de Sarcelles [GALLET (abbé M.) Recherches historiques sur Sarcelles, 1880, Le Livre d'Histoire, réédition 2005, p. 14-18], cite une charte du roi Louis IX (1269) (...) qu'il traduit (ainsi) "du merrain que l'on peut prendre de ladite forêt pour faire des tonneaux et des cercles (sarcels) pour mettre le vin (...)"

- Etat civil reconstitué de Paris et registres paroissiaux de Saint Eustache (AD 75).

- Acte de baptême de Vincent 2 EUZET par la paroisse Saint Eustache (le registre équivalent, aux AD 75, est incommunicable).

- Bottin commercial de 1838 à 1845 : Vincent EUZET est signalé dans les listes alphabétiques d'habitants et dans les listes professionnelles de marchands de vin en détail de Paris (en 1838, uniquement dans la liste professionnelle) ; il n'est plus signalé à partir de l'année 1846 (AD 75).

- Succession déclarée de Madelaine EUZET, épouse de Jean Joseph NOUGARET, les 5-14.04.1896 : n° 329, DQ7 11 694, aux AD 75.

- Décès de Thérèse EUZET (génération 5 GALIBERT), en 1921 ; fiche "cimetière" de l'enregistrement, bureau de Sète : 3 Q 15429 (vue 198 sur le site en ligne des AD 34).

- Registres des hypothèques du bureau de Montpellier (45Q 7/41, aux AD 34) :
- Jean, négociant, Frontignan, Bois-le-Roi : vol 379 case 349
- Marie Thérèse, épouse RAYMOND : vol 330 case 724
- Thérèse, épouse MIGNIOT, Sète, Montdidier : vol 164 case 418

Chronologie des actes :

- 18.05.1832 : partage des héritiers de Jacques EUZET ; c'est dans cet acte que l'on voit que Vincent EUZET habitait Sarcelles (alors en Seine-et-Oise) en 1832 (notaire Jacques LAURENS, de Sète : 2 E 89/45, n° 101, aux AD 34).

- 29.04.1858, contrat de mariage de Joseph MIGNIOT et de Thérèse EUZET (notaire Alphonse COUZIN, de Sète : 2 E 89/82, n° 155, aux AD 34)

- 07.11.1864 : obligation de Barthélémy MAILLE envers Vincent EUZET (notaire Alphonse COUZIN, de Sète : 2 E 90/90, n° à compléter, aux AD 34 - indiqué dans la main levée du 23.01.1873)

- 23.01.1873 : main levé de l'hypothèque inscrite au profit de Vincent EUZET contre Barthélémy MAILLE (notaire Alphonse COUZIN, de Sète : 2 E 90/107, n° 23, aux AD 34)

(à compléter)

Informations sur les conjointes et les conjoints de EUZET.
Voir aussi
Les patronymes des conjoint(e)s

