La lignée des EUZET du mas d'Euzet de Saint-Gély-du-Fesc (34).

La branche de Madriat et d'Ardes-sur-Couze.
(T 18 suite 1)



"(...) nomade vient d'un mot grec qui signifie partager. Il ne peut survivre que s'il sait partager ses champs d'errance avec les autres tribus. L'exclusion, c'est la mort. Pas de vie nomade sans guet ; pas de guet sans tours de garde, autrement dit sans organisation de la Fraternité. "Dictionnaire du XXIe siècle" de Jacques ATTALI, p. 233, chez Fayard, 1998.

Références
Informations sur les conjointes et les conjoints de EUZET.
Méthodes

4/ Références

- BMS d'Ardes : microfilms Mormons n° 2127514, 2127515 (item 1), 2127400, 2127401, 2127402 et 2123016, BMS numérisés aux AD 63 et série du greffe 6E9 art. 1 - microfilm 2Mi EC 9 (R1) 0 (années 1563-1747) et 6E9 art. 2 (années 1748-1769) aux AD 63 ; la recherche a commencé avec des séances nocturnes (de 20 H à 22 H, après la journée de travail), dans les locaux des Mormons, rue de Romainville à Paris (20ème arrondissement) ; il fallait commander à l'avance les microfilms puis, quand ils étaient arrivés au centre, les visionner dans un délai de deux mois, le tout moyennant finance ; il était nécessaire de réserver une place car la salle oobscure contenait peu d'appareils de lecture des microfilms et, surtout, il fallait aller vite pour "amortir le déplacement" ; aujourd'hui, alors qu'on peut accéder de chez soi à l'état civil des registres du Puy-de-Dôme, on est vraiment dans une autre époque : c'est gratuit, facile d'accès et on peut prendre son temps, de façon à ne pas laisser passer un acte important ; malheureusement, la mise en ligne n'est pas complète puisqu'il y manque la série communale qui n'est encore consultable que sur place, aux AD de Clermont-Ferrand ; il en est de même des recensements, des minutes notariales, etc ; par contre, les registres matricules (militaires) sont en ligne ; bref, l'époque des Mormons est bien révolue et oubliée ; cependant, malgré ses insuffisances, il faut souligner que ce fut une étape importante qui a permis une grande accélération de la recherche, alors que les conseils généraux (dont dépendaient les AD) étaient à la traîne ; l'accord qui avait été conclu entre le service des Archives et les Mormons a, d'ailleurs, assuré la transition et nous en avons profité (note du 20.08.2012).

- BMS d'Ardes, série communale : envoi des photos de 6 actes de 1684, 1685, 1721, 1725, 1731 par M. David COUYRAS (le 16.08.2012) ; celui-ci nous a aussi signalé les actes concernant les EUZET qu'il a trouvé dans le relevé qu'il a fait des actes de la paroisse d'Ardes avant la Révolution ; grâce à ces informations (le 15.08.2012), nous avons pu compléter la généalogie de la branche d'Ardes.

- BMS de Madriat, aux AD 63 : période 1569-1747 6 E 202 art. 1, pour la série du greffe ; série communale : 3 E 202 art. 1, 2, 3, 4 consultés en partie (la naissance d'Etienne EUZET n'y est pas)

- BMS de Rentières, aux AD 63, période 1569-1592 6E 297/1 : registre paroissial avec beaucoup de lacunes mais on y voit plusieurs actes concernant la famille MARRE (le décès de Pierre MARRE le 17.08.1694, les baptêmes de plusieurs enfants d'Amans MARRE et de Marie COMBETTE : Jacques le 20.12.1695, Marguerite le 13.10.1698, Etienne le 10.02.1700, Marguerite le 27.04.1701) ; le parrain d'Etienne MARRE, en 1700, est Etienne EUZET (registre en ligne vu de la page 34 à la page 65).

- BMS et Etat civil d'Issoire : informations de l'Association de Recherches Généalogique et Historique d'Auvergne (A.R.G.H.A.) (Gabrielle, Jean Germain 2, le mariage de Jean 3 et de Marie Achard)) et actes numérisés aux AD 63.

- Etat civil de Nancy (Lorraine) : microfilms Mormons n° 1113413 et AD 54 (pour le mariage de Pierre Michel, en 1861).

- Etat civil de Paris, aux AD 75.

- Etat civil de Neuilly-sur-Seine (mairie de Neuilly).

- Etat civil de Saint-Mandé, aux AD 94.

- Etat civil de Versailles, aux AD 78.

- Etat civil de Vincennes, aux AD 94.

- Amans EUZET, le 07.03.1671 : 2 E 81/6 f° 95 (AD 34)

- Le fonds des notaires TRIOULLIER aux AD 63 : 1/ TRIOULLIER Etienne 1675-1714 ; 2/ TRIOULLIER A. 1715-1733 ; 3/ TRIOULLIER B. 1734-1748 ; 4/ TRIOULLIER 1749- an VII ; 5/ TRIOULLIER an VIII-an XII ; 6/ TRIOULLIER Jean-Baptiste an XIII-1827 ; 7/ TRIOULLIER Romain Joseph Barthélémy 1828-1860 ; 8/ TRIOULLIER Hypolite 1861-1875.
Ont été consultées les minutes suivantes du notaire Etienne TRIOULLIER : 5E48 746 (années 1675, 1677-1682), 5E48 747 (années 1683-1684), 5E48 748 (année 1685), 5E48 749 (années 1686-1687), 5E48 750 (année 1688), 5E48 751 (année 1689), 5E48 752 (années 1692-1693), 5E48 755 (année 1697), 5E48 756 (année 1698). A noter que ces dossiers ont été épurés ; dans les plus anciens, on ne trouve que quelques délibérations communales et quelques dossiers de la famille TRIOULLIER. Le registre de l'année 1710 (quand Etienne EUZET se marie) est incommunicable (5E48 763 : années 1707-1710).