CASIER Sophie Amélie (le patronyme est, parfois, écrit CAZIER ou CAZZIER) fa Marie Thérèse CASIER et de "père inconnu" (selon son acte de décès) ; ° en 1812, à Menin, en Belgique, province de la Flandre occidentale, commune qui est indiquée dans son acte de mariage (àgée de 67 ans le 03.11.1879, selon son son acte de décès, et 26 ans 4 mois selon son acte de mariage, le 05.05.1838) ; le prénom est Sophie Emilie lors du baptême de son fils Vincent Antoine, en 1840, à l'église Saint Eustache, de Paris, alors qu'il est simplement Sophie en 1839 (Sophie est probablement son prénom usuel), pour le baptême de sa fille Thérèse et qu'il est même Emilie Joséphine, en 1843, pour le baptême de son fils Vincent. La "fantaisie" du curé s'est aussi exercée sur son nom : ESQUIE ou ESQUIER en 1839, CASIER, en 1840, ESQUIER ou SQUIRE, en 1843 ; à noter qu'en 1839, la marraine est Julienne Sophie CAZIE ou CAZIER ; par contre, la marraine en 1843 est Virginie ESQUIER ou SQUIRE, selon comment on interprète la graphie. La destruction de l'État Civil de Paris ne permet pas de faire la comparaison avec les registres de catholicité ; par contre, en 1858, l'acte de mariage de sa fille, Thérèse, est intéressant à un double titre : ses nom et prénom sont, dans l'acte, CAZZIER Sophie, et elle signe Sophie CASIER. Par contre, quand son fils Vincent meurt en 1851, l'acte de décès reprend les éléments de son acte de baptême : la mère est dite Sophie SQUIRE. Malgré ces variations de nom, on voit bien qu'il s'agit de la même personne, qui se marie avec Vincent EUZET (fs Jacques et Elisabeth FARRAND), le 05.05.1838 à Gouvieux (60) ; le mariage a lieu dans cette commune car elle y est domiciliée ; l'acte de mariage indique précisément qu'elle est : " demeurante de fait à Saint Brice, Seine-et-Oise, et de droit en cette commune" (c'est-à-dire Gouvieux) ; elle est domestique ; l'acte indique aussi qu'elle est " fille naturelle et majeure de Marie Thérèse CASIER, sans profession, domiciliée en cette commune" ; sa mère est présente au mariage et déclare qu'elle ne sait pas signer ; de même, Sophie déclare qu'elle ne sait pas signer (alors que les actes ultérieurs montrent qu'elle apprendra à signer) ; Vincent EUZET habite déjà à Paris et il est donc probable qu'elle a dû le suivre dans la capitale après le mariage, son domicile étant au 36 de la rue de la Cossonnerie, dans le 4e arrondissement (les bans ont été passés à la mairie de cet arrondissement ainsi qu'à la mairie de Gouvieux) ; les quatre témoins sont des amis de Paris ou de Gouvieux ; quand Vincent EUZET meurt, en 1875, il est dit "époux d'Amélie Sophie CAZZIER, sans profession" (au passage, on note encore une variation dans l'ordre des prénoms) ; à Paris, elle habite "rue de la cossonnerie 36" (1er arrondissement aujourd'hui mais qui devait être dans le 4ème avant la percée du boulevard Sébastopol) ; à Sète, elle habite "quai de Bosc, n° 18" (en 1851) et "rue Hôtel de ville, n° 7" (en 1875) ; signalée au recensement de Sète de 1851 (avec le nom de Sophie CARIER), sans profession, 38 ans, avec son mari et un enfant : Vincent EUZET (8 ans), habitant "quai de Bosc" ; + le 03.11.1879, à Sète, "rue Hôtel de Ville, n° 7" ; l'acte indique qu'elle a 67 ans, le lieu de sa naissance est laissé en blanc, domiciliée à Sète, elle est veuve de Vincent EUZET et "fille naturelle de feue Marie Thérèse CASIER et de père inconnu" ; comme pour le nom de sa mère, son patronyme est écrit avec un S : CASIER et le prénom indiqué est Sophie Amélie ; à noter que le nom de CASIER se trouve surtout dans la partie nord de la France, en particulier dans le Pas-de-Calais, ainsi que dans la Flandre occidentale ; on peut enfin se demander si le nom ESQUIER ou SQUIRE n'a pas un rapport avec son père, peut-être inconnu à Sète en 1879 mais peut-être pas à Paris dans les années 1840. Génération4-Galibert