- Le dossier concernant Jean TRIOULLIER (5 E 48/746, notaire Etienne TRIOULLIER, aux AD 63) ; celui-ci, marchand à Ardes, beau-père d'Amans EUZET, fermier des seigneuries d'Ardes, Mercoeur et Fromental pendant les années 1667, 1668, 1669, 1670. Mis en prison pour dette, il n'a pu s'en sortir qu'en vendant ses biens. Extrait de la requête de Catherine JUGLARD, sa femme, le 16.08.1679 :
"A Monsieur le bailly du duché de Mercoeur ou son lieutenant au baillage d'Ardes : Supplie et vous remonstre humblement Catherine JUGLARD femme à Jean Trioullyer et marchant de cette ville dardes et l'un des jadis fermiers des seigneuries dardes, Mercoeur et le fromantal, dizant que ledit Trioullyer son mary faute de payemant de certaine somme de deniers restante du prix du bail afferme desdites seigneuries, Messire Louis Joseph duc de Vandosme et de Mercoeur et des Tampes, Gouverneur et Lieutenant général pour le Roy en provance a fait et constituer prizonnier ledit Trioullyer son mary il y a longtemps dans les prizons dudit ardes ou il est encore destenu, et comme ledit Trioullier na aucuns deniers pour suvvenir au payement de ce qu'il peut rester etre deubt audit seigneur duc de Vendosme a cauze de son bail afferme, et que ledit Trioullier ne peut etre reçeu a aucun bénéfice de droict attandu le privilege ou debte, il est ncessaire pour le tirer desdites prizons que ledit Trioullier son mary vande de son fondz attandu quil na aucuns meubles ny papiers pour suvvenir au payemanz des sommes par luy deubes audit seigneur duc de Vandosme, et comme la suppliante apprehande que ledit Trioullier son mary ne trouve d'aucun d'acquereurs attendu les hypotheques qu'elle a sur ses biens et a elle acquiz par leur contrat de mariage, sy ladite suppliante ne se despart des hypotheques quelle a sur lesdits fondz, et comme elle a envy de tirer ledit Trioullier son mary desdites prizons desquelles il ne se peut tirer sans la vante de son fondz et le despartement des hypotheques de ladite suppliante, pour y etre pourvenu, elle a esté conseillée de vous donner sa requeste (...)"

Dans le dossier, on trouve effectivement la vente de biens appartenant à Jean TRIOULLIER (un domaine dit de Chalandes avec maison, grange, jardin, prés, pâtures et champs), ce qui a dû lui permettre de sortir de prison, appauvri mais libre !
Pour arriver à cette solution, il y avait eu auparavant la réunion d'une sorte de conseil de famille de : "sept de ses plus proches parans (parents à Catherine JUGLARD) pour desliberer et donner leur avis sur l'expozé de la requeste", à savoir, le notaire royal Pierre MELLON (nom écrit souvent avec un seul L), le notaire ordinaire Antoine BORNE, Antoine BORNE jeune, Claude TORNAYRE, Guillaume VIALLARD, Mathieu VIALLARD et Amant (Amans) EUZET, bourgeois d'Ardes.
Jean TRIOULLIER n'a pas profité longtemps de sa liberté : il fait son testament le 15.11.1681, en présence de Pierre MELON, notaire royal d'Ardes ; il y nomme sa femme, Catherine JUGLARD, tutrice et curatrice d'Estienne et Aignes (Agnès) TRIOULLIER, ses enfants mineurs ; il confirme ce qui a été accordé au contrat de mariage de Françoise TRIOULLIER, son autre fille, avec Amant EUZET (son prénom est le plus souvent écrit Amant et même parfois Amand), devant le notaire Pierre MELON, le 07.06.1679, et moyennant les droits de ses enfants mineurs, il vend pour Catherine JUGLARD "tous effets, papiers, obligations, (...) promesses, noms, achats et actions ensemble tous les meubles meublants qui sont dans ses maisons, moulains, comme aussi tous les bestiaux qui luy peuvent compéter et appartenir (...) la présente vente faite moyennant la somme de 500 livres (...)".
Manifestement, il a fallu cette dernière vente pour ne pas laisser sa veuve dans le besoin, après la vente forcée de ses biens au profit du duc de Vendôme. La déconfiture de cette branche de la famille TRIOULLIER explique peut-être en partie la moindre importance sociale des descendants d'Amans EUZET. Quant aux enfants de Jean TRIOULLIER, Etienne deviendra marchand tanneur à Ardes, comme on le voit dans un acte du 29.03.1689 et il assurera la tutelle de sa soeur Agnès.

- Pierre MARRE, contrôleur du grenier à sel d'Ardes, dans le minutier du notaire Etienne TRIOULLIER : 5E48 752 : vente d'un moulin, le 03.03.1692 ; Jacquette BANON, veuve de Pierre MARRE : 5E48 755 (le 18.11.1697) ; Amans MARRE, fils de Pierre, marchand à Ardes : 5E48 756 (en 1698)

- le minutier d'Etienne JUGLARD (d'Ardes) aux AD 63 : les années 1686 à 1692 ne sont pas communicables (Amans EUZET a dû faire son testament avant le 20.03.1689)

- le minutier du notaire TUELLE (d'Ardes) aux AD 63 : 5E48 916 (années 1687-1690) ; le testament d'Amans EUZET n'y est pas.

- Le minutier du notaire GUILHAUME (d'Ardes) aux AD 63 : 5E48 493 : années 1700-1711, non communicable (l'année 1710 est celle du mariage d'Etienne EUZET) ; 5E48 493 (année 1712) : la procuration de Françoise TRIOULLIER à son fils Etienne n'y est pas (probablement un acte en brevet).

- Etienne EUZET, mariage du 26.06.1710 ; information initiale par GENEABANK (le 05.08.2005) ; acte en ligne sur le site des AD 42, registre paroissial de 1691 à 1729, p. 47 (consultation le 24.08.2012) ; elle est veuve de Mathieu BENETON ; sont témoins : Antoine BORNE, oncle dudit employé dans les Fermes du Roy, qui signe, et Sieur Pierre MORET, capitaine brigadier du poste de Saint-Jean-Soleymieux, qui signe ; procuration donnée par la mère de l'époux en date du 6 juin chez Me COMPERE, notaire royal d'Ardes ; on note que les minutes de ce dernier notaire ne sont pas conservées aux AD 63 ; on note aussi que sur le site en ligne des AD 42, le registre paroissial de Saint-Jean-Soleymieux ne commence qu'en 1740 (consultation du 24.08.2012) ; il faudrait savoir s'il existe une série communale de Saint-Jean-Soleymieux pour vérifier si Etienne EUZET est resté dans ce village après 1712 (puisque l'acte du 07.06.1712 indique qu'il y habitait encore).

- Etienne EUZET, le 07.06.1712 : 2 E 81/140 (AD 34)

- Germain EUZET : naissance le 21.12.1720 (information initiale de M. Pierre EUZET, de Paris).

- Jean Claude EUZET : naissance le 23.04.1839 (extrait de naissance transmis par M. Pierre EUZET, de Paris)

- Les naissances des EUZET à partir de 1891 : http://www.cartedefrance.tm.fr

- "Ardes-sur-Couze", par Georges SOULIER, éditions Créer, en 2004 (voir en
"suite 2") )

- "Notes sur les émeutes d'Ardes-sur-Couze au XVIIIe siècle" (revue Auvergne, LXVII - 1953, 218-219), par Emile DESFORGES ; l'article est aux AD 15.

- "Souvenirs de la ville d'Ardes", C.F. à la librairie d'A. VEYSSET (A.II64, aux AD 15)

- "Deux bonnes villes d'Auvergne. Besse-en-Chandèze, Ardes-sur-Couze" (revue Auvergne, XIII-1896, 439-445), par J.B.M. BIÉLAWSKI ; l'article est aux AD 15.

- Le Moniteur des Faillites et des Liquidations de France et de l'Etranger ; journal hebdomadaire qui indique la faillite de Pierre-Michel EUZET, le syndic étant M. THOMASSIN (jugement du Tribunal de Nancy du 10.11.1879) ; il est alors indiqué comme aubergiste à Pompey (54) ; ce journal est en ligne sur Gallica, site de la Bibliothèque Nationale de France (consultation le 11.10.2009).

- Les archives de l'AP HP (les hôpitaux de Paris) en ligne : le décès de Clémence EUZET, le 28.05.1857 (Salpétrière, registre des décès du 1er semestre 1857, p. 48 : 3Q2/58) ; information par Madame Mireille GILLE.

- La mise en ligne des tables de "Successions et absences" sur le site des AD 54 a permis de retrouver le décès de Pierre Michel EUZET, à Frouard, le 23.09.1893 (3Q 8520, période 1893-1897, vue 49). Cependant, l'Etat civil de Frouard, en ligne pour les décès, s'arrête à l'année 1887. Il faut donc attendre pour avoir confirmation de la date (note du 01.07.2017)




L'arrivée sur Ardes,
le 19.08.2002.

(Photo J.C.E.)



Informations sur les conjointes et les conjoints de EUZET.
Voir aussi
Les patronymes des conjoint(e)s

ACHARD Marie fa Jean, (serrurier, + 06.01.1801, à Issoire) et Gabrielle FAUGUET (+ 04.08.1807, à Issoire) ; ° 02.04.1800 (12 germinal an 8), à Issoire ; couturière ; quand elle se marie, elle demeure "aux Pradeaux chez madame veuve CHOUCETTE depuis plus de six mois" ; les publications de promesses de mariage ont été faites à Issoire (63), aux Pradeaux (63) et à Ardes (63) ; x Jean EUZET (fs Claude et Marie PRADIER), le 10.04.1823, à Issoire ; elle ne sait pas signer ; elle habite ensuite Issoire ; + 21.08.1856, à Issoire.

ARNAUD Marguerite fa Jean Baptiste (propriétaire, cultivateur, domicilié à Issoire) et Jeanne ORINE (sans profession) ; ° 05.10.1850, à Issoire ; x Jean Baptiste EUZET (fs Jean Germain et Julliette Marguerite BROSSEL), le 30.04.1872, à Issoire ; elle signe mais ses parents ne savent pas signer ; Cm 28.04.1872, notaire de VARENES, d'Issoire ; présents au mariage : Jean ORINE, 56 ans, son oncle, et François ARNAUD, 32 ans, gendarme à Bourges, son frère qui ne sait pas signer ; lingère quand elle se marie, elle est épicière en 1901, quand sa fille Anna se marie.

AUDARD Marie fa ? ; ° ? ; x Jean EUZET (fs Germain et Louise BARTOMEUF), le ?

AUZAT Louise fa Antoine (+ avant le 08.09.1813) et Marie GUERRIER, de Boudes (63) ; ° ? ; x Jean EUZET (fs Claude et Marie PRADIER), le 08.09.1813, à Boudes (arrondissement d'Issoire) ; Jean AMY est son tuteur ; + avant le 09.04.1848 (date du + de Jean EUZET, veuf)

BARD Marie fa Blaise (lui-même fils de Jacques ; + 11.04.1843, à Plauzat) et Jeanne MATHOUX, patronyme écrit parfois MATOUX (elle-même fille de Blaise ; + 19.03.1837, à Plauzat), qui demeurent à Plauzat (63) ; ° 13.02.1807, à Plauzat ; x Pierre EUZET (fs Jean et Marie AUDARD), le 05.02.1835, à Plauzat ; les bans sont passés à Plauzat et Mazoire (63) ; elle ne sait pas signer ; ses parents ne savent pas signer ; elle a un frère, Antoine BARD qui ne sait pas signer ; c'est ce dernier qui déclare le décès de Jeanne MATHOUX, à Plauzat ; elle est signalée au recensement d'Issoire de 1836 avec son mari et leur fille Marie Anne ; elle est signalée au recensement de Plauzat de 1851 avec son mari et leur fille Marie, dans "le quartier de l'église" ; elle est toujours domicilié à Plauzat quand Marie Anne se marie le 30.08.1855 ; elle est signalée au recensement de Plauzat de 1856 avec sa fille, dans "le quartier de la place à l'est" "La lignée" (génération 15)

BARTHOMEUF Louise fa Jean (+ avant le 12.02.1754) et Anne DOURIEUX ; de Brioude, diocèse de Saint Flour ; x Germain EUZET (fs Etienne et Catherine BOURRIN), le 12.02.1754, à Ardes ; + 23 prairial an X (12.06.1802), à Ardes, âgée de 80 ans.

BESSON Jeanne Anne fa Pierre et Gabrielle EUZET ; ° 26.07.1846, à Issoire ; x Jean Germain EUZET (fs Jean et Marie ACHARD), le 28.11.1865, à Issoire (à l'âge de 19 ans) ; nièce de Jean Germain EUZET et dispense de parenté entre oncle et nièce, autorisée par le décret impérial du 01.10.1865 ; Cm le 23.11.1865, notaire AUDIBERT, d'Issoire ; domiciliée à Issoire ; elle signe ; repasseuse.