MIGNIOT Joseph fs Joseph (propriétaire, vivait puis + à Sète le 15.12.1851) et Marguerite FOUQUE (propriétaire, domiciliée à Sète, encore vivante en 1865) ; ° 22.01.1824, à Sète ; Cm, le 29.04.1858 avec Thérèse EUZET (fa Vincent et Sophie Amélie CAZZIER) : régime dotal mais il n'a été constitué "aucune dot" ; par contre, Vincent lui constitue "une rente annuelle et viagère de 500 francs, payable sans retenue par moitié de six en six mois et d'avance à dater de ce jour. Cette rente sera réversible, en cas de décès de la future épouse, sur la tête de ses enfants et descendants. Elle sera éteinte par le décès de M. EUZET père" ; elle se réserve comme biens libres et paraphernaux les effets d'habillement, dorures, bijoux et autres objets à son usage personnel. Tous les biens présents et à venir de la future épouse demeurent également libres et paraphernaux ; l'acte est fait en l'étude où signent les parties (notaire Alphonse COUZIN, de Sète) ; x Joseph MIGNIOT, le 03.05.1858, à Sète ; (notaire Alphonse COUZIN, de Sète) ; x Thérèse EUZET, le 03.05.1858, à Sète ; marchand de nouveautés ; il signe et sa mère aussi ; le 22.07.1865, solidairement avec son épouse, il vend à la commune de Sète "une maison située à Cette, faisant angle et retour sur la rue de l'Hôtel-de-Ville et la rue Villefranche, portée au n° 71 de la section B du cadastre" ; la mairie est représentée par Jean Baptiste DONNAT (adjoint au maire, négociant, président du Tribunal de commerce) ; la contenance est de 152 m2 ; l'immeuble confronte au nord la rue de l'Hôtel-de-Ville, au sud-est et à l'est l'établissement affecté au Bureau de bienfaisance, à l'ouest la rue Villefranche ; l'immeuble est parvenu à Joseph MIGNIOT de la succession de son père, autre Joseph MIGNIOT, propriétaire à Sète ; Marguerite FOUQUE, mère de Joseph MIGNIOT (époux de Thérèse EUZET) a été remplie de son usufruit au moyen d'une pension viagère de 500 francs par an par chacun de ses trois enfants et a donné main levée de toute hypothèque concernant l'immeuble ; le prix est de 15000 francs que la commune s'engage à payer en trois annuités : 5000 francs le 31.01.1866, 5000 francs le 31.01.1867 et 5000 francs le 31.01.1868 ; l'intérêt est de 5 % l'an, payable par semestre et à terme échu à partir du 01.01.1866 ; cependant les premiers intérêts seront payés le 31.01.1866 ; Thérèse déclare renoncer à tous droits d'hypothèques légales sur la maison vendue ; la commune prendra possession et jouissance de l'immeuble à partir du 01.01.1866 et en paiera, dès lors, les contributions ; la présente acquisition a été autorisée comme complément de l'établissement affecté au Bureau de bienfaisance de la ville, par délibération du conseil municipal du 19.06.1865 ; l'acte est fait, pour DONNAT, à la mairie, dans le cabinet du maire, et, pour les mariés MIGNIOT, en leur demeure ; sont témoins, présents à l'acte : Louis JULIEN (marchand épicier) et François BOISSIÈRE (marchand tailleur) qui signent avec les parties ; l'arrêté préfectoral du 30.08.1865 est joint à l'acte ; il l'approuve ; dans les considérants de l'arrêté, il est dit que la maison est actuellement occupée par le Bureau de bienfaisance et aussi que c'est avantageux pour la ville (notaire Antoine Marius Salomon VIVAREZ, de Sète) ; le 21.09.1865, avec son épouse, il cède et transporte la créance de 15000 francs ci-dessus sur Jean Jacques Alexis AURIOL (ingénieur en chef des Ponts et chaussées, à Marseille), présent et acceptant ; AURIOL leur paye 15000 francs en billets de banque ; une quittance est délivrée ; AURIOL retient l'intérêt à couvrir de ce jour au 1er janvier prochain (210,50 francs) ; les mariés MIGNIOT subrogent AURIOL en tous leurs droits, actions, privilèges, hypothèques contre la commune de Sète ainsi que pour l'inscription d'office ; l'acte est fait en l'étude où signe Alexis AURIOL, cependant que les mariés MIGNIOT ont reçu lecture en leur maison d'habitation où ils signent (notaire Antoine Marius Salomon VIVAREZ, de Sète) ; Génération5-Galibert

- NOUGARET Jean Joseph fs Pierre (tonnelier + 22.12.1853, à Sète, domicilié à Sète) et Jeanne Elisabeth Caroline GABIRUDAN [nom à vérifier] (sans profession, domiciliée à Paris) ; ° 06.05.1833, à Montpellier ; employé au chemin de fer ; en 1896, il est inspecteur des chemins de fer de l'Etat et il demeure à Paris, "rue de l'abbé Grégoire, 31" ; x Madelaine EUZET (fa François Barthélémy et Catherine, Marie, Honorine GOUDARD), le 19.08.1863 , à Sète ; Cm 19.08.1863, notaire Antoine, Marius, Salomon VIVAREZ, de Sète (communauté d'acquets) ; publications à Sète et "devant la porte de la maison commune de Clichy (Paris)" ; il signe mais sa mère ne sait pas signer ; signalé au recensement de 1901 avec sa fille, Jeanne (25 ans) et sa belle-mère, Catherine EUZET née GOUDARD (83 ans), "11, rue de la charité (maison achetée le 05.03.1888, acquise à titre de licitation suivant jugement du Tribunal de Sète, pour un montant de 30 000 francs) ; le dossier de succession de son épouse, à Paris, fait ressortir qu'ils ont trois enfants : Marie Catherine, femme CHANZAL, Edmond Marius Hilaire et Jeanne Marie Berthe (née à Saintes, le 21.01.1876) ; le lieu de naissance de Jeanne veut certainement dire qu'il a dû être employé des chemins de fer à Saintes en 1876 (au moins). Génération5-Portalès

Méthodes.