BESSON Pierre fs ? ; ° 31.03.1820, à Issoire ; x Gabrielle EUZET (fa Jean et Marie ACHARD), le ?, à ? ; domicilié à Issoire, quartier de la caserne, en 1851, boulevard de la caserne, en 1872 (recensements) ; plâtrier;

BOURRIN Catherine (ou BOURIN, selon les actes) (fa ?) ; ° ca 1685, à Saint-Jean-Soleymieux (42) ; x1 Mathieu BENETON ; x2 Etienne EUZET (fs Amans et Françoise TRIOULLIER), le 26.06.1710, à La Chapelle-en-Lafaye (42) ; + 09.08.1760, à Ardes, veuve d'Etienne EUZET ; (+) 10.08.1760 dans l'église d'Ardes, âgée d'environ 75 ans.

BROSSEL Julliette Marguerite fa Antoine (déjà + 11.12.1843 ; il signe) et Jeanne BRAVARD (elle ne sait pas signer), d'Ardes ; ° 10.02.1830, à Ardes-sur-Couze (63) ; x Germain EUZET (fs Jean et Marie ACHARD), le 14.02.1849, à Ardes ; elle a 19 ans et habite Ardes quand elle se marie ; publications à Ardes et au Broc ; le couple s'installe à Paris en 1859, à la suite des problèmes liés au coup d'état de 1851 (voir les détails plus loin) ; veuve le 17.08.1870, elle enterre son mari le 18, après une messe à l'église de Lorette, à Paris ; marchande de vin, à Paris, en 1872 (2 ans après le décès de son mari, lui-même marchand de vin) ; au mariage de son fils, Jean Baptiste (en 1872, à Issoire), elle signe Julliette mais dans le corps de l'acte, elle est désignée par le seul prénom de Marguerite, de même lors du décès de Jean Baptiste (en 1895) ; par contre, lors des déclarations de promesses de mariage (les 4 et 11.02.1849) et dans l'acte de mariage, elle est désignée sous le prénom de Jullette (et non Julliette ou Marguerite ou encore Guillette, comme on le voit dans la table décennale du registre d'Ardes) ; dans l'acte de naissance, c'est Julliétte dans le corps de l'acte et Juliètte dans la marge ; en 1880, elle écrit au Sous-Préfet d'Issoire pour obtenir un secours, en compensation de ce qu'a subi son mari, victime du coup d'état de Napoléon III ; dans ce courrier, elle retrace les évènements qui se sont passés et leurs conséquences : "(...) Le 14 février 1849, elle a épousé EUZET Jean Germain, alors boulanger au chef-lieu de la commune du Broc, canton et arrondissement d'Issoire. Leur commerce prospérait lorsque le Coup d'Etat du 2 décembre 1851 est venu les frapper. En effet, le 4 ou le 5 décembre un mandat d'arrêt a été décerné par Monsieur le Juge d'Instruction contre son mari, qui a du fuir et abandonner sa femme avec un jeune enfant et ses affaires. Pendant les mois de décembre, janvier, février et mars si rigoureux en Auvergne, EUZET, pour échapper aux recherches et poursuites dont il était l'objet a été obligé de se cacher et de courir dans la campagne d'un asile à l'autre. Enfin, fatigué et malade de cette existence pénible, le 19 mars 1852, il s'est présenté à la Maison d'Arrêt à Issoire où il a été écroué et détenu ; le lendemain 20 mars, il était mis en liberté sur un ordre de Monsieur le Sous-Préfet, sans avoir subi aucun interrogatoire. Cette fuite, l'abandon pendant quatre mois de la boulangerie, ont occasionné de grandes dépenses et ont porté à la position d'EUZET et de sa famille une atteinte si grave que leur avenir a été compromis. En 1859, il quittait le Broc pour aller à Paris où il est décédé le 17 août 1870, rue Neuve Coquenard n° 32 laissant sa veuve dans la plus grande gêne. Depuis quelques années, elle s'est retirée à Issoire et pour subvenir à ses besoins, elle a été dans la douloureuse nécessité, à son âge (51 ans) de se mettre en service (...)" ; effectivement, le reste du dossier (F15/4067/36 aux Archives nationales) indique qu'elle était domestique à Issoire ; il est dit aussi que "les ressources de la pétitionnaire sont complètement nulles ; après la mort de son mari elle a été obligée de se placer comme domestique" ; le dossier précise encore qu'elle a un fils qui est marié mais nullement à sa charge, qu'elle n'a pas d'infirmités, que sa moralité est bonne et que sa conduite politique actuelle est également bonne et donc qu'il faut lui accorder un secours ; + 24.01.1901, à Issoire, en son domicile "18, Boulevard de la Sous Préfecture", âgée de 71 ans ; dans cet acte, elle est dite veuve de EUZET Jean Baptiste (comme on le constate souvent, quand il n'y a pas de parents déclarants et qu'il s'agit d'une personne âgée, surtout dans une grande ville, il y a des erreurs sur les patronymes des conjoints ou des parents décédés).

BRUGIERE Pierre fs Guillaume et Marguerite LAROCHE [+ avant le 09.02.1800 (20 pluviose an 8)] x Marie EUZET (fa Claude et Marie PRADIER), le 09.02.1800, à Ardes ; âgé de 19 ans et 17 jours à son mariage ; présent au mariage : Claude BRUGIERE, cordonnier, oncle du futur ; cordonnier ; habite Ardes

CONSTANT Antoine fs Jean (+ le 16.09.1807) et Anne BESSAYRE (+ le 14.07.1806) ; ° 27.01.1778, à Ardes ; boulanger ; il habite Ardes ; x Delphine EUZET (fa Claude et Marie PRADIER), le 07.09.1808, à Ardes ; témoins au mariage (notamment) : Joseph CONSTANT (chapelier, frère du futur) et Antoine AUZOLLE (marchand, beau-frère du futur) ; il signe ; + le 30.06.1820, à Ardes.

DUFAL Martin fs Mathieu (cultivateur, il ne sait pas signer) et Jeanne MAGNIER (patronyme écrit MONIÉ en 1829 - à vérifier), demeurant à Montel de Gelat (63), en 1856, habitant au village de Queuillette, commune de Queuille (63), en 1829 ; ° 01.08.1829, au lieu de Queuillette, commune de Queuille ; maître maçon ; il signe ; x Marie Anne EUZET (fa Pierre et Marie BARD), le 27.09.1856, à Plauzat ; bans à Plauzat et à Queuille ; Cm notaire Amable CROZE, d'Authezat (63), le 09.08.1856.

DUNYACH Paul François Jérôme fs Jean (tailleur d'habits) et Marguerite DURAN (+ 25.03.1840, à Prats-de-Mollo), à Prats-de-Mollo (66) ; ° 20.12.1824, à Prats-de-Mollo ; tailleur d'habits en 1853, marchand de vin en gros en 1873 ; il signe ; il habite "à Paris, rue saint Honoré 140" quand il se marie ; son père n'est pas présent au mariage mais consentant et il marque son consentement par acte du 25.03.1853 du notaire DURAN, de Prats-de-Mollo ; x Jeanne EUZET (fa Jean et Reparada Maria MARINI), le 23.04.1853, à Vincennes (94), commune où elle est domiciliée ; c'est aussi à Vincennes que naissent leurs enfants : Edmond Joseph DUNYACH, le 08.03.1854 et Caroline Fanny DUNYACH, le 18.08.1855 ; le couple habite ensuite à Saint-Mandé (actuellement, Val-de-Marne) où ont lieu les mariages de leurs deux enfants, Edmond Joseph DUNYACH le 27.09.1874 et Caroline Fanny DUNYACH le 29.11.1873 ; + avant le 14.03.1895 ; les DUNYACH sont originaires des Pyrénées Orientales ; ainsi, le 15.07.1873 a lieu à Saint Mandé le mariage de Marie Rose Marguerite DUNYACH, corsetière, née à Prats-de-Mollo (66), fille de Jean (décédé à Prats-de-Mollo, le 01.09.1855) et de Marie Catherine GOT (décédée à Amélie-les-Bains, 66, le 11.11.1860) ; en fait, ce sont plusieurs membres de la famille DUNYACH qui habitent Saint Mandé dans les années 1870, dont Joseph (fabricant de corsets), oncle de Paul ; ces informations ressortent à la fois du fonds COUTOT (propriété du site américain "Ancestry"), de l'état civil de Saint Mandé, des tables décennales de Vincennes (ces trois instruments étant consultables en ligne, sur Internet) et de l'état civil de Vincennes, aux Archives départementales de Créteil (AD 94) ; ces consultations ont été faites en février 2009

EMERY François fs Jean Baptiste et Virginie BÉGUIN (filiation dans le fonds COUTOT - à vérifier) ; ° vers 1821 (81 ans au décès de sa femme) ; x Jeanne EUZET (fa Jean et Marie ACHARD), le ?, à ? (probablement en 1873, à Neuilly-sur-Seine) car les bans sont passés le 02.02.1873 dans cette ville (Fonds COUTOT - à vérifier) ; vivant et domicilié au "n° 51 de la rue Perronet", à Neuilly-sur-Seine (Seine, actuellement Hauts-de-Seine), le 25.08.1902, quand Jeanne EUZET meurt à son domicile.

ESPITALIE Cyprien fs Géraud (+ 11.03.1880, à Masclat - 46) et Constance GARRIGOU (sans profession, domiciliée à Masclat - 46) ; ° 05.02.1872, à Masclat (46) ; x Anna EUZET (fa Jean Baptiste et Marguerite ARNAUD), le 06.11.1901, à Issoire ; Cm le 05.11.1901, notaire Léon VEDRINE, d'Issoire ; employé des postes et télégraphes, à Paris, domicilié à Malakoff (75), quand il se marie ; écrit ESPITALIE dans le corps de l'acte, le nom est écrit ESPITALIER dans la table ; présent au mariage : Jules ESPITALIE, 39 ans, propriétaire à Malakoff, son frère.

FALSIMAGNE Pierre fs Pierre et Agathe VACHÉ ; ° 20.07.1781 Ardes ; 1x Agathe PELISSIER (+ 14.09.1809); 2x Marie Delphine EUZET (fa Claude et Marie PRADIER) 21.10.1822, à Ardes ; leur fils Etienne FALSIMAGNE naît le 03.01.1828 à Paris et est baptisé à l'église Saint Merri, le 04.01.1828 (relevé fait par "Family Search" mais le patronyme est noté par erreur avec un P à la place du S) ; déjà décédé quand Clémence meurt (le 28.05.1857).

GIZARD Joseph fs ? ; ° ? ; 1x Agathe EUZET (fa Etienne et Catherine BOURRIN), le 13.11.1746 Ardes ; 2x Anne TRIOULLIER (fa + Barthélémy TRIOULLIER et ... COUDERT), le 18.01.1752 Ardes ; + avant le 24.06.1755 (date du remariage d'Anne TRIOULLIER, veuve)

LAROUX Joseph fs Benoît (propriétaire) et Anne JURPY ; ° 10.08.1822, à Issoire ; taillandier ; conscrit en 1842 ; mesure 1,60 m ; x Jeanne EUZET (fa Jean et Marie ACHARD), le 18.02.1846, au Broc ; publications à Issoire et au Broc ; présent au mariage : Pierre BESSON, son beau-frère (26 ans, plâtrier), Jean BIENFAIT (48 ans, propriétaire) son oncle qui ne sait pas signer ; il signe ; il a une fille, Anaïs LAROUX ("femme DESBORDES") qui, le 25.08.1902 a 52 ans, est blanchisseuse, demeure à Neuilly-sur-Seine, au "n° 51 de la rue Perronet" avec sa mère, (décédée ce même jour) ; cette dernière était veuve en premières noces de Joseph LAROUX et remariée avec François EMERY, toujours vivant.

LEFORT Marie Delphine Aimée fa ? ; ° ? ; x Paul Germain EUZET (fs Jean Baptiste et Marguerite ARNAUD), le 31.03.1903, à Paris, 13ème arrondissement (mention de ce mariage en marge de l'acte de naissance de Paul Germain, dans le registre d'état civil d'Issoire).

LELONG Angélique fa ? ; ° ca 1788 ; x Jean Giraud EUZET (fs Claude et Marie PRADIER), le ?, à ; ? ; + 23.12.1862, à Ardes, "dans son domicile", âgée de 74 ans.