C'est grâce à une "alerte" de Geneanet (sur le patronyme EUZET) que nous avons pu découvrir, le 08.02.2017, la date et le lieu du mariage de Vincent EUZET et de Sophie CASIER, le 05.05.1838, à Gouvieux (60). L'information initiale a été donnée par Mme Edmie MOREAU qui a fait un relevé des tables décennales de Gouvieux, entre 1794 et 1903. Plusieurs observations s'imposent, d'autant que ce n'est pas la première fois que des maillons manquants ... ne manquent plus grâce à ces alertes (ce fut le cas pour la branche de Diou, par exemple). En effet, ces alertes sont particulièrement utiles quand un membre d'une lignée quitte son village et sa région. Dans le cas de Vincent (originaire de Sète), nous savions qu'il était passé par Sarcelle et Paris mais il manquait toujours la date et le lieu de son mariage. La commune de Gouvieux était impossible à trouver, au milieu des centaines de communes de la région parisienne. Donc, première conclusion : un grand merci aux "releveurs d'actes" et, dans ce cas précis à Mme Edmie MOREAU. Ensuite, il a suffi de se reporter aux archives en ligne du département de l'Oise pour trouver l'acte de mariage. Mais nous voudrions profiter de ce cas d'école pour parler de Geneanet.

Ce site est devenu, au fil des ans, une espèce de grande banque des patronymes qui est mise gratuitement à la portée de tous. C'est, aujourd'hui, un outil incontournable, aussi bien pour ceux qui commencent la généalogie que pour les "anciens" qui cherchent à combler les vides de leurs arbres. Le perfectionnement de ce site est continu et il convient de remercier aussi bien les responsables que ceux qui mettent les résultats de leurs recherches sur Geneanet. Autre point très positif : quand un internaute se permet d'indiquer sur son arbre généalogique les noms et prénoms de personnes vivantes (notamment des mineurs) avec la filiation correspondante, le tout sans la moindre autorisation des intéressés, eh bien Geneanet sait prendre ses responsabilités. Ainsi, dans un cas d'abus de ce type, nous avons demandé courtoisement au "coupable" de retirer les données qui devaient rester confidentielles. Il n'a pas répondu malgé un rappel et les données en question sont restées en place. Nous sommes alors intervenu directement (par écrit) au siège parisien de Geneanet. Le site a immédiatement fait le nécessaire en supprimant les données litigieuses et en nous en informant. Voilà pour les côtés très positifs.

Cependant, comme nous le voyons déjà avec le dernier cas qui vient d'être évoqué, les problèmes tiennent plutôt à l'utilisation du site qu'au site lui-même. Dans notre fichier intitulé "
Les erreurs à ne pas commettre", nous mettons progressivement en lumière d'autres problèmes : d'abord, le fait d'indiquer comme certaine une année de naissance pour des personnes ayant vécu au XIVe ou au XVe siècle est absurde, pour ces périodes où l'on ne possède pas les registres paroissiaux. Au mieux, c'est de l'inattention, au pire c'est, disons, de l'obstination, surtout quand nous signalons aux intéressés l'erreur et que rien ne bouge. Plus grave sont les nombreux cas où sont inventées des filiations et que, là encore, rien ne bouge quand nous demandons à connaître les sources de ces données : soit les responsables ne répondent pas, soit ils disent qu'il n'ont pas le temps, soit ils déclarent qu'ils ont repris les données sur un autre site. C'est là-dessus que nous voudrions nous arrêter. Geneanet et, plus globalement, Internet, est un "outil" qui, en soi, est neutre mais, pour mieux le dire, l'utilisation qui en est faite peut être excellente (c'est le cas ici des releveurs d'actes) ou déplorable (c'est le cas des internautes qui ne font que copier sans se soucier de l'exactitudes des données et qui ne veulent pas supprimer ce qui est, manifestement, inventé).

Espérons que ces quelques mots pourront faire réfléchir. Mettons en valeur les outils qui sont mis à notre disposition en essayant de promouvoir une pratique éthique de ces outils. (note écrite le 09.02.2017)



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Les EUZET de Sète à Paris.

Les EUZET de Sète à (suite 2)

Les lignées de l'Hérault.