MARINI Francesca Reparada Maria fa ? ; ° ? ; elle a un enfant "naturel", Jeanne EUZET, de Jean EUZET (fs Jean et Marie AUDARD ?), avec qui elle vit à Versailles, sans être mariée, "allée percée n° 4", le 10.12.1829 ; + 05.01.1853, à ? (indication illisible dans l'acte de mariage de sa fille, Jeanne, en 1853) ; elle a dû ensuite se marier avec Joseph ROUSSEAU, car celui-ci est témoin au mariage de Jeanne et il est indiqué ainsi : "57 ans, tonnelier, demeurant à Vincennes, beau-père de la mariée" ; de son côté, Jean EUZET habite Plauzat, dans le Puy-de-Dôme, ce qui veut certainement dire qu'il était séparé de la demoiselle MARINI depuis longtemps ; la copie de l'acte de naissance de Jeanne EUZET a été adressée par M. Jean-Yves MARCADET.

MELON Françoise fa ? ; ° 05.03.1787 Ardes ; fa Etienne et Jeanne SOULLIER ; publication de mariage les 03.01 et 10.01.1813, à Ardes ; x François EUZET (fs Claude et Marie PRADIER), le 13.01.1813 Ardes ; couturière ; habite Ardes ; + 18.08.1847, à Ardes.

MORIN Louise fa Jacques Joseph (+ avant 01.05.1842) et Jacquette BALBON ; ° vers 1824 (18 ans au mariage) ; x Etienne EUZET (fs François et Françoise MELON), le 11.05.1842, à Ardes ; elle habite Ardes puis Paris, d'abord "rue de la Terrasse, 6" (17ème arrondissement), puis "rue des dames Batignolles 102" (17ème arrondissement), en 1866, et enfin "rue de Dumas n° 14" (en 1873), peut-être dans le 11ème arrondissement (où il y a, actuellement, un passage Dumas) ; + avant le 21.05.1878 (date du + d'Etienne EUZET)

OLIE(R) Désiré fs Jean (+ 14.04.1812) et Marie PARRIN ; ° 22.08.1794 (5 fructidor an 2) ; publication mariage à Ardes et Issoire ; x Marie EUZET 21.02.1816 Ardes ; présence au x de Pierre BRUGIERE, cordonnier d'Ardes, d'Antoine CONSTANT, boulanger d'Ardes, de Gabriel PREVOT, boulanger d'Issoire ; cordonnier ; habite Issoire

PELISSIER François fs Jean (+ avant 27.04.1790) et Marguerite BALBON ; ° ? ; 1x Catherine EUZET (fa Germain et Louise BARTOMEUF) ; 2x Marion DALLIAT (fa + Antoine DALLIAT et Marie CHAMARET (?) ; boulanger ; habite Ardes

PHELUT Anne fa Charles (+ 20.06.1837, à Issoire) et Catherine BONNI ; ° 02.02.1815, à Issoire ; x François EUZET (fs Jean et Louise AUZAT), le 11.07.1838, à Issoire ; habite Issoire ; elle signe mais sa mère ne sait pas signer ; présents au mariage : Jean PHELUT (33 ans, son frère à Ardes, qui ne sait pas signer) et Benoît PHELUT, (28 ans, son frère, boucher à Issoire) ; couturière ; en 1888, elle demeure à Paris, "rue Rochechouart, 35" ; dans l'acte de mariage de son petit-fils, Germain Félix Charles EUZET (en 1888) où elle est présente, son prénom est Annette ; au mariage de son fils Jean Claude EUZET (en 1862), son métier à Paris est "marchande à la toilette" ; + 18.03.1892, à Paris, "rue Cabanis 1", à 78 ans ; l'acte de décès du 19 mars précise qu'elle est née à Issoire mais qu'elle est veuve de Jean Claude EUZET (ce qui est une erreur, Jean Claude étant son fils, décédé) et qu'elle est fille de Benoît et de Marguerite ROME (ce qui est également erroné) ; enfin, dans cet acte, son nom est écrit PHELUS, au lieu de PHELUT ; les déclarants sont deux employés, à la même adresse, 1, rue Cabanis : manifestement, il n'y avait plus de parents pouvant donner des informations sûres sur sa filiation et son état marital. Le seul survivant majeur de la lignée était Germain, Felix, Charles EUZET, son petit-fils mais qui n'était pas présent (il mourra un an plus tard).

PHELUT Benoît fs Charles (+ 20.06.1837, à Issoire) et Catherine BONNI ; ° 07.11.1808, à Issoire ; boucher ; il habite Issoire ; conscrit de 1828, il mesure 4 pieds 10 pouces (environ 156,6 cm) ; x Delphine EUZET (fa Jean et Louise AUZAT), le 10.04.1837, à Ardes ; il est signalée au recensement d'Issoire de 1841 comme boucher, avec son épouse, Anne BONNIOL (veuve) et la veuve PHELUT (aïeule), "rue du Pont" ; il habite "rue de l'ancienne caserne", au recensement d'Issoire de 1851 et "route de Saint Germain", au recensement d'Issoire de 1872 ; + 08.08.1879, à Issoire, "dans son domicile sis faubourg route Saint-Germain" ; les déclarants sont Jean CONTOU (armurier à Issoire) et Gauthier GUILLAUME (cordonnier à Issoire), les deux cousins par alliance du défunt, qui signent ; dans l'acte de décès, il est indiqué comme propriétaire et ancien boucher.

PIGNOL Anne (parfois, Anna dans les actes) fa Laurent et Marie PHELUT (brocanteurs) ; ° 25.03.1843, à Brassac (63) ; domiciliée à Paris, chez ses père et mère "rue Saint André 19" (18ème arrondissement) ; blanchisseuse ; x Jean Claude EUZET (fs François et Anne PHELUT), le 03.05.1862, à Paris (18ème arrondissement) ; pas de Cm ; présent au mariage : Benoît PHELUT, 77 ans, demeurant 14, rue Rochechouart, oncle de l'épouse ; un autre témoin est Jean PORTANIER, 42 ans, employé cousin de l'époux, qui habite aussi au 14, rue Rochechouart ; elle signe avec les témoins ; de 1880 à 1886, elle est signalée dans l'Annuaire commercial de Paris (Didot-Bottin), en tant que veuve EUZET, apprêteuse de lingerie et habitant "rue Rochechouart 11", dans le 9ème arrondissement (les métiers de pelletiers et d'apprêteurs sont regroupés dans la rubrique des lustreurs) mais à son décès, elle est déclarée "sans profession" ; + 22.07.1886, à Paris, en son domicile "rue Rochechouart 11" (l'un des deux déclarants est son fils aîné Félix EUZET qui habite à la même adresse). "La lignée" (génération 17)

PRADIER Marie fa Pierre (aubergiste, marchand, d'Ardes, + 25.06.1816) et Marie DUVERT (+ 10 prairial an X : 30.05.1803) ; b 30.08.1757, à Ardes ; p : maître Guillaume PUEL ("chirurgien premier consul l'année présente" qui a signé) ; m : Marie BOYER ("femme du second consul", illettrée) ; x Claude EUZET (fs Germain et Louise BARTOMEUF), le 09.02.1779, à Ardes ; ils ont été dispensés des 2ème et 3ème bans et les fiançailles ont été célébrées la veille du mariage ; elle signe Marie PRADIE ; + 05.03.1820, à Ardes.



Les signatures de Marie PRADIER et de Claude EUZET, le 09.02.1779
(au dessous, les signatures des deux pères, Pierre PRADIER et Germain EUZET)


SABLEREAU Hyacinthe Louis Charles fs Mathurin (demeure à Saint Herblain - Loire Inférieure) et Renée BUREAU (+ à Saint Herblain, le 25.10.1864) ; ° 11.07.1836, à Nantes ; tourneur sur métaux ; il demeure "rue de la Terrasse 6" (17ème arrondissement), quand il se marie (c'est-à-dire à la première adresse d'Etienne EUZET et de Louise MORIN) ; x Elisabeth EUZET (fa Etienne et Louise MORIN), le 14.07.1866, à Paris (17ème arrondissement) ; il signe.

SALARNIER Jean ° 26.09.1787 Ardes ; fs François et Anne CHAPAS (ils ne savent pas signer) ; x Anne EUZET (fa Jean et Marie AUDARD), le 23.05.1815 Ardes ; boulanger ; il habite Ardes ; il signe.

SERTILLANGE Jacques fs Guillaume (cultivateur ; fils lui-même de Simon et d'Anne DURIF ; + 14.10.1854, à Olloix) et Marie GIRAUD [originaire de Vernet-Sainte-Marguerite (Le) (63) ; + 10.12.1859, à Olloix], domiciliés à Grandchamp, commune d'Olloix (63) ; ° ca 1779 ; l'orthographe du patronyme varie entre SERTILANGE, SERTHILANGE, SERTILLANGES et SERTILLANGE : c'est cette dernière graphie qui semble être la forme stabilisée et que nous adoptons ici ; cultivateur ; x Marie Anne EUZET (fa Pierre et Marie BARD), le 30.08.1855, à Plauzat ; Cm le 13.08.1855, notaire Amable CROZE, d'Authezat (63) ; personne ne sait signer chez les SERTILLANGE de cette époque ; le père, Guillaume, meurt dans sa maison audit lieu de Grandchamp, commune d'Olloix ; de même, Marie GIRAUD et Jacques SERTILLANGE habitent Grandchamp (on trouve ce nom écrit d'abord en deux mots puis en un seul) ; à noter que le patronyme GIRAUD est absent d'Olloix, alors que l'on trouve beaucoup de GIRARD.

SOUDIER Marie Joséphine fa Joseph (mineur, il habite à grandfontaine quand sa fille se marie) et Marguerite PHILBERT (+ 18.01.1853, à Grandfontaine) ; ° 20.03.1836 Grandfontaine (88) ; x Pierre Michel EUZET (fs François et Françoise MELON), le 24.07.1861, à Nancy (54) ; les publications ont été passées à Nancy, les 14 et 21 juillet ; son père a envoyé son consentement le 7 juillet, par acte passé devant Me CAMENT, notaire à Labroque (88) ; pas de Cm ; les témoins du mariage sont 4 habitants de Nancy : Jean Pierre BRUNEL (cordonnier), Jean Baptiste HALRIC (tailleur de pierres), Jean VAILLARD (marchand de vin) et Charles DONORE (tailleur d'habits) ; cuisinière et habitant Nancy quand elle se marie ; elle signe SOUDIER ; elle fait partie des "optants" pour la nationalité française après la victoire de l'Allemagne (ce qui veut dire qu'elle habitait alors (en 1872) soit en Moselle soit en Alsace ; veuve le 23.09.1893, à Frouard (54) ; la déclaration de succession (uniquement des meubles) est faite le 09.09.1896. La lignée (génération 16)

TOUZET Delphine fa Jean (déjà + à son mariage) et Jeanne MELON (déjà + à son mariage) ; ° 04.11.1779, à Ardes ; 1x Claude BOURRU ; 2x Jean EUZET (fs Claude et Marie PRADIER), le 09.06.1819 Ardes ; habite Ardes ; couturière ; + avant le 19.04.1873 (date du + de Jean EUZET, à 82 ans, à Ardes).

TRIOULLIER Françoise fa Jean [marchand à Ardes, testament le 15.11.1681, + avant le 15.12.1683) et Catherine JUGLARD ; ° ? ; x Amans EUZET (fs François et Isabeau MARRE) ; Cm 07.06.1679, notaire Pierre MELON, d'Ardes (minutier en déficit) ; elle est encore vivante le 07.06.1712 quand son fils Etienne EUZET va à Viols-le-Fort pour une question d'héritage ; dans un acte passé auprès du notaire ROUEL EUZET, de Viols-le-Fort et Argelliers (34), il est dit qu'Etienne remet la procuration que lui a faite sa mère auprès du notaire GUILLAUME, d'Ardes ; M. David COUYRAS a tenté de retrouver son décès (message du 17.08.2012) : "A noter que le seul décès connu d'une Françoise TRIOULLIER date du 30.11.1730, où elle est dite veuve de Pierre ANDRAUD. Ce couple a 4 enfants baptisés à Ardes les 31.07.1691, 02.10.1694, 23.05.1699 et 10.12.1702. Parmi les marraines de ces enfants, on trouve Anne MARRE (4ème enfant), ainsi que Marie de COMBETTE (2ème enfant), épouse d'Amant MARRE, de Rentières (ce couple MARRE x COMBETTE a un enfant à Ardes le 31.10.1691, dont la marraine est Jacquette BABON, épouse de Pierre MARRE). Pas de trace du mariage ANDRAUD x TRIOULLIER à Ardes, mais les actes de mariage ne débutent qu'en février 1687. L'hypothèse d'un remariage après le décès d'Amant EUZET semble raisonnable."

VACHER Pierre fs ? ; 1x Anne EUZET (fa Etienne et Catherine BOURRIN), le ? ; 2x Marie TRIOULLIER (fa + Barthélémy et ... COUDERT), le 24.06.1755, à Ardes




5/ Méthodes


De Viols-le-Fort à Ardes puis d'Ardes à Paris : les minutes notariales pour suivre la piste.

- La première question posée par cette branche était d'abord celle d'une disparition. Dans les minutes notariales conservées aux AD 34, rien n'indiquait où avait pu passer Amans EUZET, l'aîné des onze enfants de François EUZET et d'Isabeau MARRE, de Viols-le-Fort. Etait-il décédé précocement ? Etait-il parti s'installer et faire souche dans un autre village de la région ? Même question d'ailleurs pour ses deux frères Sébastien et Jean. Nous avons retrouvé le premier à Montpellier où il s'était marié et installé en 1693. Le second a fait souche à Saint-Martin-de-Londres. Un seul acte a permis de suivre la bonne piste en ce qui concerne Amans, c'est celui du 7 mars 1671 qui indiquait qu'il était alors en Auvergne. Cette mention nous a longtemps posé problème car elle semblait venir en contradiction avec l'origine de la famille au Triadou. L'Auvergne était-elle le berceau réel de la lignée ? C'est pour cela que nous avons longtemps laissé cet acte de côté car trop contraire à la logique de l'ensemble.

- La deuxième question posée était celle de la pérennité de ce déplacement. Etait-il resté en Auvergne ? Y avait-il de la descendance ? Là aussi, un seul et unique acte a permis de répondre en partie à cette question : celui du 7 juin 1712 où apparaît un fils d'Amans, Etienne (le même prénom que celui du notaire de Viols-le-Fort). Nous avons ainsi appris que cet Etienne EUZET était né à Madriat, en Auvergne. Il y avait donc, effectivement, de la descendance et la migration paraissait définitive puisqu'Etienne n'est resté à Viols que le temps de régler les questions d'héritage.

La troisième question a ensuite été de savoir si la "greffe" avait bien pris à Madriat où si ce village n'avait constitué qu'un étape. Or, justement, il y avait un élément nouveau. En effet, le chercheur Georges Di MEGLIO (vice président du CGL et animateur de la section de Montpellier) nous avait signalé qu'un autre chercheur, Robert FALCIMAGNE, avait trouvé des EUZET (à partir de 1800) à Ardes, dans le Puy-de-Dôme. Nous avons retrouvé ces mentions dans le numéro 37, de 1983, de la revue "A moi Auvergne", conservée au siège du CGL, à Toulouse. Il n'y avait pas plus de précisions mais un simple coup d'oeil à la carte du Puy-de-Dôme nous a montré la proximité géographique entre Madriat et Ardes. Les Mormons ayant microfilmé les registres paroissiaux d'Ardes (mais pas de Madriat), nous pouvions donc vérifier ces données avec les BMS.

La quatrième question était de savoir si Etienne était le seul fils d'Amans EUZET. Si ce n'était pas le cas, cela voudrait peut-être signifier qu'il y a eu d'autres descendants d'Amans, portant le nom d'EUZET, en dehors de la branche d'Ardes. A ce jour (note du 20.08.2012), on sait qu'Etienne avait au moins un frère appelé Pierre mais dont on ne connaît que l'acte de baptême.

La cinquième question est de savoir ce que sont devenus les derniers représentants de cette branche, puisqu'ils disparaissent d'Ardes après 200 ans de présence. Il y a des réponses pour la plupart d'entre eux (Le Broc, Issoire, Paris, Nancy) mais il reste encore des points d'interrogation

Finalement, on a, avec cette branche, une forme de nomadisme à l'ancienne. C'est particulièrement vrai pour ceux qui sont partis à Paris. La solidarité familiale n'était certainement pas, pour eux, un vain mot; Et puis, à leur tour, les"Parisiens" ont quitté la capitale pour redécouvrir la province : le nomadisme a toujours existé !

De Paris à Ardes : comment un Parisien a fait le chemin inverse, grâce à une timbale en argent.



La timbale qui a fait le lien.
(Photo Pierre EUZET.)

A deux reprises, j'ai adressé des lettres à des EUZET dont les noms étaient dans l'annuaire, d'une part au début de la recherche (en fin 1999) et, d'autre part, en octobre 2006 (dans ce dernier cas, en ne choisissant que des noms en dehors du Languedoc et en métropole, pour mieux suivre la piste de ceux qui sont partis de l'Hérault). Dans les deux cas, un peu plus de dix pour cent ont répondu. Parmi ceux-ci, à la suite du second envoi, un certain Pierre EUZET, habitant à Paris, a pris contact et nous nous sommes rencontrés. Il m'a ainsi raconté comment, il y a quelques années, il avait pu faire le lien entre Paris et Ardes-sur-Couze, grâce à une timbale en argent. C'est une histoire qui est exemplaire du point de vue de la méthode.

En effet, il ignorait complètement l'origine de sa famille et n'avait aucune visibilité au delà de ses parents et de ses grands-parents qui avaient habité Pantin et Paris. Aucune information sur ses arrière-grands-parents et au-delà. D'où venaient-ils ? Il ne le savait pas et n'en avait jamais parlé avec son père qui, lui-même n'avait jamais évoqué la question. Après le décès de ses parents, il s'est retrouvé avec un album de photos anciennes mais complètement anonymes, aucune indication n'étant mise au dos de celles-ci. Finalement, il y avait un seul objet qui pouvait venir des générations précédentes : une timbale en argent sur laquelle étaient gravés les mots : "EUZET PHELUT d'ARDES". Il en ignorait la signification.

Le nomadisme professionnel l'ayant entraîné dans le Massif Central, il a vu un jour un panneau indicateur pour Ardes-sur-Couze. La similitude du nom l'a alors poussé à aller jusqu'à ce village. Il a ensuite demandé à la mairie de lui faire une recherche, ce qu'un employé municipal a fait et le lui a adressé (au passage, bravo pour ce travail de la mairie. Aujourd'hui, on n'oserait même pas faire une telle demande !). Cette étude très complète faisait remonter la généalogie jusqu'à Etienne de la deuxième génération installée à Ardes. Un beau résultat. Il s'est ainsi avéré que le patronyme PHELUT était celui de son arrière-arrière-grand-mère. Cette timbale, certainement un cadeau de mariage, avait fait le lien entre le présent et le passé. Comme quoi, il n'y a pas que les papiers qui sont importants en généalogie ...


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Les lignées issues de l'Hérault

Madriat et d'Ardes-sur-Couze

Madriat et d'Ardes-sur-Couze (suite 2)